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23 août 2025
LE SAMES SUSPEND PROVISOIREMENT SA GRÈVE
Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) a annoncé la suspension provisoire de son mot d’ordre de grève en réponse à l’engagement des autorités lors du dialogue tripartite (Syndicats-Gouvernement-Patronat) du 27 février 2025.
Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) a annoncé la suspension provisoire de son mot d’ordre de grève en réponse à l’engagement des autorités lors du dialogue tripartite (Syndicats-Gouvernement-Patronat) du 27 février 2025. Cette rencontre, tenue au Grand Théâtre, a permis d’échanger sur les revendications syndicales en vue d’un pacte de stabilité sociale.
Dans un communiqué, le Bureau exécutif national (BEN) a déclaré : « Une trêve est décrétée avec une suspension provisoire du mot d’ordre de grève à compter de ce jour. » Il a également salué l’appel du Premier ministre en faveur d’un climat social apaisé et d’un dialogue régulier avec les syndicats.
Toutefois, le SAMES appelle ses membres « à rester mobilisés jusqu’à la satisfaction complète de sa plateforme revendicative ».
Pour rappel, le syndicat avait entamé, mercredi dernier, une grève de 48 heures pour exiger le recrutement massif de médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes dans la fonction publique, afin de renforcer les effectifs hospitaliers et améliorer la couverture sanitaire.
VERS LE RECRUTEMENT DE 3000 À 4000 AGENTS D’ICI 2029
Le ministre de la Santé, Dr Ibrahima Sy, invité de l’émission Point de Vue sur la RTS, a apporté des éclairages sur les défis du secteur sanitaire au Sénégal. Il a notamment annoncé une perspective de recrutement de 3000 à 4000 agents de santé ...
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, invité de l’émission Point de Vue sur la RTS, a apporté des éclairages sur les défis du secteur sanitaire au Sénégal. Il a notamment annoncé une perspective de recrutement de 3000 à 4000 agents de santé entre 2025 et 2029, dont plus de 60 % seront des personnels médicaux et paramédicaux.
Face à la nécessité d’améliorer l’offre de soins, Dr Ibrahima Sy a précisé que les autorités travaillent à définir les modalités de ce recrutement. « L’information a été partagée avec les autorités, et elles vont analyser ce qui est faisable, comme cela a été fait dans le secteur de l’éducation », a-t-il indiqué.
Cependant, le ministre a tenu à souligner que l’emploi dans le secteur de la santé ne doit pas être limité à la fonction publique. Il a insisté sur la nécessité de renforcer le rôle du secteur privé dans le développement des infrastructures sanitaires et la création d’emplois.
Le ministre a mis en avant l’importance d’investissements privés dans le domaine hospitalier. Selon lui, le développement d’hôpitaux privés de haut standing pourrait réduire le flux des patients sénégalais qui se rendent en Tunisie, en Turquie ou au Maroc pour des soins médicaux spécialisés.
« Beaucoup de Sénégalais se soignent à l’étranger dans des hôpitaux privés. C’est un modèle que nous devons encourager ici, afin d’offrir des soins de qualité à des coûts accessibles, cela permettra de réduire le tourisme sanitaire vers ces pays », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, Dr Sy a évoqué la nécessité de revoir les conditions salariales des agents de santé pour motiver le personnel et combler les déficits en ressources humaines dans les établissements publics.
« Il faut repenser les mécanismes de motivation et transformer certains avantages en postes budgétaires durables. L’augmentation des salaires pourrait être une solution pour stabiliser et dynamiser le personnel hospitalier », a-t-il affirmé.
LES RAISONS DU LICENCIEMENT DE 156 AGENTS AU MINISTÈRE DE LA SANTÉ
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, était l’invité de l’émission Point de Vue sur la RTS. Il a apporté des précisions sur le récent licenciement de 156 agents contractuels du ministère, une mesure prise après un audit interne
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, était l’invité de l’émission Point de Vue sur la RTS. Il a apporté des précisions sur le récent licenciement de 156 agents contractuels du ministère, une mesure prise après un audit interne des recrutements.
Selon le ministre, cette décision fait suite à une évaluation des 4500 agents recrutés sous contrat annuel par le ministère de la Santé. « Nous nous sommes rendu compte que plus de 156 d’entre eux ne répondaient pas aux critères établis pour le renouvellement de leur contrat », a-t-il déclaré.
Les principales irrégularités relevées concernent l’absence de qualification, de diplômes et même, dans certains cas, de carte d’identité. « Certains n’avaient pas de fiche de poste, nous ne savions même pas quelle était leur fonction exacte au sein du ministère », a expliqué Dr Sy.
À la question de savoir si ces recrutements relevaient de considérations politiques, le ministre n’a pas exclu cette possibilité : « Peut-être que c’étaient des recrutements politiques, ou peut-être qu’ils étaient normaux. Mais notre priorité est que l’argent public soit utilisé de manière transparente et que chaque recrutement soit justifié par un besoin réel. »
Dr Sy a insisté sur l’importance de mettre fin aux recrutements de complaisance et d’allouer les ressources aux professionnels qualifiés : « Je ne peux pas accepter qu’on recrute des personnes sans qualification alors que des médecins et des infirmiers diplômés attendent un emploi. Je préfère affecter ces postes récupérés à des professionnels de santé, car nous avons des besoins urgents dans nos structures sanitaires. »
Le ministre a tenu à souligner que cette mesure n’était pas motivée par la volonté de nuire à qui que ce soit, mais plutôt par le souci de rationaliser les ressources humaines du secteur. « Tant que nous agissons dans la transparence, nous assumerons nos décisions. Ce qui pose problème, c’est l’opacité dans les recrutements. »
LA DOSE DE PLUS
La décision de l’administration Trump de geler la contribution financière des Etats-Unis dans la lutte contre le Sida, met en danger des millions de personnes vivant avec le le VIH, ainsi que des populations clés et vulnérables
La décision de l’administration Trump de geler la contribution financière des Etats-Unis dans la lutte contre le Sida, met en danger des millions de personnes vivant avec le le VIH, ainsi que des populations clés et vulnérables, indique, un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
”Les investissements de l’aide américaine dans la riposte mondiale au VIH, à travers le Plan d’urgence du président des Etats-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) et le Fonds mondial de lutte contre le sida, jouait, un rôle essentiel aux progrès vers l’élimination des Infections sexuellement transmissibles (IST)”, souligne le document de l’institution spécialisée de l’ONU.
L’OMS renseigne que ”les premiers rapports partagés indiquent que les services de prévention et de traitement des populations clés sont les plus touchés” par cette décision de l’administration Trump.
” Ces rapports signalent que de nombreux éléments essentiels, comme les interventions de prévention fondées sur des données probantes, y compris la prophylaxie pré-exposition (PrEP) au VIH, les services de réduction des risques pour les personnes qui s’injectent des drogues et les programmes communautaires ont été définitivement arrêtés”, ajoute le texte.
Ils (rapports) font aussi état de la ”fermeture de centres de santé offrant des interventions de prévention, de dépistage et de traitement aux populations clés auparavant soutenus par des fonds américains”.
”Ces perturbations, selon l’OMS (vont) entrainer des pénuries de personnel, des interruptions de la chaîne d’approvisionnement au détriment des populations clés, des travailleurs du sexe, des consommateurs de drogues injectables, des personnes incarcérées et des personnes transgenres et de diverses identités de genre vulnérables à l’infection VIH et à la mort”.
Evaluant cette situation, l’institution spécialisée de l’ONU, invite les Etats membres à ”trouver des solutions à long terme, y compris un financement national durable pour protéger ces services de santé vitaux, essentiels pour maintenir la tendance à la baisse de l’incidence et de la mortalité du VIH (…)”, indique le communiqué.
EGALITE DE GENRE, UNE AVANCEE CONSIDERABLE AU SENEGAL
Le Sénégal a réalisé “d’importants progrès” en matière d’égalité de genre, grâce à des politiques publiques “ambitieuses” et des “réformes stratégiques”, affirme la ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye.
Le Sénégal a réalisé “d’importants progrès” en matière d’égalité de genre, grâce à des politiques publiques “ambitieuses” et des “réformes stratégiques”, affirme la ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye.
Des instruments tels que la Stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre (SNEEG) et le Plan d’action national de lutte contre les violences basées sur le genre ont contribué à cette avancée, a dit Maïmouna Dièye, lors du lancement de la Semaine nationale de la femme ce week-end à Thiès.
De nombreux programmes de financement dédiés aux femmes et aux jeunes filles ont également contribué à ce résultat, a souligné la ministre de la Famille et des Solidarités.
La Semaine nationale de la femme, organisée en perspective de la Journée internationale des droits des femmes, porte cette année sur le thème “Les femmes, droits – équité et autonomisation au cœur de la vision Sénégal 2050 : les femmes s’engagent et mobilisent les communautés”.
”Cette journée représente un moment privilégié de réflexion, d’échanges et surtout d’action, pour renforcer les acquis et briser les barrières qui freinent encore l’épanouissement des femmes”, a expliqué la ministre de la Famille et des Solidarités.
Selon Maïmouna Dièye, les progrès réalisés par le Sénégal visent à renforcer l’inclusion économique et sociale des femmes.
”Cette semaine qui démarre aujourd’hui à Thiès, se poursuivra dans d’autres régions et chefs-lieux de pôles territoires, dont Kolda, Tambacounda et Louga”, a annoncé la ministre, insistant sur ”l’autonomisation économique des femmes comme un levier incontournable pour bâtir une économie compétitive et inclusive”.
De l’avis de Mme Dièye, l’investissement dans l’entrepreneuriat féminin et la facilitation de l’accès au financement peuvent permettre l’émergence de secteurs dynamiques, ‘’où les femmes jouent un rôle clé”.
Mme Dièye pense qu’il est temps d’aller au-delà des discours, pour développer des solutions concrètes et durables.
“L’épanouissement des femmes passe aussi par le développement du capital humain et l’équité sociale”, a-t-elle indiqué.
”Chaque jeune fille bénéficiant d’un enseignement de qualité, représente une promesse pour l’avenir”, a-t-elle affirmé.
Pour la ministre, ”assurer à toutes les filles un accès équitable aux savoirs et aux compétences, c’est garantir une justice sociale réelle et une participation active au développement du pays”.
La représentante du Comité consultatif des femmes du département de Thiès, Ndèye Fatou Ndiaye, a appelé à un engagement collectif à promouvoir l’éducation des filles, l’accès des femmes aux formations professionnelles de qualité.
Elle a aussi invité à lutter contre les violences faites aux femmes et à encourager la participation des femmes dans les instances de décision, que ce soit au niveau local, régional ou national.
L’US GOREE RATE LE PREMIER VIRAGE, AJEL SE RAPPROCHE
L’Us Gorée n’ y arrive plus. Comme lors de ses dernières sorties, le club insulaire a encore marqué le pas avec la nouvelle défaite subie hier, dimanche 2 mars, face à Oslo Football Académy dans le cadre de la 16e journée.
L’Us Gorée n’ y arrive plus. Comme lors de ses dernières sorties, le club insulaire a encore marqué le pas avec la nouvelle défaite subie hier, dimanche 2 mars, face à Oslo Football Académy dans le cadre de la 16e journée.
A l’entame de cette phase retour, le club de Me Senghor a toutefois su garder les commandes. Ils sont à deux points du Jaraaf de Dakar qui, bien que accroché par Génération Foot, en a profité pour reprendre la place de dauphin à Walydaan de Thiès. Au même moment, AJEL de Rufisquois s’est rapproché du podium avec le succès obtenu sur les promus thiéssois.
Champion de la phase aller, l’Union sportive goréenne a raté une occasion de conforter encore son fauteuil de leader après la défaite (0-1) concédée hier, dimanche face aux promus d’Oslo Football Académy ( 12e; 19 points) . Un nouveau revers qui interroge encore sur la forme actuelle du club insulaire qui marque le pas depuis quelques journées. S’ils gardent encore les commandes du champion (28 points), les hommes de Aly Maal ne sont plus qu’à un petit point de leur dauphin. Il s’agit en l’occurrence du Jaraaf qui avait sans doute une bonne occasion de rejoindre le leader. Mais les «Vert et Blanc » n’en ont pas profité puisqu’ils ont été contraints au partage des points (0-0) lors de leur déplacement face à Génération Foot (6e ; 22 points).
L’équipe de la Médina a toutefois gagné un rang en reprenant la deuxième place grâce une meilleure différence de buts (27 points + 7). Ce sera aux dépens des promus de Walydaane de Thiés (3e, 27 points+5) qui ont été battus à domicile (0-1) par AJEL de Rufisque. Ce succés permet aux Rufisquois de conforter ainsi la quatrième place (25 points).
La meilleure opération de cette 16e journée a été signée à domicile par l’Us Ouakam (5e ; 23 points). Sortis largement victorieux ( 3-1) de Guédiawaye FC ( 8e ; 21 points), les Ouakamois grimpent à la 5e place (23 points).
En difficulté depuis quelques journées, l’As Pikine (13e, 18 points) a entamé la phase retour sur de bons auspices en remportant (1-0) au stade Alassane Djigo, le duel qui l’a opposé à Dakar Sacré cœur ( 10e ; 19 points).
La Linguère a également réussi le virage en faisant un bon déplacement. Ils sont allés battre au stade Massène Sène (2-1), le Jamono Fatick, bon dernier avec 13 points. Cette victoire permet aux SaintLouisiens de s’éloigner un peu plus de la zone rouge en occupant la 11e place (19 points).
De leur côté, les Rufisquois de Teungueth se sont également relancés en décrochant un probant succès (0-2) sur la pelouse des promus de l’ASC HLM et première équipe non relégable (14e ; 17 points).
Quant à la Sonacos de Diourbel (7e, 21 points), elle a réussi l’essentiel (0-1) en dominant, sur sa pelouse au stade Eli Manel Fall, l’équipe de Casa Sports. Un revers qui relègue désormais les Ziguinchorois dans la zone rouge (15e ; 16 points) à deux points du Jamono de Fatick.
Oslo -US Gorée ( 1-1) ;
US Ouakam-Guédiawaye FC (3-1) ;
AS Pikine-Dakar Sacré cœur (1-0) ;
HLM -Teungueth FC (0-2) ;
Sonacos-Casa Sports (1-0) ;
Génération Foot-Jaraaf (0-0) ;
Par Amath Thiam,
MANDATS, CAUTION ET LIBERTÉ PROVISOIRE, QUE DIT LA LOI SENEGALAISE ?
Lorsqu’une personne est poursuivie pour détournement de deniers publics (articles 152 à 155 du Code pénal), le juge d’instruction est tenu de prendre les décisions suivantes ...
Lorsqu’une personne est poursuivie pour détournement de deniers publics (articles 152 à 155 du Code pénal), le juge d’instruction est tenu de prendre les décisions suivantes :
1. Mandat d’arrêt : Si l’inculpé est en fuite.
2. Mandat de dépôt : Si le préjudice est égal ou supérieur à 1 000 000 FCFA et qu’aucun remboursement, cautionnement intégral ou contestation sérieuse n’a été formulé.
Peut-on lever ces mandats ?
Oui, mais uniquement si :
-Une contestation sérieuse du préjudice est soulevée au cours de l’instruction.
-Le montant détourné est totalement remboursé ou cautionné.
-Attention ! Dans les affaires de détournement de fonds publics, la détention provisoire est illimitée sauf si :
-Un médecin expert atteste que l’état de santé du détenu est incompatible avec la détention (même en centre hospitalier). (Article 140 du Code de procédure pénale)
Le juge d’instruction est-il obligé d’accorder la liberté provisoire en cas de caution ?
Non ! Le juge n’a aucune obligation d’accorder la liberté provisoire ou un contrôle judiciaire, même si un cautionnement est proposé.
Il prend sa décision en fonction de :
• La gravité des faits et la peine encourue.
• Le risque de fuite de l’inculpé.
• L’impact sur l’ordre public.
• Les garanties de représentation (domicile, emploi, liens familiaux, etc.).
• Le risque de pressions sur les témoins ou de collusion.
Le cautionnement : Une garantie financière, mais pas un droit automatique à la liberté.
La liberté provisoire : Peut être accordée avec ou sans caution, selon l’appréciation du juge.
Le contrôle judiciaire : Une alternative à la détention qui n’exige pas nécessairement de caution. Exemple de jurisprudence :
Arrêt n° 45 du 12 mars 2013 – Chambre d’accusation
L’inculpé propose une caution pour obtenir sa liberté.
Refus du juge, estimant que :
• Le risque de fuite est trop élevé.
• Il peut exercer des pressions sur les témoins.
Leçon à retenir : Même si une caution est proposée, le juge peut maintenir l’inculpé en détention si cela est jugé nécessaire.
Quels recours en cas de refus de liberté provisoire ?
Si le juge rejette la demande, l’inculpé peut faire appel devant la chambre d’accusation. Cette dernière peut :
Confirmer la décision du juge.
Annuler la décision et accorder la liberté provisoire. (Article 129 du Code de procédure pénale)
En résumé :
Une caution peut aider, mais ne garantit pas la liberté.
Le juge d’instruction a toujours le dernier mot.
L’ordre public et les intérêts de la justice passent avant la garantie financière.
Ainsi, au Sénégal, la détention provisoire reste une option privilégiée en matière de détournement de fonds publics, sauf si des garanties solides permettent d’obtenir une mise en liberté.
Perspective : détention provisoire ou médiation pénale ?
Face aux infractions financières comme le détournement de fonds publics, la justice sénégalaise privilégie souvent la détention provisoire, perçue comme une garantie contre la fuite et un moyen de préserver l’ordre public. Toutefois, la médiation pénale, qui vise à privilégier le remboursement du préjudice et à éviter l’engorgement des prisons, pourrait-elle être une alternative plus efficace ?
Faut-il systématiquement emprisonner ou privilégier la réparation du dommage par une médiation encadrée ?
Le débat est ouvert.
LE SENEGAL PARMI LES PAYS EXCEDANT 5 % DE CROISSANCE
En 2025, la croissance de vingtquatre nations africaines, parmi lesquelles figurent le Soudan du Sud, Djibouti, le Niger, le Rwanda et le Sénégal, devrait excéder 5 %.
Les dynamiques économiques et les projections de croissance à moyen terme du continent africain mettent en lumière d’importantes disparités régionales, comme le souligne le rapport de la Banque Africaine de Développement (BAD) intitulé Performance et perspectives macroéconomiques de l’Afrique.
En 2025, la croissance de vingtquatre nations africaines, parmi lesquelles figurent le Soudan du Sud, Djibouti, le Niger, le Rwanda et le Sénégal, devrait excéder 5 %. Alors que le taux de croissance moyen du continent africain pour 2024 s’aligne sur la moyenne mondiale, les prévisions pour 2025 indiquent une progression supérieure de 0,9 point de pourcentage, positionnant ainsi l’Afrique comme la deuxième région connaissant la plus forte expansion économique, juste après l’Asie.
Par ailleurs, il est anticipé qu’en 2025, douze des vingt économies affichant les taux de croissance les plus élevés à l’échelle mondiale seront africaines.
DES POLITIQUES ÉCONOMIQUES CONTRASTÉES FACE AUX DÉFIS MONDIAUX
Ces écarts de performance économique traduisent l’hétérogénéité des politiques nationales mises en place pour faire face aux chocs tant mondiaux que locaux. De manière générale, les stratégies axées sur l’amélioration de la productivité, la qualité et la compétitivité des secteurs productifs nationaux — notamment l’agriculture et l’industrie manufacturière — ainsi que les investissements stratégiques dans les infrastructures publiques, contribuent à accélérer la transformation structurelle et à générer des dividendes de croissance dans plusieurs régions du continent.
PRESSIONS INFLATIONNISTES ET TENSIONS BUDGÉTAIRES
L’inflation persistante en Afrique a considérablement érodé les bénéfices marginaux de la croissance économique. En 2024, le taux d’inflation moyen s’est établi à 18,6 %, un niveau largement supérieur aux objectifs à moyen terme de nombreux pays. Cette tendance haussière résulte principalement d’une accumulation de pressions inflationnistes dans seize nations africaines, parmi lesquelles figurent l’Égypte et le Nigeria, deux des plus grandes économies du continent. Néanmoins, le nombre de pays africains affichant une inflation à deux chiffres a diminué, passant de dix-neuf en 2022 à quinze en 2024, sous l’effet de politiques monétaires plus restrictives.
L’inflation moyenne devrait connaître un repli pour atteindre 2,6 % entre 2025 et 2026, une baisse attribuée à la poursuite de politiques monétaires rigoureuses dans de nombreux pays. Toutefois, cette dynamique s’accompagne d’une détérioration des équilibres budgétaires, les incertitudes pesant sur les perspectives de redressement à court terme.
Selon les estimations, le déficit budgétaire moyen du continent s’est légèrement creusé, passant de 4,4 % du PIB en 2023 à 4,6 % en 2024, principalement en raison d’une augmentation du déficit primaire de 1,6 % à 2,1 % du PIB. Ce relâchement budgétaire reflète une atténuation des efforts d’assainissement des finances publiques, bien que certaines nations comme le Ghana, la Zambie et l’Éthiopie aient mis en œuvre des mesures d’austérité dans le cadre de la restructuration de leur dette.
Le déficit budgétaire moyen de l’Afrique devrait néanmoins se contracter pour atteindre 4,1 % du PIB en 2025-2026. Il demeurerait toutefois supérieur au seuil de 3 % du PIB fixé comme objectif de convergence macroéconomique.
UNE STABILISATION DES RATIOS D’ENDETTEMENT SOUS CONTRAINTE DE RISQUES PERSISTANTS
Si les ratios de la dette publique tendent à se stabiliser, ils restent néanmoins supérieurs aux niveaux antérieurs à la pandémie de COVID-19 et demeurent exposés à d’importants risques macroéconomiques.
L’assouplissement progressif des conditions financières mondiales, qui ont été particulièrement tendues en 2022-2023, contribue à alléger quelque peu le fardeau de la dette publique africaine. Selon les estimations, le ratio médian de la dette par rapport au PIB est passé de 63,5 % en 2021-2023 à environ 60 % en 2024, et devrait encore reculer à 59,2 % en 2025.
Cependant, les vulnérabilités demeurent élevées en raison du renchérissement des coûts du service de la dette, conséquence de taux d’intérêt mondiaux élevés et de l’appréciation du dollar américain. En septembre 2024, neuf pays africains étaient en situation de surendettement, tandis que onze autres présentaient un risque élevé de basculer dans cette situation, représentant ainsi 30,5 % de la population du continent. Cette conjoncture pourrait avoir des implications à long terme sur la croissance et le bien-être social, notamment si une part croissante des ressources publiques venait à être consacrée au remboursement de la dette, au détriment de l’investissement dans le développement du capital humain.
DIRECTION ET PARTENAIRES SOCIAUX POUR LE SAUVETAGE ET LA RESTRUCTURATION, DES LICENCIEMENTS EN VUE
Cheikh Bamba Dièye, le directeur général de l'aéroport international Blaise Diagne de Diass a annoncé, la mise en place d'un comité ad hoc dans le but de prendre des mesures pour sauver l'infrastructure croulant sous le poids des charges salariales
Cheikh Bamba Dièye, le directeur général de l'aéroport international Blaise Diagne de Diass a annoncé, au cours du week-end, à Saly-Portudal, la mise en place aujourd'hui d'un comité ad hoc dans le but de prendre des mesures pour sauver le fonctionnement de l'infrastructure aéroportuaire croulant sous le poids des charges salariales. La détresse financière constatée nécessite un plan de sauvetage, de restructuration et de développement. Des premiers jalons vers des licenciements pointent à l'horizon.
La rencontre regroupant pendant trois jours des experts en droit du travail, des syndicats des transports aériens et des partenaires sociaux a permis de retenir la mise en place d'un comité ad hoc pour l'allègement des charges de l'Aibd et principalement les charges salariales. Cela est proposé, suite à un partage d'un audit de l'Aibd. Cheikh Bamba Dièye, le directeur général de l'Aibd, a révélé la marche vers la précarité de sa structure .Selon ses propos, les charges salariales et dépenses de l'Aibd entre 2022 et 2024 sont devenues insupportables, de 7 à 23 milliards de francs Cfa. Pour autant, il est d’avis qu’un redressement vital est requis pour arrêter cet état de fait et ce, d’autant que le personnel est passé en deux ans de 275 agents à 938 agents.
Cheikh Wade, représentant de l'intersyndicale du transport aérien et de l'aviation civile a lu la résolution sanctionnant les trois jours de concertation. A l'en croire, l'Aibd est à sauver car la boîte est en détresse financière. La disponibilité est donc de mise au niveau des partenaires sociaux pour accompagner le plan de sauvetage de l'Aibd .Conscients de la gravité de la situation, les partenaires sociaux se sont dit résolus à faire preuve de disponibilité et d’engagement pour la redressement de l’Aibd.
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ALIOUNE TINE PROPOSE UNE JUSTICE TRANSITIONNELLE
Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 2 mars, Alioune Tine a ainsi tenu à recadrer le député non-inscrit Thierno Alassane Sall et ses collègues de la majorité parlementaire autour de la suppression de la loi d’amnistie
Selon le président fondateur d'Afrikajom center, l’Etat devrait privilégier l’approche d’une justice transitionnelle dans le cadre du règlement de la question relative aux évènements politiques de 2021 à mars 2024. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 2 mars, Alioune Tine a ainsi tenu à recadrer le député non-inscrit Thierno Alassane Sall et ses collègues de la majorité parlementaire qui semblent engager depuis quelques temps une guéguerre autour de la suppression de la loi d’amnistie.
Le président fondateur d'Afrikajom center, Alioune Tine rame à contre-courant du député noninscrit Thierno Alassane Sall et ses collègues de la majorité parlementaire qui se sont engagés depuis quelques temps dans une sorte de croisade autour de la suppression de la loi d’amnistie. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 2 mars, l’ancien président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho) préconise en effet, une approche qui va audelà du traitement judiciaire des événements couverts par cette loi qui, précise-t-il, « ne couvre pas des crimes internationaux ».
Répondant à une interpellation de notre confrère Baye Oumar Guèye sur cette question, Alioune Tine qui a plaidé pour l’ouverture des enquêtes judiciaires sur les affaires de la disparition des soldats Didier Badii et Philbert Sambou, les cas François Mancabou et Pape Abdoulaye Touré et sur toutes les autres affaires impliquant des personnes torturées qui ont porté plainte, a indiqué qu’on devrait plutôt privilégier l’approche d’une justice transitionnelle dans le cadre du règlement de cette question relative aux évènements politiques de 2021 à mars 2024.
« C'est extrêmement important parce que la justice seulement ne pourra pas régler les problèmes. Le fait aussi de donner une petite indemnité aux gens ne règle pas le problème. Il faut se rappeler qu'entre 2011 et 2012, les tensions politiques liées au troisième mandat avaient provoqué la mort de quinze personnes », a-t-il rappelé avant d’indiquer. « Il nous faut une Commission vérité, justice et réconciliation pour qu'on discute et qu’on fasse une très forte introspection d’abord. Qu'on se parle pour savoir la vérité, qu'est-ce qui s'est passé, une véritable introspection, vider les colères, vider les haines et se pardonner. On prend le temps de la réconciliation, de connaître la vérité. Ensuite, la justice pourra intervenir, si on l'estime tous même si ça prend du temps ».
ALIOUNE TINE SUR LA SUITE À DONNER AUX MALVERSATIONS FINANCIÈRES RÉVÉLÉES PAR LA COUR DES COMPTES : « Les responsables de crimes économiques doivent répondre devant la justice »
Le président fondateur d'Afrikajom center, Alioune Tine se dit favorable à la traduction des responsables des crimes économiques devant la justice. S’exprimant hier, dimanche 2 mars, lors de son passage dans l’émission Objection de la radio Sudfm (privée), l’ancien président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho) a préconisé l’adoption d’une approche alliant des « méthodes pédagogiques » et « une certaine fermeté » pour « récupérer la totalité des montants » incriminés.
L’ancien président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho) est formel au sujet de la suite à donner au rapport de la Cour des comptes sur la gouvernance publique au Sénégal de 2019 à 2024. Selon lui, « les responsables de crimes économiques doivent répondre devant la justice ». Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 2 mars, Alioune Tine qui est par ailleurs président fondateur d'Afrikajom center a toutefois plaidé pour l’adoption d’une approche alliant des « méthodes pédagogiques » et « une certaine fermeté » pour dit-il, « récupérer la totalité des montants » incriminés. « Il nous faut vraiment tirer les leçons pour essayer d'éradiquer la corruption, les détournements de fonds. Je pense que c'est extrêmement important. Il faut tirer tous les enseignements de ce qui s'est passé. Ça, ça demande qu'on en discute, qu'on essaie de voir aussi par des méthodes, je dirais, pédagogiques mais avec une certaine fermeté, comment nous pouvons récupérer cet argent. Car ce dont il est question, c'est de récupérer cet argent », a encore ajouté Alioune Tine avant de préciser dans la foulée. « Je suis donc d'accord avec le ministre de la Justice à 100% sur cette pédagogie qui consiste à voir comment on peut récupérer l'argent et ne pas avoir systématiquement recours à la prison. Parce que c'est difficile mais il faut être réaliste ». En effet, insiste encore le président d’Afrikajom center, « Il faut être pragmatique par les temps qui courent parce qu'on a tellement de fronts aujourd'hui qu'en réalité, il faut être ensemble et traiter ensemble les difficultés. C'est pour ça que j'ai dit, il faut qu'on puisse avoir en toute sérénité, un consensus, parce que sur l'exigence de récupérer l'argent, c'est un impératif catégorique ».