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24 juin 2025
par Amadou Tidiane Wone
SERIGNE ABDOUL AZIZ SY DABAAKH, UN MODÈLE ACHEVÉ DE L’ISLAM PUR ET SIMPLE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le moment est venu pour tous les Sénégalais de renouer avec leurs propres repères. Il faut impérativement nous départir d’une vision du monde procédant d’une culture d’emprunt
En ce 14 septembre 2021, 24ème anniversaire du rappel à Dieu de Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, notre mémoire saisit l’instant pour s’inspirer à nouveau de son modèle de vie parmi nous. Réécouter ses leçons, prodiguées si généreusement tout le long de sa vie, suffit à se régénérer moralement et spirituellement. Il a en effet personnifié dans notre pays, la pureté de l’amour pour Dieu et pour tout ce qu’il a créé. Il a exercé, en toutes circonstances, sa mission d’homme de Dieu au service exclusif de Son Créateur. Dans ces moments d’incertitude et de difficultés de toutes natures, sa voix nous manque terriblement ! Cette voix au timbre si reconnaissable et qui savait nous parler, nous rassurer, nous inspirer et nous indiquer la voie à suivre. Dabakh savait nous délivrer dans la simplicité et l’éloquence, le message essentiel qui allait droit au cœur de chacun d’entre nous. Il savait nous remotiver et nous donner des raisons de croire et d’espérer…
À tous les moments de doute que nous traversions, sa voix s’élevait pour renouer le fil des dialogues interrompus ou invoquer la Clémence divine. À chaque fois, ses conseils étaient entendus par tous et ses prières exaucées. Lorsque les pluies tardaient à tomber, par exemple, il nous suggérait avec humilité de nous repentir de nos péchés pour mériter La Miséricorde divine. Il commençait toujours par lui-même, pour l’exemple. Il nous invitait à partager avec les pauvres nos surplus, avant de tendre nos bras vers le ciel pour solliciter Le dispensateur suprême. De fait, le Sénégal, petit pays sans richesses notables à l’époque a toujours traversé, vaille que vaille, les zones de turbulences les plus périlleuses. Aujourd’hui, force est de reconnaitre que la présence d’un sage, éclairé et largement consensuel, fait cruellement défaut à notre pays. Il n’est que justice de le souligner. Non pour s’en morfondre, mais plutôt pour convier à une méditation sur l’exemple de vivre ensemble que Serigne Abdou nous a laissé en héritage : aime ton prochain nous disait-il. Aime-le en raison de l’amour que lui porte Son Créateur. Ne le juge ni ne le réduit au prisme de tes sentiments personnels car, Seul Dieu sait qui est le meilleur d’entre nous. Qui n’a entendu Serigne Abdou répéter, inlassablement, cette profession de foi et cet appel à l’amour, à l’humilité et à la tolérance ? Il nous a toujours appelés au dépassement de tous les clivages qui sont en deçà de la claire compréhension du message de Dieu. En effet, comment se vouloir juge, à la place du Seul Juge qui soit ? Alors que la foi absolue, en Son Omnipotence et en Son Omniprésence qui sont le sceau de Ses Attributs, est le premier jalon de l’Islam ? Et d’ailleurs, comment juger de ce dont on a qu’une connaissance partielle et parcellaire dans le temps comme dans l’espace ? Craignez le jour où nous serons tous ramenés à Dieu pour y répondre de nos actes sur terre ! Telle était une de ses recommandations les plus constantes. Ce faisant, vous prêterez attention à vos faits et gestes de tous les jours. Vous traquerez, en vous-même d’abord et surtout, la moindre parcelle de vanité et d’orgueil, d’avarice et d’égoïsme. Faites vos prières à l’heure et en communauté. Dépensez une partie de vos biens en aumônes et en œuvres de bienfaisance. Entretenez, avec bienveillance, vos liens de famille et d’amitié. Contrôlez l’utilisation de vos sens. Surtout vos propos : lorsque vous parlez d’autrui, dites-en du bien, sinon abstenez-vous. Faites tout cela dans l’intention exclusive de plaire à Allah. Sans exhibitionnisme, ni quête de renommée.
Toutes les journées de Serigne Abdou étaient consacrées à dire et à faire le bien. Car il était le premier à appliquer ses recommandations. En cela, il était un guide religieux. Mais non un chef !
Alors, en ces heures d’incertitudes et de grande inquiétude pour l’avenir de notre pays et celui du monde entier, il convient de renouer avec des convictions fortes et de s’arrimer à des valeurs indéracinables. Pour ceux de ma génération, Serigne Abdou a été un sauveur. Parce que nous avons eu le privilège de le voir vivre et incarner le Coran et la Sunna du prophète Mouhammad (PSL), nous avons acquis la conviction et la confirmation de leur véracité. En l’ayant observé de près, en diverses circonstances, nous avons entrevu ce que l’inspiration divine peut apporter à l’aspirant sincère et dévoué. De nos certitudes temporelles, il a expurgé les faussetés. Sans tyrannie, il nous a ouvert le cœur à la lumière et fait ressentir la douceur de la foi qui est amour.
Il est donc l’heure pour nous de ramener nos enfants à une source de sagesse qui ne nous est ni inconnue, ni lointaine. Plus généralement, le moment est venu pour tous les Sénégalais de renouer avec leurs propres repères. Afin que l’ensemble de nos vénérables prédécesseurs, dont l’énumération comporterait le risque d’en oublier, sachent que le flambeau qu’ils portèrent très haut peut rejaillir de plus belle et éclairer notre futur. Pour cela, il nous faudra rompre définitivement avec les sous-cultures résiduelles de la colonisation. Il faut impérativement nous départir d’une vision du monde procédant d’une culture d’emprunt éloignée de nos réalités sociales, historiques et culturelles. Nous vallons mieux ! Il nous faudra, il est vrai, beaucoup de courage et d’abnégation pour rebrousser le chemin de certains conforts mentaux fragiles et factices. Ce sont là les conséquences d’un mimétisme sans esprit critique qui, dans la durée, s’installent en vérités indiscutables. Faisons demi-tour ! Les exemples locaux ne nous manqueront pas dans cette ascèse sur la voie de la rédemption et du progrès. Un grand pas serait, déjà, d’en mesurer l’urgence et l’incontournable nécessité. Les sages paroles de Dabakh, en cela, sont un viatique inestimable. Elles sont regroupées, pour l’essentiel dans un recueil de 313 recommandations qui si elles étaient appliquées dans le but de bien faire, pourrait contribuer à nous sortir de l’ornière. Et si on essayait de s’abreuver à nos propres sources ?
Lorsque, au gré des médias du monde entier, répercutés sans précautions par nos stations locales, j’entends parler de l’Islam et des musulmans comme une communauté guerrière et belliciste, je ne reconnais pas la belle religion que je pratique et en laquelle je crois. Cet état de fait est symptomatique du désordre que nous évoquions plus haut et qui fait prendre les effets pour les causes. Ce malaise que je partage, avec des centaines de millions de musulmans sans histoires à travers le monde entier, il est temps de l’exprimer et d’incarner l’Islam pur et simple, dans sa dimension sublime de réconciliation de Dieu avec les humains qui, à plusieurs occasions, ont trahi le pacte originel en maltraitant ses prophètes et ses élus.
Dans cette perspective, il appartiendra à chacun de se ressourcer spirituellement là où son espérance d’étancher sa soif le conduira. L’essentiel est de se retrouver à la source originelle qui est unique. Pour ce qui me concerne, je rends grâces à Dieu de m’avoir fait rencontrer, connaître et aimer Serigne Abdoul Aziz Sy Malick Dabakh, un modèle achevé de l’Islam pur et simple.
Qu’Allah lui renouvelle Ses Grâces et Sa Miséricorde !
La crise annoncée au niveau de la direction générale des Impôts et Domaines a franchi un palier suite à la décision de la centrale syndicale la plus représentative du pays, la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), de soutenir la lutte du Syndicat des travailleurs de l’administration fiscale (STAF). La CNTS exige l’ouverture immédiate de négociations avec le STAF et rejette toute tentative d’intimidation ainsi que la volonté affichée du ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, de décapiter le STAF en décidant d’affecter le secrétaire général dudit syndicat à un poste pour l’éloigner de la DGID.
Le traitement de mépris et de rejet de la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID), dirigée Bassirou Samba Niasse, qui s’oppose à toute négociation sur la plateforme du STAF déposée le 06 septembre révulse la première centrale du pays, la CNTS. Mody Guiro tape sur la table. Il a envoyé hier ses adjoints Moussa Sow, chargé des questions juridiques de la centrale, et Ndiouga Wade prêter main forte au STAF qui tenait dans les locaux du syndicat une conférence de presse sur la situation des 1400 plébéiens écartés injustement de tous les profits (instruction N° 09 qui octroie 63 % des primes et avantages à 300 agents et 37 % aux 1400 autres, organigramme écartant toute possibilité de promotion professionnelle aux autres cadres non inspecteurs et contrôleurs et ostracisme sur le foncier).
Devant les journalistes, le SG du STAF, Dr Alassane Ba, a rappelé les griefs qui sont à l’origine du dépôt du préavis de grève. « Cela fait exactement six ans que le Syndicat des travailleurs de l’administration fiscale (STAF) lutte contre un système discriminatoire de gestion du personnel et de répartition des avantages au niveau de la Direction générale des Impôts et Domaines. Sans résultat tangible. Diverses actions de lutte avaient été initiées, mais nous sommes désolés qu’aucune avancée significative n’ait été constatée. Plusieurs demandes pour rencontrer le ministre des Finances et du Budget sont restées sans réponse. L’instruction 00009/MEFP qui octroie 63 % des avantages à 300 agents et 37 % aux 1400 autres, continue à plonger des familles dans la précarité car ayant contacté des prêts avec le système précédent de répartition » a rappelé Dr Alassane Ba, secrétaire général du Staf. Ce dernier, dans une note d’explication adressée au SG de la CNTS Mody Guiro en date du 03 septembre, indiquait que « la conséquence est que des travailleurs qui, pendant des décennies, collaborent en parfaite harmonie, symbiose et synergie ont du mal à se dire bonjour. Jusqu’à présent des mères et pères de familles se posent des questions sur cette division désastreuse et machiavélique »
Et le ministre Abdoulaye Daouda Diallo délogea de la DGID le SG Dr Alassane Ba
Au niveau de la CNTS, l’incompréhension est totale suite à la décision prise le 10 septembre dernier par le ministre des Finances et du Budget d’affecter le Dr Alassane Ba à la Cellule d’Evaluation et de Performance du ministère des Finances et du Budget. « Une manière de vouloir décapiter tout simplement le STAF. C’est une décision que nous ne cautionnons pas parce que c’est une violation du droit syndical et, surtout, des acquis des travailleurs. Un SG, ni les adjoints ou membres du bureau d’un syndicat bien élus ne peuvent pas être affectés de cette manière. Ce n’est pas normal et ce n’est pas sérieux. C’une grave régression et si le ministre pense qu’avec de telles représailles, il peut nous faire peur, il se trompe lourdement. La CNTS est débout aux côtés du STAF surtout qu’aujourd’hui tous les secteurs d’activité sont menacés par les actes posés par les pouvoirs publics » s’est indigné Moussa Sow chargé des questions juridiques de la CNTS.
Selon lui, il est tout à fait normal pour un syndicat de poser des revendications pour ses syndiqués. « Pourquoi Abdoulaye Daouda Diallo, qui doit ouvrir des négociations, cherche-t-il la confrontation ? Ce problème dépasse le STAF, il s’agit de la situation des travailleurs d’une entité de l’administration. Ce combat est alors un combat général pour la CNTS. Nous sommes solidaires du STAF et nous comptons nous battre à ses côtés. S’il y a escalade, nous sommes prêts à dénoncer le Gouvernement, mais surtout à porter plainte devant le BIT sur ce dossier » a ajouté pour sa part Ndiouga Wade, secrétaire général adjoint de la CNTS. Le syndicaliste Moussa Sow a surtout appelé les travailleurs des impôts et domaines à ne pas se laisser distraire, à se retrousser les manches aux côtés de leur SG pour contraindre les pouvoirs publics à des négociations.
Par Christian SENE
PURIFICATION PROFESSIONNELLE
Il s’agit de débarrasser la DGID de tout ce qui est « impur » à savoir n’est pas fiscaliste. Si vous n’êtes pas contrôleur ou inspecteur des Impôts ou des Domaines, vous n’avez pas votre place dans ce service de l’Etat !
Ailleurs, notamment dans la Grande Serbie que voulait constituer Slobodan Milosevic ou encore en Birmanie avec les Rohingas, on aurait parlé de nettoyage ethnique. Ici, il est plutôt question de purification « professionnelle ».
Autrement dit, il s’agit de débarrasser la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) de tout ce qui est « impur » à savoir n’est pas fiscaliste. Si vous n’êtes pas contrôleur ou inspecteur des Impôts ou des Domaines, vous n’avez pas votre place dans ce service de l’Etat ! Et bien sûr, vous n’avez pas le droit de prétendre aux très juteux « fonds communs » que les Aryens qui règnent en maîtres dans cette administration névralgique se partagent tous les trimestres.
Oh certes, ils peuvent jeter quelques miettes, des os à ronger voire une aumône mais que les Dravidiens ou Intouchables qu’ils tolèrent parmi eux ne réclament pas plus car ils sont déjà royalement servis. Tout au long de la semaine dernière, nous vous avons montré dans ces colonnes la manière dont les travailleurs autres que ceux issus du corps des Aryens (contrôleurs et inspecteurs du Fisc) sont traités à la rue de Thiong. C’est-à-dire pire que des chiens avec même des places de seconde zone dans le restaurant de la maison, la première classe étant réservée aux Aryens quand bien même ils seraient parfois moins diplômés que les Dravidiens parmi lesquels, pourtant, on trouve de brillants ingénieurs !
Oui mais voilà, ils ont commis le « crime » de ne pas être des fiscalistes dans une maison où les inspecteurs et les contrôleurs des Impôts et des Domaines sont rois. Mais voyez-vous, tout est question d’éducation et de générosité finalement. C’est comme dans certaines maisons où les pères de famille traitent leurs domestiques sur un pied d’égalité avec leurs propres enfants et mangent dans le même bol ou en tout cas la même chose qu’eux. Et vous avez ailleurs des responsables de familles qui donnent à leurs domestiques et boys des restes de repas servis dans des « galu xaj » (écuelles pour chiens !) Ne nous demandez évidemment pas dans laquelle de ces deux catégories classer nos Aryens de la rue de Thiong…
Nous écrivions également que le lobby des Aryens était hyper-puissant. A preuve : il a fallu que le Dr Alassane Bâ, ingénieur des télécommunications et employé en « complément d’effectifs » au service informatique, dépose un préavis de grève au nom du syndicat qu’il dirige (STAF, Syndicat des travailleurs de l’administration fiscale défendant les intérêts de 1400 Dravidiens de la maison face aux 300 Aryens) pour que le ministre des Finances et du Budget — lui aussi un Aryen ! — l’affecte sans autre forme de procès dans un placard au ministère. Et l’on viendra après cela nous dire que le Sénégal est un pays où les libertés syndicales sont respectées ! Répétons-le : on ne défie pas impunément le tout-puissant lobby des Aryens.
Normal, c’est eux qui alimentent le Trésor public en recettes. En ne s’oubliant pas au passage, bien sûr. Eux également qui distribuent les terrains dans un pays où le foncier est la première source d’enrichissement. Là aussi en ne s’oubliant pas, bien sûr ! Dire que le président de la République prétend consacrer la coquette somme de 10 milliards de francs au cours des prochaines années pour confectionner des uniformes pour tous les élèves de ce pays. Objectif visé : gommer les inégalités sociales dans nos établissements scolaires.
Le président de la République gagnerait plutôt à balayer devant la porte de sa propre administration en mettant fin justement aux discriminations pires que l’Apartheid qui prévalent dans un service essentiel de l’Etat : la Direction générale des Impôts et des Domaines !
«LES CRITIQUES SONT LEGITIMES, MAIS NOUS SOMMES TRES CONTENTS D’AVOIR MAÏMOUNA DIARRA»
Moustapha Gaye, sur le retour du pivot des Lionnes
Le retour dans la Tanière de Maïmouna Diarra à la place de Anne Françoise Diouf a fait beaucoup de bruit. Mais Moustapha Gaye qui dit comprendre les critiques, positive et rassure quant à l’état d’esprit de son expérimenté pivot qui va disputer son 5e Afrobasket.
Le sélectionneur de l’Equipe nationale féminine de basket, Moustapha Gaye, a salué l’implication du pivot des Lionnes, Maïmouna Diarra, après son retour au sein de la Tanière. Zappée une première fois de la liste des 12 joueuses retenues pour l’Afrobasket féminin qui débute le 18 septembre prochain au Cameroun, la joueuse a finalement été rappelée par son coach en remplacement de Anne Françoise Diouf. «Nous sommes très contents d’accueillir Maïmouna (Diarra) qui nous aide beaucoup dans ce que nous voulons faire. Nous sommes très sereins malgré tout ce qui s’est passé», a confié le technicien sénégalais. Avant de préciser que «seul l’intérêt de l’équipe compte.
S’il y a des critiques à mon égard, je les comprends et je les accepte. C’est légitime». Un retour du pivot des Lionnes que Tapha Gaye considère comme «une erreur d’appréciation, comme je l’ai dit dans le communiqué. C’est que j’ai tenté de corriger. Et je reste concentré sur l’objectif de mon équipe». Quant à l’état d’esprit du pivot du club espagnol de Campus Promete, le coach des Lionnes de souligner : «Elle est super bien accueillie. Tout le monde est content qu’elle soit encore là. Même si dans la préparation, elle n’a pas été au top, elle est très concentrée. Nous sommes contents d’avoir Maïmouna (Diarra).»
Au-delà du retour de l’une des anciennes de la Tanière (30 ans, 1m 98) qui va jouer son 5e Afrobasket, «coach Tapha» dresse un bilan positif des deux matchs amicaux disputés ce week-end contre la sélection locale et marqués par deux victoires. Ces deux rencontres ont permis au staff technique de jauger le niveau de l’équipe avant de prendre la direction de Yaoundé, cet après-midi. «Je remercie les filles du championnat local qui ont accepté d’être nos sparring partners, les coaches Oussou et Pabi. On en avait vraiment besoin, en l’absence du tournoi international qui était prévu. C’était donc une bonne chose pour nous de rencontrer une telle adversité.»
Ces deux matchs amicaux sont «nécessaires» mais pas «suffisants»
Tapha Gaye d’insister sur l’apport de ces deux matchs-tests riches en enseignements. «Je me rends compte que beaucoup de choses qui paraissaient évidentes, le sont moins quand tu as des positions réelles. Cela nous a permis d’avoir des orientations, des corrections à faire. On s’est attelés à cela ce matin (hier)», souligne-t-il. Deux oppositions «nécessaires» mais qui ne devraient pas être «suffisantes» pour se rassurer avant d’attaquer la compétition. Mais le staff technique, qui ne compte nullement se plaindre, devra faire avec les moyens du bord. D’ailleurs, souligne le coach des Lionnes, «on aurait aimé jouer contre les garçons, mais il fallait leur faire des tests Pcr, les isoler. Cela demande beaucoup de choses que nous ne maîtrisons pas pour le moment».
«L’objectif c’est le podium, mais nous allons tout faire pour aller au bout
Après deux titres continentaux avec les Lionnes, coach Tapha affiche les mêmes ambitions. «L’objectif est de gagner un troisième titre africain. Dans un coin de ma tête, c’est cela. Et ce sera juste une joie de plus, de rendre service à une Nation qui vit de sport, qui nous soutient à tout moment. Il est vrai que l’objectif de l’équipe, c’est d’être sur le podium, mais nous allons tout faire pour aller au bout», a-t-il souhaité. A noter que les Lionnes quittent Dakar cet après-midi pour rallier Yaoundé en fin de soirée, après une escale à Abidjan. Le Sénégal, logé dans le Groupe C, joue son premier match contre la Guinée, le 18 septembre, puis l’Egypte le 20 septembre prochain.
A cause d’un match de foot, les jeunes de Pété et de Boké se sont affrontés dimanche et lundi à coups de machettes. Ces activités sportives sont teintées de passions politiques à quelque quatre mois des élections locales.
A cause d’un match de foot, le pire a failli se produire à Podor : lors du match de quart de finale du «Tournoi de l’émergence» opposant les équipes de Pété et Boké ce dimanche, les esprits se sont chauffés provoquant l’interruption de la rencontre.
Alors que Boké menait au score (1- 0), les arbitres ont été agressés et l’aire de jeu envahie. Les attroupements ont seulement causé des dégâts matériels comme le découpage en morceaux de la bâche qui couvrait le terrain.
Tout laissait présager que le calme était revenu, car l’équipe de Pété et ses supporters étaient rentrés sains et saufs. Mais, certains spectateurs prédisaient en connaissance de cause que ce calme annonçait la tempête.
Hier, c’était le marché hebdomadaire de Pété où des populations de Boké se rendent massivement. Il est 9 h ! C’est l’heure de l’installation des vendeurs et la venue des acheteurs. C’est l’heure aussi choisie par les jeunes de Pété qui ont envahi le marché pour traquer des personnes venant de Boké. Ce qui provoqua les affrontements pendant une heure, plongeant le marché hebdomadaire dans le chaos. Les éléments de la brigade de gendarmerie de Pété, qui étaient en train de réguler la circulation, étaient obligés de s’employer pour arrêter les bagarres notées dans différents endroits du marché.
Le véhicule des pandores a même été caillassé par des jeunes de Pété déchaînés. Il a fallu l’intervention des dignitaires de la ville de la commune de Pété pour calmer les ardeurs. Le calme était revenu dans le marché. Mais, il sera de courte durée. Car, une trentaine de minutes plus tard, des jeunes de Boké avaient envahi le marché, armés de coupe-coupe, de machettes et de bâtons. Ils longèrent la Route nationale qui traverse le marché en scandant «Boké ! Boké !».
Après quelques allers-retours sous les yeux des gendarmes, un groupe de jeunes ont voulu pénétrer à l’intérieur de Pété. Mais, ils ont été dissuadés par les médiateurs. Alors qu’ils mouraient d’envie d’en découdre en invitant leurs adversaires à l’affrontement.
Face à cette situation, certains résidents de Pété sont sortis du marché pour charger à nouveau les «Bokois». C’est la course-poursuite. Et un habitant de Boké a été touché au niveau de l’avant-bras, qui s’est déboité. Dans l’autre camp, un jeune, pris au piège, a reçu un coup de coupecoupe sur le front. Il a été très vite évacué à l’hôpital qui est à quelques mètres du lieu des affrontements. Plus tard, une intervention énergique du commandant de la brigade de gendarmerie de Pété a permis d’évacuer les jeunes des lieux.
Le discours de l’attaché de cabinet du ministre des Finances, originaire de Boké, Boubou Diallo, et du frère du ministre, Alassane Daouda Diallo, a ramené le calme chez les jeunes de Boké. Ils les ont convaincus de prendre les voitures pour rentrer chez eux.
«NOUS NE CEDERONS JAMAIS À L’INTIMIDATION»
Guy Marius et compagnie rejoignent la marche de vendredi
Noo Lank avait annoncé une manifestation pour le 17 septembre prochain, après l’interdiction de celle de vendredi dernier. Mais il ne sera plus seul puisque Frapp, Ataw, Y’en a marre et autres ont décidé de faire front commun de la Place de la Nation au rond-point de la Rts pour dénoncer la cherté de la vie.
L’arrestation musclée de Guy Marius Sagna et Cie, dimanche à Guédiawaye, a été vigoureusement dénoncée. Après la libération des activistes dans la soirée, Frapp France dégage, Y’ en a marre, Forces démocratiques du Sénégal (Fds), le Collectif Noo lank, Luttons contre l’indiscipline au Sénégal et And taxawu Askan wi (Ataw) ont fait face à la presse hier. Mais selon le coordonnateur de Noo lank, les «menaces» et les «intimidations» ne passeront pas.
Ababacar Mbaye du mouvement And taxaw askan wi (Ataw) condamne la «violation» des libertés comme celle de la marche qui est un droit constitutionnel. Et il ajoute : «Nous continuerons à exiger cette baisse des prix des produits de consommation. Nous ne céderons jamais à l’intimidation. Ce qui s’est passé hier (dimanche) à Guédiawaye est inhumain et indigne d’un pays démocratique. Ceux qui doivent faire respecter le droit ont bafoué le droit de simples citoyens qui manifestaient pacifiquement.» M. Mbaye s’est aussi étonné de l’énorme dispositif de sécurité qui était visible jusque dans les coins des quartiers de Guédiawaye.
En dépit de tout cela, les activistes ont décidé de manifester le vendredi 17 septembre prochain, de la Place de la Nation au Rond-Point de la Rts, comme annoncé par le Collectif Noo lank après l’interdiction de leur marche du 10 septembre. «Nous ne reculerons jamais face à la vérité, surtout quand il s’agit de nos libertés. Après, cette brutalité et ce kidnapping qu’ils ont infligés à nos camarades, ils doivent savoir qu’il y a des milliers de Guy Marius Sagna. Nous appelons tout le monde à la manifestation du 17 septembre qui n’est pas une manifestation de Noo lank ni de Ataw ou de Frapp, mais une du peuple, des travailleurs dans leur ensemble. Il n’y a pas un prix réservé à un policier, à un enseignant ou à une catégorie particulière. Nous sentons tous la cherté de la vie. Un pays où l’eau, l’électricité, le riz, le loyer, le téléphone sont chers, même la tasse de café Touba. On va continuer comme ça ? Alors, oui à la résistance», a conclu Ababacar Mbaye.
Par Hamidou ANNE
CES PUTSCHISTES EN PUISSANCE
La maladie de notre pays s’observe avec des hommes publics qui saluent des putschs. Cela en dit long sur leur attachement à la République. Des réactions positives observées notamment chez un ancien Premier ministre et un député sont malsaines
Le coup d’Etat contre Alpha Condé nous touche en tant que voisin immédiat de la Guinée. De nombreux Sénégalais vivent dans ce pays et l’immigration guinéenne est une réalité sénégalaise au point que le brassage de nos deux peuples a fécondé de nombreux binationaux. D’où l’importance pour les Sénégalais de se sentir concernés par les troubles qui nous parviennent de Conakry. Des journalistes, chroniqueurs et hommes politiques applaudissent même le putsch du lieutenant-colonel Doumbouya d’une manière qui provoque la gêne. Des réactions positives observées notamment chez un ancien Premier ministre, un député ou encore un maire sont malsaines. Un homme public, de surcroît quand il aspire à gouverner, ne peut pas saluer un coup d’Etat, surtout quand celui-ci provoque des morts et plonge le pays déjà fragile dans une profonde période d’incertitude.
Alpha Condé n’avait pas une grande affection pour les dirigeants sénégalais. Il avait même développé de plus en plus une grande hostilité vis-à-vis de notre pays, allant jusqu’à fermer la frontière commune. La ligne Dakar-Conakry était brouillée au point que le point de non-retour semblait atteint ; chose curieuse pour des voisins aux peuples entrelacés et au destin uni par l’histoire et la géographie. Condé est un vieux routier socialiste qui a eu comme parrain Pierre Mendès-France. C’est un homme de gauche qui a mal tourné avec l’ivresse du pouvoir, comme un certain Laurent Gbagbo. Après des décennies d’un combat politique ponctué par des séjours en prison et des tentatives d’assassinat, celui qui fut surnommé «Mandela de l’Afrique de l’Ouest» arrive au pouvoir dans des conditions rocambolesques en 2010.
Alpha Condé n’a pas réussi à changer le visage de la Guinée. Les conditions de vie des Guinéens sont difficiles. Il suffit de passer quelques jours à Conakry pour se rendre compte de l’absence d’un Etat soucieux de transformer la vie des gens, de leur procurer une vie meilleure. Entre les problèmes d’accès aux services sociaux de base comme l’eau et l’électricité, les soucis d’assainissement, la corruption et le désespoir des jeunes, Conakry est le symbole de centaines de villes africaines. Les jeunes y vivent de la débrouille, comme dans beaucoup de centres urbains du continent, attendant un hypothétique changement. Ce sont ces jeunes, parce qu’ils ont perdu patience et vivent dans le dénuement le plus absolu, qui applaudissent un ancien légionnaire qui vient de confisquer le pouvoir.
Alpha Condé a gouverné avec son clan. Il a changé la constitution pour se maintenir au pouvoir, enveloppant sa gouvernance d’un mépris sans précédent pour ses concitoyens et ses pairs africains. Il était incapable de transformer la vie des Guinéens. On ne peut faire avec un troisième mandat illégitime ce qu’on a échoué à faire lors des deux précédents. Malgré ce qui précède, je n’applaudis pas des putschistes. Je n’attends rien de positif de militaires qui violent leur serment de servir l’Etat. Les expériences Yahya Jammeh, Dadis Camara, Amadou Sanogo et plus récemment Assimi Goita, invalident les discours prometteurs de bidasses putschistes quant à la transformation de leur pays.
L’image d’un Président mis aux arrêts, menotté par son Armée et exhibé dans un véhicule pour être humilié devant son Peuple m’est insupportable. Ces photos d’un Alpha Condé hagard qui parcourent les réseaux sociaux détruisent des années d’effort pour construire des Etats forts et respectables qui ne font plus de nous la risée des autres.
Je n’oublie pas qui fut Alpha Condé, même si son exercice du pouvoir n’a pas été à la hauteur de la promesse de ses trois décennies d’opposition. Comme pour Wade ou Gbagbo, il faut se souvenir de ses luttes pour la démocratie et les libertés publiques dans son pays à une époque où militer pouvait conduire à la détention à vie, voire au cimetière.
Les vieux opposants africains une fois au pouvoir sont critiquables, mais ils ne méritent pas les rires des opposants de maintenant, car ils leur ont ouvert la voie. Si Abdoul Mbaye et Barthélemy Dias s’opposent sans craindre pour leur vie, ils le doivent aux précurseurs comme Alpha Condé. Saluer l’humiliation d’un élu, a fortiori un chef d’Etat, c’est nourrir la défiance vis-à-vis des institutions, qui est le moteur des populistes autoritaires adeptes du «dégagisme». Une Nation se glorifie aussi du traitement respectueux vis-à-vis de ses élus. Il est fondamental de les critiquer, de leur opposer un discours radical, sans manquer au devoir de respect qu’exige leur charge.
La maladie de notre pays s’observe avec des hommes publics qui saluent des putschs. Cela en dit long sur leur attachement à la démocratie et à la République. Voilà des putschistes en puissance…Quant à la Guinée, elle s’enfonce dans les abîmes avec cet énième putsch perpétré par ceux-là qui se drapent du manteau de sauveurs vertueux, soucieux d’atténuer les souffrances du Peuple guinéen alors qu’ils ont été le bras armé de la répression des manifestants contre le troisième mandat de Condé. L’amnésie collective est frappante
MBAYE NIANG ATTENDU AUJOURD’HUI A BORDEAUX
Mbaye Niang s’apprête à effectuer son retour dans le championnat français. En effet, l’attaquant sénégalais devrait s’engager avec Bordeaux en tant que joker
Lanterne rouge après cinq journées de Ligue 1, Bordeaux devrait accueillir l'attaquant Mbaye Niang dans les prochaines heures. Le club aquitain serait proche d'un accord avec le Staderennais qui a décidé de ne pas retenir l'international sénégalais
Mbaye Niang s’apprête à effectuer son retour dans le championnat français. En effet, l’attaquant sénégalais devrait s’engager avec Bordeaux en tant que joker. L’avant-centre du Stade Rennais est pressenti pour débarquer dans les prochaines heures au Haillan afin de parapher son contrat. Les deux clubs concernés sont tout proches de trouver un accord.
En principe, rien ne s’oppose à ce que le joueur découvre son quatrième club français après Montpellier, Caen et Rennes. La saison dernière, l’ancien joueur de Milan AC avaitfailli rejoindre une autre équipe de Ligue 1 hors de la période des transferts. Même si les négociations étaient bien avancées avec l’AS Saint-Etienne, le transfert n’a pas pu se faire finalement.
L’équipe de Bordeaux signerait une belle opération en s’attachant les services du joueur de 27 ans, surtout qu’il était à court de solutions dans le secteur offensif. Après cinq journées de championnat, l’ancien club de Youssouf Sabaly figure à la dernière place au classement, avec seulement 2 points pris sur 15 possibles. En recrutant l’international sénégalais, les Marine et Blanc espèrent pouvoir lancer enfin leur saison.
A noter que Bordeaux avait également étudié les pistes Islam Slimani (Lyon) et de l’ancien attaquant de Metz, Habib Diallo. Mbaye Niang aura sans doute besoin de quelques semaines avant de retrouver le rythme, lui qui a brièvement porté le maillot d'Al-Ahli en prêt la saison dernière. Sa signature devrait tout de même renforcer une équipe à la peine et en manque de talent offensif.
MAME ABDOU AZIZ SY DABAKH EST VENU, A VECU ET CONVAINCU
Véridique, désintéressé et ouvert, l’ancien khalife général des Tidiane Mame Abdou Aziz Sy Dabakh jouait un rôle prépondérant dans l’équilibre social du Sénégal. 24 après sa disparition, le Sénégal pleure toujours sa voix médiane
Ses recommandations étaient suivies d’effets immédiats. Véridique, désintéressé et ouvert, l’ancien khalife général des Tidiane Mame Abdou Aziz Sy Dabakh jouait un rôle prépondérant dans l’équilibre social du Sénégal. 24 après sa disparition, le Sénégal pleure toujours sa voix médiane.
Lors des évènements malheureux du mois de mars dernier où le Sénégal a failli basculer dans le chaos, la médiation des chefs religieux du pays a été d’un grand apport pour l’apaisement et la pacification de la situation. Un rôle que ces guides ont longtemps joué pour préserver et perpétuer l’exception sénégalaise.
Et un homme d’entre eux a écrit son nom : Mame Abdou Aziz Sy Dabakh. Né en 1904, ce vénéré fils d’El Hadji Malick Sy, mis sur orbite soudaine pour devenir le Khalife général des Tidianes en 1957 après les rappels à Dieu presque simultanément de ses deux grands frères Serigne Babacar Sy et Serigne Mansour Sy (père de l’actuel khalife Serigne Babacar Sy Mansour ), était une figure religieuse attachante et faisait l’unanimité autour de sa personne.
Avec sa voix unique, à la fois mélodieuse, attirante et tranchante, ‘’Mame Abdou’’ comme l’appelaient les Sénégalais, ne tergiversait pas lorsqu’il s’agissait de parler des maux de la société de recadrer les hommes politiques. Son seul meilleur ami : La vérité. Celui qui a eu la chance de passer de maître en maître, mais le tout au sein de l’Université de Tivaouane où il a été formé intégralement aux sciences islamiques, avait fini par instaurer une loi impartiale et impersonnelle en matière de vérité. «Quelle coïncidence en ce 14 septembre 2017 que la commémoration du vingtième anniversaire du rappel à Dieu de Mame Abdou Aziz Sy Dabakh, qui fut khalife général des Tidianes, se déroule le même jour que l’installation de la 13ème Législature issue des élections du 30 juillet dernier ! Si cette coïncidence est à ce point saisissante, c’est essentiellement dû au message que le saint homme adressait aux parlementaires, comme en un rappel à l’ordre, on ne peut plus explicite pour que, de façon intemporelle, ils ne perdent jamais de vue le sens de leur obligation d’élus du Peuple. Le message est si chargé de sens, surtout à l’heure actuelle, qu’il a été à juste raison passé en boucle sur des chaînes de télévision et les ondes de radio.
A lui tout seul, il pourrait servir de code de conduite à des élus qui ne sauraient pas pourquoi ils sont à leur poste de représentants du Peuple», soutenait le chercheur Abou Bakr Moreau, dans un article très repris avant de signaler que «dans un message laissé à la postérité et appelé à demeurer, Mame Abdou Aziz Sy s’est fait plus homme d’Etat que tous les hommes dits d’Etat qui, très souvent, ne pensent qu’à la prochaine élection.
Mame Abdou Aziz Sy Dabakh s’est fait homme d’Etat plus que tous les hommes dits d’Etat que nous avons jamais connus», renchérissait l’enseignant à l’Ucad. Difficile ne pas acquiescer eu égard à la dimension de ce grand homme de Dieu. Il entretenait des relations cordiales avec toutes les confréries, organisations religieuses, mais aussi l’Eglise. D’une simplicité et d’un franc-parler légendaires, le fils d’El hadji Malick était un régulateur hors pair. Le sermon qu’il a tenu lors du décès de l’avocat et ancien président de l’Assemblée nationale, Lamine Guèye, est entré dans les annales de l’histoire.
En tirant sa révérence le 14 septembre 1997, Mame Abdou laisse une nation orpheline. Sa parole manque aux Sénégalais. Et pour s’en convaincre, à chaque fois que le pays connaît des soubresauts, ses prêches sont repris en boucle pour apaiser les Sénégalais. Et comme l’a dit un jour le professeur Abdou Aziz Kébé sur Pr Barham Diop : «Mame Abou est venu, il a vécu, il a convaincu».
RENVOYÉS DES ECOLES PRIVÉES PAR DEFAUT DE PAIEMENT, LES ETUDIANTS MENACENT CHEIKH OUMAR HANNE
Dans tous leurs états, les étudiants du privé menacent de hausser le ton et de passer à la vitesse supérieure d’ici trois jours si le ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Omar Hanne, ne prend pas en compte leurs revendications
Les étudiants orientés dans les écoles privées par l’Etat sont très remontés contre le ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Hanne. A l’origine de leur colère ? Le renvoi dont ils font l’objet de la part des établissements privés à cause du non-respect des engagements pris par l’Etat
Dans tous leurs états, les étudiants du privé menacent de hausser le ton et de passer à la vitesse supérieure d’ici trois jours si le ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Omar Hanne, ne prend pas en compte leurs revendications. Lors d’une conférence de presse tenue à Mbour, ils ont déploré l’attitude de l’Etat qui a foulé au pied les engagements qu’il avait pris auprès des écoles privées.
Selon eux, le gouvernement n’a pas payé la facture qu’il doit à ces établissements privés. D’où la décision de ces derniers de mettre à la porte plus de 150 étudiants dont certains sont en classe d’examen.
Etudiant en sciences infirmières de l’IST de Mbour, Ibrahima Diop affirme qu’ils n’accepteront pas d’être sacrifiés par un Etat qui n’honore pas ses engagements. «Nous tirons la sonnette d’alarme pour dire aux autorités compétentes, notamment au Président Macky Sall et à son ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Omar Hanne, de régler cette situation inacceptable. Nous donnons un ultimatum à l’Etat. Si rien n’est fait d’ici 72h, nous allons passer à la vitesse supérieure», a-t-il martelé.
Abondant dans le même sens, sa camarade Patricia Ngom affirme que depuis le 18 août 2021, tous les étudiants sont privés de cours et bloqués sur toutes les plateformes d’enseignement. Elle ajoute que s’ils ne participent pas aux examens, tous leurs efforts seront réduits à néant, car ils devront reprendre l’année universitaire. Afin d’éviter un tel scénario, ils menacent de croiser le fer avec les autorités. D’autant que, se désole Patricia Ngom, de nombreux étudiants ne peuvent faire des concours. «Les établissements ont tout confisqué les documents administratifs, empêchant ainsi certains étudiants de faire des concours. Certains étudiants veulent se présenter aux concours nationaux, mais cela leur est impossible sans les documents administratifs», soutient-elle.