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19 juin 2025
LE SPECTRE DES ÉMEUTES DE MARS HANTE TOUJOURS LES ESPRITS
Si ce n’est pas des religieux, ce sont des politiques ou des organisations de la société civile qui sortent de leur réserve pour attirer l’attention des uns et des autres sur la nécessité de pacifier l’espace public
Qu’est-ce qui peut justifier l’appel incessant à la paix des forces vives de la nation ? Si ce n’est pas des religieux, ce sont des politiques ou des organisations de la société civile qui sortent de leur réserve pour attirer l’attention des uns et des autres sur la nécessité de pacifier l’espace public. A y regarder de près, les évènements de mars 2021 hantent toujours les esprits. Surtout avec les tensions politiques ambiantes deux mois des élections locales.
Plus jamais les évènements de mars 2021 ayant fait une dizaine de morts et de nombreux blessés un peu partout dans le pays ! Ces émeutes nées d’une affaire de viol présumé impliquant l’opposant Ousmane Sonko ont fait vaciller l’actuel régime. Elles renseignent aussi sur la nécessité de prévenir les conflits au Séné- gal. C’est certainement la raison pour laquelle de nombreuses organisations ont pris leur bâton de pèlerin pour sensibiliser les uns et les autres sur la nécessité de pacifier l’espace politique à un peu plus d’un mois des élections locales. Cela est d’autant plus important que ce scrutin présente un fort enjeu du fait de la multiplication des listes, de l’adversité des candidats, des mandats des maires et présidents des Conseils départementaux dépassant largement leur limite, de l’impact que ces élections peuvent avoir sur les législatives de 2022 et la présidentielle de 2024 …
Ainsi, le Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal (Cudis), réunissant les différentes familles religieuses du pays, a été le premier à alerter. Mieux, il a proposé une charte de non-violence qu’il compte d’ailleurs soumettre à tous les acteurs politiques. Le Cudis veut ainsi faire revenir à la raison les forces en présence pour une compétition saine sans escalades verbales ni violence. Pour autant, il lui faudra échanger davantage avec les responsables politiques pour plus d’adhésion à ce projet.
En effet, le leader de Pastef, lors du meeting d’investiture de Barthélémy Dias à Grand-Yoff, dimanche dernier, a indiqué clairement qu’il ne ré- pondra pas à cet appel et qu’il ne signera pas cette charte. Même s’il a magnifié la démarche du Cudis, Ousmane Sonko a demandé aux militants et sympathisants de «répondre coup par coup ». Parce que, croit-il mordicus, la violence dans l’arène politique ne vient que du pouvoir. Cependant, la coalition qu’elle dirige avec Khalifa Sall ne semble pas fermer toutes les portes de la négociation. La conférence des leaders de Yewwi Askan Wi (Yaw) compte recevoir aujourd’hui, suite à sa demande, une délégation du Cadre unitaire de l’Islam du Sénégal (Cudis). Une rencontre qui portera sur la situation du Sénégal et le projet de charte de la non-violence.
DES ACTEURS POLITIQUES ET DE LA SOCIETE CIVILE EN RENFORT DU CUDIS
En plus des religieux, il y a des acteurs politiques qui s’inscrivent dans la même dynamique que le Cudis. C’est le cas de l’Union Citoyenne BUNT BI qui appelle à une campagne électorale de programme dans la paix et le respect. Dans un communiqué parvenu hier à «L’As», Théodore Chérif Monteil et ses camarades ont exhorté les citoyens sénégalais à ne pas verser dans la violence, à respecter les institutions de la République, à cultiver la paix et à ne privilégier que des programmes entreprenants et solidaires pour le développement de la capitale, des villes et communes du Sénégal. Ils invitent également les candidats aux élections locales à privilégier des valeurs citoyennes fortes, des compétences réelles et des programmes novateurs et pertinents.
Du côté de la société civile, on peut compter sur le «Comité Ad hoc des Femmes Leaders pour la Paix, la démocratie, le respect des institutions et de l’Etat de Droit». Regroupant des femmes issues de partis politiques au pouvoir, de l’opposition et de la société civile, le Comité organise aujourd’hui un atelier en prélude à la campagne électorale. Ces femmes se disent conscientes du contexte pré-électoral de plus en plus tendu où la violence ne cesse de prendre de l’ampleur dans l’espace public sénégalais. Elles comptent, à travers leur cadre, jouer leur partition et proposer des pistes de solutions pour des élections locales apaisées.
«DE TRES GRANDES QUANTITES DE PRODUITS DE REQUINS ET DE RAIES SONT EXPORTEES VERS D'AUTRES CONTINENTS…»
La Direction des Eaux, Forêts et Chasses et de la conservation a organisé hier un atelier sur l’élaboration d’Avis de Commerce non préjudiciable (Acnp)
En collaboration avec l’Ong « Pew Charitable Trusts », la Direction des Eaux, Forêts et Chasses et de la conservation a organisé hier un atelier sur l’élaboration d’Avis de Commerce non préjudiciable (Acnp). Représentant le ministre de l’Environnement et du Développement Durable (Medd), Colonel Mame Gogo Ndiaye par ailleurs conseillère technique n°1 du ministre Abdou Karim Sall, a indiqué que cette rencontre permettra aux agents des Eaux et Forêts d'acquérir de nouvelles aptitudes pour faire face aux multiples défis liés à la conservation de la vie sauvage.
Aider les agents des Eaux et Forêts à avoir une bonne maîtrise de l'identification des espèces, ainsi que celle des procédés d'établissement d'Avis de Commerce Non Préjudiciable (Acnp) afin de faire face aux multiples défis liés à la conservation de la vie sauvage, c’est l’une des missions que s’est assignées le ministère de l’Environnement et du Développement Durable (Medd), en initiant l’atelier national sur l’élaboration Acnp pour les espèces sauvages menacées par le commerce international.
Se réjouissant de la tenue de cette rencontre, la conseillère technique n°1 du ministre de l’Environnement, colonel Mame Gogo Ndiaye, a souligné que c’est avec la détermination de tout un chacun que le gouvernement arrivera à assurer une gestion durable des ressources halieutiques qui font l'objet d'une convoitise exagérée. «Il s'agit d'un moment important qui permettra à tous les participants d'acquérir de nouvelles aptitudes pour face aux multiples défis liés à la conservation de la vie sauvage», affirme-t-elle.
Pour la représentante du ministre Abdou Karim Sall, la maîtrise de l'identification de ces espèces et des procédés d'établissement d'Acnp constituent la porte d'entrée pour une conservation durable. «De très grandes quantités de produits de requins et de raies sont exportées vers d'autres continents par voies terrestre, aérienne ou maritime, et souvent avec l'usage de procédés de camouflages très sophistiqués, échappant à tout contrôle», explique colonel Ndiaye. De plus, relève-t-elle, ces ressources deviennent de plus en plus rares au Sénégal et dans toute la sous-région et mettent en danger un pan important de l'économie nationale. «En place d'une gestion durable des ressources au bénéfice de l'économie nationale garantissant des profits aux populations, des bandes organisées pillent ces ressources pour des intérêts purement égoïstes», peste la représentante d’Abdou Karim Sall.
Très optimiste, elle estime que cet atelier de capacitation permettra aux participants d'arriver à évaluer les stocks naturels, les ressources, et de rendre des Avis de Commerce Non Préjudiciable (Acnp) sans risque de se tromper aucunement. «Avec la participation d'éminents spécialistes et de renommée internationale en matière d'élaboration d'Acnp, je reste convaincue, chers participants, que vous sortirez de cet atelier mieux outillés pour faire face au commerce des espèces inscrites aux annexes de la CITES», clame-t-elle.
VAINQUEURS DE LA 1ERE EDITION DE LA CAN DES MALENTENDANTS
Les joueurs et le staff empochent 220 millions de FCFA
Les joueurs de l’équipe nationale des malentendants ont été reçus hier au Palais par le président de la République. Lors de cette cérémonie, Macky Sall les a félicités pour leur premier sacre continental. Après avoir décidé d’élever les joueurs au grade de chevalier de l’ordre National du Lion, le chef de l’Etat a offert à chacun d’entre eux et à l’encadrement la somme de 5 millions FCFA, soit un montant total de 220 millions FCFA
Macky Sall a honoré l’équipe nationale du Sénégal des malentendants. Vainqueur de la première édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) de cette catégorie, les joueurs ont été reçus hier au palais de la République. Lors de cette cérémonie, le chef de l’Etat a décidé d'octroyer une enveloppe de 5 millions FCFA à chacun des 44 membres de la délégation sénégalaise. «J’ai décidé de vous décorer dans l’Ordre National du Lion qui est le plus grand Ordre du Sénégal. J’ai décidé de vous allouer un montant de cinq millions de FCFA à chaque membre de l’équipe et de l’encadrement», a annoncé Macky Sall qui se dit fier de la prestation des joueurs sacrés champions d’Afrique dès leur première participation à cette compétition. «Je suis heureux et très fier de vous recevoir et de vous exprimer mes sincères et chaleureuses félicitations au nom de la nation sénégalaise et en mon nom personnel.
Recevez la gratitude et la reconnaissance infinie du peuple sénégalais. Je confonds dans mes félicitations l’ensemble des encadreurs de l’équipe nationale de football des malentendants», a-t-il ajouté. Après avoir reçu la Coupe des mains du capitaine Issa Tall, le Président a indiqué que les joueurs ont porté avec brio les couleurs de la République. «En reconnaissance de cette belle victoire, vous honorez votre pays en le maintenant au sommet du football continental, lui offrant une place de choix au banquet des meilleurs sportifs. Votre victoire est d’autant plus éclatante qu’elle a été acquise de haute lutte dans le respect de toutes les règles du fair-play, de don de soi, de sacrifice et d’abnégation», a-t-il poursuivi.
Après cette nouvelle distinction, Macky Sall invite les sportifs à s’unir pour l’avancement du sport sénégalais. «Je tiens personnellement à ce que le sport continue de participer à la construction de cette vie où se cultivent l’égalité et l’équité de genre, et à se démarquer de façon définitive de ce cliché de différenciation et de marginalisation que souvent, de façon inconsciente, nous imprimons à la marche de notre société», dit-il.
A moins de deux mois de la Coupe d’Afrique des Nations, le chef de l’Etat demande que la bande à Kalidou Koulibaly s’inspire de l’équipe des malentendants pour ramener ce trophée tant attendu par le peuple sénégalais au soir du 6 février prochain. «Je voudrais vous dire toute ma satisfaction pour cette haute distinction que vous nous avez donnée. J’espère que vous allez influencer nos Lions du football qui seront bientôt au Cameroun. J’espère qu’ils nous ramèneront la Coupe», a souhaité Maky Sall.
En perspective de la prochaine Coupe du monde de la discipline, le chef de l’Etat a tenu à galvaniser les joueurs. «Je vais réitérer mes encouragements et mes félicitations à l’endroit de l’équipe et du staff technique et je vous souhaite bonne chance à la prochaine coupe du monde», a-t-il concl.
REACTIONS...
ABDOU AZIZ DIENG ENTRAINEUR DE L'ÉQUIPE DES MALENTENDANTS : «Ces jeunes footballeurs méritent d’être considérés»
«C’est une fierté d’être reçu par le président de la République. Être champion d’Afrique ne faisait pas partie de notre objectif. Notre premier objectif était tout simplement de promouvoir cette discipline au Sénégal. Au dé- part, il y avait des difficultés, mais nous avons réussi à les surmonter pour devenir champions d’Afrique. Il y a une certaine marginalisation au niveau du football sénégalais. Ces jeunes footballeurs méritent d’être considérés. Nous sommes en train de pré- parer la Coupe du monde. D’ailleurs, nous envisageons même de renforcer l’équipe en organisant un tournoi qui va se tenir du 12 au 26 décembre prochain».
MATAR BA MINISTRE DES SPORTS : «Nous sommes tous d’égale dignité et nous jouissons des mêmes droits»
«Depuis 2008, il y a des athlètes qui ont eu à porter le maillot et qui n’ont pas reçu leurs primes. Cette injustice va être très bientôt réglée. Une enveloppe de 600 millions FCFA va être dégagée pour pouvoir régler définitivement ce gap. Il faut que le sport puisse continuer à servir dans un lieu où il n’y a pas de discrimination. Nous sommes tous d’égale dignité et nous jouissons des mêmes droits. Le président de la République représente la nation sénégalaise. Nous savons que nous sommes dans le domaine du sport, mais cela ne nous empêche pas de rappeler l’objectif que le Sénégal a au Cameroun. On ne va pas uniquement à la Coupe d'Afrique pour aller en finale. On y va pour gagner. Il y a des choses à faire et des conditions à respecter. Le staff technique a un plan de travail à faire. Nous allons l’accompagner».
A 48H DU DEMARRADE DE LA CAMPAGNE ARACHIDIERE LES ACTEURS ETALENT LEURS INQUIETUDES
La campagne de commercialisation de l’arachide va démarrer demain. Mais face à la ministre du Commerce Aminata Assome Diatta, les acteurs ont exprimé leurs craintes
La campagne de commercialisation de l’arachide va démarrer demain. Mais face à la ministre du Commerce Aminata Assome Diatta, les acteurs ont exprimé leurs craintes.
C’est avec beaucoup d’appréhensions que les acteurs économiques vont démarrer la commercialisation de l’arachide. Devant la ministre, ils ont mis en exergue plusieurs difficultés concernant le secteur de l’arachide au Sénégal. Ainsi le président du Collectif des Producteurs et Exportateurs de Graines d’Arachides (Copega) Habib Thiam pense qu’une commercialisation saine et loyale est presque impossible. ‘’Parce ce qu’il n’y a pas le matériel adapté. Le Comité National Interprofessionnel de l’Arachide (Cnia) doit travailler étroitement avec le ministère du Commerce pour le renouvellement de son matériel de collecte pour pouvoir donner effet aux lois et aux arrêtés’’, soutient M. Thiam non sans ajouter que même si la loi existe, il n’y a pas de moyens d’exécution. Dans le même ordre d’idées, le président du Copega ajoute : ‘’La commercialisation connaît d’emblée des problèmes parce que pour les exportations, on n’a pas encore commencé. Et aujourd’hui, on a des difficultés pour être compétitifs. Le prix est confirmé à 250 Fcfa comme l’année dernière, mais le produit fret de l’année dernière à aujourd’hui est passé du simple au triple. L’année dernière, on payait près de 600 dollars, aujourd’hui, on paie 1 400 dollars. Si on cumule tout cela, on ne peut pas être compétitif sur le plan international.’’
A l’en croire, le président de la République Macky Sall doit revoir la taxe. Parce que, d’après lui, c’est le seul levier où il peut intervenir pour permettre aux exportateurs d’entrer en campagne et d’offrir aux producteurs un revenu plus important. ‘’On demande au président de suspendre la taxe jusqu’à l’année prochaine, en attendant que le marché puisse supporter cela’’, renchérit-il. De son côté, le représentant des opérateurs de Touba, Khadim Dieng, trouve que les décrets et lois relatifs à l’organisation du secteur datent des années 60, insistant sur le fait que la commercialisation a changé actuellement. Et dans ce cadre, l’opérateur économique invite les autorités à intégrer la collecte itinérante dans les textes. Dans la foulée, il signale aussi que le système de criblage est un peu dé- passé. Ce qui occasionne, selon lui, beaucoup de pertes de temps.
AMADOU DIOP, MAIRE DE NDRAM ESCALE : ‘’AVOIR LA MAIN DURE AURA DES RE- PERCUSSIONS SUR LES RE- SULTATS DES ELECTIONS LOCALES‘’
Un autre opérateur et non moins maire de la commune de Ndram Escale se désole du fait qu’il n’y a plus de points de collecte qui marchent au Sénégal. Membre de la coalition BBY, il a fait part de son inquiétude par rapport à d’éventuelles mesures draconiennes concernant la commercialisation. ‘’Il va falloir frapper dur et je pense que nous, les politiques, on ne va pas l’accepter parce ce que nous sommes dans une année électorale‘’, estime de manière surprenante l’édile de Ndram Escale, rappelant aussi que les contrôleurs économiques n’ont pas les moyens de leurs politiques. Répondant aux interpellations des acteurs, la ministre du Commerce a affirmé qu’il y a nécessité de réformer les textes. ‘’Les textes qui organisent le secteur datent de longtemps. Certains sont de 1985 mais même les textes qui organisentle contrôle des instruments de mesure datent de 1960. Il reste évident qu’il faut une refonte des textes pour prendre en charge les préoccupations des acteurs‘’, prône la ministre Aminata Assome Diatta. Concernant toutefois la collecte itinérante, elle s’est voulue très claire : ‘’La réglementation a mis en place des points de collecte et les opérateurs doivent collecter l’arachide à partir des points de collecte. Même si nous comprenons les difficultés rencontrées par les différents acteurs, il sera très difficile de faire fi de cette réglementation’’, prévient-elle.
L’ŒUVRE DE THIERNO SOULEYMANE BAAL DONNEE EN EXEMPLE A LA JEUNESSE
HISTOIRE Colloque sur la révolution du Fouta de 1776
Faire mieux connaître la révolution du Fouta de 1776 : c’est l’un des objectifs du colloque de deux jours, qui se déroule depuis hier à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Les organisateurs veulent ainsi vulgariser ce pan important de la période pré- coloniale.
La révolution du Fouta de 1776 est antérieure à celles française et américaine, mais elle n’est pas bien connue. C’est tout le sens du colloque organisé par le département d’Histoire de l’Ucad, en collaboration avec l’Association Ceerno Sileymaani Baal. Avec cette rencontre de deux jours où sont attendus des experts, les organisateurs veulent vulgariser ce pan important de l’histoire du Sénégal et aussi montrer à la jeunesse, les enseignements et l’œuvre de Thierno Souleymane Baal, leader de cette révolution de 1776.
Insistant sur le fait que cette révolution s’est accomplie «sans violence notable», le président de l’Association Ceerno Sileymaani Baal souligne que «c’est un exemple historique parmi d’autres, qui montre que la réforme progressiste, le consensus social, la démocratie, la bonne gouvernance, le rejet de la dévolution monarchique du pouvoir, l’accaparement des ressources publiques, l’humanisme sont consubstantiels du legs historique endogène de l’Afrique précoloniale». Abondant dans le même sens, le Doyen de la Faculté des lettres et sciences humaines, qui a représenté le Recteur de l’Ucad à l’ouverture de ce colloque, estime que faire connaître cette période «est d’autant plus important, dans un contexte où il est plus que jamais nécessaire de donner à notre jeunesse des modèles africains».
Cela, ajoute Pr Alioune Badara Kandji, «pourrait les inspirer et leur montrer que l’Afrique ne souffre pas de figures importantes, qui constituent des références». C’est aussi l’avis du ministre de la Culture qui a présidé cette rencontre. Pour Abdoulaye Diop, «ce colloque sera l’occasion de revisiter notre passé comme base de notre présent et de notre futur, pour un Sénégal émergent à travers la célébration des figures comme Thierno Souleymane Baal». Parlant de la figure de la révolution de 1776, le ministre le décrit comme «un visionnaire qui incarnait des valeurs, un engagement politique et intellectuel».
Et M. Diop de poursuivre : «Le leader de la révolution du Fouta a symbolisé l’existence, en Afrique, des pouvoirs, qui ne sont ni hiérarchiques ni verticaux, mais horizontaux. Ses valeurs et ses idées démontrent le niveau d’avancement des organisations africaines du 17ème siècle, prônant une société basée sur la justice, la paix, et contre la domination et l’oppression.»
Ainsi, selon le ministre de la Culture, «nous pouvons, à travers la révolution Torodo, démontrer que les Africains se sont battus pour une société égalitaire, loin des prétentions d’une soi-disant ambition civilisatrice coloniale tournée vers l’exploitation, la division, la domination de peuples qui ont eu le malheur de la subir». Dans son allocution, M. Diop a également invité les historiens à aider à mieux faire comprendre «les articulations essentielles de notre patrimoine, notre culture et notre histoire, pour en tirer des leçons.»
DES PROJETS GAZIERS FREINES PAR LE COVID-19
RAPPORT Centrale éolienne Petn, Greater Tortue Ahmeyim…
Dans son «Rapport sur l’état de l’énergie en Afrique 2022», la Chambre africaine de l’énergie n’a pas occulté les impacts socio-économiques de la crise sanitaire du Covid-19 sur l’exploitation du pétrole et du gaz, à travers le continent. Le document relève un certain nombre de projets gaziers au Sénégal, au Mozambique, en Ouganda, qui ont connu un retard, à cause de la pandémie.
Le déclin économique, entraîné par la pandémie du Covid-19, a eu des effets dramatiques sur les investissements dans le secteur énergique en Afrique, relève le «Rapport sur l’état de l’énergie en Afrique 2022». La Chambre africaine de l’énergie note dans le document que : «Le ralentissement économique a affecté négativement les progrès réalisés en matière d’électrification en Afrique, car les services publics, œuvrant pour améliorer l’électrification, ont également été confrontés à de graves difficultés financières dues au gel des investissements. Plusieurs projets ont stagné, les entreprises ayant réévalué la viabilité de leurs plans de développement de projets, en raison des effets économiques de la pandémie et des restrictions de voyage qui en ont résulté. Les dates de démarrage prévues de plusieurs projets ont dû être modifiées, en raison des incertitudes liées à la pandé- mie, comme on l’a vu dans le cas du projet de Gnl du Mozambique, en Afrique de l’Est.
Le projet Tilenga de Total sur le lac Albert, en Ouganda, a également connu un certain retard.» Aussi, mentionne le rapport, «la mise en service de la Centrale éolienne Petn (projet éolien de Taïba Ndiaye) au Sénégal, en Afrique de l’Ouest, prévue en 2020, a dû être retardée, en raison de la pandé- mie». La mise en opération de la capacité finale a dû attendre que les effets de la pandémie et les restrictions de voyage qui en résultent se relâchent.
En outre, indiquent NJ Ayuk, président de la Chambre africaine de l’énergie, et ses collaborateurs, «le mégaprojet gazier Greater tortue ahmeyim, situé à la frontière maritime de la Mauritanie et du Sénégal, en Afrique de l’Ouest, qui devait être achevé et mis en service en 2022, ne sera pas mis en service avant 2023. Car l’épidémie de coronavirus a empêché l’entreprise d’utiliser la fenêtre météo de 2020, pour construire un brise-lames pour le programme. Les Dif (Décisions finales d’investissement), sur le projet gazier Yakaar, et les champs satellites Gta Phase 2 seront vraisemblablement repoussés à 2023.
Le décalage des dates de démarrage des projets énergétiques est une mauvaise nouvelle pour certains de ces pays, qui s’attendaient à devenir des producteurs importants, à terme. Il existe un risque supplémentaire d’annulation pure et simple pour certains projets, dont les coûts d’exploitation seraient incompatibles avec des prix du pétrole inférieurs à 40 dollars le baril, ce qui entraînerait des révisions de portefeuille, par de nombreuses entreprises». Ainsi, note le rapport, «l’Afrique aurait besoin de plus que doubler les investissements annuels dans le secteur de l’électricité jusqu’en 2040, pour atteindre les Objectifs de développement durable sur l’accès à l’électricité et l’énergie propre (Odd 7 & 13)».
«NOS PIROGUES, AU LIEU D’ALLER CHERCHER DU POISSON, SERVENT PLUS A L’IMMIGRATION CLANDESTINE»
Hélène Tine est agacée par la crise qui secoue le secteur de la pêche
Hélène Tine est agacée par la crise qui secoue le secteur de la pêche. En marge de la célébration de la Journée mondiale de la pêche par la Coalition des acteurs de la pêche du Sénégal (Caps)/Section Thiès, la candidate de la Coalition Wallu Senegaal à la Ville de Thiès ne supporte pas, en effet, que «nos pirogues, au lieu d’aller chercher du poisson, servent plus à l’immigration clandestine».
C’est parce que, constate l’ex-parlementaire, «la pêche est dans une situation difficile, du fait de la rareté de la ressource halieutique, à cause des accords de pêche». Par conséquent, note-t-elle, «nos pêcheurs sont obligés de quitter nos eaux pour aller exploiter les ressources des autres pays, comme la Mauritanie ou la Guinée-Bissau». En plus, souligne-t-elle, il y a, entre autres problèmes, «la perturbation de l’écosystème marin qui fait qu’on a plus assez de poissons».
Hélène Tine lance ainsi un message à l’endroit du gouvernement pour que le secteur de la pêche puisse faire l’objet d’une attention et d’un soutien particuliers. «La pêche fait partie des premiers secteurs de l’économie du Sénégal. En tant que tel, c’est un secteur qui doit retenir l’attention de toutes les autorités de ce pays et notamment du gouvernement», a-t-elle indiqué. La présidente du Mouvement pour un Sénégal d’éthique et de travail (Mset) a déploré l’inexistence d’un marché aux poissons, dans une ville qui est au cœur de la pêche au Sénégal. Elle précise : «Thiès est la première région en matière de mise à terre dans le secteur de la pêche. Mais malheureusement, elle n’a même pas de marché aux poissons dans la capitale régionale. Nous le déplorons. C‘est un vieux projet qui n’a jamais pu voir le jour depuis des années.»
Dans la même lancée, le coordonnateur de la section Thiès du Caps a surtout insisté sur les nombreuses démarches administratives auprès des autorités étatiques pour que Thiès puisse disposer, comme les autres villes, d’un marché aux poissons digne de ce nom, avec les infrastructures comme des chambres froides, les usines de conservation des produits halieutiques. Surtout que, ajoute Ibrahima Diop, «la région de Thiès assure, à elle seule, 78% de la production nationale. Cette position de leader, qu’occupe la région de Thiès dans le secteur de la pêche, est liée au fait qu’elle regorge d’énormes atouts».
CAMPAGNE VIOLENCES CONTRE LES FEMMES, 16 JOURS POUR CHANGER LES NORMES
Comme chaque année, pendant 16 jours, les femmes vont «oranger le monde»
Pendant 16 jours, le monde sera coloré en orange, pour la Campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes. L’évènement intervient au moment où le Sénégal enregistre plusieurs cas de violences envers des femmes et filles. Mais au-delà de ces cas bien médiatisés, il s’agit d’un problème endémique qui sévit très fortement dans des régions comme Diourbel, qui présente un pourcentage de 72%.
Comme chaque année, pendant 16 jours, les femmes vont «oranger le monde». Mais, la campagne contre les violences faites aux femmes prend, cette année, une dimension urgente. Le slogan en est l’illustration : «Mettre fin, dès maintenant, à la violence à l’égard des femmes !» L’actualité sénégalaise est malheureusement venue opportunément rappeler l’urgence qu’il y avait à mettre un terme aux violences que subissent les femmes. L’affaire du viol suivi de grossesse subi par la Miss Sénégal 2020, l’affaire du triple infanticide du Dr Paye, l’affaire de cette jeune fille de 13 ans violée par un lutteur et dont les images circulent sur la toile sont autant d’évènements violents qui frappent des femmes. Mais ces cas ne sont que les plus médiatisés. Dans les foyers, les quartiers et les communautés les plus reculées, les violences faites aux femmes sont une réalité. En atteste la cartographie faite par la directrice de la Famille.
Selon Fatou Faye Dème, une étude menée par le Groupe d’études et de recherches sur les sociétés et le genre (Geste) de l’université Gaston Berger de Saint Louis en 2014, a permis de mesurer la prévalence des violences domestiques, avec un taux moyen de 55,3%. Mais ce pourcentage cache des disparités, puisque la région de Diourbel comptabilise les chiffres les plus élevés, avec 72%, contre 41,8% pour Saint Louis, le chiffre le plus bas. Et ces chiffres montrent surtout qu’à 62%, ce sont des hommes qui sont responsables de ces violences. Et le défi dans ces situations reste de vaincre les codes sociaux qui poussent généralement les victimes à ne pas dénoncer leurs bourreaux. Des familles choisissent également le silence pour éviter d’être exposées. Et la récente affaire de Miss Sénégal en est une parfaite illustration. C’est alors que l’enfant issu de son viol va sur ses 5 mois que Fama Dione, Miss Sénégal 2020, et sa maman ont trouvé les ressources nécessaires pour dénoncer le calvaire vécu par la jeune fille. Et plusieurs jours après la dénonciation, difficile de dire si une plainte a été introduite par la famille dont, selon les dires de Fama Dione, le père ne voudrait pas d’une action en justice.
La campagne des 16 jours d’activisme démarre tous les ans le 25 novembre, qui marque la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Selon les chiffres de Onu Femmes, en 2020, 35% des femmes ont subi, au moins une fois, des violences physiques et ou sexuelles de la part d’un partenaire intime ou d’une autre personne. La même source indique que chaque année, 137 femmes sont tuées par un membre de leur famille. «Des chiffres alarmants», selon la directrice Afrique de l’Ouest et du Centre d’Onu Femmes, Mme Oulimata Sarr. Au Sénégal, les enquêtes montrent que 24% des femmes de 15 à 49 ans sont excisés avant 15 ans et que le 1/3 des filles est marié avant 15 ans, avec des zones de fortes prévalences atteignant 60% à Kolda, Tamba et Matam. Outre les violences sexuelles et pratiques culturelles néfastes, les femmes subissent des violences économiques, notamment des refus de payer la pension ou refus de prise en charge. La pauvreté et une structure sociale patriarcale qui favorise la domination des hommes sur les femmes, l’analphabétisme et la méconnaissance de leurs droits et l’absence de la culture de la dénonciation, sont quelques-unes des raisons à cette forte prévalence. Et souligne Mme Sarr, «les 16 jours d’activisme sont un moment de mobilisation, qui permet de mettre le sujet en avant, même si le travail se fait au quotidien pour changer les normes sociales».
Plusieurs activités sont prévues durant ces journées de mobilisation, à travers tout le pays. Le Groupe Daara J Family, qui soutient la mobilisation, a présenté une nouvelle production Women, qui dénonce les violences faites aux femmes. Le clip a été diffusé hier, à l’occasion du petit déjeuner de presse organisé par Onu Femmes
Par Yoro DIA
LE MONSTRE DE LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE
Dans une démocratie comme la nôtre, qui s’enorgueillit d’être une des plus vielles du continent, et qui nous a valu le détour du secrétaire d’Etat Blinken, poser un débat sur la nécessité d’une charte de la non-violence est un recul considérable
Dans ses cahiers de prison, plus précisément le Cahier 3, Antonio Gramsci écrit que la crise intervient quand «le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et, dans ce clair-obscur, surgissent les monstres». Le Monstre de la démocratie sénégalaise est pire que la violence qui, au fond, n’est plus souvent qu’un dégât collatéral des hommes politiques qui, comme de grands enfants, jouent à se faire peur, et finissent par avoir peur, comme chez les enfants. Le monstre de la démocratie sénégalaise est le Dem Dikk (va et vient) insoutenable entre les sommets de la démocratie et les bas-fonds de vallée d’une société en transition démocratique. Notre démocratie est au sommet, quand nous trustons les meilleurs standards démocratiques dans le monde, quand nous élisons un président de la République le 25 mars et l’installons une semaine après (le 1er avril), sans aucune rupture dans la continuité de l’Etat, ce qui est une performance mondiale qui montre la robustesse de notre système démocratique, où les hommes et les régimes passent mais l’Etat demeure.
Nous nous enfonçons dans les bas-fonds de la vallée d’une société en transition démocratique, quand on empêche un opposant de distribuer des flyers dans la rue. La semaine passée, il fallait attacher sa ceinture, tellement le Dem Dikk a été rapide, brutal et violent. Dans une démocratie comme la nôtre, qui s’enorgueillit d’être une des plus vielles du continent, et qui nous a valu le détour du secrétaire d’Etat Blinken, poser un débat sur la nécessité d’une charte de la non-violence est un recul considérable, une plongée anachronique dans les bas-fonds de «l’ère de la démocratie des furies», dont la page a été fermée avec l’alternance de 2000, quand les Sénégalais ont compris que les urnes peuvent être plus efficaces que les furies.
La deuxième alternance de 2012 et les défaites de la majorité à la mairie de la capitale en 2009 et 2014, dans des villes symboles comme Touba depuis 2012 et Ziguinchor en 2019, confirment cette réalité. Dans la même semaine, le Sénégal a tenu son rang de grande démocratie, avec des indicateurs dignes de la Grande Bretagne ou des pays scandinaves, quand l’opposition a saisi les juges pour trancher un litige électoral et a obtenu gain de cause. Donc, en une semaine, le Sénégal a fait un Dem Dik démocratique entre le standard de la Grande Bretagne (recourir à la justice pour trancher les litiges politiques et celui des deux Congo (débat sur une charte de la non-violence).
Une véritable démocratie de Sisyphe, où l’on veut faire coexister la poussière du Colisée, avec ses gladiateurs, et les marbres du Senat. Notre démocratie doit dépasser l’ère des gladiateurs, dont la page ouverte, dans les années 60, a été fermée en 2000.
Depuis 2000, les gladiateurs auraient du être remplacés par une «aristocratie d’orateurs», qui rivalisent en termes d’idées et de projets de société. A ce stade de la démocratie, les conflits électoraux se règlent au Tribunal, mais pas par des rapports de force dans la rue, comme au temps des gladiateurs. Cette zone de turbulence que nous traversons n’est ni institutionnelle, encore moins politique, mais politicienne et réveille un Monstre qui arrange tout le monde : la tension artificielle qui permet à la Société civile d’être dans sa partition favorite de la médiation et aux politiques de ne pas aborder les vraies questions, comme le feu du terrorisme qui nous encercle, ou comment gagner la paix en Casamance, après que l’Armée ait gagné la guerre, ou comment donner des trottoirs à Dakar, la seule capitale au monde à ne pas en avoir.
La Douane saisit des médicaments d’une valeur de 60 millions
11 colis contenant 5230 boîtes de médicaments dont la distribution est frappée de restrictions particulières ont été saisis par le Bureau postal des Douanes de Dakar. Dans une note parvenue hier à «L’As», les soldats de l’économie ont expliqué que ces médicaments rares et chers, composés essentiellement d’antidépresseurs, d’anticoagulants, d’hypolipidémiants et de lasilix, proviennent de la France. D’après les gabelous, les premières investigations révèlent que le réseau ainsi démantelé opérait en introduisant dans le territoire national des médicaments frauduleux par petites quantités. Selon les documents de transport, les médicaments étaient destinés à une officine qui, en réalité, n’est qu’un dépôt clandestin détenu par ce réseau criminel. Pour les douaniers, la valeur totale des médicaments saisis est estimée à 60 millions FCFA. Les soldats de l’économie précisent que l’évaluation a été faite en présence du Dr Madické Diagne de la Direction de la Pharmacie et du Médicament. Ils ont également informé que deux individus impliqués dans ce trafic sont interpellés et que l’enquête se poursuit en collaboration avec les services compétents. La Douane rappelle que parallèlement aux opérations de bouclage des réseaux et couloirs de trafics illicites par voie terrestre, maritime ou aérienne, les unités douanières combattent avec détermination les courants de fraude par infiltration ou dissémination par le biais de courrier postal ou tout autre moyen dé- tourné.
L’ocrtis saisit 137,5 kg de yamba
Les éléments de la Brigade Régionale des Stupéfiants (BRS) de Thiès ont administré un coup fatal à un vaste réseau de trafiquants de chanvre indien. Dans la nuit du samedi au dimanche, les limiers ont, grâce à un renseignement, fait une saisie de 137,5 kg de yamba. Le département de Mbour est un véritable lieu de transit de la drogue qui est acheminée dans la capitale, vers les autres régions du Séné- gal ou même à l’étranger. Après la saisie de 5 colis de yamba d’une quantité de 142 kgs par les gendarmes de Joal, c’est au tour des policiers de leur emboîter le pas. Selon une source policière, les éléments du commissaire Bassirou Ndiaye ont fait la saisie vers 5h du matin. C’est grâce à un renseignement que les limiers spécialisés dans la lutte contre la drogue se sont rendus au village des pêcheurs sis au nord ouest du département de Mbour. En civil, ils avaient pris d’assaut le village de Guereo (commune de Sindia) pour épier tout mouvement suspect. Grâce à la mission de surveillance, ils ont surpris les dealers qui étaient en train de décharger tranquillement le produit. Dès qu’ils se sont montrés, les trafiquants ont pris la poudre d’escampette. Moins chanceux, le propriétaire du matériel, répondant au nom de P. S, a été arrêté. Conduit au commissariat, il a soutenu que la pirogue lui appartient. Toutefois, il ajoute que les propriétaires de la marchandise prohibée ont pris la tangente. Après la durée légale de sa garde à vue, il a été déféré au parquet pour association de malfaiteurs, détention et trafic de chanvre indien. Ainsi, le procureur du tribunal de grande instance va sceller son sort. Quant à la drogue, elle a été mise sous scellés.
Deux nouveaux décès liés au coronavirus
Le Sénégal a enregistré une nouvelle contamination liée au coronavirus. Sur 692 tests réalisés dans le bilan du jour d’hier, 01 est revenu positif, soit un taux de positivité de 0,14%.Détecté dans la région de Ziguinchor, le seul cas signalé est issu de la transmission communautaire. Selon les autorités sanitaires, deux cas de décès ont été enregistrés lundi dernier. Si aucun patient n’a été contrôlé négatif et déclaré guéri ce mardi, 02 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. Depuis l’apparition de la pandémie dans le pays, 73.970 cas de Covid-19 ont été décelés sur l’étendue du territoire national dont 72.078 guéris. Le pays compte actuellement 1.885 morts causés par la maladie et 06 patients sous traitement. S’agissant de la campagne de vaccination, 1830 personnes ont été vaccinées, portant le nombre total à 1.318 231.
Macky Sall nomme Serigne Bassirou Guèye ministre conseiller
L’ancien procureur de la République du Tribunal de Grande Instance (Tgi) de Dakar n’a chômé que quelques heures, après son remplacement lundi dernier. Serigne Bassirou Guèye a été nommé hier ministre conseiller en charge des affaires juridiques par le Président Macky Sall. Il remplace à ce poste le nouveau Médiateur de la Ré- publique, le juge Demba Kandji.
Yaw va recevoir le Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal
Suite à sa demande, une délégation du Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal(Cudis) sera reçue aujourd’hui par la conférence des leaders de Yewwi Askan Wi (Yaw). D’après le communiqué signé par le mandataire national de Yaw, Déthié Fall, la rencontre doit se tenir à 17h au siège du Parti Républicain pour le Peuple (Prp) sur la Vdn. D’après le document, l’ordre du jour portera sur deux points : échange général sur la situation du Sénégal et discussion sur le projet de charte de non-violence. A l’issue de la rencontre, une importante déclaration sera faite, selon Déthié Fall.
1227 policiers, gendarmes, douaniers, auxiliaires de justice formés
Le Sénégal s’est renforcé dans la lutte contre la traite des personnes et de trafic de migrants. En partenariat avec l’Union Européenne, 1227 policiers, gendarmes, douaniers et auxiliaires de justice sénégalais ont été formés sur les questions de traite des personnes et de trafic de migrants. Dans le but de faire le bilan, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, et l’ambassadrice de l’Union Européenne ont co-présidé, hier, le 2e Comité de pilotage de ce projet intitulé Partenariat Opérationnel Conjoint (POC), financé par l’Union Européenne pour un montant de 9 millions d’euros et mis en œuvre par Civipol. Ce programme a ainsi permis de réaliser 47 actions de formation, 14 actions de mentorat auprès de la Division de Lutte contre le Trafic de Migrants et Pratiques assimilées (DNLT) et à l’aéroport de Dakar, 5 voyages d’étude par les personnels de la Direction de la Police de l’Air et des Frontières (DPAF) en Espagne et en France, 6 ateliers/séminaires dont un à caractère régional entre autres.
Les potaches de Dahra iront à l’école finalement
La nouvelle avait fait l’effet d’une bombe. Mais finalement, l’organisation de la Journée de l’Elevage ne va pas priver les élèves de Dahra Djolof de l’école. En effet, dans une note de service, l’inspecteur de l’académie de Louga a décidé de lever la suspension des cours initialement prévue du jeudi 25 au samedi 27 novembre 2021. Cela fait suite au CRD tenu à Dahra, le 22 novembre 2021, et en rapport avec le comité d’organisation. Ainsi, des solutions d’ajustement ont été trouvées pour abriter les délégations d’organisations d’éleveurs dans d’autres sites autres que les établissements scolaires de la commune de Dahra. Enfin, l’inspecteur Mamadou Alioune Diallo dit attacher du prix à l’exécution correcte de cette directive. C’est dire que l’inspecteur de l’Académie de Louga, qui avait pourtant pris la décision de suspendre les cours, a retrouvé ses esprits.
Délocalisation du commissariat de Police de Golf sud
Le Commissariat d’arrondissement de Golf Sud établi près du Service départemental des Impôts et Domaines et de la Perception Municipale de Guédiawaye est maintenant délocalisé à la Cité Aliou Sow dans un nouveau bâtiment réalisé à hauteur de 200 millions Fcfa par l’Etat du Sénégal. La cérémonie d’inauguration des locaux du commissariat a été présidée hier par le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome en présence des autorités municipales de Golf Sud, de la Ville de Guédiawaye, mais aussi préfectorales. Dans son propos, le ministre de l’Intérieur a invité les populations à collaborer avec les forces de l’ordre. Il a exhorté les policiers d’améliorer les conditions d’accueil des citoyens dans leur service. Antoine Diome promet également, dans le cadre de la croisade contre l’insécurité, de transformer l’ancien local du Commissariat d’arrondissement de Golf Sud en cantonnement du Groupement d’intervention mobile (Gmi).
Sécurité aux Parcelles Assainies
Restons avec la Police pour dire que la sécurité est renforcée dans la Commune des Parcelles Assainies. Elle va connaître une nette amélioration avec l’inauguration la semaine passée du poste de Police à l’Unité 15 des Parcelles Assainies. Car, il était difficile pour les quelques éléments du Commissariat de Police d’assurer la sécurité de plus de 350.000 habitants
Justice pour le prof de philosophie agressé
Des professeurs de philosophie se sont constitués en collectif pour défendre leur camarade officiant au lycée de la Zone de Recasement de Keur Massar, Mor Fall, agressé par un groupe de charretiers. Ils ont tenu hier, un point de presse au lycée Seydina Limamou Laye pour exiger que justice soit faite dans cette affaire. Puisque leur camarade agressé n’a fait que défendre leur outil de travail à travers les ré- seaux sociaux en dénonçant l’infiltration dans leur profession de personnes n’ayant pas le profil pour dispenser des cours de philosophie. Ils demandent d’ailleurs à toute la communauté éducative, la société civile et aux autorités à se joindre à leur lutte pour la défense de l’intérêt de l’école sénégalaise.
Enlèvement des enfants du maire de Keur Massar
C’était la panique hier au quartier Grand Médine de la commune de Keur Massar. A l’origine de cette panique : la disparition des sœurs jumelles, filles du dé- puté-maire de Keur Massar, Moustapha Mbengue en voyage au pays d’Erdogan. La nouvelle s’est vite répandue comme une traînée de poudre dans la localité. Une dame du nom de Coumba Dème qui s’est invitée lors d’une fête dans la maison de l’édile de Keur Massar lundi dernier a profité de l’inattention des gens pour prendre les petites et partir avec elles. Dès que la nouvelle est tombée, les proches du maire ont investi les plateaux des médias pour demander secours. Ayant eu vent de la recherche des filles, Coumba Dème habitant le quartier Alioune Ndiaye a ramené les enfants. Elle a d’ailleurs échappé au lynchage. La Gendarmerie a investi les lieux pour essayer de calmer la situation avant d’auditionner Coumba Dème. D’aucuns se demandent si Coumba Dème jouit de toutes ses facultés mentales. En tout cas, l’enquête ouverte par les pandores nous édifiera sur les raisons qui ont poussé Coumba Dème à partir avec les deux filles.