Le coup d’Etat du 5 septembre en Guinée contre le Président Alpha Condé est un miroir. Miroir aux alouettes ? Septembre-Octobre, mois bénis ou mois maudits au pays de Sékou de Touré. Chaque président de la République, sous nos tropiques africaines en tout cas, a dû se voir dans l’image piteuse de l’homologue déchu. Si le pouvoir présidentiel symbolise la puissance avec la distance, le prestige et l’autorité qui s’y rattachent, l’on a dû se dire dans bien des palais africains : « finalement, tout cela n’est… qu’illusion. »
Inversement, le colonel Mamady Doumbouya, auteur à 41 ans du putsch contre un vieux président, n’a certainement pas manqué de donner des idées, noires ou lumineuses, à bon nombre de ses « frères » d’armes à travers le Continent. Les sorts subis récemment par des présidents civils confortent la thèse d’un retour en force des coups d’Etat militaires en Afrique. Avant le colonel Doumbouya, c’était le coup du colonel Assimi Goïta contre un président IBK très affaibli, au Mali voisin. Le voisinage est contagieux (Dëkkëndo day walle). Le Printemps des colonels en Afrique ? Fort probable.
Le coup de force du « 5 Septembre » guinéen est tout sauf une bonne nouvelle pour la démocratie quand bien même le président déchu avait réussi à empester la situation politique dans son pays et la sous-région. Entre un pouvoir civil illégitime et une junte militaire immature - avec ses débuts tatillons – c’est comme la peste et le choléra. Certes, on ne s’apitoie pas sur le sort d’Alpha Condé, sauf à vouloir verser des larmes de crocodiles sur la déchéance d’un mutant politique ou variant comme l’a relevé le très inspiré journal sénégalais, Le Quotidien.
Néanmoins, s’ériger en avocat défenseur des coups d’Etat par le simple fait qu’on est contre un troisième mandat, c’est céder, au mieux, à l’émotion. Au pire, à une colère mal placée. Or, la colère est mauvaise conseillère. Même à supposer que celui qui l’incarnait avait commis tous les péchés d’Israël, c’est trop facile de prendre le pouvoir juste parce qu’on a provoqué un « coup de foudre » chez les belles femmes guinéennes appréciant la belle corpulence de l’ancien légionnaire français, à l’occasion d’une belle parade militaire. Propos sortis de la bouche du pauvre Alpha Condé. Bourreau des cœurs, bourreau de président. Même en amour on se méfie des coups de foudre. Ils peuvent se transformer en pluie… de foudres. Condé l’a appris à ses dépens.
Du côté de Bamako, il faudra être attentif à la grosse colère de Paris contre Moscou. Le Quai d’Orsay et le ministère de la Défense français n’ont pas goûté, mais alors pas du tout, l’implication de plus en plus grande de la Russie dans les affaires maliennes. Manifestement le contrat que le gouvernement malien s’apprêterait à signer avec la société de sécurité privée russe, Wagner, est une pilule qui ne passe pas du côté de l’Elysée. La volonté de « dégagisme » de la France prêtée au nouvel homme fort du Mali, le colonel Assimi Goïta au profit de Vladimir Poutine, est apparemment mal vécue par Emmanuel Macron. Paris mettrait sur la table le retrait total de ses soldats du territoire malien pour protester contre l’éventuelle arrivée de Wagner, donc de la Russie.
La France est en train de mobiliser tout le ban et l’arrière-ban de sa diplomatie pour faire reculer Moscou. Les signes d’une instabilité et d’une insécurité chroniques de l’Afrique de l’Ouest, voire du continent tout entier, sont en train de se mettre en place.
Attention, le danger est dans l’air ! Quand deux éléphants se battent, l’herbe en souffre. S’il y a un pays qui doit surveiller ses arrières au milieu de ce puzzle géopolitique, c’est bien le Sénégal. Le pétrole et le gaz attirent les puissances d’Etat et d’argent comme le sang attire les fauves. La perspective de l’élection majeure de 2024 n’en est pas moins une raison supplémentaire pour qu’on redouble de vigilance. La classe politique en première ligne et la société dans son ensemble, ne doivent pas le perdre de vue.
Encore moins le nord. Un pays qui veut avancer dans un contexte si lourd de menaces est un pays qui échappe, un tant soit peu, ne serait-ce que pour un temps, à la tyrannie des prochaines élections.
FILIÈRE MANIOC : THIÈS ATTEND UNE PRODUCTION DE PLUS DE 600.000 TONNES
’’L’année dernière, nous avions plus de 1.300.000 tonnes ; cette année, on attend autant, sinon plus’’, a-t-il dit à l’APS. Selon lui, la région devrait réaliser une production de ’’plus de 600.000 tonnes’’, cette année.
Thiès, 16 sept (APS) - La région de Thiès (ouest) attend cette année une production de plus de 600.000 tonnes de manioc, a indiqué jeudi le président de cette filière, Assane Ndiaye.
’’L’année dernière, nous avions plus de 1.300.000 tonnes ; cette année, on attend autant, sinon plus’’, a-t-il dit à l’APS. Selon lui, la région devrait réaliser une production de ’’plus de 600.000 tonnes’’, cette année.
Il a indiqué en marge d’une remise de tracteurs à des producteurs de la région par le ministre de l’Agriculture, Moussa Baldé, que le manioc ’’se porte très bien’’ dans la région de Thiès, qui représente 70% de la production nationale.
Selon lui, un recensement des producteurs de manioc sur l’étendue du territoire national est en cours, avec l’appui du Fonds national de développement agro-sylvo-pastoral (Fndaps).
Les transformateurs sont aussi concernés par cette opération visant une meilleure lisibilité dans la filière.
Le manioc fait face à des défis de mécanisation, de transformation, de recherche, a-t-il dit.
Pour lui, il faut tendre vers une amélioration des variétés locales de manioc, en les croisant avec d’autres provenant notamment du Ghana et du Nigeria où beaucoup de recherche se font dans ce sens.
La filière travaille déjà avec l’Institut de technologie alimentaire (ITA) sur l’identification des variétés produisant la plus grande quantité de farine, ou celles aptes à produire de l’amidon.
L’Agence nationale de conseoil agricole et rural (ANCAR) et l’Isra, l’Institut sénégalais de recherches agricoles, aident aussi à la dissémination de ces travaux.
Thiès concentre environ 60.000 hectares sur les quelque 86.000 hectares emblavés sur l’étendue du territoire national, a noté Assane Ndiaye.
Selon lui, l’un des avantages du manioc est que son rendement à l’hectare vaut deux à trois fois celui de l’arachide.
S’y ajoute que la récolte peut être retardée d’un an pour attendre que le marché soit plus favorable.
LA CAF PAS ENCORE PRÊTE À PROGRAMMER DES MATCHS EN GUINÉE
Dakar, 16 sept (APS) - La Confédération africaine de football (CAF) a envoyé un courrier au secrétaire général de la Fédération guinéenne de football (FEGUIFOOT) pour lui faire part de son opposition à la programmation de matchs en Guinée, en raison de "la situation politique actuelle" liée au coup d’Etat qui a renversé le président Alpha Condé, le 5 septembre dernier.
"Dans ces circonstances et malgré l’amour et la passion du public pour le football en Guinée, vous comprendrez au vu de la situation actuelle, qu’il est difficile d’envisager l’organisation de rencontres internationales sur le territoire guinéen", indique la CAF.
"La sécurité des acteurs, officiels et spectateurs au stade et dans ses environs est en effet primordiale et non négociable lors des matchs internationaux", souligne l’instance dirigeante du football continental dans son courrier.
Elle ajoute : "Pour ces raisons, nous ne pouvons dans le contexte actuel et ce jusqu’à nouvel ordre, programmer des matchs internationaux en Guinée".
Aussi ceux qui étaient prévus devront se jouer à l’extérieur, indique la CAF qui a annulé le match Guinée-Maroc comptant pour la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe du monde au lendemain du coup d’Etat en question.
De même a-t-elle refusé de programmer des rencontres de Coupe de la CAF et de Ligue des champions sur le territoire guinéen.
Ainsi, trois clubs guinéens engagés dans ces compétitions, dont le Wakriya, ont été obligés de jouer leur qualification sur une seule rencontre chez leur adversaire.
L’équipe de Diambars de Saly Portudal a ainsi battu 3-0 le Wakriya, dimanche dernier, en préliminaire de la Coupe de la CAF, se qualifiant du coup pour prochain tour lors duquel elle sera opposée à Enyimba du Nigeria.
En octobre, le Syli national de Guinée va jouer deux matchs éliminatoires contre le Soudan pour le compte des 3-ème et 4-ème journées.
La CAF continue "toutefois d’observer l’évolution de la situation et ne manquera pas de revoir sa position dès que possible".
Un coup d’Etat militaire a mis fin le 5 septembre au pouvoir
du président Alpha Condé, réélu pour un 3-ème mandat en octobre 2020.
MARGARITE ROSALY NDIAYE, ÉLUE PREMIÈRE PRÉSIDENTE DE L’AFMS
Dakar, le 16 sept (APS) - La journaliste Margarite Rosaly Ndiaye a été élue, jeudi, présidente de l’Association des femmes de médias du Sénégal (AFMS), devenant ainsi la première personne à diriger cette structure, a constaté l’APS.
Elue à l’unanimité à l’issue d’une assemblée générale, Margarite Rosaly Ndiaye qui travaille à la DTV, une chaîne de télévision du groupe Excaf, va ainsi présider aux destinées de l’AFMS au cours des deux prochaines années.
"Promouvoir le leadership féminin dans les médias", tel est le thème autour duquel s’est tenue cette assemblée générale à laquelle ont notamment assisté le président du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored), Mamadou Thior, et Amadou Kanouté, chef de la Division presse et information du ministère de la Culture et de la Communication.
"L’AFMS, créée en octobre 2020, est une association à but non lucratif œuvrant pour la défense des droits des femmes de médias", rappelle un document remis à la presse. L’association vise également à fédérer ces dernières.
Margarite Rosaly Ndiaye sera notamment secondée par Codou Loum, élue vice-présidente chargée de l’organisation.
MATAR BÂ SOULIGNE LE POTENTIEL DE TRANSFORMATION SOCIALE DES ASC
Thiès, 16 sept (APS) - Le ministre des Sports Matar Bâ a évoqué jeudi à Thiès le potentiel de transformation sociale des associations sportives et culturelles, lors de la 7e Université du "navétane", axée sur l’action citoyenne des ASC au service du développement.
Matar Bâ a procédé à l’ouverture officielle de cette rencontre qui a eu lieu au conseil départemental de Thiès, à l’initiative de l’organisme national de coordination des activités de vacances (ONCAV).
Il avait à ses côtés ses collègues de l’Artisanat, Pape Amadou Ndiaye, et de l’Economie numérique, Yankhoba Diattara.
Pendant deux jours, les responsables des organismes régionaux et départementaux de coordination des activités de vacances (ORCAV et ODCAV) de toutes les régions échangeront sur les voies et moyens de faire participer le mouvement sportif au développement économique et social, via les associations sportives et culturelles (ASC).
Pour Matar Bâ, le mouvement navétane ’’le plus représentatif’’ dans le maillage territorial, a un rôle important à jouer dans le développement économique et social du pays.
Se disant ’’fier’’ du mouvement navétane dont il se réclame, pour avoir été l’un de ses responsables, il a loué sa contribution à la lutte contre la covid-19.
’’L’une des forces des associations réside dans leur capacité à détecter des besoins nouveaux et à y répondre’’, a dit Matar Bâ. Ce qui en fait un levier pour le progrès social.
Il a invité les ASC à initier des actions citoyennes ou à ’’répondre massivement à l’appel des collectivités territoriales’’, en drainant la masse par leur discours.
Il a plaidé pour le renforcement des mécanismes d’assistance, encore ’’embryonnaires’’ , pour un soutien ’’plus prononcé’’ à l’action des ASC, estimant que le potentiel de transformation sociale des associations est ’’sous-exploité’’ au Sénégal, faute de ’’soutien constant’’.
Ce qui devrait passer par une aide plus articulée de la part de l’Etat et des collectivités territoriales.
Plusieurs sujets sont au menu de cette université, dont des thèmes liés à la santé, à l’employabilité, au rôle de la femme et des ASC dans la société, a noté Amadou Kane, président de l’ONCAV.
La rencontre sera sanctionnée par des recommandations adressées aux pouvoirs publics.
M. Kane a souligné la nécessité de former de ’’bons citoyens’’, pour les amener à participer au développement, quelles que soient les ressources dont dispose un pays.
Cette université se tient en marge de l’édition 2021 des phases nationales sportives de l’ONCAV, qui se tiennent depuis le 2 septembre à Thiès.
La cité du rail avait accueilli la première Université du navétane en 2004.
CLASSEMENT FIFA : LES LIONS DANS LE TOP 20 MONDIAL
Dakar, 16 sept (APS) – L’équipe nationale senior de football du Sénégal, grâce à ses deux victoires aux éliminatoires de la Coupe du monde 2022, contre le Togo (2-0) et le Congo (3-1), est restée sur la première place africaine et a progressé dans le top 20 du classement mondial publié jeudi par la FIFA.
En Afrique, outre le Sénégal, le quinté est composé de la Tunisie (25e), de l’Algérie (30e), du Maroc (33e) et du Nigeria (34e).
A la fin de la deuxième phase des éliminatoires en novembre prochain, la FIFA va procéder à un nouveau tirage entre les 10 équipes qualifiées, et le classement va entrer en ligne de compte puisque les cinq premiers ne joueront pas entre eux.
Les barrages de qualification pour la phase finale de la Coupe du monde 2022 prévue au Qatar, dans la zone Afrique, sont programmés en mars prochain.
Le prochain adversaire des Lions du Sénégal aux éliminatoires du Mondial, la Namibie (6 et 10 octobre), occupe la 106e place du classement mondial.
Ce dernier est dominé par un trio constitué de la Belgique, du Brésil et de l’Angleterre, qui a écarté la France de la troisième place à cause des résultats mitigés des Bleus lors de l’Euro et des éliminatoires du Mondial 2022.
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JE ME SUIS DÉCOUVERT ARTISTE PENDANT LA DÈCHE
Après avoir claqué la porte de l’école dès la 4è malgré un potentiel qui aurait pu le conduire loin, Ibrahima Mbaye se retrouve chômeur. Un statut quelque peu humiliant pour un jeune aussi intelligent. Très vite, un talent dormant en lui se révèle.
Peut-on réussir dans le showbiz sans un bon carnets d'adresses, sans des sacrifices, sans les bras longs? Pour certains c'est impossible. Mais ce n'est pas le cas de Corvo Phenomeno, de son vrai nom Ibrahima Mbaye. Invité d’AfricaGlobeTv et AfricaGlobe.net, Le jeune artiste Corvo Phenoméno se prête volontiers et sans détour à nos questions dans cette entrevue exclusive. Au menu, les raisons de son renoncement à l’école, sa kyrielle de petits boulots, ses débuts dans la musique et ambitions, découvrez davantage cette petite étincelle de la scène musicale sénégalaise.
Artiste chanteur, auteur compositeur, c’est en période de dèche que les dieux de la musique se sont révélés à lui. Après avoir claqué la porte de l’école dès la 4è malgré un potentiel qui aurait pu le conduire loin, Ibrahima Mbaye, se retrouve chômeur. Un statut quelque peu humiliant pour un jeune aussi intelligent. Mais il se savait mélomane. Et la musique la musique son unique drogue. Éclectique, il en consomme de longues heures de musiques diverses et variées. Il se préparait à une carrière musicale sans s’en apercevoir. Il découvre des artistes de renom comme le sénégalo-américain Akon ou l’Italien Éros Ramazzotti, les Ivoiriens Alpha Blondy Tiken Jafakoly, entre autres.
Confronté aux affres du chômage et se sachant déjà mélomane, il s’est dit pourquoi pas ? Le jeune prodige décide alors de se lancer timidement. Mais Il doit ménager sa mère qui ne voit aucun avenir dans la musique si ce n’est de l’incertitude à bâtir une vie digne et respectable. Mais en évoluant, sa mère finira par comprendre et lui donne son onction Corvo Phenomeno trace petit à petit son chemin. Que ce soit en tant que mélomane comme chanteur, Ibrahima Mbaye reste éclectique : il ne se met pas de barrières, pas de cloisons. Juste laisser libre cours à ses sens. Il embrasse et toutes sorte de musique. Conscient de son potentiel, il entend créer son pro