L’équipe nationale de basket féminin du Sénégal a effectué hier sa première séance d’entraînement sur le sol camerounais, en direction de l’Afrobasket 2021 qui démarre ce samedi. Arrivées dans la soirée du mardi dans la capitale camerounaise, les Lionnes ont pris leurs repères au Palais des sports de Yaoundé. Pour le coach Moustapha Gaye, l’équipe est prête pour cette compétition.
Arrivée mardi au Cameroun, l’équipe nationale du Sénégal de basket féminin a effectué hier sa première séance d'entraînement au Palais des sports de Yaoundé. La capitaine Mame Marie Sy et ses coéquipières ont pris leurs repères sur le parquet afin de faire bonne figure dans cette compétition.
Pour leur première sortie, les vice-championnes d’Afrique jouent contre la Guinée. Un pays éliminé lors des qualifications et qui a bénéficié de la Wild Card de la Fiba Afrique pour participer à cette compétition. Considéré comme l’un des favoris, le Sénégal ambitionne d’être au moins sur le podium, après avoir perdu la dernière campagne africaine à domicile face au Nigeria. Malgré les changements opérés, l’équipe est composée en grande partie de joueuses expérimentées à l’image de Maïmouna Diarra et de Fatou Diémé.
Pour le coach Moustapha Gaye, l’équipe est fin prête pour cette 25ème édition. «Nous sommes déjà dans la compétition. Nous avons fait une séance de 45 minutes, nous avons bien travaillé. Pour le moment, tout se passe bien. Je suis agréablement surpris par l’entente entre les joueuses. Elles sont en train de prendre beaucoup de plaisir. Et pour moi, c’est d’abord un premier jalon avant l’étape sur le terrain. Les joueuses ont beaucoup d’énergie et de joie. On est prêts pour aborder cette compétition. Il nous a juste manqué les matchs amicaux, mais on ne se plaint jamais», a indiqué coach Tapha Gaye.
Avant de rejoindre la capitale camerounaise, le sélectionneur de l’équipe nationale féminine avait fait une croix sur l’ailière Anne Françoise Diouf et a rappelé Maïmouna Diarra. Ainsi après la séance d'entraînement, Moustapha Gaye est revenu sur cette décision. «Je pense avoir réglé ce problème.
La confection d’une équipe est toujours compliquée. En 2016, sur le chemin des Jeux Olympiques de Rio, Binetou Diémé a été recalée. Je suis partie avec Ramata Ndao, au retour j’ai sorti Ramata et j’ai appelé Binetou à nouveau. Ce n’est jamais facile de construire une équipe. C’est une histoire de travail dans l’intérêt d’une équipe et chacun à sa méthode et sa façon de faire. J’avoue qu’actuellement, nous sommes prêts pour rentrer dans cet Afrobasket», a-til conclu.
MAMADOU TALLA SE DEMARQUE
Décision du ministère de la sante de vacciner les enseignants et les élèves
Le ministre de l’Education Nationale, Mamadou Talla, a rencontré hier les syndicalistes de l’enseignement moyen secondaire pour discuter de la décision de son collègue de la santé et de l’Action sociale (Abdoulaye Diouf Sarr, de faire vacciner les enseignants et élèves contre le covid-19.
Conscients que la vaccination relève d’un choix individuel, les acteurs ont décidé, au terme de leurs échanges, de laisser cette question à l’appréciation individuelle des enseignants. Il y a de fortes chances que la décision du ministre de la Santé de faire vacciner les enseignants et les élèves (en âge requis) avant la prochaine rentrée scolaire n’aboutisse pas.
En effet, au lendemain de la circulaire envoyée par Abdoulaye Diouf Sarr aux médecins-chefs de région, de district sanitaire, gouverneurs, Inspections d’Académie (IA) et Inspections de l’Education et de la Formation (IEF) pour les instruire «d’intégrer dans leur stratégie, la vaccination des enseignants et élèves en âges de se faire vacciner», le ministre de l’Education nationale a rencontré les syndicats d’enseignants du moyen secondaire pour échanger sur la question avec eux.
Au terme de leurs discussions, les parties prenantes ont décidé de donner libre court à tout enseignant qui le désire d’aller se faire vacciner. Selon le secrétaire général du Cusems, Abdoulaye Ndoye, la vaccination est une question individuelle et volontaire. Il estime que nul ne peut obliger une personne à se faire vacciner. «On ne peut pas obliger l’enseignant à se faire vacciner», tranche Monsieur Ndoye avant de poursuivre : «Nous avons rappelé notre position au ministre». Une position qui, selon lui, repose sur le droit, en ce sens que le ministre du Travail a sorti une note le 02 août dernier à l’endroit des travailleurs pour préciser qu’aucune disposition de la législation ne rend obligatoire la vaccination. Dès lors, souligne Abdoulaye Ndoye, la vaccination relève d’une décision personnelle.
Abondant dans le même sens, Abdou Faty a fustigé la sortie du ministre de la Santé et de l’Action Sociale. «Nous avons précisé à notre ministre de Tutelle que nous n’avons pas apprécié le coup de communication du ministre de la Santé», s’offusque le secrétaire général du Sels. Rappelant que l’école est un espace de dialogue et de concertation, il considère qu’un projet d’une telle envergure doit au préalable faire l’objet de discussions pour voir les tenants et les aboutissants. Convaincu que les priorités sont ailleurs en cette veille de rentrée académique, Monsieur Faty trouve que le fait de parler de vaccination revient «à du divertissement».
ON VA VERS DES PERTURBATIONS MAJEURES SI…
A quelque trois semaines de la rentrée scolaire, les syndicats d’enseignants du moyen secondaire remettent au goût du jour les priorités de l’heure, tel que le monitoring. En effet, Abdou Faty renseigne que le président de la République a donné instruction au ministre de la Fonction publique Mariama Sarr de se pencher sur la question du monitoring. « Si le monitoring ne démarre pas dès la rentrée prochaine, on va vers des perturbations majeures, car toutes les organisations syndicales vont déposer des préavis de grève. Qu’on ne nous fatigue pas avec les questions d’année électorale», avertit le syndicalisme.
Seulement, Abdoulaye Ndoye tient à préciser : «Au niveau du Cusems, nous ne voulons plus de monitoring, ce que nous attendons du gouvernement, ce sont des actes forts comme la question des systèmes de rémunération, la mise en place du corps des administrateurs scolaires pour la question des violences scolaires, la professionnalisation du corps, les prêts DMC, les mises en position de stages, les lenteurs administratives, les indemnités des formateurs, la question des cartes professionnelles dont le tirage va démarrer avant la rentrée prochaine, les comptes dormants pour les collègues décédés etc ». Les autres points soulevés lors de cette rencontre concernent la question des tenues scolaires.
Sur ce point, les syndicalistes maintiennent leur position. «Nous n’avons jamais soutenu que les tenues n’étaient pas importantes. Au contraire, nous avons invité le ministre à orienter ses investissements au niveau des axes prioritaires qui ont pour nom : le déficit d’enseignants, les surcharges horaires, le déficit de tables-bancs avec les tables pléthoriques, des écoles sans bibliothèques, des bibliothèques vétustes, des écoles sans blocs sanitaires et les milliers d’abris provisoires», souligne Abdoulaye Ndoye. Quid du recrutement des 5000 enseignants ? Les syndicalistes disent avoir interpellé encore une fois de plus le ministre sur la nécessité de la transparence dans le recrutement mais aussi de privilégier les titulaires de diplôme professionnel.
L’ENGAGEMENT DES ORGANISATIONS DE DROITS HUMAINS PRÔNÉ CONTRE LA PROBLÉMATIQUE DES CASTES
Les problèmes de castes et d’ascendance sont une réalité dans les sociétés en général et celles africaines plus particulièrement
Un colloque régional portant sur la discrimination basée sur les castes et l’ascendance (esclavage) en Afrique de l’ouest s’est ouvert hier à Dakar et va durer deux jours. L’objectif de cette rencontre est de trouver une solution à ces formes de discrimination qui gangrènent les sociétés.
Les problèmes de castes et d’ascendance sont une réalité dans les sociétés en général et celles africaines plus particulièrement. De nombreuses familles se sont disloquées du fait de la problématique des castes et d’ascendance. Au Sénégal, ce perdure en dépit des mutations connues par la société. C’est pour éradiquer ce phénomène que la fondation Konrad Adenauer, en partenariat avec Amnesty international Sénégal, a organisé un colloque pour en discuter.
Selon Seydi Gassama, secrétaire exécutif d’Amnesty international Sénégal, la discrimination basée sur les castes et l’ascendance est présente dans tous les Etats de la sous-région. «Si elle est peu perceptible dans les pratiques politiques et administratives des Etats soucieux de préserver leur image sur la scène internationale, cette forme de discrimination est omniprésente dans nos sociétés et prospère grâce à l’inaction des Etats», souligne-t-il. Il ajoute qu’au Sénégal, des cas de violences liés aux castes et à l’ascendance défraient souvent la chronique, à l’est du pays notamment. «Dans d’autres localités du pays, les dépouilles mortelles de personnes dites nobles et celles de personnes appartenant à certaines castes ou d’anciens esclaves ne peuvent reposer dans le même cimetière. Le mariage entre personnes de castes ou d’ascendances différentes est impossible dans beaucoup de communautés de notre pays. Et les jeunes gens doivent parfois se mettre en marge de leurs familles et de leur communauté pour fonder un foyer», relève-t-il avec amertume. La discrimination basée sur les castes et l’ascendance, poursuit Seydi Gassama, constitue une grave atteinte aux droits et à la dignité humaine. «Les organisations de droits humains doivent s’engager plus vigoureusement en faveur son éradication».
Pour le directeur du bureau régional Etat de droit de la fondation Konrad Adenauer Ingo Badoreck, les castes désignent une forme de stratification sociale qui repose le plus souvent sur l’endogamie, le statut hiérarchique, les emplois hérités et l’appartenance par la naissance que l’on retrouve dans de nombreux groupes ethniques des pays d’Afrique de l’Ouest dont le Sénégal, le Mali, la Guinée, la Mauritanie, le Niger, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire pour ne citer que ceux-là. «Cet ordre social se matérialise essentiellement par des pratiques discriminatoires et exclusivistes, ou par une division du travail qui, le plus souvent est imposé aux victimes de ce système sur la base de considérations culturelles et traditionnelles», dit-il.
A l’en croire, la caste est souvent le fondement sur lequel reposent la définition et l’exclusion de groupes particuliers de populations en raison de leur ascendance. «Le système de castes crée d’énormes obstacles à l’exercice de la pleine jouissance des droits civils, politiques, sociaux et culturels des communautés», souligne-t-il avant de préciser que la solution au problème de la discrimination persistante se trouve d’une part dans la sphère sociale et sociétale, «mais d’autre part dans le système judiciaire et le cadre juridique qui doivent également protéger activement les droits de ces minorités».
HYDRAULIQUE RURALE, LE FORUM CIVIL DEMANDE L’ARBITRAGE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Le Forum Civil demande l’arbitrage du président de la République et des mesures idoines pour mettre un terme à la difficulté notée dans l’approvisionnement en eau potable
Le Forum Civil demande l’arbitrage du président de la République et des mesures idoines pour mettre un terme à la difficulté notée dans l’approvisionnement en eau potable.
Le débat sur des «compteurs défectueux» de marque ITRON, jugés avoir «dépassé le seuil de tolérance d’erreurs conformément à la réglementation en vigueur» au Sénégal, avec la SEN’EAU qui assure de leur conformité, cache mal celui de l’accès et la gestion de l’eau potable notamment en milieu rural. Et le Forum Civil n’est pas insensible à cette question de l’eau.
Après la sortie de SOS Consommateurs sur la confirmation de la non-conformité de certains compteurs, et ka réplique de SEN’EAU, le chef de la Division de la Métrologie au ministère du Commerce a fait une sortie révélant que sur un échantillon de 2000 compteurs d’eau testés dans le monde rural, tous étaient non-conformes. Suffisant pour que des voix s’élèvent pour lier la cherté du liquide précieux dans les villages et hameaux à cet outil de mesure pour la facturation de la consommation d’eau. Et l’une des dernières en date est celle du Forum Civil qui demande l’arbitrage du président de la République. Il a sorti un communiqué hier, jeudi 16 septembre 2021, pour demander aux autorités étatiques de prendre les mesures idoines pour mettre un terme à la difficulté notée dans l’approvisionnement en eau potable. Dans ce sens, il exhorte le président de la République à organiser une «rencontre inclusive» autour des résultats du rapport d’évaluation de la réforme.
En outre, Birahim Seck et ses camarades demandent au Secrétariat exécutif du 9ème Forum Mondial de l’Eau Dakar 2022 et à la Ville de Dakar de ne pas «folkloriser» la rencontre internationale et de lui restituer toute sa dimension. Par ailleurs, le Forum civil tient l’Office des forages ruraux (OFOR) comptable des manquements constatés et décriés par les populations.
Mieux, il engage le ministère de l’Eau et de l’Assainissement à prendre la pleine mesure des difficultés du secteur. Le constat du Forum civil est que depuis des années, les populations du monde rural n’ont cessé de crier leur désarroi face à l’inaccessibilité de l’eau potable, gérée par des délégataires dans les zones notamment de Diourbel-Thiès, Kaolack-Kaffrine et Tambacounda-Goudiry. Une situation alarmante, dit-il, qui crée une insécurité hydrique menaçant constamment la paix, la cohésion sociale et la santé des populations.
Enfin, le Forum civil invite la SEN’EAU à respecter ses obligations contractuelles de fournir l’eau, en qualité et en quantité, aux populations urbaines. Surtout que, pour le l’organisation, en mars 2022, le Sénégal compte abriter le 9eme Forum Mondial de l’Eau (FME) placé sous le thème : «La sécurité de l’eau pour la paix et le développement».
Cette rencontre internationale devrait se tenir dans un pays où une importante frange de la population, rurale comme urbaine, peine à accéder à l’eau en quantité et en qualité. C’est le cas des habitants de la commune de Mbacké, des agglomérations de Bopp, Pikine, Guédiawaye, de Nord Foire, de Lambaye, de Sibassor, de Koutal, de Keur Mabadiakhou, de Fass Gossas, de Santhie Galgoné, de Malème Hodar, de Notto, de Nguéniène, de Mbirkilane etc.
«LES COMPTEURS CONSTITUENT DE L’ARNAQUE »
Modou Diouf, charge de communication de l’union du monde rural, est formel
Alors que la polémique sur «la mauvaise qualité» des compteurs d’eau de marque ITRON, accentuée par l’appel de SOS Consommateurs au retrait des 17.000 unités déjà commandées de ce matériel ne s’est pas estompée, le chef de la Division de la Métrologie au ministère du Commerce affirme que sur un échantillon de 2000 compteurs testé en milieu rural, tous étaient non-conformes. Le chargé de communication de l’Union du monde rural, Modou Diouf, trouve que cette sortie ne fait que conforter la position des populations rurales qui désapprouvent le changement intervenu dans la gestion de l’eau en milieu rural. Et d’ajouter que les compteurs en question ne sont que le symbole d’une volonté de tirer profit des forages ruraux.
«Ceci nous réconforte, encore une fois, dans notre argumentaire. Nous avons l’intime conviction que cette réforme n’est rien d’autre que de l’accaparement visant à mettre la main sur cette manne financière que les forages ruraux génèrent. Le Directeur de l’Ofor (Office des forages ruraux, ndlr) à l’époque, Lansana Gagny Sakho, avait lui-même fait l’estimation, la somme que ces forages-là génèrent par an, et ça faisait des milliards. C’est sur cette logique-là qu’ils veulent, aujourd’hui, s’inscrire pour tirer l’argent que ces forages génèrent. Les compteurs constituent de l’arnaque. Ils sont hors norme.
Dans un pays normal, où tout doit être contrôlé, si le chef de la Division de la Métrologie du ministère du Commerce avoue qu’il y a des compteurs qui sont impropres à l’utilisation, ça ne fait que nous conforter dans notre logique. Des mesures doivent être prises. Ce qui motive les exploitants, c’est d’appauvrir de façon illégale le monde rural. Avec ces compteurs, un paysan qui n’a aucune ressource, le facturer à plusieurs milliers de francs CFA est impitoyable. On ne va pas se laisser faire. Nous allons établir des ponts entre les différentes collectivités locales et nous tenir prêts pour montrer que nous avons, dans le monde rural, une prise de conscience, un sursaut patriotique. Ce qui était accepté dans le passé, ne l’est plus maintenant».
LA SOIF DES POPULATIONS DANS L’UNE DES REGIONS LES PLUS ARROSEES
Manque d’eau potable, usage d’eau de pluie ou de puits, les populations de plusieurs localités de la Casamance, en générale, et Ziguinchor, en particulier éprouvent de la peine à s’approvisionner en eau potable
Manque d’eau potable, usage d’eau de pluie ou de puits, les populations de plusieurs localités de la Casamance, en générale, et Ziguinchor, en particulier éprouvent de la peine à s’approvisionner en eau potable dans l’une des régions les plus arrosées du pays. Un paradoxe frappant qui s’expliquent difficilement, selon certains. Indifférence ou manque de volonté des autorités ou véritable difficultés d’accès ? La question agitée reste préoccupante.
Le liquide précieux reste encore une denrée rare, très rare dans plusieurs localités de la région. L’eau potable fait encore défaut pour de nombreuses populations qui se rabattent sur les puits, avec toutes les conséquences sanitaires que cela engendre. Le cliché le plus frappant est trouvé dans les îles de la région. Les populations, les pieds dans l’eau, ont soif. Diogué, Karabane… sont des exemples patents d’îles qui boivent l’eau de puits. Ces insulaires sont obligés de parcourir des dizaines de kilomètres, en pirogue, pour trouver le liquide précieux.
A défaut, ils profitent de l’hivernage pour stocker l’eau de puits dans des réservoirs qui ne tiennent que le temps de quelques mois. Une situation extrêmement difficile pour ces populations qui continuent de lancer un cri de cœur, sur fond de plaidoyer, pour disposer d’eau potable. Et comme si cela ne suffisait pas, d’autres localités meurtries par le conflit armé trentenaire souffrent également du manque d’eau potable.
La commune de Santhiaba Manjack, dans le département d’Oussouye, attend toujours la matérialisation de la deuxième phase du PUDC pour voir les premières gouttes d’eau potable couler dans les robinets. Des populations qui comptent désormais sur un projet d’adduction en eau potable et d’assainissement mis en œuvre par l’ONG Italienne ACRA. Des branchement sont prévus dans cette commune pour soulager ces populations de Santhiaba Manjack. Et bientôt ces populations auront de l’eau potable, comme celles des 24 villages de la commune de Boutoupa Camaracounda qui s’approvisionnent désormais en eau potable. Aujourd’hui la question de l’approvisionnement en eau potable se pose avec acuité dans plusieurs localités de la région de Ziguinchor pourtant l’une des plus arrosées du pays.
Un paradoxe que peinent à inverser les autorités. Il y a quelques mois, au Capskiring, la cité balnéaire, les populations s’étaient soulevées pour réclamer de l’eau. Des émeutes de l’eau qui avaient défrayé la chronique dans cette zone. En ville, la question de la fiabilité des compteurs n’est certes pas soulevées et évoqué dans la région, mais les usagers de la Sen’Eau s’insurgent souvent contre des coupures d’eau et des baisses de pressions dans certains quartiers de Ziguinchor. Un programme de renforcement du système d’approvisionnement en eau a permis, ces derniers mois, de transcender ces difficultés ; mais la plupart des populations abonnées à la Sen’Eau jugent les factures salées.
Le manque d’eau potable a contraint certaines populations de la région à s’adonner à des méthodes du moyen âge, se rabattant sur les puits qui restent la principale source d’approvisionnement en eau dans plusieurs localités de cette région sud, malgré la pollution de la nappe phréatique dans certaines zones.
AUCUN DYSFONCTIONNEMENT METROLOGIQUE SIGNALÉ, LES FORAGES FONT RÂLER
A la date du jeudi 16 septembre 2021, le bureau de la Sen’Eau de Sédhiou déclare n’avoir reçu aucune contestation faisant état de l’état défectueux de leurs nouveaux compteurs mis en service
La polémique entretenue par les associations de consuméristes du Sénégal au sujet de la défectuosité des nouveaux compteurs de la Sen’Eau n’est pas encore actuelle dans la région de Sédhiou, du moins si l’on s’en tient aux différents témoignages des consommateurs et des organisations de la société civile de la région. Par ailleurs, plusieurs forages sont à l’arrêt dans la région de Sédhiou, en raison des contraintes diverses et multiformes liées au fonctionnement des comités de gestion.
A la date d’hier, jeudi 16 septembre 2021, le bureau de la Sen’Eau de Sédhiou déclare n’avoir reçu aucune contestation faisant état de l’état défectueux de leurs nouveaux compteurs mis en service. «Ici à Sédhiou, personne n’est venu se plaindre à nos services d’un quelconque fonctionnement défectueux de nos nouveaux compteurs. De même, aucun service, fut-il du Commerce intérieur, ne m’a saisi pour cela. Je me souviens tout de même qu’il y a trois ans deux clients s’étaient présentés à mon bureau pour dire que la qualité de leur compteur n’était pas bonne et là nous les avions changés», a fait savoir Mour Seck, le chef du bureau de la Sen’Eau de Sédhiou.
Les organisations de la société civile de Sédhiou que nous avons interpelé sur la question déclarent non plus n’avoir jamais été saisies d’une quelconque défectuosité des compteurs du service de fourniture de l’eau. Bacary Massaly, le coordonnateur régional adjoint du Forum civil de Sédhiou déclare n’être pas au courant de dysfonctionnement des compteurs de Sen’Eau.
De même, Lamine Sané de Amnesy international section régionale de Sédhiou répond que «jusque-là, aucun citoyen n’est venu se plaindre à notre niveau relativement aux compteurs de la Sen’Eau». Le colonel de la Gendarmerie à la retraite et coordonnateur des organisations de la société civile de Sédhiou en était tout aussi surpris de l’existence de nouveaux compteurs qui tournent plus vite que la norme. En revanche, le colonel souligne que sa dernière facture a exagérément gonflé d’une moyenne bimensuelle de 15.000 F CFA à plus de 70.000 F CFA. «On me parle d’une fuite ; mais je ne suis pas convaincu car, au cas échéant, je serais alors inondé dans ma maison. Je dispose d’un puits manuel et donc une telle facture est vraiment exagérée», se plaint-il.
Par ailleurs, au sujet de l’accès à l’eau potable, il se pose avec acuité dans plusieurs localités de la région. Elle motive des vagues de contestations et de lamentations au travers des manifestations publiques de rue, comme ce fut dernièrement le cas à Koussy, Aïnoussalam, Diendé, Yarang Balante, Mangaroungou Santo, entre autres. Si les uns réclament la construction des forages, d’autres demandent la réhabilitation de leurs ouvrages tombés en panne depuis mathusalem. Très généralement, ce sont des problèmes de gestion qui aboutissent à des contraintes et impasses dans la mise en service de ces forages en milieu rural.
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LE SENEGAL FACE AU DEFI DE LA RECONQUETE DU TITRE
Yaoundé, la capitale du Cameroun accueille à partir de ce samedi 18 septembre et ce, jusqu'au 26 septembre prochain, le gratin du basketball féminin pour la 25ème édition de l’Afrobasket
La 25ème édition de l'Afrobasket dames démarre demain samedi 18 septembre, au Palais des Sports de Yaoundé pour s’achever le 26 du même mois. Vice-champion d’Afrique, le Sénégal lance sa campagne ce samedi avec le duel qui l'opposera à la Guinée. Pour ces joutes du basketball africain, douze pays, répartis en quatre poules de trois, seront en lice pour la succession du Nigéria, double championne en titre.
Yaoundé, la capitale du Cameroun accueille à partir de ce samedi 18 septembre et ce, jusqu'au 26 septembre prochain, le gratin du basketball féminin pour la 25ème édition de l’Afrobasket. Les 12 formations seront réparties en 4 poules de 3 équipes. Les premières de chaque groupe seront directement qualifiées pour les quarts de finale. Les équipes classées deuxième et troisième vont s’affronter en barrages pour une place en quarts de finale. Dans la poule A, le Sénégal entre en lice samedi et affrontera l'équipe de la Guinée dont la participation était jusqu’ici incertaine du fait des événements survenus au lendemain du coup d'Etat.
Sous la houlette de Moustapha Gaye qui a permis au Sénégal de glaner ses dixième et onzième titres continentaux (2009 et 2015), les Lionnes repartent sur la scène continentale et feront encore partie des équipes les plus attendues sur le parquet de Yaoundé, qui n'est ailleurs que le théâtre de leur dernier exploit dans la compétition africaine. Ce, au vu de leur palmarès qui reste pour le moment inégalé.
En l'absence de Astou Traoré qui a incarné le leadership dans le groupe, Mame Diodio Diouf ou autres Ndeye Sène, l'équipe nationale du Sénégal a cependant fait sa mue. Le coach des Lionnes et par ailleurs directeur technique national a décidé d'opérer un rajeunissement de son effectif pour assurer la transition. Pour ce nouveau départ, il s'adossera toutefois sur l'expérience de Mame Marie Sy et Oumou Khayri Sarr mais aussi des joueuses au talent confirmé comme Yacine Diouf ou autres Bintou Diémé pour réaliser une bonne performance et préparer les futures conquêtes. Dans cette voie, le coach Moustapha Gaye a revu les ambitions dans cette 20e édition de l'Afrobasket. Il s'agit d'accéder au moins sur le podium africain.
LES D-TIGRESS DU NIGÉRIA POUR LA PASSE DE TROIS
Dans cet élan, les Lionnes vont devoir sortir les griffes, montrer plus de hargne et d'esprit de conquête sur les parquets de Yaoundé. Surtout dans une compétition où le Sénégal a cessé depuis quelques années d'être un intouchable voire cet épouvantail que toutes les adversaires redoutaient sur le tetaflex.
Des nations comme Angola, le Mali et surtout Nigéria, double championne d’Afrique en titre ont commencé à lui faire de l'ombre en contestant depuis quatre ans maintenant cette suprématie. Après avoir détrôné les Lionnes à la finale du dernier Afrobasket 2017 à Bamako en s’imposant sur le score de 65 à 48, les D-Tigress avaient fini de confirmer leur toute domination après avoir réalisant la meilleure performance d’une équipe africaine en Coupe du monde. Avec en prime une place de quart de finale au dernier mondial féminin de 2018 à Tenerife (Espagne). Elles resteront en effet sur cette performance en reconduisant le même scénario lors de la finale de l'Afrobasket disputée en 2019 à Dakar Arena. La bande à Astou Traoré et Mame Diodio, était encore désarmée pour contenir la solide et agressive formation Nigériane portée par Ezinne Kanu. Ce qui ouvrait au Nigeria un quatrième trophée continental après 2003, 2005 et 2017.
Outre le Nigéria, candidat à sa propre succession et le Sénégal, l'Angola menée par sa tonique meneuse d’origine américaine, Italee Lucas se présentera comme l’un des prétendants sérieux pour une troisième sacre après ceux de 2011 et 2013. Le Mali ou encore le Mozambique, qui comptent depuis plusieurs éditions parmi les plus assidus au podium. Le coup d'envoi de la compétition sera donné ce vendredi 17 septembre à Yaoundé avec un match dans les 4 groupes.
OMAR DIAW
SONKO ET DIAS CRIENT AU COMPLOT GOUVERNEMENTAL
Les membres du mouvement Y’en a marre étaient en conférence de presse, ce jeudi, pour se prononcer sur l’affaire de leurs camarades Simon et Kilifeu. Ils ont également recueilli la solidarité de leaders politiques de l’opposition.
Les membres du mouvement Y’en a marre étaient en conférence de presse, ce jeudi, pour se prononcer sur l’affaire de leurs camarades Simon et Kilifeu. Ils ont également recueilli la solidarité de leaders politiques de l’opposition.
Sonko : « L’Etat a fabriqué une entreprise systématique de ciblage et de destruction »
Présent lors de la conférence de presse, Ousmane Sonko, président du Pastef, a opté pour la piste du complot contre les deux membres de Y’en A Marre : « L’entreprise de destruction d’un mouvement aussi important que Y’en A Marre dans ce pays a déjà échoué. S’ils ne peuvent pas détruire le mouvement par la voie judiciaire, ils le feront moralement. Mais ça ne passera pas. Les faits n’existent pas. Et même s’ils existaient, on ne peut pas faire le lien avec le mouvement ».
Revenant sur les raisons de sa présence aux côtés des activistes, il explique : « Je suis là parce que lors des évènements de mars, ce mouvement était venu m’apporter son soutien. Ils m’ont dit qu’ils n’ont rien à voir avec la politique mais ils sont là pour préserver la démocratie. On est lié à ce mouvement pour préserver nos ressources naturelles. Par ailleurs, le procureur Serigne Bassirou a dit aux membres de Y’en a marre que vous aurez des problèmes parce qu’ils me soutenaient e. Il leur a dit que Sonko ira en prison et va pourrir derrière les barreaux. C’est pour, entre autres, toutes ces raisons que nous sommes aux côtés de Y’en A Marre. Si ce mouvement et d’autres n’étaient pas là au mois de mars, je ne serais pas là en ce moment. Si ça demande de passer par des manifestations dans la rue, nous serons dans la rue. Judiciairement aussi nous ferons tout ce qu’il faut ». À en croire Ousmane Sonko, les véritables problèmes du Sénégal sont : le Doyen des juges, le Conseil constitutionnel, la Cour suprême et le Procureur. Cependant, il interpelle la justice qui, selon lui, doit s’acquitter de sa tâche au nom du peuple et pas au nom du président Macky Sall. « Personne ne peut arrêter un peuple qui dit non. Ils ont fabriqué une entreprise systématique de ciblage et de destruction. Cette affaire est vide », a-t-il conclu.
Barthélemy Dias : « Je suis la prochaine cible »
Babacar Diop de Fds (forces démocratiques du Sénégal) a aussi pris part à cette conférence de presse. Il a rappelé que ce mouvement est une institution dont les Sénégalais ont besoin. Pour lui, ce mouvement doit être défendu. Même tonalité chez Guy Marius Sagna qui exprime toute sa solidarité et son soutien à ses frères et sœurs de Y’en a marre. « Nous avons constaté qu’il y a une entreprise de démantèlement, de liquidation de ce mouvement, proteste-t-il. J’ai beaucoup voyagé avec Kilifeu cette année. Nous avons tous regardé ces vidéos mais, nous laissons la justice faire son travail. Nous regrettons la posture de certains propos dans la vidéo. Mais cette affaire est un prétexte pour faire oublier la cherté de la vie ».
S’exprimant par la même occasion, Barthelemy Dias a estimé que le cas des députés relève du flagrant délit. « Il n’y a pas de procédure de levée de l’immunité parlementaire, regrette-t-il. Pour le cas de Kilifeu et Simon on ne doit pas instruire. Les faits sont là et c’est du flagrant délit. Cette affaire doit être jugée rapidement. L’instruction dans ce dossier est une prise d’otage. Et la procédure de levée de l’immunité parlementaire c’est de la foutaise déguisée », a déclaré Barth selon qui, il "est la prochaine cible de Macky parce qu’ayant des ambitions politiques pour Dakar"