SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
30 août 2025
FONK SUNNUY LAMIN POUR LA REVALORISATION DES LANGUES MATERNELLES
La vie et l’œuvre de l’écrivaine Mame yunus Dieng a été revisitée à la place du souvenir africain par l’association à travers des rencontres littéraires dénommées Penccum Mame yunus Dieng. L’objectif est de promouvoir les langues natio
La vie et l’œuvre de l’écrivaine Mame yunus DIENG a été revisitée à la place du souvenir africain par l’association Fonk sunnuy lammin à travers des rencontres littéraires dénommées Penccum Mame yunus DIENG. L’objectif est de promouvoir les langues nationales.
Ils sont linguistes, écrivains, historiens, éditeurs, bibliothécaires, brefs des militants engagés pour la promotion de la culture. A travers ces rencontres littéraires, dénommées « Pencum Mame Yunus Dieng » l’association «Fonk sunnuy lamign» et Goethe Institute veulent offrir aux acteurs du sous-secteur un cadre d’échanger et de partager sur les voies et moyens pour la revalorisation de la langue nationale.
L’ombre de Mame Yunus Dieng a plané tout au long de cette activité. Les témoignages sont unanimes. La marraine est décrite comme un porte-étendard du combat pour la promotion des langues nationales.
Faire de la langue maternelle, un moyen de production et de transmission de savoirs, l’ambition est noble et les défis sont grands. C’est pourquoi, l’association «Fonk sunnuy lamign» entend s’investir dans l’alphabétisation gratuite en woloff et dans les autres langues nationales. Elle compte également veiller à leur transcription normale dans les médias et les supports de communication.
AFFAIRE MISS SENEGAL, AMINA BADIANE DANS UN SALE DRAP
« Elle (Miss Sénégal 2020) n’a qu’à porter plainte contre celui qui l’a violée (...) On ne peut pas violer quelqu’un de majeur sans son consentement. Elle est majeure quand même », déclarait Amina Badiane lors d’une émission.
Emédia |
Cheikh Moussa Fall |
Publication 21/11/2021
« Elle (Miss Sénégal 2020) n’a qu’à porter plainte contre celui qui l’a violée (...) On ne peut pas violer quelqu’un de majeur sans son consentement. Elle est majeure quand même », déclarait Amina Badiane lors d’une émission. Cette déclaration de la présidente du concours Miss Sénégal a suscité une vague d’indignation. C’est ainsi que nous avons accroché un juriste pour avoir son avis sur l’apologie du viol. « Il est important surtout pour certaines personnalités qui peuvent incarner même des institutions d’éviter certaines déclarations.
L’apologie du viol c’est un écrit, un discours justifiant un acte réprimé par la loi. L’article 252 justement parle de l’apologie d’un crime ou d’un délit », explique Me Aboubacry Barro. L’article stipule : « seront punis d’un emprisonnement d’un à trois ans et d’une amende de 20.000 francs à 200.000 francs ceux qui par l’un des moyens annoncés par l’article 248 auront fait l’apologie d’un crime ou d’un délit ». L’article 248 parle des moyens de diffusion publique c’est-à-dire tout moyen destiné à atteindre le public comme la télévision, la radio et aujourd’hui l’internet. « Le parquet doit s’en occuper » Selon la robe noire, le viol c’est une absence de consentement.
« On peut violer une personne parce qu’au préalable on l’a trompé. Il y’a un dol, il y a eu la violence. La violence elle n’est pas forcément physique. Elle peut être une violence morale sous forme de chantage, de promesse. Une fille qui est en quête de titre consacrant Miss Sénégal si elle a certaines propositions et des contre propositions ça peut justement l’amener à accorder une faveur qu’elle ne voulait pas accorder », a-t-il soutenu.
Revenant sur la déclaration de la présidente du concours Miss, il a indiqué que cette déclaration est d’autant plus grave qu’elle émane de personne chargée de surveiller une personne qui est sous leur protection. « Ça peut être une circonstance aggravante venant d’une personne chargée de la sécurité, de la protection d’une fille qui est quand même vulnérable. Le Sénégal a ratifié des conventions de protection des personnes vulnérables. Par ailleurs, le parquet doit s’en occuper. Quand on parle de viol et d’apologie à un viol l’ordre public est atteint. A partir de ce moment, seul le procureur, la victime ou tous ceux qui se sentiront atteints par ces déclarations peuvent saisir la justice à travers une citation directe », a-t-il conclu.
WASSAKODÉ, AU VILLAGE DE LA DÉBROUILLE
Dans cette localité située à 2 km de Sinthiou Garba, dans la commune d’Ogo, les populations, composées essentiellement de peuls, de « maabos » et de « lawbés », ont très tôt pris leur destin en main pour s’offrir des services sociaux de base
Pour relier Wassakodé, une localité située dans la commune d’Ogo, il faut passer par Sinthiou Garba en empruntant une piste latéritique en direction du Diéri sur 2 km. Ce village qui s’appelait d’abord « Wassa » aurait été fondé en 1285 par Farba Souleymane Ndiaye. Ensuite, El Hadji Oumar Tall qui était de passage lui donna le nom de « Wassakodé » qui signifie « qui ne manque pas de boules de mil », en guise de reconnaissance pour l’hospitalité qui lui a été réservée. Le village compte aujourd’hui 4 200 habitants.
Wassakodé présente une architecture magnifique à voir. Les maisons et les villas qu’on y trouve offrent un décor plutôt splendide. En réalité, c’est un beau village. Une ambiance folle règne sur la rue principale du village. Les menuisiers métalliques dans leur besogne exercent une pollution sonore sur les passants. Les charretiers continuent de faire leur va-et-vient sans interruption. Les vendeuses de légumes devant leurs tables palabrent en attendant l’arrivée des clients. Ramata Ndiaye, teint noir et sourire aux lèvres, vend des légumes au marché. Cette activité lui permet de satisfaire ses besoins. Néanmoins, elle fait face à des difficultés liées à la cherté des légumes et à la rareté des clients. À quelques encablures du marché, Mamadou Sy, un jeune homme tient un atelier de couture. Ce dernier a eu la chance d’apprendre ce métier ici dans le village jusqu’à en avoir assimilé tous les rudiments. Aujourd’hui, il gagne sa vie grâce à cette activité car il arrive à subvenir à ses besoins.
Sur ce même chemin, nous avons rencontré Aliou Ndiaye, étudiant à la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta Diop. Il vient de réussir le concours d’infirmier d’État. Ce natif de Wassakodé nous donne une lecture détaillée de la situation du village. Apparemment, Wassakodé n’a pas attendu l’État pour offrir aux siens des infrastructures telles que l’école, la case de santé et le marché. Aliou Ndiaye relate que ce sont les fils du village d’ici et de la diaspora qui ont pris leurs propres initiatives pour construire les premières salles de classe, avant que les autorités ne viennent prendre la relève. C’est le même effort fourni pour offrir aux enfants la case des tout-petits. Aussi, les populations ont mis à la disposition du personnel enseignant un logement social.
Les populations de Wassakodé se rendaient à Sinthiou Garba pour recevoir des soins de santé. Cette situation est jugée difficile pour les populations qui rencontrent des difficultés liées à l’accès aux soins de santé. C’est ainsi que le village s’est engagé à construire la case de santé qui n’a pas encore reçu de personnel de santé provenant de l’État. Par conséquent, les populations ont elles-mêmes décidé de prendre la charge de tout le personnel de santé travaillant dans la structure. Mais dans le long terme, le soutien de l’État est attendu par les populations.
Par ailleurs, ce natif du village égrène le chapelet de doléances de la localité. « L’accès à certains quartiers pendant la saison des pluies est difficile parce que le village est ceinturé par les eaux. La construction de pontons va certainement faciliter la circulation des personnes. En outre, la mosquée du village menace de s’effondrer car elle est dans un état de délabrement très avancé », avertit Aliou Ndiaye. À cet effet, les populations sollicitent le soutien de l’État pour la réfection du lieu de culte.
Wassakodé est aussi un village artisanal
L’artisanat est une activité très développée dans le village. En effet, les populations sont de véritables artisans excellant dans la poterie. Wassakodé doit sa réputation à cette activité traditionnelle. Trouvée dans l’enceinte de son atelier, Fayol Yéro Sy est tout joyeuse de nous raconter ce métier qu’elle a hérité de ses ancêtres. Elle vient de finir le moulage de son deuxième canari de la journée. « La poterie est un art qui se transmet de génération en génération chez nous », révèle-t-elle. Ici la poterie obéit à un rituel bien établi, d’après cette potière. Selon elle, il faut d’abord puiser la matière dans un « marigot » autorisé par les anciens comme celui situé dans le village d’Ogo à une dizaine de kilomètres. Ensuite, il faut une quantité importante de bouse de vache qui sera ensuite mélangée avec le banco. C’est tout un processus avant d’arriver au résultat final. « On dépense beaucoup d’argent dans la fabrication », se plaint-elle.
DIPLOMATIE, LES ETATS-UNIS PRETS A ASSISTER LE MALI MAIS A CONDITION
Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a fait part, samedi, à Dakar, de la volonté de son pays de continuer à fournir une ‘’assistance’’ au Mali si un gouvernement émanant du choix démocratique des Maliens arrive au pouvoir.
Dakar, 20 nov (APS) – Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a fait part, samedi, à Dakar, de la volonté de son pays de continuer à fournir une ‘’assistance’’ au Mali si un gouvernement émanant du choix démocratique des Maliens arrive au pouvoir.
‘’Nous nous réjouissons d’agir comme il se doit pour pouvoir reprendre l’assistance dès que le gouvernement élu démocratiquement aura pris ses fonctions. Nous sommes disposés à soutenir le Mali, mais le Mali doit se remettre sur la voie de la transition, telle qu’elle a été déterminée par la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest)’’, a-t-il déclaré.
Il donnait une conférence de presse, conjointement avec la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.
En visite à Dakar, dernière étape d’une tournée africaine incluant le Kenya et le Nigeria aussi, Antony Blinken s’est entretenu avec Mme Sall avant que les deux ministres ne rencontrent la presse.
‘’Nous avons des préoccupations pour la stabilité du Mali (…) Nous sommes solidaires avec la CEDEAO pour l’organisation d’élections démocratiques, qui devraient se tenir d’ici à février prochain’’, a ajouté Blinken.
‘’Il s’agit des Maliens et de leurs aspirations en faveur de la démocratie, du développement et du respect des droits de l’homme’’, a-t-il précisé, laissant entendre qu’ils sont libres de choisir leurs dirigeants.
‘’Nous travaillons pour la transition démocratique au Mali’’, a ajouté le secrétaire d’Etat américain.
DIPLOMATIE, LE SENEGAL EST OUVERT A TOUTES COOPERATIONS
Le Sénégal développe une ‘’diplomatie de souveraineté’’ qui n’exclut la coopération avec aucun pays, a tenu à préciser, samedi, à Dakar, la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssatta Tall Sall.
Dakar, 20 nov (APS) - Le Sénégal développe une ‘’diplomatie de souveraineté’’ qui n’exclut la coopération avec aucun pays, a tenu à préciser, samedi, à Dakar, la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssatta Tall Sall.
‘’Au Sénégal, nous avons une diplomatie de souveraineté. Nous n’excluons personne. Mais (…) nous avons des partenaires historiques. On ne va pas jeter les anciens pour les nouveaux. On fait avec tout le monde, chacun avec ses intérêts’’, a soutenu Mme Sall lors d’une conférence de presse donnée conjointement avec le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken.
‘’Faisons de telle sorte que l’opportunité ne soit pas un danger et qu’elle profite à tout le monde’’, a-t-elle répondu à une question sur la politique étrangère du Sénégal.
Antony Blinken a entamé vendredi une visite de quelque vingt-quatre heures à Dakar, la dernière étape d’une tournée africaine pour laquelle il est allé au Kenya et au Nigeria.
Samedi matin, les Etats-Unis et le Sénégal ont signé un protocole d’accord en vue de l’exécution, en terre sénégalaise, de quatre projets à financer par Washington dans les infrastructures routières et la sécurité publique.
Un financement de près de 1 milliard de dollars US (581,4 milliards de francs CFA, selon le cours actuel du dollar américain) sera octroyé par les Etats-Unis à l’Etat du Sénégal, pour la réalisation des projets.
L’accord a été signé par des responsables du Cubic Transportation System, du groupe ABD, de Bechtel et de Motorola Solutions, pour les Etats-Unis, en présence d’Antony Blinken et d’Amadou Hott, le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération.
Les directeurs généraux de l’Agence des travaux et de gestion des routes, et du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar l’ont signé pour le Sénégal.
Sur la base du protocole d’accord, les Etats-Unis vont contribuer au financement des ponts de Tobor et Ziguinchor (sud) et de l’autoroute qui va relier Dakar à Saint-Louis (nord).
Washington prévoit un financement de près de 1 milliard de dollars US (581,4 milliards de francs CFA, selon le cours actuel du dollar américain) pour le Sénégal, en vue de la réalisation des quatre projets dont une partie sera consacrée aux infrastructures routières à Dakar.
DIPLOMATIE, ANTONY BLINKEN LOUE LA DEMOCRATIE SÉNÉGALAISE
Le Sénégal est ‘’une démocratie forte’’, a reconnu, samedi, à Dakar, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, tout en demandant aux autorités du pays de ‘’continuer à protéger les libertés’’ et de laisser s’exprimer toutes les opinions.
Dakar, 20 nov (APS) – Le Sénégal est ‘’une démocratie forte’’, a reconnu, samedi, à Dakar, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, tout en demandant aux autorités du pays de ‘’continuer à protéger les libertés’’ et de laisser s’exprimer toutes les opinions.
‘’Le Sénégal est une démocratie forte en Afrique subsaharienne, un pays qui connaît les transitions pacifiques et le respect des droits de l’homme, des valeurs que nous partageons. Toutes les démocraties les partagent‘’, a-t-il dit.
Antony Blinken s’exprimait lors d’une conférence de presse donnée conjointement avec la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssatta Tall Sall.
‘’On ne peut pas prendre ces valeurs comme des acquis, il faut continuer à protéger les libertés et à offrir des espaces d’expression aux différentes opinions’’, a-t-il ajouté en décrivant le président sénégalais, Macky Sall, comme un ‘’leader fort’’.
Le chef de la diplomatie américaine a salué l’exercice prochaine de la présidence tournante de l’Union africaine par le Sénégal, en 2022-2023.
La démocratie est une réalité au Sénégal, a soutenu Aïssatta Tall Sall.
Elle s’est réjouie de l’invitation adressée au Sénégal par le président américain, Joe Biden, en vue de sa participation à une conférence sur la démocratie.
M. Blinken a entamé vendredi une visite de quelque vingt-quatre heures à Dakar, la dernière étape d’une tournée africaine pour laquelle il est allé au Kenya et au Nigeria.
A l’occasion de sa visite, le Sénégal et les Etats-Unis ont signé un protocole d’accord en vertu duquel quatre projets de l’Etat sénégalais seront financés par le gouvernement américain, dans les infrastructures routières et la sécurité, avec près de 581,4 milliards de francs CFA.
journal d'une confinée, par annie jouga
FAIRE REVIVRE NORBERT ZONGO
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps - J'ai un projet secret, celui d'écrire un roman policier autour de l’assassinat il y a plus de 20 ans déjà de ce journaliste burkinabè. L’après C. me tend les bras
#SilenceDuTemps - Ce matin mon fils « Pièce Unique » dans son sms quotidien et toujours très intéressé me demande ce qu’on mange. Il n’est pas venu … le Kaldu au poisson, ce n’est pas sa tasse de thé. Ce n’est plus un enfant pourtant et quand il a le choix il n’hésite pas. Incroyable quand même que le poisson et certains enfants, cela ne fasse pas bon ménage. Petit il me fallait jongler, aménager des menus astucieux mariant poisson avec frites, ou pâtes ou gratin, bref il s’agissait de noyer le poisson.
J’ai raté quelque chose, lui transmettre mon amour du poisson sous toutes ses formes. Je fais de temps en temps des « parties de poisson » avec mon amie Marie Anne et c’est à qui nettoiera le mieux la bête avec un immense plaisir. Elle me gagne toujours car elle mange tout, moi aussi sauf …l’œil. Je vous passe les bruits qui accompagnent cette partie. En ouolof cela se traduit par « motchat’ ou sééniu » très phonique. Et bien entendu tout se passe, à un certain moment du « nettoyage » avec les doigts … à rendre jaloux les lebus du coin. Nos assiettes savamment décorées avec les arrêtes bien propres, bien rangées et la mienne en fait, est finalement plus aboutie parce que l’œil est là, comme s’il surveillait les regards amusés de nos admirateurs qui, disent-ils :« les chats sont tristes aujourd’hui, rien à leur offrir ». De toute façon, bien que je n’aime pas vraiment les chats, je ne comprends pas qu’on ne leur donne que des restes quand même.
Nous faisions aussi il y a des années avec une autre amie, Simone, des « grillades parties » de yabooy ! Un poisson si riche en protéine très convoité et transformé pour être consommé sous d’autres cieux. Il est aussi goûteux que rempli d’arrêtes, alors l’aborder sans « la technique », ce n’est même pas la peine d’essayer. Un vrai travail d’initié. Nos parties étaient interminables, très animées … je les regrette et d’ailleurs pourquoi ne pas les remettre à l’ordre du jour ?
Depuis C., le poisson sous toutes ses formes - véritable festival du poisson - je fais presque tous les jours un plat différent, un jour c’est Tajine de Daurades à l’ail et persil, un autre soir mulet aux fèves ou encore poisson aux épices Indiennes. Ah ces épices, un plaisir de les intégrer dans les sauces, elles donnent la couleur, l’odeur, le goût … et quand en plus je vais couper les plantes aromatiques qui poussent sur la terrasse pour les y mélanger, plaisir double. Et bien entendu, je prends des photos.
De temps en temps le livreur Viou va déposer un poisson devant la porte de l’amie MamiDo, question de lui faire tester mes nouveaux « talents ».
Mon rêve pour la Somone (et j’y arrive) est d’acheter une barque, un moteur, de louer un pêcheur et de ne jamais manquer de poisson. Mieux, de faire du troc, puisqu’autour de moi certains préfèrent l’agriculture, le maraîchage, la volaille …
Jour 51
Mon ordinateur est parti chez son médecin pour cause de maladie de la maladresse. Je le récupère j'espère, demain.
Et je retrouve mon bloc-notes du téléphone à qui je dis merci puisque toutes mes premières chroniques sont parties de là.
Je venais de découvrir cette application. Pratique pour les petits messages, pour coucher rapidement l'idée qui surgit de nulle part et qu'il faut consigner avant qu'elle ne s'envole, moins pratique si long message. Mais ai-je le choix ce soir.
Ma petite fille Aïna Marie, 5 ans, parle de l'angoisse de la feuille blanche lorsqu'elle n'arrive pas à faire une lettre que son travail quotidien lui impose. Elle est sous influence cette petite avec son père artiste plasticien qui lui, connaît la page blanche.
Moi cela m'arrive aussi mais sans réelle angoisse.
Par exemple, le soir de la chronique au poisson, j'ai quitté plus tôt Djelika et sa maman en disant que je n'avais rien comme base pour la chronique. J’étais sérieuse et en m'installant j'ai dû me rappeler tous les moments de la journée pour trouver un déclencheur... Merci « Pièce Unique ».
Le sms de ma fille le soir après lecture m'a fait sourire, elle n'y croyait pas visiblement...à ma page blanche.
Par contre la chronique sur le vélo était inspirée d'une discussion avec mes étudiants. À la fin de nos Skype cours, je déride un peu l'atmosphère et ouvre la discussion sur tout et rien. Je leur ai demandé si le vélo ne serait pas un bel outil pour régler notre incroyable mobilité.
Et là j'ai appris que certains ne savaient même pas faire de vélo et même plusieurs d'entre eux. Incroyable ! Je me suis alors aventurée à poser l'autre question, méfiante : "qui ne sait pas nager ?" J'étais agréablement surprise, presque tous sachant nager, ouf soulagée.
Faire du vélo et nager ça libère drôlement.
Je me souviens de mes premiers cours de natation à la piscine du Lido qui aujourd'hui est celle de l'hôtel Savana. La même, sans les fameux plongeoirs, un de 10 m, deux autres de 5 et 1 mètre. Je me souviens surtout de toutes nos vacances d'enfance qui se passaient entre la plage des enfants dit le Lagon, la Pergola ou Terru baye Sogui et la plage de l'ANSE Bernard. Nous y allions en bande d'amis et y passions des demi-journées entières (obligés de rentrer déjeuner). La plage était belle, propre, très peu fréquentée. Nous adorions y aller pendant l'orage, inconscients étions-nous ! Des vacances gratuites, saines, sportives.
J'ai voulu un jour partager avec mon fils et son frère et ami Thierno venu passer la journée à la maison. Et me voilà les traînant à pied. "Ah bon on ne prend pas la voiture ?", sur ma corniche préférée. Ce fut épique, sur la plage un troupeau de chèvres, et avant d'y arriver sur le chemin de terre, plus de poubelles que de pierraille. Dans un coin un mendiant ou bien un malade, va savoir, couché à même le sol endormi ou non ? Plus je résiste et plus mes deux boulets se font lourds.
J'essaie de leur raconter mes souvenirs d'enfance mais rien n'y fait. On finit à la piscine du Savana plus convenable à leurs yeux. Ils devaient avoir 8/9 ans, deux chenapans. En rentrant pas question pour eux de marcher et donc je prends un des taxis garés devant l'hôtel pour faire une course de moins d'un kilomètre. Avec je ne sais plus quel look et mes deux gamins. Je sais que le taximan me prend pour une touriste et quand il découvre que je ne vais pas loin du tout, j'en ai eu pour mon grade. "Je fais la queue depuis deux jours et tu m'as fait rater mon rang pour çà..." Je ne vous en dis pas plus.
Cette balade nostalgique m'aura coûtée chère, surtout en crédibilité...
Jour 52
Toujours pas d'ordinateur ! Abeye Ababa va se régaler sans lunettes, moi-même je préfère lire ainsi mais à l'écriture c'est quand plus aisé avec l'ordinateur. J'adore regarder les séries policières à la TV quand elles sont bien montées et surtout une fois fini on ne retient pas grand-chose ou peu.
Je regarde en écrivant « Caruso de Miami ». Au début je n’aimais pas vraiment son air bizarre qui n'a pas l'air d'être là où il faut. Et pourtant ! J'ai craqué et apprécié par la suite. »
J'ai même gagné le surnom de « Caruso » de la part de mon amie Marie. Ensemble nous avons organisé une opération de haute voltige digne d'un grand film policier pour aider quelqu'un en difficulté. J'ai adoré jouer les détectives, reniflant les bonnes pistes à suivre à la recherche d'indices, mais là c'est nous-mêmes qui avions camouflé les indices ... Oh je vous vois douter et pourtant je n'ose même pas vous raconter tout...
À l'époque de Jack Bauer, impossible d'accepter une invitation les jeudis soir avant 22h00. J'ai à cette époque passé le virus à Viou qui est devenu encore plus accro' que moi. Et même en sachant que nous pouvions voir les mêmes épisodes le lendemain matin, pas question de rater le "jeudi de Jack," comme si c'était du direct. Une nuit nous avons regardé l'intégral de « 24h chrono » et moi la couche-tôt...j'ai résisté.
Nous n'étions pas les seuls. Combien de jeunes en général, ont changé leur sonnerie de téléphone et l'ont mise aux sons de la sonnerie de "la Cellule" ! La fièvre nous est quand même passée.
Ces jours de C. j'ai remarqué que des épisodes de Jack B. passaient sur une chaîne de TV. Pourtant bien que la ferveur ne soit plus au rendez-vous et ne trouvant pas quoi regarder nous nous y sommes accrochés, 2 ou 3 épisodes déjà vus bien sûr puisque nous les avions tous vus et toutes les saisons.
J'ai lu de nombreux romans policiers et comme les séries j'adore. J'ai même un projet secret, celui d'écrire...un roman policier autour de l'affaire Norbert Zongo ! Vous rappelez-vous ce journaliste Burkinabè disparu ou plutôt assassiné il y a plus de 20 ans déjà ? J'ai compilé une vraie documentation et je n'ai jamais osé écrire une seule ligne, me disant sûrement que ce projet était complètement insensé. L'effet C. me donne des ailes pour ces chroniques. Alors l'après C. me tend les bras, devrais-je les refuser ! Et nous y sommes.
Annie Jouga est architecte, élue à l’île de Gorée et à la ville de Dakar, administrateur et enseignante au collège universitaire d’architecture de Dakar. Annie Jouga a créé en 2008 avec deux collègues architectes, le collège universitaire d’Architecture de Dakar dont elle administratrice.
ACHILLE MBEMBE ET EUGÈNE ÉBODÉ, DEUX VISIONS IRRÉCONCILIABLES DU PANAFRICANISME
En acceptant de travailler avec Macron, Achille Mbembe s’est-il « disqualifié » ? C’est ce dont l’accuse Eugène Ébodé, intellectuel camerounais lui aussi. Une controverse dans laquelle l’un et l’autre convoquent les grandes figures du panafricanisme
Jeune Afrique |
Bokar Sangaré |
Publication 20/11/2021
Chaque sommet offre son lot de polémiques, de crises, voire son contre-sommet. Le nouveau Sommet Afrique-France aura, jusqu’au bout, porté en son sein une controverse qui a eu des résonances jusqu’au cœur de l'establishment intellectuel africain.
Duel de penseurs
L’un des plus emblématiques duels s’est livré entre penseurs camerounais : d’un côté Achille Mbembe, devenu la cible préférée de ceux qu’il considère comme les tenants d’un « panafricanisme échevelé », de l’autre Eugène Ébodé, qui accuse le premier d’être l’un des « nouveaux tirailleurs d’une guerre contre l’Afrique ».
Si la passe d’armes entre ces deux figures n’a pas été frontale, elle n’en a pas moins été émaillée de piques ciselées, laissant apparaître en pointillé des positions a priori inconciliables sur le panafricanisme, la souveraineté et l’autodétermination africaine.
Achille Mbembe, 64 ans, historien, philosophe et politologue respecté sur le continent, grand théoricien du post-colonialisme, n’a cessé de décliner, y compris dans Jeune Afrique dès le mois de mars dernier, les raisons pour lesquelles il avait accepté de répondre positivement à la sollicitation d’Emmanuel Macron. Afin d’effectuer le travail nécessaire pour ce sommet, il était accompagné par un comité composé de personnalités ayant pour mission d’organiser des débats d’idées « absolument libres et sans tabous ».
Ces débats ont été organisés en prélude à celui que le président français devait avoir avec des jeunes choisis au sein de la société civile africaine, seule invitée à ce nouveau sommet. Mbembe a porté au crédit d’Emmanuel Macron des actes posés depuis 2017 et qui, bien que ne marquant pas de rupture, sont tout sauf anodins.
Contexte électoral
Ses explications n’ont pour autant pas suffi à le mettre à l’abri des coups de boutoir de certains de ses pairs, parmi lesquels Eugène Ébode, 59 ans, romancier, essayiste et universitaire. Dans une interview accordée au Messager, le Grand Prix littéraire d’Afrique noire 2014 tacle d’abord Achille Mbembe sur le document intitulé Contributions. Livré par ce dernier en guise de rapport sur le sommet, il contient des propositions pour provoquer un renouveau des rapports entre l’Afrique et la France. Parmi les plus emblématiques, la création d’un fonds en faveur des initiatives de promotion de la démocratie, un forum euro-africain sur les migrations ainsi que des programmes pour donner davantage de mobilité aux étudiants.
DAKAR - WASHINGTON, UN INTÉRÊT RÉCIPROQUE QUI DÉPASSE LA DIPLOMATIE
Entre le Sénégal et les États-Unis, est-ce de la simple diplomatie, ou y a-t-il des liens plus forts ? Pour le journaliste consultant Dame Babou, Sénégalais expatrié aux États-Unis, plusieurs facteurs expliquent cette relation particulière. Entretien
TV5 Monde |
Margot Hutton |
Publication 20/11/2021
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken achève ce 20 novembre sa tournée en Afrique subsaharienne. Après le Kenya, le chef de la diplomatie américaine s’est ensuite rendu au Nigeria, puis a terminé sa visite par le Sénégal. Dame Babou, Sénégalais de naissance et expatrié aux États-Unis depuis plus de trente ans a suivi la conférence de presse d’Antony Blinken à Dakar. Pour le journaliste et correspondant du groupe Sud Communications à New-York, un lien spécial unit les deux pays. Il dépasse la simple question politique.
TV5MONDE : En quoi la relation entre le Sénégal et les États-Unis est-elle particulière ?
Dame Babou, journaliste consultant : Effectivement, il y a un lien particulier entre le Sénégal et les États-Unis. En premier lieu, c’est l’histoire. L’île de Gorée signifie énormément de choses pour plus de 25% de la population américaine, en l’occurrence les noirs-américains. Sur cet aspect-là, le Sénégal ne peut pas ne pas avoir de relation particulière avec les États-Unis.
Le deuxième point concerne le plan sécuritaire. Si la mer peut constituer une frontière, le Sénégal est l’un des rares pays africains, sinon le seul à être frontalier avec les États-Unis. De Dakar à Boston, c’est six jours de bateau. Par ailleurs, de nouvelles menaces sécuritaires font surface : on ne se prépare pas à une guerre avec une marine de guerre ou avec des chars de combat, mais il faut faire face à un ennemi invisible qui ne joue pas avec les mêmes règles. Il s’agit du terrorisme, du djihadisme.
Les États-Unis ont l’obligation que le Sénégal ou d’autres pays africains s’occupent de la sécurité. C’est donc naturel qu’il y ait une coopération entre les deux pays.
C’est vrai que le Sénégal ne pèse pas beaucoup sur le plan économique, mais il y a tout de même une cinquantaine de compagnies américaines qui y sont basées. La voix diplomatique du Sénégal, malgré une démographie peu conséquente, a toujours été importante sur le plan international. Une puissance comme les États-Unis a besoin d’un allié comme le Sénégal.
TV5MONDE : Vous qui êtes un peu un précurseur de la diaspora sénégalaise aux États-Unis, comment avez-vous vécu l’évolution de cette relation ?
Dame Babou : Le nombre de Sénégalais qui vivent aux États-Unis aujourd’hui et le nombre de Sénégalais qui sont des parents de citoyens américains a beaucoup évolué ces trente dernières années. Je me souviens, quand je me suis installé aux États-Unis il y a trente-cinq ans, il y avait très peu de femmes sénégalaises, on n’avait pas de famille à proprement parler.
C’est vraiment l’immigration traditionnelle qui a eu un effet sur la densité de population sénégalaise aux États-Unis. Et cela marche aussi dans l’autre sens : de plus en plus de boutiques sénégalaises vont vendre des produits américains.
Les conjonctures économiques ont énormément influencé cette relation, et la politique a suivi. Sur le plan diplomatique, j’estime que c’est une relation nécessaire, à la foi pour le Sénégal et pour les États-Unis.
TV5MONDE : Que représentent les États-Unis pour les Sénégalais et le Sénégal pour les Américains ?
Dame Babou : Comme je le disais, environ 25% de la population américaine est noire. L’île de Gorée était un point de transit important des esclaves. Mais malgré tout, le Sénégal perçoit l’Amérique aussi comme une puissance qui n’est pas colonisatrice, qui ne les a jamais colonisée.
Deuxièmement, ce que l’on appelle les fables de la liberté aux États-Unis a des échos très profonds au niveau de la population sénégalaise. Comme dans le reste du monde, les gens apprécient énormément la musique américaine, le cinéma américain. Même si le cinéma sénégalais avec les séries commence à devenir influent comme le cinéma nigérian, avec Nollywood, l'image de l’Amérique reste positivement perçue par la population sénégalaise.
par Jean-Claude Djéréké
LA PAIX N’EST PAS SIMPLE ABSENCE DE GUERRE
EXCLUSIF SENEPLUS - Les armes ne crépitent plus en Côte d'Ivoire comme en 2010-2011 mais cela ne signifie nullement que le pays et ses habitants jouissent de la paix. Celle-ci doit être comprise aussi comme le fruit de la justice et de la sécurité
Le 15 novembre 2021, on a eu une pensée pour la paix en Côte d’Ivoire, une paix dont Houphouët disait qu’elle n’est pas un vain mot mais un comportement. Certains ont prié dans les mosquées, temples et églises du pays afin que cette paix descende et demeure durablement dans les esprits et dans les cœurs. D’autres ont participé à des débats où des “experts” ont essayé de montrer que la paix est un bien précieux et que, sans elle, aucun développement socio-économique n’est possible.
Pour importantes qu’elles soient, prières et réflexions ne peuvent toutes seules nous procurer cette paix à laquelle nous aspirons tous, si nous ne percevons pas en même temps que nous avons à la construire quotidiennement. Une construction qui commence par l’identification de tout ce qui ne favorise pas la paix.
Saint Jean affirme que les apôtres avaient verrouillé les portes de la maison où ils se trouvaient parce qu’ils avaient peur des autorités juives après la mort de Jésus mais qu’ils furent dans la joie quand Jésus ressuscité leur dit : “La paix soit avec vous !” (Jn 20, 19-23). Les mots les plus importants ici sont “la peur, la paix et la joie”. Nombreux sont les Ivoiriens qui ont perdu la paix du cœur et de l’âme, qui vivent dans la peur. Une peur qui les rend tristes et angoissés. Ils ont peur des disparitions d’enfants et des empoisonnements, de l’élection présidentielle qui, tous les 5 ans, cause des morts et des blessés. Ils ont peur de sortir et de circuler dans certains quartiers à cause des microbes qui agressent et tuent impunément ; ils ont peur de voyager d’une ville à une autre à une certaine heure à cause des coupeurs de routes. Pauvres et sans assurance maladie, ils ont peur d’aller à l’hôpital où le malade n’est pas soigné tant que sa famille ne dépose pas la somme nécessaire sur la table du médecin ou de l’infirmier. Ceux qui sont en exil ont peur de rentrer parce qu’ils se disent qu’ils pourraient être jetés en prison pour un “oui” ou un “non”. N’est pas non plus en paix l’homme privé de pain, de toit ou de vêtement, l’homme qui ne peut pas penser et s’exprimer librement, l’homme qui manque de moyens pour scolariser sa progéniture, l’homme victime de mépris, d’injustice, d’exploitation, de discrimination ou d’oppression.
Autant dire que la paix n’est pas simple absence de guerre. Dieu merci, les armes ne crépitent plus dans notre pays comme en 2010-2011 mais cela ne signifie nullement que le pays et ses habitants jouissent de la paix. Celle-ci doit être comprise aussi comme le fruit de la justice et de la sécurité car la paix ne peut exister là où les uns accumulent sans arrêt des biens et des richesses pendant que d’autres manquent du strict minimum, quand le cacao, l’hévéa et la noix de cajou du planteur sont achetés à un prix dérisoire, lorsque les médias d’État sont au service d’un seul parti politique, lorsque les marches de protestation sont autorisées à certains mais refusées à d’autres, quand certaines personnes s’enrichissent outrageusement sur le dos des pauvres, là où on recourt à la violence alors que la démocratie offre aux citoyens de débattre et de confronter les idées, là où ceux qui détournent les deniers publics sont simplement mutés à d’autres postes alors qu’ils mériteraient d’être jugés, condamnés et incarcérés, là où le parti au pouvoir est hostile à toute discussion et à un consensus sur le découpage électoral, la commission électorale et les listes électorales, etc. C’est en refusant de pactiser avec ces anti-valeurs que nous participerons à l’avènement d’un monde de paix.
Vouloir la paix ou désirer vivre en paix, ce n’est pas uniquement prier pour elle, ni discourir sur ses bienfaits ou avantages mais agir d’une manière qui honore les valeurs de la République et respecte les autres. Si nous nous engageons dans cette voie, alors “le désert se changera en verger et la droiture habitera dans le désert. Et la justice aura sa demeure dans le verger [car] l'œuvre de la justice est la paix, Et le fruit de la justice, le repos et la sécurité pour toujours. Et [notre] peuple demeurera dans le séjour de la paix, dans des habitations sûres, dans des asiles tranquilles” (Isaïe 32, 12-18).