Canal+ va diffuser le 4 octobre prochain deux épisodes de la série «Manjak» de Anna Gomis. Ce film veut vulgariser les pratiques mystiques de cette communauté à cheval entre le Sénégal et la Guinée-Bissau.
Une plongée dans la culture Manjak, c’est l’invitation faite au téléspectateur par Anna Gomis à travers une série éponyme qui sera diffusée le 4 octobre sur Canal+ Première. Anna Gomis qui est, elle-même, de cette communauté originaire de la Guinée-Bissau et qui a migré au Sénégal où elle est partie intégrante, braque sa caméra sur les rites et traditions mystiques des Manjak par le prisme de Jella.
C’est l’aventure d’une jeune femme qui «va devoir retourner vers ses origines pour accomplir une mission à la fois mystique et familiale. Pour que Jella puisse comprendre sa place dans le monde, il faut qu’elle sache d’où elle vient. Et cette quête de sa personnalité ne se fera pas sans dégâts. Les téléspectateurs pourront dé - couvrir les 2 premiers épisodes de la série le 4 octobre prochain en clair sur Canal+ Première, la chaîne qui va remplacer Canal+». L’annonce a été faite par le Directeur général du groupe Canal+ Sénégal.
Sébastien Punturello, qui a animé un point de presse pour expliquer le nouveau plan de service du groupe, a annoncé 5 nouveautés. Ainsi, Canal+ Comedy devient Canal+ Pop. Rien que pour cette année, 30 séries et des émissions telles que Startup sont attendues. La chaîne éducative Nathan TV, une première chaîne éducative en Afrique Francophone, sera lancée par Canal+ en collaboration avec l’éditeur spécialisé dans les ouvrages scolaires et parascolaires.
L’UE ET L’ETAT SUR LA MEME ROUTE
Avec la mise en place du Programme d’appui à la gouvernance dans le secteur des transports terrestres (Pagotrans), le Sénégal espère réduire l’insécurité routière qui provoque au moins 600 décès dus à des accidents de la route
Avec la mise en place du Programme d’appui à la gouvernance dans le secteur des transports terrestres (Pagotrans), le Sénégal espère réduire l’insécurité routière qui provoque au moins 600 décès dus à des accidents de la route. Il va permettre d’améliorer ce secteur qui continue son envol.
Les relations entre le Sénégal et l’Union européenne sont au beau fixe. Le ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, Mansour Faye, a procédé hier au lancement officiel du Programme d’appui à la gouvernance dans le secteur des transports terrestres (Pagotrans). Il est essentiel dans ce secteur surtout qu’il permettra d’arriver à un changement de comportements des usagers de la route en réduisant l’insécurité routière, en diminuant ou éradiquant la surcharge à l’essieu, la pollution de l’air due aux transports terrestres. Il y a évidemment la sauvegarde des emplois dans le secteur des transports terrestres.
Financé à hauteur de 2 milliards 620 millions F Cfa par l’Ue, le Pagotrans, d’une durée de 2 ans, vise à contribuer aux efforts des autorités sénégalaises pour relever ensemble les défis majeurs auxquels sont confrontés le Sénégal et les autres Etats d’Afrique de l’Ouest. Surtout que la route tue 600 personnes par an dans ce pays et la sécurité routière coûte 163 milliards par an à l’Etat. Ce projet pourrait être une bouffée d’oxygène. «La Team Europe, grâce à son expertise, accompagne le Sénégal afin de disposer de solutions de mobilité efficaces, sûres et respectueuses de l’environnement, et à créer les conditions permettant au secteur d’être concurrentiel et générateur de croissance durable et d’emplois», note la cheffe de la délégation de l’Union européenne à Dakar.
En écho, Mansour Faye rappelle que l’Etat du Sénégal s’est engagé dans la modernisation du système du transport et de sa gouvernance depuis 2012. «Cela s’est traduit par l’adoption, le 3 juillet 2020, de la nouvelle loi d’orientation du transport terrestre.
En effet, cette loi jette les bases de la modernisation du secteur qui passe normalement par la réhabilitation et le développement de réseau routier structurant ainsi que la construction d’autoroutes modernes destinées à améliorer les conditions de mobilité et de sécurité des usagers des routes», note Mansour Faye. Elles se mesurent, dit-il, à l’aune des réalisations avec près de 2.000 km de route revêtus et plus de 220 km de routes construits et mis en circulation depuis 2012. «Ces efforts de l’Etat ont nécessité la mobilisation d’importantes ressources financières qui ont impacté positivement la qualité du réseau. Aussi, le niveau des services de routes revêtues s’est considérablement amélioré passant d’un état bon et moyen de 61% en 2011 à 80% en 2020», enchaîne Mansour Faye. Il faut savoir que le Pagotrans s’appuie essentiellement sur deux volets : «une assistance technique» avec l’opérationnalisation de la Banque centrale des données routières (Bcdr), avec «l’amélioration de la gestion de l’entretien routier et la fluidité des services de transports sur le corridor international Dakar-Bamako». Il y a aussi le volet lié à «la sensibilisation autour des problématiques de la charge à l’essieu, l’entretien routier, la lutte contre les pratiques anormales, la pollution et la prise en compte des femmes dans le secteur des trans ports», ajoute Mansour Faye.
Au final, le Pagotrans vise à mettre en place «une meilleure stratégie pour préserver le patrimoine routier, l’amélioration de la fluidité du transport sur les corridors routiers et la mise en œuvre harmonisée et synchronisée des règlements»
LE MASSACRE DES CAÏLCEDRATS
Arbre protégé, le caïlcédrat est une espèce menacée dans la commune de Djibanar. Il est agressé par des fabricants de pirogues, qui gèrent ainsi un business florissant dans cette zone
Arbre protégé, le caïlcédrat est une espèce menacée dans la commune de Djibanar. Il est agressé par des fabricants de pirogues, qui gèrent ainsi un business florissant dans cette zone.
Le caïlcédrat est un arbre partiellement protégé au Sénégal. Soumis à des conditionnalités pour autoriser son abattage. Pourtant, cet arbre fait l’objet d’une agression innommable dans la commune de Djibanar depuis quelques années. Des fabricants de pirogue se sont installés dans le village de Djibanar et ont choisi cet arbre comme matériau de construction de leurs pirogues.
Des pirogues géantes. Un tour au bord du fleuve Casamance où ils ont installé leur quartier général nous a permis de mesurer la taille des pirogues qui sortent de «leur usine». Le chef de chantier, qui s’apprêtait à mettre à l’eau une de ces pirogues, la décrit : «Elle mesure 22m de long, 4m de large et 2m de profondeur.»
Parmi les fabricants se trouvent un ghanéen et un Togolais. Les pirogues seraient commandées par des Sénégalais mais aussi par des pays de la sous-région. L’un des collaborateurs de l’opérateur explique : «Nous sommes là depuis quelques années. Nous avons des autorisations d’abattage par pied. Ce sont souvent du bois mort ou alors des arbres qui ont fait l’objet d’abattage par les entreprises de construction de routes.»
Un habitant du village a donné une toute autre version : «dans mon champ, ils ont abattu un caïlcédrat qu’ils ont finalement laissé sur place parce que moisi de l’intérieur. Il occupe une partie du champ», fulmine-t-il, apparemment impuissant. «De temps à autre, des camions viennent débarquer des troncs de bois rouge ici ou en embarquent pour d’autres localités», poursuit-il
Par Yoro DIA
LES CANDIDATURES PUBLICITAIRES ET LES VERITABLES ENJEUX
«L’apathie est l’ennemi des démocraties», disait fort justement l’auteur de La Démocratie en Amérique, Alexis de Tocqueville
«L’apathie est l’ennemi des démocraties», disait fort justement l’auteur de La Démocratie en Amérique, Alexis de Tocqueville. Notre démocratie, avec plus de trois cents partis et un nombre illimité de candidats pour les locales, est très loin de l’apathie qui faisait si peur à Tocqueville. C’est une excellente chose pour ces locales, que la Société civile et des identités remarquables dans les localités, aient décidé de franchir le Rubicon en se lançant dans la course, parce que la politique est une chose trop sérieuse pour être laissée entre les mains des seuls politiciens professionnels.
Parmi ces candidats qui ont décidé de franchir le Rubicon, il y a beaucoup de novices en politique, mais avec une compétence professionnelle avérée. Il y a des ingénieurs, des hommes d’affaires, des hauts fonctionnaires, des avocats… Ces candidats de la Société civile, du mouvement associatif, du monde de l’Entreprise, de l’Université et du Barreau, ont enfin compris qu’en démocratie, la plus grande légitimité est élective, d’où leur décision de quitter le confort de leur salon dont le canapé était devenu un mur des lamentations, pour se lancer dans la bataille électorale.
Souvent, cette décision est la conséquence d’une accumulation de frustrations devant les défaillances et les manquements de l’Etat. Face à l’incurie de l’Etat, ces personnes ont cherché des solutions individuelles dans la jouissance de la «sphère privée», avant de chercher une solution familiale (au sens africain du terme) et de se rendre compte qu’on ne peut pas se substituer à l’Etat car pour être efficace socialement, il faut disposer d’un instrument public qu’on ne peut acquérir qu’à travers le suffrage. Cette nouvelle tendance, qui voit des Sénégalais extrêmement brillants et compétents, novices en politique, partir à l’assaut des élections locales, est une très bonne chose, car elle prouve que notre démocratie ouvre une nouvelle page.
La démocratie est une affaire de plébéiens et de patriciens. C’est la plèbe qui élit en arbitrant le combat des patriciens. C’est pourquoi la démocratie n’est pas affaire de médiocres mais d’élite. A partir du moment où la plus grande légitimité est élective, ce sont les meilleurs d’entre nous qui doivent «compétir» pour diriger. La page qu’on doit fermer est celle du débat permanent sur les règles du jeu, et ouvrir celle du vrai débat, avec la compétition des idées sur les vraies questions (Santé, l’école publique, la croissance, la paix durable en Casamance…). Bref, passer de la démocratie des gladiateurs à celle des porteurs d’idées, et la forte présence de la Société civile et des identités remarquables pour ces locales, montre que les gladiateurs deviendront bientôt anachroniques et laisseront la place à des vrais débats d’idées.
Notre démocratie est très loin de l’apathie que craignait Tocqueville en son temps, mais elle est menacée par le cannibalisme virtuel des candidatures publicitaires, qui sont une arme de distraction massive, mais qui crée un brouillage numérique considérable et porte préjudice aux vrais candidats. Une candidature publicitaire consiste à se présenter pour faire du buzz tout en sachant qu’on n’irait pas jusqu’au bout, ou même si on y va, on n’a aucune chance mais la finalité est le buzz, pas l’élection. Les candidatures publicitaires nous distraient alors que ces locales sont très importantes, car elles sont une sorte de primaire ou de course dans la course à la fois pour l’opposition mais aussi pour les poulains de Macky Sall.
LA DIFFICILE RÉADAPTATION D'ATIKA
Dans ce chef-lieu d’arrondissement de Goudomp, des populations anciennement déplacées sont en train de rejoindre leurs patelins d’origine. Mais la reconstruction de la vie se fait encore dans l’insécurité alimentaire et le banditisme transfrontalier
La circulation est libre sur l’axe Djibanar-Guinée Bissau (17 km) en passant par les villages, anciennement déplacés ou malmenés par la rébellion, de Saliot, Kloniya, Bafata et Adénanding. Plus de cas de braquages diurnes ou de crainte de sauter sur une mine. Cela, à la faveur du silence des armes, provoqué par le démantèlement des bases rebelles du Mfdc dans la province du Balantacounda dont celle de Sikoune au mois de janvier 2021. Dans ce chef-lieu d’arrondissement du département de Goudomp, des populations anciennement déplacées sont en train de rejoindre leurs patelins d’origine, aidées en cela par l’Ong Shelter for life. C’est le cas à Kloniya, Bafata, Sinkère et Adéanading. Mais la reconstruction de la paix, de la vie tout court, se fait encore, dans l’insécurité alimentaire et le banditisme transfrontalier. Plongée dans l’ancien front sud du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), dans la commune de Djibanar
Tout ce qui brille n’est pas de l’or. Les tôles grisâtres qui rutilent du haut des toits des bâtiments en banco du village d’Adéananding, en reconstruction, ne sont pas signe d’abondance. Comme c’est souvent le cas dans les villages casamançais où ce sont les toits en chaume qui renvoient à la pauvreté et le contraire par les tôles. Mais, dans ce village de la commune de Djibanar, niché au milieu d’une forêt d’anacardiers, à 2 km de la frontière avec la Guinée-Bissau, les 9 habitations qui ont juste 2 mois d’existence dégagent l’épuisement moral et physique ainsi que le dénuement. Ousmane Mansaly est le chef de ce village rasé de la carte de cette commune du département de Goudomp (Sud du Sénégal) depuis le début des années 1990. Trouvé sous la véranda moite de son bâtiment en banco qui sert aussi de cuisine, il raconte comment ils sont revenus dans ce village, il y a environ 2 mois. Il dit : «Après la traque des rebelles dans la zone, des agents d’une Ong (Shelter for life) nous ont trouvés dans le village de Bafata (à 3 km de là) pour proposer de l’appui si nous voulons retrouver nos terres. Nous sommes 9 familles à avoir accepté la proposition. Nous avons obtenu, pour chaque famille, 120 tôles, 40 lattes de rôniers, une offre de latrines et 1 puits pour le village. Il fallait auparavant construire la structure du bâtiment. Ce que nous avons fait dans la peine. La saison des pluies nous a surpris sur les travaux et il fallait presser le pas, à la sueur de nos fronts. Avec l’argent de la vente de notre récolte en anacarde», dit-il. Amadou Sagna Mané, chef de ménage, ajoute : «Ce que le vieux a dit à demi-mot, c’est que nous sommes épuisés physiquement et moralement. C’était en pleine année scolaire, nos enfants sont à l’école. Nous, adultes, faisions le travail avec quelques ouvriers que nous payions. Parce qu’on ne pouvait pas s’offrir le luxe de payer tout le travail nécessaire à la construction totale des maisons. Tout l’argent reçu des noix d’anacarde est passé par là. En conséquence, on n’a pu faire que des champs à côté de nos habitations, de petites surfaces en maïs et en arachide, faute de temps et du fait de l’installation difficile de l’hivernage. Actuellement nous n’avons aucun rotin. Pas d’accompagnement de l’Etat, pour l’heure.»
«Nous avons retrouvé nos vergers»
Le village d’Adéananding est entouré par des vergers d’anacardiers. D’ailleurs la première habitation que l’on découvre en provenance du Sénégal au nord est séparée des 8 autres maisons par une plantation de près de 4 ha, touffue en anacardiers géants. Amadou Sagna Mané, son propriétaire explique : «J’ai choisi de me mettre là pour me réveiller tous les matins et faire face à ces arbres. On nous en avait privés pendant des années. Des rebelles nous interdisaient de les récolter ou en ramasser les noix. Parfois ils nous donnent le temps de récolter et puis, ils viennent reprendre de force toute la production et nous obligent à la mettre sur nos têtes jusqu’en Guinée-Bissau, à près de 3 km.» C’est peu dire que Adéananding et les villages de Saliot, Kloniya, Bafata, remercient le Colonel Souleymane Kandé de leur avoir permis de retrouver leurs vergers, leur principale source de revenus. Tous ces villages se cachaient pour ramasser les noix des anacardiers qu’ils ont eux-mêmes plantés. Ceci est un mauvais souvenir. Ces populations ont pu accéder à leurs plantations cette année. Encouragées et rassurées en cela par la présence d’un cantonnement militaire dans le village de Bafata et de Sikoune, ancienne base des rebelles du front sud du Mfdc. «Cette année nous avons pu ramasser la totalité des noix sans problème. C’est notre unique source de revenus», renseigne Youssouph Mansaly, fils du chef de village de Bafata. Il ajoute : «nous n’avons plus peur des braquages diurnes, ni des mines antipersonnel sur le principal axe routier qui nous mène vers la route nationale, à Djibanar précisément. Si le réseau de la téléphonie cellulaire était à son top, la sécurité en serait plus garantie», assure-t-il.
Insécurité alimentaire
Dans les villages du Balantacounda, l’agriculture vivrière et celle commerciale de l’arachide a reculé au profit de l’arboriculture fruitière (mangues, agrumes), celle de l’anacarde en particulier. Cette situation est favorisée par l’installation de bandes armées le long des chemins qui mènent vers les champs et rizières, par la remontée de la langue salée sur les rizières et par les nombreux échecs des campagnes de commercialisation de l’arachide. Toutefois, le ramassage des noix d’anacarde, facilité cette année par la destruction des repaires des bandes armées, n’a pas pu servir à faire le plein de vivres dans les greniers, à partir du produit de sa vente, comme c’est le cas depuis plusieurs années. La cause, «nous avons mis une grosse part de cet argent dans la construction/reconstruction de nos maisons. Pire, nous ne pouvions allier ce travail avec des travaux champêtres, faisant une course contre la pluie. Malheureusement, cette situation va perdurer jusqu’à la prochaine campagne de commercialisation de l’anacarde en mars-avril», a noté Moussa Mané, chef du village de Kloniya, non loin de là. Dans le village de Bafata, l’insécurité alimentaire a une toute autre origine : «nos champs se trouvent du côté ouest du village, estampillé zone rouge par l’Armée nationale. La zone est infestée de mines. On y avait commencé une opération de déminage à laquelle le front sud du Mfdc s’est opposée et l’entreprise a plié bagage», indique Youssouph Mansaly, fils du chef du village, qui poursuit : «Nous sommes obligés d’agresser la forêt classée de Bafata dans laquelle nous cultivons. Là également des éléments des services des Eaux et forêts nous font payer des amendes à chaque fois que nous sommes surpris sur place. C’est difficile.» Ce n’est pas le seul problème : «nous avons d’autres champs en dehors de la zone rouge, mais ils sont exploités par des Bissau-guinéens contre lesquels nous sommes impuissants. Nous ne pouvons pas engager un combat contre eux. Non seulement ils sont toujours armés mais aussi nous nous rendons souvent dans leur pays pour certains marchés et besoins sociaux. Ils sont très revanchards. Les autorités administratives et locales sont au courant de la situation. Mais n’ont jamais engagé des négociations avec leurs homologues guinéens. Oui à la paix, mais surtout oui à la vie, aux moyens basiques de survie», conclut-il.
Banditisme transfrontalier
La présence d’un cantonnement militaire dans le village de Bafata et celui de Sikoune n’a pas suffi à garantir la sécurité des populations de cette bande de terre frontalière à la Guinée-Bissau de la commune de Djibanar. Le village de Bafata qui loge des militaires fait face à des vols de bétails sporadiques. Youssouph Mansaly : «Quand les enfants conduisent les bœufs et petits ruminants en brousse pour paître, il arrive qu’ils rencontrent des bandes armées qui les conduisent avec les bêtes jusqu’à la frontière avec la Guinée-Bissau et ensuite les libèrent et amènent les bêtes dans leur pays. Les militaires n’ont pas le temps de réagir parce que recevant l’information au retour des petits bergers. Au mois de juillet passé, il y eut un échange de tirs entre les militaires et ces voleurs.»
Le village de Kloniya est aussi victime de ce type de vol de bétail, mais nuitamment pour leur cas. Mais pire : «ce sont les panneaux solaires qui éclairent le village qui sont souvent volés. Le jeudi 9 septembre passé, pendant qu’il pleuvait la nuit, des bandits sont venus arrachés 7 panneaux solaires sur les 24 que compte la centrale. L’opérateur menace de résilier le contrat et de partir avec le reste des panneaux si nous ne pouvons pas assurer leur sécurité. Malheureusement, les militaires ne font pas de patrouilles nocturnes ou ne détachent pas d’éléments dans le village entre minuit et 5 heures du matin», informe Malang Diokou, conseiller municipal de la commune de Djibanar.
La construction de la paix est loin d’être garantie par la destruction des camps rebelles. L’implication de la Guinée-Bissau est nécessaire pour la consolider. En attendant, les programmes et projets de l’Etat comme le Puma, le Pudc et le Pacasen rural sont fortement sollicités dans ces villages qui commencent à revivre, dans une paix… relative.
PRES DE 850 PROPRIETAIRES DE MAISONS MENACES D’EXPROPRIATION
Les propriétaires de parcelles d’habitation sur le site du titre foncier n°3629/R à Tivaouane Peulh sont menacés d’expropriation et/ou de démolition de leurs maisons, pour ceux qui ont déjà construit.
Ils sont plus d’un millier de responsables de familles dans l’angoisse et l’incertitude. Ils sont menacés d’expropriation et/ou de démolition de leurs maisons. Après leur avoir vendu des parcelles sur le titre foncier 3629/R, le promoteur est retourné pour faire une hypothèque sur le titre en question et aujourd’hui la banque veut procéder à la liquidation du groupe immobilier Naby Immobilier.
Les propriétaires de parcelles d’habitation sur le site du titre foncier n°3629/R à Tivaouane Peulh sont menacés d’expropriation et/ou de démolition de leurs maisons, pour ceux qui ont déjà construit. Ces responsables de familles qui avaient acquis ces terrains dans le cadre du Plan Jaxaay, en 2007, ne dorment plus du tout. La raison, est que celui qui leur avait vendu ces parcelles, via le groupe immobilier Naby, est retourné mettre le site sous hypothèque auprès d’une banque de la place. Constatant des manquements dans les engagements du promoteur et propriétaire du Groupe immobilier Naby, la banque a décidé de passer à l’offensive pour rentrer dans ces droits. Une procédure qui risque de faire près de 850 familles des sans-abris. «Le Groupe Nabi nous a octroyé des terrains à usage d’habitation du Titre Foncier N° 3629/R, sis à Tivaouane Peulh, dans le cadre du Plan Jaxaay en 2007, signé par le Président Me Abdoulaye Wade et le Premier Ministre, Macky Sall à son époque. Nous avons tous honoré nos engagements et reçu nos attestations d’attribution avec numéros de parcelles et d’îlots, par le biais des Coopératives (RTS, SNEEL/ CNTS, FUMOA, GAINDE 2000, Gouvernance, ANSD, COFISAC, etc.)», a expliqué Nestor Sagna président de la coopérative du SNEEL/CNTS.
Informés de la liquidation prochaine du groupe Naby, les attributaires et propriétaires de parcelles sur le titre foncier en question, ont décidé de monter au créneau pour défendre leur patrimoine et refusent d’être engagés dans cette procédure. «Aujourd’hui, on a un problème malgré que nous avons payé tout ce que nous devions au groupe Naby, on parle de liquidation parce que le groupe Naby a des engagements ailleurs et qu’il n’a pas pu respecter. Et c’est là où, nous ne serons pas d’accord avec lui. Car, nous sommes tous en règle et aujourd’hui nous voulons être réhabilités dans nos droits. La liquidation, nous disons que ça ne nous concerne pas», relève le président de la coopérative SNEEL/CNTS.
Ces victimes accusent le promoteur d’avoir fait une transaction sur un bien qui ne lui appartient plus. «Comment peut-on hypothéquer un site déjà vendu ? Il faut le dire le promoteur Taboulé Sylla, c’est un escroc», s’indigne Mamadou Lamine Gueye, enseignant qui habite le site depuis 2015. Et selon eux, le promoteur bénéficie de soutien et de complicité auprès des responsables bien placés et spécialisés dans la «prédation foncière». Les propriétaires alertent et lancent un appel au chef de l’E tat, car, pour eux ce qui s’était passé à la cité Tabago de Ouakam ne pourra se répéter sur leur site à Tivaouane Peulh et ils sont prêts à aller jusqu’au bout. «Ce qui s’est passé à Ouakam ne se passera pas ici», a averti, Nestor Sagna. Affaire à suivre…
SCANDALES À RÉPÉTITION DANS L’HÉMICYCLE, AVIS DIVERGENTS ENTRE POLITIQUES ET SOCIETE CIVILE
Déthié Faye milite pour le changement de mode d’élection des parlementaires en priorisant le scrutin uninominal, El Malick Ndiaye opte plutôt pour un règlement intérieur corsé et pour Valdiodio Ndiaye, il faut plutôt penser à corser les sanctions
Jean Michel DIATTA et OUSMANE SY |
Publication 22/09/2021
La lancinante question du choix des députés qui représentent le peuple à l’hémicycle se pose avec acuité au regard des scandales et autres affaires de faux qui ternissent l’image du Sénégal. Entre nécessité de procéder à une enquête de moralité et/ou de changer le mode de scrutin, hommes politiques et membres de société civile déclinent leur option. Si Déthié Faye, leader du parti politique ‘’Fonk Sa Kaddu’’ milite pour le changement de mode d’élection des parlementaires en priorisant le scrutin uninominal, le Secrétaire national à la communication de Pastef, El Malick Ndiaye opte plutôt pour un règlement intérieur corsé. Quant à Valdiodio Ndiaye membre du Collectif des organisations de la société civile pour les élections du Sénégal (Cosce), il faut plutôt penser à corser les sanctions à l’encontre des fautifs.
EL MALICK NDIAYE, SECRETAIRE NATIONAL À LA COMMUNCATION DE PASTEF : «Le plus important, c’est le règlement Intérieur»
«J’ai eu à le défendre dans une des émissions à laquelle j’ai participé, la semaine dernière. Tout ceci découle en réalité du mode d’élection des députés et que désormais on doit revoir cela de sorte que les députés seront choisis par les populations de sorte, qu’ils ne puissent pas se sentir comme des députés du Président de la République, etc. Il peut toujours y avoir une liste proportionnelle. Le mode d’élection fera de sorte que la majorité des députés viendront directement des départements ou des différentes zones, c’està-dire choisi par les électeurs et non par un président. Ce qui fait qu’ils vont se sentir redevable, en quelque sorte, à ce président là et non aux populations. L’autre chose, c’est qu’il faut revoir la confection des listes. Je préfère avoir une Assemblée avec 100 députés de qualité qu’une Assemblée avec 165 députés, dont des députés qui n’y sont que pour du spectacle, qui ne connaissent même le rôle d’un député. Il faudra revoir les critères de choix, qu’il ait un strict minimum». «Il ne faut pas parler forcément d’enquêtes de moralité parce que si par exemple un département donné constate qu’il y a un monsieur qui pourrait le représenter et qui remplisse les critères, on considère qu’il a un vécu, c’est son département qui va l’envoyer siéger à l’assemblée. Maintenant, le plus important c’est le règlement Intérieur. Il faut revoir tout ça de sorte que quelle que soit la nature des députés, une fois là-bas, ils se confirmeront aux règlements de l’intérieur. Là, on pourra parler d’une Assemblée de qualité».
DETHIÉ FAYE LEADER DU PARTI «FONK SA KADDU» : «Nous avons toujours prôné que la priorité soit réservée au scrutin uninominal»
Les affaires peu orthodoxes qui éclaboussent l’hémicycle ces derniers temps, notamment le trafic de passeports diplomatiques tout comme celui des faux billets impliquant des parlementaires, remettent au goût du jour la lancinante question du choix des représentants du peuple. Sur ce point, Valdiodio Ndiaye membre du Collectif des organisations de la société civile pour les élections du Sénégal (Cosce) pense plutôt qu’il faudrait corser les sanctions à l’encontre des fautifs.
«Nous avons toujours prôné pour que, concernant le mode d’élection des députés à l’Assemblée, la priorité soit réservée au scrutin uninominal. Ce qui permettrait, sans enquêtes de moralité aux populations, connaissant bien les candidats dans une circonscription électorale, de pouvoir désigner leurs représentants. Mais quand il s’agit d’un scrutin de liste, comme c’est le cas actuellement, il est clair que si vous votez pour une seule personne, cela impacte plus de 150. Votre vote peut faire élire 150 personnes que vous ne connaissez pas. C’est ce qui fait que le mode de scrutin aujourd’hui ne permet pas d’avoir une Assemblée qui représente véritablement le peuple sénégalais».
«QUE LA JUSTICE FASSE SON TRAVAIL»
«Mais avant d’en arriver là, il faudrait que la justice fasse son travail. Parce que les scandales qui sont soulevés tant au niveau de l’Assemblée nationale qu’ailleurs, si la justice était prompte à sévir et à condamner les éventuelles coupables, il est clair que ça amènerait tous les citoyens à comprendre qu’il y a des pratiques qui ne peuvent pas passer sans faire l’objet de sanctions».
VALDIODIO NDIAYE SUR LA RÉCURRENCE DES SCANDALES A L’ASSEMBLÉE NATIONALE : «Prendre des mesures encore plus radicales»
Les affaires peu orthodoxes qui éclaboussent l’hémicycle ces derniers temps, notamment le trafic de passeports diplomatiques tout comme celui des faux billets de banque impliquant des députés, remettent au goût du jour la lancinante question du choix des représentants du peuple. Sur ce point, Valdiodio Ndiaye membre du Collectif des organisations de la société civile pour les élections du Sénégal (Cosce) pense plutôt qu’il faudrait corser les sanctions à l’encontre des fautifs.
Devrait-on réformer le mode de désignation des candidats à la députation, en allant vers des enquêtes de moralité des candidats à la députation, au vu des nombreux scandales qui ont éclaboussé l’hémicycle, avec notamment cette affaire de trafic de passeports diplomatiques, ou encore celle de trafic de faux billets de banque ? La question mérite tout son pesant d’or au regard de l’image négative à laquelle renvoie cette institution où sont votés les lois du pays, ou encore là où doit se faire le contrôle de l’action publique. Membre de la société civile, plus précisément du Collectif des organisations de la société civile pour les élections du Sénégal (Cosce), Valdiodio Ndiaye estime plutôt que le pays n’a pas de problème de texte concernant le choix des représentants du peuple. Mieux, il soutient que les «textes en soi sont bons». Pour autant, M. Ndiaye trouve qu’il y a un levier sur lequel il faudrait agir pour corser les choses. En effet, convaincu que cela découle de l’impunité des auteurs de ces actes qui ternissent l’image de la représentation parlementaire et surtout du pays au niveau international, il milite pour le renforcement des dispositions de sanctions. «C’est à dire prendre des mesures encore plus radicales», notamment de démettre de l’Assemblée tout parlementaire impliqué dans des affaires peu orthodoxes. Pour cause, il rappelle que le Sénégal était une référence à travers le monde. «Mais, ces affaires de faux visas et de faux billets ternissent l’image du pays et c’est dommage !», déplore-t-il. Cela, non sans indexer le choix des parlementaires par le chef de l’État, qui cherche des responsables politiques qui disposent d’une base politique, sans se demander comment ces derniers ont pu acquérir cet électorat. Encore que, à son avis, certains font de la politique un «business» dans lequel ils investissent pour attendre des retours sur investissement. Pour ce faire, Valdiodio Ndiaye du Cosce pense qu’il faudrait laisser le choix à la base pour que toutes les personnes qui n’ont aucune formation politique, aucune conviction politique ou encore aucun engagement pour servir le peuple, ne soient pas investies
DU LAISSER-FAIRE À LA RÉGULARITÉ
La taxe de 3% introduite dans le cadre du Programme de modernisation de l’administration douanière (Promad), appliquée depuis le début du mois septembre a été mal accueillie par les industriels
La taxe de 3% introduite dans le cadre du Programme de modernisation de l’administration douanière (Promad), appliquée depuis le début du mois septembre a été mal accueillie par les industriels qui y entrevoient une mort professionnelle programmée parce que déjà submergés par les multiples taxes. Du côté de l’Etat, le gouvernement a concédé 25% de ses ressources liées à la Tva sur la farine et le blé. Mais, la situation reste toujours tendue. D’où l’urgence de discuter pour trouver un arrangement constructif.
L ’économie mondiale redémarre, mais les tensions économiques sont encore vives. Les prix des denrées ont flambé passant du simple au double pour les pays importateurs. Dans des pays comme le nôtre où l’Etat tire l’essentiel de ses ressources budgétaires à partir des recettes fiscales pour 95,5% et non fiscales pour 4,5%, celui-ci (Etat) use toujours de son matelas de ressorts pour couvrir ses charges budgétaires surtout dans ce contexte de conjoncture internationale liée à la crise sanitaire inédite. Face à ce choc massif et brutal produit par la pandémie de la covid-19 et accentué par les mesures d’arrêt de l’activité économique prises pour endiguer le mal qui a fini de plonger l’économie planétaire dans sa pire récession depuis la seconde guerre mondiale, le gouvernement sénégalais a consenti d’énormes efforts tant au plan sanitaire, social, qu’économique pour se maintenir à flot. Et toutes ces dépenses ont été tirées de ses ressources fiscales mobilisées. Donc, c’est dire que sans ces ressources, l’Etat sénégalais ne saurait être debout pour longtemps.
Prenant la pleine mesure de tout cela, le gouvernement s’est résolu à appliquer le prélèvement de conformité fiscale (Pcf), qui n’est ni un nouvel impôt, ni une nouvelle taxe, mais une nouvelle mesure visant à pousser les importateurs à aller faire leur déclaration au sein de l’administration fiscale. Cette taxe de 3% introduite dans le cadre du Programme de modernisation de l’administration douanière (Pomad) se justifie par le fait que «les agents des douanes travaillent dans des conditions très difficiles, alors que la douane fait des recettes de 1000 milliards de francs CFA par année », a expliqué le ministre des Finances et du budget Abdoulaye Daouda Diallo, le 2 septembre dernier, lors d’une conférence de presse conjointe avec sa collègue du Commerce Aminata Assome Diatta. Depuis lors, les meuniers sont dans tous leurs états parce que considérant cette mesure lourde de conséquences sur leur chiffre d’affaires. Ils estiment avoir beaucoup fait en termes de réduction des charges et des marges pour juguler cette situation.
Pour s’en convaincre, ils laissent entendre que leurs marges industrielles ne sont plus à 30 voire 40 % comme autrefois, mais entre 5 et 10 % aujourd’hui. Mieux, le syndicat professionnel des industriels (Spis) explique que le carton a augmenté de 45%, le papier de 19%, le plastique de plus de 16% sans occulter le blé qui est passé de 250 à 300 euros la tonne... A cela, s’ajoutent les coûts du transport qui ont doublé, faisant passer le conteneur venant d’Asie de 5 000 dollars à 10 000 dollars. A toutes ces taxes, s’ajoutent à celle du Promad fixée à 3% pour une valeur comprise entre 120 et 130 milliards, celle du Cosec comprise entre 0,2 et 0,4 %, soit environ 15 milliards. Elles pèsent lourds sur le secteur.
L’ETAT RENONCE À 25% DE TVA SUR LA FARINE ET LE BLÉ
Certes, la situation est difficile pour les importateurs singulièrement les industriels. Pour autant, le gouvernement a fait d’énormes efforts pour ces derniers. Ce, en supprimant la Tva sur la farine et les droits de douane sur le blé. Ce qui n’est d’ailleurs pas moindre comme efforts de guerre économique pour protéger les industriels et par ricochet préserver les emplois. Aujourd’hui, les deux parties doivent nécessairement s’asseoir autour d’une table pour discuter et trouver un consensus devant apaiser la tension.
Du côté de l’Etat, la taxe de 3% imposée dernièrement se justifie par la nécessité et l’urgence de rendre performante l’administration douanière, en la dotant de moyens acceptables, notamment les agents sur le terrain. Mais aussi, ces ressources mobilisées devront permettre «de recruter 2 000 agents auxiliaires des douanes pour renforcer ce corps de contrôle extrêmement important pour la vie économique de notre pays», avait indiqué le ministre des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo.
LA CSA DANS LA RUE LE 30 SEPTEMBRE PROCHAIN
La Confédération des syndicats autonome du Sénégal (Csa) va battre le macadam le 30 septembre prochain pour protester contre la cherté de la vie mais aussi la protection du travail et de la dignité des travailleurs
La Confédération des syndicats autonome du Sénégal (Csa) va battre le macadam le 30 septembre prochain pour protester contre la cherté de la vie mais aussi la protection du travail et de la dignité des travailleurs. Elimane Diouf, secrétaire exécutif permanent de la Csa l’a fait savoir hier, mardi 21 septembre au cours d’un point de presse à Dakar.
La période de la pandémie de coronavirus a été très difficile pour les travailleurs qui, dans certains secteurs de la vie, ont vu leurs droits bafoués. Plusieurs employés ont été licenciés ou congédiés sans être indemnisés. Une situation qui a contribué à augmenter davantage la pauvreté dans le pays. Il s’y ajoute la flambée des produits de consommation courante notés depuis quelques temps au Sénégal. Au regard de cette situation, la Confédération des syndicats autonome du Sénégal (Csa) a décidé de porter le combat pour une meilleure condition de travail et vie.
En point de presse hier, mardi 21 septembre, les camarades d’Elimane Diouf, secrétaire exécutif permanent de la Csa, ont annoncé une marche nationale le 30 septembre prochain pour une prise en charge diligente de leurs revendications qui tournent sur la protection du travail et de la dignité des travailleurs, mais aussi pour la baisse des denrées de premières nécessités. «Nous comptons initier dans les deux prochaines semaines, une vaste campagne de sensibilisation ainsi qu’une tournée de mobilisation dans les entreprises et dans le secteur informel. Cette tournée de sensibilisation sera couronnée par une grande marche nationale prévue le jeudi 30 septembre à partir de 16h», a déclaré M. Diouf.
Pour la réussite de cette marche la Csa a lancé un appel à l’endroit de ses pairs et des sénégalais. «Nous appelons à l’unification des organisations de travailleurs tous secteurs confondus en perspective des actions à mener. C’est aussi le lieu pour nous de lancer un appel à une large unité d’actions, au-delà de la coalition des centrales, de toutes les confédérations syndicales, toutes les organisations de travailleurs soucieuses de défendre le pouvoir d’achat et l’emploi dans notre pays», at-il laissé entendre.
APAISEMENT DU CLIMAT SOCIAL
Concernant l’apaisement du climat social et celui dans le monde du travail, la Csa a fait plusieurs invites au président de la République, Macky Sall notamment celle de faire de la maitrise de l’inflation, une priorité par des mesures de sécurisation des canaux d’approvisionnements du marché intérieur et par un renforcement de ses services de contrôles. De faire respecter les droits des travailleurs des entreprises liquidées comme Ama Sénégal, Sias, Sotrac, Eexicor entre autres. De renforcer le dialogue social inclusif pour une matérialisation, dans les délais acceptables par toutes les parties, des accords signés avec les partenaires sociaux. De prendre des mesures coercitives à l’encontre des entreprises qui profitent de la pandémie pour licencier leur personnel. Procéder à l’évaluation et à la révision de l’Arrêté N° 01880 du 06 mars 2008 fixant la liste des activités dans lesquelles il n’est pas d’usage de recourir au contrat à durée indéterminée et de procéder à l’ouverture des négociations sur les plateformes et les cahiers de doléances des centrales syndicales de 2021.
LES «BRAVE WARRIORS» ET «LIONS» JOUERONT EN AFRIQUE DU SUD
Sur son site officiel, la Fédération namibienne de football mentionne la tenue du match à Soweto
La Confédération africaine de football (CAF) a confirmé lundi la tenue en Afrique du Sud du match Namibie-Sénégal, pour la quatrième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2022. Interpelé sur la question lors du déplacement des «Lions» à Brazzaville, Aliou Cissé avait montré son impuissance tout en espérant qu’une solution puisse être trouvée pour lui éviter tout désagrément relatif à la libération des joueurs évoluant en Premier League.
Cette décision a été prise parce que l’adversaire des Lions du Sénégal n’a pas de stade homologué, répondant aux normes de la CAF, selon un communiqué de ladite instance. Le match est prévu le 10 octobre prochain, écrit aussi le site de la Fédération namibienne de football. Comme lors de la première journée, contre les Diables Rouges du Congo, les Brave Warriors de la Namibie ont choisi l’Orlando Stadium de Soweto, dans la banlieue de Johannesburg.
Sur son site officiel, la Fédération namibienne de football mentionne la tenue du match à Soweto. Mais le choix de ce stade pourrait empêcher des internationaux sénégalais évoluant en Premier League, Sadio Mané (Liverpool), Edouard Mendy (Chelsea), Ismaïla Sarr (Watford) et Cheikh Kouyaté (Crystal Palace), de prendre part à la rencontre, l’Afrique du Sud figurant sur une liste rouge du gouvernement britannique, pour des raisons sanitaires.
Mendy, Kouyaté, Mané et Sarr avaient été titularisés lors de la rencontre contre le Togo (2-0), au stade Lat Dior de Thiès, pour la deuxième journée. Seul Kouyaté n’a pas pris part au match des Lions du Sénégal joué au Congo, qui avait été battu, 3-1. S’ils se rendent en Afrique du Sud, ces joueurs seront obligés, à leur retour en Angleterre, de se mettre en quarantaine pendant une dizaine de jours, selon les règles sanitaires du gouvernement britannique.
Cette mesure a contraint le capitaine des Pharaons d’Egypte, Mohamed Salah, de se priver du match de sa sélection contre l’Angola, au Caire, pour la première journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2022. L’Egypte étant sur liste rouge britannique, Salah et les autres internationaux égyptiens ont été obligés de ne jouer que la rencontre contre le Gabon (1-1), à Franceville, pour la deuxième journée des éliminatoires.
Le Sénégal sera opposé à la Namibie, le 6 octobre, à Thiès, avant d’aller jouer à Soweto, le 10 du même mois, contre le même adversaire. (AVEC APS)