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25 juin 2025
LA CAF CONFIRME LA DÉLOCALISATION DU MATCH NAMIBIE-SÉNÉGAL
La Confédération africaine de football (CAF) a confirmé lundi la tenue en Afrique du Sud du match Namibie-Sénégal, pour la quatrième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.
Dakar, 21 sept (APS) – La Confédération africaine de football (CAF) a confirmé lundi la tenue en Afrique du Sud du match Namibie-Sénégal, pour la quatrième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.
Cette décision a été prise parce que l’adversaire des Lions du Sénégal n’a pas de stade homologué, répondant aux normes de la CAF, selon un communiqué de ladite instance.
Le match est prévu le 10 octobre prochain. Comme lors de la première journée, contre les Diables Rouges du Congo, les Brave Warriors de la Namibie ont choisi l’Orlando Stadium de Soweto, dans la banlieue de Johannesburg.
Mais le choix de ce stade pourrait empêcher des internationaux sénégalais évoluant en Premier League, Sadio Mané (Liverpool), Edouard Mendy (Chelsea) et Cheikh Kouyaté, de prendre part à la rencontre, l’Afrique du Sud figurant sur une liste rouge du gouvernement britannique, pour des raisons sanitaires.
Mané, Mendy et Kouyaté avaient été titularisés lors de la rencontre contre le Togo (2-0), au stade Lat Dior de Thiès, pour la deuxième journée. Seul Kouyaté n’a pas pris part au match des Lions du Sénégal joué au Congo, qui avait été battu, 3-1.
S’ils se rendent en Afrique du Sud, ces joueurs seront obligés, à leur retour en Angleterre, de se mettre en quarantaine pendant une dizaine de jours, selon les règles sanitaires du gouvernement britannique.
Cette mesure a contraint le capitaine des Pharaons d’Egypte, Mohamed Salah, de se priver du match de sa sélection contre l’Angola, au Caire, pour la première journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.
L’Egypte étant sur liste rouge britannique, Salah et les autres internationaux égyptiens ont été obligés de ne jouer que la rencontre contre le Gabon (1-1), à Franceville, pour la deuxième journée des éliminatoires.
Le Sénégal sera opposé à la Namibie, le 6 octobre, à Thiès avant d’aller jouer à Soweto, le 10 du même mois, contre le même adversaire.
BRUNO DIATTA, 3 ANS APRES, ON S'EN RAPPELLE
Il y a trois ans nous quittait le ministre Bruno Diatta. Une perte immense pour la Nation. Soucieux du plus petit détail, il a organisé de main de maître, quatre décennies durant, le quotidien de l’État au plus haut niveau.
Il y a trois ans nous quittait le ministre Bruno Diatta. Une perte immense pour la Nation. Soucieux du plus petit détail, il a organisé de main de maître, quatre décennies durant, le quotidien de l’État au plus haut niveau. Par le brassage unique de ses origines, Bruno Diatta incarnait l’homme-intégral de la Civilisation de l’Universel, dont rêvait le Président-poète Léopold Sédar Senghor, qui l’avait appelé à ses côtés en 1977.
Dans l’oraison funèbre prononcée, 41 ans après, lors de la cérémonie d’hommage national qui lui a été rendue, par le dernier chef d’État qu’il a servi, Macky Sall pleurait "un collaborateur émérite, au parcours et aux qualités hors du commun"
"Il n’y a que la mort pour nous imposer un monde à l’envers et nous dicter un cérémonial à la place de Bruno", ironisera-t-il, par ailleurs, d’un ton amer.
Né le 22 octobre 1948, Bruno a tiré sa révérence des suites de maladies, discrètement comme il a vécu, le 21 septembre 2018, à son domicile. Pourtant, deux jours avant, le mercredi 19 septembre, malgré sa maladie, c’est lui qui avait encore installé le Conseil des Ministres, sacrifiant au rituel dont il avait seul le secret. Hélas pour la dernière fois…
Le gardien du temple
"On le savait souffrant depuis peu. Mais, tirant sa force dans sa pudeur habituelle, jamais il ne s’est plaint de sa maladie. Bien au contraire, il a tenu jusqu’au bout. Il a travaillé jusqu’au dernier souffle", confiera le successeur de Wade.
Né à Saint-Louis, d’une mère métisse, Bruno était originaire de Kabrousse, au Sud, par son père, de la lignée d’une héroïne nationale, Aline Sitoe Diatta, et avait des attaches familiales en terroirs du Sine et du Saloum, au centre du Sénégal.
C’est à Saint-Louis qu’il fit ses classes du primaire, au Petit lycée de la rue Neuville. Et, c’est à Saint-Louis qu’il se mariera plus tard, après de brillantes études au Lycée Van Vollenhoven de Dakar, actuel Lycée Lamine Guèye, à l’Institut d’Etudes politiques de Toulouse et à l’Ecole Nationale d’Administration du Sénégal, Section Diplomatie.
De sa sortie de l’École nationale d’Administration en 1973, au vendredi 21 septembre 2018, Bruno a dédié un parcours sans faute de 45 ans à l’État et à la République, dont 41 ans au Protocole de la Présidence République ; servant avec le même dévouement républicain tous les Présidents du Sénégal indépendant, successivement Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall.
Le Service du Protocole, tâche prenante et complexe, exigeante et ingrate, restera à jamais attaché à son image.
Civisme, don de soi, humilité
Pour le président Macky Sall né après les Indépendances, Bruno a d’abord été un mythe vivant que lui renvoyait l’image de son élégante silhouette à la télévision. "Plus tard, j’eus le bonheur de croiser son chemin dans mes fonctions officielles, et la chance de le trouver à la Présidence de la République comme Chef du Protocole. J’ai vu de près comment, dans une symphonie sans fausse note, il a organisé en seulement une dizaine de jours, ma cérémonie d’investiture et la fête de l’indépendance de notre pays. C’est donc tout naturellement que je l’ai maintenu dans ses fonctions en l’élevant au rang de Ministre, par décret 2012-435 du 10 avril 2012. J’ai voulu ainsi reconnaitre les qualités personnelles de Bruno Diatta et ses mérites professionnels au service de l’État. Le Ministre Bruno Diatta fut un homme de devoir, un témoin singulier de notre histoire institutionnelle, un commis d’État infatigable, fidèle et loyal. Bien souvent, nous ne voyons le protocole que sous l’éclat des lambris dorés. Mais derrière chaque scène bien réglée, où tout semble aller de soi, que d’efforts et de temps consentis ! Que de jours et de nuits notre illustre défunt, couché pour l’éternité, dormant du sommeil du juste, est resté debout et éveillé, pour que tout soit dans le bon ordre ! Je témoigne que tu as rempli ta mission avec classe, honneur et dignité", a-t-il témoigné, à l’heure pénible de la séparation.
En reconnaissance de ses bons et loyaux services, et pour l’offrir en exemple aux générations actuelles et futures, la Salle du Conseil des Ministres et le Grand Amphithéâtre de l’École nationale d’Administration portent son nom.
SÛRETÉ ET SÉCURITÉ DE L’AVIATION CIVILE EN DÉBAT
La sûreté et la sécurité de l’aviation civile sont au coeur des réunions du comité permanent de la Commission africaine de l’aviation civile (CAFAC) ouvertes lundi par visioconférence, indique un communiqué transmis à l’APS.
Dakar, 20 sept (APS) - La sûreté et la sécurité de l’aviation civile sont au coeur des réunions du comité permanent de la Commission africaine de l’aviation civile (CAFAC) ouvertes lundi par visioconférence, indique un communiqué transmis à l’APS.
La rencontre a pour thème : ’’Le transport aérien, la sûreté et la sécurité de l’aviation civile, les questions environnementales et la navigation aérienne en Afrique dans un contexte marqué par la reprise du trafic aérien’’.
’’Les réunions des Comités permanents de la CAFAC qui débutent ce matin nous permettront de discuter des enjeux actuels concernant le Transport aérien, la Sureté et la sécurité de l’Aviation civile, les questions environnementales’’, a dit Sidy Guèye, Directeur de l’Agence nationale de l‘aviation civile et de la météorologie (ANACIM).
Dans son discours dont copie a été transmise à l’APS, il a annoncé que les participants vont également évoquer la question de la navigation aérienne en Afrique, dans un contexte marqué par la reprise du trafic aérien suite à la pandémie à Covid-19 et les restrictions appliquées sur les mouvements des personnes.
Les conclusions de ces réunions vont servir d’orientation à la CAFAC et aux Etats membres, ’’après leur approbation par la Plénière de la CAFAC’’, a précisé Guèye qui intervenait lors de la cérémonie d’ouverture des réunions des comités permanents de la Commission africaine de l’aviation civile (CAFAC).
"Voilà pourquoi, les réunions d’aujourd’hui revêtent une importance particulière et feront l’objet d’un suivi afin que toutes les résolutions convenues soient mises en œuvre par les parties concernées’’, a-t-il fait savoir.
Le Directeur de l’ANACIM a rendu hommage à l’Union africaine et son agenda 2063, en particulier le projet phare de Marché Unique du Transport Aérien (MUTAA) dont le principal objectif est la libéralisation effective du transport aérien intra africain et de favoriser l’intégration économique du continent à travers le développement du commerce et du tourisme.
L’ANACIM va tout mettre en œuvre pour accompagner la CAFAC, en sa qualité d’Agence d’exécution en la dotant de moyens financiers et des ressources humaines de qualité lui permettant de mener à bien ses missions, a assuré son directeur.
Sidy Guèye a annoncé que le Sénégal, qui a adhéré à au MUTAA en 2019, ne ménagera aucun effort pour que la CAFAC, par ailleurs Agence d’exécution de la Décision de Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire et du MUTAA, puisse atteindre tous les objectifs qui sont assignés.
Il a rappelé l’orientation du gouvernement du Sénégal dans sa stratégie de Hub aérien qui s’articule autour de l’inauguration et le démarrage des activités de l’aéroport international Blaise Diagne depuis 2017, l’accompagnement de l’instrument national Air Sénégal SA ou encore de la réhabilitation des aéroports régionaux.
Il a aussi cité la création d’un centre de maintenance et la construction d’une nouvelle aérogare fret, l’ouverture prochaine d’une Académie aéronautique et le démarrage de la nouvelle ligne Dakar-New-York-Washington.
ALASSANE SAMBA DIOP POSE LE MICRO ET ECRIT
Le journaliste Alassane Samba Diop vient de publier aux Editions Feu de Brousse ’’La vie est un temps de parole’’, une retranscription de ses émissions à la radio avec trois grandes figures de l’espace public aujourd’hui disparues.
Dakar, 20 sept (APS) - Le journaliste Alassane Samba Diop vient de publier aux Editions Feu de Brousse ’’La vie est un temps de parole’’, une retranscription de ses émissions à la radio avec trois grandes figures de l’espace public aujourd’hui disparues.
L’ouvrage a été écrit en hommage au philosophe Hamidou Dia, au directeur du Laboratoire de l’imaginaire de l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan), Ibrahima Sow et au coordonnateur du Forum civil, Mohamadou Mbodji.
’’En proposant la retranscription et la publication de cette série d’émission, Alassane Samba Diop nous permet d’archiver +les voix+ de trois individualités remarquables par la stature qu’elles avaient dans la société et le rôle qu’elles jouaient dans l’espace public’’, lit-on dans la quatrième de couverture de ce livre écrit par le Directeur d’Iradio (privé).
Selon le texte, ’’bien que disparus, leurs voix n’ont pas fini de sourdre en nous, nous rappelant des moments d’écoute d’une partie des conversations citoyennes appréhendées à travers des connaissances avérées, arrimées à une expérience de la vie’’.
La même source rappelle que ’’Hamidou Dia, Mohamadou Mbodj et Ibrahima Sow étaient des acteurs connus et reconnus dans leur domaine de spécialité, fondement qui participe de la légitimation de leur prise de parole en public’’.
’’De sa préface à cette dernière ligne en lecture, vous aurez certainement perçu de manière distincte des voix qui vous sont familières, discutant d’une époque en cours… comme une archive sonore (fraîche) de l’histoire du Temps Présent’’, précise le document.
Le livre est préfacé par le journaliste Abdou Salam Kane (ASAK), la postface signée par l’historien Abdourahmane Ngaidé.
Alassane Samba Diop est journaliste diplômé du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI). Il est de la 25ème promotion.
L’actuel Directeur d’Iradio a travaillé à Walf Fm et à la Radio futurs média (RFM) qu’il a quitté en 2018 après 15 ans de service.
1300 JEUNES ET FEMMES BENEFICIENT DE L'ACCOMPAGNEMENT DE PARERBA
Prés de 1300 jeunes et femmes ont bénéficié des retombées du Projet d’appui à la réduction de l’émigration rurale dans le bassin arachidier (PARERBA) dans la région de Fatick, a-t-on appris lundi de son superviseur régional, Abdallah Camara.
Toubacouta, 20 sept (APS) - Prés de 1300 jeunes et femmes ont bénéficié des retombées du Projet d’appui à la réduction de l’émigration rurale dans le bassin arachidier (PARERBA) dans la région de Fatick, a-t-on appris lundi de son superviseur régional, Abdallah Camara.
’’Aujourd’hui, près de 1300 jeunes et femmes bénéficient de notre accompagnement et sont restés dans leurs terroirs pour gagner leur vie’’, a dit M. Camara dans un entretien accordé à l’APS.
Ces jeunes et femmes étaient de potentiels candidats à l’émigration rurale ou clandestine mais avec l’accompagnement du projet en créant des emplois, ils ont finalement renoncé à partir, a-t-il soutenu.
’’Pour cela, a-t-il expliqué, nous avons créé des emplois en investissant plusieurs milliards de francs CFA pour aménager des périmètres agricoles qui répondent à des normes élevées avec un forage intégré pour disposer de l’eau toute l’année’’.
Le PARERBA a par ailleurs appuyé en rapport avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) des migrants de retour afin de les fixer dans leurs terroirs, a-t-il souligné.
A titre d’exemple, ’’certains jeunes bénéficiaires du programme gagnent dans nos périmètres aménagés sur quatre mois entre un million ou plus d’un million deux cent mille francs CFA’’, a-t-il fait part.
Il a précisé que le revenu minimum pour un travailleur bénéficiaire est de 50 000 francs CFA.
Pour une meilleure gestion des périmètres agricoles aménagés, ’’nous regroupons les jeunes et les femmes en coopératives’’, a-t-il encore expliqué.
Lancé en 2017, le programme a pratiquement atteint 90% de ses objectifs et de ses cibles en matière de création d’emplois, a indiqué M. Camara.
Néanmoins, il a appelé les jeunes à rejoindre le projet car sur ces 90%, seuls 30% sont des jeunes.
’’C’est une difficulté qui est là, nous demandons donc aux jeunes de venir rejoindre gratuitement ce projet dans son volet production, et transformation agro-alimentaire’’, a-t-il plaidé.
L’intervention du projet se fait gratuitement avec l’accompagnement de techniciens sur des périmètres aménagés, a souligné le superviseur régional.
Le consortium World vision/PARERBA a la charge de mettre en œuvre le projet PARERBA, qui intervient dans les régions de Fatick, Kaolack et Kaffrine.
CES DÉPUTÉS HORS-LA-LOI
Trafic de faux billets de banque, impôts impayés, trafic supposé de passeports diplomatiques… L’Assemblée nationale du Sénégal est-elle devenue une institution à scandales ?
L’Assemblée nationale du Sénégal est dans une véritable zone de turbulence. Pour cause, de 2012 à 2021, des députés issus de cette auguste institution ne cessent d’être cités dans des scandales dont le dernier en date est le trafic supposé des passeports diplomatiques. Sans occulter l’affaire des faux billets et autres impôts impayés. D’où la nécessité de repenser le profilage des députés afin d’éviter d’envoyer des «hors la loi» au sein l’hémicycle et de porter un sacré coup à l’image de la République sénégalaise.
L ’Assemblée nationale du Sénégal est-elle devenue une institution à scandales ? E tout cas, depuis quelques temps, des scandales impliquant des membres de cette deuxième institution de la République ne cessent d’alimenter l’actualité. On peut citer entre autres, l’affaire des impôts impayés, soulevée par le député Ousmane Sonko ; l’affaire des faux billets impliquant l’ex-député Seydina Fall alias Bougazelli qui défraie à nouveau la chronique avec la révélation de vidéos et autres photos contenus dans son dossier transmis au Parquet. Last but not least, certainement, c’est cette affaire de trafic supposé de passeports diplomatiques, dans laquelle deux députés sont encore cités. Toutes ces affaires ont un point commun : l’Assemblée nationale, cette haute institution de la République chargée de voter des lois et dont ces membres semblent aujourd’hui avoir de la peine à respecter comme peuvent en témoigner ces multiples scandales.
TOUJOURS EN QUETE D’ARGENT FACILE
Cette affaire de trafic de passeports diplomatiques sénégalais qui pollue depuis quelques temps le débat publique est mise à nu par la redoutable Division des investigations criminelles (Dic) de la Police nationale dans le cadre d’une enquête ouverture suite à une plainte de deux dames contre El Hadji Diadji Condé le présumé cerveau de cette affaire. En effet, lors d’une perquisition effectuée au domicile de Condé, sis à Cambérène dans le cadre de leur enquête, des éléments de la Dic ont trouvé sur place plusieurs documents dont des copies de passeports diplomatiques des députés de cette Treizième Législature. Interpellé par les enquêteurs sur la présence de ces documents appartenant aux députés, El Hadji Diadji Condé a confié à ces derniers qu’il travaillait ensemble avec ces représentants du peuple qui, selon lui, «agissaient parfaitement en connaissance de cause puisque chacun trouvait son compte dans ce business». Il s’agit entre autres de Mamadou Sall et Boubacar Biaye et d’un autre dont le nom n’est pas révélé dans la presse, tous membres du groupe de la majorité parlementaire. Cependant, plus de deux semaines après que cette affaire a éclaté, aucune procédure n’a été enclenchée dans le sens de permettre aux enquêteurs de faire face aux présumés mis en cause afin qu’ils puissent apporter leur part de vérité dans cette affaire de trafic supposé de passeports diplomatiques qui selon certains observateurs, écorne «l’image gravement l’image du Sénégal».
LA DIC, PUIS LA GENDARMERIE
Toutefois, il faut souligner que cette affaire de trafic supposé de passeports diplomatiques n’est pas le premier scandale rocambolesque impliquant des membres de l’Assemblée représentative de la République du Sénégal. Le 20 novembre 2019 dernier, la Section de recherche de la Gendarmerie, après plusieurs jours de filature est parvenue à prendre en flagrant délit de trafic présumé de faux billets aux abords de l’Assemblée nationale, Seydina Fall Boughazeli, un député du parti au pouvoir l'Alliance pour la République. Présentait à l’ancien doyen des juges d’instruction, feu Samba Sall après deux jours de garde à vue dans les locaux de cette unité spéciale de la Gendarmerie, il a finalement été placé sous mandat de dépôt pour des délits «d’association de malfaiteurs, contrefaçon de billets de banque ayant cours légal, blanchiment de capitaux et corruption», pour avoir proposé aux gendarmes enquêteurs, 10 millions de FCA en échange de sa liberté). Mais le 3 juin 2020, il a pu recouvrer sa liberté après plusieurs rejets des demandes de liberté provisoire introduites par ses avocats, pour raisons médicales auprès de l’ex-doyen des juges d’instruction. Mais au lieu de raser les murs ou de faire son mea culpa en demandant pardon au peuple sénégalais, ce député s’épanche dans les médias avec une désinvolte inouïe.
QUAND SONKO PARLAIT IMPOTS IMPAYES
Autre grande affaire sulfureuse dans laquelle, l’Assemblée nationale est citée, est celle dite des «impôts impayés de l’Assemblée nationale». Révélée par le leader de Pastef, Ousmane Sonko, cette affaire lui avait d’ailleurs valu son poste d’inspecteur des impôts et domaines suite à sa radiation de la fonction publique par un décret du président de la République pour «manquement au droit de réserve». S’exprimant au cours d'un panel «Les samedis de l'Economie», Sonko avait révélé que l’Assemblée Nationale devait 2,7 milliards au fisc sénégalais. Le lendemain, cette sortie a embrasé toute la République à l’époque au point que l’ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba soit obligé, après un démenti, par voie de communiqué de presse, de monter au créneau lors de l’examen du projet de loi n 16/2016 portant première loi de finances rectificative pour l’année 2016, pour indiquer que cette déclaration de Sonko, «découle d’une mauvaise utilisation de l’information sur les dettes fiscales des agences et structures autonomes assimilées». Élu député à l’issue des élections législatives de 2017, Ousmane Sonko reviendra à la charge sur cette polémique relative à l’impôt des députés pour déclarer encore lors d’une émission sur une télévision privée «que le député sénégalais paie 1.500 FCFA d’impôts», faveur qu’il n’a pas manqué d’ailleurs de dénoncer avec force. Interpellé sur cette question son collègue député du groupe de l’opposition, Mamadou Diop Decroix a indiqué pour sa part qu’il «est manifeste que comparé au système d’imposition appliqué aux salariés, le système d’imposition appliqué aux députés induit une différenciation très nette en faveur du député et qui permet donc de dire que le député ne paie pas le juste impôt même s’il paie bel et bien un impôt».
LA CROIX ROUE SENEGALAISE AU CHEVET DES SINITRES DE MATAM ET KANEL
Des populations de Matam et Kanel, sinistrées suite aux fortes pluies enregistrées depuis quelques semaines au Sénégal, ont reçu de la Croix-Rouge sénégalaise des kits d’hygiène et des lots de vivre.
Matam, 20 sept (APS) - Des populations de Matam et Kanel, sinistrées suite aux fortes pluies enregistrées depuis quelques semaines au Sénégal, ont reçu de la Croix-Rouge sénégalaise des kits d’hygiène et des lots de vivre.
Les bénéficiaires - 300 ménages à Matam et 200 à Kanel - ont reçu leurs dons lors d’une cérémonie tenue lundi dans les locaux de la caserne des Sapeurs-pompiers de Matam, en présence du préfet Souleymane Ndiaye.
Cet appui de la Croix-Rouge sénégalaise comprend 167 cartons de savon, 209 cartons d’eau de javel, 500 seaux avec robinet, 500 seaux sans couvercle, 500 nattes et 500 réservoirs d’eau potable.
La Croix-Rouge sénégalaise vient ainsi "en appoint" aux efforts que l’Etat "ne cesse de faire pour assister les sinistrés dans des moments difficiles", a souligné Balla Diagne, chef du département de l’administration, des finances et de la logistique de l’organisation humanitaire.
M. Diagne a insisté sur l’apport des partenaires nationaux et internationaux de la Croix-Rouge sénégalaise dans la mobilisation de ce don, se félicitant notamment du "soutien considérable de la Croix-Rouge de Belgique".
Le préfet du département de Matam Souleymane Ndiaye s’est dit satisfait de cette initiative de la Croix-Rouge sénégalaise, qui devrait aider les pouvoirs publics à faire face à la situation de sinistre provoquée par "d’importantes quantités" de pluie reçues à Matam, entre les 2 et 3 août et les 18 et le 19 du même mois.
"L’appui de l’Etat ne suffit pas, raison pour laquelle je rends un hommage mérité" à la présidente de Croix-Rouge sénégalaise, "qui nous vient en appoint avec ces kits d’hygiène et cet appui en vivres", a-t-il déclaré.
LA SOUVERAINETÉ PHARMACEUTIQUE, UNE PRIORITÉ DU GOUVERNEMENT
L’Etat du Sénégal a érigé la souveraineté pharmaceutique au cœur de ses priorités dans l’optique de produire au moins 50% de ses besoins des médicaments et consommables, d’ici à 2035, a fait savoir, lundi, le ministre Amadou Hott
Dakar, 20 sept (APS) – L’Etat du Sénégal a érigé la souveraineté pharmaceutique au cœur de ses priorités dans l’optique de produire au moins 50% de ses besoins des médicaments et consommables, d’ici à 2035, a fait savoir, lundi, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott.
"Le président Macky Sall a érigé la souveraineté pharmaceutique comme une priorité pour saisir toutes les opportunités qu’offre ce secteur afin de le rendre plus compétitif et capable d’assurer 50% de la demande nationale d’ici à l’horizon 2035", a-t-il déclaré.
Amadou Hott s’exprimait à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de l’atelier intensif de structuration de l’industrie pharmaceutique, organisé par le Bureau opérationnel de suivi du PSE (BOS), en relation avec les ministères de la Santé, de l’Economie, du Développement industriel et l’ensemble des parties prenantes concernées.
Pendant cinq semaines, un peu plus d’une centaine de participants - acteurs publics et privés et PTF (Partenaires techniques et financiers) plancheront sur les aspects techniques et financiers du projet.
"L’ambition du Sénégal à travers ce projet phare dénommé ’Dakar Medical City’ est d’être le centre de soins de référence et un hub pharmaceutique au niveau régional", a soutenu M. Hott.
"Cette orientation inscrite dans le Plan d’action prioritaires ajusté et accéléré pour la relance de l’économie ( PAP2A) est justifiée par le contexte de la pandémie du Covid-19, qui a fini d’ériger le secteur de la santé comme une des priorités à réaliser pour renforcer la résilience du pays et maintenir sa dynamique d’émergence", a-t-il ajouté.
Selon le ministre de l’Economie, la réussite de ce projet repose inéluctablement sur une "implication massive du secteur privé", le tout, dans une "démarche participative" incluant l’"harmonisation de toutes les actions retenues à travers ce cadre cohérent pour une meilleure structuration du secteur à travers des réformes poussées".
Dans cette perspective, il a préconisé l’ouverture du capital social des entreprises pharmaceutiques aux non-pharmaciens, avec un contenu local plus soutenu.
De même, il a évoqué la "réforme et la mise à jour des textes phares qui gouvernent le secteur qui, pour la plupart, datent de bien avant les indépendances", pour "faire de la relance de l’industrie pharmaceutique, une réalité".
Le ministre en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent, Abdou Karim Fofana, a rappelé de son coté que 90% du besoin national en médicament est importé, ce qui représente un marché de cent-cinquante (150) millards par an, brassé par le secteur privé à 80% et 20% par le secteur public.
A l’en croire, c’est fort de ce constat que l’Etat du Sénégal, "conscient des vulnérabilités relevés par la pandémie de la Covid-19, a pris la résolution de prendre son destin en main en produisant ses propres médicaments, en vue d’être plus résilient et apte à faire face aux défis du monde de demain".
"Il s’agira, a-t-il expliqué, d’accompagner les projets privés, évaluer les besoins du secteur, solliciter l’engagement des autorité à accompagner ce projets, mais surtout, rendre opérationnelles toutes les réformes qui seront issues de ces cinq semaines de réflexions."