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30 août 2025
Par Yakhya DIOUF
LA CRISE DE L’ECOLE, DISCOURS CREUX OU RÉALITÉ ?
Les répercussions de la croissance sur l’éducation, si croissance, il y a, deviennent très préoccupantes, surtout au niveau de l’éducation préscolaire et de l’enseignement élémentaire, sinon de l’ensemble du cycle fondamental
Aujourd’hui, presque partout, aussi bien dans les villes que dans les campagnes, dans les pays industrialisés que ceux dits en voie de développement, la «crise» de l’école a bien pignon sur rue dans le paysage éducationnel. Aussi, s’agit-il d’un discours creux ou d’une réalité vécue ?
Mais avant de tenter de répondre à cette interrogation, précisons pourquoi le mot «crise» est mis entre guillemets. Au vu de l’expérience vécue ces dernières années, il ne fait plus de doute que l’école institution a des problèmes, certains disent même de sérieux problèmes. Qualifier ces problèmes de «crise», c’est peut-être dramatiser à l’excès, mais il est significatif de constater que le terme revient fréquemment dans des titres de manuel et dans le langage de personnes qui font autorité en matière d’éducation. Certains trouvent le terme «crise» sujet à caution, en ce qu’il tend à dissimuler les vrais problèmes. C’est cela qui explique la mise entre guillemets du mot «crise», eu égard aux interprétations multiples.
Aussi, l’enseignement élémentaire connut-il une expansion sans précédent au XIXe siècle. Vers la fin des années 60, on commence à envisager sérieusement l’éducation universelle. C’est justement à ce moment-là, qu’on émit, à son encontre, de sévères critiques et des doutes quant à la finalité de l’école. L’école, en tant qu’institution, fut l’objet d’une attaque en règle ; certains, alors, parlent de crises et même d’une crise mondiale. On a remis en question l’école en tant qu’institution, et on l’a même tellement remis en question que certains ont pris au sérieux le mouvement de «déscolarisation», dont Ivan Illich (1970 -une société sans école- s’était positionné en tête de file.
Dès lors, l’euphorie, qu’avait suscitée la naissance de l’institution, avait cédé la place au désenchantement. Mais quels ont été les symptômes de la crise ? Celui le plus évident était le rapport qui existait entre éducation et politique. On ne croyait plus que l’éducation était l’instrument obligé de l’avènement d’une société meilleure. Quand les conservateurs reprochaient à l’école ses niveaux académiques de plus en plus bas, les radicaux, au contraire, lui reprochaient d’être oppressive, autocratique et assommante.
Aussi, les libéraux, au XIXe siècle, voyaient l’école comme un instrument d’égalisation. Elle serait, comme Horace Mann le disait : «L’égalisateur de la condition humaine, le palonnier de la machine sociale… elle fait mieux que simplement désamorcer l’hostilité des pauvres envers les riches : elle prévient la pauvreté…» Autrement dit, on considérait que l’éducation était, pour celui qui était né humble, l’instrument majeur de l’ascension sociale ; tout le monde avait les mêmes possibilités de réussite : il suffisait pour cela d’avoir du talent et de l’énergie.
Dans nos sociétés actuelles, l’égalité apparente ne garantit pas l’égalité de chance dans la vie, même dans les sociétés qui, à l’époque, étaient dites socialistes, qui ont fait de l’égalité un de leurs buts premiers. Par ailleurs, on note des attitudes plus ou moins négatives dans le local même de la classe. Les exemples des pays hyperindustrialisés tels que les Etats-Unis, les Pays-Bas, ou l’Allemagne, montrent à profusion que les attitudes des étudiants vis-à-vis de l’école deviennent de plus en plus négatives, au fur et à mesure qu’ils gravissent les échelons de la scolarité. Mais ce phénomène n’est-il pas lié en partie à la diminution de l’importance donnée à l’éducation ? Il apparaît clairement que, dans l’échelle des priorités politiques, l’éducation est descendue de quelques échelons. Ne soyons pas étourdis par le mirage des chiffres.
La moitié du budget au Sénégal était consacrée à l’Education avait-on l’habitude de nous rabattre les oreilles ; si oui, pourquoi autant de remous récurrents dans le système? Quatre-vingt-dix pour cent (90%) du budget de l’éducation est consacré au personnel. Très peu pour le fonctionnement. Il en est de même pour l’aide publique au développement, dont une portion congrue est affectée à l’éducation. Ces restrictions budgétaires sont le signe évident de cette perte de confiance. On parle même d’une «gestion de déclin» de l’éducation. Les coûts de fonctionnement, je l’ai signalé plus haut, de nos jours, on atteint un seuil critique.
Les répercussions de la croissance sur l’éducation, si croissance, il y a, deviennent très préoccupantes, surtout au niveau de l’éducation préscolaire et de l’enseignement élémentaire, sinon de l’ensemble du cycle fondamental. Au final, quelles conséquences l’institutionnalisation de l’école a-t-elle entrainées ? Depuis les années 60, on publie des rapports inquiétants à propos de la saturation au niveau de la classe. Le plus connu de ces rapports a été écrit par Charles Silbermann, La crise en classe. Silbermann présente, dans ces rapports, une longue série d’exemples vécus, au jour le jour, dans les écoles et les rattache au cadre plus large du rôle social de l’école.
En résumé, on peut dire qu’il y a trois grandes conséquences majeures pour lesquelles les écoles, en général, se sont transformées en terrains de combats socio-politiques. D’abord, les dépenses en matière d’éducation se sont élevées rapidement : deux fois plus vite que le produit national brut (Pnb) et une fois et demi à deux fois plus vite que les dépenses des secteurs publics (ce qui amène des demandes de compte, de réévaluation, de réforme du système tout entier ; et également d’un contrôle public, avec tout ce que cela implique de controverses politiques). Ensuite, l’éducation a été souvent perçue comme un instrument pour augmenter ses chances dans la vie et pour faire carrière. Ces aspirations étaient contrecarrées, du fait même de la situation de haute compétition qui régnait ; ceux qui réussissaient le mieux dans cette compétition étaient ceux provenant des familles privilégiées au niveau culturel.
Enfin, il y a conflit entre, d’une part, l’Administration traditionnellement bureaucratique et hiérarchisée qui avait la charge de diriger l’école, et, d’autre part, les demandes de participation exprimées par les étudiants comme les parents. Au demeurant, ces caractéristiques de l’école d’hier s’observent, de nos jours, dans le fonctionnement quotidien de nos établissements ; il n’y a absolument rien d’évolutif sinon le contexte socio-culturel. Qui ne se souvient pas du passé est condamné à le répéter.
Le Sénégal va se doter d’un code du tourisme pour remplacer les décrets obsolètes et dépassés. Le texte étant déjà prêt, va atterrir au Secrétariat général du gouvernement avant le mois de décembre.
Le Sénégal se donne les moyens de ses ambitions. Après la construction de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd), le gouvernement va relancer le transport ferroviaire du corridor Dakar-Bamako. L’objectif est de positionner le pays comme hub touristique et logistique.
Dans cette logique, le secteur touristique, qui est pour le moment régi que par des décrets, est en passe de se doter d’un code. C’est le directeur de la Réglementation au ministère du Tourisme et des transports aériens qui en a fait l’annonce. «Le code du tourisme est déjà prêt. D’ailleurs, nous allons défendre le texte au Secrétariat général du gouvernement avant le mois de décembre», a déclaré Ismaïla Dione, samedi dernier, lors des «Rencontres des acteurs du tourisme» qui marquaient la célébration des 3 ans de Africa tourism solutions (Ats).
Organisé sous le thème «Le tourisme local, levier de développement», cet anniversaire était l’occasion pour les acteurs d’échanger et surtout de faire un diagnostic du secteur. A cet effet, Mamadou Diallo, le Secrétaire général de l’Agence sénégalaise de promotion du tourisme a fait un plaidoyer en faveur du tourisme local. «Il faut moins de discours et plus d’actions. Depuis 1964, on parle de tourisme local (…) Il faut nécessairement amplifier le flux touristique local. Cela passe forcément par une correspondance entre l’offre et la demande», a-t-il déclaré lors du panel sur «Quelle chaîne de valeur et quels acteurs pour le tourisme sénégalais ? Quelles nouvelles offres touristiques pour le Sénégal ?».
Pour Mamadou Diallo, l’offre touristique cible davantage les étrangers ou la classe aisée sénégalaise. «Il faut prévoir dans l’offre la clientèle à revenu intermédiaire», a-t-il demandé aux responsables des réceptifs hôteliers. Awa Sow, manager de Cta Incentive & event, estime que pour faire décoller le tourisme local, connaître les attentes des clients est un préalable. «Culturellement, le tourisme tel que défini maintenant, ne fait pas partie de nos valeurs. Pour le faire adopter, il faudra beaucoup de patience et sensibiliser sur le comportement des Sénégalais. Mais le plus important : il faut faire une étude sérieuse et scientifique pour connaître les besoins et les motivations des touristes locaux», a soutenu Awa Sow.
Selon le directeur de la Réglementation au ministère du Tourisme et des transports aériens, la manne financière émanant des locaux a été salvatrice pour le secteur au moment où le Covid-19 a imposé des restrictions de déplacement. «Le seul point positif du Covid-19 a été de formaliser les acteurs.
En effet, alors qu’on accréditait 100 structures par année, nous sommes aujourd’hui à 300, parce que l’Etat a mis en place un fonds pour aider les réceptifs hôteliers», souligne Ismaïla Dione. Qui a rappelé la stratégie nationale de relance du tourisme qui s’étend entre 2021 et 2025. Elle se base sur 5 axes que sont le patrimoine, la promotion de la destination Sénégal, le marketing, l’institution et les infrastructures
FIN DE CAVALE POUR LES BRAQUEURS
MBOUR Série d’attaques à main armée à Sindia et à Sandiara
Les gendarmes n’ont pas traîné pour retrouver les malfrats impliqués dans l’attaque des usines chinoise et indienne, Cwe (China Water and electronic corporation) et Solance batteries, situées à Sindia et Sandiara. En vérité, c’est le même groupe qui a fait ces deux coups, poussant la gendarmerie à déployer de gros moyens pour les retrouver.
Les gendarmes sont très perspicaces dans leurs enquêtes. Il a fallu moins de deux semaines à la Gendarmerie nationale pour mettre hors d’état de nuire le groupe d’individus armés ayant perpétré les deux cambriolages, dans la période du 13 au 16 novembre 2021 dans les usines Cwe (China Water and electronic corporation) et Solance batteries, situées respectivement à Sindia et Sandiara, dans le département de Mbour. Ces deux braquages, en l’espace de 24h, avaient ému tout le monde.
D’ailleurs, irrité par ces actes criminels, le Haut commandement de la Gendarmerie nationale avait mobilisé d’importants moyens d’investigation et d’intervention pour quadriller le secteur. Une stratégie qui a porté ses fruits, car elle a permis leur arrestation. Parmi les 9 personnes interpellées, dans cette bande de 20 délinquants, figure un multirécidiviste récemment élargi de prison.
Lors des échanges de tirs dans l’attaque de Solance batteries, c’est lui qui a été touché après que l’un de ses congénères a été abattu par les gendarmes. Après la fuite de ces malfaiteurs, les pandores avaient remarqué des taches de sang dans la voiture qu’ils avaient empruntée. Une piste qu’ils avaient suivie pour lui mettre la main dessus, car étant sûrs que le blessé allait solliciter les hôpitaux ou dispensaires de la zone pour obtenir des soins.
Pour mettre la main sur ces bandits de grand chemin, le Haut commandement avait mis en place un pool d’enquêteurs installé à Mbour, avec l’appui des unités d’intervention. Cette traque a permis l’interpellation de neuf individus considérés comme les principaux auteurs, la saisie de téléphones portables, plusieurs matériels d’effraction et la somme de 1,990 million Cfa, ainsi que le véhicule volé ayant servi à commettre leurs forfaits. Une fin de cavale pour ces malfaiteurs qui ont fait régner la terreur à Sindia et Sandiara et qui vont être déférés, dans les prochaines heures, devant le Parquet près le Tribunal de grande instance de Mbour.
Par Madiambal DIAGNE
L’INOPPORTUN RECOURS DES PRÉFETS DEVANT LA COUR SUPRÊME
On se demande bien ce que gagnerait le gouvernement à faire invalider par la Cour suprême la plupart des listes des coalitions de l’opposition à ces locales. À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire
Les élections locales, prévues pour le 23 janvier 2022, devaient se tenir depuis le mois de mai 2019. Mais au lendemain de la présidentielle, remportée dès le premier tour par le président Macky Sall avec plus de 58% des suffrages, l’opposition avait notamment exigé une évaluation du processus électoral. Le but de l’exercice était de travailler à parfaire les règles du scrutin, notamment les conditions de participation, et par conséquent restaurer la confiance entre acteurs politiques. Ainsi, un dialogue national a été initié par le nouveau vainqueur et ce dialogue aura traîné en longueur, d’autant que les différents protagonistes n’arrivaient toujours pas à s’accorder sur les réformes du Code électoral dit “consensuel”, adopté depuis 1993 et qui avait valu au Sénégal d’organiser des élections apaisées et sans de trop grandes contestations. Ainsi, aussi longtemps que le dialogue national n’aura pas bouclé ses travaux, la tenue des élections devenait inopportune. La pandémie du Covid était passée par là, pour ralentir davantage les travaux du Dialogue national, et le décès du Général Mamadou Niang qui pilotait la commission politique avait également participé à retarder les choses.
Ainsi, les élections locales ont été reportées à deux reprises, avant que le président Macky Sall ne finisse par trancher les interminables discussions, en arbitrant les quelques rares points de discorde. Le calendrier électoral pouvait donc être fixé à nouveau, encore que l’opposition reprochait à la majorité au pouvoir de jouer la montre pour éviter d‘aller à des élections qui risqueraient d’inverser les rapports de forces politiques. De nombreuses questions préjudicielles ont donc pu être réglées, comme l’écueil du parrainage citoyen, très redouté par l’opposition aux élections locales et qui avait d’ailleurs permis de recaler de nombreux candidats à l’élection présidentielle. De même, le montant des cautions financières exigibles pour les listes de candidats a pu être évalué à des proportions plus acceptables. Il était alors permis de rêver d’élections largement disputées et dans une ambiance de confiance entre les acteurs du jeu politique.
Le dilemme de changer les membres de la Cena
Il faut cependant relever que le gouvernement du président Macky Sall n’a pas manqué de commettre une faute par omission, négligence, ou peut-être même de manière délibérée. C’est celle de n’avoir pas pu renouveler la Commission nationale électorale autonome (Cena). Les mandats des membres de cette structure, chargée de la supervision et du contrôle de tout le processus électoral, ont expiré depuis belle lurette. Le président Macky Sall voulait-il éviter de changer des contrôleurs des élections qui avaient été désignés par son prédécesseur Abdoulaye Wade, pour ne pas avoir à être accusé de chercher à mettre des hommes qui lui seraient favorables ? En tout cas, la complainte des responsables de l’opposition, qui continuent de demander le renouvellement de la Cena est bien audible. La carence qui consiste à ne pas renouveler les mandats déjà expirés peut être source de légitime suspicion pour tout acteur politique. Sur ce point, le président Sall porte l’entière responsabilité d’un tel dysfonctionnement institutionnel. Il est en effet de ses devoirs constitutionnels de veiller au bon fonctionnement des institutions. En d’autres termes, le président Sall ne devrait plus laisser perdurer une situation susceptible de provoquer des contentieux électoraux tirés du motif d’une supposée irrégularité de la Cena. Il reste qu’on pourrait redouter que toute décision de changer l’équipe de la Cena et de ses démembrements dans les différents départements du pays, à moins de trois mois du scrutin, ne soit interprétée comme une manœuvre cherchant à saborder le prochain scrutin. Il est évident qu’une nouvelle équipe à la Cena aura besoin de prendre ses marques avant de pouvoir opérer efficacement. Il y a lieu cependant de relever jusqu’où une certaine interprétation de la prohibition faite par la Cedeao de tout changement majeur d’un processus électoral, dans un délai inférieur à six mois avant la tenue d’élections, ne devrait pas valoir pour ce qui est de la nécessité de changer les membres de la Cena dont les mandats ont fini d’expirer ?
Une judiciarisation tous azimuts des élections avant le scrutin
On aura vu, durant la phase de dépôts des différentes listes pour les élections municipales et départementales, un certain amateurisme de la classe politique. La confection des listes a pu souffrir de nombreux ratés et des lacunes qui ont pu pousser les autorités administratives à ne pas les accepter. Il est heureux que dans de nombreux cas, les institutions judiciaires ont pu prendre des décisions qui pourront permettre de garder ou préserver le caractère pluriel et équitable de la compétition électorale. On peut bien se féliciter que les juges arrivent à trancher librement des contentieux politiques. Les décisions de plusieurs Cours d’appel (Dakar, Saint Louis, Kaolack, Thiès et Ziguinchor), ayant retoqué les décisions des autorités administratives et donc autorisant des auteurs politiques à se re-qualifier pour les élections, participent du renforcement de la démocratie et de l’Etat de droit. C’est dans le même esprit qu’on pourrait lire l’intention des préfets de chercher à introduire des pourvois en cassation devant la Cour suprême pour certainement épuiser tous les recours possibles.
Dans l’absolu, la démarche des préfets serait on ne peut plus acceptable mais la simultanéité et le caractère systématique des pourvois laissent quelque peu augurer que c’est une démarche coordonnée et synchronisée, ou consécutive à une injonction de la hiérarchie. C’est justement ce qui semble inopportun car on se demande bien ce que gagnerait le gouvernement à faire invalider par la Cour suprême la plupart des listes des coalitions de l’opposition ? Encore une fois, “à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire”, pour reprendre la maxime de Don Diego dans le Cid de Corneille. La couleur est bien annoncée que les contestations judiciaires des prochaines élections locales seront âpres. Il n’en demeure pas moins que ce serait une aberration de procéder comme le prescrivent certains milieux de la société civile, à savoir qu’il faudrait fermer les yeux sur les errements, manquements et insuffisances décelés dans les listes et donc permettre à tous ceux qui le désireraient de participer à la compétition électorale. Une telle façon de faire serait démagogique et irresponsable. Comment dans ces conditions assurer le coût et les autres conditions d’organisation des élections? Quelles autorités gouvernementales ou judiciaires auraient-elles une compétence pareille ? En plus, on demanderait de mettre de côté les lois pour de viles convenances au nom d’une prétendue recherche de la paix civile !
A l’opposé, il faudrait que les acteurs de la scène publique se convainquent que la garantie de la paix civile est tributaire du respect de la loi républicaine. Aucun arrangement particulier ne devrait être possible au détriment de la règle de droit. Existerait-il un pays où se tiendraient des élections sans des règles et conditions de participation dûment définies préalablement et que la participation ne dépendrait que du bon vouloir des candidats? Dire que la même hérésie avait été demandée en 2019, pour qualifier tous les candidats à l’élection présidentielle ! Sur un autre registre, la floraison des recours pour contentieux électoraux devant les Cours d’Appel montre l’intérêt de réfléchir sur une certaine réorganisation de la carte judiciaire.
En effet, les contentieux électoraux ont permis de montrer, si besoin en était, la nécessité de disposer de juridictions administratives proches des éventuels requérants. En effet, les recours administratifs contre les actes pris par des autorités administratives sont portés devant la chambre administrative de la Cour suprême qui statue ainsi en premier et dernier ressort. En l’absence de tribunaux administratifs, qu’au demeurant les réalités économiques et sociales ne permettraient pas encore au Sénégal, on pourrait bien songer à une réforme qui instaurerait par exemple que les décisions des autorités administratives puissent être traduites, en recours pour excès de pouvoir, en première instance, devant les Cours d’appel de leur ressort. Les Cours d’Appel se verraient dotées de chambres administratives. Cela aurait non seulement l’avantage de rapprocher un peu plus la Justice des justiciables mais aussi permettrait d’instaurer au moins un double degré de juridiction en matière administrative. Le rôle de la chambre administrative de la Cour suprême commence à être bien fourni et tout porte à croire que les contentieux administratifs seraient encore plus nombreux, si les administrés n’étaient pas toujours confrontés à des difficultés pour ester en Justice du fait de l’éloignement de la juridiction administrative ou de la complexité des procédures devant la Cour suprême.
Le GSM est une invention icontestablement africaine du Négus Ménélik II. Ce système de transmission télégraphique par tam-tam est aujourd’hui utilisé par Orange. Mais beaucoup d’Africains ignorent son origine.
Ethiopian Airlines, l’une des plus grandes compagnies du continent porte un symbole dont beaucoup ignorent le sens et l’histoire. Il s’agit du tam-tam portant l’onde sonore qui trône sur la « queue » des appareils de la compagnie. En 2005, le Dr Oumar Dioum se souvient avoir expliqué à des ingénieurs éthiopiens que cela montre que c'est leur ancêtre Ménélik II qui a inventé le système de transmission télégraphique qu’utilise Orange via le GSM. Technologie grâce à laquelle, le Negus avait anéanti les troupes italiennes en 1896. Déjà relaté dans son dernier ouvrage «Les Lumières noires de l'humanité. Inventeurs, héros, artistes et sportifs», le Dr Dioum en parle de nouveau dans cet entretien avec AfricaGlobe tv.
Ingénieur en télécom et chercheur en histoire des Noirs, le Dr Oumar Dioum rappelait à ses interlocuteurs éthiopiens que ce symbole (tam-tam avec l’onde sonore) montre que c’est leur ancêtre, le Négus Ménélik II qui a inventé ce système de transmission télégraphique appelé GSM, qu’utilise aujourd’hui l’opérateur de téléphonie mobile français Orange. Le 1er mars 1896, à la bataille d’Adoua, le Négus avait littéralement écrabouillé les troupes italiennes jusqu’aux dents.
Cette victoire éclatante sur des envahisseurs en surnombre et armées jusqu’aux dents, l’Éthiopie la doit en grande partie à un système de transmission télégraphique ancestral mis en œuvre par Ménélik II. En effet, grâce à cette technologie l’empereur a piégé l’envahisseur avant de l’anéantir. Au cœur de ce système télégraphique, se trouve le simple tam-tam que l’on trouve dans toutes les sociétés africaines. C’est en mémoire de ce système de transmission télégraphique que la compagnie aérienne, éthiopian Airlines porte ce tam-tam comme logo et qui trône fièrement sur ces appareils qui sillonnent la planète.
Aujourd’hui beaucoup de gens utilisent cette technologie, GSM ( Global système of mobile communication), via les produits de la compagnie Orange sans avoir que cette technologie est une vieille invention faite par un Africain. Et c’est pourtant le cas. La preuve, même quand le président ivoirien Félix Houphouët Boigny est mort, c’est aussi par le même système de communication que les akans son groupe ethnique, dans les villages les plus reculés, ont été mis au courant de la disparition d’un grand chef.
In fine, depuis le début de l’humanité, les Noirs ont pris une part active de par leurs innombrables inventions dans tous les domaines de la science et de la technologie. Mais avec les migrations, le temps passant, certaines bases scientifiques ont été oubliées. Les Occidentaux sautent sur l’occasion et s’en approprient les ces technologies, les unes après les autres et beaucoup africains qui ne savent pas pensent que ce sont des technologies venues d’ailleurs. LE GSM, UNE INVENTION PUREMENT AFRICAINE QUE LES BLANCS SE SONT APPROPRIÉS
C’est dans une ambiance électrique que la coalition Yewwi Askan Wi a procédé à l’investiture de ses candidats pour les dix-neuf communes de Dakar et également pour la mairie de ville aux élections locales de janvier prochain. La cérémonie qui s’est déroulée hier, dimanche 21 novembre 2021, à Khar Yalla, a vu la présence de beaucoup de responsables de la coalition venus assister à l’investiture de leurs pairs. Des candidats adoubés par les leaders de la coalition dont Khalifa Sall, Ousmane Sonko, Déthié Fall et autres.
«Camarades de Dakar, rendons grâce à Dieu, parce que nous sommes contents et on a l’esprit tranquille » : c’est avec cette petite phrase que Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, par ailleurs membre de la conférence des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi, a ouvert la cérémonie d’investiture au nom des leaders de la coalition. Non sans manquer de se féliciter de la grande mobilisation effectuée par les militants et sympathisants. Aussi, dans une envolée lyrique, l’ancien maire de Dakar dira à l’encontre de la tête de liste de la coalition Yewwi à Dakar et de ses pairs candidats dans les autres communes : « Toute cette grande population ici présente a dit que c’est toi, Barthélémy… Je veux aussi dire à nos dix-neuf candidats que ce combat de mairie, ce combat de ville, c’est un combat de commune. Mais ce sont des candidats qui ont la culture de leurs communes. Ils ont le sens de leur commune. Ils sont imprégnés des réalités de leurs communes. Mais, ce qui nous rassure, c’est que ce sont des candidats de ruptures, d’innovations, qui ont osé construire leurs communes. Donc, il faut gagner dans chaque commune ».
A l’occasion de la cérémonie, la coalition Yewwi Askan Wi a tenu à présenter tous ses candidats pour les dix-neuf communes et pour la mairie de ville de Dakar. Il s’agit entre autres de Jacqueline Badiane de Biscuterie, de Boubacar Diallo pour Cambérène, de Palla Samb pour Point E Amitié, de Madiop Diop à Grand Yoff, de Cheikh Guèye à Dieuppeul Derkhlé, de Mamadou Diouf à Dakar Plateau, de Souleymane Camara à la Sicap Liberté, de Babacar Mbengue pour Hann Bel Air, de Djamil Sané pour les Parcelles Assainies entre autres. Awa Dièye Kane est investie pour la Médina, alors que Issa Laye Thiaw ira à la conquête de Yoff.
BARTH PRÊT À RELEVER LE DÉFI
Pour sa part, exprimant toute sa gratitude et ses remerciements envers tous les leaders de la coalition pour la confiance portée en sa modeste personne, Barthélémy Dias, le candidat choisi de Yewwi Askan Wi pour la mairie de ville de Dakar, s’est engagé avec tous les militants à relever le défi non sans inviter ses partisans à être généreux auprès des populations et à travailler dans la cohésion. « Je m’engage avec vous, jeunes, femmes, adultes, à relever ce défi collectif pour le triomphe de notre coalition au soir du 23 janvier 2022. Cela ne sera possible qu’avec l’engagement de chacune et de chacun d’entre nous. Chaque voix compte. Ne négligeons personne. Soyons ouverts, soyons surtout généreux à l’endroit de tous nos concitoyens et restons attentifs à leurs préoccupations ». Dans la foulée, la tête de liste de Yewwi Askan Wi pour la mairie de Dakar invitera à l’union des cœurs: « Chers camarades, le temps des investitures est passé. Choisir ne signifie pas exclure, le temps de l’unité et de la cohésion a sonné. Evitons la division et travaillons ensemble dans la même direction pour l’atteinte de notre objectif essentiel. L’essentiel, c’est de gagner toutes les dix-neuf communes et surtout de gagner la mairie de Dakar »
DIAS S’ENGAGE À… RÉINVENTER DAKAR
Par ailleurs, Barthélémy Dias a appelé à réinventer la capitale sénégalaise : « il nous faut réinventer Dakar. Réinventer Dakar, c’est lui rendre sa dignité de ville capitale ouverte au reste du monde, véritable porte de l’Afrique. Réinventer Dakar, c’est la rendre plus attractive comme ville propre et plus résiliente.
Réinventer Dakar, c’est donner une place de premier choix à une économie et à l’innovation technologique. Réinventer Dakar, c’est rénover nos lycées et collèges et les doter d’équipements modernes. Réinventer Dakar, c’est adapter nos structures de santé aux besoins des populations. Réinventer Dakar, c’est améliorer le cadre de vie en développant des espaces dédiés pour l’épanouissement économique des acteurs ». Qui plus est, dira-t-il aussi : « Réinventer Dakar, c’est la modernisation des infrastructures sportives pour permettre l’éclosion de nos jeunes talents dans toutes les disciplines».
Toutefois, Barthélémy Dias a estimé que « Pour réinventer Dakar, les priorités seront adossées sur une approche innovante de la gouvernance territoriale dans tous les domaines de compétences dévolues à la ville de Dakar. L’inclusion et la participation sont les clefs marquantes de cette approche innovante de la gouvernance territoriale. Aucun segment de ces compétences ne sera laissé en rade. Nous nous engageons à nous mettre au service des Dakaroises et Dakarois pour leur assurer un bien-être collectif », conclura-il.
« LES COMMERÇANTS DU SENEGAL N’ONT PAS BÉNÉFICIÉ DES FONDS FORCE COVID-19 »
Invité de l’émission Objection hier, dimanche 21 novembre, le président de l’Unacois Yessal Alla Dieng a révélé que les commerçants du Sénégal n’ont pas bénéficié des Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19 (Force Covid-19) mis en place par l’Etat du Sénégal pour atténuer les effets dus à cette pandémie sur l’économie nationale et pour venir en aide aux plus démunis. Face à Baye Oumar Guèye, Alla Dieng a indiqué que l’économie informelle «frappée » selon lui de plein fouet par les répercussions de cette crise sanitaire, « a du mal à sortir la tête de l’eau » aujourd’hui.
Par ailleurs, s’exprimant sur la politique d’industrialisation du Sénégal et l’apport des commerçants sénégalais, le président de l’Unacois Yessal a révélé qu’une soixantaine de projets déposés par son regroupement sont en attente de financement. «Au moment où je vous parle, on a remis à une banque 60 dossiers de projets industriels qui n’attendent que le financement avec des partenaires, bien sûr, et fort probablement avec le soutien de l’Etat», a-t-il renseigné. Et d’ajouter.
«On a vu que le Sénégal importe trop, produit peu et n’exporte pratiquement pas. Nous voulons que cette donne change. C’est la feuille de route de l’Unacois. Nous disons que nous devons protéger, soutenir le produit sénégalais. Ce discours n’est pas partagé par tous les commerçants. Il y a des gens qui ne veulent qu’importer, avoir des bénéfices et rentrer chez eux, construire leurs immeubles... On s’est dit oui, ça c’est bien, mais on peut faire mieux».
MACKY SALL S’ENGAGE À ACCOMPAGNER LES ATHLETES PAR DES BOURSES ET STAGES
L’annonce a été faite, ce samedi 20 novembre, lors de la remise de la torche olympique
Le président de la République, Macky Sall qui a reçu la torche olympique des mains de Mamadou Diagna Ndiaye, membre du Comité international olympique (CIO) s'engage à accompagner les athlètes pour les prochains JO «Paris 2024» et des Jeux olympiques de la Jeunesse «Dakar 202». Au cours de cette cérémonie tenue ce samedi 20 novembre, le chef de l’Etat a annoncé que le stade du Sénégal, qui sera inauguré en février 2022, va renforcer cet engagement et la position de l'Etat pour le développement du sport et de l’olympisme. A ce titre, il a déclaré que l'heure est venue de trouver un «remplaçant» à El hadji Dia Amadou Ba, jusqu’ici le seul médaillé sénégalais aux JO. C’était à Seoul en 1988.
Macky Sall s’est engagé à offrir des stages et des bourses aux athlètes sénégalais dans le cadre de la préparation des JO de «Paris2024» et des Jeux olympiques de la jeunesse «Dakar2026» qui se profilent.
L’annonce a été faite, ce samedi 20 novembre, lors de la remise de la torche olympique. «Je voudrai lancer un appel aux jeunes, à leur éveil pour ne pas se laisser divertir et surtout de pouvoir se concentrer sur les préparations du futur. Et le futur, ce sont les JOJ Dakar 2026. C’est maintenant qu’il faut préparer «Dakar 2026». Je serai à côté du président Mamadou Diagna Ndiaye, du CNOSS ainsi que toutes les fédérations pour préparer les athlètes, les encadreurs, les accompagner afin de faire de Dakar 2026, un moment important de rencontres de la jeunesse mondiale, pour la jeunesse sénégalaise et africaine. Nous allons nous employer à accorder des bourses et des stages pour les athlètes afin de leur permettre d’être au rendez-vous», a-t-il déclaré après avoir reçu des mains du Mamadou Diagna Ndiaye, président du CNOSS et membre du Comité International Olympique (CIO), le symbole olympique.
Empêché par la troisième vague de la Covid-19, d’assister à la cérémonie d’ouverture des JO de «Tokyo 2020», le chef de l’Etat en a profité pour manifester sa gratitude au CIO pour cet «honneur» qui, selon lui, est fait au Sénégal. «Je vous demande président Mamadou Diagna Ndiaye d’être mon interprète auprès de Thomas Bach président du CIO et auprès du comité exécutif du CIO pour leur dire ma gratitude et ma reconnaissance par rapport à ce geste symbolique mais d’une haute importance. J’accepte avec humilité et surtout remercie le comité exécutif du CIO. J’étais invité des JO « Tokyo 2020 », malheureusement le développement de la pandémie, avec la 3e vague, ne m’a pas permis d’abandonner notre pays et de prendre part à cette importante manifestation. Je voudrai au nom du peuple sénégalais et à mon nom personnel, transmettre mes remerciements et ma gratitude au président du CIO et à l’ensemble des autorités de l’olympisme», a-t-il déclaré, au cours de la cérémonie organisée au Palais présidentiel en présence des disciplines sportives notamment du judo, du break dance, du roller-skateboard, du taekwondo, de l’escrime, de la boxe, du Wu shu et du handisport. Mais aussi de quelques responsables, dont le Secrétaire général du Gouvernement, Seydou Guèye, le directeur de cabinet politique du chef de l’État, Mahmoud Saleh et les membres dont Ibrahima Wade (1er vice-président et coordonnateur des JOJ), Seydina Omar Diagne, Ady Fall, Amadou Dia Bâ et Cécile Faye.
LE DYNAMISME MAMADOU DIAGNE NDIAYE SALUÉ
Dans son adresse, le président Macky Sall n’a pas manqué de saluer le dynamisme du président du CNOSS. «Il ne me reste qu’à remercier le président Mamadou Diagne Ndiaye pour son dynamisme, son engagement au service de l’olympisme au Sénégal et dans le monde. La manière dont il conduit avec brio le CNOSS mais également, je dois le dire, tout ce qu’il faut pour le développement de notre pays », ajoute-t-il.