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2 septembre 2025
LA POLITIQUE, CE N’EST PAS LE CONCOURS GÉNÉRAL D’INVECTIVES
Dans ce contexte où l’opposition semble reprendre du poil de la bête avec un discours musclé, empreint de menaces, Aminata Touré enfile sa tunique de combat pour envoyer dans les cordes Sonko, Khalifa et Barth sans les citer - ENTRETIEN
Propos recueillis par A BA |
Publication 19/11/2021
Malgré les traversées du désert qui jalonnent son compagnonnage avec le président Macky Sall, Aminata Touré n’hésite pas très souvent à monter au créneau pour apporter la réplique ou pour sévir contre les contempteurs du chef de la majorité présidentielle. Surtout quand elle sent une absence de répondant de l’autre côté. Dans ce contexte où l’opposition semble reprendre du poil de la bête en proférant un discours musclé empreint de menaces, l’ancienne Première ministre a enfilé sa tunique de combat pour envoyer dans les cordes Ousmane Sonko, Khalifa Sall, Barthélémy Dias et Cie sans les citer. Dans cet entretien avec « L’As», elle semble élever le débat en faisant l’historique la démocratie du Sénégal, mais elle les couvre d’opprobre de manière insidieuse non sans leur faire comprendre que la pyromanie et la violence ne feront jamais bon ménage avec la démocratie.
On assiste à une recrudescence de la violence verbale et même physique en cette veille des élections locales, notamment à Dakar. Cela est-il nouveau que des Locales charrient tant de passion et de tension?
Ce qui est nouveau, c’est ce nouveau style de pratique politique basé sur la violence que certains acteurs cherchent à promouvoir. Ce n’est pas acceptable. La politique, ce n’est pas le concours général d’invectives! Tous les acteurs politiques, tous bords confondus, doivent rejeter cette forme dévoyée de faire la politique. Nous avons toujours su exprimer nos divergences et contradictions politiques dans le cadre des lois et règlements qui nous régissent. C’est ce qui a permis à notre démocratie de se consolider au fil des décennies. Nous avons procédé à deux alternances démocratiques de manière pacifique. De ce point de vue, le Sénégal a été pendant longtemps une exception démocratique sur le continent et une référence dans le monde grâce au sens de la responsabilité des acteurs et à la maturité des citoyens sénégalais. Ce legs, tous les démocrates de ce pays, les militants de la paix, les hommes et femmes d’influence ont le devoir d’élever la voix pour le préserver et éviter les dérapages. Cette stratégie de la terre brûlée que prônent certains ne saurait prospérer car les Sénégalais sont des hommes et des femmes de paix qui savent ce qu’ils doivent faire le jour du vote et retournent vaquer à leur vie normale le lendemain. Il faut néanmoins continuer à sensibiliser, les jeunes en particulier qui ne sauraient être des instruments aux services des intérêts personnels des politiciens. Il est de la responsabilité de tous les acteurs de préserver notre culture politique qui nous a épargné de bien des désastres.
Vous avez été directrice de campagne à 31 ans. Vous arrivait-il de recevoir de coups ou des brimades des forces de police ?
Il faut d’abord rendre hommage aux générations de leaders politiques qui se sont battus et se sont sacrifiées pour consolider cette démocratie qu’il nous faut continuer à renforcer. Je pense à Landing Savané dont je fus en effet la directrice de campagne en 1993 et à tant d’autres qui se sont battus dans des conditions très dures car il n’y avait pas la pluralité médiatique actuelle, et les droits de l’Homme n’étaient pas à la mode à cette époque. Jusqu’au combat des leaders politiques plus jeunes qui ont animé la résistance qui a permis l’alternance de 2012 avec l’élection du Président Macky Sall qui lui-même s’est battu comme opposant sans qu’on l’ait entendu proférer des propos déplacés envers les Institutions, l’Etat et le Chef de l’Etat de l’époque. Les manifestants de 2011 et 2012 se retrouvaient régulièrement à la Place de l’Obélisque et après chaque meeting, ils tenaient à la nettoyer avant de partir en signe d’expression de leur citoyenneté. C’est cette culture politique qu’il nous faut préserver et transmettre aux générations actuelles et futures.
C’est un bon coup de pub pour l’opposition quand même, avec ces arrestations…
Il faut que l’ordre public soit maintenu, c’est la mission régalienne de l’Etat qui doit assurer la quiétude des citoyens. L’opposition a bien évidemment des droits, mais elle doit les exprimer dans le cadre des dispositions de la loi. Les citoyens ont aussi le droit de vaquer librement. La Démocratie, c’est un exercice d’équilibre de droits et de devoirs. Les politiciens sont une infime minorité des 17 millions de Sénégalais que nous sommes. Les citoyens ne peuvent pas être les otages d’une stratégie du désordre permanent prônée par une certaine opposition. Je salue par la même occasion le sang-froid des forces de l’ordre, leur professionnalisme et leur capacité à désescalader la tension artificiellement entretenue et à gérer les provocations. Seulement, il faut arrêter de jouer avec le feu.
Madame la présidente, où se trouvent les responsable de l’Apr qui sont littéralement ‘’inondés’’ par l’opposition ces temps-ci ?
C’est une grosse erreur de la part de ceux qui le pensent de croire que l’APR, Benno Bokk Yaakaar et la majorité présidentielle d’une manière générale sont impressionnées par le «va-t-en guerrisme » d’une certaine opposition. J’ai parlé des combattants de l’Alternance de 2012, ils sont tous là, certains, hélas ! nous ont quitté, qu’Allah les accueille au Paradis, d’autres sont venus renforcer les rangs. Vous savez, il aurait été facile d’organiser des contre-manifestations massives comme on le voit dans certains pays ; des Sénégalais se seraient battus contre d’autres Sénégalais, des voisins et même des parents se seraient affrontés. Quand on est une majorité au pouvoir, on a la responsabilité de préserver la paix et l’unité nationale. Nous ne tomberons pas non plus dans le jeu d’une certaine opposition, les questions de justice appartiennent à la justice. Pour ce qui concerne les questions politiques, vous nous verrez bientôt déployer notre machine pour gagner les élections à venir, pour lesquelles nous partons favoris.
N’y a-t-il pas un mot d’ordre de passivité en sourdine au sein de Bby pour dénoncer les dernières décisions du Président Sall ? C’est en tout cas ce qui se dit….
Les investitures, la lutte des postes d’une manière générale, ce n’est pas facile, cela vient avec son lot de colère et de frustrations. C’est d’ailleurs valable dans tous les camps. Mais nous ferons preuve de surpassement pour faire bloc autour de nos candidats, notamment à Dakar et partout ailleurs. Nous irons à la rencontre de nos concitoyens pour leur parler de nos projets pour les communes, les villes et les départements. Nous serons aussi à leur écoute avec humilité car nul n’est parfait
La Bnde obtient un financement de 05 millions d’euros
Une bouffée d’oxygène pour la Banque Nationale pour le Développement Économique (BNDE)-Sénégal. Hier, la Banque africaine d’import-export (AFREXIM BANK) et la BNDE-Sénégal ont signé un accord de ligne de financement de 05 millions d’euros à Durban, destiné à accompagner les entreprises sénégalaises dans le cadre du financement des besoins en fonds de roulement des PME-PMI. Ainsi ce fonds permettra à la BNDE de renforcer ses capacités financières et disposer d’importantes ressources pour poursuivre le développement de l’affacturage et soutenir les entreprises dans leur activité courante. Pour rappel, cette nouvelle convention d’accord de financement vient consolider une longue relation de confiance entre les deux institutions. La BNDE a eu à bénéficier auprès d’AFREXIM BANK d’un premier accord de financement qui lui a permis de lancer l’activité de l’affacturage au Sénégal.
Matar Bâ et les syndicats d’enseignants
Les syndicats d’enseignants les plus représentatifs appelés G7 étaient hier au ministère des Sports dans le cadre du monitoring des accords et des perspectives. Le ministre Matar Ba, entouré de ses collaborateurs, a informé les syndicalistes des dispositions déjà prises par son département. Il s’agit de la formation diplômante des contractuels de l’EPS ; l’ouverture d’une filière de niveau Bac+2 au CNEPS ; la préparation du décret portant création de certificat d’aptitude aux fonctions de professeur de collège d’enseignement moyen en EPS (CAPCEM-EPS) ; la reprise de l’examen pour les contractuels de l’EPS recalés á l’issue de l’examen organisé à la fin de leur formation au CNEPS et la préparation du décret modifiant le décret portant création du CAPCEM-EPS. Selon Matar Ba, la modification de ce décret permet aux cinq promotions sorties du CNEPS avant 2018 d’obtenir leur diplôme du CAPCEM-EPS. A ce propos, son département a transmis au secrétariat général du gouvernement un nouveau projet de décret modificatif qui prend en compte les modalités de formation des maîtres d’EPS pour l’obtention du CAPCEMEPS. Avant de lever la séance, le ministre des Sports a pris l’engagement, en synergie avec les autres ministères sectoriels, de parachever dans les plus brefs délais les accords convenus.
06 patients de covid-19 sous traitement
Dans son bulletin d’hier sur la situation du coronavirus au Sénégal, le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a indiqué que le pays ne compte plus que 06 patients sous traitement. Aussi, selon les autorités sanitaires, sur 1 144 tests réalisés, 02 sont revenus positif, soit un taux de positivité de 0,17%. Les nouvelles contaminations détectées dans la région de Saint-Louis sont composées d’un cas contact et d’un cas issu de la transmission communautaire. Si 02 patients suivis ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, 03 cas graves ont été pris en charge dans les services de réanimation. D’après la même source, aucun décès n’a été enregistré ce mercredi 17 novembre 2021. Depuis le 02 mars 2020, 73 962 cas de covid-19 ont été décelés sur l’étendue du territoire national dont 72 072 guéris et 1 883 morts. S’agissant de la campagne de vaccination, 1 208 personnes ont été vaccinées le mercredi 17 novembre 2021, portant le nombre total à 1 312 681.
Intoxication alimentaire à l’Université de Bambey
Plusieurs étudiants de l’université Alioune Diop sont victimes d’intoxication alimentaire depuis quelques jours. L’affaire a pris une proportion inquiétante au point que le directeur du Crous a pris par mesure de précaution de fermer temporairement le restaurant. Selon l’activiste Pape Abdoulaye Touré qui a saisi le président de la coordination des étudiants dissoute, Assane Ndour, plus de 200 étudiants souffrent d’intoxication alimentaire entre lundi et jeudi. Assane Ndour a soutenu que certains étudiants sont évacués à l’hôpital et d’autres sont pris en charge au service médical du campus. Selon M. Ndour, la qualité de la restauration reste toujours un sérieux problème dans pratiquement toutes les universités publiques du pays à cause du surpeuplement. Sur Rfm, Assane Ndour soupçonne des pâtes et de la viande en conserve servis au dîner. Malgré l’inexistence d’amicales, il promet que les étudiants ne resteront pas les bras croisés.
Journée mondiale des toilettes
A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal va célébrer ce vendredi la journée mondiale des toilettes. Une question cruciale puisque bon nombre d’écoles élémentaires publiques ne disposent pas de toilettes adéquates. Les parents d’élèves se demandent ce que font les autorités municipales et étatiques pour des toilettes fonctionnelles dans les écoles publiques.
Assassinat de Fatoumata Mactar Ndiaye
Pikine se souvient toujours de Fatoumata Mactar Ndiaye, 5e vice-présidente du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), tuée le 19 novembre 2016 dans des conditions atroces. Malgré l’interpellation de son chauffeur, le meurtrier, ses proches continuent de s’interroger sur les circonstances exactes du meurtre et les commanditaires. Pour immortaliser Fatoumata Mactar Ndiaye, un centre de coaching et d’incubation a été baptisé à son nom par l’une de ses militantes, Aïssata Dièye Diaby non moins conseillère du président de la République chargée des questions des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Arrestation de l’activiste de Diop Taïf
L’activiste Lamine Bara Hawdou dit Diop Taïf a été arrêté hier par la police devant le camp Abdou Diassé, en plein direct sur facebook. Ses camarades de Frapp s’inquiète pour lui parce qu’ils n’ont aucune de ses nouvelles et son téléphone est éteint. Frapp alerte sur ce qu’il appelle le kidnapping de leur camarade.
Floraison de bulletins nuls aux Locales
La pléthore de listes aux élections territoriales risque de créer une grande confusion chez les électeurs en plus du double vote, à savoir la commune etla ville ou département. Moundiaye Cissé de l’Ong 3D exhorte les acteurs politiques à beaucoup sensibiliser les populations à cause de la complexité du scrutin. A l’en croire, les confusions lors des dépôts des listes s’expliquent par les nouvelles réformes que même les acteurs politiques ont du mal à maîtriser, de surcroît les citoyens. Il prévient que si les acteurs ne mettent pas l’accent sur la sensibilisation, il y aura beaucoup de bulletins nuls ;
L’État prévoit de construire 34 centres d’état-civil
L’Etat a prévu de construire d’ici 2023 34 centres d’état-civil modernes, équipés et informatisés, a annoncé, jeudi àKaolack, le ministre des Collectivités Territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, Oumar Guèye. Ces centres d’état-civil seront construits dans le cadre du programme d’appui au renforcement du système d’information de l’état-civil et de la consolidation d’un fichier national d’identité biométrique au Sénégal, a-t-il déclaré à l’APS, à l’occasion de la troisième réunion du comité national de pilotage dudit programme, en présence de l’ambassadrice de l’Union européenne au Sénégal, Irène Mingasson, des élus locaux et du gouverneur de Kaolack, Alioune Badara Mbengue. Il est prévu également, d’ici 2023, la rénovation de 80 centres pour une préparation de la digitalisation du système, l’aménagement etla rénovation complète de 188 salles d’archivage, sans compter les salles d’archivage à construire pour les greffes des tribunaux de grande instance. Oumar Guèye a expliqué que cette réunion essentiellement consacrée au bilan technique et financier de la première année et à la validation du plan de travail annuel budgétisé de la deuxième année a été décentralisée à Kaolack, en raison du caractère participatif etinclusif dudit programme. Selon lui, depuis le lancement de ce programme, 596 centres d’état-civil etles greffes des 15 tribunaux de grande instance du pays ont été visités.
Stratégie nationale de réduction des risques de catastrophe
Un atelier de partage sur le diagnostic des capacités nationales en matière de réduction des risques de catastrophe (Rrc) s’est ouvert hier en vue de l’élaboration d’une stratégie nationale de réduction des risques de catastrophe et d’adaptation aux changements climatiques (Aac), a constaté l’Aps. Selon les organisateurs, la rencontre s’inscrit dans les orientations des pouvoirs publics, rappelées en conseil des ministres du 06 novembre 2019 et du 08 avril 2020 par le chef de l’Etat, Macky Sall. Le gouverneur de la région de Dakar précise que cet atelier offre l’occasion aux participants d’apporter leurs contributions à travers un diagnostic exhaustif des dispositifs de prévention et de coordination des interventions existantes à l’échelle nationale. A l’en croire, ce diagnostic va permettre d’évaluer de façon exhaustive les pertes et risques liés aux changements climatiques ainsi que le dispositif institutionnel de protection civile, dans l’optique d’apporter les redressements nécessaires. Selon lui, il permet aussi de prendre en compte les réalités et le contexte de chaque région. A l’issue des travaux, le profil risque de chaque région sera connu et également le diagnostic des capacités nationales pour ensuite faire une synthèse nationale qui va précéder à l’élaboration de la stratégie nationale de protection civile et de réduction des risques de catastrophe. Ce document de panification sera accompagné d’un plan opérationnel 2022- 2030.
La pauvre ! Mais où est donc la solidarité féminine ? La plus belle fille du Sénégal de l’année 2020 a été engrossée par un salopard. Il ne faudrait pas avoir peur des mots puisqu’il ne peut s’agir que d’une vermine de cette espèce. Une grossesse issue d’un viol. Et, suprême déshonneur, la malheureuse ignore l’identité de son violeur. Ça, c’est l’histoire servie par la miss. Mais voilà ! Plutôt que de protéger cette jeune fille, la présidente du comité d’organisation de ce concours de beauté nous sert une jurisprudence toute bête. Sûrement à la dimension de son niveau intellectuel. Qui sait… La bonne dame, responsable morale de ces jeunes filles souvent fraichement sorties de l’adolescence et qui rêvent de strass et de paillettes, pense que si la malheureuse a été violée, c’est parce qu’elle a été consentante. Ah, bon ? Ou encore quand on est majeur on ne se fait pas violer. Quelle belle légèreté sortie de la bouche d’une femme. Rien que pour ça, on devrait lui retirer la licence qui lui donne l’autorité d’organiser ce concours de beauté. Sa réponse nous parait toute bête. En France, l’élection de la plus belle fille est une affaire nationale et la Miss, presque une institution. Mais dans ce pays de paradoxes, la belle demoiselle est laissée à elle-même et à la merci d’adultes aux crocs acérés qui n’attendent que le moment propice pour sauter sur leur proie. Pour ne pas dire la détourner de sa mission qui est de vendre l’image du pays et non pas se vendre. Et c’est certainement ce qui est arrivé à cette pauvre jeune fille de 20 ans. Un viol dont elle ne se souvient pas. Ce qui suppose qu’elle a été droguée par le salaud. Des malheureuses à qui on fait rêver d’une vie de princesse. A l’arrivée, le blé est pour l’organisatrice à travers de généreux sponsors. Une vraie mafia sexuelle entre prostitution et promotion canapé. La fin de l’histoire ? D’anciennes élues l’accusent de mère maquerelle. Le comble !
KACCOOR BI
ARMEES 10 MILLIONS DE FRS AUX FAMILLES DE MILITAIRES TUES OU BLESSES INAPTES
Les familles des militaires tués en opérations ou blessés inaptes reçoivent une indemnité de 10 millions de frs. L’information a été confirmée par le colonel Cheikh Dieng Directeur de l’Action sociales des Armées. « Les veuves notamment celles ayant en charge des enfants mineurs, les orphelins et les blessés au combat constituent les cibles prioritaires bénéficiaires des aides et secours apportés aux couches les plus vulnérables. Les militaires blessés en opérations doivent bénéficier de la solidarité agissante du commandement, en plus des actions déterminantes qui ont été mises en œuvre par Monsieur le Président de la République, le chef suprême des Armées pour les accompagner (en particulier l’allocation d’une indemnité de 10 millions de frs aux familles des militaires décédés et aux militaires blessés inaptes au service libérés depuis le 03 avril 2012 et l’octroi de la pension mixte récemment en juin 2021 » souligne le colonel Dieng dans les colonnes du dernier numéro du magazine Armée -Nation intitulé « Forces armées et résilience nationale ».
ACTIONS SOCIALES D’ENVERGURE DU NOUVEAU CEMGA
Le nouveau CEMGA Cheikh Wade a décidé de donner une nouvelle impulsion aux actions sociales de l’Armée. « Le Cemga a décidé d’orienter son action sociale sous le sceau d’une intervention différenciée et ciblée. C’est ainsi que le statut de la veuve bénéficiaire des aides et secours durant les fêtes religieuses a été redéfini. Désormais, cette aide est attribuée aux veuves (veufs) dont les époux (épouses) sont décédés en activité et ayant en charge des enfants âgés de moins de 21 ans. Ce choix s’explique par la nécessité de rendre l’action plus efficace et plus efficiente C’est dans ce cadre qu’une mise à jour a été récemment opérée par les assistantes sociales des différentes zones militaires et qui a permis une meilleure maîtrise de cette population et in fine, un plus grand impact pour les bénéficiaires » informe le colonel Cheikh Dieng dans les colonnes d’Armée Nation. Le patron de l’Action sociale des Armées ajoute qu’ « à l’occasion du mois de ramadan 2021, en plus du soutien habituel apporté aux militaires du rang et sous-officiers (kits de denrées alimentaires et produits divers), les 1451 veuves musulmanes figurant dans le vivier ont bénéficié d’un soutien en denrées alimentaires pour une valeur totale de 165 millions de frs. Pour la Tabaski, après toilettage du fichier des veuves, l’allocation attribuée à chaque veuve musulmane a été portée de 75.000 à 100.000 frs. Les veuves chrétiennes bénéficieront évidement d’un soutien identique à l’occasion des principales fêtes de leur communauté (Pâques et Noel). La prise en charge sociale des veuves dans les premiers mois de viduité avec un accompagnement mensuel financier de 50.000 frs jusqu’au paiement de la pension de réversion. Cette allocation qui était allouée sur une base bimensuelle est désormais mensuelle sur décision du CEMGA »
UNE MAISON A TOUT MILITAIRE TOMBE AU COMBAT
Ne quittons pas de sitôt la Grande Muette. Dans les colonnes d’Armée Nation, nous apprenons que la famille de tout militaire tombé au combat aura droit à une maison à la cité COMICO. Commentant cette importante décision du CEMGA, le colonel Cheikh Dieng dira que « cependant la mesure phare décidée par le CEMGA est l’octroi à compter du 1er janvier 2021 d’une maison à la COMICO à la famille de tout militaire tombé au combat en Opérations intérieures et d’un terrain toujours de la COMICO à tout militaire blessé au combat sur présentation d’une certification d’origine de blessure (COB) conforme. Les militaires décédés ou blessés en opérations extérieures sous l’égide de l’ONU ou de la CEDEAO bénéficient déjà de mécanismes qui ouvrent droit à une indemnisation substantielle. Cette décision du CEMGA constitue donc une reconnaissance et une revalorisation des sacrifices consentis par les militaires au niveau des théâtres intérieurs ».
INTERVIEW EXCLUSIVE ME MARCEL CECCALDI INVITE D’IRADIO
Décidément ! Notre confrère Alassane Samba Diop est un « diable » de journaliste très resauté. « Le Témoin » se demande comment «Alou » ou le dirpub de iRadio a réussi à décrocher un invité rarissime. Il s’agit du célèbre avocat français Me Marcel Ceccaldi. Très connu en Afrique où on le décrit comme l’héritier de Me Jacques Vergès, l’invité du groupe Emedia a été conseiller ou avocat de plusieurs chefs d’Etat africains chassés ou capturés comme Laurent Gbagbo, Moussa Dadis Camara, José Mario Vaz etc. Me Ceccaldi s’était aussi distingué dans la défense des membres du clan de l’ancien président libyen feu Mouammar Kadhafi. Justement à travers cette interview exclusive accordée à iRadio, Me Marcel Ceccaldi a parlé de la candidature de Seif Al-Islam alias Kadhafi fils à l’élection présidentielle prévue en décembre prochain. Selon Me Ceccaldi, son client Seif Al-Islam Kadhafi a recueilli plus de 7000 parrainages alors que ses deux concurrents sont à 2000 parrains, histoire de conforter la légitimité de cette candidature. Me Marcel Ceccaldi, à iRadio. L’ancien conseiller juridique du défunt président libyen a minimisé la menace de la Cour pénale internationale (Cpi) sur la candidature de son client Seif Al-Islam Kadhafi. "Voulez-vous vous reporter aux résultats de la CPI ? Mbemba du Congo a été acquitté, Gbagbo, après dix années de détention, aussi acquitté. Le président kenyan, poursuivi pour trouble avant les élections également acquitté. Que reste-t-il à la Cpi ? Il faut être parrainé pour pouvoir se présenter aux élections. Mon client a, aujourd’hui, recueilli plus de 7000 parrainages alors que ses deux concurrents n’en ont pas encore recueilli 2000 » a fait savoir l’avocat français Me Marcel Ceccaldi à notre très réseauté confrère Alassane Samba Diop dit Lazou, dirpub de iRadio.
AFFAIRE KILIFEU ET SIMON Y EN A MARRE DENONCE « UNE JUSTICE REVANCHARDE, MANIPULEE PAR LA POLITIQUE »
La libération de Simon pour raison de maladie n’a pas freiné l’ardeur du mouvement Y en A marre. Il a rué encore dans les brancards pour dénoncer la manière dont le dossier judiciaire de ses deux membres est traité. "Aujourd'hui il est clair que Kilifeu est un citoyen sénégalais, le juge d'instruction l'a entendu et il a présenté toutes les garanties pour bénéficier d'une liberté provisoire, mais aujourd'hui il reste en prison parce qu'il a ses opinions, son combat et sa voix et c'est ça le problème. Il est devenu un otage d'une justice revancharde qui est manipulée par la politique. Au-delà de ça, il est important de s'interroger sur l'indépendance de la justice, eu égard à l'affaire des députés impliqués dans un trafic de passeports diplomatiques. Depuis quand ce dossier a été porté devant la justice, mais jusque-là rien n'a été fait", dénonce le coordinateur du mouvement Y En A Marre, Aliou Sané. Ces dérives dans le traitement des dossiers judiciaires poussent le Mouvement Y En A Marre à annoncer une série de manifestations publiques un peu partout dans le pays pour dire halte à la manipulation de la justice sénégalaise. « Pour les séries de manifestations que nous comptons organiser, nous allons en parler avec tous les citoyens pour les sensibiliser. Nous comptons faire de vastes mobilisations un peu partout dans le pays pour dire halte à la manipulation de la justice. Ce sera une série d'activités et nous sommes en train de travailler sur la conduite à tenir », a indiqué Thiat, un des membres du mouvement Y En A Marre...
Le Parc des Technologies Numériques de Diamniadio ne sera pas livré en décembre comme prévu. L’annonce a été faite par le ministre de l’Economie numérique et des télécommunications qui a visité le chantier. Toutefois, Yankhoba Diattara s’est réjoui « du niveau acceptable d’exécution des travaux ».
Les infrastructures du parc des technologies numériques ne pourront pas être réceptionnées avant 2022. En effet, la livraison de la totalité du projet était attendue pour le mois de décembre prochain, mais ce ne sera pas le cas. Seul le Datacenter prévu sur le parc pourra être livré en décembre. Pour les autres bâtiments, un délai supplémentaire de trois à six mois sera nécessaire, selon le ministre de l’Economie numérique et des télécommunications. « Le délai de livraison initial était prévu au mois de décembre 2021, nous serons dans les délais pour le Data Center mais pour les autres bâtiments compte tenu des contraintes, nous allons demander aux partenaires stratégiques mais également informer l’autorité de nous accorder un délai supplémentaire de trois à 6 mois pour permettre au Sénégal de disposer d’un Parc de Technologies numériques aux normes de Data Center» a fait savoir Yankhoba Diattara.
Le ministre qui effectuait sa quatrième visite de chantier, s’est néanmoins félicité de l’état d’avancement des travaux jugé satisfaisant sur les différents types d’infrastructures prévues expliquant le retard par le contexte international lié à la pandémie. « Pour le Data Center, le taux d’exécution est à 80%, pour les trois tours TIC, le taux est à 65% alors que pour les autres bâtiments annexes construits tout autour, le taux est à 60% », a expliqué Yankhoba Diattara. Un niveau d’exécution «assez acceptable» compte tenu des contraintes liées à l’environnement économique international marqué par un renchérissement du coût du fret à cause de la pandémie.
Des impondérables qui ont un impact sur le budget du projet et que le ministre promet de gérer avec le ministère des Finances et la BAD, partenaire dans le projet. « Les contraintes liées au retard de livraison des équipements et des matériaux dont la plupart est commandée à l’étranger, des difficultés liées au renchérissement du coût du fret (Avec la pandémie, le fret maritime a connu une hausse souvent de plus de 100 à 300%) vont avoir des impacts sur les délais de livraison des chantier » mais ajoute le ministre : « nous essayons de les gérer avec le ministère des Finances mais également avec le partenaire stratégique, en l’occurrence la BAD ».
Selon le ministre, avec la construction de ce centre, le Sénégal compte se positionner dans l’économie numérique. Le Datacenter prévu est destiné à l’hébergement des données du secteur national et international, alors que celui de l’ADIE est réservé aux données des administrations publiques. « Le Datacenter du PTN est destiné exclusivement au secteur privé national et international avec une grande capacité de stockage de données avec une grande salle équipée aux technologies de dernière génération mais également trois autres salles d’égale capacité d’accueil dans le cadre de la colocation mises à la disposition.
L’Etat du Sénégal est en train de mettre en place les infrastructures nécessaires pour que le Sénégal soit au rendez-vous du numérique. Il faut saluer les efforts pour doter le Sénégal d’infrastructures de classe mondiale pour être compétitif sur le plan international », a expliqué le ministre.
L'UADB FERME SON RESTAURANT POUR INTOXICATION ALIMENTAIRE
Les responsables de l’Université Alioune Diop de Bambey ont décidé de fermer le restaurant Europe, suite aux nombreux cas d’intoxication qui ont eu lieu ces dernières heures.
Les responsables de l’Université Alioune Diop de Bambey ont décidé de fermer le restaurant Europe, suite aux nombreux cas d’intoxication qui ont eu lieu ces dernières heures. Le chef du service Administratif du Crous, Alioune Fall explique.
"Le COUS a pris les mesures nécessaires. Parmi elles il y a la ferméture du restaurant "Europe" jusqu’au 25 novembre et une enquête est en cours pour situer les reponsabilités. Pendant la ferméture du restaurant, nous allons en profiter pour désinfecter et procédre au nettoyage.
Les repreneurs doivent respecter un certain nombre de mesures d’hygiène. C’est défini par le cahier de charges. À la suite de l’enquête, les responsabilités seront situées. Si le repreneur est incriminé par le rapport d’enquête il sera sanctionné. C’est sûr parce que c’est un manquement par rapport aux engagement du repreneur."
LA SOCIETE CIVILE ENTRE EN ACTION
Le contexte politique actuel au Sénégal, marqué par une montée fulgurante de la violence sur toute l’étendue du territoire, ne laisse pas indifférentes les organisations de la société civile
Face aux signaux très inquiétants de la violence qui refont surface à moins de deux mois des élections dans le pays, Jammi rewmi, une plateforme mise en place par une trentaine d’organisations de la société civile entre en action. C’est ainsi que, dans le cadre de ses activités de prévention et de sensibilisation contre la violence pré et post-électorale en perspective des élections communales et départementales du 23 Janvier 2022, Jammi Rewmi s’est intéressée aux « principaux déterminants de la violence au Sénégal» pour, au bout du compte, sensibiliser les citoyens sur la nécessité d’accomplir leurs droits civiques dans le respect des valeurs de paix et de stabilité. A cet effet, une rencontre de partage de « l’étude sur les déterminants de la violence au Sénégal » a été organisée hier, jeudi 18 novembre 2021, en présence de beaucoup de membres d’organisations de la société civile.
Le contexte politique actuel au Sénégal, marqué par une montée fulgurante de la violence sur toute l’étendue du territoire, ne laisse pas indifférentes les organisations de la société civile. En effet, à travers la mise sur pied de la plateforme intitulée Jammi Rewmi, la société civile sénégalaise entend jouer vachement sa partition dans le processus d’apaisement du climat politique au Sénégal, marqué aujourd’hui par des violences liées aux enjeux électoraux à venir.
Un atelier de partage de « l’étude sur les principaux déterminants de la violence au Sénégal » a été tenu hier, jeudi 18 novembre. Interpellé en effet, sur l’objet de la rencontre, le Pr Babacar Guèye, Coordonnateur du Groupe de Contact de Jammi Rewmi, qui est à l’origine de la manifestation du jour explique « C’est une rencontre importante parce que comme vous le savez, notre pays va organiser des élections locales, législatives puis présidentielles dans les temps qui viennent. Nous avons constaté en ce qui concerne les élections locales, durant cette période qui suit les événements du mois de mars, une montée de la tension ». Une tension qui, selon lui, « devient de plus en plus vive. Nous avons constaté une violence verbale et même physique qui est en train d’émerger et qui est une source d’inquiétude pour les Sénégalais. Donc, nous nous sommes dit qu’il fallait organiser une étude pour comprendre les ressorts de la violence », fait-il observer.
Faisant par ailleurs, l’inventaire des causes qui découlent de l’étude sur les déterminants de la violence faite par la plateforme Jammi Rewmi, Moundiaye Cissé, président de l’ONG3D, assure : « Nous estimons que la violence est en général recherchée souvent à des causes lointaines pas seulement sur la question électorale. Peut-être que les questions électorales constituent des éléments déclencheurs. Mais la violence découle d’après l’étude sur, en général, des crises mal générées ou pas du tout gérées ». Il en veut ainsi pour preuve « les crises qui ont accompagné le processus électoral. Mais au-delà de ça, il y a des déterminants socio-économiques, c’est-à-dire l’inégale répartition des ressources, qui font qu’il y a une inégale distribution des ressources », relève-t-il.
De même, selon le patron de l’ONG 3D, en effet, « Il y a les déterminants institutionnels, qui découlent du fait que les institutions comme la justice, la police procèdent à des traitements sélectifs. Par exemple, une justice qui fonctionne à géométrie variable, l’impunité que confère la proximité avec le pouvoir par rapport aux opposants par exemple, une police qui mate des opposants et qui fait l’impunité par rapport à d’autres partisans du pouvoir etc. il y a également des violences politiques qui sont déjà entre pouvoir et opposition, par l’intimidation d’adversaires politiques», ajoute-t-il dans le même sens. C’est ainsi que, dira-t-il, « nous, nous estimons en tant qu’organisations de la société civile, que nous devons prendre de la hauteur et se placer au-dessus de la mêlée. C’est pourquoi nous avons mis en place la plateforme Jammi Rewmi, parce que nous savons qu’une seule organisation ne peut pas tout faire. Et la plateforme Jammi Rewmi regroupe pratiquement les principales organisations de la société civile », conclut-t-il.
CES FREINS... AUX DROITS DES FEMMES «DROIT-DE-L’HOMMISTES» !
Contraintes économiques, extrémismes religieux et pesanteurs socio-culturelles
Hier, jeudi 18 novembre, Amnesty International/Sénégal et le Réseau Ouest Africain des Défenseurs des Droits Humains (ROADDH), ont organisé une conférence de presse conjointe dans le but de présenter une étude réalisée sur la situation des femmes défenseurs et autres défenseurs des droits humains les plus vulnérables (FDDH et DDHV). Les deux entités non gouvernementales, ont également listés des recommandations afin de lutter contre les contraintes économique et socioculturelle qui freinent le respect des droits fondamentaux de ces femmes.
Les femmes défenseurs des droits de l’homme sont souvent confrontées à la pression des djihadistes, des extrémistes religieux et des pesanteurs socio-culturelles dans la sous-région ouest africaine. En effet, à l’exception du Sénégal et de la Sierra Leone, tous les autres pays de l’Afrique de l’Ouest connaissent plus ou moins une poussée du terrorisme «qui accroît les menaces auxquelles font face ces défenseurs de droits humains». C’est ce que révèle le chargé des projets à Amnesty International Sénégal, Oumy Sya Sadio, citant une étude sur la situation des femmes défenseurs et autres défenseurs des droits humains les plus vulnérables (FDDH et DDHV).
Déjà en 2014, dans un rapport publié sur la situation des femmes défenseurs des droits de l’homme en Afrique, la Commission Africaine des Droits de l’- Homme et des Peuples avait documenté, pour la première fois, les multiples violations dont sont victimes les femmes défenseurs de droits humains dans la sous-région ouest africaine. Ce rapport recommande, entre autres, que la société civile soit en charges de sa vulgarisation et initie des programmes visant sa mise en œuvre.
C’est dans ce contexte et pour faire face à cette situation que Amnesty International/Sénégal et le Réseau Ouest Africain des Défenseurs des Droits Humains (ROADDH), dont le siège est à Lomé (Togo), ont tenu à Dakar hier, jeudi 18 novembre 2021, une conférence de presse conjointe dans le but de renforcer les droits des femmes défenseurs des droits de l’homme. «L’objectif de l’étude est d’identifier les obstacles juridiques et sociaux empêchant les femmes des défenseurs humains en Afrique de l’Ouest de jouir de leurs droits en tant que défenseurs, afin de contribuer à l’amélioration des conditions de vie et de travail», a déclaré le chargé des projets à Amnesty International Sénégal.
Selon le document transmis à la presse, seuls 6 pays sur les 16 que compte l’Afrique de l’Ouest ont été choisis pour l’étude. Il s’agit du Togo, de la Sierra Leone, de la Mauritanie, du Mali, du Sénégal et du Niger. «Ce choix se justifie par les ressources limitées dont disposés le ROADDH pour couvrir les 16 pays, mais aussi par la particularité des menaces qui pèsent sur les FDDH et DDHV dans ces pays», a expliqué Oumy Sya Sadio.
CONTRAINTES ECONOMIQUES LIEES AUX RESSOURCES FINANCIERES
A en croire le chargé des programmes Promotion et Levée de fonds au Secrétariat du ROADDH, Pierre Clavet Dek, il existe également d’autres contraintes qui limitent et empêchent ces femmes à accéder à certaines ressources ou opportunités du fait de leur sexe. Il ajoute, à ce titre, des contraintes économiques liées aux ressources financières des associations de femmes défenseurs des droits humains.
Pour faire face à cette situation que les deux entités jugent de «non droit» sur la situation des femmes défenseurs, il serait nécessaire, de l’avis de Pierre Clavet Dek, d’orienter et renforcer les efforts dans les autres zones plus vulnérables face aux menaces. «L’objectif était de s’enquérir de leur situation et des cas de violations. Les conclusions de ces différentes sessions ont permis de relever les défis afin d’identifier les obstacles juridiques et socioculturels empêchant les femmes de jouir de leurs droits fondamentaux mais également pour contribuer à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Notre mission est la promotion et la protection des droits humains dans l’espace de la CEDEAO et en Mauritanie», ajoute-t-il.
LES RECOMMANDATIONS POUR REPONDRE AUX DEFIS
Par ailleurs, l’étude réalisée par le ROADDH et Amnesty Internationale, à travers les six pays choisis dans la zone ouest africaine, dresse un état des lieux sur les défis auxquels sont confrontés par les femmes défenseurs des droits humains. La liste des recommandations pour surmonter ces défis est longue. Mais l’on peut retenir essentiellement «l’instauration de la paix, de la dignité et du développement durable des femmes défenseurs des droits humains en passant par une promotion de la justice, de la liberté et de l’égalité pour tous les êtres humains».
A ce propos, la chargée des projets à Amnesty International liste, par exemple, des stratégies permettant à : «élaborer, renforcer et mettre en œuvre les lois de promotion et de protection des DDH ; mettre en place un système de plainte adapté aux FDDH ; renforcer la loi sur l’accès et l’utilisation d’Internet ; mettre en place des programmes de promotion auprès des autorités gouvernementales et judiciaires pour une large diffusion des informations sur la protection et la promotion des droits humains ; créer un cadre de dialogue et de concertation, entre autres».
Et Pierre Clavet d’inviter les gouvernements et mouvements citoyens à se joindre au combat et surtout en matière de lobbying et plaidoyer afin que cette promotion et la protection puissent être effective. «Il s’agira de faire en quelques sorte qu’on suive les choses afin que ces recommandations soient pleinement mises en œuvre surtout dans les pays où rien n’a été fait. Et dans ces pays, nous encourageons l’Etat et les partenaires pour que des appuis soient donnés et que ces recommandations soient mises en œuvre», a-t-il conclu.
CONCOURS CAMES 2021, LA DOUCHE FROIDE DES UNIVERSITES SENEGALAISES
Alors que des pays comme le Niger, le Burkina Faso, le Bénin sont dans une phase ascendante au concours Cames, l’élite universitaire sénégalaise, elle, est en décadence.
Alors que des pays comme le Niger, le Burkina Faso, le Bénin sont dans une phase ascendante au concours Cames, l’élite universitaire sénégalaise, elle, est en décadence. Mais, la plus grande peur pour l’université sénégalaise, c’est dans les sciences juridiques et politiques où les résultats ont été des plus catastrophiques. Un haut ‘’ndëp’’ national s’impose, selon certains acteurs.
C’est une véritable douche froide pour la recherche et l’enseignement au Sénégal, particulièrement pour l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et les sciences juridiques et politiques. Au concours Cames 2021, les résultats ont été tout simplement ‘’catastrophiques’’, selon nombre de chercheurs qui n’ont pas voulu commenter à haute et intelligible voix ces contre-performances. Mais, dans les couloirs et autres salles de profs des différentes facultés, les langues ne cessent de se délier. Certains allant jusqu’à préconiser un ‘’ndëp’’ pour l’université sénégalaise, en particulier l’UCAD et la FSJP.
Au niveau des facultés des sciences juridiques et politiques, les choses sont encore plus alarmantes. Sur tous les candidats présentés, seuls deux ont été déclarés admis : 01 en Droit privé, la Rufisquoise Fatimatou Bineta Dia (UCAD) ; 01 en science politique, le professeur Maurice Soudieck Dione de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. En droit public, c’est un gros zéro pointé pour les universités sénégalaises, loin derrière des pays comme le Cameroun, le Burkina…
Pendant ce temps, dans les facultés des sciences économiques et de gestion, les choses vont un peu mieux. Sauf à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, serait-on tenté de dire. Sur les six candidats présentés, seuls deux ont réussi l’épreuve. Un en Gestion et un en Economie. Ici, c’est l’université Alioune Diop de Bambey qui a été en quelque sorte la surprise du chef. Aussi bien en Economie qu’en Gestion, ladite université publique s’est taillée la prestigieuse place de major. Avec comme cerise sur le gâteau la major de toutes les disciplines, en l’occurrence la gestionnaire Angélique Ngaha.
Mais comment en est-on arrivé là ? Lors des précédents concours, le Sénégal et l’UCAD s’enorgueillissaient plutôt d’avoir d’excellents résultats. Selon cette source, cela était surtout dû à la présentation de candidats globalement préparés dans les universités françaises, avec un certain accompagnement des institutions. ‘’Vous savez, constate-t-il, la quête de l’argent est un peu en train de déstructurer notre université. Certains de nos enseignants ne font plus de recherches ; ils ne font plus de publications ; ils courent tout le temps derrière les universités privées pour faire leur ‘xar-matt’. Voilà ce qui est en train de nous mener vers la dérive et il urge de renverser la tendance’’. Cela dit, souligne notre interlocuteur, l’Etat n’est pas non plus exempt de reproches, car, il devrait davantage créer des conditions favorables à la recherche.
‘’Nos universitaires sont submergées par le travail, notamment la correction de copies, les étudiants à encadrer… Ils ne peuvent même pas préparer correctement le concours. Ça aussi c’est un fait qu’on ne peut éluder, mais qui ne saurait expliquer cette décadence’’.
Interpellé, le secrétaire général du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur, Malick Fall, relativise et donne son analyse : ‘’Cela n’enlève en rien les compétences et les potentialités des enseignants de l’université sénégalaise. De plus, si l’on prend par exemple, la session Economie, les collègues qui ont été recalés ont fait des publications dans les meilleures revues scientifiques. Et paradoxalement, ce sont sur ces travaux publiés dans les meilleures revues qu’ils ont été jugés et sanctionnés négativement par le Cames. Ça n’enlève rien en leur mérite’’.
‘’Il faut recruter plus d’enseignants’’
Cela dit, Malick Fall plaide pour une amélioration des conditions de recherches au niveau des universités sénégalaises. ‘’Il y a un vrai problème en ce qui concerne l’environnement de recherches. C’est quelque chose à améliorer, les conditions de recherches sont aussi à améliorer, il en est de même des moyens. Par exemple, pour le ratio en termes d’encadrement, c’est très élevé et cela déteint également sur la qualité. Les gens n’ont pas assez de temps pour leurs travaux. Il faut le revoir, notamment en recrutant des enseignants’’. Car, le Sénégal est assez loin du peloton de tête des meilleures universités en Afrique et peut se rapprocher avec les réformes qu’il faut : ‘’Dans le ranking 2021, nous sommes à la 37e place sur plus de 200 universités africaines ; première en Afrique subsaharienne francophone’’, dit-il.
Plus globalement, le SG du Saes en appelle à des réformes qui vont élaguer tout subjectivisme du concours Cames. Sur l’échec des candidats issus de la faculté des sciences économiques de l’UCAD, il constate : ‘’Tous les candidats qui ont été recalés sont membres du SAES et ont des difficultés connues de tous avec le recteur Aly Mbaye, qui était le président de jury. Cela crée des doutes dans la tête de certains. D’autant plus que les travaux pour lesquels ils ont été recalés, ce sont des travaux publiés dans la meilleure revue, en l’occurrence CNRS. A sa place, je n’aurais pas présidé ce jury, compte tenu de ces difficultés avec certains candidats. Je ne dis pas que c’est le cas, mais à sa place, je n’aurais pas présidé la session’’.
Dans la même veine, Monsieur Fall fait remarquer : ‘’Il faut d’abord travailler à enlever toute subjectivité dans ces concours, faire en sorte que les gens soient convaincus que seul leur travail sera évalué ; il faut ensuite améliorer l’environnement, en mettant les collègues dans des conditions de performance. Aussi, il faut recruter plus d’enseignants pour permettre aux gens de faire les enseignements correctement, mais aussi de faire leurs recherches’’.
Le net recul de l’UCAD
Ainsi, le grand enseignement, c’est le net recul de l’UCAD titillée par les universités périphériques, qui semblent moins cotées. Globalement, en effet, l’UGB s’est assez bien comportée, de même que Ziguinchor et Bambey qui sont dans une phase ascendante, au moment où Dakar ne cesse de dégringoler. Paradoxalement, ces contre-performances surviennent à un moment où l’ancêtre des universités sénégalaises était honorée, en s’accaparant la présidence aussi bien de la session Economie que de Droit public avec les nominations de professeur Aly Mbaye (recteur) et professeur Ismaila Madior Fall. Deux professeurs titulaires qui ont contribué au rayonnement de l’Université de Dakar un peu partout en Afrique et dans le monde.
C’est dans ce contexte que Dakar est en train de connaitre ses pires résultats au sein de ce prestigieux concours. Toutefois, nos différents interlocuteurs, outre la montée en puissance des universités de Bambey, Ziguinchor…, se réjouissent de la performance des dames dont certaines ont sauvé l’honneur de Dakar et du Sénégal. Au moment où deux d’entre elles étaient les seules à réussir à la faculté des sciences juridiques et politiques : Lucienne Ndione et Fatimatou Bineta Dia, leur collègue, Mme Ba de Bambey caracolait à la tête de tout le concours. Dans le classement par pays, le Sénégal est aujourd’hui titillé par des pays comme le Bénin, le Burkina Faso et le Niger. Il est loin derrière un pays comme le Cameroun qui fait preuve d’une certaine constance.