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16 mai 2025
FAMARA IBRAHIMA CISSÉ POUR UNE RÉFORME BANCAIRE AU SERVICE DES SÉNÉGALAIS
Le président de l’ACSIF a dénoncé certaines pratiques bancaires freinant le taux de bancarisation au Sénégal. Il propose des solutions pour préserver la souveraineté économique et protéger les consommateurs.
Famara Ibrahima Cissé, président de l’ACSIF, était l’invité de la matinale « Salam Sénégal » sur la RSI. Il a abordé le combat qu’il mène contre certaines pratiques bancaires au Sénégal, soulignant que le taux de bancarisation demeure faible, en partie à cause de ces pratiques et de certains aspects culturels. « Dans notre culture, il est habituel de garder de l’argent à la maison plutôt que de le déposer dans une banque. Face à cette situation, nous avons décidé de lancer une campagne de sensibilisation pour inciter les populations à se tourner vers les banques », a-t-il déclaré.
Cependant, il précise : « Nous ne sommes pas opposés aux banques, car elles ont un rôle crucial à jouer dans la réduction des déséquilibres sociaux. En revanche, nous critiquons certaines de leurs pratiques au Sénégal. » Le pays compte actuellement 34 banques et 4 établissements financiers, dont une majorité sont étrangers. Selon Ibrahima Cissé, cela représente un risque pour la souveraineté économique du pays, arguant que « confier notre argent à ces banques pourrait faciliter des actions néfastes pour notre économie ». Il ajoute que « ces banques financent des entreprises créatrices d’emplois, mais il est dangereux de laisser ce pouvoir entre les mains d’entités étrangères. De plus, la plupart des banques présentes au Sénégal semblent être plus préoccupées par le profit commercial que par le développement économique du pays. »
Avec un objectif de rehausser le taux de bancarisation, il reste conscient du besoin d’une meilleure éducation financière au sein de la population, surtout face à la problématique des nombreux comptes dormants. Pour adresser ces enjeux, le président de l’ACSIF appelle l’État du Sénégal à établir des banques nationales et à encourager les entrepreneurs sénégalais à investir dans le secteur bancaire, qu’il considère comme hautement productif. Ibrahima Cissé souligne également le défi de la mobilité bancaire, mentionnant les coûts élevés associés à un changement de banque, tels que les frais pour l’attestation d’engagement ou de non-engagement.
Pour lui, il est urgent d’instaurer des lois protectrices pour les clients, semblables à celles existant dans d’autres pays : « Nous demandons la création d’une législation sur le surendettement, la mise en place d’une commission de lutte contre le surendettement, mais aussi l’adoption de lois régissant le délai de grâce et le délai de rétroaction. En outre, il est crucial d’introduire un fonds destiné à couvrir les frais de justice. »
«CI LA ÑU BOKK» INTERPELLE LE GOUVERNEMENT POUR REPARATION
La faible représentation des femmes au sein des instances de décision préoccupe le Cadre de concertation pour le respect et la préservation des droits des femmes, connu sous le nom de «Ci la ñu bokk»
La faible représentation des femmes dans les instances de décision est ce que ne veut plus voir prospérer le Cadre de concertation pour le respect et la préservation des droits des femmes, connu sous le nom de «Ci la ñu bokk». C’est ainsi que le cadre interpelle le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour rectifier ce déséquilibre.
La faible représentation des femmes au sein des instances de décision préoccupe le Cadre de concertation pour le respect et la préservation des droits des femmes, connu sous le nom de «Ci la ñu bokk». C’est ainsi qu’un appel est lancé dans ce sens aux autorités sénégalaises par cette structure. Et c’est pour intercéder en faveur de la gent féminine pour une meilleure prise en compte de ses besoins dans les politiques publiques, ainsi qu’un renforcement de leur participation dans les instances de gouvernance.
Félicitant le gouvernement sénégalais pour la réussite des récentes élections législatives et l’engagement envers la consolidation démocratique, cette structure a ensuite salué la présence des femmes au sein de l’Assemblée nationale.
Non sans exprimer son inquiétude face à la sous-représentation des femmes dans les hautes sphères de l’Etat. «Nous déplorons la persistance d’une sous-représentation des femmes au sein des hautes instances de l’Etat sénégalais. Malgré un appel précédent adressé à Son Excellence Monsieur le président de la République, au lendemain de la formation du premier gouvernement, celui-ci ne compte que quatre ministres femmes. Les femmes, qui représentent plus de 49, 4% de la population sénégalaise (source : Ansd, 2023), continuent d’être marginalisées dans les sphères décisionnelles. Ces inégalités constituent une entrave majeure à une gouvernance inclusive et équitable», a fait savoir le collectif.
Déplorant également le «manque de mesures concrètes dans la lutte contre les violences faites aux femmes, malgré les discours officiels».
En guise de rappel, dans un manifeste en mars 2024, des recommandations claires avaient été émises par le cadre, à savoir «intégrer les besoins spécifiques des femmes et des filles dans les politiques publiques», «renforcer leur représentation dans les instances de décision», «allouer des budgets spécifiques à l’éducation, la santé, la formation et accéder aux ressources comme la terre et les financements», «promouvoir l’équité territoriale pour garantir une égalité d’accès aux ressources dans toutes les régions», entre autres.
Exhortant, par la même occasion, le président de la République, le gouvernement et les partenaires à agir rapidement pour instaurer une véritable parité, le cadre souligne que l’inclusion des femmes «est cruciale pour bâtir un Sénégal équitable et prospère, où chaque citoyen, homme ou femme, peut pleinement contribuer au développement du pays».
LE VOL DE BETAIL PROVOQUE PLUS DE 2 MILLIARDS DE FRS DE PERTES CHAQUE ANNEE
Chaque année, plus de deux milliards de frs Cfa de pertes liées au vol de bétail sont notées au Sénégal. Ceci, dans un contexte où l’élevage contribue à hauteur de 4% au PIB dans l’économie nationale.
Baye DIAGNE Correspondant permanent à Saint-Louis |
Publication 04/12/2024
Chaque année, plus de deux milliards de frs Cfa de pertes liées au vol de bétail sont notées au Sénégal. Ceci, dans un contexte où l’élevage contribue à hauteur de 4% au PIB dans l’économie nationale.
L’atelier régional organisé à SaintLouis par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) sur le thème de « Réflexion sur le secteur de l’élevage en Afrique de l’Ouest et au Sahel face à la problématique du vol de bétail : Quelles solutions pour une prévention et une lutte efficace ? » a permis aux acteurs multidisciplinaires de discuter des opportunités de réflexion stratégique autour de cette problématique sectorielle. Les participants ont, durant deux jours, abordé les différentes facettes du vol de bétail en vue de trouver des solutions endogènes et dégager des perspectives. Il faut noter que des délégations venues du Mali, de l’université Gaston Berger et de l’université des Sciences, Techniques et Technologiques de Bamako ont pris part à cette rencontre. Astou Fall , conseillère technique, coordonnatrice de la cellule contre le vol de bétail au ministère de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’Elevage a, au nom du ministre M. Mabouba Diagne, estimé que cette rencontre est capitale. « Le vol du bétail est un fléau qui gangrène le secteur de l’élevage. Des offres de solutions sont là avec des échanges de technologie avec le Mali. Il faut des solutions innovantes, parce que le vol de bétail est un mal qui est là, malgré le vote de la loi pour sa criminalisation et malgré des tentatives de dissuader les voleurs », a- t-elle déclaré. Avec le panel, l’Ugb et l’université de Bamako vont apporter leurs contributions, à travers les nouvelles technologies de même que les startups Sénégalais qui vont également présenter des offres de solutions.
Le vol de bétail, un phénomène complexe
Concernant les statistiques, Astou Fall a affirmé que chaque année, plus de deux milliards de frs Cfa de pertes liées au vol de bétail sont notées au Sénégal. Ceci, dans un contexte où l’élevage contribue à hauteur de 4% au PIB dans l’économie nationale. Le représentant du coordonnateur sous régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest, le Docteur Ibrahima Thiane, a indiqué que la FAO a pris l’initiative d’organiser cette rencontre en invitant le Mali qui vit également la même problématique de vol de bétail que le Sénégal. « Les pertes liées au vol du bétail sont énormes, deux milliards pour le Sénégal, 32 millions de dollars pour le Mali et 432 millions de dollars au Nigéria. C’est pourquoi le vol du bétail est un phénomène complexe qui transcende les frontières et qui mérite des actions au niveau national et international en terme de politique publique, d’aspects juridiques et en terme technique », a-t-il déclaré.
Dr Ibrahima Thiane a informé qu’il est prévu d’utiliser des drones et d’autres outils qui vont aider à tracer le bétail. « Un bétail volé au Mali peut être retrouvé au Sénégal, au Togo, Nigéria etc., d’où l’importance des technologies avec les partenaires comme les universités. Nous espérons qu’au sortir de cette rencontre, nous aurons un panel et un ensemble de solutions qui permettront de prendre en compte ce fléau en Afrique de l’Ouest », a- t-il affirmé avant de préciser que l’approche inclusive permet d’associer les populations, les communautés qui sont les principales victimes. Pour lui, les comités locaux de lutte contre le vol du bétail sont pertinents, mais il faut aller au-delà du domaine technique avec le système national d’identification. Il prône la mise en place d’une coalition sous régionale qui va permettre de mettre en relation les organisations des éleveurs pour mieux échanger et combattre ce fléau. Venu participer à cet atelier, le directeur national des productions et des industries animales du Mali a déclaré que cette rencontre est capitale et que le vol du bétail a fait perdre à l’Etat malien plus de 32 millions de dollars. Ce qui explique sa présence dans cette rencontre. « Nous allons parler d’une seule voix pour aider les acteurs dans la prise de décisions. Le vol du bétail est un problème socio-économique pour le Mali, en ce sens que les éleveurs ont peur d’élever les animaux seuls. Le vol est très organisé, en groupe ou en individuel. Les voleurs utilisent le butin comme source de revenus pour financer d’une part les adhérents et d’autre part s’équiper en armes afin de nuire aux Etats» a indiqué le représentant du Mali. Le président national de l’Association de lutte contre les vols de bétail a magnifié la tenue de cet atelier. Elhadj Aboubacar Biteye affirme que « depuis des années, son association lutte contre le vol du bétail, en collaboration avec les comités mis en place au niveau des régions…. Les pertes évaluées après la présentation des rapports sortis annuellement sont énormes. Il faut des solutions. C’est pourquoi des comités de veille sont mis en place. Il faut un maillage dans les 557 communes du Sénégal pour identifier le bétail. Ce qui va faciliter le travail », a-t-il conclu
71% DES MEDIAS «HORS LA LOI», SELON LA TUTELLE
Au Sénégal, seuls 112 médias sur les 380 enregistrés sur la plateforme «Déclaration Médias au Sénégal (Dms)» sont conformes au code de la presse, et «pour le moment», reconnus par l’Etat du Sénégal.
Au Sénégal, seuls 112 médias sur les 380 enregistrés sur la plateforme «Déclaration Médias au Sénégal (Dms)» sont conformes au code de la presse, et «pour le moment», reconnus par l’Etat du Sénégal. Une mesure qui entre dans le cadre de la régulation du secteur de la presse initiée par le gouvernement pour assainir l’espace médiatique sénégalais.
Le ministre de la Communication a rendu public la liste des médias «pour le moment» reconnus pour exercer le métier de journaliste au Sénégal. Alioune Sall a livré, hier, les noms des groupes de presse officiellement «autorisés» par l’Etat. Une décision qui fait suite à une invite de tous les organes de presse à s’inscrire sur la plateforme dénommée «Déclaration Médias au Sénégal (Dms). Les travaux de la commission spéciale chargée d’examiner les dossiers déposés en ligne par les entreprises de presse ont abouti à une validation basée sur les normes définies par le code de la presse.
Avant la mise en place de ladite commission, 535 médias avaient été répertoriés. Mais à la date du 29 novembre, c’est-à-dire vendredi dernier, seuls 112 organes de presses sur les 380 déclarés et enregistrés sur ladite plateforme ont été jugés conformes aux critères de sélection. Soit 29% du nombre des médias inscrits sous demande de l’autorité. «C’est à la date du 21 novembre, c’est-à-dire vendredi dernier, après analyse, et par rapport au 380 inscrits selon les dispositions du code de la presse, qu’on a vu qu’il n’y a que 112 médias enregistrés sur la plateforme qui sont en conformité avec les dispositions de la loi. Ce qui représente 29% sur le nombre des médias enregistrés», a dit le ministre de tutelle, Alioune Sall.
Pour dire que 71% des entreprises de presse sont «hors la loi», et que moins d’un tiers des demandes ont été validées. La liste est répartie comme suit. «Il n’y a que 10 télévisions, 17 radios généralistes, 11 radios communautaires, 6 radios commerciales, 14 journaux de la presse écrite et 54 sites d’informations en ligne et 7 Web Tv acceptés pour le moment sous réserve de régularisation au niveau du ministère de la communication», a déclaré le ministre de la communication, Alioune Sall. Pour éviter d’être définitivement suspendus de la carte «presse au Sénégal», les autres médias sont invités à être en règle dans un délai de 72 heures. «Les médias qui ne respectent pas en règle avec les dispositions du code de la presse, que les dispositions soient prises par le Cnra (Conseil national de régulation de l’audiovisuel). Parce que les entreprises qui ne se sont pas enregistrées ne peuvent être reconnues par l’Etat. Que la loi s’applique dans toute sa rigueur», dixit le ministre de tutelle qui se veut aussi clair. D’après lui, les médias qui ne seront pas reconnus ne vont plus bénéficier de la publicité. «Vous savez, c’est le CNRA qui est l’organe de régulation du secteur des médias. Et si les organes ne se régularisent pas, ce sera une application immédiate. Il va falloir qu’il arrête de diffuser jusqu’à ce qu’ils se conforment à la loi. Il y aura aussi une impossibilité d’accéder à la communication commerciale de l’Etat. Que ce soit la redevance, le fonds d’aide à la presse, la publicité et une convention, ils ne pourront plus en bénéficier», a prévenu M. Alioune Sall. Qui précise que la publication de cette liste, conformément aux dispositions du code de la presse au Sénégal, n’est pas une tentative de musellement de la presse. Pour lui, c’est plutôt une décision tendant à faire développer la presse à travers l’assainissement. «L’Etat n’est pas là pour museler les entreprises de presse mais pour mieux les accompagner dans des contenus et les financements», a-t-il tenu à préciser. Il se dit même ouvert au dialogue et à toute discussion avec les médias notamment le patronat. Revenant sur les critères de sélection exigés pour être retenu comme média légal, le ministre explique que le directeur de publication doit avoir au moins 10 ans d’expérience dans le métier, et le rédacteur en chef, 7 ans. «Il y a aussi d’autres conditions citées dans le code de la presse demandant à ce que le directeur de publication, le responsable du journal, la Loi dit qu’il faut qu’on ait au moins 10 ans d’expérience. Quant au rédacteur en chef qui est le capitaine du bateau, celui-là qui gère les contenus du journal, il doit avoir au moins 7 ans d’expérience».
Une enveloppe de 4 milliards allouée...
Le ministre de la communication, Alioune Sall, a aussi annoncé que la presse va bénéficier d’une allocation de près de quatre milliards soit une somme de deux milliards allouée au fonds d’appui à la presse. «Nous venons de prendre service, et de commencer le travail. Nous pouvons dire que le fonds va connaitre une hausse de deux milliards de plus. Ce qui fait que la subvention d’un milliard 900 millions va être portée à quatre milliards. Encore que ce n’est que le début». Pour dire que le fonds de développement de la presse va désormais disposer de quatre milliards dont la moitié allouée au fonds d’appui à la presse. «On avait fait par rapport à l’évolution de la redevance. Beaucoup qui profitaient de la publicité n’étaient pas des ayants droit. L’objectif de développer la presse, et nous estimons que le milliard 900 millions alloué au fonds d’appui à la presse était faible. Donc, sur les quatre milliards, les deux milliards seront alloués au fonds d’appui à la presse. Ce n’est que le début», a-t-il tenté de rassurer.
SONKO SE PRESSE POUR SA DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE
La posture est finalement révélatrice. Une majorité, cela sert à quelque chose. Surtout en politique, c’est un atout hyper important que le chef de la majorité ne boude pas pour tirer son épingle du jeu…politique.
Le Premier ministre Ousmane Sonko veut faire sa Déclaration de Politique générale (Dpg) dans les plus brefs délais. Il a profité, hier, de la réunion du Conseil des ministres pour révéler sa volonté de faire face aux nouveaux députés de la 15ème législature. Le Chef du gouvernement, nouvellement reconduit, semble tout simplement donner l’impression qu’il ne voulait pas être l’hôte de la 14e législature.
La posture est finalement révélatrice. Une majorité, cela sert à quelque chose. Surtout en politique, c’est un atout hyper important que le chef de la majorité ne boude pas pour tirer son épingle du jeu…politique. Le Premier ministre n’avait jamais voulu faire sa Déclaration de Politique générale devant les députés de la 14ème législature. Celle-ci étant dominée par l’opposition parlementaire incarnée par la coalition d’alors de Benno Bokk Yakaar (Bby) manœuvrée par le président Macky Sall.
Lors du conseil des ministres tenu spécialement hier, mardi, le Premier ministre a informé son Gouvernement qu’il compte faire rapidement sa Dpg devant les nouveaux députés de la 15ème législature. « Après avoir relevé l’impérieuse nécessité pour le Gouvernement d’être en permanence guidé par la culture de la gestion axée sur les résultats, le Premier Ministre a appelé les ministres et Secrétaires d’Etat à prendre en charge les défis immenses attachés à la mise en œuvre de l’Agenda 2050 de transformation systémique du Sénégal. Dans ce cadre, le Premier ministre a demandé au ministre, Secrétaire général du Gouvernement, de coordonner les travaux de finalisation de sa Déclaration de Politique générale qu’il compte effectuer dans les plus brefs délais devant la nouvelle Assemblée nationale ». Ousmane Sonko craignait-il alors de se retrouver à l’époque dans une Assemblée nationale qui lui serait hostile ? La réponse pourrait être dans l’affirmative puisque sa volonté de faire face rapidement aux nouveaux députés montre clairement qu’il n’avait jamais l’intention de se soumettre à cet exercice républicain pour parler au peuple sénégalais via la représentation parlementaire. Un bras de fer s’était alors installé entre l’Exécutif et le Législatif. C’était courant mois d’août c’est-à-dire cinq mois après l’arrivée de Pastef à la magistrature suprême.
La déroute de la 14e législature…
Voulant certainement se donner du temps face à une invite d’une Assemblée nationale appelée à être dissoute légalement après deux années d’existence, le Premier ministre avait réussi à embarquer sur de fausses pistes l’opposition parlementaire. Pour brouiller ces pistes ou chercher à jouer la montre, Ousmane Sonko avait exigé la modification préalable dudit règlement intérieur de l’Assemblée nationale avant qu’il ne vienne faire son grand oral devant les députés. Une condition légale. Car il s’était notamment appuyé sur le fait que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, telle qu’il existait en ce moment, ne reconnaissait pas l’existence d’un Premier ministre. Il était allé jusqu’à menacer de faire sa Dpg dans un lieu public et devant un parterre d’experts triés sur le volet. En réaction, le bureau de l’Assemblée nationale avait annulé la tenue du Débat d’orientation budgétaire.
Cherchant certainement à remettre les choses à l’état, la 14ème législature s’empressa, lors de l’ouverture de la première session extraordinaire de l’année 2024, le 14 aout, de réactualiser le règlement intérieur de l’institution. ‘’ Je voudrais vous informer que j’ai reçu une demande d’examen d’une proposition de loi en procédure d’urgence émanant de 79 députés conformément aux dispositions de l’article 113 de notre règlement intérieur’’, avait indiqué Amadou Mame Diop. Le président de l’Assemblée nationale donna acte de dépôt de cette proposition de loi visant à modifier et compléter la loi organique 2002-20 du 15 mai 2002 portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Le vendredi 16 août, le Parlement sénégalais vote une modification de son règlement intérieur. Une étape cruciale qui devait permettre à Ousmane Sonko de faire sa déclaration de politique générale. Diomaye Faye entre dans le jeu puisqu’il demande la convocation d’une session extraordinaire pour un calendrier de projets de loi à voter, mais aussi la Déclaration de Politique générale en date du 13 septembre 2024. L’avant-veille de la date annoncée de dissolution de l’Assemblée nationale. En définitive, le président Diomaye Faye acte la dissolution de l’Assemblée nationale au cours d’un discours à la Nation le 12 septembre 2024. Il venait ainsi rendre caduc la DPG de son Premier ministre Ousmane Sonko qui échappait ainsi à une possible motion de censure de l’opposition parlementaire. L’Exécutif venait de gagner son bras de fer avec le Législatif de la 14ème législature.
Par Kaccoor Bi - Le Temoin
POUVOIR PASTEFIEN
Souhaitons que le trio garde le cap et reste imperturbable face aux avalanches de critiques malvenues. Particulièrement celles venant de toutes ces personnes qui nous promettent la géhenne avec un pouvoir totalitaire. Pardon, Pastéfien !
Comme on aime s’amuser avec les mots dans ce pays des paradoxes. On entend du tout et le verbe vole haut partout et dans tous les sens. Mais voilà que depuis quelque temps, on entend l’expression tant galvaudée d’un pouvoir Pastéfien. Il faut dire que ça ne sort que de la bouche de gens aigris et qui semblent avoir des comptes à régler avec les nouveaux princes du pays. Mais rassurez –vous. Ce n’est point pour les caresser, mais ouvrir le feu à la mitrailleuse sur ces vilains « aventuriers » que l’on accuse de tous les maux par tous les mots.
A l’instar de ce vilain PM aux jambes arquées qui les regarde de haut et qui serait partout et nulle part. Il serait à l’origine des turpitudes de toutes ces personnes tortueuses en maille avec la Justice. Tout le mal du pays viendrait également de lui. Le pauvre !
On en arrive même à oublier que le Président de ce charmant pays se nomme Faye. Un quidam d’une tortuosité démoniaque est mis aux arrêts. Sa douce et tendre moitié se fend d’un post rageur pour accuser la « gendarmerie de Sonko ». Il faut dire qu’elle n’a fait qu’emprunter la belle formule à un néo- opposant renvoyé sur les cordes depuis le 17 novembre et qui peine à se relever de cette suprême humiliation. Lui et tant d’autres hâbleurs de son acabit. Tout de même ! N’est-il pas venu le temps de faire une pause et se mettre au travail ? Surtout pour un pays qui revient de loin après avoir échappé à un cataclysme.
Du pouvoir qui rend souvent si grisé, les nouveaux venus ne semblent pas encore être ivres. Ils restent conscients de l’immense tâche de construction. Ils gouvernent, la famille hors des cercles de décisions. Et c’est déjà ça aussi un signe de rupture. Nullement enivrés par l’exercice du pouvoir. Surtout sur ce que l’on sait du pouvoir qui est comme cette femme que l’on cherche à conquérir le cœur. Mais quelle femme ! Ni tout à fait la même. Ni tout à fait une autre. Elle est unique, lascive et d’une volupté changeante. Quand elle vous prend et vous fait découvrir des plaisirs jusque – là insoupçonnés, impossible de lâcher l’étreinte qui vous mène à chaque instant au septième ciel. Le Nirvana ! Et ça vous rend souvent si irascible.
Souhaitons que le trio garde le cap et reste imperturbable face aux avalanches de critiques malvenues. Particulièrement celles venant de toutes ces personnes qui nous promettent la géhenne avec un pouvoir totalitaire. Pardon, Pastéfien ! En fait, c’est ce que la pudeur leur interdit de dire. Tant pis pour eux !
L’invite de Badara Pouye au ministre de la Communication
Membre du mouvement national des cadres de Pastef (Moncap), Badara Pouye s’est étonné de l’absence du Journal L’As et Le Quotidien de la liste provisoire des médias reconnus par l’Etat publiée hier par le ministre de la Communication. Après vérification, il a été informé pour ces deux cas qu’il s’agit d’une erreur, sans doute. Puisque, d’après le Directeur de la Communication, les rédacteurs en chef de ces organes de presse n’auraient pas dix ans d’expérience. Alors que ce n’est pas le cas. Celui de L’As est de la promotion 2004-2007 de l’Issic et le Rédacteur en chef du journal «Le Quotidien» est de la 34e (2003-2006) Promotion du Cesti. Cela ne pouvait être qu’une erreur car L’As est à jour avec le Fisc, l’Ipres, l’Ipm et la Caisse de sécurité sociale. C’est tout cela qui a fait sortir Badara Pouye de Pastef pour inviter le ministre à rectifier. Il écrit sur sa page facebook : «Exclusion du Journal L’As et du Quotidien, une erreur à rectifier». En tout cas à L’As, on reste zen.
Musée-Mémoire-Cimetière de Thiaroye
Le chef de l’Etat est revenu en conseil des ministres sur sa volonté de vivifier la mémoire de ces vaillants tirailleurs africains. A cet effet, il a rappelé au gouvernement sa décision d’instituer dans le calendrier républicain la date du 1er décembre de chaque année, journée de commémoration du « Massacre des Tirailleurs de Thiaroye 44 ». Dans le même sillage, il a demandé à Ousmane Sonko et au ministre des Forces armées de proposer un cadre réglementaire relatif au Musée Mémoire-Cimetière de Thiaroye. Il a également invité le Gouvernement à renforcer le rôle du Comité de commémoration dans ses missions de recherche et de vulgarisation scolaire et universitaire de la mémoire collective sur cette séquence majeure de l’histoire du continent.
Les techniciens supérieurs de santé en grève mercredi et jeudi
Ça bouge dans les structures sanitaires. Les techniciens supérieurs de santé affiliés au syndicat autonome des techniciens supérieurs de santé (Satsus) décrètent un mouvement. Ces blouses blanches vont observer une grève le mercredi 4 et le jeudi 5 décembre sur toute l'étendue du territoire national. À l'hôpital régional ElHadj Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès, la section locale compte suivre le mot d'ordre de grève. Aucune spécialité ne sera en reste à savoir : anesthésie- réanimation, néphrologie/hémodialyse, biologie médicale, imagerie médicale, odontologie, kinésithérapie, ophtalmologie etc. Parmi les points de revendications, il y a l'intégration des techniciens supérieurs dans leurs nouveaux corps, le portage et revalorisation des indemnités et le prolongement de l'âge de la retraite à 65 ans.
Menace d’épidémie de grande envergure de la rougeole
Le ministre de la Santé, Ibrahima Sy, a présidé hier la cérémonie officielle de lancement de la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole au centre de santé de Yeumbeul. Il appelle à une mobilisation pour la réussite de la campagne de vaccination. Cette campagne vise à lutter contre deux maladies infantiles graves, la rougeole et la rubéole. La rougeole, parfois létale en cas de complications, peut être à l’origine d’épidémies, a renseigné le ministre de la Santé. Quant à la rubéole, elle est surtout redoutée pour ses conséquences sur la grossesse, pouvant entraîner des malformations et des complications sévères chez le nouveau-né, affectant des organes vitaux tels que le cœur, les yeux, le cerveau et les os. A l’en croire, une évaluation récente des données sanitaires sur les quatre dernières années révèle que les risques de survenue de la rougeole sont devenus considérables dans notre pays, avec une menace d’épidémie de grande envergure dans les deux prochaines années. En réponse à ces constats alarmants, dit-il, le Gouvernement a décidé, en collaboration avec ses partenaires, de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour organiser cette campagne de vaccination préventive à grande échelle contre la rougeole et la rubéole. Elle cible tous les enfants âgés de neuf (09) mois à quinze (15) ans durant la période allant du 02 au 11 décembre 2024, avec un objectif d’atteindre une couverture vaccinale d’au moins 95% au niveau national.
Reprise des travaux du centre de Santé de Jaxaay
Restons avec le ministre de la Santé et l’Action qui a profité de l’occasion pour visiter les locaux du centre de santé de Yeumbeul afin de recueillir les plus grandes préoccupations dans le cadre du renforcement du plateau technique des centres de santé de référence. A cette occasion, Ibrahima Sy a promis la reprise des travaux du centre de Santé de Jaxaay à l’arrêt et l’érection très prochaine d’un hôpital de niveau 1 pour le département de Keur Massar.
Promotion de l'inclusion à l’Assemblée
La diversification de la composition de l’Assemblée nationale est saluée par la Commission nationale des droits de l'Homme du Sénégal (CNDHS). Selon sa présidente, Pr Amsatou Sow Sidibé, la 15e législature du Sénégal est marquée par une représentation diversifiée qui reflète les différentes composantes de la société. A l’en croire, la présence, au sein de cette assemblée, de députés vivant avec un handicap constitue une avancée majeure dans la promotion de l'inclusion et de l'égalité des chances. Ainsi la commission magnifie cette initiative qui témoigne, dit-elle, d'un pas significatif vers une représentation équitable et inclusive au sein des instances décisionnelles. La commission encourage la continuité de ces progrès et invite les autorités à mettre en place les facilités nécessaires pour garantir le plein exercice de leur mandat par les députés vivant avec un handicap. A cet effet, elle recommande la fourniture d'outils adaptés, tels que des documents en braille pour les non-voyants; l'aménagement des infrastructures afin de rendre les locaux accessibles aux personnes à mobilité réduite. La CNDHS invite également les acteurs politiques à multiplier les efforts pour un nombre encore plus représentatif de personnes vivant avec un handicap dans les institutions électives aux prochaines échéances.
Formation des jeunes
La ville de Saint-Louis a accueilli hier la caravane du Fonds de Financement de la Formation professionnelle et technique (3PT), conduite par le Directeur général, Dr Babo Amadou Ba. Durant le périple, il a rencontré beaucoup de partenaires et d’acteurs. Il a d’ailleurs saisi cette opportunité pour présenter les nouvelles orientations de sa structure insistant sur la territorialisation afin de mieux prendre en compte les préoccupations des acteurs locaux. Dr Ba promet que l’État mettra tout en œuvre pour accompagner cette frange importante de la population afin de lutter efficacement contre les effets néfastes du moment. En ce sens, dit-il, des mécanismes seront mis en œuvre pour amoindrir les risques. A l’en croire, l’Etat mise sur la formation professionnelle et technique. Pour le Directeur général de 3 FPT, l’approche territoriale permet de mettre l’accent sur l’équité territoriale et l’inclusion sociale. Pour régler le problème de l’emploi des jeunes, le 3FPT adopte une approche systémique pour faire une combinaison cohérente entre l’orientation, la formation, l’apprentissage, l’artisanat, le financement, la finalisation et l'incubation alors que celle macroéconomique bénéficie de moyens adéquats de l’Etat pour accompagner les jeunes. Il estime que les jeunes peuvent vivre et réussir au Sénégal.
Une couturière ébouillante sa nièce
Une bagarre entre la couturière A. Sonko et sa nièce S. Sow a finalement atterri en justice. Selon nos sources, les faits se sont produits à l’Unité 21 des Parcelles assainies. C’est à la suite d’une dispute que A. Sonko et S. Sow se sont battues. Dans la foulée, A. Sonko a pris un théière remplie d’eau chaude pour verser l’eau sur sa nièce qui s’est gravement brûlée du coup à la poitrine. Elle est évacuée dans une structure sanitaire aux Parcelles où elle reçoit un certificat médical. Munie du document, la victime s’est rendue à la police des Parcelles assainies pour porter plainte contre sa tante. Convoquée par les limiers, A. Sonko a reconnu les faits qui lui sont reprochés tout en précisant avoir agi sous l’emprise de la colère. Elle sollicite la clémence. A. Sonko sera gardée à vue et présentée au parquet pour coups et blessures volontaires.
Baaba Maal au secours des sinistrés de la crue
L’artiste international Baaba Maal est au chevet des populations victimes de la crue du fleuve Sénégal. Plusieurs familles ont abandonné leurs maisons pour s’installer dans des abris provisoires. C’est ainsi que l’association de sensibilisation aux enjeux environnementaux et aux solidarités universelles (Asesu) dirigée par Maimouna Talla et basée en France a choisi l’artiste musicien Baaba Maal comme parrain dans sa campagne de collecte de fonds pour appuyer les sinistrés. Nos sources nous renseignent même que l’artiste a signé une convention avec l’association en vue de l’aider à atteindre ses objectifs.
Marche des élèves du Lycée de Malika plage
Les élèves du Lycée de Malika Plage étouffent dans leurs salles de classe qui sont devenus exiguës à cause des effectifs pléthoriques. En attendant des solutions comme promis par les autorités, les potaches ont d’ailleurs tenu une marche pacifique pour alerter sur leurs dures conditions d’apprentissage avec un manque criard de matériels. Accident à Malika Un camion a percuté une moto Jakarta sur l’axe routier Malika Plage vers Gadaye. Le motocycliste qui roulait en sens inverse a été propulsé sur la chaussée. Le conducteur de la moto s’est blessé. Il est évacué par les sapeurs-pompiers après la réquisition de la police de Malika qui a fait le constat de l’accident.
Le Centre des handicapées de Tivaouane plombé
Le Centre des handicapées de Tivaouane, unique structure de la commune dédiée aux femmes vivant avec un handicap, traverse des difficultés de toutes sortes, qui plombent son attractivité, indique sa directrice, Oumou Khairy Diagne. Le Centre des handicapées de Tivaouane peine par exemple à régler ses factures d’eau et d’électricité à date échue, selon Mme Diagne. La structure « éprouve beaucoup de difficultés. Aucune subvention ni appui ne vient de la municipalité », déplore sa directrice. L’établissement, composé notamment d’une étroite bâtisse, abrite une garderie qui accueille des enfants en situation de handicap. Ils sont entre les mains de bénévoles que le centre arrive à peine à motiver, se désole Oumou Khaïry Diagne. Les pensionnaires adultes de la structure apprennent la couture et la broderie et assistent souvent à des formations en maraîchage. Oumou Khairy Diagne dit fonder beaucoup d’espoir dans le fait que pour la première fois de l’histoire du Sénégal, des personnes en situation de handicap vont siéger à l’Assemblée nationale. Elle dit s’attendre à ce que d’autres personnes handicapées investissent les autres espaces de pouvoir. Elle estime que les collectivités territoriales doivent maintenant suivre cette dynamique enclenchée par la 15ᵉ législature de l’Assemblée nationale, où siègent désormais plusieurs personnes en situation de handicap.
LE FESPACO S'ANNONCE
L’affiche officielle de la 29ᵉ édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), dévoilée mardi, se veut le symbole d’une « Afrique plurielle et décomplexée », sous les traits d’une femme africaine belle, élégante...
L’affiche officielle de la 29ᵉ édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), dévoilée mardi, se veut le symbole d’une « Afrique plurielle et décomplexée », sous les traits d’une femme africaine belle, élégante et jeune.
Ce visuel conçu par le réalisateur hollandais Gideon Vink, qui vit au Burkina Faso depuis une vingtaine d’années, sera désormais l’identité du Fespaco 2025, prévu du 22 février au 1ᵉʳ mars, ont indiqué les organisateurs dans un document rendu public mardi.
« Cette femme que l’on voit sur l’affiche, une femme africaine, belle, élégante, jeune, un peu à l’image de l’Afrique, cela peut être n’importe qui, cela peut être tout le monde et personne, c’est l’Afrique plurielle », a déclaré le concepteur, au cours d’une conférence de presse animée à Ouagadougou par le comité d’organisation.
« C’est une femme qui représente cette génération d’Africains qui, comme elle, regarde le monde extérieur avec fierté, assurance, elle n’est pas complexée dans son regard » , a expliqué l’artiste hollandais.
Cette affiche montrant le visage d’une femme au regard franc avec les lettres du mot Fespaco découpées représente « ette Afrique d’aujourd’hui qui regarde sans complexe, avec fierté, qui assume pleinement sa place dans ce monde », a indiqué Gideon Vink.
Selon le réalisateur, cette affiche fait en même temps ressortir la thématique du Fespaco, à savoir « Cinéma d’Afrique et identités culturelles », à travers une référence à la mode et aux tissus.
« Pourquoi la mode ? Chaque tissu africain, chaque couleur et motif nous ramène vers une ethnie, un pays, une région de l’Afrique. Chaque contrée de l’Afrique a ses traditions, ses modes, a sa façon de s’habiller différemment ou de la même manière », explique le réalisateur burkinabè.
« Les gens prennent plaisir à s’habiller africain au Burkina et ailleurs », a-t-il souligné, estimant que le tissu « nous ramène à la diversité culturelle ».
Pour cette 29ᵉ édition du Fespaco, quatre innovations ont été dévoilées par le comité d’organisation qui a donné des assurances relativement à la tenue de la manifestation.
Il s’agit de l’institution de plusieurs distinctions, dont le « prix Thomas Sankara du panafricanisme », qui sera pris en charge par l’État burkinabè, et le « prix du public » offert par la Radiotélévision du Burkina Faso.
Il faut aussi compter, parmi les innovations de l’édition 2025, la Semaine de la critique et l’exposition permanente sur les idées des personnalités inspirantes des cinémas d’Afrique, a fait savoir le délégué général du Fespaco, Alex Moussa Sawadogo.
Selon M. Sawadogo, 1 351 films ont été soumis au comité de sélection de la programmation officielle à la date du 31 octobre 2024, dont 258 longs métrages fictions, 286 longs métrages documentaires, 53 films d’animation, 64 films d’école et 611 courts métrages.
La sélection finale sera dévoilée en janvier prochain, selon M. Sawadogo.
Il a signalé que les spectacles d’ouverture et de fermeture de la 29ᵉ édition du Fespaco seront interprétés par des artistes burkinabè et tchadiens.
Le jury longs métrages fiction sera présidé par le cinéaste malien Souleymane Cissé, la Kényane Judy Kibinge devant présider celui des longs métrages documentaires, a-t-il fait savoir.
Le réalisateur sénégalais Abdoul Aziz Cissé sera le président du jury Yennenga postproduction, tandis que le jury de la critique africaine sera présidé par le Nigérien Youssoufa Halidou.
Le Tchad est le pays invité d’honneur du Fespaco 2025.
En marge de cette édition, se tiendront la 22ᵉ édition du Marché international du cinéma et de l’audiovisuel africain (MICA) et les ateliers Yennenga, des rencontres visant à renforcer le rôle du festival comme passerelle de soutien à l’émergence de nouveaux talents dans les principales chaînes de valeur de l’industrie cinématographique.
UEMOA : L’INFLATION PROJETEE A 3,6% A FIN 2024
Le taux d’inflation devrait connaître une légère baisse en 2024. Il est projeté à 3,6 % à la fin de l’année, contre 3,7 % en 2023, a fait savoir le Gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Le taux d’inflation devrait connaître une légère baisse en 2024. Il est projeté à 3,6 % à la fin de l’année, contre 3,7 % en 2023, a fait savoir le Gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Jean-Claude Kassi Brou a fait cette déclaration à l’ouverture du Comité de politique monétaire (CPM) ce matin au siège de la BCEAO à Dakar.
En outre, « le dynamisme de l’ensemble des secteurs laisse augurer pour l’année 2024 une croissance robuste, projetée à 6 % (contre 5,3 % en 2023) », constate le Gouverneur de la BCEAO. S’agissant des finances publiques, souligne M. Kassi Brou, la consolidation budgétaire se poursuit. Le déficit budgétaire s’est situé à 3,5 % à fin septembre 2024, contre 5 % un an plus tôt.
LA LUTTE ENDEUILLEE : LE CHAMPION AMBROISE SARR S’EST ETEINT
C’est une triste nouvelle qui frappe le monde de la lutte avec le décès du champion Ambroise Sarr.
C’est une triste nouvelle qui frappe le monde de la lutte avec le décès du champion Ambroise Sarr.
Il nous a quittés ce matin vers 6 heures, indiquent des membres du CNG de Lutte. Ambroise Sarr (73 ans), laisse un héritage exceptionnel et une profonde tristesse chez tous ceux qui l’ont connu.
10 médailles d’or, 5 olympiades
Sa carrière en tant que lutteur puis entraîneur est couronnée de succès. Le lutteur originaire de Palmarin a remporté pas moins de 10 médailles d’or africaines. Spécialiste en lutte libre et en lutte gréco-romaine, il est également l’un des rares athlètes sénégalais à avoir participé à 5 Olympiades, un record absolu, dont quatre en tant qu’athlète et une en tant qu’entraîneur national.
Ambroise Sarr faisait partie des figures emblématiques de la lutte sénégalaise des années 1970 et 1980, indique Mamadou Koumé, journaliste et ancien DG de l’APS. Il a aussi marqué de par sa carrière en tant qu’ entraîneur national l’équipe nationale de lutte simple. Sa contribution à ce sport bien de chez nous restera à jamais gravée dans les mémoires.
En tant que sélectionneur national de lutte sans frappe pendant 30 ans, il a forgé des champions et a dirigé l’équipe nationale avec une incroyable réussite. Sous sa direction, l’équipe n’a perdu que trois fois en finale, en 2009, 2012 et 2023, un record impressionnant dans les compétitions internationales. D’ailleurs, c’est à l’issue du titre perdu lors du dernier champion d’Afrique au Niger en 2023 qu’il annonce son départ de la tête de l’équipe nationale de lutte.
Pour honorer sa mémoire, le maire de Palmarin l’a intronisé en décembre 2023 roi des arènes africaines et a même érigé un monument en son honneur. Ambroise Sarr sera inhumé dans sa terre natale à Palmarin. Que son âme repose en paix.