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1 septembre 2025
POURQUOI LES PILOTES DE TUNISAIR S'ENVOLENT VERS DAKAR
Une quinzaine de pilotes tunisiens ont rejoint la compagnie Air Sénégal. Fuyant une situation morose en Tunisie, ils sont attirés par de meilleures conditions de travail
Jeune Afrique |
Mathieu Galtier |
Publication 20/11/2021
En quelques mois, une quinzaine de pilotes tunisiens, principalement de la compagnie Tunisair, ont rejoint les cockpits d’Air Sénégal, dont les premiers vols commerciaux datent de 2018. Et la tendance devrait se poursuivre. Fuite des cerveaux ou échange gagnant-gagnant ?
Le président de la Fédération tunisienne des pilotes de ligne (FTPL), Karim Elloumi, penche pour la première hypothèse. « Si on regarde le profil de ces pilotes, ce sont surtout des instructeurs, c’est-à-dire des salariés avec de l’ancienneté. Au niveau national, il y a un réel risque de perte d’expérience. »
Endettée à hauteur de 2,2 milliards de dinars (670 millions d’euros), la compagnie à la Gazelle ne fait plus rêver les pilotes. En parallèle, Air Sénégal, en pleine expansion, proposerait un salaire jusqu’à quatre fois plus élevé que le tarif tunisien pour voler sur sa flotte d’Airbus A320/A330, selon Karim Elloumi.
Détachements, pas démissions
Les Tunisiens sont également attirés par la visibilité garantie par la compagnie ouest-africaine concernant le nombre de vols, l’organisation du travail et les conditions de sécurité. « L’actuelle direction de Tunisair, comme toutes les précédentes depuis dix ans, ne parle que d’économies, de budget, de plans de sauvetage mais jamais de l’aspect opérationnel. Or, la sécurité, notamment, cela compte pour un pilote », insiste Karim Elloumi.
Contactée, la compagnie Tunisair n’a pas souhaité réagir.
DES MANIFESTANTS BLOQUENT UN CONVOI MILITAIRE DE L'ARMÉE FRANÇAISE AU BURKINA
Des milliers de personnes ont manifesté vendredi à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-nord du Burkina Faso, pour s'opposer au passage d'un important convoi logistique de l'armée française en transit vers le Niger voisin
Une manifestation a bloqué vendredi le passage d'un important convoi logistique de l'armée française en transit vers le Niger voisin.
Des milliers de personnes ont manifesté vendredi à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-nord du Burkina Faso, pour s'opposer au passage d'un important convoi logistique de l'armée française en transit vers le Niger voisin, a-t-on appris auprès des organisateurs et des habitants. «Armée française dégage», «Libérez le Sahel», «Plus de convoi militaire d'invasion et de recolonisation français», pouvait-on lire sur des écriteaux et banderoles brandis par des manifestants, rassemblés à l'entrée de Kaya, selon des photos et vidéos authentifiées par l'AFP.
Les poings en l'air, les manifestants ont entonné l'hymne national face au convoi français de plusieurs dizaines de véhicules qui était toujours bloqué à Kaya vendredi après-midi, selon les manifestants.
En provenance de Côte d'Ivoire et à destination du Niger, l'avancée du convoi avait déjà été bloquée mercredi et jeudi par des manifestants à Bobo Dioulasso (ouest), puis dans la capitale Ouagadougou où les forces de sécurité burkinabé ont dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, selon Roland Bayala, porte-parole de la Coalition des Patriotes africains du Burkina Faso (Copa-BF), qui a appelé à ces manifestations.
«Nous manifestions contre l'insécurité, lorsque nous avons appris qu'à partir de la Côte d'Ivoire, un convoi de l'armée française devait traverser le Burkina Faso pour le Niger», a-t-il dit. «Nous avons décidé de faire barrage, parce malgré les accords signés avec la France, nous continuons à enregistrer des morts et nos pays demeurent sous-armés». Il a affirmé avoir «appelé les populations qui se trouvent sur l'itinéraire de ce convoi à se mobiliser» pour s'opposer à son passage.
Dimanche dernier, une attaque djihadiste particulièrement meurtrière a secoué le pays : au moins 53 morts, dont 49 gendarmes, ont été comptés à Inata, dans le nord du pays. Deux jours après, plusieurs centaines de personnes ont participé dans plusieurs villes du pays à des manifestations pour réclamer la démission du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré pour son «incapacité à mettre fin aux attaques terroristes».
LA MISS, LA POLÉMIQUE ET L'INSUPPORTABLE CULTURE DU VIOL
La directrice du comité d’organisation de l’élection Miss Sénégal a provoqué un tollé en assurant que si Fatima Dionne avait été violée, c’est qu’elle l’avait bien cherché. Ses propos ont enflammé les réseaux sociaux… et refroidi les sponsors
Jeune Afrique |
Marième Soumaré |
Publication 20/11/2021
Comme mode de défense, Amina Badiane aurait difficilement pu faire pire. Le 18 novembre, la responsable du comité d’organisation de l’élection Miss Sénégal était interrogée par Dakarbuzz, site internet qui n’a jamais si bien porté son nom. L’occasion de revenir, en vidéo, sur les révélations de Ndèye Fatima Dione. Élue Miss Sénégal en 2020, elle avait dénoncé dans la presse les violences qu’elle avait subies alors qu’elle était reine de beauté. Sa mère avait révélé qu’elle était tombée enceinte à la suite d’un viol, commis lors d’un voyage organisé par le comité.
Mais Amina Badiane semble plutôt bien vivre avec la responsabilité qui pourrait être la sienne en tant que directrice dudit comité. « Un viol, c’est entre deux personnes, n’est-ce pas ? Ça ne concerne pas seulement une personne. Elle doit porter plainte si elle s’est faite violer », oppose-t-elle aux journalistes qui l’interrogent. Elle ajoute avoir des consignes très strictes sur les conditions d’entrée dans les chambres des jeunes femmes lors de leurs déplacements.
Apologie du viol
« Personne n’a le droit de rentrer, pas même des amis. Elles reçoivent une éducation très sévère », assure-t-elle, en demandant confirmation auprès d’une miss présente. Avant d’ajouter, en wolof, sans que personne autour d’elle ne moufte : « Kougnou violer, yaw la nekh ». Comprendre : « Si elle s’est faite violer, c’est qu’elle l’a voulu. » Une énormité qu’elle ose ponctuer d’un petit rire et d’un tout aussi scandaleux : « Après tout, elle est majeure. »
Il n’en fallait pas plus pour enflammer les réseaux sociaux, où les hashtags #JusticepourFatima se sont alors multipliés. Une pétition de la plateforme « Ladies club Sénégal », réclamant « le retrait immédiat de la licence d’exploitation de ce comité et sa dissolution », cumulait déjà plus de 50 000 signatures, samedi matin. D’autres voix se sont élevées pour réclamer la démission d’Amina Badiane de son poste.
«En zone de chaleur, il est difficile de développer l’aviculture», a admis d’emblée Dr Cheikh Alioune Konaté, directeur de la formulation qualité hygiène environnement du groupe Nma Sanders (Nouvelle minoterie africaine), qui était venu animer, à Vélingara, un forum sur le thème «L’aviculture en zone de chaleur».
C’est une initiative de l’Association des aviculteurs de la commune de Vélingara (Aacv), dont la présidente, Mme Aïda Seydi, a confirmé les dires du technicien. Elle renseigne : «A partir du mois de mars jusqu’au mois de juin, nous connaissons beaucoup de mortalités de nos sujets, du fait de la chaleur. Nous importons déjà les poussins de Dakar, dont certains meurent en cours de route. Une fois dans le poulailler, d’autres ne résistent pas à la chaleur. C’est pour trouver des solutions à cette contrainte que nous avons sollicité la Nma Sanders, notre fournisseur en aliment, qui a bien voulu mettre à notre disposition des techniciens pour nous conseiller et nous orienter.»
Dans sa communication, Dr Konaté a dit : «Si au Maroc, où il fait plus chaud, on parvient à développer l’aviculture, il n’est pas impossible de rentabiliser l’activité dans cette zone. Il suffit de le prendre comme un métier, une entreprise et consentir aux investissements nécessaires.» Et puis, de proposer des solutions. «D’abord pour la construction de l’habitat, il faut recourir à un expert. Le bâtiment doit être bien ventilé, l’eau doit être disponible à tout moment, fraîche et potable. Donner une alimentation équilibrée, qui tienne compte de l’âge des sujets et de leurs besoins nutritionnels et surtout donner des produits qui permettent de lutter contre la chaleur. La propreté du poulailler n’est pas à négliger non plus», conseille-t-il.
Après ces conseils, Mme Seydi et ses collègues espèrent qu’ils peuvent maintenant «vivre de l’activité d’élevage en toute saison, en consentant auparavant aux investissements nécessaires dans la conception et la construction de l’habitat».
POURQUOI IL FAUT DECALER LE TIRAGE DES BARRAGES APRES LA CAN
Dans un communiqué, la Caf informe que les dates du tirage au sort des barrages Zone Afrique du Mondial 2022 seront annoncées à l’issue de la réunion de son Comité exécutif prévue le 25 novembre 2021 au Caire. En clair, l’instance africaine ne confirme pas la date du 18 décembre agitée depuis des semaines. En fait, procéder au tirage des barrages après la Can serait plus indiqué. Explications.
Les 6 journées des éliminatoires du Mondial 2022 ont pris fin, en attendant les barrages de mars prochain. A l’issue de cette avant-dernière phase qui mène au Qatar, beaucoup d’observateurs, dirigeants et techniciens, ont fait le constat que l’Afrique est toujours perdante dans les éliminatoires de Coupe du monde. Ces derniers ont à nouveau dénoncé le nombre famélique (5) d’équipes africaines qualifiées en Coupe du Monde, pour un continent de 54 Fédérations membres. En attendant la Coupe du monde 2026 à 48 équipes et où le nombre de ses représentants va passer au moins à 9 qualifiés (et éventuellement à 10 à l’issue des barrages), l’Afrique va devoir garder son mal en patience. D’ailleurs, le Professeur Abdoulaye Sakho, dans un Tweet, a dénoncé le fait que des pays africains, premiers de leur groupe, avec un classement Fifa appréciable, sont obligés de passer par les barrages ; là où des pays européens se qualifient facilement devant des équipes comme «Malte, Luxembourg, Kazakhstan… Où est l’équité sportive dans tout ça ?» s’est-il interrogé. Au-delà du nombre infime de pays du continent qualifiés, le calendrier des éliminatoires a aussi été décrié par certains, comme les sélectionneurs nationaux de la Côte d’Ivoire et du Togo. Mais les contraintes ne s’arrêtent pas là. En effet, en voulant programmer le tirage des barrages avant la Can, le 18 décembre (une date pas encore confirmée), la Fifa glisse une autre peau de banane aux équipes africaines, surtout en perspective de «Cameroun 2022». En effet, sachant que les équipes concernées par les barrages sont toutes qualifiées pour la Can (sauf la Rd Congo), forcément les affiches du tirage vont impacter leur «cohabitation» au Cameroun.
Les adversaires des barrages vont se regarder en chiens de faïence à la Can
En clair, les adversaires des barrages vont, du coup, se regarder en chiens de faïence. Chacun va scruter les faits et gestes de l’autre, avec évidemment des risques d’une confrontation probable en pleine Can. Pour reprendre l’expression de notre confrère Bougane Guèye Dani, il y a aura du «Tibb Tank» entre les adversaires des barrages au Cameroun. Par exemple, le Nigeria et l’Egypte, qui sont dans le groupe D, pourraient se frotter lors des barrages. Comme d’ailleurs, la Tunisie et le Mali qui partagent le groupe F. Même pour trouver des sparring-partners pour d’éventuels matches de préparation pour la Can, les choix des équipes seront très limités. Suffisant pour pousser la Caf, en relation avec la Fifa, à décaler le tirage des barrages après la Can qui prend fin le 6 février prochain. Et sur ce chapitre, l’espoir est permis, avec le communiqué d’hier de l’instance africaine. «Les dates du tirage au sort des barrages des éliminatoires africaines de la Coupe du Monde de la Fifa, Qatar 2022, seront annoncées à l’issue de la réunion du Comité exécutif de la Caf, prévue le 25 novembre 2021 au Caire», peut-on lire. La Caf, qui n’a pas confirmé la date du 18 décembre malgré plusieurs fuites allant dans ce sens, maintient donc le suspense. Ce 25 novembre, on saura !
LE SENEGAL DANS L’HISTOIRE
Le Sénégal a battu, ce vendredi 19 novembre, le record de longévité à la première place du classement Fifa/Zone Afrique, en y étant resté depuis 36 mois, contre 35 pour la Côte d’Ivoire
Le Sénégal a battu, ce vendredi 19 novembre, le record de longévité à la première place du classement Fifa/Zone Afrique, en y étant resté depuis 36 mois, contre 35 pour la Côte d’Ivoire.
Les Lions du Sénégal ont décroché cette place depuis novembre 2018, lorsqu’ils ont détrôné les Aigles de Carthage. Le Maroc est le nouveau dauphin du Sénégal sur le continent et relègue la Tunisie à la 3e position africaine. L’Algérie, qui perd deux places, est 4e, suivie du Nigeria 5e, l’Egypte 6e, le Cameroun 7e, le Ghana 8e, le Mali 9e et la Côte d’Ivoire 10e.
Notons que sur le plan mondial, la Belgique est toujours leader, suivie du Brésil et de la France. Aucune incidence sur les équipes barragistes Ce classement de la Fifa, actualisé suite notamment aux deux dernières journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 disputées en Zone Caf, permet désormais de prendre connaissance, avec certitude, des chapeaux qui seront utilisés pour le tirage au sort des barrages.
Et ces chapeaux sont bien ceux qui étaient pressentis, puisque le Sénégal, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie et le Nigeria restent, parmi les 10 qualifiés pour les barrages, les 5 meilleures nations africaines de ce classement qui composeront le chapeau 1. L’Egypte, le Cameroun, le Ghana, le Mali et la Rd Congo constitueront, en revanche, le 2e chapeau et joueront chacun leur billet pour la phase finale contre une sélection en tête de série.
La Caf dévoilera, le 25 novembre, la date du tirage au sort des barrages
La Cour d’appel de Dakar a «libéré» hier plusieurs listes, dont celles de Yewwi askan wi (Yaw). Et il y en a une qui avait attiré l’attention de l’opinion.
Le responsable de Pastef Mermoz Sacré Cœur avait introduit un recours aux fins d’annulation de la liste de Yaw, dont son parti est membre. Thierno Ali Sy avait estimé que Barthélemy Dias, tête de liste communale de la coalition, avait «usurpé» la fonction de mandataire de Yaw, alors que c’est Amadou Dieng qui avait été choisi. La Cour d’appel a déclaré «irrecevable» le recours de M. Sy.
Toujours à Mermoz-Sacré Cœur, Zator Mbaye, candidat de Benno bokk yaakaar à la mairie, a vu son recours en annulation de la liste de Yaw rejeté.
Dans les autres communes comme celle de Golf Sud, Lat Diop de Bby n’a pas non plus obtenu gain de cause contre la liste dirigée par Khadija Mahécor Diouf de Pastef. Son recours, tout comme celui de Bby de Sahm Notaire, a été rejeté par la Cour d’appel de Dakar.
LA COUR D’APPEL VALIDE CHEIKH ISSA SALL
La Cour d’appel de Thiès a débouté hier Papa Moussa Saliou Guèye de Yewwi askan wi, qui avait déposé un recours aux fins d’annulation de la candidature de Bby à la mairie de Mbour de Cheikh Issa Sall
Cheikh Issa Sall restera candidat de Benno bokk yaakaar à la mairie de Mbour. Ainsi en a décidé la Cour d’appel de Thiès qui, du coup, a rejeté le recours aux fins d’annulation de cette candidature pour inéligibilité. Papa Moussa Saliou Guèye, le requérant, membre de Yewwi askan wi, n’exclut pas de saisir la Cour suprême.
La Cour d’appel de Thiès a débouté hier Papa Moussa Saliou Guèye de Yewwi askan wi, qui avait déposé un recours aux fins d’annulation de la candidature de Bby à la mairie de Mbour de Cheikh Issa Sall. En effet, le Docteur en droit public avait estimé que M. Sall était encore magistrat et, qu’en conséquence, ce statut le rend «inéligible à un mandat électif», conformément à la loi portant statut des magistrats de la Cour des comptes. Un recours «non fondé» et déposé «par de petits juristes», de l’avis de Cheikh Issa Sall, qui réagissait à cette décision. La tête de liste majoritaire communale de la Coalition Bby explique : «Depuis le renouvellement de mon contrat au niveau de l’Agence de développement municipal (Adm), j’ai su que j’allais au moins passer 10 ans au niveau de l’Adm, si je n’ai pas encore une autre promotion. Plus de 10 ans de détachement, je m’étais dit que je ne pouvais plus retourner à la Cour des comptes.» Il poursuit : «La deuxième chose, c’est que pour l’intérêt et pour le développement de Mbour, j’étais prêt à me départir de ma robe pour me mettre à la disposition de Mbour. Et c’est principalement pour cette raison qu’en juillet 2020, je n’ai pas décidé de réintégrer la Cour des comptes ou demander le renouvellement de ma mise à position de disponibilité. Ça c’était pour me départir définitivement de ma robe de magistrat de la Cour des comptes pour me consacrer définitivement, globalement et entièrement aux intérêts des Mbourois, avec l’équipe de Bby. C’est pour cela que, depuis plus d’un an, je ne suis plus magistrat de la Cour des comptes.» Cheikh Issa Sall dit bien connaître le statut spécial portant sur les magistrats de la Cour des comptes. «Je connais les règles de droit qui me régissaient en tant que magistrat de la Cour des comptes et je suis assez responsable pour ne pas embarquer cette grande Coalition Bby, pour une grande commune comme Mbour, dans des risques, par rapport à ces élections extrêmement importantes», a-t-il souligné. Le responsable de l’Apr dit avoir «déjà tourné la page du procès» et annonce que «la bataille de Mbour est déjà lancée».
Dr Guèye n’exclut pas un recours devant la Cour suprême
Le requérant, Dr Papa Moussa Saliou Guèye, lui, ne s’avoue pas vaincu. «Nous n’allons pas nous arrêter en si bon chemin. Une fois à Mbour, nous allons nous concerter pour essayer de voir les voies et moyens juridiques que nous allons exploiter pour saisir la Cour suprême», a dit le responsable de Yaw dans la commune de Mbour. Sur les motifs de rejet de son recours, il indique que le juge a estimé qu’il n’a pas versé «assez de documents dans le dossier» pour, en conséquence, donner «gain de cause à l’autre partie». Et Dr Guèye campe sur ses convictions : «Cheikh Issa Sall était en disponibilité depuis 2015. Donc, de 2015 à 2020, il a fait 5 ans de disponibilité. Du coup, il devrait réintégrer le corps des magistrats, particulièrement la Cour des comptes. Ce qu’il n’a pas du tout fait. J’ai interpellé le juge sur cette question-là pour lui faire savoir que, même si, après la disponibilité, il ne demande pas expressément sa réintégration, il doit y avoir un acte juridique qui montre que Cheikh Issa Sall a été magistrat et que maintenant il ne l’est plus. Mais malheureusemen,t il n’a produit aucun acte juridique qui montre qu’il a démissionné de la magistrature. Que ce soit une démission volontaire ou une démission par les dispositions législatives.»
LUTTE, LE CNG INTERDIT MMA A TOUS LES LUTTEURS SOUS CONTRATS
Le Cng de lutte se soucie de l’intégrité physique des lutteurs au point d’interdire, à ceux qui sont sous contrat avec un promoteur au niveau de la lutte avec frappe, de souscrire à un combat Mma.
Le Cng de lutte se soucie de l’intégrité physique des lutteurs au point d’interdire, à ceux qui sont sous contrat avec un promoteur au niveau de la lutte avec frappe, de souscrire à un combat Mma. Le Ko infligé à Bombardier, par son adversaire polonais, a sûrement alerté Bira Sène et son équipe. Les acteurs de la lutte apprécient.
Mixed martial arts (Mma) est dans l’œil du cyclone au Sénégal. C’est une discipline qui a du mal à être adoptée, surtout par les dirigeants de la lutte qui voient cette pratique comme une menace pour l’intégrité physique des lutteurs. Le dernier combat de Bombardier en Mma, mis Ko par son adversaire polonais, Pudzianowski, en octobre dernier, a fait réfléchir le Cng. L’instance dirigeante, à travers un communiqué, a en effet interdit aux lutteurs avec frappe sous contrat, de disputer un combat Mma.
Une décision qui connaît l’adhésion des acteurs du «sport de chez nous», qui n’y voient que du positif.
«C’est normal !», s’est montré enthousiasme Omar Diagne Omez. Le technicien de lutte trouve que c’est même «risqué», qu’à deux mois d’un combat, un lutteur «compétisse» en Mma. Citant le cas de Bombardier, victime d’un Ko lors de sa dernière sortie, Omez argumente : «Si un lutteur s’en sort avec une fracture, que va faire le promoteur qui a investi des millions pour organiser son combat ?», s’interroge-t-il.
Emettant sur la même longueur d’onde, Doudou Diagne Diécko de saluer la décision du Cng, avant de rappeler être l’un des premiers à critiquer la pratique du Mma par les lutteurs sénégalais, du fait «du caractère violent» de ce sport de combat.
«On ne peut pas signer, en même temps, un contrat en lutte avec frappe et un contrat en Mma»
«Je l’avais dit. Les lutteurs qui ont des contrats ne devraient pas disputer des combats Mma. C’est donc une décision très importante qu’a prise le Cng. On ne peut pas signer en même temps un contrat en lutte avec frappe et un contrat en Mma. Ce sont les promoteurs qui devraient refuser cela. On ne peut pas donner son argent au lutteur et le laisser aller lutter ailleurs. S’il se blesse là-bas, le seul perdant sera le promoteur», indique le président de l’Association des amateurs de lutte. D’ailleurs, il faut noter qu’après Bombardier, un autre lutteur sénégalais, Call Bou Zapp, pensionnaire de l’écurie Zapp, a aussi été battu par Ko durant un combat Mma.
Les défenseurs de ce sport de combat ne seront certainement pas du même avis. Car considérant que la lutte avec frappe est plus dangereuse que le Mma, parce que pratiqué à main nue. Ce qui expose les lutteurs à plus de risques de blessures.
L’instance en charge de la lutte limite la participation au Mma, aux lutteurs qui ne sont tenus par aucun contrat avec un promoteur au Sénégal.