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25 juin 2025
UNE PLAIE TOUJOURS OUVERTE
Les célébrations se suivent et se ressemblent pour les familles des victimes du naufrage du Joola. 19 ans après, les familles dépoussièrent les vielles doléances concernant le renflouement du navire, la prise en charge des orphelins et rescapés
Ignace NDEYE, Fatou NDIAYE et Moussa DRAME |
Publication 25/09/2021
Les célébrations se suivent et se ressemblent pour les familles des victimes du naufrage du Joola. Dix-neuf (19) ans après, ces familles dépoussièrent les vielles doléances qui tournent au tour du renflouement du navire, la prise en charge des orphelins et rescapés, entre autres. Le thème retenu par las familles des victimes pour ce 19ème anniversaire est : «Naufrage du Joola et gestion de la pandémie : l’irresponsabilité se poursuit»
Les années passent, les souvenir restent. Surtout que nombre de familles peinent encore à faire le deuil de leurs proches disparus. Dix-neuf (19) ans après le naufrage du bateau le Joola, ces familles dépoussièrent les vielles doléances qui tournent au tour du renflouement du navire, la prise en charge des orphelins et rescapés, entre autres. Aussi les familles des victimes réclament-t-elles la justice pour toutes les victimes du naufrage. Le choix du 26 septembre comme une Journée Nationale du Souvenir reste encore une question sans réponse. La prise en charge de l’éducation des enfants reste également une préoccupation majeure des orphelins qui sont montés au créneau hier.
Pour le porte-parole des orphelins, Mamadou Hampathé Sadio, «l’éducation, la sante et l’emploi résument nos revendications principales. Nous demandons au gouvernement d’honorer et d’accompagner la prise en charge de l’éducation des enfants. Certains enfants qui vont à Dakar pour étudier sont souvent laissés en rade…», déplore M. Sadio qui agite également la question de l’emploi. «Nous demandons à l’Etat de nous accorder des quotas dans les concours nationaux pour faciliter la réinsertion professionnelle sociale de ces orphelins qui doivent également bénéficier d’une couverture médicale», martèle-t-il. Le responsable des orphelins souligne tout de même quelques avancées notées dans la gestion de ce dossier du naufrage le joola.
L’érection en cours du mémorial-musée Le Joola à Ziguinchor reste un pas de géant salué par les familles des victimes, tout comme la gestion du dossier des pupilles de la nation. 371 enfants orphelins non pupilles ont bénéficié d’allocations qui varient en fonction de l’âge. Des avancées saluées par le président de l’Association des Familles des Victimes (ANFV / Joola), Boubacar Ba, qui révèle que des prières ont même été formulées à Touba pour les victimes du naufrage du Joola. Et les familles des victimes vont célébrer ce 19ème anniversaire sous le thème : «Naufrage du Joola et gestion de la pandémie : l’irresponsabilité se poursuit».
SEDHIOU - PRISE EN CHARGE EPHEMERE DES FAMILLES DES NAUFRAGES DU BATEAU LE JOOLA :La force dans la résignation, 19 ans après !
La région de Sédhiou ne compte pas beaucoup de victimes du naufrage du bateau le «Joola», drame qui est survenu dans la nuit du 25 au 26 septembre 2002, aux larges des côtes gambiennes. Nous n’avons pas eu connaissance de la disponibilité, à Sédhiou, d’un répertoire des victimes de cette catastrophe maritime. Toutefois, l’on nous signale que le Collectif des victimes basé à Ziguinchor détient le manifeste des disparus ainsi qu’au niveau du fichier central à Dakar. Les deux familles que nous avons eu à rencontrer ont été quelque peu avares en témoignages ; mais ont pu libérer quelques propos, sous l’emprise de la résignation.
Les victimes du naufrage du bateau de le «Joola», survenu le 26 septembre 2002 et originaires de la région de Sédhiou ne sont pas nombreuses. Au niveau des services administratifs, nous avons cherché hier, vendredi 24 septembre, à savoir s’il existe un répertoire des victimes ou familles des victimes, mais en vain. Même si dans le Balantacounda, département de Goudomp, l’on compte des victimes dont les proches, pour l’essentiel, collaborent avec les Association et Collectif des familles des victimes basés à Ziguinchor.
Toutefois, nos propres recherches nous ont guidés vers la famille de feu Famara Diatta, en service aux chèques postaux de Dakar au moment des faits. Son épouse, Awa Mansaly, actuellement remariée à Bambaly, témoigne que «la famille avait reçu un soutien financier dans les mois qui avaient suivi la catastrophe. Quelques années plus tard, on nous avait appelés à Ziguinchor pour nous remettre des fournitures scolaires pour nos enfants. Mais depuis, plus rien», dit-elle avec beaucoup d’hésitations.
Au quartier Santossou de Sédhiou, le sieur Mamadou Lamine Dramé déclare avoir perdu son demi-frère dans le naufrage du bateau. Ousmane Diatta, la victime, était un Sapeur-pompier. «Je sais que la famille avait reçu un soutien de l’Etat du Sénégal juste après le drame ; mais après, je n’ai plus rien revu. Le défunt avait trois enfants qui sont devenus des adultes maintenant. A ma connaissance, ils n’ont pas reçu d’accompagnement spécial au titre de pupilles de la nation, comme annoncé. Mais, Dieu merci, par la foi et la Miséricorde de Allah, on s’en remet à Lui», se résigne-t-il.
Pour ces familles, les années passent et se ressemblent. Les promesses annoncées avec tambours et trompettes n’ont pas été suivies d’effets escomptés, notamment la prise en charge complète des enfants en tant que pupilles de la nation, ont fait observer les proches.
19EME ANNIVERSAIRE DU NAUFRAGE DU JOOLA : Les familles réclament toujours le renflouement du bateau
Ce dimanche, 26 septembre 2021, marquera le 19ème anniversaire de la disparition du bateau le Joola dans les eaux gambiennes. Des années passent, certaines revendications du Collectif des familles des victimes, notamment les principales doléances qui, selon ces familles, devraient leur permettre de faire le deuil de leurs proches qui ont péri dans ce drame, restent toujours sans réponse de la part des de l’Etat.
Il s’agit, selon Alassane Thiam, un des membres du Comité d’Initiative pour l’érection du Mémorial-musée le Joola, du renflouement du bateau, la construction d’un mémorial et la justice pour les familles. Le renflouement du bateau reste une des principales doléances des familles. Il est, souligne Alassane Thiam, un moyen pour elles de faire le deuil de leurs proches restés en mer. Il ajoute aussi qu’il y a des manquements dans la prise en charge des orphelins, même si des efforts ont été faits. «La prise en charge des orphelins est effective. Certains qui étaient laissés en rade depuis 2002 sont maintenant pris en compte. Mais, le niveau de payement reste insuffisant car, le recensement n’est pas complet. On était à 1900 orphelins, 721 sont pris en charge. Il restait plus de 1000 et seuls 341 ont été ajoutés à la liste initiale».
Pis, ajoute Alassane Thiam, les rescapés, une soixantaine, ne bénéficient d’aucune assistance. Le comité souhaite aussi que la journée du 26 septembre soit une Journée Nationale de Souvenir des Victimes du Joola qui est instituée à travers une loi.
Pour rappel, le 26 septembre 2002, peu avant 23 heures, le Joola, du nom du navire qui assurait la liaison maritime Dakar-Ziguinchor, a sombré au large des côtes gambiennes. Surchargé de plus de trois fois le nombre normal de passagers autorisés, au départ du port de Ziguinchor, il n’arrivera jamais à bon port à Dakar, devenant ainsi la plus grande catastrophe maritime de l’histoire de l’humanité, en termes de victimes. Le bilan officiel fait était de 1863 morts, les familles quant à elles parlent de 2000 victimes. Seules 65 personnes ont été sauvées.
UN «JOOLA» DORMANT
Alors que les cicatrices encore béantes du bateau Le Joola peine encore à se cicatriser, l’état du pont Emile Badiane, trait d’union entre Ziguinchor et le reste de la région, préoccupe les populations du Sud.
Alors que les cicatrices encore béantes du bateau Le Joola peine encore à se cicatriser, l’état du pont Emile Badiane, trait d’union entre Ziguinchor et le reste de la région, préoccupe les populations du Sud.
Les récurrents accidents sur ce pont ont fini de soulever des complaintes de la part des Ziguinchorois qui réclament sa totale réhabilitation ; à défaut de construire un autre pont sur le fleuve Casamance. D’ailleurs, au lendemain de la tragédie du Joola, les familles des victimes en avait fait une préoccupation pour éviter, préviennent-elles, un «autre Joola»
La question figurait dans le lot de doléances soulevées par les populations du Sud. «Nous ne cessons d’alerter sur l’état de ce pont. Et depuis 2002, nous avons alerté l’Etat sur les dangers de cet ouvrage vieillissant qui menace», déclare Boubacar Ba, le président de l’ANFV / Joola.
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CHEDAR MAN OU L'ANCÊTRE NOIR DES BRITANNIQUES
Les preuves apportées par la science que l’ancêtre des Britanniques était bien accueilli par certains citoyens. Chez d’autres en revanche, cette information a créé une onde de choc et une avalanche de propos racistes. Mais seule la science a le dernier
Parmi ceux qui ont falsifié l’histoire et créée une hiérarchie entre les races mettant les Blancs au sommet de la pyramide, ont toujours du mal a accepté l’évidence. Et l’évidence c’est quoi ? C’est que l’Afrique est et demeure le berceau l’humanité et que les premiers habitants de la planète terre étaient Noirs.
Confrontés à la rudesse de la vie et l’instinct de survie aidant, ces premiers habitants sont partis de la terre africaine pour aller peupler tous les autres continents. Donc tous les peuples de la terre ont un ancêtre venu d’Afrique et Noir. En tout cas pour ce qui est de la Grande-Bretagne, une preuve supplémentaire a été apportée que l’ancêtre des Britanniques était noir. L’analyse et la reconstitution en 3 D des restes Cheddar Man le prouve à suffisance. Regardez cette vidéo.
TOUBA, DEJA DANS LA FERVEUR !
A moins de 24 heures du Grand Magal prévu demain dimanche 26 septembre, la ville de Touba refuse déjà du monde
A 24 heures de la célébration de l’exil forcé de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké prévue demain dimanche 26 septembre, la ville de Touba est déjà dans l’effervescence. Des fidèles venus d’un peu partout du Sénégal et de la diaspora ont regagné la ville religieuse. La plupart d'entre eux ont anticipé leur déplacement dans le but de prendre part à la prière d’hier, vendredi 24 septembre, à laquelle, le Khalifa Général des mourides, Sergine Mountakha Mbacké a participé.
A moins de 24 heures du Grand Magal prévu demain dimanche 26 septembre, la ville de Touba refuse déjà du monde. Il y a beaucoup de pèlerins qui ont effectué le déplacement pour prendre part à la prière d’hier, vendredi 24 septembre, à laquelle a pris part le Khalifa Général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké ; mais aussi pour pouvoir faire leur «ziar». Des fidèles, la foi en bandoulière, ont tous tenu à faire le déplacement pour accomplir l'un des temps fort de ce Magal.
Toutefois, les fortes pluies tombées dans la nuit du jeudi au vendredi ont causé beaucoup de désagréments aux populations des quartiers de Darou Marnane, de Keur Niang où les populations pataugent pour vaquer à ses occupations. D’autres fidèles se mobilisent parfois pour dégager l'eau des maisons avec les moyens du bord. Ces eaux stagnantes sont notées sur les points bas notamment vers le marché Ocass et au niveau de la mosquée de Dianatou Makhwa. Le liquide précieux ne coule pas non plus à flots dans les quartiers comme Diabatou Mkhwa. Quant à la circulation, elle est plus ou moins fluide. Toutefois, des bouchons ont été notés au niveau de Ndoulo, Ngabou et à l'entrée de Ndame. Tous les chemins aujourd'hui mènent à la cite religieuse.
LA POLICE RENFORCE SON DISPOSITIF
Le Directeur national de la sécurité publique le commissaire divisionnaire, Ibrahima Diop a fait face à la presse pour dresser le bilan des opérations avant Magal, qui pose chaque année des défis sécuritaires. «Le dispositif qui a été mis en place cette année constitue une montée en puissance par rapport à l'année dernière. On était l'année dernière à 2093 fonctionnaires de police contre 2570 fonctionnaires de police cette année. Ce dispositif se prolonge dans le temps c'est avant pendant et après le Magal. Nous avons un dispositif adapté à la venue de pèlerins et après pour faciliter leur retour. Nous organisons des opérations avant le Magal au niveau de la cité religieuse de Touba et Mbacké», a-t-il indiqué.
Le commissariat spécial de Touba et de Mbacké, quant à lui, a été renforcé par les éléments du GMI qui ont eu à interpeller 596 individus pour diverses infractions allant de la vérification d'identité, à la détention et à l'usage de chanvre indien, au vagabondage, l'ivresse publique manifeste aux cas de vol avec violence, vol simple, vol à l'arraché. Le dispositif déployé pour le Magal est composé d'éléments en tenue et d'éléments en civil renforcé par une surveillance technique notamment le déploiement de drones et des caméras de surveillance. Il y a des éléments en civil renforcés par 17 pour la ligne verte.
Des postes avancés notamment à Mbarya, un poste de contrôle à Keur Serigne Abdoulahat ont été mis en place pour rapprocher la police des populations. Le même dispositif a été mis en place à Diourbel, Bambey et les autres villes pour faciliter le déplacement des pèlerins vers Touba.
MACKY, PORTE-PAROLE DE L’AFRIQUE
Le président de la République du Sénégal, Macky Sall s’est fait le porte-parole de l’Afrique à la 76ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Le président de la République du Sénégal, Macky Sall s’est fait le porte-parole de l’Afrique à la 76ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Prononçant un discours, hier vendredi 24 septembre, à New York, le Chef de l’Etat a relevé l’urgence d’unir les forces pour combattre le terrorisme dans le Sahel. Morceaux choisis.
«L’URGENCE EST LE SAHEL»
Le thème de cette session rappelle l’ampleur et l’urgence des défis qu’il nous faut relever pour l’avènement d’un monde meilleur et plus sûr. L’urgence est au Sahel, où des groupes terroristes continuent leurs attaques et pillages meurtriers contre des populations innocentes. En tant que contributeur de troupes à la MINUSMA, avec 1350 éléments, le Sénégal reste solidaire des pays frères durement éprouvés. Nous continuons de plaider pour que la MINUSMA soit dotée d’un mandat robuste pour lutter efficacement contre les groupes terroristes».
«NOUS NE DEVONS PAS ACCEPTER QUE L’AFRIQUE EN DEVIENNE LE SANCTUAIRE DU TERRORISME INTERNATIONAL»
«A défaut, il est essentiel que les pays membres du G5 sahel bénéficient d’un appui conséquent dans le combat vital qu’ils mènent contre le terrorisme. Où qu’il puisse s’établir, le terrorisme reste une menace globale ; et le système de sécurité collective des Nations Unies doit le combattre. Nous ne devons pas accepter que l’Afrique en devienne le sanctuaire du terrorisme international. Au Proche Orient, le Sénégal réitère son appel à la réalisation du droit du peuple palestinien à un Etat viable, coexistant pacifiquement avec l’Etat d’Israël, chacun à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues».
«LE CHACUN POUR SOI NE NOUS SORTIRA PAS DE LA PANDEMIE»
L’urgence est aussi dans la lutte contre les effets sanitaires, économiques et sociaux dévastateurs de la pandémie COVID-19. Le Sénégal a opté pour une gestion transparente de la maladie dès le premier cas testé positif, le 02 mars 2020, en publiant au quotidien l’état de la situation. En outre, nous avons déployé un Programme de Résilience économique et sociale de près de deux milliards de dollars, pour soutenir les ménages, les entreprises, les travailleurs et notre diaspora, relever considérablement notre plateau médical, assurer la gratuité des tests et des soins, et acquérir des vaccins. (…) En dépit de ces efforts appréciables, la fracture entre pays vaccinés, au Nord, et non vaccinés, au Sud, ne cesse de s’élargir ; ce qui ne fera que retarder l’éradication de la pandémie et le retour à une vie normale pour tous. Le chacun pour soi ne nous sortira pas de la pandémie. Personne ne sera à l’abri si le virus et ses variants continuent de circuler quelque part dans le monde. Seule une réponse planétaire, facilitant l’accès de tous aux vaccins, viendra à bout de cette maladie planétaire. Dans cet esprit, je remercie les pays et Institutions partenaires qui soutiennent le projet de production de vaccins par l’Institut Pasteur de Dakar. C’est une initiative majeure, au service de l’Afrique.
«L’AFRIQUE A BESOIN D’UN FINANCEMENT ADDITIONNEL D’AU MOINS 252 MILLIARDS DE DOLLARS D’ICI A 2025 POUR CONTENIR LE CHOC ET AMORCER SA RELANCE ECONOMIQUE»
Le Sénégal participera au financement du projet avec une partie de ses DTS. En même temps, nous devons poursuivre les efforts de relance économique. C’est l’objet du New Deal avec l’Afrique, issu du Sommet de Paris du 18 mai dernier sur le financement des économies africaines. Grâce au consensus réalisé au sein du G20 le premier objectif du Sommet a été atteint, avec l’émission historique de Droits de Tirages Spéciaux à hauteur 650 milliards de dollars. Je salue la diligence de Madame Kristalina Georgieva, Directrice générale, du Fonds Monétaire International, dans la mise en œuvre ce consensus. Ainsi, l’Afrique a pu disposer de son quota de 33 milliards de dollars pour renforcer sa résilience sanitaire, atténuer en partie l’impact de la crise et amorcer la relance économique. C’est un acquis considérable, dont il faut se féliciter. Cependant, au regard de l’impact profond de la crise, l’Afrique a besoin d’un financement additionnel d’au moins 252 milliards de dollars d’ici à 2025 pour contenir le choc et amorcer sa relance économique. Travaillons donc ensemble pour réaliser le deuxième objectif de Paris. Il s’agit de réallouer, en faveur des pays africains, selon des modalités à convenir, 67 milliards de dollars, mobilisables sur les quotas de DTS des pays riches qui y consentent, pour atteindre le seuil des 100 milliards convenus. Nous pouvons y arriver, en maintenant le dialogue ouvert et confiant déjà engagé. C’est ainsi que nous pourrons asseoir les prémices d’un New Deal avec l’Afrique, par une gouvernance économique et financière mondiale réformée, plus juste et plus inclusive. Ce New Deal est possible, si nous faisons en sorte que les paradigmes relationnels avec le continent reposent plus sur le partenariat que sur l’aide publique au développement. De toute évidence, l’aide ne peut satisfaire les besoins d’un continent de plus d’un milliard d’habitants où beaucoup reste encore à construire. En plus de ses efforts internes, l’Afrique en quête d’émergence a surtout besoin d’accéder à des ressources concessionnelles et mixtes conséquentes, sous forme de prêts, pour financer les secteurs indispensables à son décollage économique : infrastructures, énergie, agriculture, industrie, eau et assainissement, santé, éducation et formation, entre autres.
UN NEW DEAL AVEC L’AFRIQUE
Pour ce faire, un New Deal avec l’Afrique devrait aider à vaincre les déterminismes qui entravent l’accès du continent à ces ressources. J’appelle les pays et Institutions partenaires à travailler avec nous à l’assouplissement des règles de l’OCDE pour libérer le potentiel de l’investissement en Afrique. Chacun y trouvera son compte ; car les besoins en investissements d’une Afrique en construction constituent autant d’opportunités de croissance et de prospérité partagées. De même, la réforme des Nations Unies s’impose 76 ans après la naissance de notre Organisation. Le système multilatéral inspire confiance pour autant qu’il fédère les aspirations et intérêts de toutes ses composantes. Il est temps que la composition du Conseil de Sécurité reflète les réalités des Nations Unies du 21e siècle, dans toutes leurs diversités, et non celles, révolues, du monde de l’après-guerre. Le Sénégal réaffirme son attachement à la position africaine commune exprimée dans le Consensus d’Ezulwini. Bâtir notre avenir commun, c’est aussi prendre soin de notre planète, conformément au principe de responsabilité commune mais différenciée, face aux ravages du réchauffement climatique. Au titre de sa Contribution déterminée nationale, le Sénégal poursuit ses efforts de transition énergétique, portant les énergies renouvelables à plus de 30% de ses capacités électriques installées. Ce taux sera renforcé avec le projet en cours d’électrification solaire de 1000 villages, en partenariat avec le Fonds Vert Climat et la Banque ouest africaine de Développement. A terme, grâce à la stratégie gasto-power, nous visons un objectif de 100% d’énergies propres avec l’exploitation prochaine de nos ressources gazières. Mais nos pays ne peuvent réussir la transition énergétique et renoncer aux schémas pollueurs des pays industrialisés, sans une alternative viable, juste et équitable. L’exploitation du gaz naturel comme énergie de transition doit être soutenue.
«UNE GRAVE ATTEINTE A NOS EFFORTS»
C’est pourquoi le Sénégal considère que l’arrêt des financements de la filière gazière, sous prétexte que le gaz est une énergie fossile, sans tenir compte du fait qu’il est aussi et surtout une énergie propre, serait une grave atteinte à nos efforts de transition énergétique, d’accès universel à l’électricité, de compétitivité et de développement économique et social. Nos pays qui subissent déjà le poids écrasant de l’échange inégal ne sauraient porter le fardeau d’une transition énergétique inéquitable. J’appelle, par conséquent, au maintien des mécanismes de financement du gaz comme énergie de transition. Un autre défi majeur nous interpelle : celui de la condition féminine dans le monde. Alors que nous venons de célébrer le 25e anniversaire de la Déclaration et du Programme d’Action de Beijing avec l’Initiative Génération Egalité, nous savons que des progrès ont été certes accomplis. Mais nous mesurons surtout le long chemin qui nous sépare de l’objectif d’élimination de toute forme d’inégalité, de discrimination et de violence contre les femmes et les filles. Il n’est pas acceptable que les femmes et les filles, qui constituent la moitié de l’humanité, continuent de subir de tels traitements au 21e siècle.
A KAOLACK, L’UCG DÉCHARGE 300 TONNES D’ORDURES PAR JOUR
Kaolack, 24 sept (APS) - Au total, 300 tonnes d’ordures sont déchargées, chaque jour, dans la région de Kaolack (centre) par l’Unité de coordination de la gestion des déchets, a révélé vendredi, le coordonnateur du pôle de gestion des déchets regroupant les régions centre, Amadou Baba Fall Diattara.
"En moyenne, actuellement à Kaolack, 300 tonnes d’ordures sont mises en décharge tous les jours, avec un taux de couverture de 70%’’, a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.
Selon lui, au moins, 13 kilomètres sont balayés et désensablés tous les jours dans la commune de Kaolack.
Concernant les communes secondaires, Amadou Baba Fall Diattara a fait savoir que l’UCG effectue des opérations de mise à niveau périodique de 5 à 10 jours avec du matériels lourds.
A propos du dispositif mis en place, un mobilier urbain composé de bagues de 650 litres est positionné le long des artères principales, des grands axes et dans certains quartiers comme médina Baye et Léona, a-t-il ajouté.
M. Diattara a souligné qu’à ce jour, à Kaolack, "il y a seulement une mise en décharge au niveau du site de Mbadakhoune et l’UCG en assure l’aménagement et le terrassement du site".
Il a rappelé que les communes de Kaolack, de Tivaouane et Touba ont bénéficié d’un financement de 17,5 milliards francs CFA de la Banque islamique de développement (BID) avec une contrepartie de l’Etat du Sénégal.
Cette enveloppe est destinée au financement d’un projet de gestion des déchets urbains (PGDU) qui va mettre en place un réseau d’infrastructures primaires, des centres de transfert et de tri et un centre de valorisation des déchets à Latmingué, a-t-il annoncé.
Selon le responsable du pôle de gestion des déchets regroupant les régions centre, "le centre de valorisation des déchets de Latmingué est aujourd’hui exécuté à 90%".
"Environ, 270 personnes de la région de Kaolack sont recrutées par l’UCG et sont payées à hauteur de 100.000 francs CFA par mois pour les volontaires de la propreté et 150.000 pour les superviseurs", a informé, Amadou Baba Fall Diattara.
DÉCÈS DU PREMIER PRÉSIDENT PAR INTÉRIM DE LA COUR D’APPEL DE ZIGUINCHOR
Ziguinchor, 24 sept (APS) - Bienvenue Moussa Habib Dione, premier président par intérim de la Cour d’appel de Ziguinchor, (sud) est décédé, vendredi, dans la matinée, à son domicile à la suite d’un malaise, a appris l’APS auprès de sa famille.
Le juge Dione qui vivait seul à son domicile à Ziguinchor n’était pas malade et était attendu à son bureau ce matin, selon la même source.
’’Il vivait seul. Il n’avait ni épouse ni enfants. Il a consacré toute sa vie à son travail en tant que magistrat. Il était disponible, humble, généreux et très sensible’’, a témoigné notre interlocuteur membre de la famille du disparu.
Récemment, Bienvenue Moussa Habib Dione avait accueilli à Ziguinchor une mission du département de la Justice dans le cadre de la dématérialisation des procédures et services judiciaires.
Au cours de cette rencontre, sa dernière apparition publique, il déclarait que les lenteurs des procédures judiciaires sont parfois perçus comme comme un déni de justice.
Le magistrat avait ainsi préconisé une implication des acteurs pour une meilleure maîtrise de ce dispositif de dématérialisation, devenue exigence de la qualité du service public.
Il avait signalé que plus de 30 % des Sénégalais vivaient à plus de 10 kilomètres de la juridiction la plus proche.
Le défunt juge avait alors estimé que la dématérialisation des procédures allait permettre de libérer du temps pour les magistrats et les greffiers tout en limitant les intermédiaires.
‘’Le fait de limiter le contact entre les usagers et les acteurs du service judiciaire va contribuer à mitiger les risques de corruption supposée ou réelle au sein de la justice’’, avait-il dit.
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250 MILLIARDS DE DOLLARS NÉCESSAIRES POUR RELANCER L’ÉCONOMIE
L’Afrique a besoin d’un financement additionnel d’au moins 250 milliards de dollars d’ici à 2025 afin de pouvoir faire face au choc résultant de la pandémie de Covid-19 et amorcer sa relance économique, a indiqué vendredi à New York, le chef de l’Etat
Dakar, 24 sept (APS) – L’Afrique a besoin d’un financement additionnel d’au moins 250 milliards de dollars d’ici à 2025 afin de pouvoir faire face au choc résultant de la pandémie de Covid-19 et amorcer sa relance économique, a indiqué vendredi à New York, le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall
‘’Au regard de l’impact profond de la crise, l’Afrique a besoin d’un financement additionnel d’au moins 252 milliards de dollars d’ici à 2025 pour contenir le choc et amorcer sa relance économique’’, a-t-il déclaré lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations unies ouverte mardi au siège de l’organisation à New York.
Le président sénégalais a dans ce cadre souligné la nécessité d’œuvrer ensemble pour réaliser le deuxième objectif de Paris portant l’allocation aux pays africains de 67 milliards de dollars suivant des modalités à convenir.
Il a signalé que cet argent est mobilisable sur les quotas de DTS des pays riches qui y consentent, pour atteindre le seuil des 100 milliards convenus.
"C’est ainsi que nous pourrons asseoir les prémices d’un New Deal avec l’Afrique, par une gouvernance économique et financière mondiale réformée, plus juste et plus inclusive. Ce New Deal est possible, si nous faisons en sorte que les paradigmes relationnels avec le continent reposent plus sur le partenariat que sur l’aide publique au développement’, a fait valoir Macky Sall.
Il a insisté sur le fait que l’aide au développement à elle seule ne pouvait pas permettre de satisfaire les besoins d’un continent de plus d’un milliard d’habitants et dans lequel beaucoup de choses restaient à construire.
Macky Sall a précisé que cet appui devait se faire sous forme de prêts destinés à financer les secteurs indispensables à son décollage économique, citant entre autres les infrastructures, l’énergie, l’agriculture, l’industrie, l’eau et l’assainissement, la santé, l’éducation et la formation.
‘’Pour ce faire, un New Deal avec l’Afrique devrait aider à vaincre les déterminismes qui entravent l’accès du continent à ces ressources’’, a de nouveau expliqué Macky Sall.
Il a ainsi appelé les pays et Institutions partenaires à travailler avec les africains à l’assouplissement des règles de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) pour libérer le potentiel de l’investissement en Afrique.
LES D-TIGRESS BARRENT LA ROUTE AUX «LIONNES»
Comme en 2017 et 2019, les «Lionnes» se sont inclinées devant les Ladies Tigress du Nigéria sur la marque de (73-63).
La barre a finalement été haute pour l'équipe du Sénégal qui est tombée hier, vendredi en demi-finale de l'Afrobasket féminin. Comme en 2017 et 2019, les «Lionnes» se sont inclinées devant les Ladies Tigress du Nigéria sur la marque de (73-63). Le Sénégal ira chercher la troisième place demain dimanche face au Cameroun. Ce sera en marge de la finale qui va opposer les doubles championnes d'Afrique Nigérianes au Mali.
L 'équipe du Sénégal a perdu hier, vendredi 24 septembre au Palais des Sports de Yaoundé, le duel qui l'a opposé au Nigéria dans le cadre de la demi-finale de l'Afrobasket féminin. La barre a encore été haute pour les Lionnes face aux doubles championnes d'Afrique en titre qui se sont imposées sur le score de 73 à 63. L'équipe sénégalaise peut, cette fois-ci, bien nourrir des regrets pour cette entame qui a été très poussive où elle a presque bafouillé son basket.
En panne d'adresse et moins présente dans la raquette, le cinq majeur sénégalais a subi le jeu des coéquipières de Kalu avant de perdre le premier quart-temps (22-11). Elles peinent encore à trouver le bon allumage face à un Nigéria nettement plus agressif dans la raquette et les rebonds et tranchant dans ses phases offensives. Le Nigéria profite des nombreuses pertes de balle de son adversaire et des nombreux espaces à l'intérieur de la raquette pour se détacher et porter l'écart à plus de 15 points à 3 minutes de la pause (37-23; 7e).
Les Ladies Tigress bouclent tranquillement le deuxième acte de jeu avec une avance conséquent de 14 points (45-31). Au retour des vestiaires, les Lionnes resserrent sa défense. La capitaine Mame Marie Sy sonne la révolte avec une succession de tirs primés. Le Sénégal retrouve quelques vertus offensives et réduit l'écart à moins de dix points (49-38; 5e). Mais, ce n'était pas assez suffisant pour compenser les pertes de balles, les paniers faciles encaissés et les mauvais choix en transition offensive. Ce qui a obligé le coach des Lionnes Moustapha Gaye à réclamer un temps mort pour recadrer et remonter ses joueuses.
Sans succès puisque le Nigéria ne lâche pas prise et parvient à reléguer les Sénégalaises à 20 points (60-49; 9e) avant de virer avec un pécule de 14 unités au terme du troisième quart-temps (60-44). Dans le dernier quart-temps, les Lionnes jettent leurs dernières forces dans la bataille avec un défenseur homme à homme. (60-48; 3e). Avec Yacine Diop et une Madjiguene Sène plus présente dans la raquette, les Lionnes resserrent la défense et musèlent les pivots adverses. Ce qui aura vite un écho favorable au tableau d'affichage. L'écart va se fondre (63-50; 5e) et redonner un espoir de faire la jonction. Bousculées, Okonkwo et ses coéquipières n'en stabilisent pas moins l'écart à 13 points d'écarts.
En bon capitaine Mame Marie Sy fait parler son expérience et remet son équipe à flot et lui permettant de revenir à 10 points (63-53; 6e) et surtout de mettre la pression. Ce réveil sera toutefois bien tardif car, l'équipe adverse ne tremble pas et garde l'avantage jusqu'au coup du gong final.
Après ses succès 2017 et 2019 en finale, les D-Tigress barrent la route des Lionnes pour la troisième fois d'affilée. Elles vont s'attaquer demain dimanche 26 septembre, à un autre record que seul le Sénégal avait étbali jusque-là. C'est de réussir la passe de trois lors de la finale qui l'opposera au Mali. Une équipe malienne qui a tout simplement réussi à "écœurer" et éliminer en demi-finale le Cameroun, pays hôte du tournoi. Quant au Sénégal, il retrouve demain dimanche à 16 h le Cameroun pour le match de la 3ème place. Une rencontre qui aura également un enjeu puisque une place au podium sera qualificative pour le tournoi de qualification pour la Coupe du monde.
VERS LA SIGNATURE DE CONTRATS LOCAUX DE SÉCURITÉ DE PROXIMITÉ
L’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) travaille à la signature de contrats locaux (CLS) de sécurité de proximité sur toute l’étendue du territoire national, a annoncé vendredi, son directeur général, Birame Faye.
Saly-Portudal (Mbour), 24 sept (APS) - L’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) travaille à la signature de contrats locaux (CLS) de sécurité de proximité sur toute l’étendue du territoire national, a annoncé vendredi, son directeur général, Birame Faye.
’’Une étude-diagnostic a été faite pour avoir une idée précise de la situation de la délinquance au Sénégal’’, a souligné M. Faye lors d’un Comité départemental de développement (CDD), tenu à Saly-Portudal (Mbour, Ouest).
Cette étude a mis en exergue certaines zones vulnérables comme Saly-Portudal avec le tourisme et les fléaux qui vont avec le développement de ce secteur, Kédougou avec l’exploitation minière, Dara Diolof avec le vol de bétail, a-t-il précisé.
Il a souligné que la mise en place de ces CLS nécessitait non seulement l’engagement des acteurs communautaires, mais également et surtout l’engagement, l’accompagnement et l’encadrement des autorités administratives et municipales.
Un contrat local de sécurité est un contrat établi par l’ensemble des acteurs concernés par la prévention et la sécurité sur un territoire déterminé, a expliqué Birame Faye.
’’Ces CLS visent à renforcer le dispositif sécuritaire sur toute l’étendue du territoire national’’, a précisé M. Faye qui assure que 15 communes vont être concernées par la phase pilote dont la mise en œuvre va être faite par un conseil consultatif citoyen qui va impliquer tous les acteurs locaux.
Le diagnostic local de sécurité permet de distinguer les principales problématiques rencontrées sur le territoire dans l’objectif de rédaction du CLS, en identifiant les problèmes et la manière de les appréhender pour les traiter.
Les CLS consistent à ’’formaliser une stratégie coopérative’’ au service d’une politique locale de sécurité, en élargissant le champ d’intervention aux acteurs non policiers.
Cette stratégie est focalisée sur la recherche de marges de manœuvre par la mobilisation de ressources nouvelles selon des méthodes.
Le DG de l’ASP a expliqué que ses agents vont apporter assistance aux forces de défense et de sécurité, notamment la Gendarmerie et la Police, dans leur mission quotidienne de sécurité des personnes et des biens.