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5 août 2025
AU CAMEROUN, LA VAR POUR TOUS
Dans un communiqué diffusé sur son site internet, la Confédération africaine de football annonce que tous les matchs de la Coupe d’Afrique des Nations 2021, prévue au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022, seront couverts par la Var
La Confédération africaine de football (Caf) a confirmé ce vendredi 7 janvier 2022, que l’assistance vidéo à l’arbitrage (Var) sera adoptée dans toutes les rencontres de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations 2021, dont le coup d’envoi sera donné dimanche 9 janvier. Une première.
Dans un communiqué diffusé sur son site internet, en début d’après-midi de ce vendredi 7 janvier, la Confédération africaine de football annonce que tous les matchs de la Coupe d’Afrique des Nations 2021, prévue au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022, seront couverts par la Var. Ainsi, les 52 rencontres au programme, du match d’ouverture, Came¬roun-Burkina Faso, jusqu’à la finale, seront scrutées par cette technologie.
L’assistance vidéo à l’arbitrage a été adoptée pour la première fois, lors de la Can 2019 qui s’était déroulée en Egypte. Mais, la Caf ne l’avait mise en œuvre qu’à partir des quarts de finale.
«Développer l’arbitrage et produire des arbitres de classe mondiale en Afrique étant l’une des grandes priorités de la Caf, la mise en œuvre de la Var pour la totalité des matches au Cameroun est un pas dans la bonne direction», souligne l’instance suprême du football africain dans son communiqué.
TAS MET LES PIEDS DANS LE PLAT
C’est un tas de manquements que Thierno Alassane Sall décèle dans la gouvernance de Macky. Ter, Poste, Justice… L’ancien ministre analyse les enjeux des locales et évoque les scandales qui secouent les institutions publiques
C’est un tas de manquements que Thierno Alassane Sall décèle dans la gouvernance de Macky Sall. Le Ter, La Poste, la Justice… L’ancien ministre de Macky Sall analyse aussi les enjeux des Locales du 23 janvier et les scandales qui secouent des institutions publiques. Connu pour son franc-parler, TAS, également candidat de la Coalition Rééwum ngor pour la Ville de Thiès, fait la leçon à Yewwi askan wi sur sa campagne de levée de fonds.
Quelle est votre réaction après le rejet par le Bureau de l’Assemblée nationale, de la proposition de loi criminalisant l’homosexualité ?
Je crois que, quelle que soit la lecture qu’on fait du Code pénal sénégalais, les dispositions actuelles sont caduques et méritent d’être revisitées pour rendre plus précises les dispositions relatives à l’homosexualité, mais aussi les adapter aux subtilités qui sont apparues. Dans notre Code pénal actuel, les dispositions sont relativement floues et fourre-tout. Je ne parle pas d’un durcissement, mais d’une clarification et d’une condamnation nette et sans appel de l’homosexualité, sous toutes ses formes. Na¬turellement, des mesures de¬vraient être prévues pour ne laisser de chances à aucune forme de tolérance à l’homosexualité en tant que telle. L’Assemblée nationale a peut-être eu le souci de prendre en compte des considérations extra-sénégalaises, c’est-à-dire le contexte international, les relations internationales, di¬plo¬ma¬tiques et les possibilités de réactions en dehors du territoire. Dans certains domaines, nous devons affirmer clairement et fortement que nous sommes africains avant d’être chrétiens, musulmans ou animistes.
Est-ce que cette proposition de loi était opportune ?
Je n’ai pas parcouru la proposition de loi, mais je ne veux pas qu’on parle de durcissement. Ce qui fait la faiblesse ou la force des sociétés humaines, ce n’est pas le caractère répressif seulement, mais le caractère préventif aussi. Beaucoup de nos jeunes tombent dans l’homosexualité ou toute autre forme de dépravation des mœurs non par conviction, passion ou inclinaison, mais sous une forme de vente de soi. On voit des jeunes qui s’accoquinent avec de vieilles personnes du monde occidental ou autres, pour des raisons financières. D’autres acceptent de vendre leur âme. Cela fait partie des causes de l’homosexualité. C’est cette volonté de faire de la victimisation aux yeux de l’Occident, afin de trouver une voie de sortie et s’exiler. Nous devons prendre la question de l’homosexualité et de toutes les autres formes de dépravation des mœurs sous une forme holistique, voir les différentes causes et essayer de les traiter également. Par essence, les sociétés africaines sont relativement tolérantes. Ce qui ne veut pas dire faibles. Cela veut dire comprendre les personnes et leur donner la possibilité d’une rédemption.
Pour les Locales du 23 janvier prochain, vous êtes candidat pour la Ville de Thiès. Quelle est la situation à l’heure du démarrage de la campagne électorale ?
Ça se passe relativement bien pour nous à Thiès, mais nous ne sommes pas présents uniquement à Thiès. Nous, en tant que République des valeurs Reewum ngor, sommes dans une centaine de communes du Sénégal, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Je pense que c’était une bonne chose de partir seuls. Nous verrons à l’arrivée, le bilan en termes de conseillers, mais je pense que c’est une bonne chose pour nous. A Thiès, les perspectives sont plutôt bonnes. On verra le 23 janvier. Sous ce rapport, la campagne a débuté depuis longtemps, avec une forte débauche d’argent et de moyens, plus ou moins contestable. Ce n’est pas uniquement à Thiès, mais à travers le pays. Je veux nommer le camp du pouvoir, particulièrement. Nous avons porté plainte à l’époque contre un ministre (Ndlr, Yankhoba Diattara), qui a transhumé pour rejoindre le camp du pouvoir. Il a urbi et orbi déclaré détenir 200 millions. 100 millions dans un premier temps et quand nous avons fait la plainte, c’était 200 millions. Il a argué que cet argent vient de partenaires éventuels. C’est un cas typique sur lequel la Centif, l’Ofnac et la Crei devraient se pencher, indépendamment des organes de contrôle de la régularité des élections. Une élection faussée par le jeu de l’argent, n’est plus une élection crédible et trans¬parente. Dans un pays, un pouvoir doit être légitime et répondre au vote libre des électeurs. Mais la sincérité du vote des électeurs est perdue, dès l’instant où des moyens financiers considérables sont mis en place. Cela ne semble pas choquer grand monde ! Notre dé¬mo¬cratie, disons-le, n’est pas une démocratie véritable, dès l’instant où le vote de centaines de milliers de personnes est acheté.
Pour vous, la crédibilité des élections locales est entachée ?
Au Sénégal, tant qu’il n’y aura pas un système de contrôle indépendant, fort, libre, qui puisse avoir les moyens de faire le contrôle, il y a une part d’irrégularité. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de possibilités qu’une alternance se produise. On l’a eue en 2000 et en 2012, malgré la débauche des moyens du pouvoir de l’époque et la faiblesse relative des moyens de l’opposition. Mais ça ralentit la possibilité d’avoir une alternance et pire, ça inclut dans la société, une mentalité de «corruptogène» qui fait que faire de la politique, est difficile. Vous entrez dans certains quartiers, on vous dit : «Qu’est-ce qu’on a en échange.» On a renversé dans notre pays, l’engagement citoyen. On le voit d’ailleurs. Qui sont les hommes politiques actuels dans ces Locales ? Il y a des opérateurs économico-politiques, des entrepreneurs politiques au sens le plus simple du terme. Vous allez dans les Villes de Thiès, au Fouta, à Dakar et ailleurs, s’investissent des gens qui ont fait leur beurre sur la base de marchés avec l’Etat. Ce sont de faux opposants. Il y en a sur le foncier. Certaines listes à Thiès, sont parrainées par des députés qui sont des entrepreneurs et ont des marchés avec l’Etat. Ils font peut-être partie des listes parallèles dont Macky Sall parlait. Il est extrêmement difficile d’être un opposant au Sénégal. Malgré tout, nous avons fait ce choix.
Quels sont les enjeux de ces élections, selon vous ?
D’abord, l’opposition, en partant fortement divisée, a permis au camp du pouvoir, de penser pouvoir réaliser une razzia et légitimer par avance, les différentes combinaisons qu’il prépare pour les Légis¬latives et la Présidentielle. En même temps, je me réjouis qu’on parte en rangs dispersés parce que fondamentalement, on parle d’opposition mais il y a plusieurs oppositions. Si vous allez dans les véritables démocraties, on parle des oppositions. Quand l’heure des choix est venue, ce ne sont pas nous qui n’avions pas voulu aller avec certains partis de l’opposition. Une partie de l’opposition s’est déclarée grande coalition Xxl. La presse leur a donné caution pour pouvoir partir sous cette forme-là, à 4 partis. Je parle de Yewwi askan wi avec le Pds, Pastef, Pur et Taxawu Sénégal. Quand des gens comme moi se présentaient dans les plateaux de télévision, on me demandait pourquoi on ne voulait pas aller avec les autres. Fondamentalement, les autres doivent avoir l’obligation de venir discuter avec nous. Les gens ont dit qu’on part à 4, et on prend la part du lion, et on discute sur le reste. C’est le partage de bouki comme on dit en Wolof (rires). Sur cette base, nous avons fait le pari de partir seuls parce qu’au fond, nous n’avons pas les mêmes valeurs que tout le monde. Nous avons nos convictions et pensons que c’est une très bonne chose qu’on soit partis dans ces conditions. Cela va clarifier les rapports des uns et des autres. Notre démocratie est entachée de vices, pas uniquement l’argent. Il y a aussi la perte d’objectivité progressive de la Société civile au sens large. Je ne parle pas de la Société civile active et organisée dans des instances comme la Raddho, etc. D’ailleurs, beaucoup d’acteurs de l’ancienne Société civile comme Y’en marre, ont carrément pris position. Des instances, qui par ailleurs s’agitent sur l’espace public pour défendre certaines causes justes, sont devenues des relais de certains partis d’opposition. Il y a aussi dans la presse, des chroniqueurs, journalistes, qui sont encartés.
En tant que candidat pour la Ville de Thiès, quelle est votre offre politique ?
Au Sénégal, la décentralisation est une tentative avortée. En réalité, les mairies n’ont pas de substance réelle. Les compétences sur le papier, elles n’ont pas les ressources de les réaliser. C’est un constat global. Le peu de ressources dont elles disposent, sont orientées à 90% dans des activités politiciennes ou populistes. Ça, nous devons le corriger dans un premier temps. On ne peut pas comprendre que, même pour un acte de naissance dans des grandes villes comme Thiès, il y ait une régression. Il y a 20 ans, vous aviez votre acte de naissance en un clin d’œil. Là, il vous faut une journée ou faire jouer les passe-droits. On ne peut pas comprendre qu’à l’école Malick Kaïré où vote Idrissa Seck, le courant a été coupé il y a deux jours, parce que la facture d’électricité n’était pas payée. Des écoles de Thiès tombent en ruines, dans d’autres, il n’y a plus d’eau. Les élèves se retrouvent dans des écoles où ils sont à 4, voire 5 par table. Nous allons redonner à la Ville, le minimum qui fasse qu’elle soit une ville, avec des écoles relativement correctes, des espaces urbains où des gens peuvent se retrouver. A Thiès, on a des espaces publics qui se suivent, des aires de jeu prévues pour des marchés, mais où on ne peut faire grand-chose. On va s’asseoir avec tous les acteurs à Thiès, pour trouver un plan de développement. Cela prendra en compte l’ensemble des dimensions d’une ville, avec l’aménagement, le développement des activités économiques. Il faut prévoir des zones industrielles. Nous avons 50 propositions pour Thiès, afin de restructurer la Ville. Thiès était une ville-carrefour, une ville où le chemin de fer existait. Il n’y a plus de chemin de fer et ce n’est plus une ville-carrefour, puisque contournée par les autoroutes. Thiès était une ville vibrante d’industrie. Toutes les industries sont mortes. Pour le domaine industriel, l’équipe municipale qui règne sur la ville depuis 20 ans, n’a pas cherché à attirer des petites et moyennes entreprises. Ils se sont partagé le domaine industriel. Nous devons lutter contre la spoliation foncière, devenue la seule activité des maires de Thiès.
Quelles sont les suites de votre plainte contre Yankhoba Diattara ?
La Centif nous a dit que nous n’avons pas autorité et capacité à porter plainte. J’espère que l’Ofnac va se pencher sur cette dénonciation. Il est clair que toute dénonciation fondée sur des preuves ou présomptions relativement fortes, devrait être traitée correctement. Quelle meilleure preuve que l’aveu-même de la personne indiquée, qui dit avoir des partenaires lui permettant de pouvoir donner 500 000 francs à des groupements féminins. Après, ils ont essayé de faire du maquillage, une opération ravalement de façade, en disant qu’ils passent par des institutions de crédit. Mais, tout cela est faux. Comment une société peut ne pas s’indigner de ce que tout le monde voit ? On croit que c’est une affaire de politiciens et que c’est moi qui dois me plaindre. Il doit y avoir des organes de contrôle dans un pays. Ils doivent être indépendants du bon vouloir du président de la République, du parti au pouvoir et pouvoir dire : «Stop, vous allez loin !»
Est-ce qu’une campagne de levée de fonds peut être une panacée pour financer les partis politiques et coalitions électorales, comme la propose Yewwi askan wi ?
Une campagne de levée de fonds dans un pays normal, doit s’inscrire dans un cadre. C’est-à-dire des institutions transparentes, qui savent d’où vient l’argent et peuvent retracer les contributions des uns et des autres, avec des limitations de contribution par tête. Vous allez aux Etats-Unis, en France, où il y a des milliardaires, une personne ne peut pas cotiser plus de 7500 euros, par exemple. Mais si on laisse faire, demain des gens qui vendent leur terrain, peuvent recycler l’argent dans le financement des partis politique de l’opposition comme du pouvoir. Tout doit être encadré, parce que les populations ont cotisé sur quelque forme et de manière traçable. Tant qu’on n’en est pas encore là, il ne faut pas s’étonner que l’argent, venant de sources occultes, puisse entrer dans n’importe quel parti politique.
Lors de son message de nouvel an, le président de la République a listé ses réalisations. Qu’avez-vous retenu de ce discours ?
(Rires) Je n’en ai rien retenu, parce que je ne l’ai pas écouté. Il y a longtemps que je n’écoute plus Macky Sall, président de la République. C’est dommage, parce que cela devrait être des moments de communion, de partage de vision. Quelqu’un disait que s’il a une vision, elle s’arrête à Diamniadio. Je pense comme l’ont dit certains amis, que c’est un ministre des travaux publics qui s’est exprimé le 31 décembre. Un ami commerçant, qui a le niveau du Bac certainement, m’a dit que je n’ai rien retenu parce que c’est un ministre des travaux publics qui s’est exprimé. Le pays est traversé par des maux qui risquent de le déstructurer. Il y a une violence extrême, qui n’est pas que physique. Il y a une violence économique. On pille des entreprises publiques, on accapare des terrains entre copains, monte des marchés pour enrichir des gens… Ce qui en résulte, c’est la misère pour le plus grand nombre de Sénégalais. Aujourd’hui, 29% des Séné¬galais ont moins de 500 francs par jour. Ce sont des statistiques officielles. 40% des Sénégalais ont moins de 1000 francs par jour. Beaucoup de Sénégalais n’ont qu’un repas par jour. Des gens qui sont malades et ne se soignent pas. Dans ce pays, on construit le Cicad à 45 milliards, qui ne rapporte rien. Le stade Dakar Arena est fermé 6 mois en temps normal, c’est-à-dire hors Covid. Il n’y a pas d’activités sportives qui puissent rentabiliser cet équipement. Tout investissement est renoncement à autre chose. Dans un pays où tout est urgence, les étudiants dorment à 25 dans les chambres d’université et n’ont aucune perspective d’avenir, il n’y a aucun investissement qui les pousse à faire plus de riz. Même si c’est fait, c’était détourné. On a vu ce qu’est devenu le Prodac. Dans un tel pays, c’est une catastrophe que de gausser à faire des Ter ou des stades, pendant que le citoyen crève la dalle. Les gosses crèvent la dalle, de la Vdn jusqu’à la sortie de Dakar, pour vendre des bricoles et avoir au maximum 1000 francs de bénéfice. Vous allez voir nos bonnes filles entassées pour devenir des domestiques. Nos femmes sont des domestiques dans les pays arabes, où elles sont extrêmement maltraitées. Allez au Liban, en Tunisie ou au Maroc ! 4000 personnes sont mortes en Méditerranée en 2021. Cette mer est devenue le plus grand cimetière africain. Qu’est-ce que Macky Sall offre comme perspective ?
Est-ce que le Ter est une bonne réalisation?
Le Ter n’a pas empêché le pays d’exploser, en mars dernier. J’ai été dans le gouvernement. Les institutions internationales ont dit à Macky Sall que le Ter ne sera pas rentable, comme la plupart des infrastructures qui sont à Diam¬niadio. Ça ne produit pas de la richesse, ou alors il faut des prix extrêmement prohibitifs. On prend l’exemple de celui qui n’a pas accès à l’eau, fait 10 km pour aller au forage et doit y aller la nuit dans des conditions extrêmement difficiles. Un autre n’a pas accès à une salle de classe ou n’a jamais vu l’électricité dans son village. Quand on prend l’argent des ces gens, on doit en faire le meilleur usage possible. Or, on prend un Ter point par point, qui ne dessert même pas des infrastructures comme l’aéroport Blaise Diagne… Ces infrastructures ne sont pas rentables par essence, mais quand elles améliorent la compétitivité, oui. Nous sommes un pays macrocéphale où 0,3% du territoire à savoir Dakar, concentre le tiers de la population et l’essentiel des activités économiques. Vous avez la gorge qui est Diamniadio. Un pays engorgé et vous venez renforcer l’engorgement. Quel est le sens ?
Pour le contrat entre la Seter et l’Etat du Sénégal, il y a ce débat entre contrat d’affermage ou contrat de concession. Quel est votre avis ?
C’est un problème. D’abord, je voudrais dire qu’on n’a pas d’Assemblée nationale. Avant de valider un tel contrat, les députés auraient dû faire par eux-mêmes, des études pour pouvoir valider les projets du gouvernement. Tout ce que qu’on a financé à Diamniadio, qu’est-ce que les députés en savent ? Rien ! Le Ter n’est que le bis répétita de l’autoroute à péage. On est dans le pays de Tintin au Congo. Quelle est l’étude qui nous dit que c’est de ce train, dont on a besoin ? J’étais ministre des Infrastructures, mais ce n’était pas ça le projet, ni du gouvernement Wade ni des institutions internationales, ni des cadres du ministère. Le Ter est le projet de Macky Sall seulement. Un Ter qui ne sera jamais rentable dans les conditions actuelles. Vous voyez les gens prendre l’autoroute à péage pour aller au nouveau stade de Diamniadio ? Macky Sall a préféré se payer ses infrastructures, en délaissant tout le patrimoine sénégalais qui existait, en le tuant. Il est allé faire des sphères à Diamniadio, qui n’ont aucun sens. Ce qui se passe à La Poste n’aurait jamais dû avoir lieu, parce qu’il y a un Conseil d’administration. La Justice, c’est vraiment un constat d’échec. Il y a un Conseil d’administration qui se réunit régulièrement et qui fait l’état des lieux de La Poste. Il y a des commissaires au compte, des organes de contrôle… Tous savent que La Poste a un chiffre d’affaires inférieur à ses charges de personnel : 18 milliards contre 8 ou 10 milliards de francs. C’est parce que le petit paysan ou le pauvre jeune qui vend de la noix de cajou, subventionne une gestion calamiteuse. C’est connu depuis des années. La Poste, c’est un endettement sur fonds propres de 400%, alors que la loi prescrit qu’elle doit être de moins de 75%. Du point de vue de l’Ohada, cette société doit être déclarée en faillite. La Poste, c’est une morte maintenue dans un coma artificiel par l’Etat du Sénégal. La Poste, c’est 100 milliards de pertes cumulées, c’est un crime économique d’après les états financiers de 2018. Ils savent que ces états financiers reflètent des crimes abominables. Donc ils ont arrêté de faire les états financiers, contrairement à ce que prescrit la loi. Il n’y aura pas de Justice par contre. La Pos¬te représente moins de 1% des scandales réalisés sous Ma¬cky Sall. On est blasés. Si on ne règle pas ces problèmes normalement, ça se fera par la violence.
Le Président Macky Sall a prévenu que les émeutes de mars 2021 ne se reproduiront plus jamais…
Parce qu’il était le responsable de ce qui s’est passé en mars ? S’il dit qu’il est surpris (rires), là on a le choix de l’irresponsabilité ou de l’incompétence. Quand vous passez votre temps à suivre les adversaires… Je suis tout le temps surveillé quand je me déplace, par des voitures de Rg. J’ai même pris des photos à Joal, Kaolack ou ailleurs. Tout le monde croit qu’il est épié dans ce pays. Pourtant, cela n’a pas empêché les évènements de mars. Un système corrompu finit par être incompétent. L’injustice porte en elle-même la révolution ou les menaces d’instabilité.
APRÈS 72 H DE GRÈVE : LA DIRECTION DES ASP RAPPELLE SES AGENTS À L’ORDRE
La Direction générale des Asp rappelle ses agents à la retenue et compte faire «régner la discipline dans les rangs».
Les Agents d’assistance à la sécurité de proximité (Asp) continuent de demander leur intégration dans la Fonction publique, après 72 heures de grève. Une situation qui n’a pas l’heur de plaire à la Direction générale, qui rappelle ses agents à la retenue et compte faire «régner la discipline dans les rangs».
Les agents d’assistance à la sécurité de proximité (Asp) ont fait face à la presse hier au siège de Frapp, pour déverser leur colère sur l’Etat du Sénégal, suite aux «mauvais traitements» dont ils sont victimes. Aïcha Konté, leur porte-parole du jour, affirme qu’aucune avancée significative n’a été notée dans le cadre de leur traitement salarial, et ils ne veulent plus d’augmentation de pécule ni de renouvellement de contrat. «Nous demandons la création d’un corps spécial pour les Asp. Nous revendiquons aussi des indemnités de logement, des salaires décents, ainsi qu’un changement de statut», a-t-elle expliqué.
Pour¬suivant, elle informe : «Nous dénonçons avec la dernière énergie, l’injustice et le manque de considération que les Asp subissent de plein fouet. Nous marquons toujours le pas et faisons du surplace, au moment où d’autres travailleurs sociaux avancent sans tambours ni trompettes. S’agissant de la protection sociale et d’autres avantages, n’en parlons même pas.»
Abordant dans le même sens, la vice-présidente des Agents d’assistance à la sécurité de proximité notifie : «Nous sommes relégués au second plan et sommes aujourd’hui les pa¬rents pauvres des travailleurs de l’Etat du Sénégal. Pourtant, nous constituons un maillon essentiel de la chaîne, en matière de sécurité et de maintien de l’ordre dans ce pays. A nos débuts, nous avons reçu beaucoup de promesses de la part des autorités.»
Par ailleurs, Diamako Traoré de souligner, il faut leur intégration dans la Fonction publique ou encore leur prise en charge sociale car, indiquent-ils, ils méritent les mêmes faveurs que toutes les autres corporations. Toutefois, ses assistants à la sécurité de proximité demeurent tout de même optimistes et espèrent que leur message sera entendu par le Président Macky Sall.
Les précisions de la Direction générale
En grève depuis mercredi, les assistants à la sécurité de proximité ont «violé» les dispositions réglementaires de l’arrêté fixant leur statut, qui interdit formellement à l’assistant à la sécurité de participer à des mouvements de grève, a souligné la Direction générale, dans un communiqué dont copie est parvenue à notre rédaction. «La Direction générale prendra des mesures nécessaires, pour faire régner la discipline dans les rangs», indique la Direction générale dans le communiqué, qui rappelle également que ses Asp bénéficient, au-delà de leur pécule, du transport, d’une couverture médicale. D’ailleurs, précise-t-elle, «la plupart des Asp se réjouissent de cette faveur que leur a accordée le Chef de l’Etat, toujours préoccupé de la problématique de l’employabilité des jeunes, mais aussi la pérennisation du modèle Asp déjà évoqué en Conseil des ministres du 21 janvier 2021».
Pour toutes ces raisons, la Direction générale «rappelle» que la durée de l’engagement des Asp est de 2 ans et renouvelable une fois. Toutefois, «cet engagement a été prorogé, à titre exceptionnel, à deux reprises par le chef de l’Etat, en faveur des Asp», lit-on dans le document. En conclusion, la Direction générale a «réitéré» son appel à la retenue, en «invitant» tous les Asp à la patience et la responsabilité.
Attendue par toute la planète foot, la 33e édition de la CAN démarre ce dimanche 9 janvier à Yaoundé avec le match d'ouverture qui oppose le Cameroun, pays hôte, au Burkina Faso
A partir de ce dimanche, le football africain sera en fête avec la 33e Coupe d'Afrique des nations qui se joue du 9 janvier au 6 février prochain au Cameroun. Vingt-quatre nations seront sur la grille de départ de cette CAN pour succéder à l'Algérie. Le coup d’envoi sera donné, ce dimanche 9 janvier, avec le match d’ouverture qui oppose le Cameroun, pays hôte, au Burkina Faso, En quête d’un premier sacre, le Sénégal qui entre en lice lundi contre le Zimbabwe figure parmi les grands favoris de cette grande messe.
Attendue par toute la planète foot, la 33e édition de la CAN démarre ce dimanche 9 janvier à Yaoundé avec le match d'ouverture qui oppose le Cameroun, pays hôte, au Burkina Faso. Malgré la pandémie de Covid-19 et la nouvelle vague liée au variant Omicron, le football africain va vivre au rythme des 52 matchs de la compétition.
Vingt-quatre nations seront sur la grille de départ pour succéder à l'Algérie. Championne en titre, l'Algérie est désignée comme l'un des grands prétendants à sa succession après avoir survolé les éliminatoires mais surtout pour être restée sur une série de 33 matches d'invincibilité toutes compétitions confondues. Les Fenecs ont fini d'annoncer la couleur sans ces joueurs évoluant en Europe, en remportant la Coupe arabe au Qatar.
Au niveau palmarès, les Algériens sont aujourd'hui à deux sacres à côté de la République démocratique du Congo (RDC), et la Côte d'Ivoire. Les hommes de Belmadi vont croiser la Côte d’Ivoire ( 2 trophées), la Guinée Equatoriale et la Sierra Léone.
Finalistes en 2019 en Égypte où il s'était incliné face à l'Algérie, le Sénégal effectue son retour avec le costume de favori. Avec le statut de première nation africaine dans le classement Fifa, les Lions seront en quête d'un premier trophée de leur histoire et miseront sur la qualité de leur effectif où l'on retrouve Édouard Mendy actuellement un des meilleurs gardiens africains, Sadio Mané, ou encore Kalidou Koulibaly.
Les Lions disputeront dans leur groupe le derby avec le Syli National de Guinée. Les deux équipes seront accompagnées par deux équipes de l’Afrique australe notamment le Zimbabwe et le Malawi considérés comme les outsiders du groupe. Quintuples vainqueurs de l'épreuve, les « Lions indomptables » du Cameroun auront également un statut à assumer.
Sous la direction du sélectionneur portugais Antonio Conceiçao, ils seront les super favoris. Les Camerounais qui bénéficieront de l'avantage d'évoluer devant leur public, partagent le groupe A avec le Burkina Faso, le Cap Vert et l’Ethiopie (1 sacre), la grande surprise des éliminatoires. Dans le groupe C, le Maroc qui a remporté une fois le sacre africain va défier le Ghana ( 4 fois vainqueur de la CAN), le Gabon et les Comores. Avec ses sept trophées, dont trois fois d'affilée en 2006, 2008 et 2010, l'Égypte évoluera dans le groupe D à côté du Nigéria (sacré à trois reprises), la Guinée Bissau et le Soudan (1 fois vainqueur du trophée).
Et enfin, le groupe F sera composé du Mali, de la Tunisie (1 trophée), de la Gambie et de la Mauritanie. A noter que les deux meilleures équipes de chaque groupe, et ainsi que 4 meilleurs troisièmes seront retenues pour les 8e de finale.
ABDOU DIALLO, DEFENSEUR DES LIONS : « ALIOU CISSÉ SAIT DE QUOI IL PARLE, ON EST ENTRE DE BONNES MAINS »
En zone mixte ce vendredi, Abdou Diallo a évoqué l’importance dans le groupe du sélectionneur national. Ce lundi, l’Equipe Nationale du Sénégal fait son entrée en lice dans la CAN 2021 face au Zimbabwe. Arrivés à Bafoussam il y a deux jours, les Lions poursuivent la préparation et ont effectué leur deuxième séance d’entraînement ce vendredi. Après la séance, Abdou Diallo s’est présenté au micro de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF). Le défenseur du Paris Saint-Germain s’est montré élogieux envers son sélectionneur, évoquant notamment l’importance qu’il peut avoir dans cette compétition qu’il connaît assez bien pour l’avoir vécu en tant que footballeur mais également comme sélectionneur. « Il (Aliou Cissé) insiste sur l’état d’esprit à avoir. Il a l’expérience parce qu’il a joué une CAN et en a participé en tant qu’entraîneur. Il sait de quoi il parle. Il nous prévient de tout ce à quoi on devrait s’attendre, donc on est dans de bonnes mains », a déclaré le joueur de 25 ans.
LA PRIME DE VICTOIRE AUGMENTE DE PLUS DE 290 MILLIONS DE FRANCS
Le comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), réuni ce vendredi à Douala (Cameroun), a décidé d’augmenter les primes de victoire à la Coupe d’Afrique des nations (CAN), lesquelles passent de 4.500.000 à 5 millions de dollars, soit de 2.611.351.350 francs CFA à 2.901.501.500 francs, rapporte le site de l’instance dirigeante du football continental. Le vainqueur de la CAN "aura désormais cinq millions USD (soit une augmentation de 500 000 USD), le deuxième 2,75 millions USD (soit une augmentation de 250 000 USD)", indique la même source. Les demi-finalistes auront 2,2 millions USD (soit une augmentation de 200 000 USD), la place de quart de finaliste devant être rétribuée à 1,175 million USD (soit une augmentation de 175 000 USD), selon le communiqué. En tout, il s’agit d’une augmentation de 1,850 million USD de la dotation totale des primes de la CAN, une décision applicable dès la 33e édition qui démarre ce dimanche à Yaoundé. Selon le communiqué, "cette augmentation est conforme à l’engagement de la CAF de récompenser les meilleures performances et de renforcer le statut de sa compétition la plus prestigieuse".
Par Souleymane NDIAYE et Mamadou NDAW
MONNAIE LOCALE COMPLÉMENTAIRE, UN VECTEUR DE DÉVELOPPEMENT LOCAL
Le président Sonko propose et si cela gêne certains, qu’ils proposent ! La critique est bien si elle apporte de la valeur ajoutée mais le nihilisme n’intéresse personne
Souleymane Ndiaye et Mamadou Ndaw |
Publication 08/01/2022
L’idée de la création d’une monnaie locale complémentaire, émise par le président Ousmane Sonko lors du lancement de son programme « Burok », a fait couler beaucoup d’encres et de salives. Si débattre sur une telle question aussi innovante au Sénégal semble tout à fait légitime, alors toute argumentation doit se reposer sur une approche objective, savante permettant ainsi aux sénégalais de comprendre les vrais enjeux. Dès lors, notre objectif n’est pas de répondre aux critiques mais plutôt essayer d’éclairer les Sénégalais. Nous pensons que la proposition du président Sonko est brillantissime à plusieurs égards. D’abord permettez-nous de conceptualiser un peu en définissant brièvement la monnaie locale complémentaire.
QU’EST-CE QUE LA MONNAIE LOCALE COMPLÉMENTAIRE ?
Une définition simple provient du site https://www.mlcquebec.org/monnaie-complementaire/ qui définit la monnaie locale complémentaire ou MLC comme « Une monnaie locale est un instrument de paiement qui ne peut être utilisé que sur un territoire restreint. Elle circule à l’initiative d’un groupe de citoyens et/ou d’entreprises réunis au sein d’un réseau et dont les règles sont définies par eux. ».
QUELLE EST LA PERTINENCE D’AVOIR UNE MONNAIE LOCALE COMPLÉMENTAIRE ?
En effet, l’objectif premier est de permettre à des personnes se trouvant dans une zone géographique bien déterminée et partagent des valeurs communes de pouvoir échanger en utilisant une monnaie locale. Celle-ci sera seulement utilisée à l’intérieur de cet espace géographique. En guise d’exemple, prenons un espace comme le campus de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Combien de fois sommes-nous allés chez les petits commerces acheter du thé ou bien du pain thon avec nos tickets restos ? Qui peut calculer le nombre de fois qu’il s’est présenté un dimanche soir devant le boutiquier pour acheter des tickets restos pour pouvoir manger au restaurant universitaire ? Et comme l’a si bien dit président Sonko, cette monnaie locale ne va pas du tout remplacer la monnaie fiduciaire (le francs CFA dans notre cas), au contraire elle la complète : Les échanges intra-communautaires utiliseront la monnaie locale complémentaire et le FCFA servira pour autre chose par exemple à la page 58 du programme «Burok » du président Sonko, on peut lire : «…
Ainsi, les FCFA qui ne sont plus nécessaires aux échanges intra-communautaires pourront être récupérés par le Fonds Municipal pour le Développement Solidaire (FOMUDS), investis dans des actifs liquides et moins liquides (infrastructures et actifs générateurs de revenus). Les rendements obtenus permettront d’abonder le fonds en retours qui pourra mieux octroyer des crédits en monnaie complémentaire à des conditions avantageuses (sans intérêt et sans garantie) puisque ses coûts sont couverts par le placement de ses fonds en FCFA.
Le Fonds permet enfin de convertir ses crédits monnaie complémentaire en FCFA au besoin au taux de change en vigueur ». Donc on peut dire la monnaie locale va nous permettre, en tant que décideur, de pouvoir entre autres modifier le comportement d'achat afin de recréer une économie qui soit plus proche des besoins des gens, le citoyen devient alors un acteur indispensable dans l’évolution de cette monnaie. Ensuite, la monnaie locale complémentaire permet d’améliorer les échanges au niveau local et dynamiser l’économie réelle par un soutien à l’emploi et un frein à la délocalisation. Cette monnaie locale favorise la multiplication intense des échanges dans la zone géographique.
Par exemple, quand un participant dépense 1000 de la monnaie locale (1000 mlc) chez un poissonnier, il lui indique en quelque sorte de faire la même chose chez un autre participant. Si on prend l’exemple du poissonnier, lui, ne pourra pas dépenser ces 1000mlc chez une entreprise qui se trouve hors de cette zone. Il sera obligé de dépenser l'argent dans la zone géographique au près d'un autre commerçant participant et c’est comme ça qu’on favorise la relocalisation de l'économie. Cela va favoriser ainsi le fonds de roulement des entreprises locales et des commerces et de leur accroissement. Aussi faut-il souligner que la monnaie locale permet de lutter contre la spéculation qu'on voit au niveau des monnaies fiduciaires. En d’autres termes, cette monnaie locale va mesurer en réalité la valeur réelle de l'effort que les personnes ont consenti dans l’économie de cette zone: on peut dire alors que la richesse d'une personne devient de plus en plus proportionnelle à l’effort fourni dans l’économie locale.
EN RÉSUMÉ LA MONNAIE LOCALE COMPLÉMENTAIRE CONSTITUE:
- Un instrument d’échange;
- Une réponse aux principes de l’économie sociale et solidaire ;
- Un indicateur de la valeur de quelque chose;
- Un levier pour améliorer le dynamisme de l’économie locale ;
- Un moyen de raffermissement du lien social avec une certaine éthique ;
- Un frein à la spéculation et aux paradis fiscaux ;
Enfin, il est important de savoir que les monnaies locales peuvent être libellées en plusieurs versions : soit sous forme de coupons papiers, carte de paiement, portefeuille numérique dans une application mobile etc.
Aujourd’hui de petites entreprises locales essaient de mettre en place des portefeuilles mobiles avec une monnaie numérique qui sera utilisée seulement par une communauté à travers une zone spécifique.
En égard à ces considérations ci-dessus, nous sommes convaincus, que la monnaie locale peut être une très belle aubaine pour redynamiser et renforcer l’économie locale. Cependant, force est de constater que certaines interrogations nous semblent légitimes : La monnaie locale ne favorise-t-elle pas le risque de fraude ?
En partant du postulat que la monnaie locale est plus utile en temps de crise, comment peut-on l’adapter à notre politique économique pour qu’elle soit utile aussi bien en temps de crise qu’en temps normal? Voilà des questions autour desquelles le débat doit être centré et nous nous attendons à des réponses techniques. En définitive, il est loisible de constater que le fameux « faire de la politique autrement de Pastef et de son président n’est pas slogan creux ».
Le président Sonko propose et si cela gêne certains, qu’ils proposent! La critique est bien si elle apporte de la valeur ajoutée mais le nihilisme n’intéresse personne. Ce qu’il faut comprendre aujourd’hui, c’est que rien ne sera comme avant.
Le monde d’aujourd’hui est caractérisée par une forte concurrence ne pouvant faire place qu’aux nations innovantes incarnées par des dirigeants compétents qui en connaissent les enjeux. Cela sous-entend que l’éducation, la formation et la recherche sont aujourd’hui devenues indispensables pour faire de la politique au Sénégal.
Le seul problème est que nous ne sommes pas habitués au Sénégal de voir des dirigeants qui sont au diapason, des dirigeants modernes et patriotiques qui essayent de développer leur pays, ou zones en s’inspirant de ce qui se fait de mieux dans le monde tout en tenant en compte les spécificités de nos zones géographiques. Donc, le débat est ouvert et doit continuer sereinement et objectivement. Nous devons tous être dans une dynamique d’éduquer les populations et de partage de connaissances. C’est le secret des grandes nations!
Le président Sonko est un homme généreux et l’initiative qu’il veut mettre en place une fois élu doit être soutenue et bonifiée afin de montrer que nous sénégalais, sommes capables de mettre ces genres d'initiative et de les piloter pour l’intérêt de notre population.
En voici quelques pays où les monnaies locales complémentaires sont utilisées:
- Le Canada (Québec) avec le Billet Local d’Échange (BLÉ) et le dollar solidaire (D$)
- Afrique du Sud avec L’Ora
- Autriche avec le Wörgl
- Allemagne avec le Chiemegauer
- France avec la Gonette
- Brésil avec Las palmas
- États-Unis avec les BerkShares
- La Suisse avec le Wir
PÉRIL SUR L’ENVIRONNEMENT
Le Centre de Suivi Ecologique (CSE) a présenté son Rapport sur l’Etat de l’Environnement au Sénégal (REE), édition 2020, le quatrième du genre, après ceux de 2005, 2010 et 2015.
Le Centre de Suivi Ecologique (CSE) a présenté son Rapport sur l’Etat de l’Environnement au Sénégal (REE), édition 2020, le quatrième du genre, après ceux de 2005, 2010 et 2015. Il ressort de cette étude prospective, réalisée tous les 5 ans, un tableau peu reluisant de la situation de l’environnement due à la conjugaison de plusieurs facteurs.
EXPLOITATION FUTURE DU PETROLE ET DU GAZ : Un coup de plus porté à l’environnement
L’exploitation future du pétrole et du gaz conduira à des impacts négatifs sur l’environnement au Sénégal. Le constat est fait par le Rapport 2020 sur l’Etat de l’Environnement au Sénégal, réalisé par le Centre de Suivi Ecologique (CSE) et publié hier, vendredi 7 janvier.
«Le Sénégal se situe dans un contexte où le développement des projets gaziers et pétroliers offshore est en pleine expansion. Cela présente sans doute des risques environnementaux et socioéconomiques non négligeables», décèle le Rapport 2020 sur l’Etat de l’Environnement au Sénégal (REE) du Centre de Suivi Ecologique (CSE). En effet, précise le document, «les déversements d’hydrocarbures peuvent avoir des répercussions sérieuses sur l’environnement marin, tant par engluement physique que par toxicité». Le rapport précise aussi que la sévérité de l’impact dépend généralement de la quantité et du type d’hydrocarbure déversé, des conditions ambiantes, ainsi que de la sensibilité aux hydrocarbures des organismes touchés et de leurs habitats. Les impacts potentiels notés sont liés, de manière succincte, aux activités sismiques, aux forages pétroliers et déversements et aux activités pétrolières. Les équipements de production d’énergie pour les installations situées à terre sont à proximité des récepteurs et ont un impact plus direct sur l’environnement entourant le site. Par ailleurs, le forage de puits nécessite l’utilisation de machines volumineuses et lourdes alimentées par des générateurs, et le forage fonctionne généralement en continu sur une période de temps entraînant une pollution sonore et lumineuse. Des incidents comme des explosions de puits peuvent se produire pendant le forage et ont un effet négatif immédiat sur l’environnement et les zones environnantes, notamment une pollution des eaux souterraines, des déversements de pétrole dans les plans d’eau de surface et des rejets de gaz dans l’air. Il faut également noter que les activités de construction d’une plateforme de puits impliqueraient des travaux d’excavation des revêtements et des installations de soutien telles que les routes, pipelines et installations de stockage. Ces activités auront une incidence sur la localité en raison de l’exposition des terres. Le site est de nature industrielle, avec des mouvements continus de véhicules et de construction contribuant aux perturbations et aux impacts potentiels sur la faune, la flore et les communautés. Les autres aspects environnementaux, qui diffèrent à terre des activités conduites en mer, sont associés à l’occupation des sols, à la localisation des puits par rapport à l’environnement bâti, et à l’utilisation des ressources en eau. A côté, il y a aussi le risque de pollution causée par l’usage des énergies. Le rapport signale qu’entre 2015 et 2030, les capacités de production en électricité vont augmenter de 355,3%, entraînant un accroissement des émissions de CO2 de 366,4%. Cette forte augmentation des émissions est provoquée par l’accroissement de la demande. L’essentiel des nouvelles capacités de production repose sur la combustion d’énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) dont la part, dans le total des capacités de production électrique, passera de 89% à 96% entre 2015 et 2030. Par ailleurs, il est aussi indiqué que le Sénégal a actuellement recours au charbon, alors qu’il n’était pas utilisé pour la production électrique en 2015 ; le charbon représentera 51% du total des capacités en 2030.
RISQUES INDUSTRIELS ET TECHNOLOGIQUES : Les régions de Dakar, Thiès, Kédougou et Matam, des poudrières
L e CSE rappelle que la région de Dakar est la plus exposée aux rejets industriels et technologiques, à cause de la forte concentration d’industries, notamment chimiques (Senchim à Thiaroye sur Mer, ICS et SAR à Mbao, Sococim à Rufisque…), de centrales thermiques (Kounoune, Cap des Biches, Bel-Air) et à charbon (Sendou/Bargny). Elle est suivie par les régions de Thiès avec les industries d’extraction de calcaire (les cimenteries du Sahel et de Dangote), et chimiques (ICS Mboro et Taïba). Les industries d’exploitation des mines aurifères à Sabodala constituent également des menaces pour la région de Kédougou. A Matam, l’exploitation des mines de phosphate de Ndendory est nuisible à l’environnement. Il est aussi signalé que la vulnérabilité face aux risques industriels est renforcée par l’absence de périmètres de sécurité, le non-respect des normes de manipulation et de transport de produits chimiques et d’hydrocarbures, l’absence d’études de dangers relatives à chaque établissement classé, la vétusté des équipements industriels et l’insécurité au travail. Les régions de Sédhiou, Kolda, Kaffrine et Diourbel sont les moins exposées, du fait de leur faible niveau d’industrialisation et de l’absence de mines extractives. L’autre problème que les villes devront gérer, c’est la gestion des déchets. Il est établi, selon le CSE que la population sénégalaise devrait atteindre environ 21 millions d’ici à 2030. Et, compte tenu de ces projections démographiques et des prévisions de croissance économique, la production de déchets devrait donc augmenter significativement. Or, actuellement, il y a un déficit important de structures pour la collecte des ordures ménagères et le système d’assainissement urbain est peu performant. Cela pose des problèmes sanitaires et accentue les différentes pressions sur l’environnement. Seuls 13% des ménages sont raccordés à un réseau d’assainissement collectif (l’égout), 46% sont connectés à des fosses septiques individuelles, tandis que 38% ne disposent d’aucun système d’évacuation et de collecte des eaux usées. Dans le monde rural, la connexion au réseau d’assainissement est inexistante.
PREVISION A L’HORIZON 2035 : Hausse des températures et baisse de la pluviométrie
L’étude du Centre de Suivi Ecologique (CSE) prévoit, selon des projections climatiques du Laboratoire de Physique de l'Atmosphère et de l'Océan (LPASOF) et l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de Météorologie (ANACIM), dans le cadre de la Contribution déterminée au niveau national (CDN), prévoient également une augmentation et une forte variabilité interannuelle des températures à l’horizon 2035. Cette hausse comprise entre 1 et 1,8°C sera plus marquée au Nord, au Sud-est et à l’Ouest du pays. Pour le Centre de Suivi Ecologique, cela montre que le Sénégal pourrait faire face à une augmentation d’événements extrêmes tels que les vagues de chaleur. Par ailleurs, les prévisions font aussi état d’une baisse de la pluviométrie comme une conséquence des changements climatiques, à l’horizon 2035. Le nombre de jours de pluie risque également de diminuer, avec comme corollaire une raréfaction des fortes pluies au Nord-ouest et plus de pluies extrêmes (dépassant le 95ème percentile) au Sud-ouest.
EROSION COTIERE : Une menace de plus en plus croissante
Le CSE, citant une projection de la Banque mondiale en 2100, averti que la plupart des zones littorales, comme Yenne Tode, seront menacées en cas d’ondes de tempête occasionnelles. Dans le cas de la ville de Saint-Louis, et selon toujours les prévisions de la Banque mondiale, la zone exposée aux inondations par la montée du niveau de la mer sera limitée au Nord de la ville et au bord de la rivière Salow, en 2050. L’étude montre également que la vulnérabilité des zones côtières et des terres situées le long du fleuve Sénégal, face aux inondations, est devenue plus intense. Il y a aussi le fait que la région côtière abrite plus de la moitié de la population qui y exerce des activités de diverses natures. Cela constitue également une forte pression qui contribue, de façon significative, à la fragilisation du littoral et à la pollution des eaux côtières. De même, les infrastructures construites sur le littoral, pour des besoins différents, participent pour certaines, à protéger le littoral et pour d’autres à favoriser l’érosion côtière en déséquilibrant la dynamique littorale. Les pressions et les activités humaines sur le littoral sont aujourd’hui encore accentuées par les changements climatiques.
CONSEQUENCES DES ACTIVITES ANTHROPIQUES : Perte continue de la biodiversité
Les pressions notées sur la biodiversité au Sénégal, au regard des ressources importantes qu’elle procure, ont entrainé son érosion progressive. Malgré l’absence d’une évaluation scientifique globale de la dynamique des écosystèmes et des espèces, la plupart des écosystèmes et des espèces souffrent de dégradation relativement élevé, note le quatrième Rapport sur l’Etat de l’Environnement (REE – édition 2020) du Centre de Suivi Ecologique rendu public hier, vendredi 7 janvier 2022, par le ministère de l’Environnement et du Développement durable. Les superficies forestières sont passées de 9.348.000 ha en 1990 à 8.273.000 ha en 2015. La superficie a continué à baisser avec 8.188.160 ha en 2017. Le taux annuel de changement de la superficie forestière de 2016 à 2019 est de 0,49. La superficie des forets a diminué d’environ 6,9% entre 2001 et 2016. La dégradation se poursuit et affecte même des sites sacrés. Les principales causes de perte de biodiversité sont liées aux activités anthropiques notamment l’exploitation frauduleuse et abusive des ressources biologiques, les activités agro-sylvo-pastorales, les feux de brousse, la pression démographique, entre autres. Le Rapport du CSE annonce que le réchauffement de la planète, dû aux changements climatiques, pourrait entrainer une élévation du niveau de la mer de 20 cm en 2030 et de 80 cm en 2080. Les impacts sur le littoral sénégalais seront grandement exacerbés par la combinaison de l’élévation du niveau de la mer avec la prévision de diminution des précipitations, l’urbanisation croissante et les risques actuels des crues des fleuves, entre autres. A cela s’ajoute la fermeture actuelle de la brèche de Saint-Louis. Cette fermeture empêchera une communication entre le fleuve Sénégal et l’océan atlantique et aura comme conséquence directe, une réapparition des risques d’inondation d’origine fluviale au niveau des quartiers de la commune de Saint-Louis.
RESSOURCE EN EAU : Une revalorisation insuffisante
Le Rapport 2020 sur l’Eta de l’Environnement au Sénégal (REE) étude du CSE montre que le cumul des prélèvements sur les ressources en eau de surface et souterraine est d’un peu moins de 3 milliards de m³/an ; soit près de 12% de l’ensemble des ressources renouvelables par an. Cette situation montre qu’au Sénégal, la question de la disponibilité des ressources en eau ne se pose pas, mais plutôt les difficultés liées à leur mobilisation. A cet effet, il faudra, recommande le CSE, une plus grande capacité de mobilisation des ressources pour une meilleure satisfaction des besoins des populations et des actions de développement, une plus grande capacité de valorisation des eaux de ruissellement et un traitement et une réutilisation des eaux usées.
«TERANGA PHARMA» LIVRE SES PRODUITS
Le Sénégal détient sa marque de fabrique pharmaceutique. Une quinzaine de produits est désormais disponible dans les rayons des officines privées. Ils ont été produits par des nationaux privés sous le label de « teranga pharma »
Le Sénégal détient sa marque de fabrique pharmaceutique. Une quinzaine de produits est désormais disponible dans les rayons des officines privées. Ils ont été produits par des nationaux privés sous le label de « teranga pharma ».
Le marché pharmaceutique sénégalais représente 150 milliards de F Cfa en 2019, soit 1 à 2% du marché africain et à plus de 200 milliards en 2020. Ce marché est dominé à 80% par le secteur privé et 20% par le public. Ayant eu une croissance de 12% par an en 2014-2019, le marché devrait continuer sur une dynamique, avec une croissance projetée de plus de 10% par an d’ici 2024. Pour booster la production locale, des Sénégalais se sont investis dans le domaine de l’industrie pharmaceutique. Depuis le mois de septembre, leurs produits sont désormais présents dans les rayons pharmaceutiques allant des anti-douleurs, aux antibiotiques entre-autres. Il s’y ajoute que tous les médicaments pour la prise en charge du coronavirus sont aussi fabriqués au Sénégal par l’industrie pharmaceutique Terranga pharma qui appartient à des Sénégalais.
Selon son directeur général, Docteur Mouhamadou Sow, les problèmes de rupture de médicaments dans le traitement de cette pathologie restent un mauvais souvenir. « Nous avons mis sur le marché sénégalais au mois de septembre, 15 représentations pharmaceutiques et attendons 09 autres au cours du premier trimestre 2022 » a-t-il laissé entendre.
Et de poursuivre : « Ceci marque le début de la grande et longue marche vers la réalisation de la souveraineté pharmaceutique pour 17 des 18 molécules jugées prioritaires par le gouvernement sénégalais à l’horizon 2030 ».
Rappelons que « Teranga Phama » est une nouvelle industrie pharmaceutique qui appartient à plus de 670 actionnaires sénégalais dont 90% de pharmaciens et de médecins et membres du Conseil national du patronat et du Club des investisseurs sénégalais. Avec un investissement de 1, 6milliard de nos francs, les actionnaires comptent aller à 6milliards dans les deux ans à venir selon Dr Sow. Avec comme vision d’assurer la souveraineté pharmaceutique du Sénégal à l’horizon 2030 pour sa gamme de produits.
Très présent dans les produits génériques, « Teranga pharma » n’exclut pas dans le futur de produire un médicament qui va porter l’entreprise. « Notre industrie a l’ambition d’être un champion sénégalais et sous régional pouvant répondre à tout besoin actuel et futur des populations sénégalaises et ouest africaines en produits pharmaceutiques abordables et de qualité requise et de constituer ainsi une infrastructure résiliente pour toute nouvelle épidémie », a déclaré Dr Sow.
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LES ASP INTERPELLENT MACKY ET MENACENT
Les Agents de sécurité de proximité (ASP) continuent de décrier les conditions précaires dans lesquelles ils travaillent depuis 2013.
En conférence de presse, hier vendredi 7 janvier 2022, après un mouvement de grève de trois jours, les Agents de sécurité de proximité (ASP) ont haussé le ton pour dénoncer les mauvaises conditions de travail dans lesquelles ils exercent leur fonction depuis 2013. Ils réclament aussi leur intégration dans la fonction publique et exhortent à l’Etat de revenir à de meilleurs sentiments.
Les Agents de sécurité de proximité (ASP) continuent de décrier les conditions précaires dans lesquelles ils travaillent depuis 2013. Après une grève de 72H observée du mercredi 5 au vendredi 7 janvier 2022, ils ont fait face à la presse hier, pour exprimer leur désaccord, hier ils ont renouvelé leur souhait et réclament leur intégration dans la fonction publique. Aïcha Koné, membre de l’Union des ASP, de déclarer : «après plusieurs années de bons et loyaux services rendus à la nation, Monsieur le président, vous n’êtes pas sans savoir que depuis le début, jusqu’au moment où nous parlons, ce sont des pécules que nous recevons de la part de l’Etat du Sénégal. Aucune avancée significative n’a été notée dans le cadre du traitement salarial. Nous marquons toujours le pas et faisons du surplace, au moment où d’autres travailleurs sociaux avancent, sans tambour ni trompette.
S’agissant de la protection sociale et d’autres avantages, n’en parlons même pas», soutient Aicha Koné. Selon elle, les ASP sont relégués au second plan. «Nous sommes tous réunis ici, pour élever la voix, pour nous faire entendre, afin que l’Etat du Sénégal revienne à de meilleurs sentiments», fait-elle savoir. Avant de s’adresser au président Macky Sall qu’elle interpelle en ces termes : «nous savons qu’impossible n’est pas l’Etat. Tout n’est qu’une question de volonté. Tout ce que nous demandons et souhaitons, c’est une intégration dans la fonction publique, sans conditions, à l’instar des autres travailleurs sociaux ainsi qu’une reconsidération de la fonction d’ASP. Tout travailleur qui s’active dans n’importe quel secteur aspire aux progrès et à l’avancement», relève-t-elle. Aïcha Koné n’a pas manqué d’évoquer l’impact de la cherté de la vie car, dit-elle, «depuis quelques temps, nous assistons à une inflation généralisée du coût de la vie, sans une réelle augmentation de salaires», peste-elle.
POUR UN SALAIRE MENSUEL DE 50.000, «SI TU T’ABSENTES UN JOUR, ON T’ENLEVE 15.000 F CFA ET IL TE RESTE 35.000 F CFA»
Prenant part à cette conférence, Samba Cisse revient sur les conditions précaires de leur travail et estime que l’exploitation que les ASP subissent est inconcevable. «L’exploitation pendant 8 ans de service ou plus, c’est dure et nous réclamons notre avenir. A vrai dire, 50.000 F CFA comme salaire, c’est peu et cela ne peut pas entretenir un célibataire et encore moins un père de famille sur qui les autres comptent», assène-t-il. «Nous lançons un appel au président Macky Sall qui avait créé ce corps, en 2013. Lors de sa création, on a entendu toutes sortes de propos malveillants de la part des opposants. Malgré ça, nous avons faits le sourd. Les ASP font un excellent travail dans les Polices, Gendarmeries, Préfectures et partout. Il y a même des ASP qui perçoivent moins de 50.000 F CFA parce que ce qu’on coupe sur leur salaire, est énorme», révèle Samba Cisse. Il explique : «si tu t’absentes un jour, on t’enlève 15.000 F CFA et il te reste 35.000 F CFA, une somme qui n’est pas raisonnable. Monsieur le président, les autres personnes que vous recrutez dans les autres domaines ne sont pas meilleures que nous. Aucun responsable de la communication n’a évoqué notre sujet et on est au bout du gouffre. C’est pour cela qu’on a décidé de faire cette conférence pour réclamer nos droits. Et si nous n’obtenons pas ce que nous voulons, nous allons passer à la vitesse supérieure», menace-t-il.
Selon lui, le combat ne s’arrêtera pas là. Et s’ils veulent qu’il s’en s’arrête là, l’Etat doit agir. «Nous avons démarré en 2013 pour un contrat de deux ans renouvelable. Il a été renouvelé deux ans puis un an. Ce contrat est arrivé à son terme depuis le 31 décembre. Lors de son discours à la nation, il n’a pas évoqué le sujet sur les ASP et aucune des autorités ne l’a fait. Aujourd’hui, nous élevons la voix pour nous faire entendre, malgré les menaces que nous recevons».
POURQUOI LE GOUVERNEMENT A LEVÉ LA TAXE D’EXPORTATION SUR L'ARACHIDE
Le président de la République soucieux du pouvoir d’achat des producteurs a instruit le Gouvernement de lever la taxe sur les exportations de l’arachide pour rendre cette activité plus compétitive et permettre aux exportateurs d’acheter
C’est l’une des informations phares données vendredi à l’occasion de la conférence de presse du Gouvernement.
« Le Président de la République soucieux du pouvoir d’achat des producteurs a instruit le Gouvernement de lever la taxe sur les exportations de l’arachide pour rendre cette activité plus compétitive et permettre aux exportateurs d’acheter dans les meilleures conditions possibles », a indiqué le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Moussa Baldé, lors de ce face-à-face avec les journalistes en compagnie de son collègue chargé des Pêches et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye.
D’après le ministre Baldé, les recettes arachidières sont vitales pour l’économie sénégalaise, cela malgré les difficultés ponctuelles auxquelles le secteur est confronté. ‘’C’est normal qu’il y ait des remous, parce que le secteur est dynamique », a-t-il notamment tempéré, rappelant, dans la foulée, que l’année dernière, les producteurs d’arachide ont engrangé plus de 216 milliards de F CFA pour 718 tonnes. 158 milliards proviennent de l’exportation. Ce qui a permis au trésor public d’encaisser près de 9 milliards FCFA de taxe.
Depuis le lancement de la présente campagne, il y a 41 jours, pas moins de 112 794 tonnes ont été collectées. Une nette avancée par rapport à l’année précédente, 2020, où 74 835 tonnes d’arachides ont été collectées, s’est enfin réjoui Moussa Baldé.