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22 juin 2025
DES COMMERÇANTS «ORGANISENT» UNE PENURIE DE SUCRE POUR POUSSER L’ETAT A AUGMENTER LES PRIX !
Presque 30.000 tonnes de sucre sont stockés actuellement dans les entrepôts de la CSS alors que les commerçants veulent nous faire croire que la denrée est introuvable !
Presque 30.000 tonnes de sucre sont stockés actuellement dans les entrepôts de la CSS alors que les commerçants veulent nous faire croire que la denrée est introuvable !
Quand certains distributeurs grossistes de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) font de la rétention ou détournent le sucre du marché local pour le vendre à des industriels locaux et dans les pays voisins, cela crée une situation de tension, voire de pénurie de sucre. Depuis plusieurs jours ces acteurs de l’informel crient sur tous les toits qu’il y a une pénurie de sucre sur le marché et en profitent pour augmenter le prix de cette denrée. En réalité, rien n’est plus faux puisque, au moment même où l’on parle de « pénurie », la CSS a entreposé dans ses magasins près de 29.000 tonnes de sucre représentant environ 45 jours de consommation nationale. Seule nouveauté cette fois : les commerçants, au-delà du chantage exercé souvent sur l’Etat à travers les DIPA, ont décidé de transférer ce même chantage sur les consommateurs. Une seule raison : la quête des DIPA.
Le sucre est resté trouvable, mais sous tensions savamment entretenu ces dernières semaines chez les demi-grossistes, les détaillants et surtout les consommateurs. Et pourtant, selon des sources proches de la CSS et de la direction du Commerce intérieur, il y a une bonne disponibilité du sucre local. Actuellement la CSS a stocké dans ses magasins près de 29.000 tonnes de sucre, l’équivalent de 45 jours de consommation. D’ailleurs nos mêmes sources indiquent que le directeur du Commerce intérieur s’est déplacé personnellement pour s’enquérir de la situation des stocks de la CSS. Au moment où il était dans les locaux de la CSS, il avait constaté que la compagnie avait plus de 32.000 tonnes de sucre stockées, selon les mêmes sources. Qui trouvent donc que la pénurie est injustifiée. « C’est du « ma taay » organisé par les commerçants ». Comment comprendre cette posture de certains commerçants qui peut être assimilée à « un chantage » exercé sur l’Etat et surtout sur les consommateurs ?
Le Magal 2021, un grand moment de consommation de denrées comme le sucre annoncé en fin septembre, est toujours une occasion pour ces commerçants animés par le seul appât du gain de mettre la pression sur l’Etat en entonnant la même rengaine usée jusqu’à la corde d’une incapacité de l’industriel local à satisfaire le marché. « Mais cette fois-ci, la pression est faite de façon plus pernicieuse parce qu’il y a une dose de chantage. Tant qu’ils tentaient de faire chanter le ministère du Commerce, nous avons pu faire face et trouver des solutions mais aujourd’hui ils font chanter les consommateurs. Nous avons relevé effectivement que des grossistes, parmi les plus importants en matière de distribution de sucre, privilégient certains industriels et l’extérieur au détriment du consommateur. Ceci relève tout simplement du banditisme économique qui mérite d’être sévèrement sanctionné » s’étrangle-t-on du côté de l’industriel.
Le prétexte du Magal et la flambée du marché international
Ces commerçants veulent gagner sur les deux tableaux en faisant de plus grands profits auprès des industriels utilisant du sucre, mais aussi en entretenant ce sentiment de pénurie en disant que si cela perdure l’Etat sera obligé de prendre des mesures comme la hausse du prix du sucre. « Rien ne justifie ce qui se passe. Sinon, il y a un changement de conjoncture par rapport à l’année dernière. Cette année, les cours mondiaux sont très élevés, la chaîne logistique est totalement perturbée, les coûts du transport se sont fortement renchéris de sorte que les profits mirobolants que ces commerçants réalisaient dans d’autres spéculations ont chuté drastiquement. Ils ont organisé un battage médiatique jusqu’à obtenir des DIPA, et ils continuent la pression pour avoirla hausse du prix du sucre ou la suppression de droits et de taxes pour pouvoir s’en sortir. Ils ont mis en avant une stratégie de chantage orientée cette fois-ci en direction des consommateurs. Ils n’ont qu’à dire aux Sénégalais qu’ils veulent l’augmentation du prix du sucre pour pouvoir faire des bénéfices ! Ils ont râlé pour obtenir des DIPA, maintenant ils continuent à râler » selon une autre source de la Direction du Commerce intérieur.
La CSS dénonce une volonté de nuire aux consommateurs
«Toute cette stratégie est cousue de fil blanc ! Elle procède de cette habitude ridicule déployée à chaque fois que le calendrier indique une fête religieuse importante dont ils veulent profiter, foulant aux pieds toutes les règles de régulation dans le secteur. Le Sénégal a pris l’option résolue de réaliser son indépendance alimentaire en produisant ce dont il a besoin. Les importations devront s’estomper à plus ou moins brève échéance, il faudra que les commerçants le sachent et s’y fassent. Qu’est-ce qui les empêche dès lors d’investir dans la production des biens de consommation courante comme le sucre, l’huile et le riz et d’aider le pays à créer des emplois notamment pourlesjeunes ? » confie Louis Lamotte, Directeur des Ressources humaines de la CSS interpelé par nos soins. Il conclut son intervention en ces termes : « Nous sommes aux côtés des consommateurs et déterminés à déjouer les manœuvres des spéculateurs. Le produit existe, et en toute transparence, avec les Autorités du Commerce, nous sommes en train de déployer une batterie de mesures qui feront que, très bientôt, ces tensions ne seront plus que de vieux souvenirs ». Les consommateurs que nous sommes ne demandent que cela !
LA MOUVANCE PRESIDENTIELLE CHERCHE UN CANDIDAT CREDIBLE ET CONSENSUEL
On s’achemine vers des joutes électorales âprement disputées à Rufisque le 23 janvier prochain
Arfang Saloum SANE, Correspondant permanent à Rufisque |
Publication 31/08/2021
A moins de cinq mois désormais mois des élections municipales, le paysage politique bouillonne déjà à Rufisque où la bataille pour le contrôle de la mairie de ville fait rage entre responsables apéristes. Après les déclarations de candidatures tous azimuts, place aux consultations et autres tractations pour remporter le scrutin majoritaire dans les trois communes de Rufisque mais aussi à la mairie de ville.
On s’achemine vers des joutes électorales âprement disputées à Rufisque le 23 janvier prochain. Plusieurs candidatsse sont déjà signalés pour le contrôle de la ville. Il s’agit de Souleymane Ndoye, président du conseil départemental, de Boubacar Albé Ndoye, actuel maire de la commune de Rufisque Est et par ailleurs premier adjoint à la ville, de Doudou Meissa Wade et de l’ancien ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall qui multiplie les sorties médiatiques.
Selon les souteneurs du dernier nommé, des tractations seraient en train de s’opérer en haut lieu pour défendre la candidature du député et président du conseil départemental Souleymane Ndoye. « Ce à quoi noustenons, c’est que ce soit Rufisque qui choisisse ses candidats et pas d’autres à la place des Rufisquois », avait déclaré, mercredi dernier, M. Ismaïla Madior Fall, candidat déclaré à la ville au terme d’une réunion du comité électoral. « Nous avons discuté et nous sommes en train de nous accorder pour présenter, voire positionner des candidats à la fois au niveau de la ville, du département, mais aussi des autres communes », a insisté l’ancien Garde des Sceaux. Le constitutionnaliste a indiqué être en contact permanent avec les responsables du parti au niveau national, avec le président de la République pour arrêter de concert une liste unique pour Rufisque. Une candidature fortement décriée par ses frères de partis à Rufisque Nord.
Disant avoir constaté la présence et l’implication d’Abdou Salam Guèye dans le comité électoral du candidat Ismaïla Madior Fall, ces apéristes ont tenu à préciser que « l’heure n’est pas à la désignation d’un éventuel candidat que ce soit pour le parti ou pour la coalition Benno Bokk Yakaar. L’heure est d’abord à l’unité et aux respects des directives données par le chef de l’Etat. Le moment venu, il va désigner les différents candidats. La déclaration de monsieur Abdou Salam Guèye n’engage que lui », a souligné avec force Isma Diagne, secrétaire administratif des cadres apéristes du Nord.
Dans le camp du maire Albé Ndoye, on rejette toute ingérence du ministre Oumar Guèye comme déclaré dans la presse par Matar Ndoye, chargé de mission à la présidence de la République. « Il n’y a aucun compromis entre le maire Boubacar Albé Ndoye et le ministre Oumar Guèye qui est du reste coordonnateur de la coalition Benno Bokk Yakaar dans le département. La candidature du maire Albé est légitime et répond à un besoin de bâtir la ville de Rufisque autour d’une équipe forte composée de dignes fils de la ville. Il faut dégager toute idée de dualité entre le ministre Oumar Guèye et l’ancien ministre Ismaïla Madior Fall », a précisé Pape Sall, conseiller du maire de l’Est. D’ailleurs, il estime que le ministre est impopulaire à Rufisque où il n’a été connu des populations qu’après sa nomination au gouvernement, il y a juste trois ans. « Ismaïla n’est pas connu des Rufisquois. Il n’a pas de base politique. Tout le contraire du maire Albé Ndoye qui est tout le temps au contact des populations et de sa base », argumente M. Pape Sall.
Hormis les trois candidats déclarés de l’Alliance pour la République (APR), d’autres jeunes aux dents longues affichent eux aussi un réel intérêt pour les communes et même pour la très convoitée ville de Rufisque. Parmi ceux-là, il y a Doudou Meissa Wade, Pca de la SOGIP, le député Seydou Diouf et le maire de Rufisque Ouest, Alioune Fall Mar.
De son côté, Doudou Meissa Wade avait donné un signal fort pour lever toute équivoque sur la probabilité de sa candidature à la ville. Déjà investi par ses souteneurs, le candidat malheureux aux locales de 2014 n’en démord toujours pas. Après une longue période d’absence, il revient avec de nouvelles ambitions. « Nous faisons confiance au chef de l’Etat, Macky Sall, et je suis sûr qu’il va prendre en compte le choix des Rufisquois qui misent sur ma personne. Nous sommes prêts à accompagner le président à condition qu’il respecte le choix des Rufisquois. Nous restons attentifs et patients et attendons sa décision pour nous prononcer », avait fait savoir Doudou Meissa Wade qui ne veut plus accepter ce qu’il appelle une injustice. « Je l’avais prouvé en 2014 et je suis capable de réitérer mon comportement. Ce n’est pas un comportement rebelle, loin de là, mais juste une réaction contre l’injustice et l’iniquité », a-t-il encore réaffirmé mettant sa déconvenue de 2014 sur le compte de la complicité de l’administration territoriale.
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SONKO PROMET À MACKY UNE FÉROCE OPPOSITION AUX LOCALES
Le régime excelle dans la persécution des opposants par l'instrumentalisation de la justice. C'est l'ADN d'un dictateur. Un pays ne se gouverne pas par le bâton. Morceaux choisis des salves adressées au président par son principal opposant ce mardi
Que Macky Sall se le tienne pour dit. Il fera face, pour les prochaines échéances électorales, à la plus grande coalition de l’opposition. « Macky Sall n’a jamais mené un combat démocratique dans ce pays. C’est pourquoi, il n’accepte pas une opposition démocratique. Son seul souci est de réduire ses opposants à leur plus simple expression. Mais, c’est peine perdue. Il fera face à l’une des plus grandes forces d’opposition du Sénégal ».
La grande coalition réunira le Parti de l’Unité et du Rassemblement (Pur), l’ancien ministre exilé, Karim Wade, Khalifa Sall et le parti Pastef de Ousmane Sonko. Cette coalition est en train de peaufiner sa stratégie pour faire face au pouvoir. Son objectif est de proposer une alternative crédible au régime de Macky Sall. « La persécution des opposants est l’Adn de Macky Sall et de son régime. Mais, ils vont échouer », a déclaré Ousmane Sonko, au cours d’un point de presse.
62 MILLIARDS PERDUS DU FAIT DE L’AFLATOXINE
Il y a une exposition alimentaire liée à l’aflatoxine dans le Bassin arachidier ou dans les zones à forte consommation d’arachide, selon les résultats d’une étude menée par le Centre anti poison de l’hôpital Fann
Il y a une exposition alimentaire liée à l’aflatoxine dans le Bassin arachidier ou dans les zones à forte consommation d’arachide, selon les résultats d’une étude menée par le Centre anti poison de l’hôpital Fann. La même source révèle que le Sénégal perd chaque année 62 milliards de francs Cfa du fait de la contamination des aliments par l’aflatoxine. Cette dernière est à l’origine du cancer du foie, du retard de croissance des enfants.
La problématique des aflatoxines constitue une priorité nationale en raison des enjeux économiques et sanitaires, avec la forte production et l’autoconsommation qui est la matrice alimentaire la plus contaminée par ces mycotoxines en Afrique subsaharienne. Une étude menée par le Centre anti poison, sur l’impact économique de ces aflatoxines, révèle que 62 milliards de francs Cfa sont perdus chaque années au Sénégal du fait de la contamination des aliments par l’aflatoxine. Selon ce centre logé à l’hôpital Fann, il n’y a pas que la production agricole comme conséquence de la contamination des aliments par ces mycotoxines. «Il y a aussi les impacts liés à la santé qui coûtent très cher», affirme Nar Diène, toxicologue environnemental au Centre anti poison de l’hôpital Fann.
En effet, il suffit qu’une personne sensible soit en contact avec l’aflatoxine pour déclencher une maladie telle que le cancer du foie, un retard de croissance chez les enfants... «Grâce à une étude menée par le Centre anti poison au niveau du Bassin arachidier, on a pu trouver des cancers primitifs du foie de jeunes de moins de 15 ans», confie M. Diène, par ailleurs coordonnateur du Comité sur les contaminants d’origines environnementale et biologique.
Selon lui, «il y a une exposition alimentaire liée à cette aflatoxine dans le bassin arachidier ou dans les zones où il y a une forte consommation d’arachide ou de produits susceptibles d’être contaminés par l’aflatoxine». Hormis, l’arachide, le maïs est un contributeur majeur par rapport à l’aflatoxine. Cependant, comme c’est le cas pour beaucoup de secteurs, la faiblesse de données scientifiques ne permet pas d’évaluer la contamination de l’arachide dans les différentes zones agroécologiques (ou au niveau de certaines régions à haut risque).
Pour une disponibilité de données scientifiques, l‘Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) a accompagné les autorités sénégalaises afin de générer des données scientifiques pour l’établissement de limites maximales autorisées dans la teneur en aflatoxine dans les arachides «prêtes à être consommées». Ce projet de génération de données a permis d’élaborer un guide de bonnes pratiques à partir du code d’usage. La mise en œuvre du projet a permis de générer des données et résultats qui ont été partagés avec les acteurs, à l’atelier bimodal tenu hier. Selon les résultats de cette étude, les pratiques agricoles classiques utilisées par la majeure partie des paysans sont moins exigeantes, moins coûteuses et plus accessibles.
Toutefois, elles présentent beaucoup plus de risques de contamination des arachides par les aflatoxines. La contamination aflatoxinique est hétérogène mais l’étude révèle que la zone de Tambacounda a moins de contamination par rapport à l’aflatoxine, suivie de la Haute Casamance. «L’arachide utilisée là-bas est beaucoup plus résistante par rapport à l’aflatoxine, mais il y a aussi les conditions qui font qu’il y a moins d’infestations par rapport aux insectes, les attaques et moins d’infestations par rapport aux champignons», a dit M. Diène.
L’étude, qui a été menée dans le Bassin arachidier, le Sénégal Oriental et la Haute Casamance, a aussi montré que la contamination commence par le sol. «Même si vous avez des graines, si vous les semez, elles seront contaminées», confirme Mody Guèye, expert en protection des végétaux, ancien chef du laboratoire phytopathologie de la Direction des végétaux
CISSE ET DUARTE : MEME COMBAT, MEMES SOUCIS !
La date du mercredi 1er septembre pour la tenue du match Sénégal-Togo, comptant pour la première journée des éliminatoires du Mondial 2022, avait fini d’inquiéter dirigeants et entraîneurs des deux camps.
Ce Sénégal-Togo de demain mercredi constitue un vrai casse-tête pour les deux sélectionneurs, Aliou Cissé et Paulo Duarte. Déjà confrontés à un problème de timing par rapport à la date de programmation du match, les deux techniciens vont devoir gérer les forfaits de dernière minute tout en scrutant l’arrivée des «retardataires» devant compléter leur groupe.
La date du mercredi 1er septembre pour la tenue du match Sénégal-Togo, comptant pour la première journée des éliminatoires du Mondial 2022, avait fini d’inquiéter dirigeants et entraîneurs des deux camps. Plus exposé à ce genre de situation au vu de la pléthore de professionnels dans son équipe, Aliou Cissé a fait l’amer constat de ne pouvoir disposer que de deux jours d’entraînement avant de jouer les Eperviers. Un souci que la Fédération sénégalaise de football a tenté d’effacer en demandant à la Fifa un léger décalage de 24 heures pour la tenue du match, mais sans succès. Du coup, il faut donc s’adapter à cette situation particulière, avec les imprévues ou autres mauvaises surprises de dernière minute à prévoir.
Déjà embarrassé par le forfait de son latéral droit titulaire, Youssouf Sabaly, et l’incertitude de son attaquant Krépin Diatta, touché à la cheville, le sélectionneur va devoir gérer un autre problème lié au timing, à savoir le peu de temps mis à sa disposition pour préparer son groupe, avec seulement deux jours de préparation ou pire une seule séance pour un groupe qui devait être au complet hier lundi. Heureusement que coach Cissé pourra prendre des raccourcis en se référant à certains acquis glanés lors des deux derniers matchs amicaux, contre la Zambie et le Cap-Vert, avec des certitudes sur l’animation de son nouveau 4-2-3-1 et sur le choix des hommes.
Duarte inquiet pour la blessure de son capitaine
Quid de son homologue du Togo ? Paulo Duarte est aussi confronté aux mêmes problèmes. Arrivés à Thiès Samedi, les Eperviers, selon la presse locale, devront faire sans Ihlas Bebou (Hoffenheim) et Floys Ayité (Valenciennes), tous les deux blessés. Appelé en renfort, Atakora Lalawélé a ressenti une petite douleur. Du coup, lui aussi est forfait et remplacé par Elom Nyavédji. Et comme si cela ne suffisait pas, Paulo Duarte est confronté à une nouvelle blessure dans le rang de son effectif. Celle de Djene Dakonam (Getafe/ Liga).
En effet, le capitaine des Eperviers a demandé à sortir à la 84e minute du match qui opposait son équipe Getafe au Fc Barcelone. Une situation qui met dans l’embarras, Paulo Duarte et son staff. «Au rayon des mauvaises nouvelles, la sortie prématurée lors de son match de championnat en Espagne, du capitaine Dakonam Djene ce dimanche inquiète le staff. Pour l’heure, pas beaucoup de précisions sur l’état de sa blessure. Une échographie ce lundi (hier) situera tout le monde», peut-on lire sur le site officiel de la Fédération togolaise de football. Si l’absence du capitaine de la sélection nationale togolaise se confirme, alors cela compliquerait davantage le début de l’aventure de Paulo Duarte sur le banc des Eperviers du Togo. Comme quoi, ce Sénégal-Togo tombe vraiment au mauvais moment pour Cissé et Duart.
LE CICR SUR LES 48 MILLE PERSONNES PORTEES DISPARUES EN AFRIQUE
«Un chiffre qui ne représente qu’une fraction du nombre réel» selon la Cicr
Les disparitions sont nombreuses en Afrique, mais d’après les statistiques de la Croix-Rouge elles sont estimées à 48 mille. Ce chiffre, selon cette organisation, ne représente qu’une fraction du nombre réel de disparitions.
48 mille personnes sont portées disparues en Afrique. Ce chiffre, selon la Croix-Rouge, «ne représente qu’une fraction du nombre réel de disparitions et de l’immense crise humanitaire à laquelle nous faisons face».
L’organisation l’a fait savoir hier dans un document, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des disparus. D’après les auteurs du document, «les reportages sur l’impact humanitaire des conflits et des situations de violence mettent souvent l’accent sur le nombre de personnes tuées ou déplacées». Ainsi, soulignent-ils, «les destructions visibles et les besoins matériels accaparent notre attention, reléguant au second plan la tragédie de ceux qui se retrouvent séparés des leurs».
Mettant l’accent sur l’ampleur de ce drame humanitaire et la souffrance des familles des disparus, ils ajoutent : «Pourtant, leur cauchemar continue longtemps après que les armes se sont tues et que l’attention des médias s’est détournée.» Outre les conflits, les disparitions proviennent aussi de la migration irrégulière.
Selon la Croix-Rouge, «un nombre alarmant de migrants disparaissent chaque année en Afrique comme dans les pays de destination, au cours des dangereux voyages qu’ils entreprennent en quête de sécurité ou de meilleures perspectives économiques».
L’organisation rappelle dans son document que «durant leur périple, il n’est pas rare que des trafiquants leur infligent des traitements atroces». «Le risque de perdre le contact avec leurs proches est réel. Bien souvent, les migrants ne les appellent pas parce qu’ils n’ont pas accès à un téléphone, qu’ils ont peur ou que le coût est trop élevé», renseigne la Croix-Rouge.
Par ailleurs, Patrick Youssef, directeur du Cicr pour la région Afrique, qui attire l’attention sur les innombrables difficultés administratives, juridiques et économiques que les familles doivent surmonter, appelle «les Etats à accorder toute leur attention à trois priorités humanitaires». Il s’agit, d’après lui, «d’éviter les disparitions, faciliter la recherche et l’identification des personnes qui disparaissent malgré tout et répondre aux besoins spécifiques de leur famille».
Et M. Youssef d’ajouter : «Le Cicr reste déterminé à œuvrer en faveur du maintien des liens familiaux malgré les déplacements et les migrations. De plus, il se tient prêt à fournir son expertise technique et juridique pour aider à élucider le sort des personnes disparues et à les retrouver, ainsi qu’à soutenir leur famille.»
RUFISQUE, GESTION DU DOSSIER SUR LE TF 1451 R
Que dire ? Le Tf 1451 R à Rufisque est un dossier sans fin. Retour sur une affaire, qui tient en haleine ce pays avec de nombreux rebondissements judiciaires.
Par Alioune Badara NDIAYE (Correspondant) |
Publication 31/08/2021
Que dire ? Le Tf 1451 R à Rufisque est un dossier sans fin. Retour sur une affaire, qui tient en haleine ce pays avec de nombreux rebondissements judiciaires. Les ayants droit chargent l’État
L’Etat est l’unique responsable de la situation dans l’affaire du TF 1451 R qui tient en haleine le pays depuis quelques années. C’est l’avis des héritiers du titre qui ont fait savoir qu’on n’en serait pas arrivé à ce stade si l’Etat avait exécuté les décisions rendues par la justice depuis bientôt 10 ans dans cette affaire. «Depuis 2012, année de la fin de la procédure, l’Etat, de par ses démembrements, n’a pas voulu exécuter les décisions rendues par la justice. A plusieurs reprises nous avons réitéré la demande de dédommagement ; ce qui aurait fait l’économie de tout un scandale», a indiqué, lors d’un point de presse, Djibril Dial, un des mandataires des héritiers du titre. «La Cour d’appel de Kaolack avait ordonné de retourner tout le patrimoine à la famille. Ceci n’a pas été fait et c’est ce qui nous a conduits au scandale de Tahirou Sarr qui a tenu en haleine tout le Peuple», a poursuivi M. Dial, par ailleurs un des six mandataires des héritiers dans cette affaire. «Nous pensions que dans un pays de droit, les requêtes des propriétaires pouvaient suffire à les dédommager, surtout quand ils ont le droit avec eux», s’est désolé le mandataire, présentant à l’occasion l’ensemble des dossiers de la justice sur l’affaire entre 1995 et 2012. «Nous sommes des républicains et n’irons pas jusqu’à porter plainte contre l’Etat du Sénégal», a-t-il pour autant précisé.
La famille avait été spoliée dans l’affaire depuis 1976 et ce n’est qu’en 2012 que la justice a attesté du retour de la propriété dans son intégralité à la famille. «Nous demandons au président de la République de dédommager une famille qui pendant 40 ans a attendu», a ainsi insisté M. Dial.
Les héritiers ont dans leur exposé attaqué les autorités domaniales qui n’ont pas daigné les réinscrire sur la totalité du titre comme édicté par la justice. Outre les 125 hectares déjà à leur actif, il était question d’affecter les 132 hectares restants sur le TF à la famille. «Nous inscrire sur la totalité du titre, ce qui n’a pas été fait par le conservateur de Rufisque. Le Tribunal vient de réitérer l’obligation que les autorités domaniales avaient de nous réinscrire sur la totalité du titre en lieu et place de la ‘’Sm indépendance’’ sous astreinte de 100 mille francs par jour», a assuré Djibril Dial.
La rencontre organisée au siège du Collectif des notables lébou a été l’occasion d’annoncer une plainte contre la Sn Hlm qui, malgré le droit dit à sa défaveur, s’est permis récemment de sortir un communiqué pour mettre à l’aise les actuels occupants. «On va porter plainte contre la Sn Hlm et les occupants actuels du site pour occupation irrégulière. Nos avocats sont en train de travailler sur cela», a fait comprendre Abdou Mbengue, un autre mandataire.
Cette société s’est permis, selon eux, de sortir un communiqué pour s’arroger la propriété du TF. «C’est uniquement pour tenter de mettre à l’aise les occupants actuels mais ils ne peuvent présenter le moindre titre de propriété », a éclairé M Mbengue, soutenant que la famille, qui n’a jamais voulu s’adonner à des déclarations de presse, va désormais utiliser tous les moyens pour se faire rétablir dans son droit.
ATTAQUE À MAIN ARMÉE DANS UNE AUBERGE À DAROU NDOYE
Les faits se sont déroulés dans la nuit du dimanche au lundi vers 2h pendant les fortes pluies qui se sont abattues à Thiès
Par Ndèye Fatou NIANG (Correspondante) |
Publication 31/08/2021
A Darou Ndoye, une localité dans la commune de Darou Khoudoss, des bandits lourdement armés ont tué un homme d’une cinquante d’années dans une auberge. Les faits se sont déroulés dans la nuit du dimanche au lundi vers 2h pendant les fortes pluies qui se sont abattues à Thiès.
Selon des témoignages, les malfrats, lourdement armés, ont fait irruption dans ladite auberge qui appartient à Amal. Y. Sall, un ex-fonctionnaire international. Ils l’ont ensuite attaqué avant de violer sa femme. Moins chanceux Omer Bassène, qui a entendu les bruits, est sorti de sa chambre pour s’enquérir de la situation. Malheureusement pour lui, il est tombé nez à nez avec les bandits qui ont appuyé sur la détente. Il a reçu une balle au niveau de l’abdomen. Il est mort sur le coup. Le corps sans vie a été transporté à l’hôpital El Hadji Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane. L’enquête ouverte par la gendarmerie de Diogo a permis l’interpellation de trois personnes, les sept autres sont activement recherchées.
COMMENT LA CRISE DE L’EAU ACCENTUE LES DEPLACEMENTS DE POPULATIONS
Selon la Banque mondiale, le monde compte actuellement plus d’un milliard de migrants et que les déficits hydriques sont à l’origine d’une hausse de 10% des flux migratoires à l’échelle de la planète
La Banque mondiale a publié un document qui établit le lien entre la crise de l’eau et les flux migratoires. L’institution financière internationale révèle ainsi que les déficits hydriques sont à l’origine d’une hausse de 10%des flux migratoires dans le monde.
La Banque mondiale continue de documenter les facteurs qui poussent les populations à fuir leurs territoires. Elle a publié dernièrement un nouveau rapport en ce sens intitulé «Flux et reflux». Ce document, composé de deux volumes, est assez exhaustif sur l’eau, les migrations et le développement. Il révèle ainsi que le monde compte actuellement plus d’un milliard de migrants et que les déficits hydriques sont à l’origine d’une hausse de 10% des flux migratoires à l’échelle de la planète.
Selon toujours ce nouveau rapport phare de la Banque mondiale, les pénuries d’eau ont un impact bien plus important sur la migration que l’excès d’eau. Il laisse entrevoir également que le changement climatique rend les précipitations toujours plus aléatoires, et oblige les habitants à partir en quête d’une vie meilleure. Non sans informer que dix-sept pays dans le monde (abritant 25% de la population mondiale) connaissent déjà un stress hydrique extrême. «Les difficultés liées à l’eau sont ressenties de manière disproportionnée dans les pays en développement, puisque plus de 85% des personnes victimes de la variabilité de la pluviométrie vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire », lit-on dans le document dont «L’AS» détient une copie. Cela ne signifie pas, dit-il, qu’il y a des vagues de « réfugiés de l’eau » pauvres contraints de bouger pour échapper à la sécheresse.
Dans la réalité, précise le rapport, les plus pauvres n’ont souvent pas les moyens de partir, même si cela leur permettrait probablement d’améliorer leurs moyens de subsistance et leurs perspectives d’avenir : «les habitants des pays pauvres ont quatre fois moins de probabilité de se déplacer que ceux des pays à revenu intermédiaire».
Par ailleurs, en ce qui concerne les zones en proie à des conflits, comme la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), la Banque mondiale, à travers son rapport «Flux et reflux », a fait savoir que la situation est rendue encore plus complexe par deux facteurs supplémentaires qui poussent à partir : le conflit à proprement parler et le chômage. Non sans ajouter que ces pays de la région MENA connaissent le plus fort stress hydrique au monde. Pis, se désole la Banque mondiale dans son rapport, les infrastructures hydrauliques sont fréquemment ciblées pendant un conflit, privant des centaines de milliers de personnes d’accès à cette ressource vitale. «Mais contrairement à ce que l’on pense souvent, les conflits ne sont pas nécessairement une conséquence directe des risques liés à l’eau », laisse-t-il entrevoir.
«DE NOMBREUSES VILLES RISQUENT D’ATTEINDRE LE «JOUR ZERO», AVEC DES ROBINETS A SEC»
En définitive, l’institution financière internationale recommande dans son rapport «Flux et reflux » qu’il y ait des politiques intelligentes pour des villes intelligentes. Surtout que, note-t-il, à l’échelle de la planète, le phénomène migratoire est vivement ressenti dans les villes qui abritent désormais 55% de la population mondiale. «Les édiles doivent réfléchir aux conséquences de cette pression démographique sur leurs politiques, en termes de nombre de migrants à accueillir mais également d’apports sur le plan du capital humain», a relevé le document. Alors que le changement climatique et l’afflux de nouveaux habitants exercent une pression croissante sur les infrastructures hydrauliques existantes, souvent inopérantes, de nombreuses villes risquent d’atteindre le « jour zéro », avec des robinets à sec, prévient la Banque mondiale dans son rapport. «Les politiques et les infrastructures nécessaires pour renforcer la résilience hydrique reviennent cher, mais c’est sans commune mesure avec le coût d’une sécheresse qui peut amputer jusqu’à 12% de croissance économique dans une ville », souligne le rapport.
MOBILISATION DE FONDS POUR FINANCER LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION DE LA DOUANE
L’état impose une taxe de 3% sur les produits hors Uemoa et Cedeao
Dans une note de service signée par son Directeur Abdourahmane Dièye et rendue publique la semaine dernière, la Direction générale des Douanes a annoncé l’imposition d’une nouvelle taxe de 3% sur les produits provenant des marchés hors Cedeao et Uemoa. Cette mesure vise à mobiliser des fonds pour financer le Programme de Modernisation de l’Administration de la Douane (Promad).
Alors qu’une hausse de certaines denrées de première nécessité fait grincer les dents, cette nouvelle mesure va probablement accroître les craintes des consommateurs qui redoutent une flambée générale des prix. L’Etat du Sénégal vient d’imposer une taxe de 3% sur les produits importés.
Cette mesure est motivée, selon les services de la Douane, par le souci de prélever des fonds en vue de financer le Programme de Modernisation de l’Administration de la Douane. «Conformément au décret visé en référence, il est institué un prélèvement pour le Programme de Modernisation de l’Administration des Douanes (Promad) sous forme d’une taxation ad valorem. Le taux de ce prélèvement est de 3%. Son assiette est constituée par la valeur en douane des marchandises mises à la consommation», informe le Directeur général des Douanes, Abdourahmane Dièye. D’après la note de service, ce prélèvement s’applique aux marchandises d’origine tierce à l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) et à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), déclarées pour la mise à la consommation sous le régime du droit commun.
A part cette catégorie, les produits pétroliers et gaziers, les médicaments et marchandises relevant du chapitre 30 du Système Harmonisé, ainsi que les produits assimilés ayant fait l’objet d’une liste arrêtée d’accord parties entre la Direction générale des Douanes (Dgd) et les services du ministère de la Santé, le riz, le blé et la farine de blé sont également exclus du champ d’application de ce prélèvement. Il ressort de la même note de service renseigne que certains produits sont exonérés de ce prélèvement.
Il s’agit des couronnes mortuaires et autres objets (croix, fleurs, motifs palmes, notamment...) destinés à la décoration des tombes des personnes étrangères inhumées au Sénégal, importés en dehors de toute idée commerciale, des dépouilles mortelles et accessoires, des aides, dons et subventions non remboursables destinés à l’Etat, aux personnes morales de droit public et aux œuvres de bienfaisances reconnues d’utilité publique.
Ces exonérations portent également sur «les produits importés dans le cadre de financements accordés par des partenaires étrangers sous réserve d’une clause expresse exonératoire de tout prélèvement fiscal ou parafiscal, les produits insecticides et matériel spécialisé spécifique à la lutte antiacridienne et antiaviaire, les matériels et équipements sanitaires destinés à la lutte contre la pandémie du COVID-19 et repris dans l’Ordonnance n°003-2020 du 23 avril 2020, les marchandises importées par les entreprises bénéficiaires d’un régime fiscal stabilisé en cours à la date d’entrée en vigueur du prélèvement, les marchandises et produits importés par les sociétés agréées au régime de l’entreprise franche d’exportation et assimilée et celles exonérées installées en zones économiques spéciales, les effets et objets en cours d’usage composant le mobilier personnel des étrangers autorisés à s’établir, à demeurer au Sénégal ou des Sénégalais qui rentrent définitivement dans leur pays, les objets destinés aux collections des établissements scientifiques des musées et des bibliothèques nationales, les produits bénéficiant de franchises diplomatiques et les produits et objets destinés à la célébration du culte».
Selon les soldats de l’économie, la liquidation et le recouvrement de ce prélèvement sont effectués comme en matière de douane, c’est-à-dire que la pré liquidation est faite sur la déclaration en douane, sous le code-taxe 63, après validation par le déclarant du taux. En cas d’omission de liquidation dudit prélèvement, expliquent-ils, le Service des Douanes donne la possibilité au déclarant de s’y conformer immédiatement et avant délivrance du Bon à enlever. Toutefois, précise la Douane, les frais liés aux opérations d’escorte des marchandises demeurent inchangés.