Le Secrétaire général du gouvernement a réagi hier suite à la suspension par la Cour suprême du concours de l’Ena (Ecole nationale d’administration) dont les épreuves pour le cycle A devaient démarrer aujourd’hui. Abdou Latif Coulibaly a fait savoir sur la Rfm qu’ils étaient en train de réfléchir sur la question tout en soulignant qu’ils sont préoccupés par une décision de justice qui va techniquement poser des problèmes.
«La Cour suprême demande au gouvernement et la direction de l’Ena de suspendre le concours d’entrée à l’Ena. Nous sommes en train de réfléchir sur la question en étant très attentifs et extrêmement préoccupés par une décision de justice qui aujourd’hui nous pose techniquement des problèmes.» C’est la réaction du Secrétaire général du gouvernement, Abdoul Latif Coulibaly, hier suite à la suspension du concours direct de l’Ena (Ecole nationale d’administration) par la Cour suprême.
Les raisons de la mise à l’écart des candidats-fonctionnaires
Abdoul Latif Coulibaly, qui s’exprimait sur la Rfm, est revenu sur les raisons qui les avaient poussés à écarter de la liste pour le concours direct de l‘Ena tous les candidats-fonctionnaires. «De quoi s’agit-il ? Il y a des citoyens sénégalais qui ont voulu participer au concours de l’Ena, ils ont déposé leurs dossiers régulièrement au niveau de l’Ena. Et l’Ena est tenue de vérifier si les conditions de participation au concours sont réunies. Il se trouve qu’à l’Ena, il y a deux types de concours, le concours indirect fait par des fonctionnaires et un concours ouvert aux étudiants sortis de l’université, titulaires d’une maîtrise dans des matières qui sont bien précisées. Quand on s’est rendu compte à la vérification qu’il y a des fonctionnaires de l’Etat du Sénégal recrutés dans la fonction publique, après avoir obtenu une maîtrise, qui se sont présentés dans le concours direct, on a estimé compte tenu des règles qui sont à l’Ena que ceux-là ne pouvaient pas se présenter au concours direct pour devenir aspirants à l’intégration à la fonction publique. Puisque les conditions disent : «Si vous êtes déjà fonctionnaire, vous ne pouvez pas demander encore un autre recrutement dans la fonction publique»», a-t-il expliqué.
Le Secrétaire général du gouvernement, qui précise que «c’est une ordonnance qui est rendue en attendant que la Cour suprême puisse se prononcer dans le fond de cette affaire», ajoute que la Cour suprême a pris cette décision parce qu’ayant «estimé puisqu’on leur a dit : «Vous devez vous présenter dans le concours des fonctionnaires» ; que cela constitue une rupture de l’égalité des citoyens devant la loi». Il faut noter que la Cour suprême a suspendu le concours direct d’entrée à l’Ecole nationale d’administration (Ena) alors que les épreuves d’admission pour le cycle A étaient prévues aujourd’hui et celles du cycle B le 3 octobre prochain.
Le Juge de référé administratif a pris cette décision jeudi, après avoir été saisi par des fonctionnaires, qui estiment être lésés par le déroulement du con - cours. En effet, une dizaine d’agents de l’Etat avaient décidé de tenter d’entrer à l’Ena via le concours direct pour le cycle A. Alors qu’ils ont la possibilité de faire le professionnel. Leurs noms figuraient sur la première liste des candidats autorisés à concourir publiée le 6 août 2021, mais une seconde liste sera à nouveau affichée par le Secrétariat général du gouvernement qui organise l’entrée à l’Ena depuis la suppression de la Primature. Publiés le 21 août, les noms des candidats-fonctionnaires seront expurgés de cette liste alors que les tests psychotechniques étaient prévus le 29 août. Cette décision, qui est une première dans l’organisation de ce concours, a surpris les candidats concernés qui ont saisi la Cour suprême.
Réformer les textes régissant le concours
Réformer à l’avenir le concours de l’Ena, tel devrait être l’objectif de l’Etat en révisant les textes législatifs qui régissent ce concours (direct et professionnel). A l’heure actuelle, les candidats-fonctionnaires qui sont admis au concours direct sont obligés de quitter la fonction publique en perdant leur matricule de solde pour retrouver un nouveau matricule et bénéficier d’une bourse le temps de leur formation et réintégrer après celle-ci la fonction publique. Une autre façon de dire que ces candidats fonctionnaires repartent à zéro après avoir servi l’Administration pendant de nombreuses années, 5 ans au minimum pour certains
SADIO MANE ATTENDU POUR SON 100EME BUT
Crystal Palace est attendu aujourd’hui à Anfield pour défier le Liverpool de Sadio Mané dans le cadre de la 5ème journée du championnat anglais
Crystal Palace est attendu aujourd’hui à Anfield pour défier le Liverpool de Sadio Mané dans le cadre de la 5ème journée du championnat anglais. Dans le derby londonien, Chelsea de Edouard Mendy fera le déplacement en vue de défier Tottenham. Du côté de la France, le Paris Saint-germain de Idrissa Gana Guèye et Abdou Diallo croise Lyon.
MANE ACCUEILLE KOUYATE POUR SON 100E
Après une semaine chargée en raison de la Ligue des Champions, L’équipe de Liverpool de Sadio Mané reçoit cet après-midi Crystal Palace de Cheikhou Kouyaté. Une rencontre difficile pour les internationaux sénégalais. Les Reds (3ème, 10 pts) veulent continuer sur leur dynamique victorieuse. Mais pour cela, le technicien allemand Jürgen Klopp peut compter sur ses attaquants Sadio Mané et Mohamed Salah. Cette rencontre sera donc particulière pour le joueur formé à Génération Foot, puisqu’il vise son 100e but avec Liverpool. De leur côté, les Eagles actuellement 11ème avec 5 pts, souhaitent être la première équipe à faire tomber Liverpool à Anfield pour cette édition. Dans l’autre rencontre, Norwich accueille Watford de Ismaïla Sarr. Après une défaite (1-0) face à Arsenal samedi dernier, les Canaries effectuent leur plus mauvais début de saison en championnat. En 4 matchs, les hommes de Daniel Farke sont la seule équipe de la Premier League avec 100% de défaites. Face au promu, ils auront comme mission de remporter cette partie.
EDOUARD MENDY FACE AUX SPURS
L'affiche phare de cette cinquième journée va opposer Tottenham à Chelsea. Ce derby londonien fait déjà saliver, puisque les Blues ont envie de confirmer leur bon début de saison, tandis que les Spurs doivent se racheter après la lourde défaite contre Crystal Palace. En cas de victoire, Chelsea d'Edouard Mendy (2e, 10 points) pourrait prendre la première place au moment où Tottenham (7e, 9 points)lutte pour revenir dans le top 5, sa position habituelle. Après quatre journées, le portier sénégalais qui enchaîne les clean-sheet sera attendu pour garder à nouveau ses cages inviolées.
FRANCE: KREPIN DIATTA POUR CONFIRMER FACE À NICE
En France pour le compte de la 5ème journée, le Paris Saint-Germain joue contre Lyon. Tenue en échec par le Club Bruges en Ligue des Champions, l’équipe championne de France sera attendue pour confirmer son statut de favori. Absent en milieu de semaine, Mauricio Pochettino pourra compter sur Idrissa Gana Guèye. En défense, Abdou Diallo devrait tenir sa place de titulaire. A côté, l’AS Monaco fera le déplacement pour défier Nice. Buteur lors de la première journée de la ligue Europa, Krépin Diatta sera aligné pour porter les Monégasques à redresser la pente après cinq journées.
«L’ADOPTION DE CETTE STRATEGIE CONSTITUE UN POINT NODAL DE LA POLITIQUE PUBLIQUE EN MATIERE DE BONNE GOUVERNANCE»
Le Président Macky Sall a présidé hier la cérémonie de lancement de la stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC). Se réjouissant de la présence du chef de l’état, la Présidente de l’office national de lutte contre la Fraude et la corruption (OFNAC), a profité de l’occasion pour rappeler les grandes orientations de cette nouvelle chance de bonne gouvernance.
Prendre le taureau de la corruption par les cornes, telle est en effet la volonté manifeste de la présidente de l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption, (OFNAC), Seynabou Ndiaye Diakhaté. Consciente que la corruption handicape les politiques de développement, la patronne de l’Ofnac estime que la nouvelle SNLCC permettra d’identifier les meilleurs voies et moyens de prévenir et combattre la corruption à la racine par des activités soutenues d’enseignement à la base, de renforcement des moyens humains, matériels et financiers des corps et organes de contrôle, de renforcement de capacités de tous les acteurs, de sensibilisation et de conscientisation des populations. «L’adoption de cette stratégie constitue un point nodal de la politique publique en matière de bonne gouvernance telle qu’elle ressort de l’axe 3 du Plan Sénégal Emergent », soutient Seynabou Ndiaye Diakhaté, lors de la cérémonie de lancement de la stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) (2020-2024).
De plus, poursuit-elle, dans un contexte où notre pays entend s’ouvrir davantage à l’investissement privé national et étranger avec des flux de capitaux considérables, une telle stratégie constitue un signal rassurant pour les partenaires et un redoutable avertissement contre les prédateurs et délinquants financiers.
Revenant sur l’élaboration du plan de la SNLCC, la patronne de l’OFNAC renseigne que le document a été élaboré dans un esprit de collaboration étroite avec toutes les parties prenantes. « La démarche a été menée dans une approche inclusive et participative. Et la recherche permanente du consensus a été le fil conducteur de la réflexion à toutes les étapes de ce processus.
En effet, dès les premières heures de son lancement, nous avons mis en place un Comité de Pilotage National et un Comité de Planification Stratégique. Le premier comité réunissant les acteurs des secteurs public et privé et de la société civile, a eu en charge la définition des orientations dans l’élaboration du document et la validation des résultats à chaque étape du processus », informe-telle.
Le second comité, poursuit madame Diakhaté, comprenant les responsables de l’OFNAC, agissant tout le long du processus comme le comité scientifique du COPIL, a assuré la planification et la formulation de la stratégie avec l’appui d’un consultant facilitateur. « C’est dans ce cadre que plusieurs ateliers ont été tenus, et des tournées conduites dans les régions pour rencontrer les comités régionaux de développement et partager avec eux les options stratégiques les plus aptes à endiguer les pratiques de corruption pour un environnement des affaires propice au développement», souligne la présidente de l’Ofnac.
A côté de cette instance de pilotage et validation technique, signale-t-elle, il a également été constitué un comité de planification stratégique qui a reçu mission de passer au crible et d’enrichir les documents de base. « Comme tout travail de planification, il était important pour le comité de pilotage d’avoir une situation de référence pour s’accorder sur le futur souhaité de la lutte contre la corruption. L’élaboration d’un rapport diagnostic a permis une évaluation indépendante de la situation de la lutte contre la corruption assortie de recommandations », ajoute Seynabou Ndiaye Diakhaté.
A l’en croire, sur la base de cette situation de référence, plusieurs ateliers ont été tenus pour susciter la réflexion commune des acteurs sur les actions majeures à entreprendre pour accroître la conformité du corpus juridique aux standards les plus élevés. « Il faut saluer la contribution éminemment positive de l’administration territoriale qui a accompagné les agents de l’OFNAC et des autres secteurs impliqués, dans les 14 régions du pays. La collaboration étroite avec les gouverneurs et leurs collaborateurs a permis de recueillir les préoccupations, avis et observations des acteurs territoriaux sur les idées maîtresses, et donne l’espoir que la stratégie sera bien pilotée pour accompagner la mise en œuvre de la territorialisation des politiques publiques », se réjouit-elle.
DANS CERTAINS VILLAGES, LES CADAVRES SONT TRANSPORTES EN MOTO JAKARTA
Presque dépourvu de route bitumée, l’arrondissement de Sindian se trouve dans un enclavement endémique
Presque dépourvu de route bitumée, l’arrondissement de Sindian se trouve dans un enclavement endémique. Ce qui réduit la mobilité des populations, surtout en cette période d’hivernage. les habitants de cette zone du département de Bignona communément appelée le Fogny expriment leur désarroi.
A l’exception de quelques villages qui se situent sur l’axe Ziguinchor-Senoba, appelé RN5 ou la Transgambienne et sur l’axe Ziguinchor-Senti, le Fogny se caractérise par une absence de routes bitumées. Cette entité géographique et socioculturelle, qui regroupe plus de 200 villages, vit dans un enclavement endémique. Seules quelques pistes à peine praticables, surtout en cette période d’hivernage, constituent le décor routier de cette zone qui polarise 4 communes que sont Oulampane, Djibidione, Suelle et Sindian. Très vaste en termes de superficie, cette zone est limitée au nord par la Gambie, au sud par la ville de Bignona, à ouest par le Blouf(département de Bignona) et à l’est par le département de Bounkiling (région de Sédhiou).
Dans le Fogny, les déplacements entre villages relèvent actuellement d’un véritable parcours du combattant. Les populations de la zone vivent un véritable calvaire pour se mouvoir. «Nous souffrons beaucoup à cause de l’enclavement. Par exemple, dans mon village, les voitures n’y ont quasiment pas accès.
Pour évacuer nos malades, c’est tout à fait un problème. Même quand quelqu’un meurt, le cadavre est porté sur une moto Jakarta pour être acheminé», se désole Salif Coly, chef de Dialankine, village de la commune d’Oulampane, situé à quelques encablures de la frontière avec la Gambie. Chef-lieu d’arrondissement et capitale authentique du Fogny, le village de Sindian est presque coupé de Bignona, à cause de l’état désastreux de la piste dénommée boucle du Fogny et de la route qui date de l’époque coloniale Bignona-Sindian et longue de 20 kilomètres. «Cette route est dans un état catastrophique. Les populations vivent le calvaire avec cette piste. Et le pire, c’est pendant l’hivernage», fulmine Ibrahima Anelka Sané, natif de Sindian et coordonnateur du mouvement «Fogny Yolola» (notre Fogny, en français).
Le désenclavement du Fogny, le maire de Sindian en a fait un combat depuis qu’il est élu à la tête de sa collectivité locale. Mais hélas ! Ce combat n’a pas encore produit les résultats escomptés, malgré les promesses qui étaient à l’origine de son ralliement à la coalition présidentielle à l’élection de 2019. «Actuellement, pour aller à Sindian, à partir de Bignona, il faut faire 40 km. C’est à dire deux fois plus que le trajet habituel, parce que les voiture sont obligées d’emprunter la voie de contournement en passant par Baila, à cause de l’état impraticable de la route», se désole Yancouba Sagna, maire de la commune de Sindian.
Et pourtant, dit-il, le chef de l’État avait promis le démarrage imminent des travaux de bitumage de la boucle du Fogny, lors de son dernier passage dans le département en 2019. «Le Président Macky Sall nous avait dit, je le cite : «Mes amis du Fogny, la boucle du Fogny sera bientôt faite». Mais jusque-là, aucun acte allant dans ce sens n’a été posé», poursuit M. Sagna. «L’année dernière, nous avions lancé une alerte à la suite de laquelle l’Assemblée Nationale nous a envoyé une mission parlementaire qui a constaté et déposé ses conclusions. Il n’y a pas longtemps, l’Agéroute est passée. Elle nous a promis un démarrage du bitumage pour bientôt, mais rien n’a encore été fait. J’invite vraiment le gouvernement et les services de l’Etat à accélérer le pas, ne serait-ce que pour la crédibilité de la parole du chef de l’État», souligne le maire de Sindian.
Le coordonnateur du mouvement «Fogny Yola» a fait, du bitumage des axes stratégiques de cette zone qui englobe l’arrondissement de Sindian et une partie de l’arrondissement de Tenghory, une exigence. «Ce n’est pas une demande, c’est une exigence. Nous interpellons le président de la République. Si nos vœux ne sont pas satisfaits, nous serons dans l’obligation de corser notre lutte», avertit Ibrahima Anelka Sané.
LE PRINTEMPS DES JOURNALISTES-ECRIVAINS
Il faut certainement remonter très longtemps pour voir des journalistes sénégalais aussi prolifiques sur le plan littéraire
Il faut certainement remonter très longtemps pour voir des journalistes sénégalais aussi prolifiques sur le plan littéraire. ‘’Billets de Salon’’ de Mame Ngor Ngom, ‘’Idrissa Seck, l’ombre du passé‘’ de Mor talla gaye ou encore ‘’la vie est un temps de parole‘’ de Alassane Samba Diop. la production littéraire des journalistes semble prendre un souffle nouveau ces derniers mois voire ces dernières années.
C’est un livre qui risque de faire couler beaucoup d’encre et de salive. D’ailleurs sur les réseaux sociaux, les impressions se multiplient tout en ayant le mérite d’être aussi riches que diversifiées. Même si force est de constater que parfois les discussions sont passionnées et houleuses.
L’auteur même est conscient que cette nouvelle publication ne fera pas que des heureux, surtout du côté des affidés de l’ancien puissant Premier ministre du président Abdoulaye Wade. ‘’Dans le cas de la tentative d’assassinat du défunt écrivain égyptien « Naguib Mahfouz », le juge a demandé à l’homme qui a poignardé Naguib Mahfouz : Pourquoi l’avez-vous poignardé ? Le terroriste a déclaré : À cause de son roman « Les enfants de notre quartier ». Le juge lui a demandé : Avez-vous lu ce roman ? Le criminel a dit : Non. On parle de l’ignorance. Elle est la pire chose qui puisse arriver à une communauté, à une société. Allez lire le livre : « Idrissa Seck, l’ombre du passé » et revenez avec des arguments…pas des insultes’’, a fait savoir le journaliste sur sa page Facebook pour anticiper sur la polémique qu’engendrera sans aucun doute cette publication.
En effet, Mor Talla Gaye a manifestement tapé fort cette fois-ci en prenant le risque de disséquer sans langue de bois la carrière politique d’un homme d’Etat aussi clivant que l’actuel président du CESE, Idrissa Seck. Connu et reconnu dans la presse pour ses talents journalistiques surtout en portrait, genre où il est passé maître, Mor Talla Gaye vient de sortir ‘’Idrissa Seck, l’ombre du passé‘’. Toutefois, avoir raison quand on est journaliste demande un peu d’habilité. Avoir raison, quand on est écrivain, ça n’existe pas. Mais il a eu le mérite et le courage de franchir cette frontière poreuse qui existe entre le journaliste et l’écrivain. Et il n’est pas le seul. Cette année, il y a eu pas mal de journalistes qui sont venus étoffer les librairies.
Ancien rédacteur en chef du journal la Tribune, Mame Ngor Ngom est de ceux-là. En effet, par le biais de ‘’Billets de Salon’’, son nouveau livre qui est un condensé de chroniques, l’ancien rédacteur en chef du journal Le Matin analyse et commente les faits relatifs aux événements de février-mars 2021, avec les accusations de viols contre l’opposant Ousmane Sonko. Préfacé par le chevronné et brillant journaliste Ibrahima Bakhoum, il met en exergue les maux qui assaillent le pays, surtout dans un contexte de pandémie. Sans langue de bois, le billettiste soutient en substance : ‘’Notre société peut être si intelligente, si mesurée, si raisonnable. Il lui arrive aussi d’être si bête, si pernicieuse, si violente... Elle fait souvent peur et fait penser au pire. Soyons optimistes : le côté positif domine.’’
Ainsi ces deux publications qui ont été certainement les plus illustratives ces derniers mois montrent à quel point les journalistes investissent de plus en plus le monde des livres. Et à celles-là viennent se greffer en outre d’autres livres comme ‘’La Vie est un Temps de parole’’ d’Alassane Samba Diop, sans oublier ‘’Le Sénégal et Mandela : Le Grand Secret’’, sorti en fin 2020 par son ‘’binôme‘’ de toujours Mamadou Ibrahima Kane. D’ailleurs le présentateur de JDD sur Iradio n’est pas un novice dans ce domaine. Il avait déjà coécrit un essai sur l’économiste Mamadou Touré et publié ‘’Habib Thiam, l’homme d’Etat’’. Dans le même ordre d’idées, il est important de citer aussi ‘’Chambre 7’’ de la journaliste de la TFM Faty Dieng ou encore ‘’Pluie de vies, pluies d’histoires’’ de sa consœur Merry Bèye Diouf, tous édités ces deux dernières années. Arraché à l’affection des Sénégalais, l’ancien formateur au CESTI Jean Meissa Diop a aussi laissé un bel héritage avec son ouvrage ‘’Le cybersalon des épouses qui ont mal au lit’’ et qui met en exergue la faillite de la société et des familles qui généralement jouaient le rôle de conseillers conjugaux.
L’animateur de l’émission Faram Facce, Pape Ngagne Ndiaye, fait partie aussi de cette lignée des journalistes-écrivains. Mame Less Camara, Djib Diédhieu, Sada Kane, Mamadou Koumé, Diatou Cissé, Ibrahima Bakhoum … Ces grands ‘’mémoires’’ attendus ¨Par ailleurs, il faut souligner que ce goût pour l’écriture avait connu une léthargie ces dernières années.
Dans les années 2000, des journalistes comme Abdou Latif Coulibaly ou encore le défunt PDG du groupe Walfadri avaient publié plusieurs ouvrages pour vilipender les tares de la gouvernance du président Abdoulaye Wade. Dans ‘’Un Arabisant en Pouvoir et Presse’’, le journaliste Sidy Lamine Niasse était revenu aussi sur son parcours atypique. Des livres de ce genre, la presse en a besoin visiblement. Les riches parcours de certains journalistes qui ont marqué cette profession mériteraient des Mémoires. De Djibril Diédhiou dit ‘’Djib’’ à Mame Less Camara en passant par Sada Kane, Mamadou Koumé, Diatou Cissé, Ibrahima Bakhoum, Thierno Talla, Babacar Justin Ndiaye, leurs riches parcours et expériences dans la profession seraient des balises utiles pour la jeune génération de journalistes. Un monument comme Babacar Touré aurait dû certainement écrire ses mémoires. Il a tiré sa révérence sans laisser un ‘’guide‘’ aux jeunes journalistes. Un livre sur ses relations avec les hommes de pouvoir auraient certainement servi aux journalises politiques.
Toutefois, peut-être, les autres feront prochainement partie du printemps des journalistes-écrivains. Peut-être aussi, ils pensent comme Marguerite Duras qu’écrire, c’est aussi de ne pas parler. C’est se taire. C’est hurler sans bruit.
LES SERVICES DE LA RESTAURATION ET DE L’HEBERGEMENT REPRENNENT DU SOUFFLE
S’il y a un secteur qui a vraiment été impacté par la pandémie de Covid-19, c’est bien celui du tourisme et des transports
Les mesures de restrictions sanitaires dues à la covid-19 avaient fortement impacté les secteurs de la restauration et de l’hébergement. Mais depuis quelque temps, l’étau se desserre autour de ces services ; non sans conséquences sur leurs chiffres d’affaires qui se sont envolés.
S’il y a un secteur qui a vraiment été impacté par la pandémie de Covid-19, c’est bien celui du tourisme et des transports. La fermeture des espaces aériens et la restriction des déplacements dans le monde a plombé ces services précités. Conséquence : la restauration et l’hébergement avaient lourdement subi les contrecoups en 2020. Aujourd’hui, la Covid-19 se propage toujours au Sénégal avec des vagues successives.
Pour autant, certains secteurs économiques semblent être résilients comparés aux premiers mois d’apparition de la maladie de coronavirus dans le pays. La preuve, d’après l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), le chiffre d’affaires des services d’hébergement et de restauration s’est fortement relevé (+412,1%) au deuxième trimestre 2021, comparé à la même période de l’année précédente. A en croire l’agence, cet accroissement est dû à la reprise des activités de restauration (+560,3%) et d’hébergement (+263,4%) qui avaient été fortement touchées par les mesures restrictives liées à la pandémie de Covid-19 au deuxième trimestre 2020. Sur le premier semestre 2021, note-t-on toujours, le chiffre d’affaires des services d’hébergement et de restauration a crû de 98,9%, comparativement à celui de la période correspondante de 2020.
Concernant le chiffre d’affaires des services de transport et d’entreposage, souligne l’Ansd, il a connu, en variation annuelle, une amélioration de 81,8% au deuxième trimestre 2021. «Cette performance est en relation avec l’augmentation du chiffre d’affaires des services du transport aérien (+414,4%), de l’entreposage et activités des auxiliaires de transport (+112,8%), ainsi que celle du chiffre d’affaires des services de transport par eau (+90,6%)», indique le document dont «L’AS» détient copie.
Poursuivant, il a été établi que durant la même période, le chiffre d’affaires des services immobiliers est ressorti en hausse de 61,8%, par rapport à celui de la période correspondante de l’année précédente. Cette progression est imputable au relèvement du chiffre d’affaires de la location immobilière et activités sur biens propres (+62,0%), et celle des activités des agences immobilières (+48,8%), révèle l’Ansd. Il ajoute que sur le premier semestre 2021, le chiffre d’affaires des services immobiliers s’est également accru de 30,7%, en comparaison avec celui de la même période de 2020.
HAUSSE DU CHIFFRE D’AFFAIRES DES ACTIVITES DES AGENCES DE RESERVATION ET VOYAGISTES, …
Pour sa part, le chiffre d’affaires des services de soutien et de bureau s’est redressé de 21,8% au deuxième trimestre 2021, comparativement au trimestre correspondant de l’année précédente. A en croire l’Ansd, ce résultat découle de la hausse du chiffre d’affaires des activités des agences de réservation et voyagistes, de location, de soutien aux bâtiments et aménagement paysager, ainsi que celle des activités d’enquêtes et de sécurité.
Toutefois, il est noté une réduction du chiffre d’affaires des activités liées aux ressources humaines (-14,2%) sur la période sous revue. «Au cours des deux premiers trimestres de 2021, le chiffre d’affaires des services de soutien et de bureau s’est accru de 13,6%, comparativement à celui de la période correspondante de l’année précédente », indique le rapport parvenu à la rédaction. Cependant, souligne-t-il, le chiffre d’affaires des activités postales et de courrier (-8,5%) a diminué sur la période sous revue. Par rapport aux six premiers mois de 2020, le chiffre d’affaires des services de transport et d’entreposage a connu une hausse de 42,0%, apprend-on.
Enfin, le chiffre d’affaires des services spécialisés, scientifiques et techniques a augmenté de 13,2% en variation annuelle. Selon l’Ansd, cette évolution fait suite à l’accroissement du chiffre d’affaires des activités juridiques et comptables (+40,4%) ainsi que celui de la publicité et études de marché (+7,4%). Cependant, le rapport estime que le chiffre d’affaires des activités d’architecture, d’ingénierie et techniques s’est replié de 13,1% sur la période sous revue. Non sans conclure que sur les deux premiers trimestres de 2021, le chiffre d’affaires des services spécialisés, scientifiques et techniques a chuté de 0,1%, relativement à celui de la période correspondante de 2020.
DIOURBEL : DE BONS RENDEMENTS ATTENDUS DES PREMIERS SEMIS
Le directeur régional du développement rural (DRDR) de Diourbel, Pierre Diouf, espère que de bons rendements agricoles pourraient provenir des premiers semis réalisés par les agriculteurs de cette région, en dépit du déficit pluviométrique qui caractéris
Le directeur régional du développement rural (DRDR) de Diourbel, Pierre Diouf, espère que de bons rendements agricoles pourraient provenir des premiers semis réalisés par les agriculteurs de cette région, en dépit du déficit pluviométrique qui caractérise l’hivernage de cette zone.
S’il est permis de s’attendre à "un bon rendement pour les tout premiers semis", pour les derniers, dit-il, "il faudra attendre" les statistiques agricoles dont la production constitue l’une des missions de son service.
Cette année, la région de Diourbel a enregistré des pluies précoces (25 et 26 juin). Et la pause pluviométrique d’un mois enregistré après le début de l’hivernage n’a pas empêché certains agriculteurs de semer l’arachide, a-t-il relevé. D’autres, par contre, ont préféré attendre un peu avant de planter leurs graines.
"Ce qui fait que pour tous ceux qui avaient semé en juin leurs semences sont très avancées par rapport aux autres", a-t-il fait observer.
Dans tous les cas, le directeur du développement rural de Diourbel précise que les cultures n’ont pas atteint le même niveau de maturation.
"Si vous partez en brousse, vous verrez que les cultures se comportent bien pour ceux qui avaient semé en premier, parce que c’est la répartition des pluies qui régule la croissance des plantes", a-t-il expliqué.
Il signale, pour cette présente campagne, que la pluviométrie est très inférieure par rapport à celle de l’année dernière.
"Elle est déficitaire en réalité, mais cela ne veut pas dire que cela ne sera pas bon. Les 19 postes que comptes la région sont déficitaires, à l’exception de Keur Samba Kane (Bambey) et Ndam (Mbacké)", a relevé le DRDR.
Il a révélé que la région de Diourbel a reçu la totalité de sa dotation de semences d’arachide, qui a été entièrement commercialisée.
"Il n’y a pas eu de retard sur les semences d’arachide et on a reçu cent pour cent de ce qui était prévu. En valeur absolue, nous avons reçu 4.892 tonnes et tout a été vendu", s’est réjoui M. Diouf.
Il en est de même pour les espèces diverses (sorgho, maïs, sésame, niébé, pastèque, manioc, mil) qui ont connu un important taux de réception et de vente.
Selon Pierre Diouf, l’accès à l’engrais constitue la grande difficulté cette année, à cause de la pandémie de la covid-19.
Il demande aux producteurs de toujours surveiller les cultures pour éviter les invasions de ravageurs, notamment les iules (mille pattes).
ELIMINATOIRES DE LA COUPE DU MONDE : LA GUINÉE VEUT DELOCALISER SES RENCONTRES
La Fédération guinéenne de football (FEGUIFOOT) a envoyé des courriers à la CAF et à la FIFA pour être autorisée à jouer ses matchs au Sénégal, ont annoncé vendredi des médias de la Guinée.
La Fédération guinéenne de football (FEGUIFOOT) a envoyé des courriers à la CAF et à la FIFA pour être autorisée à jouer ses matchs au Sénégal, ont annoncé vendredi des médias de la Guinée.
‘’Pour éviter que la Guinée continue de jouer des matchs uniques à l’extérieur, la FEGUIFOOT a décidé d’écrire à la FIFA et à la CAF pour solliciter l’organisation [de ses] matchs internationaux à Dakar (Sénégal), en attendant que la situation ne se normalise’’, rapportent les mêmes sources, citant le secrétaire général de ladite fédération, Maurice Akoi Koivogui.
‘’Sur la même lancée, nous avons adressé un courrier à la Fédération sénégalaise de football pour voir si nous pouvons organiser nos matchs internationaux dans la capitale sénégalaise pour le moment’’, a expliqué M. Koivogui.
Interrogé par l’APS, vendredi soir, son homologue du Sénégal, Victor Ciss, affirme n’avoir pas encore reçu un le courrier en question.
‘’Je suis encore à mon bureau, mais je n’ai encore reçu aucun courrier dans ce sens’’, a-t-il dit à 18 h 40 GMT.
Le 5 septembre dernier, un coup d’Etat mené par des militaires a mis fin au régime d’Alpha Condé, le président guinéen qui a été réélu en 2020 pour un troisième mandat, contre la volonté d’une bonne partie de ses compatriotes.
Au lendemain du coup d’Etat, la CAF a été obligée d’annuler le match Guinée-Maroc prévu pour la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.
Par la suite, la Confédération africaine de football a déclaré qu’elle allait se garder, ‘’jusqu’à nouvel ordre’’, de programmer des matchs en Guinée.
‘’Dans ces circonstances et malgré l’amour et la passion du public pour le football en Guinée, vous comprendrez, au vu de la situation actuelle, qu’il est difficile d’envisager l’organisation de rencontres internationales sur le territoire guinéen’’, a argué la CAF dans un courrier adressé jeudi à la FEGUIFOOT.
‘’La sécurité des acteurs, officiels et spectateurs au stade et dans ses environs est en effet primordiale et non négociable lors des matchs internationaux’’, a-t-elle souligné.
Le Syli national de Guinée a trois matchs prévus au mois d’octobre, contre le Soudan (aller-retour) et le Maroc, dont deux à jouer à domicile.
Jusqu’à ce que la levée de cette mesure de la CAF, la Guinée jouera tous ses matchs en dehors de ses frontières. Il en sera de même pour le Horoya AC, un de ses clubs, qui participe à la Ligue des champions.
A la suite de la suspension du stade Léopold-Sédar-Senghor de Dakar, en raison d’incidents survenus lors d’un match Sénégal-Côte d’Ivoire pour les éliminatoires de la CAN 2013, la Fédération sénégalaise de football avait sollicité et obtenu l’organisation d’un match contre l’Angola au stade du 28-Septembre de Conakry.
La rencontre faisait partie des éliminatoires de la Coupe du monde 2014.
Le Sénégal jouera contre la Namibie, le 6 octobre, au stade Lat Dior de Thiès. Il se rendra à Soweto, en Afrique du Sud, le 10 du même mois, pour rencontrer la même équipe. Ce sera pour la quatrième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.
La Namibie n’a pas de stade homologué pour recevoir les matchs de ces éliminatoires.
LES TRAVAUX DE DRAGAGE DE LA BRÈCHE SERONT ACHEVÉS D’ICI JANVIER
Les travaux de dragage de la brèche de Saint-Louis (nord) seront achevés et livrés en janvier prochain, a déclaré vendredi le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye.
Effectuant une visite du chantier, il a assuré que des dispositions ont été prises pour permettre aux pêcheurs de mener convenablement leurs activités, un espace ayant été aménagé provisoirement à cet effet.
Alioune Ndoye a invité les pêcheurs locaux à respecter les lois des pays voisins dont ils utilisent les voies maritimes, la Mauritanie notamment.
"La Mauritanie est un pays souverain, qui a ses propres lois qu’il faut respecter", leur a-t-il dit.
M. Ndoye déclare avoir obtenu des faveurs auprès des autorités mauritaniennes. Il a cité en guise d’exemple la délivrance de licences de pêche aux pêcheurs sénégalais par la Mauritanie.
Ouverte en 2003 pour sauver la ville des eaux de pluie, la brèche de Saint-Louis a causé des centaines de morts chez les pêcheurs locaux qui l’empruntent pour atteindre la côte.
Les travaux de dragage doivent servir à la rendre navigable sans danger.
AMADOU HOTT FAIT SON MEA CULPA
«Les statistiques de l’Ansd sont claires, c’est du béton»
Hier, vendredi 17 septembre, lors l’atelier de validation technique de la revue annuelle conjointe de la politique économique et sociale, le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération (Mepc), Amadou Hott s’est confessé par rapport à sa mise au point sur les statistiques récentes de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) sur la pauvreté au Sénégal.
«Le sujet sur la pauvreté a fait couler beaucoup d’encre ces jours-ci », souligne d’emblée le ministre. A ce propos, dira-il : «Je voudrai simplement préciser que les statistiques de l’Ansd sont claires, c’est du béton». Dans son mea-culpa, il dit ceci : «Il faudrait simplement regarder des deux côtés, (du côté positif comme du côté négatif) pour une bonne lecture des choses».
Se voulant convainquant, il avance «Personne ne disconvient du côté du gouvernement que le nombre de pauvres a augmenté entre 2011 et 2018, soit de 200 000 personnes, qui ont un revenu dont le seuil du montant dépasse en moyenne 330 000 FCFA par personne et par an». Toutefois, souligne le ministre, « relativement à la croissance de la population le taux de la pauvreté a baissé». Donc, ajoute-t-il : « Il est vrai que le nombre de pauvres a augmenté ces sept (07) dernières années, mais en même celui-ci a baissé de 5 points. C’est simplement, ce que j’ai voulu dire à travers notre communiqué», explique-t-il.
AMADOU HOTT SUR LA PAUVRETE : «Nous devons faire beaucoup plus et mieux pour réduire sensiblement la pauvreté»
Le ministre de l’Economie du plan et de la coopération, Amadou Hott a reconnu hier, vendredi lors de l’atelier de validation de la revue annuelle conjointe 2021 de la politique économique et sociale qu’« il faut faire beaucoup et mieux pour éradiquer la pauvreté au Sénégal». Il précise : «Il ne s’agit nullement de dépenser plus, mais mieux, même si, par ailleurs, nous ne nions pas l’existence de la pauvreté, elle est bien là et elle augmente comme dans tous les pays du monde», a-t-il dit. Au sujet des bourses familiales dont bénéficient 3 millions de personnes pour un montant de 30 milliards de francs CFA par année, il admet que ceci est loin de suffire même si le Sénégal ne souhaite pas voir le nombre de bénéficiaires de ces bourses augmenter. Pour réduire drastiquement le taux de pauvreté, «il faut plus d’emplois et que chaque sénégalais aspire à cette dignité, à savoir se lever tous les matins, aller travailler et gagner sa vie avec un salaire décent». Il promet que le gouvernement fera beaucoup plus d’efforts, dans le budget 2022 pour satisfaire les besoins des citoyens. Des efforts qui devraient également se traduire dans la manière «d’exécuter les projets et programmes pour ne pas perdre du temps», préconise-t-il. Abordant la problématique des lenteurs ou retards décaissements des montants alloués au Sénégal par certains bailleurs, M. Hott fait remarquer que ceci impacte négativement sur les projets et in fine sur les conditions de vie des populations. Ce qui lui fera dire qu’«un effort colossal doit être fait par le gouvernement, mais également par les bailleurs». Pour lui : «Il ne suffit pas seulement de signer une convention de financement, mais c’est dans l’exécution qu’il faut travailler. Aujourd’hui, nous avons beaucoup de projets pour lesquels les bailleurs ne décaissent pas vite, contrairement à d’autres», a-t-il réorienté. Ceci l’amena à suggérer aux parties prenantes de travailler à améliorer le taux de décaissement des financements pour que les populations puissent davantage ressentir l’impact des projets de développement en cours de mise en œuvre.
RENFORCEMENT DE LA COMPETITIVITE DES PRODUITS LOCAUX, CONCURRENCE DELOYALE D’IMPORTANTION DE PRODUITS, POLITIQUE DE VALORISATION DU CONSOMME LOCAL, FONCIER, ENVIRONNEMENT, FISCALITE : Le secteur privé se rebiffe
Portant le plaidoyer du secteur privé, hier, vendredi 17 septembre, lors de l’atelier de validation de la revue annuelle conjointe 2021 de la politique économique et sociale, Amadou Seck a tenu à faire savoir au ministre de l’Economie, du plan et de la coopération (Mepc), Amadou Hott que les préoccupations du secteur privé sont mal prises en compte. «Aujourd’hui, le secteur privé se pose d’énormes questions de savoir : la compétitivité de nos produits dans une économie régionale et mondiale; la protection et le développement du tissu industriel face à la concurrence déloyale d’importation, de dumping et de contrefaçon des produits ; la politique de valorisation et de promotion du consommé made in Sénégal à mettre en œuvre ; la problématique foncière ; le plaidoyer interministériel sur la fiscalité la douane, la législation du travail, les normes environnementales sur l’activité économique ; la floraison de nouvelles taxes relativement au secteur industriel ; l’équité fiscale… » Ce sont autant de questions que le ministre a dit avoir prêté avec oreille attentive et qui seront diligentées dans le traitement pour qu’ensemble, le Sénégal puisse se relancer rapidement. «J’ai bien noté les points soulevés par le secteur privé. Ces points-là, seront consignés dans le rapport de synthèse de la revue annuelle conjointe 2021 pour une meilleure prise en compte», a dit le ministre Hott.
AMADOU HOTT SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE : La croissance projetée à 5% à fin décembre 2021
La covid-19 a durement impacté l’économie nationale. Et les résultats enregistrés au niveau économique se sont traduits par une baisse du rythme de croissance du Produit intérieur brut.
Le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération dans son discours de clôture de l’atelier de validation technique de la revue annuelle conjointe de la politique économique et sociale, tenu, hier vendredi 17 septembre, Amadou Hott a fait savoir que « le Produit intérieur brut (Pib) réel s’est établi à 1,5% en 2020 contre 4,4% en 2019». Non sans se réjouir du ralentissement de l’activité économique qui pour lui, «doit plutôt être perçu comme une performance dans un contexte de récession de l’économie mondiale ». Il explique que ce résultat est le fruit de l’efficacité de la riposte du Sénégal face à cette pandémie, avec le Programme de Résilience économique et sociale (Pres), doté du «Fonds Force Covid-19» de 1000 milliards FCFA. «Cet effort exceptionnel a nécessité un creusement du déficit public qui s’est retrouvé à 6,4% du Pib en 2020, du fait de l’ensemble des nouvelles mesures prises dans le cadre du (Pres) pour soutenir la santé, les populations, les entreprises et la diaspora», a-t-il dit. Pour relancer l’économie, le gouvernement a engagé un exercice d’ajustement de son PAP 2019- 2023. «Notre ambition à travers ce Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (Pap2a), adopté au mois de septembre 2020 par le chef de l’Etat est de remettre notre pays sur la trajectoire de croissance forte d’avant covid-19». En effet, malgré la persistance de la pandémie de covid-19, «notre économie a affiché une certaine résilience au premier semestre de l’année 2021, confortant la pertinence des options du Pap2a », explique-t-il. Sous ce rapport, le taux de croissance du Pib réel est «projeté à 5% à fin décembre 2021», contre une projection initiale de «3,7%, à la faveur des efforts d’exécution des investissements structurants». Ces actions prioritaires seront combinées au nouveau Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio- économique des jeunes qui vise à opérationnaliser les mesures de lutte contre le chômage des jeunes et des femmes. Ce programme est doté d’un financement de «450 milliards de FCFA, sur trois ans, à raison de 150 milliards pour l’année 2021 », développe le ministre. L’objectif est de maintenir le cap fixé pour l’émergence, au bénéfice de nos populations. «Les nouveaux défis apparus sont aujourd’hui liés à la souveraineté sanitaire et pharmaceutique et au renforcement de la souveraineté alimentaire et au développement d’un secteur privé national fort», souligne M. Hott.