SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
16 mai 2025
UNE ECONOMIE VIGOUREUSE MARQUEE PAR UNE FORTE INFLATION
Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque Centrale a relevé que l’activité économique de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) est demeurée vigoureuse au troisième trimestre de l’année 2024, avec une croissance de 6%
Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque Centrale a relevé que l’activité économique de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) est demeurée vigoureuse au troisième trimestre de l’année 2024, avec une croissance de 6%, contre 5,3% enregistrée au deuxième trimestre de 2023.
À l’issue de sa réunion ordinaire tenue mercredi 4 décembre2024, au siège de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), le Comité de Politique Monétaire (CPM) a décidé de maintenir le principal taux directeur – auquel la Banque Centrale prête ses ressources aux banques – à 3,5 %, ainsi que le taux d’intérêt sur le guichet de prêt marginal à 5,5%. Ces niveaux sont en vigueur depuis le 16 décembre 2023.
Selon les spécialistes de la monnaie, cette décision repose sur l’analyse de l’activité économique, de l’évolution des prix et de la situation extérieure de l’Union. L’activité économique, bien que dynamique, est soutenue par un financement jugé adéquat de l’économie. Toutefois, la hausse des crédits à l’économie s’est établie à 5,9% en rythme annuel à fin septembre 2024.
Sur l’ensemble de l’année 2025, la croissance économique de l’Union est projetée à 6,3%, contre 6% attendus en 2024.
UNE INFLATION A 4,1% EN 2024
Au troisième trimestre 2024, le taux d’inflation a atteint 4,1%, en raison d’une offre locale de produits vivriers issue de la campagne agricole 2023-2024, qui demeure globalement insuffisante. En octobre 2024, le taux d’inflation s’est établi à 3,4%, restant néanmoins au-dessus de la cible de 1% à 3% fixée par la Banque Centrale.
Selon les dernières prévisions, le taux d’inflation devrait s’établir à 3,6% en 2024, après 3,7% en 2023. Cependant, les perspectives pour 2025 demeurent soumises à des risques haussiers. Ces risques incluent la détérioration de la situation sécuritaire, les effets des conditions climatiques défavorables sur la production agricole, ainsi que les tensions géopolitiques et commerciales qui influencent les prix mondiaux des produits énergétiques et alimentaires.
En outre, la consolidation prévue du compte courant, combinée à une mobilisation accrue des ressources extérieures, devrait conforter la viabilité économique de l’Union dans les mois à venir.
Le CPM s’engage à continuer de suivre attentivement l’évolution de l’inflation ainsi que la situation économique, financière et monétaire de l’Union. Le Comité prendra, si nécessaire, les mesures appropriées pour garantir la stabilité monétaire et financière au sein de l’UEMOA.
LE RETOUR DES BULLDOZERS
C’est une nouvelle opération de déguerpissement que le chef de l’exécutif dans le département de Rufisque a lancé hier, jeudi 5 décembre 2024. Les opérations qui ont débuté par la gare routière, vont s’étendre au boulevard et aux principales rues
C’est une nouvelle opération de déguerpissement que le chef de l’exécutif dans le département de Rufisque a lancé hier, jeudi 5 décembre 2024. Les opérations qui ont débuté par la gare routière, vont s’étendre au boulevard et aux principales rues du centre-ville.
Dans le sillage de son prédécesseur, Abdou Khadir Diop, le nouveau préfet de Rufisque a repris le désencombrement de la ville en s’attaquant, dans un premier temps, à la gare routière de Rufisque caractérisée par une grande anarchie avec la prolifération des installations des ateliers de mécaniciens. Cette installation accompagnée par une multiplication des cantines et autres gargotes qui font de ce lieu un véritable milieu interlope. « Nous avons démarré la grande opération de désencombrement et de nettoiement parla gare routière de Rufisque compte tenu de son occupation anarchique », a souligné le préfet Maguette Diouck.
Une opération qui vise, non seulement à désencombrer les lieux mais aussi à les aménager afin de prévenir le retour des squatters. « ... Nous avons pris les bonnes dispositions pour asseoir une concertation réussie et une communication réussie, mais également pour leur permettre d’avoir le meilleur endroit disponible » a souligné le Préfet qui promet d’œuvrer, en relation avec les autorités centrales, pour leur relogement.
Après la gare routière, M. Diouck annonce les prochaines étapes qui seront le boulevard Maurice Gueye et les artères principales de la ville qui ont été reprises parles marchands et autres tabliers, après le travail de son prédécesseur, qui avait été apprécié par les tous les rufisquois. « …Nous avons aussi des occupations anarchiques le long du boulevard Maurice Gueye. Il doit mériter une attention particulière parce que c’est la route nationale avec ses voies secondaires. Nous allons essayer de voir comment dégager les épaves » a annoncé le chef de l’exécutif départemental. Cette opération est la quatrième, depuis l’installation du successeur d’Abdou Khadir Diop, dont le travail avait satisfait les rufisquois qui avaient même organisé une série de manifestations, pour dénoncer son affectation.
Afin d’éviter une reprise des emprises libérées par les ambulants et les tabliers, la direction du cadre de vie s’est engagée à les aménager pour embellir encore la ville. « Nous avons répondu à l’appel des autorités territoriales pour les accompagner dans les opérations de désencombrement... Nous avons parlé de la sécurisation des espaces libérés. Nous avons une direction qui s’occupe des espaces verts et de l’espace public. Nous avons prévu de revenir sur les sites pour pouvoir leur proposer des aménagements pour leur sécurisation » a promis Serigne Kosso Sène, directeur général du Cadre de vie et de l’hygiène publique qui a lancé un appel aux maires de la ville pour venir les accompagner dans cette initiative. Pour leur part les mécaniciens et autres artisans qui s’activaient dans la gare routière et les alentours, disent se soumettre à la volonté des autorités. Mais, ils sollicitent de l’Etat leur réinstallation sur un site dédié et déjà aménagé à Diamniadio.
UNE CAMPAGNE ARACHIDIÈRE À PLUSIEURS VITESSES
Dans les régions de Ziguinchor, Kaolack et Louga, le démarrage s'avère plus complexe que prévu, malgré la mobilisation des ressources par l'État. Les opérateurs privés stockeurs affichent leur optimisme, tandis que les producteurs semblent plus réservés
Ignace NDEYE , Abdoulaye FALL et Jean Pierre MALOU |
Publication 06/12/2024
La campagne de commercialisation de l’arachide pour l’année 2023- 2024 a officiellement démarré hier, jeudi 5 décembre, sur l’ensemble du territoire national. Cependant, dans les différents points de collecte, les graines d’arachide se font désespérément attendre, malgré la mobilisation des ressources financières par l’État et ses démembrements pour assurer le bon déroulement de cette campagne. Selon certains acteurs, les récoltes ne sont pas encore au rendez-vous. Pour d’autres, le problème réside dans l’indisponibilité des ressources financières nécessaires aux opérateurs privés et aux stockeurs, freinant ainsi le début effectif des activités.
Ziguinchor : Démarrage sur fond d’espoir pour les Operateurs privés stockeurs
Les craintes sur La lancinante question des financements de cette campagne de commercialisation arachidière semblent dissipées, si l’on en croit les Opérateurs privés stockeurs (OPS) qui manifestent beaucoup d’espoir quant à un bon déroulement de cette campagne qui a démarré hier, jeudi 4 décembre. Assane Mbaye, le vice-président de la Fédération nationale des Operateurs prives stockeur (FENOPST), rassure ces collègues. «La Direction générale de la SONACOS a pris toutes les dispositions pour cette campagne. Tout opérateur qui déchargera ses graines à l’usine SONACOS sera payé dans les 48 heures. Les financements sont positionnés et la SONACOS nous rassure sur le paiement des factures dans les meilleurs délais… », confie l’opérateur qui estime que plusieurs difficultés ont été transcendées avant le démarrage de la campagne, après les rencontres tenues avec les responsables de la SONACOS. Si le démarrage de cette campagne suscite beaucoup d’espoir chez les OPS, du côté des «huiliers», on affiche confiance quant à un bon volume de collecte de graines cette année. Les machines tournent depuis quelques semaines, à la faveur du redémarrage de la production industrielle. Avec ce redémarrage des opérations industrielles, la SONACOS de Ziguinchor prend un nouvel envol, avaient laissé entendre les responsable de la Société nationale de commercialisation des oléagineux (SONACOS), à l’image du Directeur général, Elhadji Ndane Diagne, qui parlaient de «relance d’une usine longtemps plongée dans l’agonie». C’était récemment lors d’une visite à Ziguinchor.
«La SONACOS dégage déjà des prévisions d’une production industrielle record. Pour cette campagne, nous prévoyons de faire un volume que la SONACOS n’a jamais réalisé auparavant. Notre ambition, c’est de faire une production record pour la SONACOS», avait laissé entendre M. Diagne qui estimait que le capital humain de la société est la chose la plus importante pour la SONACOS.
La campagne, officiellement lancé ce jeudi, les acteurs se disent prêts. Difficile de savoir les prévisions de collecte de cette année à l’usine SONACOS de Ziguinchor où les responsables préfèrent ne pas trop s’avancer sur la question, pour des raisons de concurrence. En attendant l’arrivée des premiers camions chargés de graines, les acteurs de la filière arachide se mobilisent surfond d’espoir pour aborder, dans les meilleures conditions, cette campagne dans la région sud du pays.
Kaolack : Timide démarrage partout dans les départements
Malgré qu'elle soit annoncée en grande pompe hier, jeudi 5 décembre pour son démarrage, la campagne de commercialisation agricole 2024/2025 n'a pas connu l'ampleur qu'on attendait d'elle. Car, en dépit d'un système d'organisation qui peine à décoller, avec les services du commerce qui n'ont pas encore débuté leurs opérations de contrôle et vérification des instruments de mesure, les entreprises industrielles traversent ces moments ci d'énormes problèmes pour collecter compte tenu de la nature du climat caractérisé par des coups d'air d'une extrême humidité qui affecte les graines en augmentant sensiblement leurs poids.
Dans les villages et les périmètres champêtres en particulier, les producteurs sont encore occupés par leurs opérations d'abattage pour séparer les graines d'arachide de la paille avant de les mettre en sacs. Ces autres maux.
Des opérations qui peuvent durer deux (2) à trois (3) semaines selon les paysans. Pour le président du groupement inter-villageois des producteurs agricoles (GIPA) "la commercialisation de l'arachide ne peut être démarrée pour l'instant car la plupart des dispositions qui devaient être prises en amont ont connu des retards. Les magasins de stockage dans leur majorité ne sont pas nettoyés et tardent à être désinfectés. Le matériel de pesage notamment les bascules, principaux instruments de mesure des poids d'arachide rendus, ne sont pas à présent visitées encore moins contrôlées à la mesure avant d'être homologuées par les services du contrôle économique ", déplore-t-il.
Dans les autres circuits de commercialisation, il est aussi constaté que bon nombre de producteurs, malgré le prix planché à 305 Francs CFA, restent favorables au marché extérieur et préfèrent attendre encore son ouverture pour gagner plus et obtenir plus de privilèges. Car, dans ce marché, où il n'y a ni abattement, ni aucune autre opération d'élimination de déchets, le prix au kilogramme est toujours supérieur au même titre que la valeur ajoutée qui favorise aujourd'hui plus d'emplois pour les jeunes et femmes du pays.
Louga : La SONACOS vise 300.000 tonnes de graines d’arachide
La Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS) prévoit de collecter 300.000 tonnes de graines d’arachide durant la campagne de commercialisation des récoltes 2024-2025, a annoncé, hier, jeudi 5 décembre 2024, à Louga (Nord), son directeur général, El Hadji Ndane Diagne sur les ondes de la RFM.
Cet objectif, fixé conjointement par la SONACOS et le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, témoigne de leur engagement pour une campagne réussie, a souligné M. Diagne. Lors du lancement officiel de la campagne dans la région de Louga, El Hadji Ndane Diagne a remis un chèque de la Banque agricole d’un montant de 22.110.000 francs CFA à un entrepreneur local, Massyla Ndiaye, afin de soutenir ses activités liées à la collecte. Le directeur général s’est déclaré « confiant » quant à la capacité de la SONACOS à atteindre cet objectif, grâce à la collaboration des entrepreneurs impliqués dans la collecte des graines. « Tout camion livrant des graines d’arachide sera déchargé sans délai, et le paiement sera effectué immédiatement », a-t-il assuré. Il a également ajouté : « Nous avons déjà commencé les déchargements. Du personnel a été recruté pour accélérer les opérations et répondre efficacement à la forte demande. »
LES ENNUIS JUDICIAIRES DE BARTHELEMY DIAS ET LA CAMPAGNE DE COMMERCIALISATION DE L’ARACHIDE AU MENU DE LA PRESSE
Les parutions de ce vendredi se font l’écho d’une saisine de l’Assemblée nationale par le Garde des Sceaux demandant la révocation de Barthélémy Dias de son poste de député et la campagne de commercialisation de l’arachide.
Les quotidiens reçus, vendredi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS) se font l’écho d’une saisine de l’Assemblée nationale par le Garde des Sceaux demandant la révocation de Barthélémy Dias de son poste de député et la campagne de commercialisation de l’arachide.
‘’Bye-bye Assemblée’’, affiche à la Une L’Observateur, qui signale qu’après ‘’l’installation de la 15e Législature lundi dernier, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, a officiellement saisi l’Assemblée nationale pour demander la révocation de Barthélémy Dias de son poste de député. Hier matin, le bureau de l’Assemblée nationale a été informé de cette décision, qui pourrait être communiquée aux autres députés dès aujourd’hui, lors de la plénière consacrée à la ratification des commissions’’.
Selon L’Obs, c’est ‘’le début des gros ennuis pour le responsable de Taxawu qui, en plus d’être sur siège éjectable à l’hémicycle, risque de perdre son fauteuil de maire de Dakar’’.
En décembre 2023, la Cour suprême avait rejeté le pourvoi en cassation introduit par les avocats de Barthélémy Dias, pour obtenir la cassation d’une condamnation à deux ans de prison, dont six mois ferme, après la mort en 2011 d’un jeune homme, Ndiaga Diouf.
M. Dias avait passé plusieurs mois en détention pour la mort de Ndiaga Diouf. Ce jeune homme a été tué par balle, lors de violences survenues à Dakar en 2011, dans un contexte préélectoral.
»Le ministre de la Justice demande la révocation de Barthélémy Dias’’, rapporte Les Echos, qui écrit : ‘’Elu sur la liste de Samm Sa Kaddu qu’il a dirigée lors des élections législatives anticipées du 17 novembre, le maire de Dakar va dire adieu à son fauteuil de député’’.
En effet, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, a ‘’saisi l’Assemblée nationale pour demander la révocation de Barthélemy Dias. Une conséquence de sa condamnation définitive dans l’affaire Ndiaga Diouf. Cette décision ne doit guère surprendre, vu les rapports très heurtés entre Barthélemy Dias et les patriotes qui sont au pouvoir (….)’’.
La révocation du mandat du député est ‘’une conséquence de l’application de sa condamnation définitive dans l’affaire dite Ndiaga Diouf qui lui a valu deux ans de prison dont six mois ferme assortis de dommages et intérêts de 25 millions à verser à la famille de Ndiaga Diouf’’.
Le journal rappelle qu’en application stricte de l’article 61 alinéa 7 de la Constitution et l’article 51 alinéa 6 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, ‘’un député qui fait l’objet d’une condamnation pénale définitive est radié de la liste des députés sur demande du ministre de la Justice’’.
Sud Quotidien aborde la commercialisation de l’arachide et parle d’une ‘’campagne à plusieurs vitesses’’.
‘’La campagne de commercialisation de l’arachide pour l’année 2023- 2024 a officiellement démarré hier, jeudi 5 décembre, sur l’ensemble du territoire national. Cependant, dans les différents points de collecte, les graines d’arachide se font désespérément attendre, malgré la mobilisation des ressources financières par l’État et ses démembrements pour assurer le bon déroulement de cette campagne. Selon certains acteurs, les récoltes ne sont pas encore au rendez-vous. Pour d’autres, le problème réside dans l’indisponibilité des ressources financières nécessaires aux opérateurs privés et aux stockeurs, freinant ainsi le début effectif des activités’’, relève Sud.
Le Soleil annonce que cette campagne, la Sonacos se fixe un objectif de collecte de 300 000 tonnes d’arachides. ‘’En visite, hier, à Louga, pour le démarrage de la campagne de commercialisation de l’arachide, le directeur général de la Sonacos s’est dit satisfait du bon déroulement et garde espoir que l’objectif de collecte fixé à 300.000 tonnes cette année sera atteint. Toutefois, les Opérateurs privés stockeurs (Ops) de Louga ont soulevé la faible densité des graines’’, rapporte le journal.
Sur le même sujet, WalfQuotidien note le ‘’rêve brisé des paysans’’ à cause d’une ‘’faible production arachidière’’.
»L’Etat, qui a fixé à 305 francs Cfa le prix plancher du kilo d’arachide, risque de retourner les montants décaissés au Trésor faute de vendeurs. Car, les rendements n’ont pas atteint les prévisions des producteurs qui, selon plusieurs acteurs, ont eu une mauvaise saison’’, écrit Walf.
AVIS CONTROVERSÉS À PROPOS DE L'ABROGATION DE LA LOI D’AMNISTIE
Le débat met en lumière un dilemme fondamental : comment concilier la paix sociale avec les droits des victimes, tout en respectant les principes du droit international ?
Votée le 6 mars 2024 et promulguée le 13 mars, la loi portant amnistie générale des actes de violence liés à la politique, survenus entre février 2021 et février 2024, continue de créer la polémique. Son éventuelle abrogation divise les juristes et même la classe politique.
Le 6 mars 2024, l’Assemblée nationale a voté une loi d’amnistie. Celle-ci couvre « tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu’à l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques, y compris celles faites par tous supports de communication, que leurs auteurs aient été jugés ou non ».
Depuis sa promulgation, et bien avant même, elle suscite une vive polémique. Car, même si elle est passée comme lettre à la poste, avec 95 députés qui ont voté pour, 49 contre et 2 abstentions, beaucoup la contestent. Certains plaident même pour son abrogation. D’ailleurs, l’actuel parti au pouvoir, le Pastef, qui était dans l’opposition à l’époque, était contre. Une position que continue de défendre la formation politique. Durant la campagne électorale pour les législatives anticipées, Ousmane Sonko avait promis son abrogation. Le Premier ministre, qui revenait sur les événements de mars 2021 et de juin 2023 qui s’étaient soldés par près d’une centaine de morts, avait déclaré : « Ces victimes ne peuvent pas être oubliées. C’est pourquoi, le 17 novembre, après avoir conquis une majorité écrasante à l’Assemblée nationale, l’abrogation de la loi d’amnistie fera partie des premières décisions ».
Le débat a été ravivé la semaine dernière par celui qui était encore ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye, devenu, depuis, président de l’Assemblée nationale. Il avait préconisé une abrogation partielle. « Je ne suis, certes, pas juriste, mais une abrogation partielle serait mieux, car je pense que les crimes de sang ne doivent pas être amnistiés. De même, des gens qui n’ont absolument rien fait n’ont pas à être amnistiés. Je ne peux citer tous les cas, mais ils sont nombreux. À ces gens-là, justice doit être rendue », avait-il indiqué lors de l’émission « Débat de Fond » de la 2stv du mercredi 27 novembre 2024.
Cependant, de l’avis d’un magistrat qui a gardé l’anonymat, on ne peut pas parler d’abrogation partielle dans la mesure où l’on amnistie des faits et non des personnes. Toutefois, il estime que « si d’aventure on abroge la loi, ce sera des poursuites ciblées ».
La position de Me Aïssata Tall Sall, ministre de la Justice au moment du vote de la loi, est plus catégorique. L’ancienne Garde des Sceaux évoque des obstacles liés à l’abrogation. « Ils n’ont qu’à essayer d’abroger la loi d’amnistie. C’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire et c’est une spécialiste qui vous parle, sous le contrôle de mes confrères. En droit pénal, il y a ce qu’on appelle l’intangibilité des droits acquis et la non-rétroactivité des lois. Certaines personnes bénéficient de la loi d’amnistie, particulièrement l’actuel président de la République et son Premier ministre, qui sont sortis de prison grâce à cette loi. Et la non-rétroactivité ne permet pas à une loi qui abroge cette loi d’amnistie de rétroagir et d’aller chercher des actes couverts par celle-ci », a déclaré la nouvelle parlementaire lors d’une conférence de presse des élus de la coalition « Takku Wallu Sénégal ».
La jurisprudence internationale comme panacée ?
Son argumentaire est battu en brèche par Amadou Bâ de Pastef. « Les crimes du régime Macky ne peuvent être couverts ni par l’immunité, ni par l’imprescriptibilité, ni par l’impunité. Ce sont, pour le coup, des crimes et délits intangibles, car pouvant relever de ceux définis et punis dans le statut de Rome sur la Cour pénale internationale et qui ne peuvent être couverts par aucune loi d’amnistie, d’amnésie ou d’immunité », tranche catégoriquement le député.
Poursuivant, il ajoute : « Quand on sortira les rapports d’autopsie et de non-autopsie des 80 manifestants non armés, démontrant qu’ils ont été savamment exécutés de façon coordonnée et grâce à des moyens de répression d’État spécialement achetés à cette fin ; qu’on démontrera que le procureur, le ministre de la Justice et le président de la République ont refusé ou empêché l’ouverture d’enquêtes, et ont précipité les enterrements pour cacher la vérité aux familles ; qu’il sera établi que toutes les victimes (morts, blessés, emprisonnés, exilés) appartiennent à un même parti politique, et qu’elles étaient traquées sur l’ensemble du territoire de façon systématique ; aucune loi d’amnistie ne pourra empêcher que les auteurs de ces crimes de masse échappent aux fourches caudines de la justice », a-t-il écrit sur sa page Facebook. L’ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ismaïla Madior Fall, a émis un avis contraire. « Après la controverse juridico-politique sur « l’abrogabilité » ou la « révocabilité » ou encore l’annulation de la loi sur l’amnistie de 2024, il conviendra de faire place au juge constitutionnel qui pourra se prononcer bien avant ou juste après l’adoption de ladite loi. Il ne restera qu’à s’incliner devant le verdict des Sages », a déclaré l’ancien ministre de la Justice.
Juriste publiciste, Amadou Guèye, président du mouvement « Yitté », a soutenu dans une tribune qu’il y a « une part de manipulation ou d’ignorance dans les propos de Me Sall Aïssata Tall ». Selon son argumentaire, « le premier véritable problème de cette loi d’amnistie du régime précédent est qu’elle couvre des faits non jugés. Cela blesse à jamais les victimes et freine la sécurité juridique ». Ainsi, M. Guèye estime que « ne serait-ce que sous cet angle, elle mérite d’être modifiée, ou tout simplement abrogée, même de façon partielle ».
À son avis, il n’y a aucun obstacle à l’abrogation et que « la pire insécurité serait de laisser à tout régime politique la latitude, ou la malveillance, de pouvoir commettre autant de crimes, et même de génocide, pourquoi pas, sans pouvoir être poursuivi, juste sous la tutelle de la sécurité juridique ». Car, poursuit le juriste, « il suffira juste de voter « sa loi d’amnistie » pour se protéger et par la suite invoquer le principe de la non-rétroactivité entériné par l’article 8 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (Ddhc) de 1789, auquel (principe) la loi n’assigne que les trois exceptions connues de tous, à savoir les lois pénales plus douces (principe de la rétroactivité in mitius), les lois interprétatives et les lois civiles expressément rétroactives. Ainsi, chaque régime aura « sa loi d’amnistie » pour échapper à toute forme de poursuite ».
Le directeur de cabinet du ministre de la Justice du Sénégal de 2017 à 2019, le Pr Meïssa Diakhaté, a rappelé, dans une contribution, que « des États comme le Sénégal ont volontairement souscrit à des engagements internationaux qui consacrent le principe de l’ »imprescriptibilité » de certaines infractions graves au sens de l’article 29 du Statut de Rome de la Cour pénale international (Cpi). Il a cité, à titre illustratif, « le crime contre l’humanité en cas de torture ou d’actes inhumains causant intentionnellement de grandes souffrances ou des atteintes graves à l’intégrité physique et psychique inspirés par des motifs d’ordre politique, racial, national, ethnique, culturel, religieux ou sexiste ».
Même s’il partage le même avis que le Pr Diakhaté, Me Amadou Aly Kane pense qu’il y a des obstacles à l’abrogation. « En votant la loi, le législateur était dans une logique d’oublier des faits précis. Donc, il est interdit de parler des faits qui ont été amnistiés or, on ne peut pas abroger la loi sans débat. Le faire, ce serait une violation de la loi », a-t-il argué. Toutefois, la robe noire déclare qu’il est bien possible d’exclure certains faits de l’amnistie. Il s’agit, selon lui, de tout ce qui touche les crimes internationaux, notamment les actes de torture, qui sont des infractions imprescriptibles et qui ne peuvent pas faire l’objet d’amnistie. L’avocat militant des droits humains explique que le champ de l’amnistie peut être restreint par la jurisprudence nationale ou communautaire. À ce propos, Me Kane renseigne qu’une victime de torture peut toujours porter plainte au niveau de l’ordre juridique international. Dans ce cas, dans l’examen des faits, la justice peut considérer qu’il y a des faits qui échappent à l’amnistie.
« Cela a été le cas des victimes des dictatures en Amérique latine après l’adoption de lois auto-amnistiantes par les généraux au pouvoir en son temps. Ces victimes avaient saisi la Cour interaméricaine des droits de l’homme qui a considéré que ces lois ne pouvaient pas couvrir les violations graves des droits de l’homme », illustre Me Kane. Il est conforté par le juriste Amadou Guèye qui a évoqué une jurisprudence de la Grande chambre de la Cour européenne des droits de l’homme, dans sa décision relative à l’affaire Marguš c. Croatie (27 mai 2014). « La juridiction a estimé que les « poursuites pénales portant sur des crimes de torture et de mauvais traitements ne devaient faire l’objet d’aucune prescription et qu’aucune amnistie ne devait être tolérée à leur endroit, et que les mesures d’amnistie étaient généralement incompatibles avec l’obligation d’enquêter sur les infractions graves, notamment les crimes de guerre, et de poursuivre les auteurs présumés » », a-t-il indiqué.
En somme, pour le président du mouvement « Yitté », « l’amnistie neutralise toute idée de poursuite, certes, mais, en vertu du principe du parallélisme des formes, le même législateur qui la vote peut l’abroger ». Cela, d’autant plus que, a argué M. Guèye, « celle en l’espèce est tristement impertinente, car protégeant une dizaine de Sénégalais au détriment de milliers d’autres (plus de 80 morts, des disparus, des handicapés…) ».
Mécanisme de réparation pour les victimes préconisé
Abrogation ou pas, Me Baba Diop est sceptique quant au sort des victimes. L’avocat à la Cour craint un problème de mise en œuvre. « Ce sera compliqué d’engager à nouveau des poursuites sur le plan procédural et pénal », pense-t-il. Il considère qu’abroger ne peut pas régler le problème des événements de juin 2021 et de mars 2023. « C’est dommage ! C’est une grosse erreur des politiciens qui ne pourrait jamais être réparée », a lâché Me Diop.
Cependant, Me Amadou Kane estime que tout n’est pas encore perdu. Il a plaidé pour la mise en place d’un mécanisme de réparation des préjudices causés à toutes les victimes. « Sans l’institution de ce mécanisme, notamment un fonds, un fort sentiment d’arbitraire ou de totale impunité va s’ancrer dans la conscience des victimes. Et à juste titre », pense Me Kane.
Lamine Niass, bénéficiaire de la loi d’amnistie
« Vivement l’abrogation de la loi »
« J’habite à Kaolack et je travaille à Mbour. J’ai été arrêté le 16 mars 2023 lors du procès Mame Mbaye Niang. J’ai été emprisonné à la prison de Rebeuss pendant 314 jours. La loi d’amnistie était destinée aux gens de l’ancien régime. Je suis pour son abrogation, car il y a plusieurs victimes qui, jusqu’à présent, attendent réparation. Je n’ai aucune crainte par rapport à nous qui faisions l’objet de poursuites, car nous avions usé d’un droit constitutionnel, le droit à la marche, d’autres avaient été emprisonnés à tort parce qu’ils portaient tout simplement le bracelet Sonko ».
FAMA BACHIR BA VEUT INCARNER L’IMAGE D’UN DEPUTE MODELE
Son rêve de devenir députée s’est réalisé le 17 novembre dernier. Fama Bachir Ba, élue sur la liste nationale de Pastef (8e position) fait donc partie des novices qui font leur entrée à l’Hémicycle.
Son rêve de devenir députée s’est réalisé le 17 novembre dernier. Fama Bachir Ba, élue sur la liste nationale de Pastef (8e position) fait donc partie des novices qui font leur entrée à l’Hémicycle. Un mandat de parlementaire qui ressemble à un saut dans l’inconnu, mais que cette professeur d’Anglais et diplômée en Ingénierie du Développement local à l’université Gaston Berger (Ugb) compte mener à bout la mission qui lui a été confiée par le peuple avec beaucoup de cœur et avec toute la passion qui l’anime.
Elle fait partie des députés de la 15e législature. Mais Fama Bachir Ba qui est entrée en politique pour faire bouger les choses, ne compte pas être une simple spectatrice reléguée au rang de béni-oui-oui. Elle veut s’impliquer pleinement et incarner l’image d’un député modèle, à l’écoute de ses concitoyens et déterminé à agir pour leur bien-être ; un député qui agit avec intégrité, loyauté, honnêteté et transparence. Son destin politique s’est écrit en 2017, quand elle a été charmée par le discours de Ousmane Sonko, sa promesse de rupture. Mais le déclic a été provoqué par le meurtre de Mariama Sagna, une militante de Pastef tuée en octobre 2018 après le meeting de son leader à Keur Massar. Cet acte barbare a réveillé le monstre qui sommeillait en elle. Parce que Fama n’aime pas l’injustice. « Avec ce meurtre et toutes les injustices subies par Ousmane Sonko qui a traversé les chemins les plus terribles de l’acharnement, de la persécution et de la privation, je me suis dit que le temps de s’engager avait sonné », indique-t-elle. Soutenue par ses amis, elle saute finalement le pas. Depuis lors, Fama Bachir Ba, forte de convictions, a su, sans faire trop de bruits, tracer une trajectoire politique tout en restant fidèle aux valeurs qui l’ont guidée et qui lui ont été transmises par sa famille.
Diplômée en Ingénierie du Développement local à l’Université Gaston Berger (Ugb) et doctorante en sociologie, Fama Bachir Ba, Professeur d’anglais, a une ascendance politique : même si elle est lointaine. Sa grand-mère maternelle, militante au Pds, était très impliquée dans la sphère politique. Elle sollicitait souvent ses services pour enregistrer les noms des membres de leur comité, mais Fama Bachir Ba n’a jamais été emballée par leur méthode de faire la politique. Mais aujourd’hui, le virus s’est entièrement emparé de son esprit et de son cœur. À Saint-Louis, cette militante de la première heure du Pastef à Saint-Louis prend part à toutes les luttes, à tous les combats pour l’implantation de sa formation dans le département, grâce à une politique de proximité qui porte ses fruits. « Notre première cellule, nous l’avons installée en 2018, à Ngallèlle. Un de mes élèves en était le coordinateur de cette première cellule parce qu’on avait peur parce qu’on nous disait que les enseignants ne devaient pas faire de la politique », renseigne-t-elle.
Secrétaire générale du Mouvement Jiguen Pastef (Mojip) de Saint-Louis et adjointe du Mouvement national des Enseignants patriotiques (Monep) organisait des vacances citoyennes avec les élèves et une synthèse de philosophie qui mobilisait entre 500 et 800 élèves.
« Avec le Monep on réalisait beaucoup d’activités citoyennes. Quand Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko ont vu les images de nos actions, ils ont été séduits par mon engagement et m’ont intégré dans le bureau politique national comme vice-coordonnatrice du Mouvement national des Enseignants patriotiques (Monep) », informe la nouvelle parlementaire.
Une nomination qui lui a permis de sortir de l’ombre et de mettre davantage son engagement et son dévouement au service du parti.
Femme de conviction, son entrée en politique marque un tournant dans sa vie déjà assez remplie. Son engagement au sein du Monep lui a offert un espace de liberté et de sérénité qu’elle apprécie particulièrement, tout en lui permettant de porter haut et fort les valeurs humanistes et patriotiques qui lui sont chères.
Investie en huitième position sur la liste nationale, cette doctorante en sociologie qui vient de terminer une formation en diplomatie en relations internationales en Chine, concrétise son rêve. Celui d’endosser la fonction de députée pour servir sa patrie et accompagner le Président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko dans leur ambition de faire du pays un Sénégal plus juste, plus prospère, plus souveraine et ancrée dans des valeurs fortes. « Je suis élue députée du peuple, donc je serai là pour l’intérêt général et non pour l’intérêt personnel. Notre combat est de veiller à ce que le Président de la République Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko puissent dérouler convenablement leurs projets et programmes sans être bloqués et pour un Sénégal meilleur », relève Fama Bachir Ba.
Selon la parlementaire, le peuple mérite une Assemblée nationale de rupture avec des élus à la hauteur de la lourde responsabilité qui leur incombe et aptes à remplir en conscience les devoirs de leur charge. Et à son avis, tous les parlementaires, anciens comme novices, doivent travailler pour l’intérêt de tous les Sénégalais et promouvoir une meilleure culture du dialogue pour permettre à notre pays d’être encore plus apte à poursuivre son processus de développement et à relever les innombrables défis.
Si voter des projets de loi et contrôler l’action du gouvernement peuvent changer concrètement le quotidien des Sénégalais, Fama Bachir Ba est prête à en faire son cheval de bataille pour contribuer à bâtir un avenir meilleur pour chacun et pour tous les Sénégalais.
HABIB BEYE COCHE TOUTES LES CASES POUR ETRE SELECTIONNEUR NATIONAL
Yoro Mangara suit Habib Beye depuis plusieurs années, d’abord en tant que joueur, puis consultant, avant de le voir devenir entraîneur. Le journaliste sénégalais revient sur les choix qui s’offrent à l’ancien coach du Red Star
Yoro Mangara suit Habib Beye depuis plusieurs années, d’abord en tant que joueur, puis consultant, avant de le voir devenir entraîneur. Le journaliste sénégalais revient sur les choix qui s’offrent à l’ancien coach du Red Star afin de retrouver un banc de touche.
Champion de National (3e division française) lors de la saison 2023-2024 avec le Red Star, Habib Beye avait finalement décidé de démissionner pour viser plus haut. La perspective d’entraîner en Ligue 2 étant sans doute pas à la hauteur de ses ambitions, lui qui visait un banc de Ligue 1 pour faire ses gammes. Mais aujourd’hui, en décembre 2024, le technicien sénégalais n’a toujours pas trouvé de banc. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir eu des sollicitations. Plusieurs écuries de l’élite l’ont en effet sondé. Cependant, pour Yoro Mangara, journaliste et consultant sportif, il pense que l’ancien capitaine de Marseille veut considérer toutes les options avant de se lancer.
« Arriver sur un banc, c’est une question de timing. C’est vrai qu’il a été sollicité par certains clubs, et c’est lui-même qui a décliné. Il y a certains clubs où il a passé des entretiens, comme récemment à Rennes, et malheureusement, c’est Sampaoli qui arrive à la dernière minute. Pourquoi ? Je ne sais pas ! Mais c’est vrai qu’il y a beaucoup de clubs qui ont voulu qu’il travaille avec eux. Pour certains, c’est Habib qui ne voulait pas. Pour d’autres, peut-être que le moment n’est pas venu pour lui de s’asseoir sur les bancs de ces clubs-là. C’est ça aussi, le football, il faut l’accepter », assure-t-il.
Toujours selon lui, Habib Beye a peut-être quitté le Red Star par ambition, car après avoir récupéré le club en milieu de tableau en octobre 2021, il a réussi à maintenir l’équipe à l’issue de la saison. Ensuite, la saison suivante, il a failli réussir la montée, chose qui sera finalement possible en 2023-2024, avec à la clé le titre de champion du National. Après de tels états de service, il lui fallait donc chercher un challenge plus attrayant.
Les Lions, une option ?
Justement, côté défi, beaucoup d’observateurs voient en Habib Beye un bon profil pour remplacer Aliou Cissé. Ce dernier a quitté son poste il y a quelques semaines. Pape Thiaw a alors pris les rênes en intérim, remportant les 4 rencontres qu’il a dirigées. L’ancien joueur de Newcastle part pourtant avec les faveurs de plusieurs pronostics. De là à le considérer comme le choix idéal ? « Idéal, je ne sais pas, mais est-ce qu’il a les épaules ? Oui », lance directement Yoro Mangara, avant de clarifier sa pensée.
« C’est quelqu’un que je connais. J’ai cheminé avec lui pendant presque dix ans à Radiofoot (une émission sur RFI), et avant, je le connaissais parce qu’il a été international sénégalais. C’est quelqu’un qui connaît la Tanière, il a joué avec les Lions, a fait une finale de CAN et un quart de finale de Coupe du monde (2002). Il a joué au haut niveau à Marseille, Newcastle, il a entraîné, a fait les médias, il a commenté des matchs de Ligue des champions… Il connaît le football à la fois de l’intérieur et de l’extérieur. Donc il coche toutes les cases. Mais est-ce qu’il sera choisi ? Je ne sais pas, mais il coche toutes les cases pour être sélectionneur national. Après, est-ce que ça fait partie de ses lignes de conduite ? Je ne sais pas non plus, car c’est lui qui décide de ce qu’il veut faire. Je ne sais si aujourd’hui il veut prendre les rênes de la sélection sénégalaise », souligne-t-il.
Habib Beye pourrait donc avoir plusieurs choix sur la table concernant son avenir. Mais Yoro Mangara ne s’en fait pas pour lui, puisqu’il affirme que le technicien a largement la capacité de prendre la bonne décision. « Je ne peux pas être aussi prétentieux pour lui donner des conseils. Il connaît mieux que moi le milieu dans lequel il évolue. C’est quelqu’un pour qui j’ai énormément de respect, c’est quelqu’un avec qui j’ai travaillé, mais je n’ai pas de conseils à lui donner. Il sait mieux que moi ce qu’il veut faire, il est bien entouré. Il a des conseillers, des gens avec qui il travaille, qui pourraient lui dire ‘écoute, le meilleur chemin, il est par là, où il est de l’autre côté’. Ce ne sera pas ma modeste personne qui va lui dire ‘Habib, viens, je te montre le chemin’. Le chemin, il le connaît », conclut le consultant de RFI.
VERS LA MISE SUR PIED D’UN CADRE DE CONCERTATION SUR L'EXPLOITATION DU GAZ À SAINT-LOUIS
Selon Al Hassan Sall, ce cadre impliquera l’ensemble des acteurs concernés afin d’apporter des contributions et faire en sorte que l’exploitation du gaz à Saint-Louis se déroule sans « animosité » ni « anicroches »
Le gouverneur de la région de Saint-Louis a annoncé jeudi qu’un cadre de concertation sur l’exploitation du gaz à Saint-Louis et son impact sur la pêche sera mis en place dans la région nord. Selon Al Hassan Sall, ce cadre impliquera l’ensemble des acteurs concernés afin d’apporter des contributions et faire en sorte que l’exploitation du gaz à Saint-Louis se déroule sans « animosité » ni « anicroches ».
S’exprimant en marge de la 3e session du dialogue structuré entre l’Union européenne et la société civile tenue à Saint-Louis, le gouverneur a annoncé que de fortes décisions avaient été prises après la visite du ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines aux pêcheurs de Saint-Louis. « Des décisions synthétisées dans un document qui nous est parvenu, et nous veillerons à ce que tous les engagements pris soient respectés, pour le bien des différents secteurs, mais surtout pour celui des pêcheurs », a déclaré Al Hassan Sall.
Le gouverneur de Saint-Louis a souligné que l’exploitation du gaz est irréversible, car l’option de l’État du Sénégal est d’aller vers une exploitation des ressources naturelles, particulièrement le gaz. Il appelle à une synergie des actions de toutes les parties prenantes pour que les effets de cette exploitation sur la pêche soient minimisés. Il a exprimé son attente de propositions fortes allant dans ce sens de la part des acteurs.
VIDEO
LAMINE NIANG REAFFIRME SON AMBITION DE FAIRE RAYONNER LE SOLEIL
Lamine Niang, Directeur général de la SSPP Le Soleil, a pris part aux débats lors du salon Presse et Médias au Futur (3 et 4 décembre) à Paris. Il a réaffirmé son ambition de faire rayonner Le Soleil..
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE VENDREDI 6 DECEMBRE 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Les Echos, Le Soleil, Yoor-Yoor Bi, l'EnQuête, L'Observateur, Le Quotidien, L'As Quotidien, Libération