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5 août 2025
LES SIX JOUEURS À SUIVRE À LA CAN
À chaque phase finale de la Coupe d’Afrique des nations, certains joueurs sont plus surveillés que d’autres. Pour eux, c’est l’occasion de se révéler, de confirmer leur statut, ou encore de briller de nouveau
Jeune Afrique |
Alexis Billebault |
Publication 08/01/2022
Le gardien de but des Lions Indomptables et de l’Ajax Amsterdam s’est retrouvé sur la touche durant la majeure partie de l’année 2021. Contrôlé positif lors d’un contrôle antidopage le 30 octobre 2020, André Onana (26 ans) avait expliqué avoir pris « par erreur » un diurétique appartenant à sa femme. Un argument qui n’avait pas convaincu la Fifa, laquelle l’avait suspendu pour un an, le 5 février dernier, une peine ensuite ramenée à neuf mois par le Tribunal arbitral du sport (TAS).
Le joueur formé au FC Barcelone a repris du service avec sa sélection au mois de novembre, lors du match capital face à la Côte d’Ivoire (1-0) dans la cadre des qualifications pour la Coupe du monde 2022, qui a permis aux Lions de valider leur présence au troisième tour.
Onana, qui devrait quitter l’Ajax l’été prochain, sera sans conteste l’un des principaux atouts du Cameroun, considéré comme l’un des favoris de la CAN. Il s’est montré performant depuis son retour, malgré de longs mois passés à s’entraîner seul. Et semble vouloir tirer un trait sur sa mésaventure qui lui a fait perdre près d’un an, une éternité dans une carrière de haut niveau.
Sébastien Haller (Côte d’Ivoire)
Né en France d’un père français et d’une mère ivoirienne, Sébastien Haller (27 ans) a fait le choix de jouer pour les Éléphants en novembre 2020, alors qu’il avait porté le maillot Bleu dans les différentes sélections de jeunes. Passé par Auxerre, le FC Utrecht (Pays-Bas), l’Eintracht Francfort (Allemagne) et West Ham United (Angleterre), l’attaquant est revenu aux Pays-Bas – plus précisément à l’Ajax Amsterdam – en janvier 2021.
Chez les Lanciers, l’international ivoirien (8 sélections, 3 buts) s’est particulièrement illustré, notamment lors de la phase de groupes de la Ligue des Champions où il a inscrit 10 buts en 6 matchs.
Patrice Beaumelle, le sélectionneur français de la Côte d’Ivoire à l’origine de la décision du buteur de jouer pour le pays de sa mère, se félicite tous les jours d’avoir su le convaincre. « Il a accepté de venir car il en avait envie, ce n’était pas un choix par défaut. Il s’est bien adapté ; c’est un joueur qui apporte déjà beaucoup à la Côte d’Ivoire et qui va continuer à le faire lors des prochaines années. »
Hannibal Mejbri (Tunisie)
C’est le 23 mai 2021, à l’occasion d’un match amical remporté par la Tunisie face à la RD Congo (1-0), qu’Hannibal Mejbri a porté pour la première fois le maillot des Aigles de Carthage. Il aurait pu également faire le choix de jouer pour la France, le pays où il est né en janvier 2003. Depuis cette première sélection, le jeune milieu de terrain a été régulièrement sollicité par Mondher Kebaier, le coach tunisien.
Formé à l’INF Clairefontaine puis passé par Monaco – sans n’avoir jamais évolué en Ligue 1 –, Mejbri a rejoint le prestigieux club anglais de Manchester United en 2019 pour un montant – bonus compris – d’environ 10 millions d’euros. En mai dernier, il a effectué ses débuts en Premier League anglaise et, même s’il joue essentiellement pour l’équipe des moins de 21 ans des Red Devils, Ralf Rangnick, le nouvel entraîneur, semble bien décidé à mettre plus souvent à profit son talent.
Le technicien allemand s’est dit impressionné par le jeune joueur, auteur de brillantes performances avec son pays lors de la Coupe arabe des nations en décembre dernier, où les Aigles ont atteint la finale contre l’Algérie (0-2).
Le comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), réuni ce vendredi à Douala (Cameroun), a décidé d’augmenter les primes de victoire à la Coupe d’Afrique des nations (CAN)
Douala, 7 jan (APS) - Le comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), réuni ce vendredi à Douala (Cameroun), a décidé d’augmenter les primes de victoire à la Coupe d’Afrique des nations (CAN), lesquelles passent de 4.500.000 à 5 millions de dollars, soit de 2.611.351.350 francs CFA à 2.901.501.500 francs, rapporte le site de l’instance dirigeante du football continental.
Le vainqueur de la CAN "aura désormais cinq millions USD (soit une augmentation de 500 000 USD), le deuxième 2,75 millions USD (soit une augmentation de 250 000 USD)", indique la même source.
Les demi-finalistes auront 2,2 millions USD (soit une augmentation de 200 000 USD), la place de quart de finaliste devant être rétribuée à 1,175 million USD (soit une augmentation de 175 000 USD), selon le communiqué.
En tout, il s’agit d’une augmentation de 1,850 million USD de la dotation totale des primes de la CAN, une décision applicable dès la 33e édition qui démarre ce dimanche à Yaoundé.
Selon le communiqué, "cette augmentation est conforme à l’engagement de la CAF de récompenser les meilleures performances et de renforcer le statut de sa compétition la plus prestigieuse".
MODERNISATION DU PARC AUTOMOBILE, 15 TAXIS MIS À LA DISPOSITION DES OPÉRATEURS DE SAINT-LOUIS
Quinze taxis viennent d’été mis à la disposition des opérateurs de transport de la ville de Saint-Louis, dans le cadre du programme de modernisation du parc automobile mis en œuvre par le Fonds de développement des transports terrestres (FDTT)
Saint-Louis, 8 jan (APS) - Quinze taxis viennent d’été mis à la disposition des opérateurs de transport de la ville de Saint-Louis, dans le cadre du programme de modernisation du parc automobile mis en œuvre par le Fonds de développement des transports terrestres (FDTT), a constaté l’APS.
Ces taxis ont été remis au cours d’une cérémonie présidée par l’administrateur du FDTT, Babacar Gaye, vendredi, à la place Abdoulaye Wade de Saint-Louis.
Selon l’administrateur du Fonds de développement des transports terrestres (FDTT), cette cérémonie marque "le début d’une solide collaboration dans le cadre de la modernisation du système des transports publics de notre pays’’.
’’Après l’introduction des minibus" AFTU "avec succès, les taxis urbains neufs viendront compléter votre choix modal pour votre mobilité dans le but de satisfaire vos besoins de déplacement’’, ajoute-t-il.
Le Fonds de développement des transports terrestres "vient compléter l’attelage institutionnel pour booster le secteur", notamment en facilitant davantage l’accès au crédit des opérateurs de transport public pour un service de qualité.
Il signale à ce sujet que le FDTT a octroyé "un financement direct" aux GIE à "un taux bonifié et a facilité la mise en place d’un dispositif organisationnel pour l’exploitation des véhicules dans les plus brefs délais".
Le maire de Saint-Louis, Mansour Faye, a invité les bénéficiaires à bien prendre soin de cet outil de travail en vue de contribuer à consolider ce programme dont l’ambition est d’injecter 2000 taxis dans le circuit national.
Le fait que les motos "Jakarta" soient absents du secteur du transport public à Saint-Louis constitue dit-il un élément important pour encourager les acteurs à continuer dans cette dynamique visant à maintenir ce standard de transport moderne.
Hassan Zakeri, directeur général de Seniran Auto, société ayant assuré le montage de ces taxis, a expliqué que ces voitures disposent d’un mécanisme hybride d’alimentation fonctionnant au gaz et à l’essence.
Il a annoncé l’ouverture prochaine d’une station de gaz à Saint-Louis, dans l’optique de l’exploitation de cette énergie, perspective qui devrait dessiner de nouvelles perspectives, selon lui.
’’Un taxi, c’est un métier’’, a-t-il assené dans un entretien avec le correspondant de l’APS, avant d’inviter à son tour les bénéficiaires à en faire bon usage des taxis mis à leur disposition pour l’extension du programme aux autres régions après Dakar, Thiès et Saint-Louis.
LES AMÉNAGEMENTS RÉALISÉS À L’ENTRÉE DE KAFFRINE ONT COÛTÉ "120 MILLIONS" DE FRANCS CFA
Les infrastructures et aménagements réalisés par l’Etat à l’entrée de la ville de Kaffrine (centre) pour abriter plusieurs services administratifs ont coûté 120 millions de francs CFA, a appris l’APS du ministre en charge de l’Urbanisme
Kaffrine, 8 jan (APS) - Les infrastructures et aménagements réalisés par l’Etat à l’entrée de la ville de Kaffrine (centre) pour abriter plusieurs services administratifs ont coûté 120 millions de francs CFA, a appris l’APS du ministre en charge de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.
"L’entrée de ville, en plus d’être un aire de repos, réunit plusieurs services de contrôle dont la douane, la police et les eaux et forêts", a dit Abdoulaye Saydou Sow, venu vendredi inaugurer ces aménagements.
Cette infrastructure est la première des 7 entrées de villes en construction dans plusieurs régions par la Direction du cadre de vie, a-t-il précisé en présence de plusieurs autorités de la ville.
"Ces entrées de ville qui seront construites montrent notre volonté d’améliorer le cadre de vie des populations", a-t-il indiqué, précisant que cette initiative sera étendue à tout le pays.
Selon lui, la position centrale de la ville Kaffrine sur le corridor Dakar Bamako, l’amène à jouer un rôle important à travers cette nouvelle infrastructure.
UNE CAN SOUS FOND DE COVID
La trente-troisième édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) s’ouvre dimanche au Cameroun dans un contexte sanitaire difficile, marqué par une propagation du variant Omicron de COVID-19
Dakar, 8 jan (APS) - La trente-troisième édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) s’ouvre dimanche au Cameroun dans un contexte sanitaire difficile, marqué par une propagation du variant Omicron de COVID-19, situation ayant contraint la plupart des équipes en lice à tronquer leur préparation.
La propagation du variant Omicron à l’échelle mondiale a perturbé la préparation des équipes dont plusieurs comptent des cas de Covid-19 dans leurs rangs.
Pour parer à toute éventualité, la Confédération africaine de football (CAF) a imposé des règles sanitaires précises pour l’accès aux différents stades dédiés à la compétition.
Le spectateur doit cumuler un cycle complet de vaccination et disposer d’un test PCR négatif de moins de 72 heures pour être autorisé à accéder au stade.
De même, une jauge sanitaire va limiter la capacité d’accueil des stades accueillant la Coupe d’Afrique des nations à 60 % durant le tournoi et à 80 % pour les matches du pays hôte, le Cameroun.
Après plusieurs rebondissements, le Cameroun va enfin voir sa CAN se tenir. Désigné par la Confédération africaine de football (CAF) pour accueillir la CAN 2019, le Cameroun a été remplacé au pied levé par l’Egypte.
Le pays a ainsi hérité de l’organisation de la CAN 2021, initialement prévue en juin 2021, avant d’être avancée à janvier de la même année. La compétition a été finalement reportée à 2022 en raison de la pandémie de coronavirus.
S’y ajoute qu’une polémique sur les infrastructures sportives devant accueillir la compétition a rythmé les derniers mois séparant de la compétition.
Comme si cela ne suffisait pas, à cause du variant Omicron, les milieux sportifs africains étaient restés ces dernières semaines dans une certaine incertitude, relativement à la tenue ou non de la compétition, jusqu’à ce que la CAF confirme l’évènement dans une décision finale annoncée en décembre.
Le Cameroun, cité parmi les favoris avec le champion d’Afrique en titre, l’Algérie, et le Sénégal, va ouvrir le bal dimanche face au Burkina Faso.
Invaincue depuis 34 matches, l’Algérie va tenter de conserver son trophée.
Les Fennecs feront face à d’autres nations comme le Sénégal qui rêvent de lui barrer la route, les Lions étant en plus motivés par la détermination de conquérir leur premier titre continental.
Vice-champions d’Afrique, les Lions veulent cette année inscrire leur nom au tableau des vainqueurs de la CAN.
DIFFUSION DE LA CAN 2021, LE CNRA MET EN GARDE
Dakar, 8 jan (APS) - La Radiotélévision sénégalaise ayant acquis "les droits exclusifs" de diffusion de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021, aucun autre média "ne sera autorisé à diffuser un match sans en avoir acquis les droits auprès de l’UAR"
Dakar, 8 jan (APS) - La Radiotélévision sénégalaise ayant acquis "les droits exclusifs" de diffusion de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021, aucun autre média "ne sera autorisé à diffuser un match sans en avoir acquis les droits auprès de l’UAR", l’Union africaine de radiodiffusion, précise le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA).
Le régulateur révèle avoir reçu de l’UAR un courrier en date du 6 janvier dernier dans lequel cette dernière, "en sa qualité d’agent exclusif de la Confédération africaine de football (CAF) chargé de la commercialisation des droits CAN Cameroun 2021", précise que sur le territoire sénégalais, "la RTS a acquis les droits exclusifs free to air (FTA) de diffusion de la CAN 2021".
En conséquence, "aucun média (radio ou télévision) en dehors de la RTS ne sera autorisé à diffuser un match sans en avoir acquis les droits auprès de l’UAR".
Le CNRA rappelle que dans un communiqué daté 3 janvier dernier, il avait appelé "les éditeurs, distributeurs et diffuseurs à s’interdire toute retransmission, distribution ou diffusion illégale des matchs de la Coupe d’Afrique des Nations Cameroun 2021".
Considérant le contrat de licence relatif à l’exploitation de droits médias de compétitions de la CAF entre la Confédération africaine de football représentée par l’UAR et la RTS, le CNRA "appelle les radios et télévisions à s’abstenir de porter préjudice à la RTS et à éviter toute retransmission illégale des matchs de la CAN Cameroun 2021".
LES INTERDITS DU CODE ÉLECTORAL
La campagne pour les élections territoriales démarre aujourd’hui. Les candidats ont deux semaines pour convaincre les électeurs. Mais, il y a une ligne qu’ils ne doivent pas franchir pendant cette période
C’est parti. La campagne pour les élections territoriales, prévues le 23 janvier prochain, a démarré ce samedi 8 janvier 2022. Et 3112 déclarations de candidatures ont été reçues par le Ministère chargé de l’organisation de ces échéances. Sur ce, les candidats investis par les différentes listes de coalitions vont essayer de convaincre les 6 373 451 électeurs sénégalais répartis dans 6549 lieux de vote et 14 651 bureaux de vote établis sur le territoire national. Des meetings, des rassemblements, des caravanes, des visites de proximité, entre autres, seront organisés par les différents candidats afin d’expliquer leur programme. Démarrée ce samedi, cette campagne qui dure deux semaines prendra fin à la veille du scrutin du dimanche 23 janvier à zéro heure.
Pendant cette campagne électorale, il y a des règles que les différents candidats doivent respecter. Autrement dit, il y a des actes qui sont formellement interdits. Parmi ceux-ci, on peut citer l’utilisation à des fins de propagande électorale de tout procédé de publicité commerciale par la voie de la presse, de la radiodiffusion et de la télévision. Selon toujours le Code électoral, il est également interdit l’utilisation des biens ou moyens publics aux fins de cette campagne sous peine de sanctions pénales prévues par le présent Code. « En cas de rupture de l’égalité entre les candidats du fait de l’utilisation des moyens publics, la Cour d’appel est tenue de délibérer dans les 48 heures suivant la saisine », prévoit le Code électoral, lequel renseigne que cette interdiction ne fait pas obstacle à l’exercice normal des fonctions administratives, gouvernementales et parlementaires. En outre, les médias publics ou privés de l’audiovisuel, de la presse écrite ou utilisant tout autre support qui traite de la campagne sont tenus au respect rigoureux des règles d’équité et d’équilibre dans le traitement des activités des candidats ou listes de candidats pendant la campagne électorale.
En effet, d’après le Code électoral, la Cour d’appel compétente veille à l’égalité entre les candidats. Saisie par la Commission électorale nationale autonome (Cena) ou par un candidat, elle intervient, le cas échéant, auprès des autorités compétentes pour que soient prises toutes les mesures susceptibles d’assurer sans délai cette égalité. « Saisie d’une réclamation, la Cour d’appel compétente peut, en cas de besoin, adresser des injonctions aux autorités concernées ou au candidat dont l’attitude est incriminée. Elle veille à la régularité de la campagne électorale. Ses arrêts en la matière ne peuvent faire l’objet d’aucun recours. La campagne par voie d’affichage est régie par les dispositions des articles L.60 et L.62, ainsi que par les dispositions réglementaires du Code électoral », prévoit le Code qui ajoute que « la tenue des réunions électorales est régie par les dispositions de l’article L.59 du présent Code. Chaque candidat peut faire imprimer et adresser aux électeurs, avant le scrutin, une circulaire de propagande comprenant une page en recto et verso de format de 21 x 27 cm. Cette circulaire est soumise à la formalité du dépôt légal ».
Renforcement de la démocratie participative
Il convient, cependant, de signaler que l’enjeu pour ces joutes électorales est énorme. Les différentes coalitions de partis en lice ne vont ménager aucun effort pour diriger les grandes villes, telles que Dakar, Thiès, Ziguinchor, Kaolack, Saint-Louis, Fatick ou Mbour. Pour l’expert électoral Ndiaga Sylla, elles devraient être des élections essentiellement citoyennes, une véritable expression de la démocratie locale. À son avis, l’enjeu fondamental reste le renforcement de la démocratie participative pour une gouvernance territoriale plus efficace et plus inclusive pour garantir un développement durable et harmonieux. Mais, regrette-t-il, « les acteurs semblent donner ces joutes plus une dimension politique que citoyenne. Ce sont les premières élections auxquelles participent les listes indépendantes ». Selon lui, « il y a aussi la proximité avec les prochaines élections nationales au point que certains veuillent les considérer comme des primaires à la présidentielle. Or il nous faut cerner le véritable sens de chaque type de consultation ».
par Jean-Baptiste Placca
UN SUBSTITUT CRÉDIBLE À LA CEDEAO
D’ordinaire inaudible, lorsque se nouent, dans les pays, les conditions déterminantes des crises qui génèrent des coups d’État, la Cédéao n’en est plus, aujourd’hui, qu’à proférer des menaces de principe contre des putschistes qui l’ignorent
Un mot, pour commencer, un seul : Merci ! Merci à Sidney Poitier qui a tant représenté dans nos vies, dans l’histoire du cinéma. Jusqu’au fin fond de l’Afrique, nous étions fiers de ce qu’il était. Et il était aussi un Africain. Merci, Monsieur Sidney Poitier !
En début de semaine, le médiateur Good Luck Jonathan opposait une fin de non-recevoir aux cinq années de prolongation de la transition, annoncées par la junte malienne. Ce dimanche 9 janvier, à Accra, les chefs d’État de la Cédéao vont devoir trancher. Faudrait-il s’attendre à des sanctions lourdes ?
Plus sûrement à de nouvelles menaces, sans lendemain… Ce feuilleton prend, par moments, une tournure folklorique. Vous avez entendu ce porte-parole de la junte suggérer que les cinq années n’étaient qu’une proposition. Une proposition ! À marchander, en somme. Comme au bazar ! Étant donné que la Cédéao elle-même s’accommode si facilement des coups d’État, qu’elle ne cesse d’entériner, les uns après les autres. Peut-être devrait-elle se montrer simplement conséquente et laisser Assimi Goïta assumer, le temps qu’il faut, son putsch. Il rendra des comptes, le moment venu, à ses concitoyens, s’ils en demandent.
À peine cette Cédéao trouve-t-elle le courage de dire aux putschistes de nommer un Premier ministre civil, et de penser à revenir à l’ordre constitutionnel. Jamais elle n’oblige les putschistes à rétablir aussitôt le pouvoir civil renversé.
La Cédéao peut aussi bien se ressaisir, après tout !
Sans vouloir offenser qui que ce soit, l’on devrait peut-être simplement rappeler que la Cédéao est née dans la tête de deux généraux putschistes : le Nigérian Yakubu Gowon, et le Togolais Gnassingbé Eyadéma. Moins de trois mois après la naissance de la Communauté, le général Gowon lui-même était victime d’un coup d’État.
Il ne sert à rien de feindre d’ignorer l’incapacité de la Cédéao à prévenir les putschs à répétition qui surviennent en Afrique de l’Ouest. La communauté ploie sous les contradictions, les incohérences. Entre les États membres, il y a de telles disparités, et de telles différences entre leurs pratiques politiques. Entre les dirigeants, les dissemblances sont telles que l’on se demande parfois comment ils peuvent cohabiter au sein d’une même organisation. Peut-être que la Cédéao a touché son ultime port d’obsolescence. Il ne lui manquerait plus que le courage de se saborder.
Le film de Hamedine Kane, La Maison Bleue, a été projeté au mois de décembre dans le quartier de Ndar-Toute, à Saint-Louis. Cette projection est une étape supplémentaire pour ce film qui raconte comment Alpha, migrant sénégalais, se projette avec son identité et sa sensibilité artistique, dans la jungle de Calais.
Quand on quitte tout pour partir à l’aventure, l’on emporte forcément sa culture. C’est ce que nous rappelle l’histoire de Alpha, l’ami d’enfance de l’artiste et réalisateur, Hame¬dine Kane, qui a planté sa case au cœur de la jungle de Calais, en France. Une belle case coiffée d’un toit en chaume et dont les murs recouverts d’une toile bleue, lui inspirent ce nom de La Maison Bleue. En sélection officielle du Festival international du film documentaire de Saint-Louis, le film a été projeté en plein air à Ndar-Toute.
La Maison Bleue raconte la vie d’artiste de Alpha, au milieu des 11 000 migrants qui occupent la jungle de Calais. Parti du Sénégal en 2005, il a bourlingué pendant des années, avant d’échouer dans cette jungle et d’y transposer son identité peule. «Alpha est parti du Sénégal en 2005 et il est passé par la Syrie, la Turquie et la Grèce. Ça a duré 10 ans, avant qu’il n’arrive à Calais», racontait le réalisateur il y a quelques semaines, après une projection au Centre culturel français de Dakar. Depuis, le film aussi a voyagé et été vu dans des maisons communautaires de Dakar et sa banlieue, et le réalisateur prévoit de le montrer à Dimat, le village dont Alpha et lui sont originaires. La Maison bleue parle de migration, mais la touche du réalisateur en fait une œuvre sur la vie, l’exil et le voyage. Dans un huis-clos que ne viennent perturber que quelques interactions avec ses voisins, le réalisateur et son ami se remémorent leur enfance. «Je vivais en France et un jour, j’écoute la radio et la journaliste fait un reportage sur la jungle de Calais, et je reconnais la voix de Alpha. Et je commence à le chercher.»
Ainsi commence cette aventure, qui donne naissance à un film délicat et sensible. Pendant deux années, Hame¬dine fait des va-et-vient entre son lieu de résidence et Calais, pour filmer son ami. «Quand on faisait le film, il y avait quand même 11 000 personnes qui vivaient là. Et la jungle de Calais, on la voyait tout le temps à la télé. Entre 2015 et 2017, il y a eu la plus grosse production d’images sur ce lieu, parce que c’était diffèrent, chaud, polémique, an¬goissant. Je voulais prendre le contre-pied de ça et qu’on ne voie pas que des ombres qui passent, mais quelqu’un avec son individualité, avec un parcours très particulier, et d’aller au bout de son histoire, son parcours et son humanité», explique Hamedine. Lui-même a connu ce parcours migratoire et vécu en centre d’accueil pour demandeur d’asile. Et auprès de Alpha, c’est toute sa hantise pour cette thématique qui l’habite, qu’il fait apparaître. Mais, en demeurant dans cet espace où le temps est aboli et les souvenirs d’enfance racontés comme à la veillée, sous la douce musique d’une guitare. Comme autant de réminiscence de ce lointain chez soi. Quand Alpha parle de son troupeau, le Peul en lui refait surface. Et ce n’est point un hasard, s’il raconte avoir été sauvé par l’ombre protectrice d’un troupeau de moutons, durant une de ses aventureuses traversées des frontières aux confins de l’Europe.
Si le film est souvent desservi par une caméra trop mobile et des images de nuit pas très élaborées, il garde sa force grâce au personnage attachant de Alpha. Et le réalisateur assume d’ailleurs ces choix techniques. «Je voulais faire un film intimiste, diffèrent des images qu’on avait l’habitude de voir dans cette jungle. Autour de la jungle, du migrant, de l’exilé.» Présenté en première mondiale au Festival international d’Ams¬terdam, La Maison Bleue a obtenu une mention du jury. Le même accueil lui a été réservé à Saint-Louis, à l’occasion du Festival international du film documentaire.
Artiste et réalisateur
Artiste et réalisateur, Hame¬dine Kane s’est déjà fait un nom dans le monde de l’art. Ses expositions dans des foires et rencontres prestigieuses, ont fait sa renommée. A la Biennale de Dakar, à la Foire d’art africain contemporain 1-54 à Londres, en 2017, à la Fiac et à La Colonie (barrée) à Paris, en 2018, tout comme en 2019, quand il participe à la Triennale d’architecture d’Os¬lo et à la Biennale du Ghetto de Port-au-Prince en Haïti, au Partcours 8 à Dakar et à la VIe Biennale de Lubumbashi, le talent de l’artiste ne fait pas de doute. Sa dernière exposition, projet de recherche réalisé avec Stéphane Verlet-Bottéro sur les thèmes de la mémoire et du patrimoine. Ecole des Mutants, une enquête artistique sur les luttes foncières et l’utopie politique à Dakar, a été montrée au Raw material et dans des biennales réputées.
ROGER MILLA ATTAQUE LE MAROC ET L’EGYPTE
L'ancien attaquant international camerounais a déclaré à TV5 Monde, qu’il était injustifiable que le Maroc et l’Egypte poussent pour un report de la Can 2021, que son pays accueille en janvier-février
Roger Milla, légende du football camerounais, a directement accusé les Marocains et les Egyptiens, faisant référence aux responsables du football de ces deux pays, d’avoir tenté de briser la fête du football africain au Cameroun, par le report de la Can.
Roger Milla, ancien attaquant international camerounais, a déclaré à TV5 Monde, qu’il était injustifiable que le Maroc et l’Egypte poussent pour un report de la Can 2021, que son pays accueille en janvier-février.
Plusieurs tentatives de report de la Coupe d’Afrique des Na¬tions 2021, ont été faites ré¬cemment, sous prétexte que le Cameroun «n‘est pas complètement préparé» pour les stades et autres installations, comme le rapportent plusieurs médias. Ces derniers ayant soutenu que le président de la Fédé marocaine, Lekjaa, cherchait à servir les intérêts du président de la Fifa, Gianni Infantino. Plu¬sieurs sources médiatiques ré¬vé¬lant qu’il souhaitait soumettre le football du continent africain à ses intérêts personnels.
Et la situation a complètement changé en ce qui concerne le calendrier de la Can au Cameroun, juste un mois après l’élection de la star Samuel Eto’o comme nouveau président de la Fédération camerounaise de football.
Cette sortie de Roger Milla a suscité une polémique, après qu’il a accusé les pays du Maghreb de toujours semer des troubles lors de la plus grande compétition du continent. Une déclaration qui a provoqué l’ire des fans des sélections nationales de l’Afrique du Nord.
«Si vous n’êtes pas des Africains, allez jouer l’Euro ou la Coupe d’Asie»
Dans la même foulée, l’ancien capitaine des Lions Indomptables n’a pas du tout apprécié le fait que la sélection nationale du Maroc, puisse débarquer au Cameroun avec leurs aliments, cuisiniers, des matelas et draps de lit. Le vainqueur de la Can 1984 et 1988 considère cela comme un manque de respect pour le Cameroun, et a déclaré que ces pays ne devraient pas concourir sur le continent africain.
«Si vous n’êtes pas des Africains, allez jouer l’Euro ou la Coupe d’Asie», a-t-il déclaré dans une interview accordée à TV5 Monde.
De nombreux analystes et critiques sportifs de la scène du football africain, ont conclu que les accusations de Roger Milla visaient carrément le président de la Fédération marocaine de football, Fawzi Lekjaa, ainsi que Ahmed Mujahid, le président du Comité tripartite, chargé de gérer les affaires de la Fédéra¬tion égyptienne de football.
«Nous allons nous battre. Il n’y a aucune équipe qui est favorite»
La légende camerounaise s’est aussi exprimée sur les chances des différentes équipes, à soulever le trophée le 6 février prochain.
Grand patriote, il voit les Lions Indomptables gagner la compétition. Même s’il y a des Nations comme l’Algérie, le Sénégal…
«Nous allons nous battre. Il n’y a aucune équipe qui est favorite. On a dit l’Algérie, l’Egypte, maintenant c’est le Maroc. On n’a pas cité un seul pays d’Afrique noire. Nous allons jouer avec nos propres armes, comme nous l’avons toujours fait. Nous l’avons fait en 2017 où personne ne nous attendait. Nous allons essayer de le refaire ici au Cameroun», a déclaré Roger Milla dans un entretien accordé à TV5 Mon¬de.
Le Cameroun ouvre le bal le 9 janvier prochain face au Burkina Faso, sous les coups de 17h 30 Gmt.