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8 septembre 2025
« CARABANE ILE MEMOIRE » : DR RAPHAËL LAMBAL RETRACE LE PASSE GLORIEUX D’UN TERROIR « OUBLIE »
Ancienne capitale administrative de la Basse-Casamance, l’île de Carabane, troisième porte de la Sénégambie, a toute une histoire. Mais, celle-ci est peu racontée.
Ancienne capitale administrative de la Basse-Casamance, l’île de Carabane, troisième porte de la Sénégambie, a toute une histoire. Mais, celle-ci est peu racontée. Dans son ouvrage « Carabane île mémoire », Dr Raphaël Lambal, enseignant-chercheur à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz), met le curseur sur le passé glorieux de cette île pour impulser une dynamique de reconnaissance et de sa renaissance.
ZIGUINCHOR – Il était une fois, Carabane ! Une île sentinelle. C’est à partir de ce terroir, en pleine période coloniale, que l’on contrôlait tous ceux qui entraient sur le sol casamançais. Carabane, ancienne capitale de la Basse-Casamance, avec son peuple jadis réfractaire à toute occupation étrangère, a joué un rôle fondamental dans le Sénégal colonial. Cependant, l’histoire de cette île aux multiples facettes économiques et culturelles est peu connue des habitants du département d’Oussouye et du reste du Sénégal.
Dans son livre « Carabane île mémoire », l’auteur Dr Raphaël Lambal explique qu’il fallait se lancer dans ce travail de « fabrique de mémoire » en vue de permettre aux populations, au plan local, national et international, de s’approprier ce patrimoine de Carabane. Dr Lambal propose une promenade et un voyage à ses lecteurs dans cette île « porteuse » d’histoires au destin mitigé. Ses plages, ses monuments, ses maisons des esclaves et comptoirs, ses places publiques, ses rues, son port récemment rénové par l’État, le célèbre tombeau du capitaine Aristide Protêt qui, selon plusieurs témoignages, y avait été enterré debout…
Bref, l’enseignant-chercheur et directeur de la Presse universitaire de l’Université Assane Seck de Ziguinchor embarque son lectorat dans un endroit qui a joué les premiers rôles dans le Sénégal colonial, à l’image de Gorée. Toutefois, le voile de l’oubli s’empare de Carabane.
D’après l’auteur, c’est une nécessité de montrer que Carabane est un foyer où est né le Sénégal moderne au même titre que Saint-Louis et Gorée. « J’ai produit cet ouvrage pour étoffer cette mémoire. Ce qui m’a motivé dans l’écriture de cet ouvrage, je dirai que tout est parti d’une déception. Parce que les gens ne connaissent pas beaucoup cette troisième porte. Vu le statut de Carabane et l’importance de cette île dans l’histoire du Sénégal, il est important qu’il y ait un support imprimé, notamment un livre pour faire connaître l’histoire de cette île aux générations actuelles et futures », a expliqué Dr Raphaël Lambal. Cet ouvrage est à la croisée de plusieurs décennies. Car, il exhume la mémoire de l’esclavage et de la colonisation, symbole du rapprochement du Sénégal avec l’Occident, la France en particulier. Selon l’auteur, l’histoire de Carabane mérite d’être revalorisée afin que cette île soit classée patrimoine mondial de l’humanité. De plus, a-t-il indiqué, il faut réhabiliter Carabane et développer le tourisme dans la zone. Avec le rôle que cette île a eu à jouer, Dr Lambal pense qu’un nouveau jour va se lever dans cette partie de la commune de Diembéring (Oussouye) et que Carabane aura enfin sa place dans le patrimoine mondial de l’humanité.
MOHAMED MBOUGAR SARR FAIT COMMANDEUR DE L’ORDRE NATIONAL DU LION DU SENEGAL
En France depuis mercredi dans le cadre de la 4e édition du Forum de Paris sur la Paix, le président de la République Macky Sall a décoré vendredi cinq personnalités du pays, dont les célèbres écrivains Felwine Sarr et Mohamed Mbougar Sarr
En France depuis mercredi dans le cadre de la 4e édition du Forum de Paris sur la Paix, le président de la République Macky Sall a décoré vendredi cinq personnalités du pays, dont les célèbres écrivains Felwine Sarr et Mohamed Mbougar Sarr, vainqueur, la semaine dernière, du prestigieux Prix littéraire de l’académie Goncourt.
« Monsieur Mohamed Mbougar Sarr, nous vous faisons Commandeur de l’Ordre National du Lion », a notamment déclaré le Président Sall devant la foule, qui a remis la médaille au jeune écrivain. La cérémonie s’est déroulée dans les locaux de l’Ambassade du Sénégal à Paris.
« Je l’accueille avec beaucoup de joie, beaucoup de simplicité et beaucoup d’émotions parce que ma mère était là. Je suis extrêmement touché par cette attention », a réagi, sur la Rts, l’auteur de «La plus secrète mémoire des Hommes ».
Pour Mohamed Mbougar Sarr, au-delà de sa personne, c’est toujours la culture sénégalaise qui est récompensée et honorée par le chef de l’Etat Macky Sall.
«Le Sénégal est un pays de culture, de grande culture et depuis très longtemps c’est à travers la culture qu’on a reconnu et salué ce pays dans le monde entier et en ce sens c’est une tradition qui continue, un geste qui se perpétue », a ajouté le lauréat du Prix Goncourt 2021.
Ce dernier succède à Hervé Le Tellier (L’Anomalie, éd. Gallimard, 2020) et rejoint la liste d’illustres lauréats, parmi lesquels Proust (« A l’ombre des jeunes filles en fleurs, 1919), Malraux ( « La condition humaine », 1933), Modiano (« Rue des boutiques obscures », 1978) ou encore Duras (« L’Amant », 1984).
Pour la liste finale du Goncourt, Mohamed Mbougar Sarr était en lice face à Christine Angot pour « Le Voyage dans l’Est » (éd. Flammarion), Louis-Philippe Dalembert pour « Milwaukee blues » (éd. Sabine Wespieser) et Sorj Chalandon pour « Enfant de salaud » (éd. Grasset).
QUAND L’UGB « CONFISQUE » LES RETENUES SUR LES SALAIRES DES TRAVAILLEURS
Depuis 2016, informent des sources, l’UGB a opté de ne pas réserver les retenues prélevées sur les salaires des travailleurs pour le compte du Trésor public.
On en sait un peu plus sur le différend entre l’université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) et le Centre des services fiscaux de Saint-Louis. En fait, selon nos sources, voilà maintenant plus de quatre ans que l’UGB ne reverse pas les sommes prélevées sur les émoluments des personnels administratifs et techniques, alors qu’elle se trouve être le plus grand contributeur du centre en matière de retenues à la source sur salaire, avec des montants moyens mensuels de l’ordre de 100 millions F CFA.
‘’Depuis 2016, souligne notre interlocuteur, elle a pris l’option de ne plus reverser les sommes prélevées sur les émoluments régulièrement payés aux personnels administratifs et techniques’’.
C’est dans ce cadre que le centre des services fiscaux compétent a initié une série de régularisation à son encontre, ‘’des raisons d’équité et de justice fiscale’’, tient à préciser la source. Ainsi, confient-ils, les redressements ont débouché sur diverses émissions de titres de perception d’un montant de plus de sept milliards F CFA à la fin du troisième trimestre de l’année en cours.
Et d’ajouter : ‘’Face à une telle attitude, le bureau n’avait d’autre choix que d’engager la voie du recouvrement forcé pour sauvegarder les intérêts du Trésor public. C’est dans ce cadre que deux ATD (avis à tiers détenteur) ont été adressés à la Bicis et à la CBAO.’’
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’université ne manque pas de liquidités. Suite aux émissions de ces ATD, il a, en effet, été découvert que les comptes ouverts dans les livres de ces institutions financières affichent respectivement des soldes créditeurs de 866 millions pour la Bicis et plus de 140 millions pour la CBAO.
Ainsi, le fisc a pu mener des procédures de recouvrement partiel des montants dus, à concurrence de 150 millions au niveau de la Bicis ; 50 millions au niveau de la CBAO, soit 200 millions sur les plus de 7 milliards réclamés. A la suite de ce recouvrement partiel, les agents de la Direction générale des impôts et des domaines ont tout simplement desserré l’étau, pour permettre à l’université de continuer son fonctionnement.
Inspecteur des impôts contre professeurs d’université
Comme dans l’affaire D-média, il n’en fallut pas plus pour sonner la mobilisation du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes). Lequel, dans un communiqué intitulé ‘’L’UGB asphyxiée par les caprices d’un chef de centre fiscal zélé’’, tirait à boulets rouges sur le responsable du service. ‘’Malgré les gros efforts consentis, fulminait le syndicat dans un communiqué, les assauts répétés du chef de centre plongent l’UGB dans une asphyxie financière qui anéantit tous les sacrifices du personnel d’enseignement et de recherches, du personnel administratif, technique et de service, ainsi que des étudiants’’.
Aussi, appelaient-ils, au-delà de l’UGB, tous les acteurs de l’université publique sénégalaise à se tenir prêts pour faire face à ces actions de celui qu’ils considèrent comme un ‘’maitre chanteur mu par des intentions inavouées’’.
Pour le Syndicat autonome des agents des impôts et des domaines (SAID), cette attitude du SAES est tout simplement irresponsable et constitue une tentative de revendication d’un droit à la fraude fiscale permanente. ‘’Ces enfantillages d’un syndicat d’universitaires hantés non pas par le respect de la loi, mais par les salaires à recevoir à date échue, sont à déplorer vigoureusement. Le chantage dont il est question ici, porte assurément la marque du Saes qui, en parlant de ‘gros efforts de paiements consentis sur la dette fiscale’ reconnait à demi-mot la fraude fiscale dont est convaincue l’UGB, mais menace de paralyser les universités si l’administration fiscale continue de dérouler les actions de recouvrement que lui impose la loi. C’est ce ‘bridez votre agent ou nous faisons un malheur’ qui est constitutif d’un odieux chantage’’.
Très en verve, les agents des impôts et des domaines accusent : ‘’C’est une lâcheté majeure de se défausser, avec une mauvaise foi remarquée, sur un agent muselé par le devoir de réserve, en mentant d’une façon éhontée sur les faits’’. Selon les syndicalistes de la DGID, les professeurs ont tout simplement été manipulés par l’université Gaston Berger, dans une affaire qui ne les concerne nullement. ‘’Voilà pourquoi cette sortie sans discernement d’un syndicat d’universitaires manipulés par l’UGB, n’honore pas ses membres agissant par procuration dans une affaire loin d’être la leur’’. Tout au plus, renchérissent-ils, ‘’le Saes aurait dû réclamer que les retenues opérées sur les salaires de ses membres soient effectivement reversées au Trésor public. Sauf à se rendre complice de fraude’’.
Rappelant au Saes que les procédures d’établissement, de déclaration et de recouvrement des impôts et taxes relèvent uniquement et exclusivement de la loi, que les moyens de contestation contre lesdites procédures sont ouverts à tout contribuable dans les conditions définies par la loi, le SAID met en garde : ‘’Une ruée dans les brancards, par voie de presse, ne saurait ébranler la détermination des agents des impôts et des domaines à accomplir convenablement leurs missions. Le SAID témoigne sa totale solidarité et exprime son entier soutien à l’égard du chef du Centre des services fiscaux de Saint Louis et à l’ensemble de ses collaborateurs’’.
Cette affaire de l’UGB remet au gout du jour la question de l’incivisme fiscal qui peut aller jusqu’à des niveaux insoupçonnés. Pour le SAID, cette tendance érigée en règle par des acteurs en conflit avec la loi fiscale, à cibler particulièrement des fonctionnaires tenus par le droit de réserve, ne saurait être tolérée. Interpellé sur ces bras de fer de plus en nombreux avec l’administration fiscale, cet expert en matière fiscale, qui a préféré garder l’anonymat, précise : ‘’Parfois, les gens sont surtout de mauvaise foi. Vous savez, chaque année, il y a beaucoup de procédures contentieuses ou de recouvrements forcés qui sont initiées contre des contribuables et cela n’engendre aucun bruit. Parfois, il y a des dénouements heureux ; d’autres fois, cela se termine par des saisines. Au nom de quoi certains employeurs prélèvent des sommes sur les salaires de leurs travailleurs pour le compte de l’Etat et refusent de le reverser ? C’est tout simplement du vol, il faut oser le dire.’’
Le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Idrissa Seck, a présidé, hier, la séance plénière consacrée à l’examen et à l’adoption du projet d’avis sur le thème ‘’Erosion côtière’’, qui se tient dans le cadre de la deuxième session ordinaire de l’année 2021 en visioconférence, en raison des restrictions sanitaires liées à la Covid-19. L’annonce a été faite dans un communiqué de l’institution transmis à ‘’EnQuête’’.
‘’En présence de l’inter commission ‘Commission du cadre de vie, de l’environnement et du développement durable-Commission du développement territorial et local’, l’Assemblée consultative a étudié, sous tous les angles, la problématique de l’érosion côtière dans notre pays. Notamment ses causes naturelles et anthropiques, son étendue géographique transfrontalière, ses conséquences désastreuses aux plans social, économique et environnemental, les contraintes identifiées dans l’exécution des politiques, projets et programmes y afférents’’, renseigne le document.
...D’après la même source, le Cese a aussi évalué les nombreuses initiatives déjà déployées par le gouvernement et celles, nouvelles, envisagées pour lutter durablement contre l’avancée de la mer, financées sur ressources propres ou en collaboration avec ses partenaires. Conformément au calendrier, le communiqué informe qu’Idrissa Seck a annoncé la clôture de la deuxième session ordinaire, aujourd’hui, après la séance d’examen et d'adoption du projet d’avis sur le thème ‘’Révolution numérique et employabilité des jeunes’’, en présence du ministre de l’Économie numérique et des Télécommunications Yankhoba Diattara.
‘’Le secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement durable a affirmé qu’avec le portage par le Cese du plaidoyer de la loi sur le littoral auprès du président de la République, ce projet fera l’objet d’un examen et d’une adoption par l’Assemblée nationale, puis par le Conseil des ministres. Il a rappelé que le président de la République a pris le décret n°2020-2391 du 30 décembre 2020 instituant le Grand Prix du président de la République pour le Reboisement et la Protection de l’environnement d’un montant de 30 millions de F CFA’’, rapporte la note.
AFFAIRE AGRESSION, AMINATA DIALLO QUITTE LA GARDE A VUE
La garde à vue d’Aminata Diallo, la footballeuse du Paris Saint Germain (PSG), a été levée, ce jeudi, en fin d’après-midi, par le parquet de Versailles (Yvelines), selon RTL.
La garde à vue d’Aminata Diallo, la footballeuse du Paris Saint Germain (PSG), a été levée, ce jeudi, en fin d’après-midi, par le parquet de Versailles (Yvelines), selon RTL. L’internationale française d’origine sénégalaise était entendue depuis mercredi matin après l’agression subie par sa coéquipière, Kheira Hamraoui, à coups de barre de fer.
Son présumé complice est également rentré chez lui. « Il n’y a pas de charge suffisante en l’état pour requérir une mise en examen. L’enquête se poursuit », précise une source judiciaire.
LE CHEF DE LA DIPLOMATIE AMÉRICAINE ATTENDU LA SEMAINE PROCHAINE À DAKAR
Le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken est attendu la semaine prochaine à Dakar dans le cadre d’une tournée en Afrique, rapporte le département d’Etat.
Dakar, 12 nov (APS) - Le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken est attendu la semaine prochaine à Dakar dans le cadre d’une tournée en Afrique, rapporte le département d’Etat.
Le chef de la diplomatie américaine va effectuer du 15 au 20 novembre une visite au Kenya, au Nigeria et au Sénégal.
Selon le département d’Etat américain, Antony Blinken va rencontrer à Nairobi le président kényan, Uhuru Kenyatta, avec qui il discutera de la lutte contre la pandémie de coronavirus et des questions de sécurité.
Il se rendra ensuite à Abuja pour s’entretenir avec le président nigérian Muhammadu Buhari. La sécurité sanitaire internationale, l’accès à l’énergie et la revitalisation de la démocratie seront au menu des sujets de discussion entre les deux hommes.
A Dakar, Antony Blinken va encontrer le président sénégalais, Macky Sall, pour "réaffirmer’’ le partenariat entre le Sénégal et les Etats-Unis.
En février 2020, le prédécesseur de Blinken à la tête de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, avait effectué un déplacement à Dakar. Au cours de cette visite, cinq protocoles d’accord économiques avaient été signés.
Par Waly NDIAYE
SAUVER L’ECOLE PUBLIQUE, UN IMPERATIF QUI INCOMBE D’ABORD AUX SYNDICATS D’ENSEIGNANTS
Personne n’est plus interpellé, Personne n’est mieux placé que le Corps enseignant et ses Organisations professionnelles (syndicats) pour sauver l’Ecole publique et lui éviter le dépérissement progressif en faveur d’une privatisation souhaitée
Personne n’est plus interpellé, Personne n’est mieux placé que le Corps enseignant et ses Organisations professionnelles (syndicats) pour sauver l’Ecole publique et lui éviter le dépérissement progressif en faveur d’une privatisation souhaitée par un Ordre économique mondial néo-libéral fondamentalement mercantile, usurier et inhumain. Il n’y a pas non plus deux moyens, pour ces derniers, de peser de tout leur poids et infléchir cette trajectoire périlleuse pour un pays en développement et son Peuple tout entier, qu’un certain extrémisme ou maximalisme «syndical» cherche à imprimer au cours des choses dans un secteur aussi névralgique que l’Education et la formation de sa jeunesse.
Le premier acte à poser consiste donc à faire revenir la confiance et la crédibilité des acteurs de l’institution auprès des communautés, qui passe par la qualité des acteurs eux-mêmes, leur engagement sociétal soutenu qui débouchent sur la qualité des livrables de l’institution à la société. Dans ce cadre, il devient impérieux, la prise de conscience de la spécificité de son statut d’enseignant, de sa fonction dans la société, nulle part égalée, peu importe l’échelle par laquelle celle-ci est mesurée par l’Etat ou la société elle-même ( celle-ci ne peut être réelle), d’asseoir un rapport à la profession fondé sur la dévotion, un rapport à l’autre, à l’enfant, à la communauté, basé sur le principe de la modélisation, un rapport au métier, au contenu pédagogique innervé par la science et les nouvelles technologies et la soif d’une formation tout le long de la vie.
En un mot, il s’agit de faire revenir la qualité au sein de l’espace scolaire où l’enseignant reste le principal acteur et artisan, pour renouer avec la confiance. Au demeurant, l’ouverture des classes 2021- 2022, en chapeau de roues avec des conférences de presse alarmistes tout azimut de leaders syndicaux dans un contexte de cacophonie politicienne électoraliste, montre à suffisance la gravité de l’l’heure, l’approfondissement de la fracture sociale entre les acteurs de l’Ecole publique et les populations, au désarroi, rudement éprouvées par une crise économique et sanitaire sans précédent et qui perdure.
C’est à peine si l’on n’assiste pas au sauve-qui-peut, pour le Privé, de ceux qui en ont les moyens, l’Ecole publique se vide et est en passe d’amorcer l’autre versant abyssinal de la montagne. Pour la plupart de ceux qui restent, ils sont la proie de la désillusion, le désenchantement, la lassitude des débrayages intempestifs, le désamour avec l’Ecole, les études et finissent par s’enrôler dans les contingences du désespoir. Ainsi, tous les marqueurs sociaux et économiques seront impactés : taux d’abandons ou d’échecs scolaires, taux brut de scolarisation, seuil de pauvreté, Indice de développement humain, taux de chômage, délinquance, violences, criminalité, niveau des investissements, de la productivité et de la production nationale, de la capacité de consommation du pays.
Le pays piétine. Chers collègues, l’heure est grave, même nos propres enfants ne fréquentent plus nos propres établissements. Seuls ceux qui n’ont pas le choix et, encore avec un supplément de surcharge pour répétiteur à la maison, et les ressortissants des pays limitrophes sont encore dans nos établissements publics. Ceci doit-il ou peut-il continuer ? Nous sommes tous interpellés. En outre, le deuxième acte pour réconcilier l’Ecole et les communautés, l’Ecole et la Société et qui dépend exclusivement des Syndicats d’Enseignants et des Enseignants euxmêmes, qui les mandatent (s’il y a encore mandat), c’est de couper le mal à la source et la source du discrédit de l’Ecole publique et des syndicats d’enseignants aux yeux de l’opinion, ce qui n’est pas débat aujourd’hui, c’est l’instabilité chronique pour des questions souvent accessoires par rapport à d’autres et qui n’auraient jamais dû être mises en balance avec l’avenir d’une âme en construction.
Bannissons à jamais l’extrémisme et l’opportunisme avec la surenchère syndicale, l’étroitesse de la perception corporatiste dans l’espace scolaire. Bien sûr des facteurs conjoncturels et structurels (Plans d’ajustements structurels), endogènes et exogènes (Jomtien 1992 et Plans décennaux de l’éducation) avec leur cortège de précarités ont été à la base de cet enrôlement corporatiste débridé, mais aujourd’hui il faut aller vers de grands ensembles, plus crédibles, capables de pacifier le secteur et restaurer la stabilité dans l’espace scolaire, sans laquelle il est illusoire de pouvoir semer autre chose que du vent. Loin de moi de renoncer à la revendication qui est très utile, constructive, si elle est pertinente, fédératrice et mesurée.
Il s’agit donc, en tout temps et en tout lieu, pour le syndicaliste, de pouvoir faire preuve de discernement entre l’essentiel et l’accessoire, le global et le particulier, l’opportunité ou non de faire à chaque fois preuve de dépassement, de violences sur soi pour s’’arrêter, à chaque fois que l’impact de l’action syndicale risque de créer plus d’effets dommageables pour l’institution, la société, que le bien aléatoire, partiel et parcellaire auquel il aspire, si légitime soit-il.
L’enseignant n’est pas n’importe qui et ne doit pas se permettre de faire n’importe quoi, c’est là le sacerdoce immuable. Aujourd’hui, il serait incompréhensible, au regard de tout ce que ces syndicats d’enseignants ont engrangé comme acquis depuis cette deuxième alternance ( passifs et actifs réunis) et au regard du traitement de toutes les questions qui figuraient dans le protocole de 2014, traitées à 98%, seules deux questions n’ont pas été vidées, «le système de rémunération », une véritable boîte de Pandore qui n’est pas du ressort de syndicats sectoriels mais des centrales syndicales, et là un subterfuge de correction a été trouvé en faveur des enseignants après avis de techniciens, même si beaucoup ne comprennent pas et la question des Administrateurs scolaires où le débat n’était pas achevé au sein des organisations d’abord et ensuite entre l’Etat et celles-ci, il serait donc incompréhensible de trouver des prétextes sérieux autour de «lenteurs administratives», dont on n’ignore pas les raisons profondes (extinctions de corps et basculement de certains corps dans d’autres et leurs conséquences administratives et financières, ou les passerelles entre corps où les décrets ont été pris, mais où le pragmatisme et la vigilance syndicale ont fait défaut face à une instabilité institutionnelle, pour ainsi menacer une année scolaire et ajouter au traumatisme Covidien des Etats et des Familles.
Avant que la Terre ne cède sous les pieds de ces leaders syndicaux, non seulement du fait du digital, du progrès technologique mais surtout de l’évolution de la gouvernance des organisations et des nouvelles dynamiques des relations professionnelles, nos jeunes syndicalistes doivent se rendre à l’évidence des mutations incontournables du syndicalisme revendicatif vers un syndicalisme de responsabilité sociétale.
En définitive, la finalité de toute l’action humaine et celle des Organisations ne se mesurent qu’à l’aune de la responsabilité sociétale, fruit d’un dialogue inclusif et fécond. Cheveu dans la soupe dira la jeune génération, oui pour avoir été formé à une Ecole syndicale, qui tout le long de l’histoire du mouvement syndical enseignant de ce pays a prôné sans complexe l’intérêt de l’Ecole avant celui de la corporation, et non pour les plus anciens avec qui j’ai partagé la coordination technique des plateformes de coalitions et d’intersyndicales par le passé, et qui savent que je ne faisais jamais dans la langue de bois sur certaines questions très sensibles et où l’on n’hésitait pas à freiner avec les quatre fers quand la situation l’exigeait. L’Ecole publique est en danger et nul autre que les acteurs eux-mêmes et leurs organisations ne sont en mesure de la sauver, l’Etat ne devrait être que la main invisible et l’Autorité dissoute en chacun de nous, car avec l’ordre mondial en cours dans le secteur, il lui sera très difficile de résister aux assauts des tentations de la Privatisation.
Waly NDIAYE
Ancien SGA-Coordonnateur des Revendications du SUDES
Ancien CT Ministère Fonction publique et du Travail
QUOI QU’IL EN SOIT, LA JUSTICE VA FAIRE SON TRAVAIL
Le ministre de la Justice sur une éventuelle non comparution de Barth dans le cadre de l'affaire Ndiaga Diouf
Le maire de Mermoz-Sacré Cœur a confirmé qu’il ne comparaîtra pas le 1er décembre, après le renvoi de son procès en Appel. Le ministre de la Justice le lui déconseille mais précise que son absence n’empêchera pas la justice de faire son travail.
Barthélemy Dias a décidé, comme il l’avait promis, de ne pas comparaître à son procès renvoyé au 1er décembre prochain. Ce n’est pas une bonne idée, selon le ministre de la Justice qui assistait hier à la cérémonie de remise d’un chèque de 50 millions de F Cfa aux avocats, afin de les accompagner dans le processus de dématérialisation des procédures au niveau du Tribunal de commerce de Dakar.
Me Malick Sall qualifie les propos du candidat de la coalition Yewwi askan wi (Yaw) à la mairie de Dakar de «simple déclaration politique». Il ajoute : «Quoi qu’il en soit, la justice va faire son travail. Le Tribunal va statuer et rendre son verdict. C’est clair. Monsieur Dias est un citoyen comme tout le monde. La justice va faire son travail. Pour un procès, si une partie convoquée ne répond pas, le Tribunal a la possibilité de statuer en l’absence de cette personne et de rendre sa décision, et celle-ci sera exécutée.»
Mais le Garde des Sceaux conseille à Barthélemy Dias d’aller «répondre présent pour pouvoir être bien défendu par son avocat». Barth’ a persisté et signé, à la fin de la chaude journée de manifestations, qu’il ne sera pas au Palais de justice le 1er décembre. Comme il l’avait dit, lors de son point de presse qu’il avait organisé à la veille de son procès en Appel retenu le 10 novembre. «Je vais au Tribunal avec mes enfants pour être jugé et non pour un autre renvoi. Si j’en sors avec un renvoi, je ne reviendrai plus. Et s’ils ne sont pas prêts, le juge sait ce qu’il doit faire : classer le dossier sans suite. Qu’on arrête de penser qu’on peut nous donner une peine un peu moins grave que je laisserai faire. Je dis qu’un jour de sursis avec même un franc symbolique à la famille de Ndiaga Diouf, qui était un nervi de son état, je continuerai en cassation», avertissait-il encore.
Toute cette tension est partie de la convocation de M. Dias par la Cour d’appel pour son procès dans l’affaire du meurtre de Ndiaga Diouf en 2011. Une convocation que l’opposant lie à sa candidature à la mairie de Dakar. Ce que le Procureur général a démenti.
PECHE INN DANS LES PAYS MEMBRES DE LA CSRP , LES PERTES ESTIMEES A 1,9 MILLIARD D’EUROS PAR AN
Les sept pays de l’Afrique de l’Ouest, regroupés autour de la Commission sous-régionale des pêches (Csrp), perdent annuellement 1,9 milliard d’euros à cause de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (Pêche Inn).
Par Alioune Badara NDIAYE Correspondant |
Publication 12/11/2021
Les sept pays de l’Afrique de l’Ouest, regroupés autour de la Commission sous-régionale des pêches (Csrp), perdent annuellement 1,9 milliard d’euros à cause de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (Pêche Inn).
L’annonce a été faite hier, à l’ouverture d’une rencontre portant sur les thèmes «Gestion concertée des stocks partagés» et «Contrôle-suivi surveillance (Csc) et la lutte contre la pêche Inn». «Les pertes, attribuables à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, sont de 1,9 milliard d’euros par an », a en effet indiqué le Capitaine de vaisseau, Mamadou Ndiaye, chef de la Direction de la protection et de la surveillance des pêches (Dpsp). Il a, dans sa présentation sur la pêche Inn dans la zone de la Csrp, aussi fait état de 57% des stocks halieutiques pleinement exploités et 30% surexploités.
Le chef de la Dpsp a expliqué que 1000 navires de pêche industrielle et 40 000 voire 50 000 pirogues s’activent dans la zone qui couvre une superficie de 1 million 224 mille Km2 de Zones économiques exclusives (Zee) et s’étire sur une façade maritime de 3411 km. La Csrp est une organisation intergouvernementale de coopération halieutique créée en 1985. Elle regroupe le Sénégal, la Gambie, la Mauritanie, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, la République de Guinée et la Sierra-Leone.
La rencontre a été présidée par le ministre des Pêches et de l’économie maritime, Alioune Ndoye, et ses homologues de la Gambie et de la Mauritanie. Pour Alioune Ndoye, il s’agira, à travers cette rencontre de Dakar, de poser les bases d’une fondation solide pour une meilleure connaissance de l’état et de la dynamique des stocks, pour une exploitation optimale et durable. «L’objectif est de trouver une vision commune pour une meilleure gestion de la ressource et un bon contrôle de gestion», a-t-il dit.
«La rencontre de Dakar revêt une importance particulière face aux enjeux actuels de notre secteur. Le monde traverse des changements majeurs, aussi bien dans le domaine environnemental que relationnel, qui pourraient impacter négativement tous nos efforts consentis individuellement dans le cadre des ressources durables», a mis en exergue le ministre sénégalais. «Je me réjouis de cette rencontre avec mes collègues du Sénégal et de la Mauritanie pour échanger sur la démarche à adopter. Tous les partenaires qui viennent, veulent négocier séparément avec nos états et cela ne nous arrange pas forcément. Faire en sorte de parler d’une seule voix avec tous les négociateurs», a noté James Gomez, ministre gambien chargé des Pêches. «Avec les échanges, je suis sûr qu’on va trouver une formule qui va nous satisfaire tous», a-t-il poursuivi.
«Il nous faut un effort commun de gestion, un effort commun de surveillance et une synergie des moyens. Nous avons tous la volonté d’y aller ensemble dans l’intérêt de nos pays», a indiqué Dy Ould Zein, ministre mauritanien de la Pêche et de l’économie maritime. «Les gouvernements devront notamment se pencher sur trois questions importantes pour assurer une gestion durable des petits pélagiques», a exhorté le document présenté sur la gestion concerté des stocks partagés de petits pélagiques. Partage de mise en œuvre des orientations stratégiques régionales, érection de critères pour le partage du Total admissible de capture (Tac) entre les pays et une plus grande coopération et collaboration dans le suivi, le contrôle et la surveillance sont les trois questions importantes évoquées à cet effet.
40 MILLIARDS POUR LA TROISIÈME PHASE DU PAPRIZ
Financé à hauteur de 40 milliards de francs Cfa par le gouvernement japonais, le lancement de la mise en œuvre du Papriz 3 est envisagé dans le premier trimestre de l’année 2022
La 2e phase du Projet d’amélioration de la productivité du riz dans la vallée du fleuve Sénégal (Papriz 2) a été clôturée hier, avec des résultats jugés «satisfaisants». Pour le financement du Papriz 3, dont le démarrage est attendu dans le premier trimestre de l’année 2022, le gouvernement du Japon compte décaisser 40 milliards de francs Cfa.
Le gouvernement sénégalais peut compter sur la 3e phase du Projet d’amélioration de la productivité du riz dans la vallée du fleuve Sénégal (Papriz3) pour consolider les acquis de la 2e phase qui a été clôturée hier.
Financé à hauteur de 40 milliards de francs Cfa par le gouvernement japonais, le lancement de la mise en œuvre du Papriz 3 est envisagé dans le premier trimestre de l’année 2022, a annoncé hier l’ambassadeur du Japon au Sénégal, lors de la restitution des résultats du Papriz 2. Ce qui, d’après Araï Tatsuo, «aura un impact certain dans la production rizicole, parce qu’il est prévu la réhabilitation et l’exécution de périmètres irrigués sur une superficie d’environ 9000 ha sur la vallée du fleuve Sénégal».
Par ailleurs, affirme le diplomate, «l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica) va se déployer dans la région sud à travers la mise en œuvre du projet de renforcement de la production de riz au Sénégal oriental et en Casamance, à partir de l’année prochaine». Sur le Papriz2, l’ambassadeur pense qu’il peut être considéré comme «un projet de référence de la coopération japonaise dans le domaine de l’agriculture ; de par son ancrage dans la vallée du fleuve Sénégal et sa contribution dans la mise en place d’un plan directeur de la riziculture, pris en compte dans les perspectives de développement de la Saed».
Lancé en mai 2016, le Papriz 2 avait pour objectif d’améliorer la production et la qualité du riz dans la vallée du fleuve Sénégal. Et selon le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, «pour l’essentiel, les activités, qui étaient prévues et qui touchaient tous les maillons de la chaîne de valeurs riz dans la vallée du fleuve Sénégal, de l’amont à l’aval de la production de riz, ont été conduites en parfaite intelligence et à la satisfaction des diverses parties prenantes».
Parmi les motifs de satisfaction, Pr Moussa Baldé a cité «la conduite des activités par des équipes composées d’experts japonais et sénégalais dans les divers domaines, comme l’irrigation, la production, le machinisme agricole, la commercialisation et le marketing, qui ont travaillé en parfaite intelligence et dans la plus grande complémentarité ; l’appui à l’élaboration d’un Plan directeur de développement de la riziculture dont l’élaboration s’est faite de manière inclusive et qui, aujourd’hui, constitue, le principal document de référence du secteur rizicole dans la vallée du fleuve Sénégal….».
La Saed, qui est l’agence d’exécution du projet, s’est inscrite dans la capitalisation des acquis du Papriz 2, en vue de la mise à l’échelle sur le reste de la vallée. En effet, le Papriz 2 s’est juste limité aux délégations de Dagana et Podor où l’ambassadeur du Japon, Araï Tatsuo, compte effectuer une visite ce samedi, pour s’enquérir des différentes réalisations