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25 juin 2025
par l'éditorialiste de seneplus, alymana bathily
YEWWI ASKAN WI OUI, MAIS COMMENT ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Les élus de Yewwi Askan Wi auront la responsabilité historique d’instaurer au niveau local la démocratie participative pour le développement. Sera-t-on capable d’éviter le parachutage, l’interventionnisme des lobbies et la corruption ?
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 24/09/2021
Il ne faut pas se laisser impressionner par les cris d’orfraie qui fusent çà et là : certains sont déjà saisis de panique tandis que d’autres tentent de semer la confusion dans l’opinion. Pourtant notre histoire politique récente confirme que l’alliance électorale de l’opposition est indispensable pour faire face au parti au pouvoir, Parti-État en réalité. Ceci est prouvé depuis, au moins la Coalition Alternance 2000 (CA 2000), le Front pour l’Alternance (FAL), la Coalition populaire pour l’alternative (CPA) et le Front Siggil Senegaal (FSS).
Que des partis et mouvements politiques d’opposition se coalisent aujourd’hui pour les élections locales du 23 janvier 2022 et en vue des prochaines élections législatives et de la présidentielle de 2024 est donc attendu et bienvenu pour ceux qui souhaitent que le Sénégal rompe enfin avec ce césarisme républicain qui annihile toute participation du peuple à l’État et qui a fini d’installer le découragement ainsi que le fatalisme chez les citoyens en même temps que l’irresponsabilité et la corruption chez les dirigeants.
La coalition Yewwi Askan Wi a-t-elle déjà échoué pour n’avoir pas d’emblée rassemblé l’ensemble de l’opposition ? En réalité, « l’opposition » est un concept qui recouvre dans la réalité des partis et des mouvements aux idéologies, idéaux, valeurs et visions différentes, parfois même divergentes voire opposées. Or ne s’assemblent que ceux qui se ressemblent. Le mariage de la carpe et du lapin, du bourreau et de la victime ne saurait prospérer, c’est bien connu.
On se souvient que la CPA qui réunissait notamment le Parti pour l’Indépendance et le Travail (PIT), le Rassemblement National Démocratique (RND), la Ligue Démocratique (LD), le Parti Socialiste et l’Alliance des Forces de Progrès (AFP) dans la perspective de l’élection présidentielle de 2007 a fini par voler en éclats, tiraillé entre les candidatures d’Ousmane Tanor Dieng et de Moustapha Niasse. La CPA fera place à trois pôles d’alliance : l’un constitué du RND, de l’AFP et du PIT ; le deuxième du PS et de la LD, rejoints par la suite par le parti Rewmi ; et le troisième animé notamment par le Parti Jef Jel de Talla Sylla et le mouvement Démocratie et Socialisme de Robert Sagna.
Que des partis significatifs de l’opposition tels le PDS et la LD-Debout ne soient pas de la coalition Yewwi Askan Wi est un mal pour un bien : d’autres coalitions se constitueront ainsi[1].
Ce que les partisans attendent de Yewwi Askan Wi, c’est de mettre en pratique dès à présent, - au-delà de la Charte du 2 septembre 2021- son crédo et ses engagements de gouvernance locale. Et ceci dès la phase de désignation des candidats dans les différentes circonscriptions. Sera-t-on capable de procéder par une véritable démocratie participative à la base ?
Pour « garantir au peuple sénégalais une expression libre, transparente et démocratique de son suffrage », sera-t-on capable d’éviter le parachutage, l’interventionnisme des notables et de lobbies religieux et la corruption ? Voudra-t-on, saura-t-on relever le challenge de mobiliser véritablement les citoyens, c’est-à-dire leur donner la parole, écouter leurs opinions et prendre en compte leur vœux et non les traiter en bétail électoral ?
Il s’agira bien entendu de faire la promotion des jeunes et plus particulièrement des femmes, en recherchant obstinément à réaliser la parité dans les listes de candidatures, à travers tout le pays.
Saura- t-on susciter l’avènement d’élus locaux d’un type nouveau : dévoués au service public local, qui sauront organiser la vie collective des villages et des quartiers de manière démocratique, qui s’engageront dans la réforme de la fiscalité locale sur la base d’une nouvelle clef de répartition des ressources nationales entre le niveau national et le niveau local pour la création selon les besoins de nouvelles sources de financement du budget local et pour la mise en place d’un important fonds d’équipement des collectives locales.
Pour une Charte de l’élu local Yewwi Askan Wi
L’élu local Yewwi Askan Wi doit prendre au pied de la lettre l’Article 81 du Code Général des Collectivités locales : « assurer à l'ensemble de la population, sans discrimination, les meilleures conditions de vie… » au lieu de se contenter de la fonction de commis municipal et du rôle de cacique local du parti, ce qui a été celui des maires et conseillers municipaux depuis toujours dans ce pays.
L’élu local élu par la coalition Yewwi Askan Wi devra mettre en œuvre véritablement l’Article 6 du Code Général des Collectivités locales selon lequel : « toute personne physique ou morale peut faire, au président du conseil départemental et au maire, toutes propositions relatives à l'impulsion du développement économique et social de la collectivité locale concernée et à l'amélioration du fonctionnement des institutions », resté jusqu’à présent une déclaration d’intention.
Il doit avoir pour mission première d’assurer le développement local de la commune, c’est-à-dire impulser en même temps l’économie, assurer la délivrance de services sociaux et permettre l’expression de la culture locale.
Dans l’exercice de son mandat, l’élu local Yewwi Askan Wi devra bien entendu rendre compte en permanence de sa gestion et répondre aux interpellations de la population.
Que n’établit-t-on pas d’ores et déjà, une Charte de l’élu local Yewwi Askan Wi, dans l’esprit du Code des Collectivités locales mais qui ouvre des perspectives nouvelles ?
Vers l’hégémonie de Yewwi Askan Wi
Les élus de Yewwi Askan Wi à l’issue des élections locales du 23 janvier 2022 auront donc la responsabilité historique d’instaurer au niveau local la démocratie participative pour le développement mais aussi de préparer les élections législatives (de 2023 ?) et présidentielles de 2024 qui permettront au Sénégal d’exercer enfin sa souveraineté.
Ils devront pour cela construire avec l’ensemble de la société civile faire preuve d’une culture nouvelle, basée sur le principe de la démocratie à la base, de l’égalité des citoyens entre eux, celui de la femme et de l’homme, de la prééminence du bien commun et des intérêts de la communauté.
Ils devront pour ce faire oser critiquer la culture ambiante dans ses valeurs féodales, religieuses, de caste et machiste qui font obstacle au développement économique et démocratique, dénoncer le « massla », le « mougn », le « griotisme » et les manifestations ostentatoires ; faire la promotion des véritables héros, résistants et entrepreneurs sociaux et culturels en lieux et place des colonisateurs et des oppresseurs encore sur des piédestaux.
La lutte culturelle à laquelle nous appelons ici serait la continuation de celles qui ont été menées dans les années 1960 et 1970 d’abord par Xarébi/And Jëff- Mouvement Révolutionnaire pour une Démocratie Nouvelle (MRDN) puis par le Rassemblement National Démocratique (RND).
Si les projets révolutionnaires de Xarébi/And Jëff- (MRDN) et du Rassemblement National Démocratique (RND) ont échoué, c’est certainement pour n’avoir pas mené la lutte culturelle jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à l’investissement des institutions culturelles dominantes que sont l’école, la radio et la télévision.
Aussi, les nouveaux élus de Yewwi Askan Wi devraient -ils enclencher dès à présent la lutte culturelle pour un Sénégal nouveau, en assurer résolument la direction morale et intellectuelle, de manière hégémonique, en y attirant les divers groupes de la population et la mener jusqu’à la victoire.
[1] Cette contribution a été écrite avant la création d’une nouvelle coalition de l’opposition avec entre autres le PDS et la LD Debout.
Le joueur du Bayern, né à Lyon, de mère guinéenne et de père sénégalais, a reçu et (aurait) accepté sa convocation pour jouer avec les Lions. Pendant des années, il a refusé les appels de la Guinée et des Lions, attendant celui de la France
Le joueur du Bayern de Munich, né à Lyon, de mère guinéenne et de père sénégalais, a reçu et (aurait) accepté sa convocation pour jouer avec l’équipe nationale du Sénégal. Pendant des années, il a refusé les appels de la Guinée et des Lions, attendant celui de la France avant de faire un choix que beaucoup de supporters estiment « par défaut ».
L’information a été donnée ce jeudi 23 septembre par la presse sénégalaise. Bouna Sarr, après avoir fait espérer la Guinée, et espéré la France, va porter le maillot du Sénégal. Le joueur de Bayern de Munich aurait reçu sa convocation pour les matches contre la Namibie en octobre comptant pour les 3e et 4e journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2002.
À 29 ans, le natif de Lyon s’est enfin décidé à entamer une carrière internationale plus de six ans après le premier appel de la Guinée qui voulait lui offrir sa première cape. La trajectoire du choix ultime de Bouna Sarr illustre ainsi le cheminement parfois compliqué des binationaux - voire trinationaux - dans leur option de carrière en sélection, partagé entre l’intérêt sportif et financier et l’amour ou la reconnaissance du pays d’origine. Dans le cas de Bouna Sarr, le choix a été long à se dessiner, et ses atermoiements autant que ses volte-faces ont eu le temps d’écorner son image auprès des supporters.
La Guinée fut la première à solliciter le joueur formé à Metz. À l’époque, Antonio Souaré, président du club de football du Horoya et patron de la Fédération guinéenne de football, ami du père de Bouna Sarr, joue les recruteurs. Le joueur ne dit pas « non », se fait même établir un passeport guinéen avant de refuser de participer à la CAN 2015 avec le Syli. Moins de six mois après, le Messin atterrit à l’Olympique de Marseille et change de dimension.
615 JEUNES RECRUTÉS POUR L’ENTRETIEN DES ROUTES A GUINGUINEO
Le Fonds d’entretien routier autonome (FERA) a déclaré vendredi avoir recruté 615 jeunes du département de Guinguinéo pour l’entretien des routes non classées situées dans les 12 communes de ce département de la région de Kaolack (centre).
Guinguinéo (Kaolack), 24 sept (APS) – Le Fonds d’entretien routier autonome (FERA) a déclaré vendredi avoir recruté 615 jeunes du département de Guinguinéo pour l’entretien des routes non classées situées dans les 12 communes de ce département de la région de Kaolack (centre).
‘’Le FERA a signé une convention avec les maires des 12 communes du département de Guinguinéo. L’initiative consiste à recruter des cantonniers chargés de l’entretien manuel des routes non classées, ce qui nous a permis de recruter 615 jeunes du département de Guinguinéo, qui sont mensuellement rémunérés’’, a expliqué le directeur général du FERA, Mamadou Faye.
En vertu de l’accord conclu avec les 12 communes, le FERA ‘’injecte’’ 540 millions de francs CFA par an dans le département de Guinguinéo, a-t-il indiqué au terme d’une tournée de deux jours dans la zone, en compagnie d’Amadou Fall, un adjoint du préfet, d’autres autorités administratives et des élus locaux.
"Le recrutement de ces jeunes pour l’entretien du réseau routier est une initiative du chef de l’Etat, qui fait partie du programme ‘Xëyu ndaw yi’ (des emplois pour les jeunes)’’, a expliqué le directeur général du FERA.
"Chaque commune a un réseau routier dont la maintenance ne peut pas être prise en charge par le budget de la mairie. C’est la raison pour laquelle l’Etat a décidé d’aider toutes les communes à trouver les ressources nécessaires à la maintenance d’un réseau de 30.000 kilomètres dont les pistes représentent 80 %’’, a-t-il précisé.
Pour le département de Kaolack, les conventions signées par le FERA avec 41 communes porte sur un financement de 1,4 milliard de francs CFA, selon Mamadou Faye.
"Nous voulons trouver des emplois décents à la jeunesse sénégalaise’’, a dit le directeur général du Fonds d’entretien routier autonome. Selon lui, dans le même département, le fonds a créé 1.400 emplois, avec la collaboration des communes.
Les bénéficiaires des emplois du FERA ont été formés aux technique d’entretien des pistes et de désensablement, selon le directeur du centre de formation et de perfectionnement des travaux publics du ministère des Infrastructures et des Transports terrestres, Djibril Thiaw.
VIDEO
LA TERANGA MISE A L'EPREUVE
Le Sénégal est réputé être le pays de la teranga. Une valeur qui se traduit par la bienveillance envers l’inconnu, l’ouverture à l’altérité. Mais cette teranga suscite des questions du point de vue psychologique et neurolgique que pose la BBC Afrique
Le Sénégal, pays de la téranga. Cette périphrase très connue est une marque de promotion du Sénégal vers l’extérieur. Elle rend compte de l’état d’esprit des Sénégalais. Le Sénégalais, la Sénégalaise ont le sens de l’hospitalité, de l’accueil de l’autre. Pour en avoir le cœur nette BBC Afrique est allée à la rencontre de quelques sénégalais dans la rue.
La chaine britannique a aussi interrogé des spécialistes pour opiner sur cet état d’esprit. La gentillesse serait-elle consubstantielle, voire congénitale chez les Sénégalais ou apprend-on au cours de sa vie à être gentils ? Réponse dans cette vidéo.
SENEGAL-NAMIBIE, CISSE PUBLIE SA LISTE LE 1ER OCTOBRE, MATCH A LAT DIOR LE 9, RETOUR LE 12
Les choses sérieuses commencent pour la double confrontation Sénégal-Namibie, comptant pour les 3e et 4e journées des éliminatoires du Mondial «Qatar 2022».
Les dates des 6 et 10 octobre étaient avancées dans un premier temps, pour la double confrontation Sénégal-Namibie, comptant pour les éliminatoires du Mondial 2022. Mais finalement la Fifa a programmé le match aller à Lat Dior pour le samedi 9 octobre. La manche retour, en Afrique du Sud, étant prévue le mardi 12 octobre.
Les choses sérieuses commencent pour la double confrontation Sénégal-Namibie, comptant pour les 3e et 4e journées des éliminatoires du Mondial «Qatar 2022». D’abord pour la publication de la liste, Le Quotidien a appris que le sélectionneur national, Aliou Cissé, va dévoiler les noms des joueurs sélectionnés le vendredi 1er octobre prochain. Une liste qui devrait être assez élargie suite au risque de forfait des joueurs de la Premier League pour le match retour, prévu en Afrique du Sud. A savoir Edouard Mendy, Cheikhou Kouyaté, Nampalys Mendy, Sadio Mané et Ismaïla Sarr. Une situation, faut-il le rappeler, liée à la décision de la Fifa qui a confirmé la programmation du match retour à l’Orlando Stadium de Soweto, dans la banlieue de Johannesburg, suite à la non homologation du stade de Windhoek. Justement pour cette double confrontation devant opposer Lions et Brave Warriors, les dates des 6 et 10 octobre étaient avancées dans un premier temps. Mais finalement la Fifa a officiellement programmé le match aller au stade Lat Dior de Thiès pour le samedi 9 octobre à 19h Gmt. La manche retour, en Afrique du Sud, étant prévue trois jours après, soit le mardi 12 octobre.
Cissé aura une semaine pour préparer le match aller
Pour cette fois-ci, Aliou Cissé peut se frotter les mains par rapport à une telle programmation. D’abord concernant l’heure du match (19h Gmt), si on sait que contre le Togo, les Lions ont joué à Thiès sous une forte canicule (16h Gmt). L’autre avantage est que le sélectionneur -contrairement au match contre les Eperviers où il n’a eu qu’une seule séance pleine- pourra disposer de son groupe pendant une semaine. La dernière journée des championnats européens étant prévue le dimanche 3 octobre, avec un sulfureux LiverpoolCity, comptant pour la 7e journée de Premier League. Mais les choses vont aller très vite pour la manche retour, programmée trois jours après. En effet, c’est le mardi 12 octobre que les Lions vont défier à domicile les Brave Warriors.
Un trio ivoirien au sifflet !
Comme annoncé par la Fifa, le match aller Sénégal-Namibie va se jouer le samedi 9 octobre 2021, à 19h Gmt au stade Lat Dior de Thiès. Pour les arbitres, l’instance mondiale a désigné un trio ivoirien. Kalilou Ibrahim Traoré sera juge central, assisté de ses compatriotes Désiré Hermann Adou N’Goh et Gabriel Kouamé Kangah. Le 4e arbitre, Bienvenu Sinko, est aussi Ivoirien. Le Cap verdien Luis Manuel Semedo Carvalho sera le Commissaire du match.
Par Abdou SANE
LE SENEGAL DOIT AVOIR HONTE DE SE GLORIFIER D’ETRE PREMIER AU NIVEAU DE L’UEMOA
Après la publication du résultat des enquêtes harmonisées sur les conditions de vie des ménages, des autorités de la mouvance présidentielle se sont évertuées à se glorifier et à crier à tue-tête que le Sénégal est premier au classement au sein de l’Uemoa
Après la publication du résultat des enquêtes harmonisées sur les conditions de vie des ménages, des autorités de la mouvance présidentielle se sont évertuées à se glorifier et à crier à tue-tête que le Sénégal est premier au classement au sein de l’Uemoa. Rappelons que l’Uemoa est constitué de huit pays avec des profils d’opportunités différents : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, La Gui - née-Bissau, le Mali, le Niger, le Togo et le Sénégal. Parmi ces huit pays, trois sont continentaux. Il s’agit du Burkina Faso, du Mali et du Niger.
Cette continentalité constitue une contrainte naturelle au développement pour ces pays dans le contexte économique actuel : absence de port maritime, action négative de l’alizé continental à l’origine de la sécheresse, avec tous ses impacts. S’y ajoute l’insécurité intérieure et aux frontières (avec cette tentative d’invasion djihadiste) paralysant et anéantissant tout effort de développement ; dégradation de la situation sociale avec cette masse humaine de déplacés internes.
Quant aux cinq autres pays restants, ils sont côtiers. Il s’agit du Bénin, de la Côte d’ivoire, de la Guinée-Bissau, du Togo et du Sénégal. La Côte d’ivoire constitue la locomotive de l’Uemoa. Mal - heureusement, ce pays a vécu une situation politique difficile et qui a eu pour effet le ralentissement de sa vie économique dans cette période où se sont déroulées les enquêtes. La Guinée-Bissau quant à elle, malgré d’importantes opportunités économiques (ressources, halieutiques, climat tropical humide, important réseau hydrographique…), a des contraintes d’existence en tant qu’Etat : absence d’institutions solides, plaque tournante des narcotrafiquants, instabilité politique…
Le contexte dans lequel les enquêtes ont été menées est une situation conjoncturelle pour certains Etats (la Côte d’ivoire par exemple). Ce que ne semblent pas comprendre certains thuriféraires du régime de Macky Sall. Ils se réfèrent à ces pays de l’Uemoa pour apprécier les performances socioéconomiques du Séné - gal. Ce qui dénote d’un manque d’ambition. L’absence d’ambition s’illustre par le fait que le Sénégal mesure ses performances par rapport à ces pays mais non par rapport à ses propres opportunités : stabilité socio-politique, position géographique stratégique, héritage historique…
La référence du Sénégal doit être aussi son histoire : le Sénégal est le pays qui au moment de l’indépendance a hérité d’importantes infrastructures : port maritime, fluvial, aéroport, chemin de fer, réseau routier, infrastructures industrielles, hospitalières, administratives, scolaires et universitaires, commerces, Palais présidentiel, Assemblée nationale… Si l’on se réfère à l’histoire et à la géographie, le Sénégal d’aujourd’hui devrait se référer dans le pire cas à la Malaisie ou à la Corée en matière de performance en faveur du développement.
Comparaison des rapports de 2011 et 2018 interne au Sénégal
A ce niveau, il est bon de rappeler que le rapport de 2011 correspond à la période où le prix du baril de pétrole a connu une flambée inédite jusqu’à atteindre 147 dollars en juillet 2008. Alors que le rapport de 2018 coïncide à la tendance significativement baissière du prix du baril de pétrole. Où est le mérite pour l’actuel pouvoir ? En réalité, le pouvoir actuel pouvait faire mieux s’il avait privilégié la compétence et l’approche structurelle du développement adossé à une bonne gouvernance. Comment expliquer rationnellement aujourd’hui qu’au Sénégal, les régions les plus pauvres correspondent paradoxalement à celles qui ont le plus d’opportunités (Il s’agit du Sud et de l’Est du pays) ? N’est-ce pas un aveu d’impuissance et d’incompétence ? Comment comprendre qu’un pays comme le Sénégal, riche en ressources humaines de qualité, puisse être dans cette situation d’éternel assisté, renonçant malgré lui à son honneur et à sa dignité ? N’est-ce pas une des conséquences de la mal-gouvernance ? C’est dans ce contexte d’une République du Sénégal affaissée et malade qu’un soi-disant cadre du nom de Samba, se réclamant du parti de l’Alliance pour la République (parti de Macky Sall au pouvoir), a fait irruption pour prétend-il, soigner le mal.
Après cinq ans d’intervention médicale sans succès (2015-2020), il s’est avéré que lui aussi est un faux médecin avec de faux diplômes académiques et professionnels. Au lieu de soigner le Sénégal, il l’a enfoncé dans l’agonie. Ce faux médecin a eu à travailler pour le compte de la Fondation Servir le Sénégal (structure appartenant à l’épouse du président de la république) et pour le compte de grandes entreprises dans la lutte contre le Covid-19. Cet autre faussaire est le reflet de l’image réelle de notre sombre république. Aujourd’hui, le Sénégal renvoie à une image affligeante : corruption, malversations financières, recul démocratique, promotion de faussaires au sein des institutions de la République, népotisme…
En perspective d’un éventuel redressement de l’image de la république vis-à-vis d’elle-même et vis-à-vis de ses partenaires et voisins : Les autorités sénégalaises doivent se garder de se comparer à un quelconque pays de l’Uemoa pour une question d’éthique. Le logo de l’Uemoa précise clairement que les Etats membres doivent adopter une attitude non de concurrence mais bien de solidarité et de complémentarité. Ensuite le président de la République, en toute humilité se doit aujourd’hui de présenter ses excuses à l’ensemble de la Communauté internationale pour le tort causé à certains Etats à cause de notre mal gouvernance qu’illustrent suffisamment ces nombreux scandales qui ont éclaté à des niveaux de responsabilité élevée et à tous les niveaux de pouvoir : l’Exécutif (le président de la République qui amnistie un justiciable qui n’a pas encore été jugé ni condamné), le Législatif (avec un député trafiquant de faux billets de banque, et d’autres accusés de trafic de faux documents de voyage), et du Judicaire (avec un président d’une Cour d’appel accusé publiquement de corrompu par son collègue juge). Enfin, la performance en matière de développement se vit. Le verbe, les incantations, les slogans ne peuvent la remplacer.
MBAYE NIANG QUITTE RENNES POUR BORDEAUX A MOINDRE FRAIS
L’attaquant sénégalais Mbaye Niang "a consenti un vrai effort financier’’ pour rejoindre Bordeaux, en acceptant de réduire de plus de la moitié le montant du salaire qu’il percevait à Rennes, rapporte le quotidien sportif français L’Equipe
Dakar, 24 sept (APS) - L’attaquant sénégalais Mbaye Niang "a consenti un vrai effort financier’’ pour rejoindre Bordeaux, en acceptant de réduire de plus de la moitié le montant du salaire qu’il percevait à Rennes, rapporte le quotidien sportif français L’Equipe dans son édition de ce vendredi.
"Pour que l’opération aboutisse, Niang a consenti un vrai effort financier sur le plan salarial", a écrit le quotidien sportif, selon lequel l’attaquant sénégalais a accepté que son salaire soit ramené de 250000 euros (163.845.451 francs) bruts mensuels à 80000 (52.430.544 francs).
L’international sénégalais, qui n’entre pas dans les plans de l’entraîneur breton Bruno Génésio, aura toutefois "la possibilité de gonfler ses émoluments en fonction de ses performances", précise L’Equipe.
"Il a privilégié l’aspect sportif alors qu’il disposait de propositions bien plus lucratives en provenance du Qatar", souligne le quotidien spécialisé
Mbaye Niang avait des différends avec le Stade Rennais depuis la fin de la saison 2019-2020, après qu’il a fait part de son envie de rejoindre l’Olympique de Marseille.
De transferts ratés à prêt, Niang n’a pratiquement pas joué depuis.
A Bordeaux, il était espéré depuis la semaine dernière et a eu le temps de discuter avec tout le staff des Girondins de Bordeaux.
De l’entraîneur Vladimir Petkovic au directeur technique Admar Lopes et au président Gérard Lopez, tout a été validé "pour le recrutement d’un numéro 9 de référence, puissant et capable de garder le ballon".
Et après l’échec du recrutement de l’Egyptien Mostafa Mohamed de Galatasaray (Turquie), Mbaye Niang est devenu la piste prioritaire de Bordeaux où il va retrouver le capitaine et gardien Benoit Costil avec lequel il a joué au SM Caen et à Rennes.
Mbaye Niang, auteur de 12 buts en 38 matchs de Ligue 1 lors de la saison 2018-2019, a également marqué 11 buts en 31 rencontres, la saison suivante.
Il aura besoin de sa plénitude physique pour être à la mesure de la recrue offensive que Bordeaux attendait pour sortir d’un début de saison plutôt mitigé.
UNE EXPOSITION EN HOMMAGE A ABABACAR SAMB MAKHARAM
La 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), se tient du 16 au 23 octobre prochain. Pays invité d’honneur, le Sénégal entend marquer sa partition par de nombreuses manifestations. Parmi les plus en vue, une exposition qui rend hommage au cinéaste sénégalais Ababacar Samb Maharam.
L’Association Vives Voix, Kenu Lab’oratoire des Ima - ginaires, Sangorm’art, Associa - tion Cinéma 221 vont présenter une exposition dénommée «Tanku Kanam» à Ouaga - dougou. Ce sera à l’occasion de la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), prévue du 16 au 23 octobre 2021.
Le Sénégal, pays invité d’honneur, va dérouler un programme particulier à ce grand rendez-vous du cinéma africain. Et l’exposition consacrée au cinéaste sénégalais, Ababacar Samb Makharam, sera un des grands moments de ces festivités. Tanku Kanam : Sur Les traces de Makharam, va rendre un hommage mérité à ce précurseur dont l’héritage artistique et le militantisme panafricain continuent de nourrir la création. «Tanku Kanam qui signifie en wolof pas en avant, se veut une exposition qui nous invite à marcher sur les traces de Ababacar Samb Ma kharam, découvrir l’homme et son œuvre, pour résolument marcher avec la jeune génération de cinéastes, d’un pas déterminé vers l’avenir», note le communiqué de presse des initiateurs. Et d’ajouter que «l’intention première étant une mise en dialogue, faire entrer en résonance le travail du cinéaste, avec celui de la génération actuelle de cinéastes et de créateurs sénégalais».
L’engagement et la pertinence de leur approche, leurs pas résolument tournés vers un avenir meilleur, font qu’ils ne cessent de marcher sur les traces de Ababacar Samb Makharam, indique le communiqué. «Au travers de multiples archives photographiques, textes, correspondances et témoignages inédits, l’exposition mettra en lumière les thèmes-clés chers au réalisateur : le retour, la femme, la transmission et bien sûr le Jom dont il fut l’un des plus éloquents ambassadeurs», précise le même document qui indique également que ces différents thèmes serviront de point de départ au second temps de l’exposition qui tâchera de montrer comment le cinéma sénégalais contemporain, à travers quelques exemples de jeunes cinéastes, affronte des problématiques encore très contemporaines.
Pour rappel, Ababacar Samb Makharam fait partie de la première génération de cinéastes sénégalais. Né le 21 octobre 1934 à Dakar, il a joué un rôle pionnier dans le processus de construction d’un cinéma national. Il a fondé, avec l’Ivoirien Timité Bassori et d’autres acteurs africains et antillais, la troupe Les Griots, et a joué dans quelques pièces, et fréquenté le Centro Sperimentale di Cinema tografia, l’école d’excellence de Rome. Ababacar Samb Ma kharam, fut le premier Secrétaire général de la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci) de 1972 à 1976, effectuant, à ce titre, un important travail de lobbying pour la définition et la mise en oeuvre de politiques cinématographiques nationales sur le continent. Il est décédé le 7 octobre 1984, à l’âge de 52 ans.
Le Fespaco qui se tient tous les deux ans à Ouagadougou, se veut être un rendez-vous du cinéma africain depuis sa création en 1969.
DAKAR NE VEUT PLUS BRADER SON ARACHIDE
Le Sénégal s’oriente vers une limitation de l’exportation de l’arachide, et vers une libéralisation du marché qui doit profiter aux producteurs locaux, et vers une réforme de l’interprofession
Une concertation entre le ministère de l’Agriculture et les principaux acteurs de la filière arachidière, a abouti à la décision de ne plus laisser les Chinois réguler la commercialisation de l’arachide. Mais aussi, à veiller à ce que les producteurs bénéficient en priorité de leur travail.
Le Sénégal s’oriente vers une limitation de l’exportation de l’arachide, et vers une libéralisation du marché qui doit profiter aux producteurs locaux, et vers une réforme de l’interprofession. Les premiers jalons en seront posés au plus tard le 30 octobre prochain. C’est, du moins, parmi les annonces qui ont été faites à la suite de la rencontre entre le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural (Maer), Moussa Baldé, et plusieurs structures du monde rural, avant-hier mercredi 22 septembre, dans les locaux du ministère à Diamniadio. Il y avait notamment, les principales organisations de producteurs agricoles, à savoir, le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr), le Cadre de concertation des producteurs d’arachide (Ccpa), l’Association des producteurs du bassin arachidier (Apba), le Réseau national des coopératives de producteurs de semences (Rncps), l’Association sénégalaise pour la promotion du développement à la base (Asprodeb).
Ces producteurs étaient accompagnés de l’ensemble des huiliers privés du pays, les industries Copéol Sénégal, West african oil (Wao) et Ssi Industrie. Mais il y avait également les producteurs artisanaux regroupés au sein du Rasiaat (Regroupement des acteurs du secteur industriel et agro-alimentaire de Touba). Il faut croire que tous les interlocuteurs dans leur ensemble, étaient conscients de l’importance des questions à traiter et des réponses à y apporter. Les campagnes arachidières des années passées ont été des sujets à controverse, et il fallait en finir avec cet état de fait. Les principaux acteurs de la filière arachidière ont présenté au ministre, leur analyse des dysfonctionnements des campagnes passées et les réformes qu’ils proposent pour y remédier. Ils ont souligné la quasi-disparition de la transformation locale de l’arachide au cours des deux dernières campagnes, l’essentiel de la production ayant subi un décorticage rudimentaire, sans nettoyage, tri, ni criblage, pour être exporté tel quel vers la Chine où elle a servi de matière première à l’industrie chinoise.
Les industriels ont expliqué que cet état de fait ne résultait en rien d’un problème de capacité ou de compétitivité de leur part. Ils ont au contraire pointé la duplicité des autorités chinoises qui, tout en signant un accord pour pouvoir acquérir la matière première sénégalaise, ont contrevenu aux règles de l’Organisation mondiale du commerce en taxant lourdement, voire interdisant l’importation, en provenance du Séné - gal, des produits arachidiers transformés, l’huile et le tourteau. Cette distorsion a conduit à la disparition de milliers d’emplois de l’économie nationale, transférés en Chine et fait peser un risque majeur sur la filière puisque celle-ci devient dépendante d’un unique dé bouché qui est l’industrie chinoise.
La proposition des acteurs sur ce sujet a été de n’autoriser l’exportation que des produits transformés, à savoir, la graine entière, l’huile et le tourteau. La transformation primaire (le décorticage-triage) s’effectuera sur le sol national et une partie de la production alimentera les huileries locales et satisfera ainsi la demande nationale et internationale en huile sénégalaise dont la réputation de qualité est connue de tous. Les acteurs ont également appelé à achever la libéralisation de la commercialisation de l’arachide pour qu’elle profite aux producteurs, en instaurant une concurrence à l’achat qui aura un effet positif sur les prix. Ils ont souligné l’obsolescence et l’inadaptation au contexte, des textes réglementaires et du système dit «carreau-usine» qui date de l’époque où n’existait qu’un acteur monopolistique. Et dans le même esprit d’augmenter le revenu des producteurs, les acteurs ont également appelé à la suppression de la taxe à l’exportation, qui impacte directement le prix bord champs.
La léthargie du Conseil national interprofessionnel de l’arachide (Cnia) a été considérée comme responsable de l’inadaptation de la filière aux nouvelles réalités. Le ministre Moussa Baldé a de son côté, rappelé ses objectifs pour une campagne de commercialisation réussie. Il s’agit pour lui, d’un prix qui soit le plus favorable possible au producteur, d’un enlèvement rapide de la production et du maintien du maximum de la valeur ajoutée et donc de l’emploi au Sénégal.
Analysant une à une les propositions des acteurs, il s’est félicité de ce qu’elles correspondent aux objectifs ainsi définis et a exprimé la volonté qu’elles soient rapidement concrétisées. Il a décidé de la mise en place, sous son autorité, d’une commission élargie à l’ensemble des acteurs publics concernés, à savoir les ministères du Budget, de l’Economie, de l’Industrie, du Commerce et la Sonacos ainsi qu’aux exportateurs privés. Anticipant une bonne récolte, il a fixé pour objectif que cette commission rende ses conclusions au plus tard le 30 octobre afin que toutes les dispositions soient prises avant le démarrage de la campagne de commercialisation.
LA FINALE DE LA COUPE NATIONALE OUVERTE GRAND PUBLIC
L’édition 2021 de la finale de la Coupe nationale seniors, qui opposera le Casa-Sports au Diambars de Saly, aura lieu samedi 2 octobre en présence du public au stade Lat Dior de Thiès, a annoncé la Fédération sénégalaise de football (FSF)
Dakar, 24 sept (APS) - L’édition 2021 de la finale de la Coupe nationale seniors, qui opposera le Casa-Sports au Diambars de Saly, aura lieu samedi 2 octobre en présence du public au stade Lat Dior de Thiès, a annoncé la Fédération sénégalaise de football (FSF) dans un communiqué.
En août dernier, l’instance dirigeante du football national avait décidé de faire jouer les rencontres à huis clos, en raison de la recrudescence des cas de contamination au virus du Covid-19, avant d’autoriser la présence d’un public restreint lors des demi-finales.
Pour la finale, assure le communiqué, "la FSF veillera à ce que les gestes barrières édictés par l’Etat du Sénégal soient respectés pour maintenir la tendance baissière de la Covid-19".
Le coup d’envoi de cette rencontre est prévu à 17 heures, poursuit le même document.