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24 juin 2025
APPARITION DE LA DENGUE AU SENEGAL L’IRESSEF ENGAGE LA RIPOSTE
Face à l’épidémie de Dengue qui se manifeste dans le nord du pays, l’Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Épidémiologique et de Formations (IRESSEF) assure avoir déjà pris les devants
Arfang Saloum SANE, (correspondant à Rufisque) |
Publication 28/10/2021
Face à l’épidémie de Dengue qui se manifeste dans le nord du pays, l’Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Épidémiologique et de Formations (IRESSEF) assure avoir déjà pris les devants. Une riposte engagée aux côtés du ministère de la Santé pour permettre de caractériser l’épidémie selon Dr Badara Cissé. Il réagissait sur la question alors qu’il recevait hier à Diamniadio une délégation de la Belgique dans le cadre de la coopération pharmaceutique et de la production de vaccins.
« Il y a effectivement une épidémie de Dengue. Heureusement que les services du ministère ont dépisté très tôt cette contagion. Des mesures idoines sont en train d’être prises pour caractériser l’épidémie pour savoir en général qui sont les profils contaminés », a confirmé le chercheur de l’Iressef selon qui une bonne caractérisation de l’épidémie permet d’organiser la riposte. « Il y a eu une affluence de personnes que l’on traite et qui ne répondent pas au traitement. Après des recherches poussées on s’est rendu compte qu’il s’agit du virus de la Dingue », a-t-il expliqué par rapport aux développements de la maladie à Richard Toll et à Rosso du Sénégal.
D’ores et déjà, un programme spécial de suivi des Alco virose a été déjà mis sur pied dans le sud du pays. Une surveillance épidémiologique du virus de la dengue ou « grippe tropicale », qui est une maladie transmise par la piqûre d’un moustique porteur de l’un des quatre virus de la dengue. « Nous allons initier une collaboration avec le ministère de la Santé pour aller recueillir des prélèvements et essayer au maximum de caractériser dans nos laboratoires les caractéristiques du virus. Nous suivons les Algo Vorose à travers un programme basé en Casamance où nous nous attendions à avoir une épidémie Algo Virose. Mais on se rend compte que la première épidémie est venue du Nord en l’occurrence la Dengue qui est une Arbovirus comme, le Zika, le Sugungueunar, la fièvre jaune », a détaillé le Dr Cissé qui diagnostiquant la maladie a expliqué que la Dengue se manifeste par un syndrome fébrile, une fièvre, un malaise, des maux de tête qui simulent un paludisme.
Bruxelles vient en appoint à la recherche et à la formation
Dans le cadre de la coopération entre Dakar et Bruxelles, des perspectives s’ouvrent pour la production de vaccin. Une coopération « exemplaire et fructueuse » avec le royaume de Belgique axée dans le domaine de la recherche et la formation selon l’Ambassadeur Hubert Roisin. Ce qui justifie selon le diplomate, la visite au Sénégal de Miryame Kityre ministre de la Coopération chargée des grandes villes au sein du gouvernement belge-fédéral. « Je suis particulièrement heureux que la ministre puisse visiter cet institut et par le biais de cette visite poursuivre l’engagement d’accompagner le Sénégal pour la relance de son secteur pharmaceutique et de la production de vaccins », indique l’ambassadeur de la Belgique au Sénégal. Un partenariat gagnant-gagnant salué du côté de la délégation sénégalaise. « Nous nous apprêtons à accueillir un professeur de l’Université de Liège qui va rester avec nous pendant une année. Nous recevrons aussi quatre (04) étudiants belges qui seront avec nous pendant une année et nous enverrons des étudiants sénégalais en Belgique. (…). Nous avons aussi des projets de recherche ensemble comme Fagaroo de l’Isra, l’Iressef de Dakar et l’université de Liège. C’est un projet qui a débuté il y a à peu près quatre mois », souligne M. Cissé de L’iressef.
LE CHOIX DE ME ABDOULAYE TALL CREE UN MALAISE DANS LES RANGS DE PASTEF
Après Dakar, Thiès, Saint Louis, voilà Yewwi Askan Wi en eaux troubles à Mbour.
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 28/10/2021
Rien ne va plus à Yewwi Askan Wi de Mbour. Le Pastef, qui est la locomotive de cette coalition de l’opposition, est en train de traverser une crise interne qui risque de déteindre sur ses performances lors des élections locales de janvier 2022. La désignation de Me Abdoulaye Tall comme candidat de la coalition pour le poste de maire, a créé un profond malaise chez les partisans d’Ousmane Sonko. Sorti vainqueur des primaires, Dr Mamadou Lamine Diaïté n’a pas digéré du tout la décision du parti de le voir dessaisi de son privilège de porter la candidature de la coalition au profit de son adversaire direct battu à plate couture lors de ces primaires. Indigné par ce qu’il assimile à une forfaiture, le coordonnateur départemental du parti qu’il est, a décidé tout bonnement de rendre le tablier de Yewwi Askan Wi dont il était jusque-là le coordonnateur adjoint départemental et le coordonnateur communal du comité électoral. Une lettre d’information a été adressée à cet effet au président du parti, Ousmane Sonko.
Après Dakar, Thiès, Saint Louis, voilà Yewwi Askan Wi en eaux troubles à Mbour. Ce mardi 26 octobre, vers 20 heures, le coordonnateur départemental du Pastef, Dr Mamadou Lamine Diaïté, a tout simplement jeté l’éponge en démissionnant de ses responsabilités de la coalition. En cause, le choix « unilatéral » porté sur Me Abdoulaye Tall comme candidat de la coalition alors qu’il a battu ce dernier à plate couture lors des primaires au sein du parti. Une injustice notoire aux yeux du coordonnateur départemental de Pastef, qui a participé à son implantation dans toutes les seize (16) communes sans tambour ni trompettes. « J’ai informé le coordonnateur du comité électoral départemental de Yewwi Askan Wi de ma démission du poste de coordonnateur adjoint départemental et de coordonnateur communal de la coalition. Nous attendons la suite de notre correspondance adressée au président Sonko pour donner suite à nos responsabilités dans PastefMbour » a-t-il indiqué. Très meurtri par cette décision d’investir son rival, Diaïté dénonce ce qu’il considère comme une violation flagrante des textes du parti PASTEF. « Pendant tout ce temps, nous avons été suspendus au traitement du dossier (durant presque 10 jours). A ma grande surprise, j’ai reçu une lettre d’accréditation par WhatsApp du responsable de la zone Ouest, M. Seck, sans aucune explication sur le traitement fait du dossier. Je rappelle que le recours en annulation des primaires ne donne pas droit au président Sonko de choisir le candidat de Pastef-Mbour. Nous avons été surpris par cette décision prise arbitrairement. Au demeurant, une correspondance lui sera adressée pour nous donner des explications et lui faire part des décisions prises en réunion d’urgence convoquée par le bureau de Pastef » a laissé entendre le candidat déchu.
Des primaires après une médiation infructueuse
Il faut rappeler que des primaires avaient été organisées au sein de Pastef entre Dr Mamadou Laminé Diaïté et Me Abdoulaye Tall à la suite d’une médiation infructueuse menée par le porte-parole national du parti et un responsable local de premier plan qui s’était fait remarquer en se faisant arrêter et emprisonner le 3 février dernier lors des incidents qui avaient éclaté à Dakar, dans le cadre de l’affaire dite Ousmane Sonko /Adji Sarr. Pour éviter une cassure, le coordonnateur départemental avait même demandé à ses deux rivaux de trouver un consensus afin d’éviter un vote quitte à ce qu’il se désiste. Malheureusement, aucun des responsables n’a voulu faire marche arrière. Après l’échec des négociations, Diaïté leur fait comprendre qu’il dépose sa candidature. Au finish, il sort largement vainqueur de ce scrutin face à Me Abdoulaye Tall. Humilié par ce revers, Me Abdoulaye Tall a vite crié au scandale et déposé un recours au niveau des instances de Pastef pour l’annulation du vote. Il dénonçait d’abord le fait que son adversaire, nonobstant son statut de coordinateur départemental, ait décidé de présenter sa candidature. Ensuite, il a reproché à ce dernier d’avoir agi frauduleusement dans le processus électoral en ajoutant des cellules dans le fichier à quelques heures seulement du vote. Depuis lors, les militants étaient en attente de la décision des instances du parti. Après plus de dix (10) jours d’attente, la nouvelle est tombée ce mardi 26 octobre vers 20h, prenant de court Dr Mamadou Lamine Diaïté et les instances locales de Pastef qui ont soutenu que même le délai imparti pour l’arbitrage des instances supérieures de leur parti, a été dépassé. C’est pourquoi une réunion d’urgence a été convoquée jusque vers 22h au sortir de laquelle, Diaïté a tout simplement annoncé sa décision de démissionner de ses responsabilités au sein de la coalition Yewwi Askan Wi.
Sonko appelé à arbitrer
Avec le choix porté sur Me Abdoulaye Tall, le scrutin communal pourrait se résumer dès à présent en un duel du quartier Tefess. En effet, tout comme le candidat de Yewwi Askan Wi, celui désigné par Benno Bokk Yakaar, est natif de ce quartier populaire qui abrite l’écrasante majorité des acteurs de la pêche, avec le troisième centre de vote le plus important en termes d’inscrits (école Tafsir Demba Sall) qui porte d’ailleurs le nom du grand-père du responsable apériste Cheikh Issa Sall. En plus, les deux probables futurs adversaires entretiennent une relation presque filiale, Me Abdoulaye Tall ne se gênant nullement de rappeler qu’il est le filleul de l’autre et que c’est grâce à son parrain qu’il a connu Ousmane Sonko et milité dans le parti de ce dernier. Au vu de cette relation si particulière entre ces potentiels adversaires, la défaite est interdite de part et d’autre, c’est un mortal kombat qui s’annonce donc. Dans ce contexte, le leader du Pastef Ousmane Sonko devra obligatoirement arrondir les angles afin d’apaiser la tension car, au niveau local, Dr Diaïté est majoritaire et contrôle les cellules. Par contre, pour ce qui est de la masse silencieuse, Me Tall, originaire du quartier le plus populaire de Mbour compte plus de sympathisants.
Ce différend politique entre deux ténors du parti réduit considérablement les chances des «Patriotes» de remporter la victoire au soir du 23 janvier 2022 surtout que la coalition BBY est considérée comme une machine électorale qui fait ses preuves depuis 2012. Il y a cependant la donne de la candidature du maire socialiste sortant El -Hadj Fallou Sylla, banni lui aussi par Macky Sall et qui a décidé de prendre son destin en main en se présentant comme le candidat du Parti Socialiste.
MACKY SALL A L’EPREUVE DE THIES
«Le mburu ak sow» divise Rewmi, APR et alliés
Cheikh CAMARA, correspondant permanent à Thiès |
Publication 28/10/2021
Les responsables politiques de l’Alliance Pour la République (APR) n’en reviennent pas. Par rapport aux investitures des élections locales de janvier 2022, le leader de la coalition présidentielle, Macky Sall, a fini par s’entendre avec son allié de Rewmi, Idrissa Seck, pour lui «céder les trois communes de ThièsEst, Thiès-Nord, Thiès-Ouest et la mairie de Ville », afin de «se contenter du département». Déjà beaucoup de leaders de Benno Bokk Yakaar (BBY), qui avaient annoncé leur candidature pour briguer les dites communes et la Ville de Thiès, menacent de constituer des listes parallèles.
« Si le président Macky Sall ne reconnaît pas les efforts incommensurables déployés par les responsables Apr de Thiès lors de la dernière présidentielle, on n’en a cure. Thiès n’est pas Fatick. Elle n’est pas non plus le Fouta. On faisait face à un puissant baobab qui a résisté à toutes les secousses. Il est déroutant et révoltant que les hypothétiques concessions faites dans le choix des têtes de listes soient validées par celui qu’on a soutenu dans un contexte politique explosif ». Ce sentiment émane de certains acteurs de l’Apr, dans la ville aux-deux-gares, qui s’offusquent du fait que « c’est paradoxalement à l’adversaire d’hier que l’on remet le couteau en lui suggérant de nous mener à l’abattoir ». Une décision du président Macky Sall qui a fini de « réduire au rang de simples spectateurs ses alliés d’hier », devant un Rewmi ayant décidé de « s’affranchir de l’apport des acteurs de l’Apr et de Benno Bokk Yakaar », avec comme slogan : « toutes les mairies pour nous ». L’argument souvent brandi par le Rewmi étant qu’ « il est hors de question que les collectivités locales de Thiès soient sous le contrôle politique d’autre entités, par souci de sécurisation du fief affectif de Idrissa Seck ». Est-ce là un argument stratégiquement et politiquement pertinent ? Des citoyens thiessois se demandent d’ailleurs « en quoi l’Apr, alliée stratégique, peut-elle constituer une menace à Thiès » ? Ils voudraient aussi savoir « comment Macky Sall a-t-il pu cautionner un tel schéma d’exclusion » ?
Quand on propose aux Thiessois le triste schéma de la médiocrité et de la honte
En tout état de cause, de son coté, le CCPA (Cadre de concertation des partis alliés regroupant l’AFP, AJ/PADS, AJJ, BPS, CJS, FEKKE MA CI BOOLE, LD, MSU, PAI, PAREL, PIT, PSP, RES LES VERTS, UCS), tous membres de la coalition Benno Bokk Yakaar, avec comme porte-paroles le Haut conseiller des collectivités territoriales, Souleymane Ndiaye Brin, et le chargé de communication de la coordination communale de l’AFP, Moctar Niang, a choisi de porter et de soutenir la candidature du maire sortant Talla Sylla à un deuxième mandat à la tête du conseil municipal de la ville de Thiès. Pour sa part, le cadre de la Lonase, Edouard Lattoufe, responsable APR dans la commune de Thiès-Ouest, conseiller spécial du maire de la Ville Talla Sylla, lui, trouve la situation « alarmante ». Il qualifie de« très lâche » le fait de vouloir « sacrifier les responsables de l’Apr sur la base de résultats à la dernière présidentielle à Thiès ». Et de souligner : « les responsables du parti et ceux des mouvements de soutien ont fait face à Thiès à une adversité monstre et destructive. Nos alliés d’aujourd’hui nous en ont fait voir de toutes les couleurs. Aujourd’hui, une bande logée dans les plus hautes sphères de la République a décidé, sans autre forme de procès, que les vaincus gouvernent les vainqueurs ». Le plus révoltant, selon lui, est que « l’on nous somme de nous taire » face à « une minorité bruyante qui fait fi de la position de la majorité silencieuse et se paie le luxe, avec une arrogance inédite, de proposer aux Thiessois, seuls souverains dans leurs décisions, le triste schéma de la médiocrité et de la honte ».
« Une injustice digne des régimes dictatoriaux »
Déçu, M. Lattoufe ne manque pas d’inviter ses « frères » et « sœurs » de parti, notamment le ministre Dr Pape Amadou Ndiaye, Abdoulaye Dièye, Maleye Diop, Habib Niang, Pape Malick Sow, Maodo Malick Mbaye, Ousseynou Diouf, Dr Oumar Papis Ndoye, Marième Diop Sylla, Cheikh Ndoye, entre autres, à « combattre cette injustice digne des régimes dictatoriaux ». Un appel qui s’adresse aussi au maire Talla Sylla. Selon Latouffe, « les responsables Apr du département ont été intransigeants sur leurs positions », d’autant que, pense-t-il, « l’arbitrage du président Macky Sall doit s’appuyer sur des grilles de lecture et d’application objectives ». Il a tenu à assener ses vérités à l’endroit des Apéristes : « si le ‘’Mbourou ak Soow’’ est une dynamique de phagocytage et d’absorption des forces politiques de l’Apr, si son objectif inavoué est de réduire à néant et d’effacer la formation du président Macky Sall de la carte politique de Thiès, que personne ne s’en offusque. Nous sommes tous victimes de notre passivité et de notre manque de solidarité. On s’est tu quand on a «planifié» et «mis en exécution» l’exil de la ministre Ndèye Tické Ndiaye. Nous avons tous fermé les yeux quand la décision a été prise de débarquer le Dg Ciré Dia de La Poste, alors qu’il a permis à beaucoup de Thiessois d’avoir un emploi décent. Aujourd’hui, on nous demande de nous loger dans l’enseigne de la figuration et on nous somme de procéder à un transfert diligent de nos suffrages à des maires dont on a récemment dénoncé la gestion ». Le cadre apériste à Thiès-Ouest trouve que « c’est triste, sidérant et révoltant » de constater que « c’est seulement à Thiès que la manifestation d’une ambition est passible d’une peine de mort politique ». Toutefois, il ne manque pas de prévenir : « Président, nous sommes prêts pour la guillotine ».
Pour mettre à l’aise Macky Sall et Idrissa Seck
Quant au responsable de l’APR et conseiller départemental à Thiès, Abdoulaye Sow, il considère que « pour le cas précis de Thiès, la solution qu’on pourrait préconiser c’est d’éviter de prendre des têtes de listes reconnues comme étant des éléments inutiles, parce qu’ils ont déjà donné une très mauvaise image à l’opinion et qu’une fois élus ils ne seront plus présents ». Aussi de penser que « pour mettre à l’aise le président de la République Macky Sall et le président du Conseil économique, social et environnemental, Idrissa Seck, les responsables de Thiès, d’un commun accord, devront s’entendre à mettre en place des listes équitables, où toutes les forces qui composent la majorité présidentielle seraient représentées ». Cela, dit-il, est « possible » parce que, explique-t-il, « déjà il y a plus de 999 conseillers à élire dans le département de Thiès. Maintenant si on se fie aux différents résultats des précédentes élections, la dernière élection présidentielle a montré que le Rewmi avait 40 %, le président Macky Sall (le Benno Bokk Yakaar), 37% dans le département de Thiès. Si maintenant on regarde ces résultats, on peut facilement s’accorder sur le principe de donner aux responsables de Rewmi presque la moitié des postes de maire du département, à savoir 8 mairies, et 7 collectivités pour le Benno Bokk Yakaar. Maintenant le Conseil départemental peut être dirigé par une tête de liste de Rewmi mais la tête de liste du conseil de ville, on la donne à un responsable de Benno Bokk Yakaar. Ce qui fait qu’il y aura un équilibre tel que, aussi bien le Benno que le Rewmi, auront, chacun, 8 maires ». Et là, poursuit M. Sow, « tout le monde sera à l’aise, aussi bien Macky Sall qu’Idrissa Seck ». L’autre schéma qu’Abdoulaye Sow propose, pour les postes de conseillers, c’est qu’« équitablement aussi, on va regarder les résultats de la derrière élection présidentielle et les coefficients obtenus par Idrissa Seck et le président Macky Sall, pour déterminer le nombre de conseillers que chaque entité devra avoir au niveau des listes des différentes communes, aussi de la ville et du département ». Au final, pense M. Sow, « l’objectif, c’est de donner au président de la République le contrôle des 15 communes du département, de la ville et du conseil départemental ». Selon lui, « ce n’est qu’en faisant cela qu’on lui aurait donné les gages, que le président Idrissa Seck et lui-même ne se sont pas trompés de se retrouver. Ainsi on leur donne non seulement l’ensemble des collectivités territoriales du département, mais aussi plus de 80 % des conseillers sur le territoire départemental ». Là, dit-il, « réside le véritable enjeu ».
LES RESPONSABLES DE L’APR «Nous ferons face»
Les responsables de l’APR de la commune Thiès-Ouest, à la faveur d’un point de presse, ont déclaré que « les masques commencent à tomber chez nos supposés partenaires : ‘’Soow’’. Ces gens qui, au lieu de s’excuser devant les Thiessois pour leurs 20 ans de gestion désastreuse et calamiteuse des collectivités à eux confiées par les populations, avec un bilan quasi nul et des scandales fonciers à répétition, versent dans la provocation et le ‘’dagassanté’’ ». Selon Ousseynou Diouf, Gilbert Samb dit Baye Fallu Macky Sall, et leurs « frères » et « sœurs » de parti, « l’ancien Premier ministre a enlevé une digne fille de Thiès, en l’occurrence Madame Ndèye Tické Ndiaye Diop, qui a abattu un travail de titan au ministère de l’Economie numérique pour y mettre un membre du Rewmi. Madabo Wade, secrétaire administratif de la coordination BBY de la commune Thiès-Ouest, dit avoir le regret de constater que « malgré cet ouverture du président Macky Sall et son acte de générosité, nos pseudo alliés, au lieu de rendre l’ascenseur comme l’ont fait Feu le président Ousmane Tanor Dieng ou Moustapha Niass, profitent de cette renaissance inespérée pour couper le sein qui les a ressuscités en entamant des tentatives de déstabilisation voire d’implosion de la coalition Benno bokk yakaar qui a existé avant leur adhésion, qui s’est bonifiée au fil du temps et qui continuera à exister ». Tous ces cris d’orfraie, on le voit, n’ont servi à rien puisque le président de la République a décidé de laisser au parti Rewmi de son nouvel allié Idrissa Seck toutes les trois communes de Thiès qu’il contrôlait ainsi que la mairie de ville, pour se contenter du conseil départemental…
LE CLAIR-OBSCUR DE KHALIFA SALL
Le leader des « Khalifistes » semble jouer un « Sall » jeu dans la rude bataille entre l’actuelle maire de Dakar, Soham El Wardini, et le maire de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélemy Dias
Le leader des « Khalifistes » semble jouer un « Sall » jeu dans la rude bataille entre l’actuelle maire de Dakar, Soham El Wardini, et le maire de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélemy Dias, pour diriger la liste de la coalition Yewwi Askaan Wi à Dakar lors des élections locales du 23 janvier 2022. Khalifa Sall semble souffler le chaud et le froid dans la guerre qui oppose ces deux candidats qui se réclament tous de lui...
Les manœuvres vont bon train dans toutes les coalitions politiques du pays à moins de douze semaines des élections municipales et départementales prévues le 23 janvier prochain. À Yewwi Askaan Wi, même si la bataille semble être âpre entre l’actuelle mairesse de Dakar, Soham El Wardini, et le maire de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélemy Dias, Khalifa Sall aurait déjà fait son choix pour la candidature de Yewwi Askan Wi pour la mairie de Dakar. Et celui qui a sa préférence ne serait personne d’autre que le fils de Jean Paul Dias, Envoyé Spécial du président de la République et membre de la coalition Benno Book Yaakar. Une information qui avait été mise sur la place publique par la presse le 4 octobre dernier. « Profil d’homme politique engagé, ambitieux et déterminé, c’est Barthélemy. Il a le courage, il a démontré ce qu’il sait faire à la tête de Mermoz Sacré-Cœur et il est engagé. Mais son défaut, c’est qu’il est émotif. Mme Wardini est, elle, modérée. La politique, c’est l’action et la communication. C’est très important la communication en politique », analyse le professeur Moussa Diaw de l’université Gaston Berger de Saint-Louis.
Selon lui, quand on est un leader, il arrive des moments où il faut savoir trancher. « Il arrive des moments où on peut faire ses choix sans qu’il y ait une certaine frustration », estime Pr Diaw. Quelques jours plus tard, le samedi 23 octobre dernier, la forclusion du dossier de candidature de Soham El Wardini a été prononcée par la commission nationale d’investiture de Yewwi Askan Wi. Une décision que contestait Taxawu Dakar de Khalifa Sall qui demandait l’annulation pure et simple de ce procès-verbal. Et dans sa lettre de demande d’annulation signée par son coordinateur départemental, Cheikh Guèye, Taxawu Dakar signalait que la commission n’a « ni délibéré en présence de tous les membres, ni vérifié la régularité des candidats ». Pire, dénonçaient les partisans de Khalifa Sall, « toute décision prise lors de cette réunion est entachée de fortes irrégularités ». Par conséquent, Taxawu Dakar exigeait « l’annulation de ce procès-verbal de cette réunion du 23 octobre 2021 » et « sa (Ndlr, la réunion) convocation à nouveau dans les règles édictées par la circulaire n°1 du 12 octobre 2021 ».
Soham El Wardini, Macky, les chefs religieux et la libération de Khalifa Sall...
Malgré cette demande, beaucoup semblent être sceptiques sur la sincérité de Khalifa Ababacar Sall dans le traitement de ce dossier. En effet, l’ancien maire déchu semble bien rouler pour Barthélemy Dias. Pourtant, Soham El Wardini s’était, tout comme le maire de Mermoz Sacré-Cœur, donnée corps et âme pour sa libération après son inculpation dans l’affaire de la caisse d’avance de la ville de Dakar. Mme Wardini avait même accepté de rencontrer le président Macky Sall pour tirer Khalifa Sall d’affaires. Elle ne s’en était pas arrêtée là. Elle s’était également rendue dans plusieurs foyers religieux pour plaider la libération de son prédécesseur. « Vous savez dans des situations pareilles, si jamais, on se met dans le terrain du moral, on aura du mal à trancher. Le choix politique relève des enjeux. S’il se soumet seulement à la morale, Khalifa ne va jamais trancher. Il arrive des moments où on doit décider politiquement en fonction des enjeux », estime encore l’analyste et chercheur en politique, professeur Moussa Diaw. Khalifa Sall ne serait-il pas de ceux qui ont « tendu un piège » à Mme Wardini afin qu’elle soit éliminée de la course avec la forclusion de son dossier ? Le professeur à l’université Gaston Berger de Saint-Louis pense qu’on ne donne pas de cadeau en politique. « Chacun essaie de mûrir ses stratégies pour se positionner par rapport aux autres. Mais, ce qui est important, c’est que ce choix soit conforme aux ambitions de la coalition », pense Moussa Diaw. Dans cette bataille pour la tête de liste de Yewwi Askan Wi à la ville de Dakar, il serait, selon le professeur Moussa Diaw, très difficile de faire de Mme Wardini la tête de liste de Yewwi Askaan Wi à Dakar. Ce, dans la mesure où celle-ci elle n’a toujours pas clarifié son appartenance à l’Alliance des forces du progrès (Afp) de Moustapha Niasse.
PR MOUSSA DIAW : « Mme Wardini doit prendre son courage à deux mains et se défendre »
« Elle doit dire sa position par rapport à son appartenance à l’AFP. Elle doit clarifier le jeu. Elle est toujours restée en retrait. C’est comme si elle est intéressée, mais elle ne veut pas le dire. Quand on est une femme politique et qu’on a des ambitions, on doit les afficher publiquement. Elle apparaît comme quelqu’une qui n’est pas ambitieuse. Il y a une certaine ambiguïté dans son jeu. Elle doit se défendre. Elle doit prendre son courage à deux mains. Elle ne doit pas attendre qu’on lui montre le chemin. Elle doit se battre »,soutient le Pr Moussa Diaw. Pourtant malgré son appartenance à l’AFP, Mme Soham El Wardini a cheminé avec Khalifa Sall et s’est, tout comme Barthélemy Dias, bien battue pour obtenir la libération de son prédécesseur à la tête de la mairie de Dakar. Une chose est sûre, la coalition Khalifa Président risque d’imploser au lendemain de l’officialisation du choix du candidat de Yewwi Askaan Wi à Dakar. Khalifa Sall est ainsi pris entre deux feux. Il doit donc gérer ce dossier avec tact. Sinon, bonjour les regrets et les dégâts !
TENSIONS A L’IFE DE DAKAR, LE SUDES/ ESR ACCUSE LE RECTEUR DE L’UCAD
Les nominations du directeur de l’IFE (Institut de français pour les étudiants étrangers) et du directeur des Etudes par le recteur de l’Ucad, Ahmadou Aly Mbaye, fâchent le Sudes/Esr
En conférence de presse hier, mercredi 27 octobre, le Sudes/Esr a abordé les problèmes qui secouent l’Institut de français pour les étudiants étrangers. Il dénonce ainsi les nominations « illégales » par le recteur de l’Ucad et son refus de « convoquer le conseil d’administration de l’IFE pour l’installation régulière d’une direction légale ».
Les nominations du directeur de l’IFE (Institut de français pour les étudiants étrangers) et du directeur des Etudes par le recteur de l’Ucad, Ahmadou Aly Mbaye, fâchent le Sudes/Esr (Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal/Enseignement supérieur et recherche).
En conférence de presse hier, mercredi 27 octobre, il a dénoncé un acte qu’il qualifie de « coup de force administratif ». Pour cause, selon le syndicat, le recteur ne s’est pas référé au Conseil d’administration habilité en la matière. « L’objectif de la rencontre était d’alerter l’opinion publique sur la situation critique que vit l’Institut français pour les étudiants étrangers suite à une prise de décision illégale de la part du recteur de l’Ucad qui a entraîné une crise d’abord puis un blocage total », a déclaré la déléguée de l'U.S.B. SUDES /ESR de l'IFE, Ndiabou Sega Touré.
Et de poursuivre : « les examens du 2e semestre ont été déjà organisés mais les enseignants membres de l’USB-SUDES, ne pouvant se résoudre à l’illégalité que constituerait la remise des notes d’un examen, à des instances illégales, attendent toujours d’avoir face à eux des autorités académiques légalement instituées et habilitées à cette fin. La délibération ne s’est toujours pas encore tenue. Aujourd’hui, nul ne sait à quelle date se tiendront les tests d’entrée à l’IFE pour l’année 2021-2022 ». A cela, s’ajoute « l’impossibilité pour les étudiants de la promotion 2020-2021 d’entrer en possession de leurs attestions ou diplômes ».
Devant cette situation, le SUDES refuse de reconnaître le directeur de l’IFE et le directeur des Etudes et pointe du doigt le recteur sur les conséquences. « Aujourd’hui, nul ne sait à quelle date se tiendront les tests d’entrée à l’IFE pour l’année 2021-2022 ; la particularité du public accueilli à l’IFE rend cette question singulièrement sensible. Un retard trop prononcé entraînera la désertion des étrangers qui choisiront d’autres pays pour leur formation, portant un coup sérieux à l’image du Sénégal comme pôle d’excellence universitaire. Quand on ajoute à cela l’impossibilité, pour les étudiants de la promotion 2020-2021, d’entrer en possession de leurs attestations ou diplômes, on se demande si l’IFE se relèvera facilement de l’état comateux dans lequel l’a plongé l’obstination du recteur à assouvir la passion ambitieuse de ses favoris », lit-on dans un document transmis à la presse.
Pour rappel, l’Institut de français pour les étudiants étrangers est un établissement qui assure la mise à niveau linguistique des étudiants non francophones qui arrivent à l’université. Elle fonctionne également comme « un institut d’université placé sous la responsabilité d’un Conseil d’administration qui, entre autres attributs, élit un directeur et un directeur des études que le recteur, président du conseil d’administration, nommera in fine par arrêté rectoral ». .
LIGUE DE FOOTBALL PROFESSIONNEL, DJIBRIL WADE ANNONCE DE PROFONDES MUTATIONS
Le président de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP), Djibril Wade s'attend à des mutations à tous les niveaux et compartiments du football professionnel
La Ligue sénégalaise de foot professionnel (LSFP) présentera un bon plan à l'État pour un développement du football. Au sortir du symposium autour du thème ‘’Enjeux et Attractivité du Sénégal sur le marché mondial du football. Bilan et Perspectives de 12 ans de professionnalisation’’, le président de la Ligue pro Djibril Wade a annoncé que ce plan qui va s'atteler sur quatre ans prévoit des mutations à tous les niveaux et compartiments du foot professionnel.
Le président de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP), Djibril Wade s'attend à des mutations à tous les niveaux et compartiments du football professionnel. C'est son souhait au sortir du symposium organisé les 23 et 24 octobre derniers par la Ligue pro à l'institut Diambars autour du thème ‘’Enjeux et Attractivité du Sénégal sur le marché mondial du football Bilan et Perspectives de 12 ans de professionnalisation’’.
Le successeur de Saer Seck à la tête de cette instance a indiqué que l'audience que le chef de l'Etat a accordée à la LSFP entre dans la dynamique. Mais aussi dans la possibilité d'évoquer le projet " Kheuyou Ndawyi" avec une projection de 10000 personnes pouvant trouver du travail à partir du foot pro. Ceci peut être vu et étudié au niveau de la direction de l’entreprenariat rapide. Auparavant, cinq panels organisés ont permis aux participants de symposium de passer au peigne fin toutes les questions liées au football professionnel au cours d’une dizaine d’années d’expérience.
Le président de la ligue de football professionnel s'est dit satisfait du déroulement des travaux qui selon lui, ont permis d’apprendre beaucoup de choses par rapport aux textes régissant la pratique du football et particulièrement la convention entre la fédération sénégalaise de football et la ligue pro. A l’en croire, le symposium a permis de ratisser large sur l’ensemble des problèmes de la ligue pro et de voir les points forts et les points faibles tout le long du parcours. Pour lui, ces deux jours de réflexion ont été fructueux car elles ont apporté des réponses qui se posent dans le football.
Abdoulaye Guèye, le président du comité scientifique du symposium indique que les travaux effectués durant ce conclave ont été de haute facture. Pour lui, il s'agit désormais pour le football sénégalais de partir du bon pied et de trouver la voie pour aller vers les sommets sur lesquels, on attend le football pro. Il n’a pas manqué de féliciter l’ex-président de la LSFP, Saer Seck.
MACKY ABAT SES CARTES
Dakar à Abdoulaye Diouf Sarr. Saint-Louis laissé à Mansour Faye. Abdoulaye Saydou Sow renvoie Abdoulaye Wilane au conseil départemental de Kaffrine. Seydou Guèye dribblerait Cheikh Bâ à la Médina
Dakar à Abdoulaye Diouf Sarr. Saint-Louis laissé à Mansour Faye. Abdoulaye Saydou Sow renvoie Abdoulaye Wilane au conseil départemental de Kaffrine ! Seydou Guèye dribblerait Cheikh Bâ à la Médina. Le tandem Abdoulaye Bibi Baldé et Pr Moussa Baldé reconduit respectivement pour le contrôle de la commune et du conseil départemental de Kolda. Des Socialistes ménagés à Dakar notamment à Dakar-Plateau (Alioune Ndoye), Grand-Dakar (Jean Baptiste Diouf) et Bandia Diop (Patte-d’Oie). Le président de la République, Macky Sall par ailleurs, président de la Coaltion Benno Bokk Yaakar, abat ses cartes en perspectives des élections locales prévues le 23 janvier 2022. A ses risques et périls !
Souvent sans état d’âme, aucun ! Parfois après d’âpres négociations. Quelques fois des voltefaces. Les unes plus surprenantes que les autres. La liste des mandataires de la coalition Benno Bokk Yaakar que le Président de la République est entrée de dresser réserve bien des surprises.
DIOUF SARR «BOSS» DE DAKAR
Longtemps en ballotage favorable pour devenir le futur maire de Dakar, Amadou Bâ s’est vu ravir la vedette par le ministre de la santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr. Maire de Yoff, seul candidat de la Coaltion Benno Bokk Yaakar à avoir résisté au tsunami déclenché par la coalition Taxawu Ndakarou de Khalifa Ababacar Sall en 2014, Diouf Sarr, patron des Cadres de l’Alliance pour la République (APR) pourrait donc mettre fin à une «anomalie» qui a voulu que Macky Sall soit jusque là, le seul président de la République à n’avoir pas un maire de la capitale sénégalaise issu des rangs de son parti. Mais, il va falloir retrousser les manches pour barrer la route à Barthlémy Dias, candidat de la coalition Yeewi Askan Wi ou encore à Maître Abdoulaye Wade. Même si l’édile sortant, Soham El Wardini n’a pas dit son dernier mot. Toutefois, il faut reconnaître le ballotage favorable à Diouf Sarr surtout avec le système majoritaire à un seul tour introduit pour ces élections dans le but de mettre un terme à l’ancien système corruptogène et incongru.
AMADOU BA HERITE D’UNE COQUILLE VIDE
Coordonnateur national de la coalition Benno Bokk Yaakar à Dakar. C’est ce titre pompeux que le président de la République, Macky Sall a trouvé pour calmer l’appétit d’Amadou Bâ. Pourtant selon plusieurs indiscrétions, le patron des Apéristes des Parcelles Assainies qui avait conduit la coalition BBY lors des dernières élections législatives de 2016 et fait presque basculer l’électorat dakarois dans l’escarcelle de Macky Sall lors de la Présidentielle de 2019, était donné hyper-favori pour la succession de Soham El Wardini à la tête de la mairie de Dakar. Reste maintenant à savoir quelle place devrait occuper l’ancien ministre de l’économie et des finances ; des Affaires étrangères dans l’attelage gouvernemental aux lendemains des Locales du 23 janvier 2022. Retour du poste du Premier ministre ? Mystère et boule de gomme !
SEYDOU GUEYE DRIBBLERAIT CHEIKH BA A LA MEDINA
Le nom de l’actuel directeur général de la Caisse des dépôts et consignations est avancé avec acuité. Mais des sources dignes de foi confient que le président de la République jetterait son dévolu sur Seydou Guèye, coordonnateur de la coalition Benno Bokk Yaakar depuis 2012. Le porte-parole de l’Alliance pour la République, lors d’une émission sur ITV face à notre confrère Khalifa Diakhaté avait déclaré que «le temps de Bamba Fall est fini». Précisant par la même occasion, sans le citer que Cheikh Bâ ne serait pas militant de l’Alliance pour la République mais que le directeur de la Caisse des dépôts et consignations dispose d’un mouvement de soutien affilié à la coalition BBY. Or, lui, a été désigné candidat de l’APR lors d’une assemblée générale de son parti. Le Chef de l’Etat aurait-il fini par l’accepter ? Nos sources répondent par l’affirmative.
ABDOULAYE SOW S’OFFRE KAFFRINE, WILANE AU CONSEIL DEPARTEMENTAL
Il pourrait être qualifié de TGV. Abdoulaye Saydou Sow occupe de plus en plus de places au sein de l’Alliance pour la République (APR) qu’il a rejoint en 2016. Directeur général du COUD, aujourd’hui, ministre de l’Urbanisme, du Logement et l’Hygiène publique, M. Sow trace sa route vers les sommets. Grand tribun, il a vite investi le terrain en multipliant les actions de soutien et autres de solidarité qui l’ont propulsé davantage au devant de la scène médiatique. Pour beaucoup d’observateurs, il aurait marqué un grand coup lors de la tournée économique du Chef de l’Etat à Kaffrine. Ce passage dans le Ndoucoumane devant une forte mobilisation des jeunes aurait sonné le glas du maire Abdoulaye Wilane. Sauf changement de dernière minute, Abdoulaye Saydou Sow devrait donc diriger la liste de BBY pour le contrôle de la ville de Kaffrine, visiblement acquise.
LE TANDEM BIBI BALDE– MOUSSA BALDE RECONDUIT
Dans le Fouladou aussi, la sentence est tombée hier, matin. Le président de la République, Macky Sall a préféré garder le tandem Abdoulaye Bibi Baldé (Directeur général de La Poste) et Moussa Baldé (ministre de l’Agriculture) respectivement pour la mairie et le conseil départemental de Kolda. Le Chef de l’Etat a donc préféré la continuité à la place d’un changement voulu par les partisans de El Hadji Mamadou Diao dit Mameboye. Reste maintenant à savoir si le Directeur des Domaines va réussir à convaincre son camp d’accepter le verdict.
DES SOCIALISTES MENAGES
Alors que beaucoup d’observateurs craignaient que la gourmandise des Apéristes fassent éclater Benno Bokk Yaakar, Macky Sall, pour l’heure, fait preuve de tact dans la gestion des alliés. Ou du moins à Dakar. C’est ainsi que des maires de Dakar-Plateau, Grand-Dakar et Patte-d’Oie sont laissés respectivement à Alioune Ndoye, JeanBaptiste Diouf et Banda Diop. Pour le moment seule Aïda Sow Diawara maire de Golfe Sud serait sur siège éjectable. Selon certaines indiscrétions les jeux sont déjà faits. La Socialiste devrait se contenter de son poste de vice-présidente de l’Assemblée nationale.
MATAM, LINGUERE, DAHRA, KAOLACK,…
Il faut noter que si les choix de Benoit Sambou et de Seydou Sané à Ziguinchor ont débouché sur l’éclatement de Benno avec le départ de Abdoulaye Baldé de la coalition, on risque aussi d’assister à de fortes contestations dans d’autres régions. C’est le cas à Matam où Mamadou Mory Diaw fait face à une forte opposition. Mais aussi dans le Djoloff notamment Linguère (Aly Ngouille) et Dahra (Samba Diobène Ka). Sans occulter Kaolack. C’est dire que le risque de vote sanction n’est pas à écarter.
SOHAM DÉFIE BARTH
La guerre de positionnement au sein de Taxawu Sénégal pour l’investiture à la mairie de Dakar est loin de connaître son épilogue
La guerre de positionnement au sein de Taxawu Sénégal, pour l’investiture à la mairie de Dakar, est loin de connaître son épilogue. En effet, après la déclaration publique de candidat à la candidature de Taxawu Sénégal pour le compte de Yewwi Askan Wi, par Barthélémy Dias, maire de Sicap Mermoz, c’est au tour de certains membres de Taxawu Dakar et de conseillers municipaux de la ville de Dakar, d’apporter des éclairages sur les déclarations annoncées de candidature au sein de Taxawu Sénégal, avant d’annoncer Soham El Wardini candidate à la candidature de Taxawu Sénégal.
Ils l’ont fait savoir hier, mercredi, lors d’un point de presse à l’hôtel de ville. Selon les soutiens de la mairesse de Dakar Soham Wardini, « jusqu’au jour où nous parlons, aucun candidat à la candidature de Taxawu Sénégal n’a été retenu ».
Très attendu en effet au sein de la coalition Yewwi Askan Wi, Taxawu Sénégal de Khalifa Sall demeure toujours dans le flou total quant au choix de son candidat à la candidature au sein de Yewwi Askan Wi. En effet, après la déclaration de Barthélémy Dias, candidat à la candidature de Taxawu Sénégal pour la mairie de Dakar au sein de la grande coalition Yewwi Askan Wi, il y a quelques jours, c’est au tour des conseils municipaux et membres de Taxawu Dakar d’apporter des éclairages quant à la situation actuelle de la coalition Taxawu Sénégal.
Selon les soutiens de la mairesse de Dakar, Soham El Wardini, « jusqu’au moment où nous parlons, aucune candidature officielle au sein de Taxawu Sénégal n’a été retenue». Ces soutins de l’actuelle mairesse de Dakar s’appuyent en outre sur la note circulaire n°0001 de la coalition Yewwi Askan Wi, stipulant la non-recevabilité des candidatures individuelles. Aussi, ont-ils relevé que « conformément à la note circulaire n° 0001 de la coalition Yewwi Askan Wi, les candidatures individuelles ne sont pas recevables. Il est clairement indiqué dans cette note que les candidatures des partis ou mouvements sont déposées auprès de la commission départementale ou de la commission communale des investitures compétente ».
Suffisant pour ces derniers de déclarer ouvertement la candidature de Soham El Wardini à la candidature de Taxawu Sénégal au sein de la coalition Yewwi Askan Wi pour la mairie de Dakar. «Nous, membres de Taxawu Dakar, conseils municipaux et sympathisants réaffirmons notre soutien total à Mme le maire de la ville de Dakar, Soham El Wardini », déclarent ces membres de Taxawu Dakar. Et de conclure en précisant que Taxawu Sénégal en tant que mouvement politique n’a pas encore déposé de candidature au sein de la coalition Yewwi Askan Wi.
Par Alassane THIAM
FRANCE, CES RETRAITÉS SÉNÉGALAIS QUI REFUSENT OU NE PEUVENT PLUS RENTRER
Il nous appartient de nous interroger sur l’impact de l’émigration sur ces vies morcelées qui n’arrivent pas à retrouver un équilibre
La première vague d’émigration sénégalaise se situe dans les années soixante-dix. Elle était composée de travailleurs originaires de la région de Matam, Bakel et Ziguinchor. La série de sécheresse de 1974 a provoqué un exode rural vers Dakar et l’Europe. La France avait besoin de bras pour faire redémarrer son économie, suite à la seconde guerre mondiale et ces provinciaux ont saisi cette opportunité pour aller vendre leur force de travail. Beaucoup de sénégalais ont débarqué dans les régions industrielles françaises pour travailler dans la sidérurgie, l’automobile, la filature. Certains ont opté pour le regroupement familial et vivent en famille depuis plusieurs années, d’autres sont hébergés dans des foyers de migrants depuis leur installation en France. Compte-tenu de leur âge, ils ont tout naturellement fait valoir leurs droits à la retraite.
En France, l’âge de la retraite est fixé à 62 ans pour les salariés du secteur privé. Il convient de noter que les étrangers ont les mêmes droits sociaux que les français. Pour avoir soutenu et accompagné la rédaction de plusieurs dossiers jusqu’à leurs termes (rappelons que beaucoup de Sénégalais ont des difficultés avec l’écrit), on constate que leurs pensions s’échelonnent entre 1000 € par mois (655 000F CFA) pour ceux qui n’ont pas le nombre de trimestres requis pour et 2000 € (1 300 000 F CFA) pour les anciens salariés de l’automobile ou de l’industrie chimique qui bénéficient d’un taux plein.
Nous pouvons dire qu’ils sont mieux lotis que beaucoup de Sénégalais retraités ou en activité qui vivent au Sénégal. La situation qui nous interpelle aujourd’hui est celle de ces retraités «célibataires» qui vivent dans des foyers surpeuplés et qui n’ont pas l’intention de rentrer au Sénégal pour profiter de leurs familles qu’ils n’ont vu que très peu depuis leur départ pour la France. Il est impressionnant et parfois pathétique de voir des personnes âgées de 70 ans, dans une chambre de 9 m2, qu’elles partagent avec un neveu ou cousin pour atténuer les frais de loyer qui avoisinent 400€ (260 000F CFA).
Ces retraités se retrouvent parfois, comme au Sénégal, dans les grand’places pour discuter et tuer le temps. Pourtant, leurs revenus mensuels pourraient leur permettre de vivre dignement au Sénégal, d’autant plus que beaucoup d’entre eux sont originaires des villages, donc sans charge de loyers. Il est important de ne pas porter un jugement hâtif, mais, tenter de comprendre ce qui les conduit à de telles décisions. Pour justifier leur présence durable en France, beaucoup l’expliquent par des rendez-vous médicaux. Ils ont très certainement des raisons différentes pour préférer vivre continuellement en France. Rappelons qu’ils ont vécu plus de 40 ans dans ce pays sans famille, ni femme ni enfant. Ils partaient 3 mois environ tous les 2 ans au Sénégal. Ils n’ont vécu que dans le célibat, subi durant toutes les années, de dur labeur.
A 70 ans, ils n’ont vu leurs femmes et enfants que 5 ans environ. La raison voudrait qu’ils aillent se reposer et se faire bichonner par les leurs, mais un retraité m’expliquait qu’il a des difficultés à vivre au Sénégal, car, dit-il, : «J’en ai marre des sollicitations, je suis une vache à lait, du bruit partout, je n’ai aucune reconnaissance, mais je n’ose pas le dire, je dis à tout le monde que j’ai rendez-vous en France». Lorsque j’ai souhaité échanger avec lui afin qu’il raconte sa douloureuse histoire, il s’est braqué et m’a indiqué que lui-même était perdu, «mais beaucoup sont dans mon cas». S’il est vrai que ces sénégalais sont très minoritaires, il nous appartient néanmoins, de nous interroger sur l’impact de l’émigration sur ces vies morcelées qui n’arrivent pas à retrouver un équilibre. Je pense que personne ne connait les raisons objectives de ces décisions.
Il est évoqué : des vies de «célibat» qui durent, empêchant une refondation familiale, une liberté perdue au Sénégal, un plaisir non retrouvé au pays d’origine, les habitudes dont ils n’arrivent pas à se défaire…
Nous reviendrons sur cette situation prochainement sous forme d’échanges avec les intéressés pour mieux apprécier leurs choix et sans jugement. Pour ce faire, il faudra encore du temps et une relation d’empathie afin qu’ils comprennent la démarche et le bien-fondé de cette éventuelle rencontre. Il faudra très certainement anonymiser leurs noms car, il faut le reconnaître, ils ont honte de leurs choix inavoués.