SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
16 mai 2025
LE FONDS D’APPUI ET DE DÉVELOPPEMENT DE LA PRESSE PASSE DE 1,9 À 4 MILLIARDS DE FCFA
Cette mesure s’inscrit dans une volonté de restructurer le secteur des médias, d’assainir son fonctionnement et de renforcer le financement des entreprises de presse pour lutter contre la précarité des journalistes.
Le Fonds d’appui et de développement de la Presse (FADP) va passer de 1,9 milliards de FCFA par an à 4 milliards de FCFA, selon le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Aliou Sall. Il a donné l’information mardi, lors de la publication officielle de la liste des médias reconnus par l’Etat du Sénégal.
Le gouvernement à travers le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, à marqué des pas importants concernant la redevance fiscale que devait certaines entreprises de presse à l’Etat. « Pour ce qui est de la création du Fonds de développement audiovisuel, avant, il y avait 1,9 milliard de FCFA destiné au Fonds d’appui et de développement de la Presse (FADP). Ce fonds est insignifiant et ne peut pas permettre à un secteur aussi stratégique que la presse de développer ses projets. De ce fait, depuis 3 mois, nous avons négocié avec les services des Finances et les redevances recouvrées soient reversées dans ce fonds. Aujourd’hui, on peut même l’annoncer, pour les 4 milliards qui ont été recouvrés, 2 milliards alloués à ce fonds. Ce montant sera additionné à la somme habituelle, à savoir 1,9 milliard et nous aurons 4 milliards de FADP et cela n’est que le début », a déclaré le ministre Aliou Sall.
Au fait, souligne-t-il, si les acteurs et le gouvernement arrivent à faire de sorte que le secteur soit restructuré, qu’ils puissent attribuer les marchés de façon équitable entre les organes reconnus par l’État, ils auront la possibilité ensemble de détecter toutes les niches du secteur des médias pour recouvrir énormément de ressources qui pourront permettre de gérer les problèmes de financement des entreprises de presse, etc. Et surtout cette problématique de précarité à la presse fait face, notamment, les jeunes reporters.
« Ce sont des gens qui sont là, qui accompagnent les services de l’Etat et il est tout à fait normal comme cela se fait dans les pays développés que le journaliste sénégalais puisse vivre de son métier. C’est pourquoi, nous avons insisté pour que ces ressources puissent être reversés dans le secteur. Cependant pour y arriver, il faut que le secteur soit assaini », a témoigné le ministre en charge de la Communication.
par l'éditorialiste de seneplus, Arona Oumar Kane
UNE FAILLE DE SÉCURITÉ DANS LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE
EXCLUSIF SENEPLUS - Un président par intérim avoué, un dauphin Premier ministre et une majorité écrasante : le Sénégal de 2024 rappelle 1981, quand Senghor transmit le pouvoir à Diouf de façon monarchique
Arona Oumar Kane de SenePlus |
Publication 03/12/2024
L’article 35 alinéa 2 de l’ancienne loi constitutionnelle no 76-27 du 6 avril 1976 de la République du Sénégal disposait :
“En cas de démission ou de décès du président de la République ou lorsque l'empêchement est déclaré définitif par la Cour Suprême, le Premier ministre exerce les fonctions de président de la République jusqu'à l'expiration normale du mandat en cours. Il nomme un nouveau Premier ministre et un nouveau gouvernement dans les conditions fixées à l'article 43”.
C’est cette fameuse loi constitutionnelle qui avait valu au Sénégal la transmission du pouvoir d'un président de la République à un autre, sans le passage obligé par la sacro-sainte élection présidentielle. Ainsi, le 1er janvier 1981, sur la simple volonté du président Senghor, qui avait démissionné la veille, Abdou Diouf devenait le nouveau président de la République du Sénégal pour le reste d’un mandat qui allait jusqu’en 1983.
Cette transmission du pouvoir, peu démocratique, s’était pourtant déroulée de manière pacifique, dans un climat social apaisé et n’avait fait l’objet d’aucune contestation populaire. Il faut dire que la perspective de voir un président, qui sentait le vent de l’impopularité commencer à lui souffler doucement dans le dos, partir de lui-même était suffisamment satisfaisante pour que le geste fût plutôt salué par les populations. A cela, il faut ajouter le fait que nous étions dans un contexte où les bouillantes et très actives organisations politiques et celles de la société civile n’avaient pas la force de mobilisation et l’influence qu’elles ont de nos jours.
On peut cependant noter quelques similitudes, avec le contexte actuel, qui questionnent sur la stabilité institutionnelle de notre système démocratique. Cette dévolution quasi-monarchique du pouvoir avait, en effet, été rendue possible grâce à une révision, quatre ans auparavant, de la Constitution de 1963, qui modifiait les règles de suppléance à la tête de l’Etat. Cette réforme majeure avait été simplement décidée par le président Senghor - après s’être choisi un dauphin - et votée par une Assemblée totalement contrôlée par son parti, le PS.
Le président Abdoulaye Wade avait également bénéficié d’une majorité qualifiée, soit trois cinquièmes des députés, et l’avait même utilisée pour créer un poste de vice-président, jamais pourvu. Il avait aussi un dauphin apparent, mais contrairement à Senghor, il s’était heurté à une résistance populaire farouche. Les présidents Diouf et Sall ont eux-aussi pu, à des moments de leurs magistères, disposer de cette majorité qualifiée mais ni l’un ni l’autre n’avait de dauphin apparent, encore moins la volonté de transmettre le pouvoir à un tiers.
Aujourd’hui, nous avons tous les ingrédients favorables à un retour à cette forme de dévolution du pouvoir. D’abord, un chef de l’Etat, M. Bassirou Diomaye Faye, élu dans des circonstances particulières qui en font un président par défaut, ce que l’intéressé reconnaît et assume volontiers. Lors d’un entretien avec la presse sénégalaise, il avait encouragé son premier ministre M. Ousmane Sonko, comme pour faire taire les détracteurs, “non pas à lorgner son fauteuil mais à le regarder clairement”. Il avait ajouté qu’il se bat depuis 10 ans pour que M. Sonko s’installe dans ce fauteuil, qu’il n’a pas renoncé à cette ambition et qu’il n’y renoncera jamais. Cela fait du Premier ministre un dauphin clairement déclaré.
En plus de cette volonté affichée du prince, nous avons un parti présidentiel qui vient de remporter une victoire écrasante aux élections législatives anticipées, sous la houlette du dauphin présidentiel, qui a encore une fois démontré son intelligence stratégique hors du commun. Quelle que soit l’opinion des uns et des autres sur les méthodes et la personnalité du leader du Pastef, force est de reconnaître qu’on a affaire à un véritable génie politique qui déroule, depuis 10 ans, une stratégie gagnante qui le rapproche de plus en plus de ce fameux fauteuil.
Cette nouvelle majorité qualifiée, remportée haut la main, est largement suffisante pour opérer le type de révision constitutionnelle dont il est question. Il suffit en effet que le président Faye soumette à la nouvelle Assemblée un projet de loi constitutionnelle reprenant la lettre de l’ancien article 35 et qu’il obtienne l’adhésion de seulement 99 des 130 élus Pastef pour qu’une telle loi soit adoptée. Sans avoir besoin de passer par un référendum, avantage d’une révision qui serait portée par le chef de l’exécutif. Autant dire que, sur le plan politico-législatif, cela passerait comme une lettre à la poste.
Ensuite, une promulgation de la nouvelle loi par le président de la République, après contrôle de conformité par le Conseil constitutionnel, suivie d’une démission dans la foulée, et le Premier ministre lui succéderait immédiatement. En toute légalité. Cela pourrait se faire dès après l’ouverture de la première session ordinaire et l’installation de la nouvelle assemblée, le 2 décembre 2024, ce qui avec les délais de rigueur pourrait nous amener à une prestation de serment dès janvier 2025 !
Le Conseil constitutionnel, qui serait probablement saisi à la vitesse de l’éclair par l’opposition parlementaire, pourrait toutefois retoquer une telle révision. Il pourrait le faire notamment grâce à une interprétation de l’alinéa 7 de l’article 103 de la Constitution actuelle, qui réaffirme la forme républicaine de l’Etat et stipule l’impossibilité de réviser le mode d’élection du président de la République. Le Conseil pourrait tout aussi valider cette hypothétique loi en arguant que l’article 103 traite de l’élection et pas de la suppléance. C’est tout le sens de la notion d’interprétation qui donne à l’instance juridictionnelle le pouvoir de trancher en dernier ressort.
Bien évidemment, tout cela n’est qu’un scénario de politique-fiction, car ni le président de la République, ni son Premier ministre, n’ont déclaré avoir ce projet de dévolution par voie législative. Ils avaient certes évoqué l’idée de la création d’un poste de vice-président, mais le candidat Diomaye Faye avait bien précisé que ce serait dans la perspective de l’élection de 2029. On peut penser, par ailleurs, que le combat démocratique durement mené par le duo Diomaye-Sonko, au nom de la souveraineté populaire et des valeurs de liberté qu’ils incarnent, les a probablement immunisés contre cette tentation. Mais, l’histoire récente de la vie politique sénégalaise montre, à suffisance, qu’on ne peut être sûr de rien en la matière. D’autres figures avaient porté un combat politique de haute lutte et fait avancer de façon substantielle la démocratie sénégalaise, pour ensuite céder progressivement à la tentation du tripatouillage institutionnel au service d’ambitions personnelles, claniques ou partisanes. La séquence de la dissolution de l’Assemblée nationale, la veille de la date fixée par décret pour la Déclaration de Politique Générale du Premier ministre, doit être considérée comme une alerte à cet égard. Il s’agissait clairement d’un cas de tripatouillage institutionnel à des fins partisanes.
Quelle que soit la part de réalité dans ce scénario hypothétique d’une transmission extra-électorale du pouvoir, le simple fait que notre corpus juridique actuel rende possible une telle opération pose problème. Cela s’apparente à une faille de sécurité, comme dans les systèmes informatiques, c'est-à-dire un élément constitutif du système pouvant servir à compromettre son intégrité. Une démocratie n’est pas une œuvre finie mais un effort de veille continue et de renforcement des fondations qui la soutiennent. Ces fondations doivent être suffisamment solides et complexes, pour qu’il soit impossible de remettre en cause l’architecture globale par la seule volonté d’un individu ou d’un groupe d’individus.
Cette forme de résilience institutionnelle existe ailleurs dans le monde et doit inspirer. L’exemple le plus emblématique est celui des Etats-Unis d’Amérique où la modification de la charte fondamentale est soumise à des conditions si difficiles à réunir qu’elles en font un texte inamendable en pratique. Pour toucher à un seul des articles et amendements de cette Constitution qui date de 1787, ou en introduire un nouveau, il faut d’abord un vote conjoint des deux tiers des deux chambres du Congrès - ou d’une convention réunissant les deux tiers des États. Ensuite, pour entrer en vigueur, la révision doit être ratifiée par un vote des trois quarts des législatures des 52 États - ou d’une convention équivalente. Avec un tel verrou, ce pays, pourtant figure de proue des innovations technologiques et des mutations sociétales perpétuelles, est régi par la même charte fondamentale depuis plus de deux siècles. La plus récente ratification remonte à 1992 et porte sur le 27e amendement proposé en … 1789, soit plus de deux cent ans auparavant !
Cette forme de stabilité constitutionnelle doit être recherchée ; elle doit être un objectif dans le projet de transformation porté par les nouvelles autorités. Il s’agit, pour reprendre la formule de l’ancien président ghanéen, Jerry Rawlings, de « faire en sorte que si le diable lui-même venait à se retrouver à la tête du pays, certaines procédures, certaines pratiques l'empêcheraient de faire ce qu'il veut. Il serait obligé de faire ce que le peuple attend de lui ». Tant qu’il sera possible, dans notre pays, de faire modifier la Constitution par une centaine de députés, sans passer par un référendum, nos institutions resteront bien loin de ce niveau de résistance au diable, indispensable à l'exercice d’une véritable démocratie.
Le Conseil des Diffuseurs et Editeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) tient une conférence de presse à la Maison de la presse Babacar Touré pour s’exprimer sur la publication de la liste des médias conformes au Code de la presse par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.
Prenant la parole, Maimouna Ndour Faye la directrice de 7TV et membre du CDEPS s’est défoulée sur le ministre Alioune Sall qui a «rayé des médias» de la liste. A ce titre, elle annonce attaquer la décision du ministre de sortir des médias reconnus des médias comme le sien. A l’en croire, «le gouvernement est en train de dérouler un agenda pour choisir les médias et les journalistes qui doivent parler ou non».
«Ils ne peuvent pas venir dérouler les pires injustices parce qu’ils ont tous les pouvoirs, juste parce que nous ne partageons les mêmes idéaux qu’eux. Parce que nous ne diffusons pas leurs idéaux. Dès aujourd’hui, les décisions seront attaquées cette affaire c’est un affront », informe-t-elle.
Le CDEPS compte rencontrer l’ensemble des acteurs de la société civile, les guides religieux, les ambassades et représentations diplomatiques au Sénégal “pour dénoncer la forfaiture du ministre de la Communication”.
Sur la liste provisoire des médias publiés par le ministère de la Communication, 3 Universel de Maimouna Ndour Faye (7TV) Avenir Communication qui édite « Le Quotidien » sont absents. Bes Bi le jour edité par Emedia, Sen TV, Zik FM, Source A, L’AS quotidien, Leral sont également absents.
MISSIRAH ENDEUILLÉE PAR LES TRAGÉDIES DE L'ÉMIGRATION IRRÉGULIÈRE
C’est une journée sombre cette petite commune du département de Tambacounda. Le chavirement tragique d’une pirogue transportant des migrants vers l’Europe a coûté la vie à dix de ses enfants.
C’est une journée sombre cette petite commune du département de Tambacounda. Le chavirement tragique d’une pirogue transportant des migrants vers l’Europe a coûté la vie à dix de ses enfants, plongeant toute la communauté dans le deuil. Chroniques de l’espoir perdu, signée Pape Ousseynou Diallo
Un voyage vers l’espoir, une tragédie en mer
Dans la nuit du 21 novembre, une pirogue en provenance de Nouakchott et en direction des îles Canaries a sombré au large des côtes mauritaniennes. Parmi les victimes : une étudiante de 26 ans, un cultivateur de 17 ans, une divorcée mère de trois enfants, un bébé d’un mois et un garçon de trois ans. Ce voyage, qui devait représenter un espoir de vie meilleure, s’est transformé en une catastrophe maritime.
Sur les plus de 100 migrants présents à bord, seules six personnes ont survécu, sauvées in extremis par des pêcheurs locaux. Les rescapés racontent des heures d’effroi, lorsque la pirogue a pris feu en pleine mer, provoquant la panique et scellant le destin tragique des passagers.
Des familles brisées par le drame
À Missirah, les familles endeuillées tentent de faire face à l’inacceptable. Au domicile de Souleymane Keita, père du jeune cultivateur de 17 ans, c’est une atmosphère de deuil qui règne. « Mon fils voulait rallier l’Espagne pour nous sortir de la pauvreté. J’ai vendu tout ce que j’avais pour financer son voyage », confie-t-il, accablé par la perte.
Parmi les survivants, Néné Sylla a laissé ses deux enfants derrière elle, victimes du naufrage. « J’ai payé 2,4 millions de francs pour ce voyage. Mais ce périple s’est terminé par la perte de mes enfants et de nombreux autres jeunes de notre village », raconte-t-elle, dévastée mais reconnaissante d’avoir échappé à la mort.
Une commune à l’abandon, un avenir incertain
Pour les habitants de Missirah, ce drame met en lumière une réalité amère. La commune manque cruellement d’infrastructures, de centres de formation professionnelle et d’opportunités d’emploi. Selon un inspecteur d’éducation à la retraite, « la jeunesse de Missirah n’a d’autre choix que de rêver d’un avenir ailleurs, influencée par les images de réussite projetées par les émigrés revenus en vacances. »
Un appel urgent à l’action
Ce naufrage tragique n’est pas un cas isolé. Il illustre les dangers de l’émigration clandestine et la nécessité d’offrir des solutions concrètes pour dissuader les jeunes de risquer leur vie en mer. Les autorités locales et nationales, ainsi que les partenaires internationaux, doivent unir leurs efforts pour créer des alternatives viables, renforcer la sensibilisation et garantir des moyens de migration sûrs et légaux.
Ce drame doit servir d’électrochoc : chaque jeune perdu dans ces eaux représente une perte inestimable pour une nation en quête de développement.
MATAM, DES CAS DE DENGUE ET DE PALUDISME DÉCOUVERTS DANS LES ZONES INONDÉES
Intervenant mardi à l’occasion d’une cérémonie de réception d’un lot de matériel médical destiné aux sinistrés, Dr Faye a signalé que d’autres maladies à transmission vectorielle ont été aussi découvertes dans la région.
Des cas dengue, de paludisme et d’autres maladies vectorielles ont été détectées dans les zones de la région de Matam (nord) inondées à la suite du débordement du fleuve Sénégal, a indiqué le directeur régional de la santé de Matam, Dr Moustapha Faye,
« Les inondations ont entraîné des difficultés liées notamment à l’accès aux structures de santé. Elles ont aussi créé une prolifération vectorielle, entraînant une hausse des malades du paludisme par rapport à l’année dernière et de la dengue », a-t-il expliqué.
Intervenant mardi à l’occasion d’une cérémonie de réception d’un lot de matériel médical destiné aux sinistrés, Dr Faye a signalé que d’autres maladies à transmission vectorielle ont été aussi découvertes dans la région de Matam.
Il informe que des mesures ont été prises dans ce cadre pour pallier les difficultés avec l’organisation des stratégies déplacées de l’offre de service.
« Il a été aussi constaté, dans le cadre de la surveillance épidémiologique, l’augmentation de la fréquentation par les populations des structures en rapport avec les motifs de consultations, comme les diarrhées chez les enfants et des infections respiratoires aiguës » a informé Moustapha Faye.
En réponse à cette situation, le médecin précise que l’Agence régionale de la santé de Matam s’est bien préparée à la riposte, avec la tenue de plusieurs activités de sensibilisation de la communauté par rapport aux risques sanitaires.
« C’est à cet effet que les structures sanitaires ont été renforcées en termes de médicaments et de moustiquaires imprégnées pour lutter contre ces maladies transmises par les vecteurs. Beaucoup de prestations de service en stratégies avancées ont été faites au niveau de ces zones », a détaillé Dr Faye.
Il a souligné que ces actions ont atténué les effets attendus sur les problèmes de santé en rapport avec les inondations.
IL N'APPARTIENT NI A LA TUTELLE NI AU GOUVERNEMENT DE VALIDER L'EXISTENCE LEGALE DES ENTREPRISES DE PRESSE
Le président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), Mamadou Ibra Kane, a déclaré mardi qu’il n’était pas du ressort du ministère de la Communication ou du gouvernement de « valider l’existence légale des entreprises de presse»
Le président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), Mamadou Ibra Kane, a déclaré, mardi, qu’il n’était pas du ressort du ministère de la Communication ou du gouvernement de « valider l’existence légale des entreprises de presse au Sénégal ».
« Ni le ministère de la Communication ni le gouvernement ne sont habilités à valider l’existence légale des entreprises de presse au Sénégal. Ce n’est pas du ressort du ministre de la Communication, du gouvernement de manière générale, de valider une existence légale des médias au Sénégal », a-t-il martelé.
Mamadou Ibra Kane intervenait ainsi à l’occasion d’un point de presse organisé par le CEDEPS, dans la foulée de la publication d’une liste provisoire de 112 entreprises de presse officiellement reconnues par l’État comme satisfaisant aux dispositions du Code la presse.
Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, a dévoilé cette liste lors d’un point de presse tenu ce mardi, à la salle de conférence de la Primature.
Cette liste est composée de 10 télévisions, 11 entreprises de presse écrite, 17 radios, 11 radios communautaires, 6 web TV et 54 organes de presse en ligne.
« Nous sommes simplement scandalisés, abasourdis par les déclarations du ministre de la Communication, du gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye », a réagi M. Kane.
Selon lui, « l’article 11 de la Constitution du Sénégal garantit la création d’une entreprise de presse ou d’un média sans autorisation préalable ».
A l’en croire, le ministre a fait une confusion entre « une entreprise de presse enregistrée au niveau du ministère de la Communication et l’existence légale […] ».
« L’enregistrement des médias au niveau du ministère de la Communication permet à l’État de dire quelles sont les entreprises commerciales qui peuvent avoir le statut d’entreprise de presse », pour « bénéficier des subventions de l’État et de la même manière accéder au marché publicitaire de l’État ».
« Il ne s’agit pas, à la place de l’enregistrement, de valider une existence légale ou pas », a-t-il martelé.
« C’est notre existence même aujourd’hui, en tant qu’entreprise des médias, qui est menacée. Et contre cela, nous allons réagir », a averti Mamadou Ibra Kane.
Il a annoncé que les diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal vont se « battre par tous les moyens de droit pour infirmer les deux arrêtés pris par le ministre de la Communication ».
LA CNDHS SALUE UNE LÉGISLATURE MARQUÉE PAR DES AVANCÉES EN FAVEUR DE L’INCLUSION ET DE L’ÉGALITÉ
À l’occasion de l’installation de la 15ᵉ législature du Sénégal, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDHS) adresse ses félicitations aux députés nouvellement élus, tout en saluant la composition diversifiée de cette assemblée...
À l’occasion de l’installation de la 15ᵉ législature du Sénégal, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDHS) adresse ses félicitations aux députés nouvellement élus, tout en saluant la composition diversifiée de cette assemblée, qui reflète les différentes composantes de la société sénégalaise.
Parmi ces progrès, la présence de députés vivant avec un handicap constitue une avancée majeure dans la promotion de l’inclusion et de l’égalité des chances au sein des instances décisionnelles. La CNDHS considère cette représentation comme une étape essentielle vers une société plus équitable et inclusive. Pour garantir le plein exercice de leur mandat, la CNDHS appelle les autorités compétentes à : Fournir des outils adaptés, notamment des documents en braille pour les personnes malvoyantes. Aménager les infrastructures de l’Assemblée nationale afin de les rendre accessibles aux personnes à mobilité réduite. Ces mesures visent à créer un environnement inclusif où chaque député, indépendamment de sa condition physique, peut contribuer pleinement aux travaux parlementaires.
La CNDHS exhorte également les acteurs politiques à intensifier leurs efforts pour une représentation accrue des personnes vivant avec un handicap dans les prochaines échéances électorales. Renforcer cette dynamique est crucial pour faire du Sénégal un modèle de participation citoyenne et de respect des droits humains. « Il est essentiel que cette avancée ne soit qu’un point de départ vers une représentation encore plus significative et diversifiée dans nos institutions », souligne la commission.
En ce 3 décembre, Journée internationale des personnes vivant avec un handicap, la CNDHS réitère son engagement à collaborer avec tous les acteurs pour bâtir une société plus juste, inclusive et respectueuse des droits humains.
La présence de députés vivant avec un handicap dans la 15ᵉ législature marque une étape clé, mais le chemin vers une inclusion totale nécessite des efforts soutenus et constants. Le Sénégal, à travers ces initiatives, montre sa détermination à progresser vers une démocratie véritablement participative.
LISTE PROVISOIRE DES MEDIAS, MADIAMBAL EN COUROUX
Madiambal Diagne est furieux. Le Quotidien, dont il est le propriétaire, ne figure pas parmi les 112 médias dits reconnus par l’Etat. Il vient de réagir.
Madiambal Diagne est furieux. Le Quotidien, dont il est le propriétaire, ne figure pas parmi les 112 médias dits reconnus par l’Etat. Il vient de réagir.
«Tout le monde aura remarqué que "Le Quotidien, ce journal de référence ne fait plus partie des médias reconnus au Sénégal par le régime Pastef», a déclaré Madiambal Diagne sur X. Le Président du Groupe Avenir Communication ne compte pas en rester là.
«Nous refusons d'accepter une telle décision illégale», a-t-il pesté, annonçant qu’il va faire face : «Ma sympathie et mon soutien à tous les acteurs des médias qui font les frais de l'arbitraire du gouvernement de Ousmane Sonko. Nous ne militons que pour l'ordre et la concorde, mais face à votre arbitraire, nous combattrons», prévient-il.
Pour rappel, ce mardi, la Direction de la Communication a publié une liste provisoire de 112 médias que l’Etat du Sénégal juge «conformes à des dispositions du code de la presse». Mais, sur cette liste, de grandes maisons de presse comme 7tv ou encore D-Média, sont absentes.
LE PRIX DE L'INCERTITUDE MIGRATOIRE AU MALI
Alors que le Mali lance une vaste campagne pour sensibiliser sur les périls de la migration irrégulière, les chiffres effrayants des pertes humaines entre 2014 et 2024 rappellent l’urgence d’agir.
Alors que le Mali lance une vaste campagne pour sensibiliser sur les périls de la migration irrégulière, les chiffres effrayants des pertes humaines entre 2014 et 2024 rappellent l’urgence d’agir. Ce fléau, alimenté par des illusions de prospérité, menace des milliers de jeunes chaque année. Des initiatives concrètes, combinant prévention et promotion de voies légales, s’imposent pour préserver des vies et redonner espoir à une jeunesse vulnérable.
Le Mali fait face une dure réalité de la migration irrégulière. La problématique est d’ailleurs à l’origine d’une campagne nationale pour alerter sur les périls de la migration irrégulière, avec un accent particulier sur les jeunes souvent séduits par des promesses illusoires. Intitulée « Préserve ta vie et refuse l’incertain », cette initiative entend sensibiliser sur les risques mortels de ces trajets dangereux et promouvoir des alternatives légales et sécurisées.
Au Centre International de Conférences de Bamako (CICB), le Ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, Mossa Ag Attaher, a dressé un tableau sombre mais nécessaire : entre 2014 et 2024, plus de 67 000 personnes ont péri ou disparu sur les routes de la migration irrégulière, dont près de 15 000 décès en seulement deux ans (2023-2024). Ces chiffres alarmants illustrent une réalité effroyable : les routes migratoires non sécurisées, qu’elles soient terrestres, maritimes ou désertiques, se transforment trop souvent en chemins de non-retour « Nous leur montrerons les dangers de la migration irrégulière et nous ferons la promotion des voies légales et sécurisées de la migration», a laissé entendre M.Attaher.
Les dangers concrets de la migration irrégulière
Les migrants irréguliers font face à des conditions inhumaines :
• Exploitation et violence par des réseaux de passeurs sans scrupules.
• Déshydratation et faim dans des environnements hostiles, notamment dans le Sahara.
• Naufrages massifs sur des embarcations de fortune en Méditerranée.
Ces dangers ne s’arrêtent pas aux pertes humaines : les familles restées au pays subissent des traumatismes, et les ressources économiques sont drainées dans des projets migratoires incertains.
Une campagne pour changer les mentalités
La campagne malienne prévoit des actions multiples : conférences, débats médiatiques, événements culturels et sportifs, et projections de films sur les drames migratoires. Objectif ? Toucher directement les jeunes dans leurs localités, leur montrer que rester au pays peut aussi être une voie vers la réussite. Le ministre a insisté sur « la nécessité d’une synergie entre les dirigeants, la société civile et les partenaires pour construire un environnement propice à l’épanouissement des jeunes au Mali »
Un appel à la mobilisation
Le message est clair : la migration irrégulière n’est pas une solution. En sensibilisant les communautés et en proposant des alternatives viables, comme l’accès à des opportunités légales, le Mali espère endiguer ce fléau et offrir une lueur d’espoir à ses jeunes générations.
Par Momar Dieng
ABASS FALL AU GOUVERNEMENT, UNE NOMINATION TRES POLITIQUE
La tête de liste victorieuse du Pastef pour le département de Dakar, lors des législatives du 17 novembre 2024 a été promu à la tête du ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions. Il y remplace Yankhoba Diémé.
Abass Fall entre au gouvernement. La tête de liste victorieuse du Pastef pour le département de Dakar lors des législatives du 17 novembre 2024 a été promu à la tête du ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions. Il y remplace Yankhoba Diémé. Ce dernier migre au ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens lâché par El Malick Ndiaye après son élection comme président de l’Assemblée nationale du Sénégal.
Ces aménagements sont l’oeuvre du président de la République. Ils ont été rendus publics dans la soirée du 2 décembre 2024 par le ministre secrétaire général de la présidence Oumar Samba Ba en présence du premier ministre Ousmane Sonko.
La nomination d’Abass Fall comme ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions n’est pas neutre. Elle peut être lue sous trois angles.
En premier lieu, elle récompense la cheville ouvrière du parti Pastef-Les patriotes dans la circonscription électorale majeure qu’est Dakar. La bataille capitale des législatives remportée contre son adversaire d’opposition Barthélémy Dias le renforce dans cette posture. Le poste ministériel qui manquait dans son pedigree le propulse au rayon des poids lourds du parti présidentiel.
Ensuite, et dans la logique du point précédent, Abass Fall est quelque peu mis à l’essai dans un contexte qui va soit lui permettre de s’affirmer comme responsable politique incontournable du système Diomaye-Sonko, soit de se casser la figure dans un marigot impitoyable ou les erreurs et les trébuchement sont rarement sans conséquences.
Sur l’épineuse question de l’emploi, il va devoir porter le fardeau du pouvoir en traduisant en actes les promesses faites à la jeunesse du pays. Sa chance, c’est le principe de la « transformation systémique » qui met en synergie les efforts de tous les ministères et agences au service de la cause « emploi et travail ».
En tant que porte-voix du gouvernement face aux institutions, Abass Fall est également investi d’une autre mission : batailler avec et contre les adversaires politiques du pouvoir, en particulier au niveau de l’Assemblée nationale. Son expérience parlementaire récente agrémentée par les tensions permanentes qui ont secoué l’hémicycle ces derniers années, mais aussi son tempérament de feu seront utiles face à la vingtaine de députés de l’ancien régime dont certains restent de redoutables bretteurs…
In fine, le sang bouillant Abass Fall - vainqueur électoral et ministre de la République - s’offre une petite revanche après la perte de son titre de premier adjoint à la mairie de Dakar, un scénario pour lequel il avait accusé le maire…Barthélémy Dias d’en être l’auteur. Justement, cette expérience ministérielle qui débute ce 2 décembre pourrait lui ouvrir - ou fermer - l’horizon de janvier 2027 lorsque les Dakarois devront choisir - ou confirmer - leur maire. A moins que Pastef promeuve un autre profil pour aller à l'assaut de la ville-capitale.