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4 juillet 2025
LE SÉNÉGAL PRÊT À RAFFINER SON PÉTROLE
Dans quelques semaines, les premières gouttes de brut de Sangomar seront traitées dans les installations de la SAR à Mbao. Un moment historique qui marque la fin de la dépendance du pays aux raffineries européennes
(SenePlus) - Une page importante de l'histoire pétrolière du Sénégal est sur le point de s'écrire. Selon les informations de Jeune Afrique, le pays s'apprête à franchir une étape décisive en raffinant localement son propre pétrole dès le premier trimestre 2025, une avancée majeure pour son indépendance énergétique.
La Société africaine de raffinage (SAR), dirigée par Mamadou Abib Diop, est en train de finaliser les derniers ajustements techniques dans ses installations de Mbao, en banlieue de Dakar. D'après JA, les équipes techniques procèdent actuellement aux ultimes réglages après avoir minutieusement analysé les échantillons du gisement de Sangomar pour déterminer avec précision la teneur en soufre du brut.
Ce virage stratégique marque une évolution significative pour la SAR qui, jusqu'à présent, ne raffinait que du pétrole brut nigérian. Comme le révèle un cadre de l'entreprise cité par Jeune Afrique, la décision initiale de ne pas raffiner le brut de Sangomar était "un choix technique et stratégique", justifié par la nécessité d'attendre une stabilisation de la qualité du brut. Cette prudence explique pourquoi les premières cargaisons extraites par l'australien Woodside ont été dirigées vers des raffineries allemandes et néerlandaises.
Dans le cadre de l'accord de partage de production conclu entre la Société pétrolière du Sénégal (Petrosen) et Woodside, Dakar dispose de 20% d'une production totale estimée à 100 000 barils par jour. Cependant, rapporte le magazine, un défi majeur se profile : la capacité de la SAR à traiter l'ensemble de cette production nationale.
Bien qu'un programme de modernisation lancé en 2020 vise à augmenter la capacité de raffinage de 1,2 à 1,5 million de tonnes annuelles, les installations actuelles ne peuvent absorber la totalité de la production locale. Celle-ci a dépassé les prévisions initiales, atteignant 16,9 millions de barils entre juin et décembre 2024, contre 11,7 millions anticipés, selon les chiffres rapportés par Jeune Afrique.
Face à ce défi, le journal révèle que Dakar envisage la construction d'une seconde raffinerie d'ici 2028. Ce projet baptisé "SAR 2.0" permettrait d'atteindre une capacité globale de 5,5 millions de tonnes par an, suffisante pour traiter les 5,3 millions de tonnes que Woodside peut extraire annuellement du gisement offshore de Sangomar.
Cette évolution marque une étape cruciale dans la stratégie énergétique du Sénégal, qui passe ainsi du statut de simple producteur à celui de pays capable de transformer sa propre ressource pétrolière.
RIGOBERT SONG NOMMÉ ENTRAINEUR EN CENTRAFRIQUE
Quelques heures après avoir été nommé sélectionneur de la Centrafrique par arrêté ministériel, le Camerounais Rigobert Song a vu la Fédération centrafricaine de football (FCF) s'opposer formellement à cette décision ce mardi.
Quelques heures après avoir été nommé sélectionneur de la Centrafrique par arrêté ministériel, le Camerounais Rigobert Song a vu la Fédération centrafricaine de football (FCF) s'opposer formellement à cette décision ce mardi.
Lundi, après une rencontre avec Faustin Archange Touadera, président de la République centrafricaine, et le ministre des Sports, Héritier Doneng, la légende camerounaise Rigobert Song a été nommé sélectionneur de la Centrafrique par arrêté ministériel.
Problème : comme cela arrive assez souvent en Afrique, et notamment au Cameroun, à l'image du feuilleton Marc Brys l'an passé, la Fédération centrafricaine de football se plaint de ne pas avoir été consultée dans ce processus. Mise devant le fait accompli, l'instance refuse de reconnaître la nomination de l'ex-sélectionneur du Cameroun sur le banc des Fauves du Bas Oubangui.
“La Fédération Centrafricaine de Football a appris avec consternation et surprise par le biais des réseaux sociaux l'arrêté N°002 /MP/SEC/DIR-CAB.2025, du 13 janvier 2025 portant nomination des sélectionneurs de l'Equipe Nationale A. Le Comité Exécutif de la Fédération Centrafricaine de Football réuni en session extraordinaire' en date du 14 janvier 2025 informe l'opinion nationale et internationale qu'elle n'a pas été associé ni consulté à la prise de cette décision. Par conséquent, elle déclare qu'elle ne se reconnait pas dans cette décision unilatérale contraire aux dispositions en vigueur ‘Les décisions concernant le recrutement des membres des structures d'encadrement doivent rester parmi les droits et compétences réservés uniquement au Comité Exécutif des Fédérations‘”, dénonce un communiqué de la FCF.
Le coup de pression de l'instance
L'instance a rappelé qu'elle “avait décidé de nationaliser le poste de sélectionneur des Fauves A. C'est ainsi que l'intérim a été confié à un staff technique entièrement Centrafricain et dirigé par Eloge Enza Yamissi; ancien capitaine des Fauves A.” La FCF a ensuite terminé par un ultime coup de pression :
“Faisant suite au dernier résultat de la qualification de la République Centrafricaine au Championnat d'Afrique des Nations (CHAN) et au moment où le Président de la République, Chef de l'Etat, le Professeur Faustin Archange Toaudera multiplie les efforts pour consolider la paix entre les filles et les fils du pays, la Fédération Centrafricaine de Football qui s'inscrit dans cette vision voudrait éviter toute action visant à créer une crise inutile entre le Ministère en charge des Sports et l'organe en charge de la gestion du Football centrafricain“, a prévenu l'instance.
La balle est donc dans le camp du ministère des Sports, qu'on imagine toutefois difficilement faire machine arrière… Clairement pas le genre d'accueil que Song, au chômage depuis près d'un an et son limogeage du poste du sélectionneur du Cameroun, aurait pu imaginer…
PAR MATEL BOCOUM
INTERPRÉTER LES LOIS DANS L’INTÉRÊT DE LA FAMILLE
Porté par différentes générations de féministes, le combat pour une réforme du code de la famille, notamment l'article 152, reflète un enjeu majeur : adapter les textes de loi aux réalités socio-économiques tout en préservant l'harmonie familiale.
Féminisme, genre, équité, égalité, des concepts qui continuent à prêter à confusion dans notre cher pays. Ils éveillent souvent des suspicions chez certains esprits. Ils s’accrochent à une certitude : « se méfier du tropisme qui crée la nouveauté».
Or, à la faveur d’un combat porté par différentes générations de féministes, la société sénégalaise a connu de belles évolutions. Nos amazones ont réécrit, grâce à une rude bataille, les illustres pages de l’histoire de ce pays.
Elles ont fait fi des hostilités et critiques, conscientes qu’une solution magique ne fera jamais bouger les lignes. Elles se sont battues et continuent à se battre pour que des mutations s’opèrent, que les textes de lois puissent s’adapter aux réalités socio-économiques, avec comme objectif majeur d’asseoir une harmonie familiale.
Malheureusement beaucoup d’hommes n’ont pas saisi la portée de leur combat pensant à un duel engagé par une gent féminine rebelle. Des féministes en prennent pour leur grade vu qu’elles sont souvent présentées comme des frustrées, des mécontentes qui cherchent à prendre leur revanche sur le destin en écrasant sous leurs talons un système patriarcal à l’origine d’un certain ordre social. En France, par exemple, Simone de Beauvoir en a récolté des vertes et pas mûres suite à la parution de son ouvrage « le deuxième sexe ». Elle a été traitée de débraillée, de frigide, d’insatisfaite… Ses orientations ne sont pas les mêmes que celles des Sénégalaises mais elles aussi reçoivent des tirs groupés.
Les organisations féminines qui ont enclenché un processus de plaidoyer pour la réforme du code de la famille ne diront pas le contraire. Elles ont fait face à toutes sortes d’hostilités. Leur faute : avoir le courage de suggérer, par exemple, la révision de certains articles du document qui légifère la famille sénégalaise, dont l’article 152 qui confère le titre de chef de famille à l’homme. Le code adopté en 1972, a besoin d’être réactualisé.
Le contexte actuel exige que les conjoints puissent exercer leurs responsabilités à travers une responsabilité partagée, même s’il n’est pas attendu aussi que les deux partenaires soient dans l’obligation de participer à part égal dans le fonctionnement de la famille. En déléguant le titre de chef de famille à l’homme et en intégrant la notion de puissance paternelle ou maritale en ses articles 152 et 277, le Code avait pris en compte l’absence des femmes du marché du travail. Ces dispositions, qui lui étaient favorables, n’ont pas été son avantage au fil des ans.
Elle n’était pas en mesure de percevoir les allocations familiales attribuées au travailleur, de laisser en cas de décès un capital à ses enfants alors qu’elle cotise pour bénéficier d’une pension retraite, de participer au choix du domicile conjugal ou encore de bénéficier d’abattement de fiscalité ».
De grandes dames, comme la magistrate Maimouna Kane, se sont battues, sans relâche, pour que la femme ne soit plus privée de la moitié de son salaire en état de grossesse. Elle était aussi obligée de travailler jusqu’à la veille de son accouchement. « Nous avons réclamé le paiement intégral de son salaire pendant ses congés de maternité.
Ce qui est un droit acquis pour la femme » nous confiait-elle au détour d’un entretien. Les femmes ont compris qu’il leur faut utiliser toutes les armes à leurs dispositions pour bousculer des ordres bien établis et qu’il est bien possible de s’enrichir des apports positifs de l’extérieur tout en gardant les valeurs qui fondent leur identité.
Leur combat a permis, en octobre 2005, par exemple, le vote d’une loi à l’assemblée nationale permettant une prise en charge médicale du mari et des enfants par la mère travailleuse, au profit de toute la famille. Comme quoi, une remise à niveau est toujours nécessaire et que les notions d’autorité parentale, puissance paternelle, parenté conjointe, responsabilité partagée ont tout leur sens dans le contexte actuel.
REPORT DE LA CHAN, PATRICE MOTSEPE CLARIFIE
La Confédération Africaine de Football (CAF) a annoncé, ce mardi, le report du Championnat d'Afrique des Nations (CHAN) qui devait se dérouler du 1er au 28 février 2025 au Kenya. Le président de l'instance, Patrice Motsepe, a réagi à ce report
La Confédération Africaine de Football (CAF) a annoncé, ce mardi, le report du Championnat d'Afrique des Nations (CHAN) qui devait se dérouler du 1er au 28 février 2025 au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda. Le président de l'instance, Patrice Motsepe, a réagi à ce report dû à un retard noté dans les infrastructures.
"Je tiens à exprimer ma profonde gratitude au Président William Ruto du Kenya, à la Présidente Samia Suluhu Hassan de Tanzanie et au Président Yoweri Museveni de l'Ouganda pour leur leadership, leur engagement et les progrès significatifs réalisés dans la construction et la modernisation des stades, des terrains d'entraînement, des hôtels, des hôpitaux et d'autres infrastructures et installations au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda pour accueillir avec succès le Championnat d'Afrique des Nations (“CHAN”) CAF TotalEnergies - Kenya, Tanzanie, Ouganda 2024."
"Je suis convaincu que les stades, les terrains les hôtels, les hôpitaux...respecteront les normes requises"
"Je suis impressionné par les travaux de construction et de rénovation en cours des infrastructures et installations de football au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda. Je suis convaincu que les stades, les terrains d'entraînement, les hôtels, les hôpitaux et les autres infrastructures et installations respecteront les normes requises par la CAF pour accueillir, en août 2025, un Championnat d'Afrique des Nations (“CHAN”) TotalEnergies - Kenya, Tanzanie, Ouganda 2024 très réussi", a-t-il déclaré sur le site officiel de la CAF."
En revanche, l'instance a précisé que contrairement aux rumeurs, le tirage au sort du Championnat d'Afrique des Nations (CHAN) est maintenu. Comme prévu, il aura lieu, ce mercredi 15 janvier 2025 à 20h00, heure de Nairobi.
La date exacte du début du Championnat d'Afrique des Nations (CHAN) 2024 prévu en août au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda, sera annoncée par la CAF en temps voulu.
LE PRÉSIDENT DU RNES PLAIDE POUR UNE ALTERNANCE GÉNÉRATIONNELLE DANS LE PATRONAT
Pour Mamadou Thiam, ce renouvellement est crucial pour soutenir la vision du Sénégal à l’horizon 2050 et intégrer les jeunes dans le processus économique.
Mamadou Thiam, président du Réseau National des Entrepreneurs du Sénégal (RNES), a lancé un appel aux autorités pour qu’elles œuvrent en faveur d’une alternance générationnelle au sein du patronat sénégalais. Selon lui, cette alternance est essentielle pour accompagner la vision du Sénégal à l’horizon 2050.
« Presque dans tous les pays du monde, il y a une alternance chaque dix ans. Au Sénégal, depuis plus de 50 ans, ce sont les mêmes têtes qui occupent les postes de décision. Vu leurs âges, ils ne peuvent pas accompagner cette vision », a déclaré Thiam. Il a souligné que l’enjeu ne se limite pas à accompagner le président lors de ses voyages ou à bénéficier de subventions, mais qu’il est crucial de travailler pour intégrer les jeunes dans le processus économique.
Mamadou Thiam a également insisté sur le fait que ceux qui soutiennent le projet des nouvelles autorités, et qui possèdent une expertise, doivent avoir l’opportunité de contribuer activement au développement du pays. « Nous sommes engagés dans la formation et l’accompagnement des jeunes dans presque tous les domaines. Mais il faut que l’État nous épaule pour changer le patronat », a-t-il conclu.
LA CAF REPORTE LE CHAMPIONNAT D’AFRIQUE DES NATIONS
Selon un communiqué de la Confédération Africaine de Football, les experts techniques et en infrastructure ont jugé nécessaire un délai supplémentaire pour garantir que les installations soient conformes aux exigences de l’organisation.
La Confédération Africaine de Football (CAF) a annoncé, ce mardi 14 janvier, le report du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) prévu initialement en février 2025. La compétition se tiendra désormais en août de la même année au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda.
Selon un communiqué de la CAF, les experts techniques et en infrastructure ont jugé nécessaire un délai supplémentaire pour garantir que les installations soient conformes aux exigences de l’organisation. « Les experts techniques et en infrastructure de la CAF, dont certains basés au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda, ont requis un temps supplémentaire pour s’assurer que les infrastructures et les installations soient au niveau nécessaire pour accueillir avec succès le Championnat d’Afrique des Nations », précise le texte.
Malgré ce report, la CAF se félicite des progrès réalisés dans les trois pays hôtes, notamment dans la construction et la modernisation des infrastructures. « Des avancées significatives ont été observées avec la construction et la rénovation des stades, des terrains d’entraînement, des hôtels, des hôpitaux et autres installations nécessaires à l’organisation du tournoi », ajoute l’instance.
Le président de la CAF, Dr Patrice Motsepe, a tenu à remercier les dirigeants des trois pays pour leurs efforts. « Je tiens à exprimer ma profonde gratitude au Président William Ruto du Kenya, à la Présidente Samia Suluhu Hassan de Tanzanie et au Président Yoweri Museveni de l’Ouganda pour leur leadership et leur engagement. Je suis impressionné par les travaux de construction et de rénovation en cours. Je suis convaincu que toutes les infrastructures respecteront les normes requises pour organiser un CHAN réussi en août 2025 », a-t-il déclaré.
PAR AMETH DIALLO
TRANSPARENCE SUR LES VOYAGES OFFICIELS, UNE OBLIGATION INCONTOURNABLE
Qu’il s’agisse des déplacements présidentiels, ministériels ou de tout autre responsable public, ces voyages doivent impérativement faire l’objet d’un compte rendu structuré en trois phases, destiné à informer les citoyens
Qu’il s’agisse des déplacements présidentiels, ministériels ou de tout autre responsable public, ces voyages doivent impérativement faire l’objet d’un compte rendu structuré en trois phases, destiné à informer les citoyens sur leur nécessité, leur coût et leurs résultats.
1. Objectif du Voyage
Détailler les raisons du déplacement, les objectifs poursuivis et les activités prévues, afin de permettre aux citoyens de comprendre la finalité de l’engagement financier.
2. Coût du Voyage
Présenter les dépenses engagées, en distinguant les différents postes budgétaires (transport, hébergement, indemnités, etc.), tout en précisant la part prise en charge par l’État. Cette transparence permet de justifier les choix budgétaires auprès des contribuables.
3. Résultats Obtenus
Expliquer de manière claire les retombées concrètes du voyage, qu’elles soient immédiates ou attendues. Ces retombées peuvent être économiques, diplomatiques ou sociales.
Il est inacceptable de ne pas disposer d’un tableau de bord consolidé et actualisé regroupant toutes les dépenses de la République.
Tant que nous ignorons où va chaque franc dépensé, il nous sera impossible de prendre les meilleures décisions stratégiques pour le développement de notre pays.
Le Bénin a réussi à réduire drastiquement ses dépenses en billets d’avion, passant de 17 milliards de FCFA par an à moins 1 milliard de FCFA en 6 mois, grâce à la mise en place d’une Cellule de Gestion des Voyages Officiels.
Ce modèle prouve qu’une gestion rigoureuse et transparente des déplacements peut entraîner des économies significatives, tout en maintenant l’efficacité des missions.
La réduction drastique des dépenses publiques, y compris les voyages officiels, est la seule voie pour financer l’économie de manière endogène.
Tant que l’État ne saura pas maîtriser ses dépenses internes, il continuera de dépendre de la dette étrangère, compromettant notre souveraineté économique.
Un État qui prétend promouvoir une économie autonome doit prioriser ses ressources nationales et limiter les dépenses superflues.
La transparence et la cohérence ne sont pas des options : elles sont les piliers d’une gouvernance efficace et d’un développement durable.
LES PERSONNALITÉS ET ENTREPRISES CITÉES PAR LA CENTIF
Dans son édition de ce mardi 14 janvier, Libération souligne qu’au moins onze (11) entreprises et personnes physiques sont citées par la CENTIF dont Tahirou Sarr, déjà impliqué dans l’affaire des 94 milliards.
Après le communiqué du Parquet financier publié dimanche soir, le journal Libération est revenu ce mardi sur le rapport transmis par la CENTIF au Pool judiciaire financier. Selon nos confrères, les “mécanismes sophistiqués de blanchiment de capitaux” mis à nu ont été actionnés entre 2021 et 2023. Et pour les déceler, la Cellule nationale de traitement des informations financières s’est appuyée sur au moins huit (8) Déclarations d’opérations suspectes (DOS) transmises par les banques et impliquant des entreprises et des personnes physiques.
Le journal affirme que globalement, le rapport cible des fonds reçus par Tahirou Sarr du Trésor, suivis de virements effectués par la suite à des sociétés ou personnes physiques comme Farba Ngom. Ces montants seraient des rétrocommissions versées au député en contrepartie de son implication pour faciliter des marchés et paiements à Tahirou Sarr.
Dans son édition de ce mardi 14 janvier, Libération souligne qu’au moins onze (11) entreprises et personnes physiques sont citées par la CENTIF dont Tahirou Sarr, déjà impliqué dans l’affaire des 94 milliards et de l’achat de la Résidence du président de l’Assemblée nationale, Farba NGOM, son frère Ismaïla Ngom, Serigne Khadim Niang, SOFICO, SCI Haba, SCP Doworo, Kantong investment SASU, SCP Tidiania, SCI Diamalaye, Groupe immobilier suisse (GIS).
LE JUGE DÈME REDOUTE UNE POLITISATION DU POOL JUDICIAIRE FINANCIER
“L’obligation de redevabilité et l’impératif de recouvrer nos deniers publics spoliés ne doivent cependant pas entraîner la justice à faillir à ses obligations d’une justice indépendante et impartiale, seule pouvant garantir un procès équitable”, dit-il.
Dans un texte qu’il a publié ce mardi sur sa page Facebook, l’ancien juge, Ibrahima Dème s’est attaqué au Parquet financier qui a sorti un communiqué dimanche soir pour annoncer l’ouverture d’une information judiciaire contre plusieurs personnes, après des plaintes de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).
Selon le magistrat, qui a démissionné en mars 2018, le Pool Judiciaire Financier est en train de se laisser politiser comme la CREI en 2012. “L’histoire est entrain de bégayer. Il y a une dizaine d’années, après la deuxième alternance de 2012, une juridiction très utile contre la corruption et l’enrichissement illicite a été pervertie par son instrumentalisation par l’exécutif. Actuellement, le pool judiciaire financier, qui a corrigé certaines imperfections de la CREI, semble suivre le chemin d’une justice dévoyée par sa politisation”, a-t-il affirmé.
Avant d’ajouter: “L’obligation de redevabilité et l’impératif de recouvrer nos deniers publics spoliés ne doivent cependant pas entraîner la justice à faillir à ses obligations d’une justice indépendante et impartiale, seule pouvant garantir un procès équitable”
A noter que le nom du député Farba Ngom, proche de l’ancien Président Macky Sall, a été cité dans cette affaire de blanchiment de capitaux de plus de 125 milliards CFA, qui a atterri sur la table du PJF. La procédure de levée de son immunité parlementaire va d’ailleurs être enclenchée ce mardi à l’Assemblée nationale.
PAR SIDY DIOP
VERTU ÉCULÉE
C’est une vidéo qui affole la toile et provoque des commentaires déchainés des internautes. Une artiste, en toute petite tenue, nombril au vent, y offre plus à admirer ses atouts qu’à écouter sa musique. Pas de quoi s’offusquer
C’est une vidéo qui affole la toile et provoque des commentaires déchainés des internautes. Une artiste, en toute petite tenue, nombril au vent, y offre plus à admirer ses atouts qu’à écouter sa musique. Pas de quoi s’offusquer. Pas de quoi monter au ciel non plus. Ce que la chanteuse expose à nos regards pas si purs que ça a été montré, affiché, placardé sur toutes les scènes d’ici et d’ailleurs. La musique, pour faire battre les cœurs rebelles, a besoin d’un bon coup de pouce couleur chair et d’une bonne dose d’adrénaline. Et elle n’est pas la seule à jouer sur ce registre.
Une autre chanteuse aux rondeurs affriolantes avait laissé entendre que sa généreuse poitrine est un instrument qui donne du tonus à sa musique.
Doit-on, pour autant, blâmer ces belles qui ont tant de trésors à montrer à nos yeux si chastes? Le Sénégal est un pays de paradoxes où la morale s’entend à longueur d’émissions de télé et de radio, mais ce sont les filles qui sont les moins regardantes sur les bonnes mœurs qui décrochent le jackpot. Elles sont la cible préférée des « marabouts » qui claquent des dots à plus de six chiffres. La vertu est un souvenir qui ne se vend plus.