C’est une patate chaude entre les mains du gouvernement. L’Ena n’a pas donc organisé les épreuves du concours direct, qui étaient prévues samedi, par respect de la décision du juge des référés administratif de la Cour suprême ordonnant la suspension du concours direct des deux cycles.
Le gouvernement a respecté la suspension du concours direct de l’Ecole nationale d’administration (Ena) dont les épreuves d’admissibilité étaient prévues hier. Malgré les dénégations de son directeur, qui soutenait vendredi que le processus continuerait en dépit de l’arrêt du juge. Finalement, l’Ena a pris acte de la décision du juge des référés administratif de la Cour suprême ordonnant la suspension du concours direct A et B de cette école.
Dans un communiqué, l’Ena informe qu’en conformité des ordonnances de la Cour suprême, «les épreuves du concours direct A, initialement prévues le 19 septembre 2021, sont suspendues jusqu’à nouvel ordre». Il est précisé dans le document «que les épreuves du concours professionnel A, non concerné par lesdites décisions, sont maintenues».
Dans le communiqué, les auteurs rappellent que «par lettre n° 002196/Sgg/Msgg du 17 septembre 2021, le ministre, Secrétaire général du gouvernement, a notifié à l’Ecole nationale d’Administration (Ena), les ordonnances n° 23 et 24 en date du 16 septembre du juge des référés administratif de la Cour suprême ordonnant la suspension des arrêtés 028813 du 27 août et 027729 du 20 août 2021 modifiant les arrêtés 027310 et 027311 du 6 août 2021 fixant les listes des candidats autorisés à se présenter aux concours directs d’entrée aux cycles A et B de l’Ena».
Pour rappel, la Cour suprême a ordonné la suspension du concours après avoir été saisie par des fonctionnaires, qui estiment être lésés par le déroulement du concours parce que leurs noms ont été expurgés de la liste du concours direct pour le cycle A.
Le Secrétariat du gouvernement, qui organise le concours, leur reproche de faire le concours direct alors qu’étant déjà agents de la fonction publique, ils doivent faire le professionnel. Abdou Latif Coulibaly qui a réagi vendredi suite à la décision de la Cour suprême a fait savoir qu’ils étaient «en train de réfléchir sur la question en étant très attentifs et extrêmement préoccupés par une décision de justice qui aujourd’hui pose techniquement des problèmes».
Par Madiambal DIAGNE
L’HEURE POUR TOUBA DE RÉCOMPENSER LES ACTES DE MACKY SALL
Malgré l’hostilité des électeurs, le régime de Macky Sall a doté la ville des plus grandes infrastructures réalisées dans le pays ces dernières années. Peut être que rien n’est de trop pour conquérir une belle qui refuse les avances d’un prétendant
Le Président Macky Sall semble avoir pris le pli de célébrer le Magal de Touba à sa manière, c’est-à-dire de profiter de cet événement, le plus grandiose pour la communauté mouride du Sénégal, pour, à chaque fois, inaugurer des infrastructures dédiées à améliorer le cadre de vie dans la cité religieuse. Il a coupé, le samedi 18 septembre 2021, en compagnie du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, le ruban symbolique, consacrant l’ouverture de l’hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba. Cet hôpital de 300 lits est doté d’une vingtaine de divers services de santé et constitue le plateau médical le plus relevé du Sénégal. Mieux, le nouvel hôpital de Touba, réalisé grâce à un financement français, «ringardise» tous les hôpitaux de Dakar, par sa modernité, ses équipements de dernière génération et surtout par certains services de pointe qu’il peut offrir aux malades. Macky Sall ne peut se retenir de clamer que «cet hôpital est le plus moderne de toutes les infrastructures publiques de santé en Afrique de l’Ouest». Le maire de Touba, Abdou Lahad Ka, ne s’y était pas trompé et a tenu à souligner que «c’est la première fois qu’un gouvernement sénégalais, arrive à réaliser une infrastructure publique de cette dimension à Touba».
En effet, le premier hôpital, Matlaboul Fawzayni, de Touba avait été construit grâce à des contributions volontaires des disciples de la communauté mouride, sur instigation du «bâtisseur», Serigne Abdoul Ahad Mbacké, Khalife général des Mourides de1968 à 1989. Le plus gros investissement en infrastructure routière du Sénégal a également été réalisé en direction de la ville de Touba, à savoir l’autoroute Ila Touba. Macky Sall a pu alors dire : «Ce que j’ai réalisé ici à Touba, aucun autre régime n’a eu à le faire.» Ainsi, Macky Sall s’est dit étonné par certaines critiques, entendues ça et là, quant à l’assainissement de la ville de Touba. Des précipitations de plus de 140 mm (un niveau de pluviométrie jamais enregistré dans la ville depuis plus de vingt-cinq ans)) ont provoqué des inondations dans certains quartiers. Macky Sall a insisté, soulignant que «nul n’a investi autant que mon gouvernement en matière d’assainissement dans la ville et ces efforts seront poursuivis avec la nouvelle composante du Projet d’assainissement et dont les travaux ont déjà commencé. Il faudrait plutôt nous encourager».
Le chef de l’Etat invite donc ses pourfendeurs à un peu plus de circonspection ou de retenue car, assure-til, la situation se trouvera davantage améliorée. Dans la foulée, le gouvernement du Sénégal a décidé de prendre à bras-le-corps le problème récurrent de la fourniture en quantité et en qualité de la ville en eau potable. Il en est de même avec le programme de renforcement de l’électrification de la ville de Touba. La société publique Senelec a lancé au mois de septembre 2021, un nouveau programme d’extension et de renforcement de sa fourniture d’électricité dans la zone avec le Projet Touba 2.
Ce qui justifie les «faveurs» faites à Touba
Macky Sall justifie ses efforts en direction de Touba, estimant qu’il se fait un devoir de participer à réaliser l’ambition que Serigne Touba avait dessinée dans son panégyrique «Matlaboul Fawzaïni», pour le devenir de la localité qu’il avait fondée en 1888. Aussi s’engage-t-il à répondre aux souhaits du khalife Serigne Mountakha Mbacké. Au demeurant, les infrastructures profiteront, au de-là des habitants de Touba, à toute la population du Sénégal. La ville de Touba abrite le plus grand rassemblement annuel de personnes à l’occasion du Magal. Et la ville a connu un accroissement démographique qui en fait la deuxième ville la plus peuplée du Sénégal après Dakar.
Le Président Sall d’indiquer que «Touba consomme le plus d’électricité, après Dakar, avec une consommation moyenne de plus de 85 mégawatts». En l’occurrence, la politique d’inclusion économique et d’équité territoriale impose de rattraper le retard du niveau des infrastructures dans certaine zones du pays. C’est dire par exemple, que le choix de faire de gros investissements dans le secteur de l’électricité n’est pas fortuit. Les responsables de Senelec rappelaient notamment que le nouveau projet de la Boucle du Ferlo permettra d’une part de renforcer la fourniture en énergie du poste actuel et, d’autre part, de sécuriser la ville par la possibilité de reprise du réseau de distribution en cas d’indisponibilité du premier poste. Avec ce projet, c’est toute la zone du Ferlo qui sera ainsi alimentée par le réseau électrique, permettant le développement du fort potentiel agro-économique dont elle dispose. «Il en résultera une croissance régulière et soutenue de la demande en énergie électrique.
Ainsi donc l’arrivée du réseau interconnecté de transport dans ces zones va permettre de sécuriser et densifier leur alimentation électrique et garantir la qualité de desserte électrique.» On sait déjà combien la réalisation de l’autoroute Ila Touba a pu faciliter non seulement la liaison entre Touba et Dakar mais aussi a permis de désenclaver ou faciliter l’accès à certaines contrées du Ferlo et du Fouta. Le Président Sall a en outre expliqué que l’hôpital de Touba fait partie d’un programme de 4 hôpitaux publics nationaux réalisés simultanément, dans un délai record de deux ans, par l’entreprise française Ellipse Projects. Il s’agit des hôpitaux de Kaffrine et Kédougou (déjà inaugurés en fin mai 2021) et celui de Sédhiou qui sera inauguré au mois d’octobre 2021.
Le gouvernement a procédé au recrutement de 800 nouveaux agents de santé, dont 300 médecins pour renforcer les effectifs. Il est à souligner que la ville de Tivaouane devra aussi être dotée d’un nouvel hôpital moderne. Le Président Macky Sall ne voudrait pas s’arrêter en si bon chemin. Il considère que la nouvelle qualité des nouvelles infrastructures hospitalières rend obsolètes nombre d’hôpitaux publics au Sénégal, qui devront aussi être modernisés, pour ne pas dire remis aux normes. Il a ainsi annoncé un ambitieux programme pour réhabiliter les hôpitaux Aristide Le Dantec (Dakar), Roi Baudouin (Guédiawaye) ainsi que les hôpitaux régionaux de Kaolack, Saint-Louis, Ziguinchor, Fatick, Diourbel, Tambacounda, Louga, Thiès.
Macky Sall disait après la Présidentielle de 2019 : «Quel que soit le vote de Touba, je continuerai à faire ce que j’ai à faire pour la ville et la communauté mouride.»
Le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, continue de faire montre d’affection et d’empathie à l’endroit du Président Sall. Il a tenu à rehausser de sa présence la cérémonie d’inauguration de l’hôpital. Il s’inscrit de ce fait dans le même tempo que son prédécesseur Serigne Cheikh Sidi Moukhtar Mbacké, communément appelé Serigne Cheikh Maty Lèye. Seulement, les votes de la ville de Touba, lors des différentes dernières élections, n’ont pas été favorables au camp du Président Sall. D’ailleurs, à la Présidentielle de 2019, le candidat Macky Sall y avait recueilli ses plus mauvais scores électoraux. C’est pourquoi, de nombreuses personnes, présentes à la cérémonie d’inauguration du nouvel hôpital, ont dû se sentir dans leurs petites babouches, à entendre égrener, de manière inexorable, les grandes réalisations faites par le régime de Macky Sall au profit de la localité.
A l’énoncé des réalisations, les partisans de Macky Sall exultaient et lançaient des diatribes bien audibles à l’endroit de certains dignitaires présents. Dans les travées de la tribune, on a entendu des lamentations quant au sort jusqu’ici réservé à Macky Sall par les électeurs de Touba. Le Président a quelque peu remué le couteau dans la plaie en soulignant : «Au moment de la pose de la première pierre de cet hôpital, il y avait des gens qui disaient que ce n’était que des gestes de campagne électorale, mais aujourd’hui, weddi gis boku ci.» (Ndlr : la preuve par les actes). La gêne était perceptible, certains invités ont pu laisser échapper un : «Nous devrions avoir honte !» Une voix fusera de l’auditoire pour souligner : «Comment récompenser des paroles et des promesses et ignorer les actes concrets ?» L’histoire raconte qu’une telle réflexion serait sortie de la bouche de Cheikh Ibra Fall, un des premiers disciples du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké.
En effet, Cheikh Ibra Fall voulait prouver son allégeance à son guide spirituel, sa dévotion et sa foi par des actes plutôt que par le seul verbe. Il reste néanmoins que le Président Sall, avec une certaine subtilité, cherchera à mettre à l’aise son auditoire, quand il dira qu’il n’y aura pas de compétition électorale à Touba pour les prochaines élections locales du 23 janvier 2022, d’autant plus que la pratique politique fait qu’une seule liste est toujours en compétition à Touba, celle dite du khalife. Macky Sall dira que cette liste du khalife sera sans doute la liste de Benno book yaakaar, la coalition présidentielle au pouvoir. On notera que quelques responsables politiques locaux de l’opposition ont été à la tribune. Au demeurant, le Président Macky Sall a toujours voulu refuser de lier les investissements publics à Touba aux piètres résultats électoraux qu’il engrange dans la ville, d’une élection à une autre. Au lendemain de la Présidentielle de 2019 au cours de laquelle, il n’avait emporté que moins de 30% à Touba, contre plus de 50% au niveau national, il confiait, stoïque, à certains proches dépités, que son gouvernement poursuivra ses missions et réalisations à Touba, quel que soit le vote défavorable à son camp. Sur un autre registre, l’attitude de défiance de l’électorat de Touba semble porter ses fruits. Malgré l’hostilité des électeurs, le régime de Macky Sall a doté la ville des plus grandes infrastructures réalisées dans le pays ces dernières années ! Alors on pourrait se demander si cette logique ne pousserait pas à en faire davantage, jusqu’à y implanter un Palais présidentiel et finir par faire de Touba «la rebelle», la capitale du Sénégal ! Peut être que rien n’est de trop pour conquérir une belle qui refuse les avances d’un prétendant. Cela expliquerait-il que les habitants de Touba bénéficient encore d’une distribution gratuite d’eau courante, alors que des habitants de localités plus pauvres sont tenus de s’acquitter de leurs factures d’eau ?
L’ASC DEKKANDOO DE LOUGA A NOUVEAU CHAMPION DES ’’NAVÉTANES’’
L’ASC Dekkandoo de Louga a remporté, dimanche, à Thiès, la finale de la 24ème édition des phases nationales de football des ’’navétanes’’, offrant ainsi à la région son sixième titre national 19 ans.
Louga, 20sept (APS) - L’ASC Dekkandoo de Louga a remporté, dimanche, à Thiès, la finale de la 24ème édition des phases nationales de football des ’’navétanes’’, offrant ainsi à la région son sixième titre national 19 ans.
L’ASC Njangane est la dernière ASC lougatoise à avoir remporté ce titre gagné cette année par Dekkandoo, grâce à son succès, 1-0, face à Hersent de Thiès. Le but victorieux a été inscrit à la 8ème mn par Mamady Ngom.
L’équipe lougatoise a sorti en demi-finale Ngalam de Thiès par 4 buts à 1, à l’issue de la séance des tirs au but. Les deux équipes étaient à égalité, 1-1 à la fin du temps réglementaire.
Elle s’était défaite de Taiba Ndiaye de Thiès et l’ASC Malicounda de Mbour lors des 1/8 et 1/4 de finale respectivement.
L’ASC Dekkandoo a terminé première de sa poule avec un total de sept points (deux victoires et un match nul), pour cinq buts inscrits.
Elle partageait la même poule avec Hersent de Thiès, Ndargoundaw de Dakar et Dianki de Ziguinchor.
L’équipe lougatoise a également remporté les titres de meilleur joueur avec Alioune Thiacala Tine et de meilleur buteur du tournoi, revenu à Mamady Ngom, auteur de quatre buts.
Dekkando était avec l’ASC Mankoo de Linguère, les deux équipes qui représentaient l’Organisme régional de coordination des activités de vacance (ORCAV) de Louga aux phases nationales de football qui se sont déroulées du 2 au 19 septembre entre Thiès, Mbour et Tivaouane.
Son ambition affichée était de remporter ces phases nationales et d’offrir à la région de Louga un sixième titre national.
Au total 28 équipes seniors réparties en sept poules de quatre équipes ainsi que 20 autres équipes cadettes ont pris part à l’édition 2021 des phases nationales des ’’navétanes".
L’ASC Njangane est la dernière équipe lougatoise a remporté les phases nationales en 2002.
Les autres équipes de Louga ayant remporté la compétition sont l’ASC Mbarbath à deux reprises en 1996 et 1997, puis Jawrin et Barack respectivement en 1999 et 2001.
L’ASC Dekkandoo, dont la base affective se trouve au quartier Keur Serigne Louga, a été créée en 2006, à la suite de la fusion des ASC Gouye-Gui de la zone B et Xay-Gui de la zone D.
L’équipe a remporté depuis sa création, 17 trophées majeurs dont quatre au niveau de la commune et du département et deux autres au niveau régional, son dernier sacre remontant à 2018.
Elle a aussi remporté trois super-coupes et deux coupes de la ligue.
L’ASC Dekkandoo a de même participé à trois reprises aux phases nationales en 2008, 2015 et 2019, année où elle a terminé quart de finaliste.
L’équipe de Keur Serigne Louga s’était qualifiée aux finales régionale et municipale en 2019, qui n’ont pu être disputées à cause des restrictions liées au Covid-19.
LA BANQUE MONDIALE MET FIN A SON BAROMETRE D’AFFAIRES
Bon nombre de chefs d’Etats ont sans doute été heureux d’apprendre que la Banque mondiale a décidé de supprimer le très contesté rapport le 16 septembre dernier
Jadis décrié par bon nombre de chefs d’états africains pour mauvais classement de leur pays dans le rapport annuel «Doing Business» que publie la Banque mondiale pour apprécier l’amélioration de leur climat des affaires, celui-ci vient d’être emportée par une ultime polémique sur son intégrité.
Bon nombre d’entre eux (chefs d’Etats) ont sans doute été heureux d’apprendre que la Banque mondiale a décidé de supprimer le très contesté rapport le 16 septembre dernier. Le Sénégal qui a toujours fait des efforts n’a jamais été satisfait de son classement. Cette décision fait suite d’un rapport du cabinet d’avocats Wilmer Hale qui a mis en évidence des manipulations statistiques inacceptables dans les rapports 2018 et 2020, après avoir épluché pour cela 80 000 documents et interrogé trois douzaines de cadres de l’institution en activité ou partis.
L’enquête et les audits diligentés par la direction accusent nommément la Chine, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et l’Azerbaïdjan. Il est mis en cause plusieurs anciens hauts cadres dont l’actuelle patronne du Fonds monétaire international (Fmi), Kristalina Georgevia, alors directrice exécutive de la Banque mondiale, d’être impliqués dans ce qu’on pourrait appeler le second désastre pour l’Afrique après le Programme d’ajustement structurel que les institutions de Bretton Woods avaient mis en place en 1994 pour permettre aux pays touchés par de grandes difficultés économiques de sortir de leur crise économique. Ce revirement spectaculaire est désormais considéré comme un vrai scandale.
La directrice générale du Fmi s’est empressée de publier un démenti qui n’a convaincu personne. Elle se retrouve fragilisée, et certaines voix appellent déjà à sa démission. Le communiqué fait savoir que la confiance dans les travaux de recherche du Groupe de la Banque mondiale est d’une importance capitale. Ces travaux guident les actions des décideurs politiques, aident les pays à prendre des décisions mieux éclairées et permettent aux parties prenantes de mesurer les progrès économiques et sociaux avec plus de précision. Ces travaux constituent également un outil précieux pour le secteur privé, la société civile, le monde universitaire, les journalistes et d’autres acteurs, et favorisent une plus large compréhension des enjeux mondiaux.
Après que des irrégularités dans les données des éditions 2018 et 2020 du rapport «Doing Business» ont été signalées en interne en juin 2020, la direction de la Banque mondiale a suspendu l’édition suivante et lancé une série d’examens et d’audits du rapport et de la méthode utilisée pour l’établir. Par ailleurs, parce que les rapports internes ont soulevé des questions d’éthique, concernant notamment la conduite d’anciens responsables du Conseil des Administrateurs ainsi que de certains employés actuels et/ou anciens de la Banque, la direction a porté les allégations y relatives aux mécanismes internes appropriés de reddition de comptes de la Banque.
Pour rappel, le Doing Business passait en revue l’environnement des affaires de pays membres de l’institution en distribuant des bons et de mauvais points aux Etats. Ce rapport à périodicité annuelle, était redouté par beaucoup de gouvernements car, il servait de boussole pour les investisseurs. La direction de la Banque mondiale justifie sa décision par la manipulation des données des éditions de 2018 et 2019 confirmée par les audits et les enquêtes menés par des organismes et cabinets indépendants.
LE KHALIFE ADOUBE MACKY
Il ne manquait que le tapis rouge ! Le Président Macky Sall a été accueilli en grande pompe par les populations de la ville de Touba
Le «Ndiguel» du Khalife Général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a été entendu et respecté à la lettre. Des fidèles ont sorti réserver un accueilli chaleureux au Chef de l’Etat, Macky Sall qui était l’hôte de la ville religieuse de Touba hier, dimanche 19 septembre, en perspective du Grand Magal prévu le 26 septembre prochain. Le Président de la République a renouvelé son allégeance et annoncé la poursuite des investissements dans la ville. Quant au Khalife, il a tenu par la voix de son porte-parole un discours élogieux à l’endroit du Chef de l’Etat en lui assurant son soutien total dans toutes ses initiatives.
Il ne manquait que le tapis rouge ! Le Président Macky Sall a été accueilli en grande pompe par les populations de la ville de Touba. Le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, avait ainsi demandé aux fidèles mourides de la cité religieuse de sortir pour réserver un accueil triomphal à son hôte de marque et surtout d’éviter les huées et/ou autres manifestations hostiles au Président Sall. Ce qui a été fait avec un cortège de fidèles jusqu’à la résidence de Darou Miname où l’attendait Serigne Mountakha Bassirou Mbacké.
«RELATIONS PARTICULIÈRES»
Lors de l’audience publique entre le Chef de l’Etat et le Khalife général des Mourides, le porte-parole du Khalife Général des mourides Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké a rappelé le sens du Magal. Il s’agit selon lui de la commémoration du départ en exil forcé de Cheikhoul Khadim. «Il s’agit d’un contrat qu’il avait signé avec son Seigneur. Il Lui avait dit que si l’âme est apte à accomplir cette mission nous avons la volonté de le faire. Ainsi, le fondateur du mouridisme a demandé aux musulmans de l’aider à lui rendre grâce», a d’emblée rappelé Serigne Bass Abdou Khadre. Le Khalife général des mourides, toujours par la voix de son porte-parole, a remercié son hôte en lui rappelant les «relations particulières» qui les lient. «Le Khalife vous remercie de tout ce que vous faites pour Touba et pour lui. Vous ne ménagez aucun effort pour réaliser tout ce à quoi il aspire. Entre vous et lui, il y a une relation sincère qui procède de la volonté divine. Il sait tout ce que vous souhaitez pour la cité religieuse. Ce que vous aviez fait, suffisait déjà. Mais, il a remarqué que vous multipliez les efforts pour que l’Université de Touba soit vite achevée. Aujourd’hui encore, vous revenez pour procéder avec lui à l’inauguration d’un hôpital de haute facture. Soyez assuré de son soutien et de ses prières dans toutes vos initiatives», a déclaré Serigne Bassirou Abdou Khadre devant la délégation du Chef de l’Etat. Et de conclure, «nous souhaitons que tous vos projets aboutissent. Tout ce je ferai à ton endroit sera dans ton bien être».
«L’UN DES HÔPITAUX LES PLUS MODERNES DE L’AFRIQUE DE L’OUEST»
Prenant la parole après le porte-parole du Khalife général des mourides, le chef de l’Etat Macky Sall en compagnie de son épouse, Marème Faye Sall et de l’ensemble des membres du gouvernement a déclaré : «je rends grâce à Dieu de m’avoir donné la vie pour pouvoir faire le déplacement à l’occasion de la célébration du Grand Magal édition 2021. Je suis venu pour faire mon Ziar mais également renouvelé mon acte d’allégeance». «Je vous félicite infiniment pour l’ensemble des grands projets que vous avez entamé pour Touba, votre démarche unitaire pour tous les musulmans du pays et pour toute la Ummah islamique mais aussi pour tous les actes posés pour la stabilité du pays. Le fondateur de cette ville a clairement défini ses ambitions. Tout ce que nous faisons entre dans ce cadre. La preuve, il y a un développement fulgurant de Touba, une ville qui n’a même pas 100 ans d’existence. Il y a l’université Cheikh Ahmadou Bamba, un véritable temple du savoir où vous avez mobilisé un important investissement. Ce n’est pas un projet de l’Etat mais une mobilisation communautaire», a confié le Président Sall. Et de poursuivre, «l’hôpital que nous avons inauguré aujourd’hui (dimanche, Ndlr) était un projet qui me tenait à cœur. Nous pensons que la capitale du Mouridisme doit avoir une infrastructure sanitaire à sa dimension. C’est un hôpital de niveau III qui fait partie des deux (2) grands hôpitaux du pays en terme d’équipements et de spécialistes. Mais aussi l’un des plus grands hôpitaux de l’Afrique de l’Ouest». Il s’agit selon lui «d’un hôpital d’une capacité de 300lits».
PLUS 23 MILLIARDS POUR L’EVACUATION DES EAUX
«Il y a également la réalisation de l’autoroute Ila Touba mais aussi des investissements en matière d’assainissement. Il peut y avoir certes des difficultés dans la gestion des inondations à cause des changements climatiques. Mais, il y a plus de 23 milliards pour l’évacuation des eaux stagnantes en dehors de Touba. Ce qui s’est produit à Keur Niang a été occasionné par l’envahissement des eaux vers la station. Nous sommes en train de prendre les mesures nécessaires pour le curage des eaux vers le bassin de Darou Rahmane. Nous serons toujours à vos côtés pour vous accompagner dans vos projets», a déclaré le Chef de l’Etat. Reste maintenant à savoir si les populations du département de Mbacké vont matérialiser cet «amour» entre le Chef de l’Etat et le Khalife dans les urnes. Fondamentalement la ville Touba qui est restée un bastion du Parti démocratique sénégalais (PDS) de Me Abdoulaye Wade.
PRODAC, DES DÉTOURNEMENTS SANS COUPABLES
L’IGF a dans un rapport, décelé des manquements graves dans l’exécution du Programme. Mais les personnes épinglées ne sont toujours pas inquiétés malgré les enquêtes annoncées. Une affaire semblable à de nombreuses autres sous ce régime
L’Inspection générale des finances (IGF) avait, dans un rapport, décelé des manquements graves dans l’exécution du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac). Sauf que les personnes épinglées ne sont toujours pas inquiétés malgré les enquêtes annoncées çà et là. Ce qui repose la sempiternelle question de la bonne gouvernance mais surtout de l’impunité.
Au début de la deuxième alternance, la reddition des comptes annoncée par le président de la République Macky Sall et la traque des biens supposés mal acquis lancée en son temps avec comme conséquences, l’interpellation de plusieurs responsables du régime du président de la République, Abdoulaye Wade, avaient fait naitre l’espoir de se départir des pratiques nébuleuses avec comme point d’attraction, un supposé détournement de deniers publics. Helas !
La montagne va vite accoucher d’une petite souris. Puisque le régime du président Macky Sall censé procéder au nettoyage des écuries d’Augias va lui aussi s’illustrer par des affaires similaires. Des «intouchables» cités dans des affaires peu orthodoxes n’ont toujours pas été inquiétés par Dame justice. Parmi ces dossiers qui semblent être rangés dans les oubliettes, figure l’affaire du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac). Ce programme qui est une des politiques phares du président Macky Sall visant à créer de l’emploi pour les jeunes en se basant sur l’agriculture ne serait pas bien exécuté. Le rapport de l’Inspection générale des finances (Igf) avait pourtant décelé dans l’objet du contrat de 29.600.536.000 F CFA pour la mise en place de quatre cœurs de domaines agricoles communautaires de 130 ha et non de Dac complets. Une option onéreuse suscitant des soupçons de surfacturation dénoncés par Locafrique.
Les filiales contractées pour la réalisation accusées de surenchère selon le document de l’Igf. Le coût du reste onéreux au regard surtout de l’impossible atteinte confirmée par tous les acteurs de création massive d’emplois, a suscité des soupçons de surfacturation de la part de Locafrique. Mieux, ajoute-t-il, «il n’intègre pas non plus le prix des intrants engrais et semences que le Prodac va devoir supporter une fois les ouvrages livrés et qui sont nécessaires à la mise en exploitation effective des cœurs des Dac».
Selon toujours l’Inspection générale des finances, ramené à la consistance des prestations attendues de Green, il parait exorbitant et a fait l’objet d’une vive dénonciation du partenaire du projet. Les coûts proposés par Green et ceux sur le marché et proposés par des entreprises spécialisées n’ont pas de similitudes dont le réconfort d’une surfacturation. Au terme de son analyse, l’Igf fait mention de coûts anormalement élevés avec un coût unitaire de cœur de Dac de 7.400. 134.000 f CFA TTC. Le coût apprécié à l’aune de celui qui ressort du document de projet transmis initialement à Locafrique par le Prodac pour le Dac de SEFA qui prévoyait l’aménagement de 1000 ha pour un coût quasiment similaire de 7.784. 188. 750 F CFA suscite des interrogations.
En conséquence ne serait-ce que pour la sauvegarde des intérêts de l’Etat, il urgeait, selon les enquêteurs de l’Igf, de commanditer un audit technique et du coût du projet pour non seulement mettre en exergue les écarts techniques par rapport à l’offre de base mais aussi les éventuelles surfacturations chiffrées seulement pour les aspects pour lesquels l’analyse de devis le permet à plus de 3 milliards. Les conclusions de cette étude permettront d’avoir un aperçu sur le coût réel d’une Dac et d’identifier les différents responsables de cette situation. La conséquence de cette situation est l’arrêt des travaux dans les trois Domaines agricoles communautaires (Dac), notamment celui de SEFA, Keur Samba Kane, Keur Momar Sarr et Itato.
LE FORUM CIVIL ESTIME LE PRÉJUDICE À PLUS DE 29 MILLIARDS
Si l’Inspection générale des finances parle de nébuleuse portant sur environ 29 milliards F CFA, le forum civil, lui, retrace un détournement de 36 milliards. Dans un ouvrage intitulé «Lettre au peuple : Prodac, un festin de 36 milliards de francs CFA», son coordonnateur Birahime Seck, avait révélé que l’Etat du Sénégal ne s’est pas engagé que sur 29 milliards, mais plutôt sur 36 milliards de francs CFA, suivant une programmation de remboursement. La gestion du contrat liant le Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) à l’entreprise Green 2000, signé par le ministre de la Jeunesse d’alors, Mame Mbaye Niang, ainsi que ceux liant les entreprises TIDA et 3M Universal au Prodac, est jugée «calamiteuse». Birahim Seck est aussi revenu sur l’implication et la responsabilité directe des ministres de l’Economie, des Finances et du Plan de l’époque, Amadou Bâ, de Mame Mbaye Niang, Jean Pierre Senghor et Mamina Daffé, tous deux coordonnateurs nationaux du Prodac à un moment. L’ouvrage souligne que l’essence de ce que l’on pourrait appeler «contrat technique» n’y figure pas car, Mame Mbaye Niang a signé un contrat qui n’a ni Cahier de clauses administratives générales (Ccag), ni Cahier de clauses administratives particulières (Ccap), encore moins un Cahier de clauses techniques particulières (Cctp). Ce qui constitue une voie ouverte à l’enrichissement illicite rapide. Birahim Seck fait aussi un focus sur une lettre mystérieuse d’un montant de 40 millions d’euros, en date du 15 août 2015 impliquant le Groupe Carrefour automobile SA dans le financement du projet des Dac que Khadim Bâ de Locafrique avait adressé à Jean Pierre Senghor. En outre, le livre expose les responsabilités de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) qui a autorisé «illégalement» le gré à gré que Mame Mbaye Niang avait réfuté à l’émission «Faram Facce» sur la TFM le 20 juin 2018.
L’ENQUÊTE TOUJOURS AU POINT MORT
La critique selon laquelle, il y a des dossiers qui ne sont pas très rapidement vidés par la justice trouve son illustration dans l’affaire du Prodac qui comme d’autres dossiers n’est toujours pas élucidé. En août 2019, le journal l’As, relevait que le présumé détournement au Prodac est sous la sellette des enquêteurs de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofanc). Cette mise en branle n’a rien changé. L’affaire Prodac est à l’image des autres dossiers qui éclaboussent les responsables du régime actuel. L’igf avait pourtant recommandé l’ouverture de deux informations judiciaires pour des faits de délinquance avérée. Le requête de l’Igf demandait aussi la traduction devant la Cour des comptes du coordonnateur d’alors du Prodac, Mamina Daffé et de son prédécesseur Jean Pierre Senghor.
Rien de ces recommandations n’est encore effectif. Le Prodac poursuit ses activités en dépit de cette nébuleuse latente. L’affaire Prodac rejoint ainsi les autres dossiers que l’Office national de lutte contre la corruption (Ofnac) dit avoir transmis au Parquet. Sans occulter d’autres affaires qui méritent d’être éclairées et qui ne le sont toujours pas. La culpabilité ou non de l’actuel ministre de l’enseignement supérieur, par exemple, Cheikh Oumar Anne dans sa gestion du centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), n’est toujours pas élucidée. L’enquête de la BBC avait aussi décelé des manquements supposés dans l’accord avec Frank Timis sur l’affaire Pétrotim, l’information judiciaire ouverte n’a aboutit à rien. Les 94 milliards qui impliquerait l’ancien directeur du domaine, Mamour Diallo et révélée par le leader du Pastef Ousmane Sonko, n’ont pas non plus été éclaircis. Arcelor Mittal est un autre dossier reproché à des membres de l’actuel régime. Ces exemples ne sont qu’une illustration d’une liste assez fournie. Certains parlent parlent d’une trentaine de dossiers entre les mains de la justice.
13ème LÉGISLATURE, UN BILAN SATISFAISANT POUR LE PRÉSIDENT DU GROUPE BBY
A 10 mois de la fin de leur mandat, le président du groupe parlementaire de la coalition Benno Bokk Yaakaar a fait le bilan de la 13e législature. « Je pense que c’est une législature qui a bien travaillé.
A 10 mois de la fin de leur mandat, le président du groupe parlementaire de la coalition Benno Bokk Yaakaar a fait le bilan de la 13e législature. « Je pense que c’est une législature qui a bien travaillé. Je ne suis pas venu avec tout le recueil de tous les textes qui sont passés. Mais je vais en citer quelques-uns dont le plus important qui m’a beaucoup impacté c’est la loi sur le parrainage. C’est une loi qui était fondamentale, nécessaire pour pouvoir organiser des élections dans des conditions acceptables d’une démocratie comme le Sénégal.
Nous avons fait un parrainage citoyen et on s’est retrouvé avec 5 candidats », a-t-il dit devant le Jury Du Dimanche. Avant d’enchaîner : « au-delà de cela, il y’a des lois importantes qui ont été votées cette année par l’Assemblée. Je vais parler de la loi d’orientation sur l’aménagement et le développement durable des territoires, il y’a la loi sur l’économie sociale et solidaire, le nouveau code de l’électricité, entre autres, lois fortes.
Nous sommes dans un pays où les besoins sociaux en électricité et en énergie sont tellement importants que le président en a fait une priorité. Voilà un pays qui n’a jamais eu un plan d’aménagement du territoire et qui se dote maintenant de cet outil qui le permet de gérer les territoires et de mettre en œuvre la politique d’équité du chef de l’Etat. Il y’a aussi une proposition de loi sur la sécurité routière ».
« La loi sur la location fera l’objet d’une évaluation »
De toutes les législatures du Sénégal, révèle Aymérou Gningue, les amendements qui ont été portés par cette 13e législature, jamais aucune autre législature n’a porté autant d’amendements. « On est à plus de 80 amendements sur des projets de loi. Ça veut dire qu’il y’a une appropriation du député de ces projets de loi », a-t-il dit.
Interrogé sur le prix cher du loyer à Dakar, le parlementaire a indiqué qu’ils feront une évaluation de cette loi. « A l’ouverture de la session nous allons regarder cette loi, procéder à son évaluation et éventuellement apporter des corrections. Surtout regarder son opérationnalité. Au-delà de cela, moi je ne crois pas trop à ces types de réglementation
Je crois plutôt à la loi du marché. A la loi de l’offre et de la demande. Il faut faire en sorte que de plus en plus, dit-il, les sénégalais aient accès à l’habitat. Et ce travail est en train d’être fait avec le programme des 100.000 logements. La meilleure façon de régler les loyers, c’est de rendre disponible les villas pour que les sénégalais puissent avoir un toit à la mesure de leur bourse. C’est des domaines par excellence qui sont des domaines de commerce et les domaines de commerce sont régulés par la loi de l’offre et de la demande.
SADIO MANE DANS LE CLUB DES CENTENAIRES, ISMAÏLA SARR VOIT DOUBLE
100 buts ! Sadio Mané a écrit une nouvelle page d’histoire en accédant à la barre des 100 buts inscrits sous le maillot de Liverpool, Ismaïla Sarr s’illustrait avec un doublé face à Norwich (1-3)
Sadio Mané a franchi ce week-end un palier avec Liverpool en inscrivant, ce samedi à Anfield, son 100e but. L’attaquant sénégalais est aussi devenu le seul buteur de l’histoire de la Premier League a marqué dans neuf rencontres consécutives face au même adversaire. L’autre grosse performance a été réalisée par Ismaïla Sarr qui a porté Watford avec un doublé (63e ; 80e).
100 buts ! Sadio Mané a écrit une nouvelle page d’histoire en accédant à la barre des 100 buts inscrits sous le maillot de Liverpool. Il l’a atteint ce samedi 18 septembre à Anfield lors de la réception de Crystal Palace de Cheikhou Kouyaté (3-0) pour le compte de la 5e journée de Premier League. L’attaquant des Lions a ouvert le score à la 43ème minute. En plus de cette 100e réalisation, le Ballon d’or africain s’est offert également un autre record puisqu’il est devenu l’unique buteur de l’histoire de la Premier League a marqué dans neuf rencontres consécutives face au même adversaire.
Au même moment, Ismaïla Sarr s’illustrait avec un doublé face à Norwich (1-3). L’attaquant international sénégalais a été le principal artisan de cette victoire avec les buts marqués à la 63e et un autre à la 80e minute. Ce qui permet à Watford de renouer avec la victoire après trois défaites consécutives. Les Lions ont aussi rugi dans les différents championnats européens.
Et de trois pour Cheikh Bamba Dieng ! Après avoir réussi à faire sensation, avec un doublé face à Monaco, Cheikh Bamba Dieng a enchaîné lors du duel entre l’Olympique de Marseille et le Stade Rennais du portier sénégalais Alfred Gomis (2-0). Le jeune attaquant sénégalais a lancé les Olympiens en ouvrant le score à la 48e suite à un centre. Cette 3e réalisation lui a valu des acclamations des supporters olympiens qui continuaient de scander “Bamba! Bamba!”.
En Ligue 2 en France, les internationaux sénégalais ont également été décisifs lors de la rencontre qui a opposé Amiens et Nîmes Olympique (3-3). Arrivé cette saison à Amiens SC, Aliou Badji en a profité pour marquer son premier but. Il a permis à son équipe de réduire la marque et finalement d’arracher le match nul sur le terrain du Nîmes Olympique. Du côté Nimois, c’est l’autre attaquant des Lions, Moussa Koné qui a apporté la réplique avec sa première réalisation à la 75e minute.
En Série A italienne, Diao Keita Baldé a trouvé le chemin des buts hier, dimanche 19 septembre lors de la 4e journée. C’était face à son ancien club de Lazio.
En Turquie, Mame Biram Diouf est lui à son deuxième but avec le Hatayspor, victorieux ce dimanche de son match contre Kayserispor de Mame Baba Thiam (2-1).
En Grèce, le défenseur des Lions, Pape Abdou Cissé y est allé avec son but face au PAS Lamia. En ouvrant le score pour son équipe, le défenseur de l’Olympiakos porte son compteur à deux buts.
OMAR DIAW
BURUNDI : LES CATASTROPHES NATURELLES, PREMIER FACTEUR DE MIGRATION SELON L'ONG SAVE THE CHILDREN
Les inondations et autres catastrophes naturelles ont forcé au moins 100 000 personnes à fuir leur maison ces dernières années au Burundi, affirme l’ONG Save the Children dans un rapport publié lundi.
Burundi :100 000 personnes ont dû quitter en raison des catastrophes naturelles
Les inondations et autres catastrophes naturelles ont forcé au moins 100 000 personnes à fuir leur maison ces dernières années au Burundi, affirme l’ONG Save the Children dans un rapport publié lundi.
Ce pays d’Afrique de l’Est connaît depuis 2015 une profonde crise politique qui a fait 1200 morts et poussé à l’exil quelque 400 000 Burundais.
Mais aujourd’hui, « plus de 84 % de tous les déplacés internes au Burundi […] l’ont été en raison de catastrophes naturelles plutôt qu’en raison de conflits, principalement à cause de la montée [des eaux] du lac Tanganyika, le deuxième plus grand d’Afrique », affirme l’ONG anglaise.
En avril, le lac est ainsi monté d’environ 4 mètres par rapport à son niveau normal, détruisant des centaines de maisons, note l’ONG, qui opère au Burundi
L’ONG, qui lutte pour la protection des enfants, souligne que ces derniers ont été particulièrement touchés. « Il est estimé que 7200 déplacés – soit 7 % du total – sont des bébés de moins d’un an », ajoute le texte.
Les enfants plus vieux ne peuvent plus aller à l’école, et beaucoup ne reçoivent qu’un repas par jour, ajoute Save the Children.
« Le monde semble avoir oublié le Burundi, qui paye déjà le prix fort du changement climatique global, et les enfants sont les plus touchés », a déclaré Maggie Korde, directrice pour le Rwanda et le Burundi.
« Nous voyons des familles qui avaient auparavant des maisons solides, tous les enfants à l’école, et deux parents qui travaillaient, réduites à vivre dans des tentes, sans emploi, sans nourriture, où les enfants sont obligés de travailler pour un dollar par jour pour soutenir leur famille », ajoute-t-elle.
L’ONG cite notamment le cas d’Arielle, une adolescente dont la maison a été une nuit engloutie par une brusque montée du lac et qui transporte et empile des briques pour environ un euro par jour.
« Je mange la plupart des jours, mais certains jours je rate tous les repas », affirme la jeune fille de 17 ans.
« La situation concernant les inondations est devenue pire qu’avant », affirme de son côté Marie, agricultrice et mère de 3 enfants. « J’ai peur que les enfants meurent de faim ».
Il y a deux ans, des pluies torrentielles ont touché près de 2 millions de personnes en Afrique de l’Est, faisant au moins 265 morts, selon un décompte de l’AFP.
Elles étaient liées à un phénomène baptisé « dipôle de l’océan Indien » : une différence de température à la surface de la mer entre les zones est et ouest de l’océan, provoquant une humidification de l’air et des pluies, en Afrique de l’Est.
Selon un projet de rapport des experts climat de l’ONU obtenu par l’AFP, les inondations déplaceront chaque année en moyenne 2,7 millions de personnes en Afrique d’ici 2050. (AFP)