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18 août 2025
CLASSEMENT DE LA FONDATION MO IBRAHIM, LE SENEGAL DANS LE TOP 10 DES MEILLEURES PERFORMANCES ET 1ER DE L’UEMOA
Le gouvernement est sur la bonne voie quant à la relance de la croissance économique du moins, selon la Fondation Mo Ibrahim. Dans son dernier rapport qui n’est pas rendu public, l’organisation donne une bonne note au Sénégal.
Le Sénégal a été classé à la première place des pays de l’Uemoa et à la troisième place des pays de la Cedeao par le dernier rapport de la Fondation Mo Ibrahim. Commentant les notations de la Fondation, le Président Macky Sall s’est félicité en réunion de conseil des ministres des performances économiques enregistrées dans ce contexte de relance postcovid-19. Par ailleurs, il a annoncé la tenue d’une session spéciale du Comité d’Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (Cos-Petrogaz) élargie à l’opposition et à la société civile le 21 décembre.
Une source de motivation dans ce contexte de relance économique post-pandémie ! Le gouvernement est sur la bonne voie quant à la relance de la croissance économique du moins, selon la Fondation Mo Ibrahim. Dans son dernier rapport qui n’est pas rendu public, l’organisation donne une bonne note au Sénégal. C’est le chef de l’Etat qui en a fait la révélation en réunion de conseil des ministres. Ainsi, le Président Macky Sall s’est félicité que le dernier rapport de la Fondation Mo Ibrahim ait classé le Sénégal dans le Top 10 des meilleures performances avec la première place des pays de l’Uemoa et la troisième place des pays de la Cedeao.
Par ailleurs, le chef de l’Etat a évoqué en conseil des ministres la doctrine de gestion prévisionnelle des ressources issues de l’exploitation du pétrole et du gaz. A ce propos, le Président Sall a réitéré au Gouvernement toute l’importance qu’il accorde à l’exploitation optimale de ces ressources dont les recettes attendues doivent servir à accélérer l’ancrage d’une économie nationale inclusive et durable, au service des générations actuelles et futures. «Le président de la République indique que la finalisation rapide du projet de loi portant répartition des ressources issues de l’exploitation du pétrole et du gaz va concourir, de manière innovante et avant-gardiste, à la consolidation cohérente de la politique économique et financière du Sénégal», indique le porte-parole du gouvernement Oumar Guèye.
Dans cette perspective, le chef de l’Etat a informé le gouvernement de la tenue d’une session spéciale du Comité d’Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (Cos-Petrogaz) élargie aux représentants de l’opposition et de la société civile, le 21 décembre 2021. La rencontre qu’il présidera sera consacrée au projet de loi sur le Cos-Petrogaz avant son examen au conseil des ministres le 22 décembre 2021.
CONCLAVE DES ETABLISSEMENTS PRIVES D’ENSEIGNEMENT
Sur un autre registre, le chef de l’Etat a insisté hier en conseil des ministres sur le renforcement de la supervision et de l’encadrement de l’enseignement privé au Sénégal. A ce sujet, il a demandé aux ministres concernés (Finances et Budget, l’Éducation nationale, l’Enseignement Professionnel et l’Enseignement supérieur) de tenir, dans les meilleurs délais, une séance de travail avec les mandataires de la Fédération de l’Éducation et de la formation (FEF), mais aussi les associations de parents et d’apprenants (élèves et étudiants) afin d’apporter des solutions idoines aux difficultés signalées par les établissements privés.
LE SECTEUR DE LA SANTE DANS TOUS SES ETATS
Ag, préavis de grève le 2 janvier, marche nationale le 07, grève générale à partir du 04 février…
Réunis autour de la fédération des syndicats de la santé (F2s) Boolo Laaj Sunu yelleef), les organisations syndicales évoluant dans le domaine de la santé ont fait face à la presse hier pour mettre à nu tous les maux qui gangrènent leur secteur. Dénonçant une mauvaise politique sanitaire malgré un budget de plus de 200 milliards, ces syndicalistes annoncent des assemblées générales dans toutes les structures sanitaires du pays, suivies d’un dépôt de préavis de grève le 2 janvier 2022, d’une marche nationale le vendredi 07 janvier 2022, ainsi que d’une grève générale à partir du 04 février, si les négociations ne sont pas ouvertes dans les jours à venir.
Au moment où le pays vit sous la hantise d’une quatrième vague avec l’apparition du nouveau variant Omicron plus virulent que Delta, et l’abandon par la quasi-totalité des Sénégalais des mesures barrières, le secteur de la santé semble être dans une zone de turbulence sans commune mesure. En effet, au lendemain de la sortie des agents qui travaillent au niveau des centres de traitement des épidémies (CTE) pour réclamer leurs indemnités, c’est au tour de l’Intersyndicale Syntras, Sat/cl Santé, SycoasSanté, Sutracol-Santé, Sat-Santé, Sdt-3S, de tirer la sonnette d’alarme sur la situation chaotique du secteur de la santé. Formant un bloc autour de la Fédération des Syndicats de la Santé (F2s) Boolo Laaj Sunu Yelleef, ces acteurs comptent mettre mutualiser leurs forces pour poser les véritables problèmes du secteur de la santé et de l’action sociale. Mais aussi corriger, selon eux, les inégalités et la discrimination notées dans le traitement des agents de la santé, tout comme les autres agents de l’administration et autres démembrements de l’Etat.
De l’avis des camarades de Cheikh Seck, le secteur souffre d’un mal profond. « Chaque jour, nous déplorons des plaintes et complaintes des usagers pour le manque de qualité des services offerts dans nos structures sanitaires », fulmine la Conférence des secrétaires généraux. Au moment où, poursuivent-ils, chaque année, le budget de la santé connaît des hausses extraordinaires. Selon eux, ce sont des dizaines voire des centaines de milliards qui sont injectés dans le secteur de la santé. A cela s’ajoutent plus de 100 milliards mobilisés dans le cadre de la lutte contre la covid19. En plus du budget de fonctionnement approuvé et voté à l’Assemblée nationale dans la loi des finances 2021, qui faisait presque 200 milliards. Sans compter le budget de programme qui tourne autour de 800 milliards. Poussant Cheikh Seck et Cie à cogiter sur l’efficience de toute cette manne financière avec plus 1 000 milliards mobilisées en une seule année et pour un seul secteur. Sur la mauvaise politique sanitaire, l’intersyndicale dé- nonce la mauvaise utilisation des ressources qui, d’après elle, a fini de mettre à rude épreuve le fonctionnement de nos services socio-sanitaires. Citant l’exemple de l’hôpital Le Dantec, ces blouses blanches renseignent que le montant de la subvention de l’Etat pour l’ensemble des hôpitaux tourne autour de 20 milliards. La plus grande subvention allouée à un hôpital ne dépassant pas 2 milliards FCFA, au moment où certains ont des budgets qui atteignent les 8 milliards FCFA par an.
INSUFFISANCES DE LA CMU, ARRIERES DES AGENTS DES CTE, MALAISE SOCIAL : LES STRUCTURES SANITAIRES AU BORD DE L’IMPLOSION
Relevant les insuffisances des politiques de santé publique mis en place par le gouvernement, les syndicalistes restent persuadés que ce sont les politiques de gratuité des soins telle que la couverture maladie universelle (CMU) qui prend en charge les enfants de 0 à 5 ans, les césariennes, les imputations budgétaires etc. qui ont fini de mettre à genoux les structures sanitaires, à cause de créances non remboursées par l’Etat. Ils dénoncent par ailleurs l’achat de véhicules, le paiement des frais de mission et voyages, l’organisation de séminaires ou ateliers dont les synthèses en lieu et place du remboursement de ces dettes. Dénonçant le mauvais traitement salarial, ils révèlent que le personnel socio-sanitaire travaillant pour la grande majorité, les centres ou postes de santé, a connu une discrimination notoire dans la motivation COVID. « Certains de ces travailleurs ont des contrats qui ne respectent pas les dispositions de lois et règlement de ce pays. Il est donc impératif de payer intégralement l’argent lié aux fonds COVID-19 pour ces travailleurs, de même que ceux qui travaillent dans les CTE dont certains sont restés 6 voire 10 mois sans rémunération », tonnent les agents sanitaires. Ils précisent que dans le secteur de la sante, le favoritisme et la discrimination dans le traitement des agents a fini de créer un malaise et un sentiment de suspicion et de méfiance entre les mêmes acteurs du secteur ; ce même sentiment est ressenti dans le traitement vis-à-vis des autre agents de la fonction publique. Compte non tenu de la non-indexation de l’indemnité de risque, de l’inexistence d’indemnités de fonction, de responsabilité et surtout de l’indemnité de logement entre autres. Face à tous ces maux, la fédération des syndicats de la santé (F2s boolo laaj sunu yelleef) exige l’ouverture rapide et sérieuse des négociations autour des différents points contenus dans la plateforme revendicative. Lesquels points tournent autour du régime indemnitaire des systèmes de motivations, la situation des agents de santé communautaire, des prestataires et des contractuels au niveau des hôpitaux, le plan de carrière et le reclassement de certains agents au niveau de la fonction publique à la hiérarchie, le respect des accords et les conclusions des différentes négociations, les manquements résultant des conséquences du redéploiement du personnel lié à l’acte 3 de la décentralisation.
11 nouveaux cas de covid-19
Le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a annoncé hier 11 nouvelles contaminations au coronavirus sur 1662 tests réalisés. Les nouveaux cas sont constitués d’un cas contact, d’un cas importé et de 09 cas issus de la transmission communautaire. Deux cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation, mais 06 cas sont déclarés guéris. Aucun cas de décès lié à la covid-19 n’est signalé. A ce jour, 74.105 cas ont été déclarés positifs dont 72.175 guéris, 1.886 décès, 43 sous traitement. Pour ce qui est de la campagne de vaccination, 704 personnes ont été vaccinées, portant le nombre de vaccinés à 1 341 497.
Le «Ceebu Jën» inscrit au patrimoine mondial de l’humanité !
Le «Ceebu Jën», art culinaire du Sénégal”, a été inscrit au patrimoine mondial immatériel de l’humanité par l’Unesco. Le dossier du Sénégal a été défendu hier par l’ambassadeur délégué permanent du Sénégal auprès de l’Unesco (DPSU), Souleymane Jules Diop. Selon le service communication de la DPSU, le dossier du Sénégal a été adopté à l’unanimité et sans débat en raison de la qualité du dossier, là où beaucoup d’autres ont été recalés. L’inscription du «Ceebu Jën» ouvre de grandes perspectives pour l’exportation de l’identité du Sénégal. L’économie touristique pourra aussi profiter de ce nouveau label, indique la même source.
Les Sénégalais jugent le Cudis
Le Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal (Cudis) qui se bat pour l’apaisement du landerneau politique avait fait l’objet d’un lynchage médiatique récemment. Certains avaient dénié au Comité dirigé par Cheikh Ameth Tidiane Sy toute crédibilité. Pourtant, selon une étude de Timbuktu Institute, cette structure de médiation qui a joué un rôle déterminant dans la pacification de l’espace politique sénégalais notamment lors des évènements de mars 2021, est créditée d’un niveau de confiance assez élevé chez les Sénégalais. Les sondages révèlent que 37% attribuent la note très bien au Cudis, 34% le notent Bien, 20% assez bien et 9% sont sans avis.
Pr Daouda Ndiaye à l’Académie nationale de pharmacie française
Le Professeur Daouda Ndiaye est primé par l’académie nationale de pharmacie française. L’enseignant à la faculté de médecine de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a reçu hier la mé- daille du prix francophone de la pharmacie à Paris. Une cérémonie solennelle s’est tenue dans la prestigieuse salle des actes de l’Académie classée monument historique mondial. Pr Ndiaye a dédié cette distinction à ses dé- funts parents et à l’école sénégalaise et celle africaine.
Usage collectif de chanvre indien
M. Diallo et Ab. Aziz. D. ont été surpris en train de griller tranquillement leurs joints de chanvre indien. Quant à M. O. Ba, lui, les limiers ont trouvé par devers lui un joint de chanvre indien. Ils sont tous interpellés par les hommes du commissaire Abdou Sarr de Grand-Yoff, en opération de sécurisation dans la nuit du 11 au 12 décembre dernier. Les deux premiers cités ont été arretés à la cité millionnaire en train de fumer l’herbe qui tue. Ils sont déférés au parquet pour usage collectif de chanvre indien.
Bara Gaye perd un proche collaborateur
Le maire libéral de la Commune de Yeumbeul-Sud et candidat de la coalition Yewwi Askan Wi a du pain sur la planche. Car, il continue d’enregistrer des défections dans ses rangs. L’un de ses plus proches collaborateurs, par ailleurs premier adjoint au maire, Pape Ndiaye, lui a tourné le dos. Nos sources renseignent que le fils d’un des pionniers du Pds dans la zone, le défunt Thierno Ndiaye, a décidé de soutenir le ministre Amadou Hott candidat de Benno Bokk Yaakaar aux prochaines locales.
Pikine se mobilise contre les changements climatiques
Face aux changements climatiques qui ont des impacts négatifs sur l’écosystème et l’économie, les Pikinois ont décidé de mutualiser leurs forces à travers le projet d’appui à la convention citoyenne des maires en Afrique subsaharienne (Pacmass) pour lutter contre le phénomène. A ce propos, la ville de Pikine, à travers son plan d’actions pour l’accès à une énergie durable et le changement climatique (Paaedc), a organisé un atelier participatif pour renforcer les capacités des acteurs intervenant dans le projet afin de dégager des stratégies communautaires d’interventions pour mieux gérer les conséquences liées aux changements climatiques. D’ailleurs, les acteurs qui ont émis un certain nombre de recommandations, notamment l’appropriation et la sensibilisation communautaire, souhaitent l’accompagnement des collectivités territoriales et des partenaires au développement et de l’Etat pour la matérialisation de leurs programmes.
SOS Consommateurs apporte son soutien à l’Artp
Dans son bras de fer avec la Sonatel, l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des postes (Artp) peut compter sur le soutien de SOS Consommateurs qui taillade en pièces le syndicat des travailleurs de la société de téléphonie. Dans un communiqué, le président de Sos Consommateur, Me Massokhna Kane indique que «le syndicat qu’on n’entend jamais et ne voit nulle part, tel un mercenaire faisant fi de toute la patience, les mises en demeure et la procédure observées par l’Artp depuis plus d’un an, n’a rien trouvé de mieux que de ruer dans les brancards contre le régulateur sans aucun argument». Pour Me Kane, c’est une attitude irrespectueuse envers l’Artp et des textes qui règlementent ce secteur stratégique et envers les consommateurs qui sont pressés comme des citrons, au quotidien. «Aucune niche et aucun franc ne sont épargnés par la Sonatel pour se faire de l’argent sur le dos du consommateur et cela explique les bénéfices usuraires de plus de 200 milliards FCFA faits chaque année dans un service public même concédé et dont la moitié va à l’étranger», déclare le président Sos Consommateur. La Sonatel qui est un récidiviste, accuse-t-il, a raison de se réfugier derrière ses employés, car elle n’ose pas protester au grand jour lorsqu’on sait que sa licence qui devait être renouvelée pour 05 ans l’a été illégalement pour 17 ans au détriment des Sénégalais et de l’Etat complice. Ainsi, SOS Consommateurs demande à l’Etat de trouver un mécanisme de reversement du montant de ces amendes aux abonnés, véritables propriétaires de ces sommes.
Respect des droits de l’homme
Le renforcement des droits de l’homme a été le premier sujet abordé hier en conseil des ministres. https://go.onelink.me/107 872968?pid=InProduct&c=Global_Internal_YGrowth_AndroidEmailSig__AndroidUsers&af_wl=y m&af_sub1=Internal&af_sub2=G lobal_YGrowth&af_sub3=Email Signature Prenant prétexte de la Journée internationale des Droits de l’Homme célébrée le 10 décembre 2021, le chef de l’Etat a rappelé au gouvernement la priorité fondamentale qu’il attache au respect des droits humains, à travers la mise en œuvre des politiques publiques ; politiques dont les marqueurs essentiels sont l’équité, l’égalité des chances, l’inclusion sociale et le bien-être des populations. Ainsi, il invite le Gouvernement à poursuivre dans l’ensemble des secteurs, les efforts de valorisation du capital humain national, dans le respect de l’Etat de droit, des principes et valeurs de la République, ainsi que du rayonnement démocratique historique. Dans ce sens, le gouvernement est invité à renforcer l’encadrement, l’accompagnement, la collaboration et le suivi des structures et organisations évoluant dans les domaines des droits de l’homme. Aussi, souhaite-t-il le renforcement des missions, actions et moyens d’intervention du Comité Sénégalais des Droits de l’Homme, structure de propositions, d’orientation et de coordination des actions visant la promotion des droits humains.
Amélioration de la couverture téléphonique
Ne quittons pas le conseil des ministres sans évoquer la qualité de la couverture téléphonique qui oppose le régulateur et les opérateurs de téléphonie. A cet effet, le Président Macky Sall a insisté sur la nécessité d’une amélioration de la couverture téléphonique du territoire et de la qualité de service des opérateurs de téléphonie. Sur ce point, le chef de l’Etat demande au ministre de l’Économie numérique et des Télécommunications de prendre les mesures d’urgence nécessaires à l’amélioration significative de la couverture optimale du territoire national en réseaux de téléphonie mobile.
Le DG du PAD rencontre les populations de Popenguine-Ndayane et Yène
Le Directeur Général du Port autonome de Dakar Aboubacar Sédikh Bèye, en compagnie de quelques-uns de ses directeurs sectoriels, a présenté hier le projet du port de Ndayane aux populations de Popenguine-Ndayane et de Yène, et a recueilli leurs avis. D’emblée le maire de Popenguine a manifesté tout le soutien que la population et lui-même comptent apporter à ce projet qui, selon lui, va sans doute transformer positivement leur zone. Avant de laisser le micro à Meissa Mbaye, coordonnateur dudit projet, pour une présentation du projet du Port multifonctionnel de Ndayane. Ce dernier relèvera que face aux contraintes d’ordre foncier et à la congestion du port de Dakar adossé à la ville, le choix du site de Ndayane se justifie par un environnement propice à la construction d’un nouveau port multifonctionnel de 4e génération. A l’en croire, dans le cadre dudit projet, il est prévu la construction d’infrastructures communautaires de base, d’un centre de formation aux métiers portuaires et à la logistique ; d’un investissement communautaire avec un quai de débarquement pour la pêche artisanale ; le financement d’activités génératrices de revenus, la création de milliers d’emplois etc. Quant aux populations, elles se sont félicitées de cette démarche de partage, avant de faire quelques suggestions constructives et marqué leur totale et entière adhésion à ce projet. Le Directeur Général du Port Autonome de Dakar a profité de la tribune pour informer de la pose de la première pierre devant consacrer le démarrage des travaux de construction du port de Ndayane, pour le 06 janvier 2022.
JOURNALISTES ET POLITIQUES, UN DANGEREUX MÉLANGE DES GENRES
Proches du pouvoir aussi bien que de l’opposition, une dizaine de journalistes se sont portés candidats pour les élections du 23 janvier prochain. Au risque de brouiller les lignes...
Jeune Afrique |
Mawunyo Hermann Boko |
Publication 16/12/2021
Près d’une dizaine d’entre eux se sont portés candidats aux élections locales du mois de janvier selon le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored). Une situation assez inédite qui, le 2 novembre, a contraint Babacar Diagne, le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), à rappeler à « tous les journalistes, animateurs, chroniqueurs qui sont candidats au poste de maire, président de conseil départemental ou conseiller municipal [qu’ils devront] laisser tomber leur profession de journaliste et être des politiciens purs durant toute la campagne ».
Directement visé, Ahmed Aidara, candidat de Yewwi Askan Wi (opposition) à la mairie de Guédiawaye et animateur-vedette de la Sen TV et de Zik FM, deux médias appartenant au groupe de presse D-Média de Bougane Gueye Dany, lui-même président de la coalition Gueum Sa Bopp. Ahmed Aidara rêve de ravir la mairie de Guédiawaye à Aliou Sall, le propre frère du président Macky Sall.
Visé aussi Racine Talla, directeur de Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS) et membre du bureau exécutif de l’Alliance pour la République (APR), le parti au pouvoir. Racine Talla est le maire sortant de la commune de Wakhinane Nimzatt dans le département de Guédiawaye. Quant à Thierno Amadou Sy, l’ancien présentateur du journal télévisé de 20h, il est candidat à la mairie de Nabadji Civol, dans la région de Matam (Nord) sur une liste concurrente à celle de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY).
Prolongement d’une passion
Son engagement à lui n’est pas nouveau. En 2018, il avait rallié le parti présidentiel, déclenchant une vive polémique sur les réseaux sociaux qui l’avait contraint à se mettre en retrait des plateaux de télévision. « Je considère mon engagement en politique comme un prolongement de ma passion pour les questions de développement quand j’étais journaliste, se justifie-t-il. À travers les émissions Leeral ou Deggo que j’animais entre 2009 et 2018, je m’intéressais déjà aux collectivités, aux difficultés des communautés ou aux violences faites aux femmes. Je me suis dit pourquoi ne pas m’engager et faire autrement ce que je faisais déjà en tant que journaliste. »
À Nabadji Civol, il sera notamment opposé à Abdoulaye Sally Sall, qui a été adoubé par BBY et qui brigue sa propre succession. « J’ai toujours désavoué la gestion de ce maire qui n’est pas un homme de défis et ne prend aucune initiative, poursuit Thierno Amadou Sy. Nous, nous voulons repositionner la commune pour qu’elle soit reconnue à sa juste valeur et nous allons y arriver. » Lui a surfé sur sa popularité médiatique en lançant son mouvement « Haa Yesso » en septembre 2018.
Dans le cadre du programme des Unités 4 et 5 des Parcelles Assainies de Thiès, des dirigeants de la SN-HLM avaient prévu d’attribuer des parcelles viabilisées à des citoyens à faible revenu. Dans le lot : des veuves, des vendeuses de légumes, des retraités etc. Hélas, la promesse n’a pas été tenue, ce qui pousse les concernés à vouloir mener un combat contre la SN-HLM pour la restitution de leur « dignité humaine ».
Pour réclamer l’attribution de leurs terrains dont le coût a déjà été payé ou la restitution de leur argent par la Sn-Hlm, ces ayants droit, regroupés au sein d’un collectif, prévoient d’organiser un grand rassemblement ce dimanche 19 décembre 2021 sur le site des Parcelles Assainies de Thiès à l’Unité 4. Pour ce faire, ils ont informé toutes les autorités administratives de la région à commencer par le gouverneur de la région, le préfet du département entre autres. Dans le souci de régler définitivement ce problème, le collectif renseigne qu’il avait adressé une lettre de demande d’audience à l’ancien directeur général de la SN-HLM, M. Mamadou Kassé. « Mais il n’a jamais voulu nous recevoir. Il a fallu l’intervention du ministre des Forces armées d’alors, M. Augustin Tine, pour qu’il nous reçoive. Lors de cette audience, après exposition de notre situation et avoir souhaité régler définitivement le problème en vue d’obtenir nos parcelles, M. Kassé nous avait fait savoir que les terrains nous ont été effectivement déjà attribués. Mais puisque les versements ont été détournés par l’ex-chef d’agence, la seule solution était de payer à nouveau et ensuite, traduire en justice M. Thiam », explique avec beaucoup de désolation le porte-parole du collectif. Bien entendu, face à une telle proposition, les victimes avaient refusé catégoriquement l’offre du directeur général. « Nous n’avons pas trouvé Cheikh Thiam dans la rue ni chez lui, mais dans les locaux de la Sh-Hlm où nous avons versé notre argent. Par conséquent, tout acte qu’il y a posé relève de la responsabilité de la société qui l’emploie », avaient objecté les membres du collectif à M. Kassé. Au cours d’un sit-in organisé devant les locaux de la société à Thiès, le collectif avait pris la SNHLM comme responsable de cette gestion financière calamiteuse de son agent et dénoncé certaines pratiques menées par des prédateurs fonciers qui se sont accaparés de certains de leurs terrains pour les revendre sans que la SN-HLM s’y soit opposée. « Certains membres du collectif ont eu à payer deux fois sans jamais être attributaires d’un seul mètre carré de terre », s’est désolé M. Alioune Ndiaye qui souhaite que les victimes soient rétablies dans leurs droits.
Le détournement découvert après le départ à la retraite du chef d’agence Cheikh Thiam
Aux candidats à l’attribution de parcelles ou de terrains à usage d’habitation, l’alors chef d’agence de la Sn-Hlm, M. Thiam, leur avait exigé une photocopie de la carte d’identité nationale en plus d’un acompte de 500.000 FCFA. Le prix des parcelles variait en fonction de la superficie. Les s parcelles de 150 m2 valaient 930.000 FCFA à raison de 6.000 FCFA le mètre-carré, plus 30.000 FCFA de frais de dossier. Les parcelles de 225 m2, elles, valaient 1.650.000 FCFA en plus des frais de dossiers. Selon le président du collectif des victimes, Alioune Ndiaye, tous les membres du groupe ont été attributaires. Donc, ils ont versé au moins le montant de l’acompte et procédé au règlement du reliquat par tranches. « Il y en a qui ont versé la totalité du prix de la parcelle, d’autres n’ont pas encore complété le montant du prix. Les versements se faisaient soit au niveau du bureau de la société ou dans un compte ouvert à la Caisse nationale de Crédit agricole du Sénégal (CNCAS). Certains ont pu identifier leurs parcelles. D’autres, qui ont versé, n’arrivent pas à trouver les leurs », a expliqué le président du collectif, Alioune Ndiaye. C’est après le départ à la retraite de Cheikh Thiam, et la prise de fonction de son successeur, Matar Ba, à la tête de l’agence de la SN-HLM de Thiès, qu’il a été découvert que tous les versements effectués n’étaient pas reversés au niveau des comptes de la société. Or, la CNCAS donnait aux acquéreurs, après chaque versement, un reçu. « C’est lors des visites que nous avons eues avec le nouveau chef d’agence pour nous enquérir de la situation des terrains et de nos versements que M. Ba nous a fait savoir que nos dossiers sont vides et qu’il n’y a aucun papier attestant que nous avons payé les prix des parcelles », raconte avec colère le président du collectif. Pire, la société immobilière ne reconnaissait même pas le compte ouvert à la CNCAS et ignorait tout de l’argent qui y a été déposé.
Macky Sall leur refuse une audience demandée depuis octobre 2018
La première chose que le collectif des victimes a eu à faire a été de porter plainte contre la SN-HLM pour escroquerie et malversations. Le 15 octobre 2018, les victimes ont sollicité auprès du président de la République, par courrier, une audience pour mieux lui expliquer leur situation. La lettre n’a jamais reçu une réponse. Les membres du collectif avait également informé de leur situation le Premier ministre d’alors et son ministre de l’Habitat, ainsi que toutes les autorités religieuses de la région de Thiès. « A l’époque, le remplaçant de M. Cheikh Thiam, M. Ba, avait menacé de revendre nos parcelles si nous ne revenions pas payer une deuxième fois pour sécuriser nos parcelles. Nous avions trouvé un compromis avec lui sous la forme d’un moratoire. Certains, disposant de moyens, ont commencé à payer », renseigne le collectif. Pour l’instant, les membres du collectif ont déjà rencontré l’actuel directeur général de la société, Mamadou Diagne Sy Mbengue, qui leur a promis de trouver une solution à leur problème. Le collectif dit se focaliser sur la reconnaissance des versements faits au niveau de la CNCAS. Ceci, pour que tout l’argent versé par les clients et détourné par l’ex-chef d’agence soit pris en compte dans leurs versements et que ceux qui ont déjà versé la totalité de leur argent reçoivent leurs parcelles. Le collectif souhaite également qu’on invite les autres à compléter pour pouvoir recevoir leurs parcelles. Il faut noter que les premières demandes d’octroi de ces terrains datent de 1990. Parmi les victimes, certaines sont décédées et des ménagères et vendeuses, qui avaient payé l’intégralité du prix de leur parcelle, ne disposent plus aujourd’hui de ressources pour payer à nouveau. Des salariés, qui versaient pendant qu’ils étaient en activité, se sont retrouvés sans toit après avoir pris leur retraite…
KEEMTAAN Gi - LES GUIGNOLS DE LA POLITIQUE
Il faudra s’attendre à tout. A tout, on vous dit. Ils vous apparaitront si proches, si gentils, si attachants. Eux, ce sont les guignols de la politique qui sont lâchés sur la scène. La belle comédie qu’ils nous jouent depuis quelques jours nous parait affligeante. Ils sont subitement devenus si proches de la population et n’ont pas de sens interdit. Si proches et si loin du peuple. Dès qu’ils finiront de jouer leur décapant rôle, ils se débarrasseront de leurs habits de scène pour se vêtir de leurs armures qui les éloignent de la masse. D’ailleurs, c’est loin de chez eux qu’ils transposent la scène. Les portes de leurs palais et bureaux étant hermétiquement fermées. Et leurs téléphones restent inaccessibles. Leurs numéros de phones, ce n’est pas pour les gueux qui vont les importuner. Tout cela a changé depuis quelques temps ! Pour convaincre les électeurs à voter pour eux, ils ont quitté leurs voitures aux vitres teintées. Leurs gardes rapprochés se faisant plus discrets. Ils jouent. Mais c’est une comédie de mauvais goût. Rien de ce qu’il dit n’est véridique. Autant dire qu’ils mentent et se mentent à eux - mêmes. Soudain si humains et si proches, ils essaient de sonder des douleurs tues à travers un simulacre de compassion envers de petites gens. Descendus de leur piédestal, ils veulent se présenter comme étant plus humains. La grosse et belle farce. Si humains, ils ont investi les quartiers et usent des moyens de leur département pour plaire. L’un a été aperçu accroupi, tenant l’écumoire d’ une vendeuse de cacahuètes pour remuer les graines. C’est de la comédie. Il ment. L’autre s’est voulu humble en enfourchant un vélo. Un autre ne s’est pas senti incommodé par la présence d’une main sale posée sur sa belle chemise blanche. C’est pour la scène. Rien de ce qu’ils font ne reflète leur humanisme. Ce sont de comédiens, mais de faux comédiens sans aucune pudeur qui mentent pour recueillir des voix de pauvres incrédules à qui ils offrent des visages d’hommes proches de leurs semblables. Tout est mensonge chez eux ! KACCOOR BI
«CEEBU JËN» NOTRE PLAT NATIONAL AU PATRIMOINE MONDIAL DE L’HUMANITÉ
La belle note du Conseil Economique d’hier a été certainement l’annonce faite par le chef de l’Etat qui s’est réjoui de l’inscription du «Ceeb u Jën», plat national sénégalais, au Patrimoine mondial immatériel de l’Humanité par l’UNESCO. Mais voilà, aussi belle que soit cette inscription au Patrimoine mondial immatériel de l’Humanité par l’UNESCO, le riz que nous importons reste un goulot d’étranglement pour nos finances publiques. Mais ne boudons pas notre plaisir pour ne pas gâcher la fête aux «Doomu Ndar » qui revendiquent l’authenticité de ce plat sénégalais désormais inscrit au patrimoine mondial immatériel de l’humanité. Et pour que nul n’en ignore, c’est un authentique « Doomu Ndar », le colonel Moumar Guèye, qui précise que le ceeb u jën original ne se mange dans les conditions normales de température de pression et de saveur qu’à Saint – Louis du Sénégal. C’est Ndar qui doit être en fête avec ce succès diplomatique culinaire.
COLLECTION INITIALES CE JEUDI, RENDEZ-VOUS CHEZ COLLÉ ARDO !
Si le « Ceebu Jën » est rentré dans le Patrimoine mondial de l’Humanité, il en est de même pour la grande styliste Mme Collé Ardo Sow, l’épouse de l’honorable notaire Pape Sambaré Diop, qui entre, elle, dans le patrimoine culturel national. En effet, notre Collé Ardo nationale va lancer sa nouvelle marque « Sapamina » à l’occasion de la sortie de la collection dite « Initiales ». La cérémonie aura lieu ce jeudi 16 décembre à l’espace Valy Sakhir à partir de 18h. Un rendez-vous culturel à ne pas manquer, car rien que le carton d’invitation fait en « verre » est déjà de l’art ! Faut-il d’ailleurs à ce propos parler de « carton » d’invitation ou de « verre » d’invitation ? Sacrée Collé Ardo !
DROITS HUMAINS UNE PRIORITÉ À RESPECTER
Le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement la priorité fondamentale qu’il attache au respect des Droits humains, à travers la mise en œuvre des politiques publiques ; politiques dont les marqueurs essentiels sont l’équité, l’égalité des chances, l’inclusion sociale et le bien-être des populations. Il a invité ainsi les membres du Gouvernement à poursuivre dans l’ensemble des secteurs, les efforts de valorisation du capital humain national, dans le respect de l’Etat de droit, des principes et valeurs de la République, ainsi que de notre rayonnement démocratique historique. Le Gouvernement est également invité à renforcer l’encadrement, l’accompagnement, la collaboration et le suivi des structures et organisations évoluant dans les domaines des droits de l’homme.
DROITS HUMAINS UNE PRIORITÉ À RESPECTER ( BIS)
Le président de la République a demandé, à ce titre, aux membres du Gouvernement à renforcer les missions, actions et moyens d’intervention du Comité sénégalais des Droits de l’Homme, structure publique inclusive, de propositions, d’orientation et de coordination des actions visant la promotion des droits humains : une identité remarquable du Sénégal à l’international.
GESTION DES RESSOURCES DU PÉTROLE ET DU GAZ MACKY NOUS FAIT ESPÉRER !
Abordant la doctrine de gestion prévisionnelle des ressources issues de l’exploitation du pétrole et du gaz en conseil des ministres, le chef de l’Etat a réitéré toute l’importance qu’il accorde à l’exploitation optimale de ces ressources dont les recettes attendues doivent servir à accélérer l’ancrage d’une économie nationale inclusive et durable, au service des générations actuelles et futures. Selon Macky Sall, la finalisation rapide du projet de loi portant répartition des ressources issues de l’exploitation du pétrole et du gaz va concourir de manière innovante et avant-gardiste à la consolidation cohérente de la politique économique et financière du Sénégal. Dans cette perspective, le chef de l’Etat présidera, le 21 décembre 2021, une session spéciale du Comité d’Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (COS-PETROGAZ), élargie aux représentants de l’opposition et de la société civile, et consacrée à ce projet de loi avant son examen au Conseil des Ministres le lendemain 22 décembre 2021.
PROGRAMME DE MODERNISATION ET DE GESTION DES MARCHÉS ENTRE OPÉRATIONNALITÉ ET FONCTIONNALITÉ
Sur la question liée à la mise en œuvre du Programme de Modernisation et de Gestion des Marchés (PROMOGEM), le Président de la République demande, au Ministre en charge du Commerce, de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de rendre opérationnels et fonctionnels tous les marchés en construction et en réhabilitation.
CLIMAT SOCIAL GESTION ET SUIVI DES AFFAIRES INTÉRIEURES
Macky a insisté sur la nécessité d’une amélioration de la couverture téléphonique du territoire et de la qualité de service des opérateurs de téléphonie. Sur ce point, le président de la République a demandé au ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications de prendre les mesures d’urgence nécessaires à l’amélioration significative de la couverture optimale du territoire national en réseaux de téléphonie mobile.
BUDGET MACKY SALL AU SECOURS DE L’ENSEIGNEMENT PRIVÉ
Le président Sall a invité au renforcement de la supervision et de l’encadrement de l’enseignement privé au Sénégal. Il a ainsi instruit les Ministres concernés (Finances et Budget, Education nationale, Enseignement professionnel, Enseignement supérieur), de tenir, dans les meilleurs délais, une séance de travail avec les mandataires de la Fédération de l’Education et de la Formation (FEF), mais aussi les associations de parents et d’apprenants (élèves et étudiants) afin d’apporter des solutions idoines aux difficultés signalées par les établissements privés.
SAPCO LES PROCHES DU DG SE JUSTIFIENT !
Dans notre édition du mardi 14 décembre, à la page 2 du journal, nous titrions : « SAPCO : la gestion du DG Amadou Mame Diop fortement décriée ». Seulement à la suite de notre article qui a fait grand bruit, des proches de l’actuel Dg ont cherché à donner la juste mesure de la situation catastrophique laissée par le Dg sortant, Me Alioune Sow. Entre 2016 et 2020, les effectifs de la Sapco SN sont passés, — tenez-vous bien ! — de 68 employés CDI à …511 salariés en CDI, entraînant une évolution des frais de personnel de 253 %. Ces frais de personnel, dont l’évolution moyenne est de 41,81 % par an, ont progressé plus vite que le chiffre d’affaires et la valeur ajoutée qui s’est dégradée de -56,27 % par an. Le chiffre d’affaires n’a cru sur la même période que de +10,8% en moyenne, en passant de 64 millions de FCFA à 66,3 millions cfa. Pendant ce temps, les frais de personnel sont passés de 615, 6 millions cfa à plus de 2,1 milliards cfa. Il y a lieu de préciser à ce niveau que la supposée augmentation du chiffre d’affaires de la SAPCO-SN, évoquée dans certains documents, et qui serait passée miraculeusement entre 2019 et 2020 de 67 millions cfa à plus d’un milliard cfa soit une évolution à la hausse de 1483 % sur un an, n’est que purement artificielle. Cette hausse n’est due, non pas à des performances commerciales obtenues en même temps que la masse salariale de l’entreprise augmentait à une vitesse vertigineuse, mais simplement au changement dans la méthode de comptabilisation des terrains aménagés et cédés. Avec cette nouvelle méthode, la cession définitive de terrains n’est plus considérée comme étant une activité extraordinaire et occasionnelle, mais plutôt comme faisant partie des activités principales et normales de l’entreprise.
SAPCO LES PROCHES DU DG SE JUSTIFIENT ! (BIS)
Selon les proches de l’actuel Dg Amadou Mame Diop, c’est donc d’une gestion calamiteuse qu’a hérité leur nouveau patron qui est en train de tirer au clair cette situation : sureffectifs, budget de fonctionnement exsangue, charges étouffantes, pertes cumulées de plus de 5 milliards de Fcfa... Parmi les auteurs des sorties dans la presse, certains agissent sous la dictée de quelques cadres encore en poste dans la boîte à des niveaux de responsabilité très élevés. En toute déloyauté, mais bien identifiés, ils sont les alliés des champions de cette performance digne du Guiness du management extra-normal (effectifs quasiment multipliés par 10 en quatre ans avec 2 milliards de masse salariale pour 67 millions de FCFA de chiffre d’affaires). Ainsi, ils ont engagé la bataille médiatique pour se laver à grande eau. Peine perdue ! Il fera bientôt jour à la Sapco SN.
RECRUTEMENT SAUVAGE MACKY SALL S’INDIGNE !
Le chef de l’État a finalement tapé sur la table pour fustiger les recrutements pour le moins anarchiques opérés dans certains services étatiques (exemple par la Sapco, voir ci-dessus). Macky Sall a dénoncé ces pratiques qui plombent l’efficience dans les structures publiques et parapubliques, hier, à l’occasion de la cérémonie de remise de la certification des ISO 9001 version 2015 décernée à la présidence par AFNOR. Il faut dire que ces pratiques sont très courantes surtout dans le secteur névralgique de la santé où des hôpitaux ont embauché des chauffeurs d’ambulance sans...permis de conduire. Dans d’autres ministères également, il y a des télescopages dans les réceptions. En effet, il est courant de voir 5 agents réceptionnistes se bousculer ou se ronger les ongles dans les halls de ces ministères.
SAINT-LOUIS – AUTOSUFFISANCE EN RIZ, LES ACTEURS DE LA FILIERE ENGAGES A RELEVER LE DEFI
L’autosuffisance en riz reste l’un des objectifs principaux de l’Etat du Sénégal
Ibrahima Bocar SENE (Saint-Louis) |
Publication 16/12/2021
L’autosuffisance en riz reste l’un des objectifs principaux de l’Etat du Sénégal. Certes, des efforts considérables ont été déployés par les autorités pour y arriver, dans le cadre du Programme national d’autosuffisance en riz (Pnar), mais on peut mieux faire. D’où le lancement officiel du Projet de développement de la chaine de valeur du riz-Sénégal (PDCVR) dans la capitale du Nord, à l’issue d’un Comité régional de développement (CRD).
Une rencontre qui a permis de partager avec les acteurs de la chaine de valeur du riz des informations sur les objectifs, l’approche et les stratégies du projet s’est tenue hier à Saint-Louis. Elle a servi également de tribune aux différents acteurs de la chaîne du riz d’échanger sur la filière.
Car le PDCVR est un important projet qui vient appuyer les grands efforts déployés dans la filière rizicole. Pour l’adjoint au gouverneur Mamadou Mamoune Diop, chargé du développement, l’objectif principal de l’Etat du Sénégal est d’atteindre l’autosuffisance en riz. Mais pour cela, a-t-il déclaré, les responsables du projet et les différents bénéficiaires doivent travailler autour de diverses composantes. ‘’Il faut insister sur l’appui à la production et à la productivité du riz.
La zone Nord produit beaucoup de riz, mais la production peut être améliorée. On compte de nombreuses rizeries qui ne disposent pas de riz paddy pour faire fonctionner leurs unités de transformation. Donc, on peut augmenter la productivité au niveau régional’’, a-t-il précisé. L’organisation de la chaine de valeur, a-t-il poursuivi, mérite des améliorations, puisqu’il faut que toute la chaine, allant du producteur au commerçant, soit réorganisée, ‘’sans oublier le nœud de la guerre, à savoir les financements et la mise en œuvre’’.
Monsieur Diop a demandé aux bénéficiaires de s’approprier du projet et d’en faire leur propre affaire. ‘’Pour que le projet réussisse, même si la conception est stratégique, la mise en œuvre doit être communautaire’’.
A en croire Cheikh Mountakha Diarra, Chef d’antenne Nord du projet, l’objectif global du programme est de contribuer à réduire l’importation élevée du riz et de stimuler la croissance économique, en améliorant la production, la transformation et la commercialisation, et en renforçant la participation du secteur privé.
Il a enfin souligné que le projet travaille en synergie avec des partenaires. Pour plus d’efficacité, sa stratégie d’intervention repose sur le faire-faire avec les partenaires financiers et techniques du public et du privé.
HAUSSE DU PRIX DE L’EAU, LES THIESSOIS S’INDIGNENT ET DENONCENT LES RETARDS DANS LA DISTRIBUTION DES FACTURES
Thiès n’échappe pas aux complaintes des clients sur la cherté des factures d’eau -
JEANNE SAGNA (THIES) et Ibrahima Bocar SENE (Saint-Louis) |
Publication 16/12/2021
Thiès n’échappe pas aux complaintes des clients sur la cherté des factures d’eau. Plusieurs ménages disent avoir constaté, depuis un certain temps, une hausse du prix de l’eau, en plus du manque et des retards notés dans la réception des factures.
Aux quartiers Fahu et Cité Lamy, le constat est le même : les populations sont confrontées à un manque d’eau et à une cherté des factures. Gnagna est femme au foyer. Croisée aux abords de l’hôpital régional de Thiès, la trentaine et le teint clair, elle revient du marché. Elle se désole de la hausse du prix de l’eau. ‘’Il y a une hausse ! On n’a pas encore reçu la facture de ce mois, mais la dernière était salée : 50 mille, alors que nous ne sommes pas nombreux dans la maison’’, s’exclame-t-elle. Une facture qui, selon elle, ne correspond pas à leur consommation, car les coupures d’eau sont fréquentes dans son quartier. ‘’Ici notre slogan, c’est «Liguey Betieuk, Root Goudi». Nous n’avons pas d’eau la journée. Nous sommes obligés de veiller jusqu’à 3 h du matin des fois, pour voir le robinet couler. Et pourtant les factures ne baissent pas’’, dénonce Gnagna.
Pierre, jeune commerçant, a vu sa dernière facture d’eau passée de 14 200 à plus de 27 000 F CFA, ce qu’il n’arrive pas à comprendre. ‘’J’ai juste un appartement, pas une maison, ni une entreprise, mais mes factures sont chères. C’est vraiment inadmissible, mais on n’y peut rien’’.
Pour d’autres, l’inquiétude est ailleurs. Ils n’ont toujours pas reçu leur facture du mois de décembre. ‘’Les factures ne sont toujours pas là. La dernière fois, j’ai dû, avec un service de paiement par le mobile, entrer le numéro de police de ma facture pour connaitre le montant et payer. J’ai reçu la facture trois jours après avoir payé’’.
Même situation chez plusieurs personnes interrogées : toujours pas de facture d’eau. ‘’Les factures viennent en retard et quand on les reçoit enfin, le délai de paiement est souvent très court. On pensait que la Sen’Eau allait faire mieux que la SDE. Mais elle est pire ! Vraiment, rien ne marche avec eux. Les factures sont chères et il n’y a pas d’eau. La qualité, n’en parlons même pas ! Nous avons dû brancher un filtre au robinet pour pouvoir consommer l’eau’’, déclare Diarra, une habitante du quartier Fahu.
Le directeur de Sen’Eau/Thiès s’explique sur les ‘’retards’’ de factures
Pas de retard, selon le directeur territorial de Sen’Eau/Thiès. Ils sont dans les délais de distribution des factures et elles seront disponibles en fin de semaine. ‘’Il y avait un retard avec les factures du bimestre passé. Mais dans le bimestre de facturation en cours, le responsable m’a dit que, normalement, les factures sortent le vendredi. Donc, il n’y a pas de dérapage, car nous avons un planning. Nous savons quand relever et nous avons cinq à vingt jours pour facturer. Si on doit déraper, on informe comme quand il y a un manque d’eau lié à une fuite, on fait un communiqué. Ceux qui ont dit qu’il y a un retard, je pense que c’est dans le perçu du client, mais les factures vont sortir dans les délais’’, explique Mame Mataga Ndiaye, le directeur territorial de Sen’Eau/Thiès.
Il annonce qu’ils sont dans des réaménagements pour faciliter la réception et le paiement des factures aux clients. ‘’Nous sommes en train de basculer sur un logiciel qui s’appelle «Aar Sen’Eau». Nous allons l’envoyer aux clients, maires, chefs de quartier et à l’autorité pour qu’ils sachent ce que c’est ce basculement. Les agents sont en train d’être formés sur le logiciel qui va créer une convivialité entre Sen’Eau et ses clients. Donc, à partir de janvier, toutes les annonces de la Sen’Eau seront disponibles sur ce logiciel. Ce sera plus facile, car le client pourra accéder à son compte. Quand il y a un basculement comme ça, forcément, il y a des lenteurs. Il y a des tests sur Thiès, Diourbel et Pikine. Donc, les retards étaient beaucoup plus visibles au 3e bimestre’’, souligne M. Ndiaye.
A ce propos, il renseigne que la distribution des factures est confiée à une structure privée sous-traitante, qui est pénalisée quand il y a retard dans la distribution des factures.
Cherté des factures : Mame Mataga Ndiaye dégage la responsabilité de la Sen’Eau
Sur la cherté des factures, le directeur territorial dégage la responsabilité de la Sen’Eau. C’est l’Etat qui facture, dit-il. ‘’Nous ne pourrons parler de cherté que si c’est nous qui fixons les prix de l’eau. Nous avons notre tarif exploitant qui est là, mais c’est l’Etat du Sénégal qui, par un décret signé par le président de la République, fait la tarification. Par exemple, les premiers 20 mètres cubes, c’est un tarif social, le client paye ce tarif social et c’est l’Etat du Sénégal, par le biais de la Sones, qui va compléter et nous payer un peu le surplus. Donc, l’Etat fait un certain équilibre dans le secteur de l’eau pour qu’il n’y ait pas de problème. C’est pourquoi nous, dans le prix de l’eau, nous n’avons aucune marge de manœuvre. Nous sommes obligés d’appliquer carrément ce que l’Etat nous a donné et il nous contrôle’’, se dédouane Mame Mataga Ndiaye.
Le directeur territorial explique que la hausse est souvent liée à la consommation. ‘’Ce qu’il faut noter, c’est que, chez le client, il y a eu de l’eau qui est arrivée. Et quelqu’un qui pouvait consommer 20 mètres cubes à 3 000 F, aujourd’hui, avec l’arrivée de l’eau, peut consommer jusqu’à 50 mètres cubes. Actuellement, il y a 100 mille mètres cubes qui sont arrivés et nous, pour la partie de Thiès qui est sous la conduite du lac de Guiers, il faut savoir que la distribution de l’eau s’est nettement améliorée. Nous partageons la conduite du lac de Guiers avec Dakar. Donc, si on injecte 100 mille mètres cubes/jour, ça va aller chez les clients. Donc, souvent, le client peut dire que la facture est chère. Mais est-ce qu’il la compare à une période où il consommait le même cubage ? L’eau augmente en termes de volume’’, explique encore M. Ndiaye.
D’ailleurs, poursuit-il, s’il y a une hausse incomprise, ils procèdent souvent à un étalonnage sous le contrôle du représentant du ministère du Commerce, et quand c’est dû à un problème de compteur, leur structure rembourse le client, en plus des frais d’étalonnage.
Dans tous les cas, le directeur territorial de Sen’Eau/Thiès est convaincu que l’audit annoncé du système de facturation va permettre d’y voir plus clair.
SAINT-LOUIS – CONTRE LA HAUSSE DES FACUTURE D’EAU, Les associations de consommateurs portent le combat
La hausse vertigineuse des factures d’eau du dernier bimestre reste en travers de la gorge des consommateurs de Saint-Louis. Pour beaucoup de chefs de famille, la hausse est inadmissible et injustifiée. D’ailleurs, ils sont nombreux à faire des réclamations auprès des responsables de la Direction régionale de la Sen’Eau. Un combat que les associations de consuméristes locales comptent porter pour que les factures soient revues à la baisse.
Les dernières factures salées de la Sen’Eau distribuées aux consommateurs sont sur toutes les lèvres des ‘’gorgorlous’’. Dans la vieille cité, peu de concessions sont épargnées. Une situation fortement décriée par les associations de consommateurs. Pour le point focal régional de l’UNCS, cette forfaiture ne doit pas passer comme lettre à la poste. ‘’Les populations sont déjà trop fatiguées par la crise sanitaire et la hausse de certaines denrées. Donc, si la Sen’Eau s’y mêle pour soutirer frauduleusement de l’argent aux abonnés, c’est les achever avant l’heure. Ce que nous n’accepterons pas. D’ailleurs, nous nous organisons pour porter le combat. Les associations seront auprès des consommateurs pour faire des réclamations et aucune piste légale n’est écartée pour que ces derniers soient rétablis dans leurs droits’’, déclare Zayir Fall.
Un combat que l’Union nationale des consommateurs du Sénégal/Saint-Louis ne mènera pas seule, puisque la Prévention des consommateurs (Précos) s’est jointe dans la lutte pour la révision des factures de la Sen’Eau. A en croire Gamby Diagne, depuis l’arrivée de la Sen’Eau, la distribution s’est dégradée et la hausse des factures va crescendo. ‘’Après les compteurs défectueux, voilà les factures folles. Mais les usagers de Saint-Louis ne le cautionneront pas et ils auront nos soutiens. D’ailleurs, la direction régionale a reçu déjà des réclamations et il faut qu’elle les diligente rapidement pour les rétablir’’, râle M. Diagne.
Les populations de la ville tricentenaire étalent leur colère
Il faut dire que cette hausse des factures d’eau indispose fortement les populations. Assis sur une chaise pliante, des verres de soleil masquant les yeux, Badara Cissé crie sa colère contre la Sen’Eau. Pour lui, la hausse des dernières factures est injustifiée. ‘’La facture d’eau qu’on m’a remise pour le dernier bimestre de l’année est inadmissible. Elle est passée du simple au double, sans aucune explication. Avant, mes factures tournaient autour de 12 000 et 15 000 F. Mais pour cette fois-ci, elle est de 32 748 F. Pourtant, ma famille n’a pas augmenté, aucune fuite d’eau n’a été aussi détectée dans les installations. Ce qui est plus bizarre dans cette histoire de hausse des factures, le quartier de Pikine 700 est très souvent victime de fermeture des robinets. En tout cas, ce sont des choses à dénoncer et à combattre’’, fustige le Vieux Cissé.
D’un ton plus radical que son collègue consommateur, Mathias Thiaw assimile la hausse à tout simplement du vol déguisé. ‘’La distribution n’est pas correcte et les coupures sont assez fréquentes dans la zone de Léona et environ. Donc, rien ne justifie les factures salées de la Sen’Eau. On a le même nombre de personnes à la maison et l’utilisation du liquide est pratiquement la même. Mais à l’espace de deux bimestres, on passe du simple au double. C’est du vol au détriment des usagers. Malheureusement, nos autorités ne font rien pour protéger les populations. Il faut que les associations de défense des consommateurs se lèvent pour que ce vol organisé cesse le plus rapidement possible’’, fulmine-t-il.
CRISE ENTRE SONATEL-ARTP, LES TRAVAILLEURS PRENNENT PARTIE
L’Intersyndicale des travailleurs de la Sonatel dénonce ‘’un acharnement’’ contre leur société. Elle annonce l’introduction d’un recours gracieux auprès de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) ou auprès de la Cour suprême
L’Intersyndicale des travailleurs de la Sonatel dénonce ‘’un acharnement’’ contre leur société. Elle annonce l’introduction d’un recours gracieux auprès de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) ou auprès de la Cour suprême pour contester la sanction infligée à la Sonatel.
La Société nationale des télécoms (Sonatel) n’arrive toujours pas à digérer la sanction que lui a infligée l’ARTP pour ‘’défauts de qualité de service’’. Une sanction qui est de l'ordre de 3 % de son chiffre d'affaires, soit plus de 16 milliards de francs CFA. D’ailleurs, elle n’est pas prête à lâcher l’affaire. Elle compte introduire un recours gracieux auprès de l’ARTP ou bien auprès de la Cour suprême.
Hier, par la voix des secrétaires généraux du Syndicat des travailleurs de la Sonatel (SYTS) et du Syndical national des travailleurs des postes et télécommunications/Section télécoms (SNTPT), elle tenait un point de presse. ‘’Alors que le pays peine à se relever des soubresauts qui émaillent son quotidien, l'un des derniers remparts de son industrie vient de recevoir un coup de Jarnac qui, à coup sûr, risque d'avoir une onde de choc dévastatrice sur l’économie sénégalaise’’, a déclaré l’Intersyndicale de la Sonatel. Les syndicalistes dénoncent ‘’un acharnement’’ contre leur société.
D’après eux, si la mesure de l’ARTP a été étendue à l'ensemble des opérateurs télécoms, ‘’ce n’est que pour faire plus professionnel, afin qu'aucun esprit malintentionné ne puisse penser que la sanction ait été intentionnellement dirigée contre la Sonatel’’. ‘’Où est-ce qu’il y a, dans le monde, un opérateur qui peut assurer une couverture territoriale ? Ça n’existe pas, il nous demande l’impossible et pour cela, nous disons que c’est un acharnement, parce que, ce qu’il nous demande, nous ne pouvons pas le réaliser ‘’, déplorent-ils.
Selon la porte-parole du jour, Ndèye Founè Niang, ‘’la présente décision aurait pu avoir une certaine légitimité, en l'absence d'antécédents, mais les faits sont trop troublants’’. Il faut dire qu’en 2007, veille de l’élection présidentielle, il y a eu une sanction de 3 milliards F CFA infligée à la Sonatel, par décision n°2007/001/ARTP/DG/DJ/DT du 26 janvier 2007. En 2011, toujours à la veille de la Présidentielle, l’on relève une mise en place de la taxe sur les appels entrants, avec, à la clé, une manne financière de près de 20 milliards de nos francs. En 2016, à l'orée des élections législatives, la Sonatel est encore sanctionnée de près de 14 milliards de francs CFA, à travers la décision n°2016-002 ; sanction ramenée à la somme de 1,5 milliard F CFA, à la suite d'un recours gracieux. Et, enfin, en 2021, toujours année de veille d'élections, une nouvelle sanction de 16 milliards F CFA tombe, à travers la décision n°2021-019 de FARTP.
Le constat est clair, aux yeux de Ndèye Founè Niang : "C’est en passe de devenir une coutume. A la veille de chaque élection, l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) inflige des sanctions à la Sonatel pour collecter des milliards."
Pour elle, force est de constater que ‘’la Sonatel prend inexorablement le chemin de ‘l'abattoir des vaches à lait’, après la mise à mort de nos porte-étendards ICS, Senelec, La Poste, etc., malgré son fort taux de contribution au sein de l'économie sénégalaise’’.
Ndèye Founè Niang précise que lors de l'acquisition de sa licence 4G payée à hauteur de 100 milliards, et tenant compte du renouvellement de sa concession, la Sonatel avait, dans son cahier des charges, des objectifs de ‘’couverture de populations’’ et des routes nationales du Sénégal associés à un calendrier. Elle a déclaré aussi que les engagements de la Sonatel, par rapport au cahier des charges, sont ‘’intégralement atteints pour l'année 2021’’.
Ainsi, l’on peut noter : la couverture de la population qui est, à date, de l'ordre de 99 % en 2G et 95 % en 3G ; la couverture de la population en 4G, qui est de l'ordre de 89 % pour un objectif de 70 % en 2021 ; la couverture des 14 capitales régionales en 4G réalisée depuis 2018, ‘’alors que l'échéance était fixée à 2021’’ ; la couverture de quatre axes routiers sur 9 en 4G en 2021 ‘’comme demandé dans le cahier des charges’’.
‘’Nous demandons un audit indépendant…’’
Au-delà de sa contribution directe aux recettes fiscales de l'Etat, la Sonatel s'est vue adjoindre le paiement d'une taxe de Contribution au développement du service universel des télécoms (Codete) pour laquelle elle a versé ‘’124 milliards F CFA entre 2011 et 2018’’. Une participation de ‘’54 milliards F CFA’’ a été réalisée par la Sonatel au titre de la contribution spéciale du service des télécoms (CST), instaurée en remplacement du Prélèvement spécial des télécoms (PST) qui a lui-même remplacé la Codete.
‘’L'Etat du Sénégal voudrait-elle asphyxier financièrement la Sonatel qu'elle ne s'y prendrait pas autrement’’, interrogent, à cet effet, Ndèye Founè Niang et Cie. Sinon, poursuivent-ils, ‘’comment comprendre que des taxes puissent être collectées au nom de l'accessibilité des services de télécommunications sur l'ensemble du territoire et sanctionner un opérateur pour le même motif de couverture de réseau ?’’.
L’Intersyndicale de la Sonatel estime qu’il serait alors légitime de s'interroger sur la finalité de ces multiples contributions, taxes et pénalités, ainsi que leur impact sur la qualité des prestations à destination des usagers du secteur des télécoms. Elle peste : ‘’La raquette est finie. Nous n’allons plus nous laisser faire. Il faut que l’Etat du Sénégal protège la Sonatel contre les prédateurs. Nous demandons un audit indépendant de l’ARTP.’’
En outre, elle lance un appel à la population sénégalaise et rappelle que la Sonatel appartient aux Sénégalaises. ‘’Notre bataille, c’est qu’elle reste sénégalaise et qu’elle continue à contribuer au développement de notre cher Sénégal’’.
HAUSSE DES FACTURES D’EAU POTABLE, QUAND LA SEN’EAU ‘’DEBITE’’ LE PORTEFEUILLE DES SENEGALAIS
Les persistantes récriminations des usagers de la Sen’Eau contre la cherté de leurs factures d’eau, sapent la confiance des Sénégalais envers la structure qui a en charge l’exploitation et de la distribution de l’eau
Les persistantes récriminations des usagers de la Sen’Eau contre la cherté de leurs factures d’eau, sapent la confiance des Sénégalais envers la structure qui a en charge l’exploitation et de la distribution de l’eau dans les zones urbaines et périurbaines, depuis le 1er janvier 2020. Si Serigne Mbaye Thiam, Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, tempère ce sentiment de hausse des factures, en mettant en avant la mise en place d’un audit, le patron de l’Ascosen, Momar Ndao, pointe du doigt la fiabilité des compteurs d’eau.
La mine déconfite, tel un boxeur groggy, Serigne Mbaye Thiam s’avance d’un pas lourd pour faire face aux parlementaires. Ces derniers, tous bords politiques confondus, lui ont envoyé une volée de bois vert, concernant la cherté des factures d'eau potable pour les citoyens sénégalais. Durant plusieurs heures, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement a reçu des salves de la part des représentants du peuple. ‘’La hausse des factures de la Sen’Eau inquiète la population. Vous nous avez parlé de l’audit de cette boite ; nous aimerions savoir où vous en êtes. Nous pensions qu’avec l’arrivée de la Sen’Eau, nous n’en serions pas là’’, vient de fustiger la jeune députée Marième Soda Ndiaye.
Embouchant la même trompette, Pape Sagna Mbaye n'y est pas allé par le dos de la cuillère : ‘’Vous nous aviez promis qu’un audit a été lancé, mais la seule constante est qu’à Dakar et en banlieue, cette hausse vertigineuse ne peut être comprise. Je ne sais pas ce qui a changé entretemps. Rien du dispositif n’a changé. Tout le monde parle de cet audit, mais une fois que les résultats seront obtenus, qu’est-ce qui sera fait ? Des gens qui avaient des factures de moins de 20 000 F CFA, se retrouvent avec d’autres de 80 000 F CFA. Nous voulons des explications, Monsieur le Ministre. Tout le pays parle de cette hausse vertigineuse qui ne s’explique pas. Nous n’avons pas la possibilité d’interroger directement la directrice, mais on peut le faire avec vous qui est son ministre de tutelle.’’
Dans son style habituel et pleine d'entrain, la députée Mame Diarra Fam n’a pas manqué de fustiger les manquements de la Sen’Eau dans la facturation de l’eau. ‘’La Sen’Eau ne marche pas. C’est cela la vérité, Madame la Directrice (de la Sen’Eau). Je vis seul dans ma maison. Avant, je payais moins de 3 000 F CFA, et actuellement, je paie 17 000 F CFA. Il fallait que vous soyez au courant de cela. Vous n’avez pas nos félicitations. Rien ne bouge chez vous, encore moins ne marche. Sachez-le ainsi. Nous avons cette seule tribune pour vous le dire, vous parler’’, martèle la députée de la diaspora.
Un audit pour évaluer le système de facturation de la Sen’Eau
Ainsi, prenant la parole, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement tente de reprendre ses esprits et joue la carte de l’apaisement, devant les parlementaires très remontés contre la gestion de la Sen’Eau, la nouvelle société de gestion de l'exploitation et de la distribution de l'eau potable en zone urbaine et périurbaine du Sénégal, en remplacement de la défunte Sénégalaise des eaux (SDE) depuis le 1er janvier 2020.
‘’Depuis que je viens ici, chaque année, on me parle de la cherté de l’eau. Ainsi, je suis allé lire des rapports avant et après la Sen’Eau. Depuis 2015, il n’y a pas eu d’augmentation sur les factures en eau. Les facteurs concernent trois tranches, à savoir entre 0 et 20 m3, 20 m3 et 40 m3 et plus de 40 m3. Rien n’a été changé par le gouvernement. Le prix unitaire reste inchangé. L’autre chose qui vient après ce prix unitaire, c’est la quantité d’eau utilisée qui vient des compteurs. Si le compteur vous apporte un prix que vous jugez exagéré, vous avez la possibilité de faire une réclamation pour qu’on puisse contrôler votre facture. Il peut même être amené au ministre du Commerce pour voir si le compteur est bon ou non. On l’a fait pour des gens’’, se défend le ministre.
En verve, l’ex-ministre de l’Éducation nationale balaie d’un revers de la main le changement des compteurs qui, selon certains Sénégalais, justifie cette hausse. ‘’Le renouvellement des compteurs n’est pas une décision unilatérale de Sen’Eau. C’est une obligation du gouvernement, dans le cadre de son contrat d’affermage, de la même façon qu’il lui impose de renouveler des canalisations pour la qualité du service et le renouvellement des compteurs, en raison de 15 000 par an’’, s’exclame-t-il, avant d’annoncer la mise en place d’un audit pour évaluer le système de facturation de la Sen’Eau.
‘’Maintenant, pour avoir une idée sur cette question, j’ai dit à la Sones qui contrôle les compétences de la Sen’Eau, de faire une étude. Un cabinet a été recruté dans ce sens. Donc, soyons patients et attendons les résultats de cette étude’’, indique le responsable socialiste.
Des compteurs d’eau, principaux responsables de la hausse
Cette vieille rengaine qui avait plombé la réputation de la défunte Sénégalaise des eaux (SDE) résonne, de plus en plus, aux oreilles des responsables de la Sen’Eau. Depuis le 1er janvier 2020, celle qui a remplacé Suez comme partenaire technique de référence, fait les frais du courroux des Sénégalais.
Outre la qualité du liquide précieux et la disponibilité de l’eau dans certains quartiers de Dakar, la société Sen’Eau peine à remplir sa mission de service public auprès des populations, avec des coupures intempestives d'eau et des factures élevées.
Pour sa part, Momar Ndao, Président de l’Association sénégalaise des consommateurs (Ascosen) pointe du doigt les compteurs qui, d’après lui, ne remplissent pas tous les critères de fiabilité pour une bonne facturation de l’eau courante. ‘’On peut dire qu’il n’y a pas de hausse de prix, mais il y a une hausse au niveau de la facturation que les Sénégalais ne comprennent pas. Nous pensons qu’il faut faire un audit de la facturation de la Sen’Eau, car nous avons fait tester les compteurs de la marque Itron qui se sont révélés peu concluants au test de métrologie. Et quand les compteurs ne sont pas fiables, vous allez vous retrouver avec des factures élevées. Ces compteurs ne doivent plus être mis à la disposition des consommateurs’’, déclare-t-il.
Avant de renseigner que la Sen’Eau, qui a contesté ces conclusions, a diligenté une contre-expertise qui s’est avérée peu fluctuante pour les compteurs Itron qui ont montré de nombreuses failles.
D’après lui, la nouvelle entité Sen’Eau n’a pas marqué de réelles ruptures dans l'exploitation et de la distribution de l’eau, par rapport à la gestion de la SDE. Une situation qui, selon Momar Ndao, n’a pas résolu le déficit dans la fourniture en eau. Poursuivant son propos, il salue la décision du ministre de mener un audit sur cette question de facturation de l’eau. ‘’Nous voulons que cet audit se déroule le plus rapidement possible. Nous pensons que c’est inévitable. Nous pensons que cette enquête mettra en lumière le manque de fiabilité des compteurs utilisés par la Sen’Eau. Nous avons demandé aux consommateurs qui ont un compteur Itron de réclamer leur étalonnage, c'est-à-dire qu’ils soient vérifiés par le système de métrologie du ministère du Commerce’’, conclut-il.
Les responsables de la communication de la Sen’Eau, contactés par nos services, n’ont pas souhaité réagir. Et se rapportent aux explications données par le ministre de tutelle.