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16 mai 2025
LE CNG CONFIRME LA VICTOIRE DE MODOU LO SUR SITEU
Selon le procès-verbal N°02-2024-2025, la CRD a examiné les enregistrements vidéo du combat et a constaté que Moustapha Senghor, alias Siteu, avait effectivement quitté l’aire de combat, ce qui a conduit à l’arrêt du match par l’arbitre.
La victoire de Modou Lo sur Siteu a été officiellement confirmée par la Commission Règlement et Discipline (CRD) du CNG lors de sa réunion du 27 novembre 2024.
Cette décision fait suite à une réclamation déposée par Lansar, contestant le résultat du combat.
Selon le procès-verbal N°02-2024-2025, la CRD a examiné les enregistrements vidéo du combat et a constaté que Moustapha Senghor, alias Siteu, avait effectivement quitté l’aire de combat, ce qui a conduit à l’arrêt du match par l’arbitre.
Le rapport souligne que l’arbitre avait pris la décision de déclarer Modou Lo vainqueur après avoir infligé deux avertissements à Siteu, contre trois pour Modou Lo.
Ainsi, la CRD a confirmé la décision de l’arbitre, validant la victoire de Modou Lô et mettant fin à la contestation de Lansar.
PAR KABIR AÏDARA
L’ESPOIR EST PERMIS AUX PERSONNES HANDICAPÉES
"Dans ce contexte d’adoption d’un nouveau référentiel des politiques publiques, il urge de prendre les mesures idoines en vue d’assurer la prise en compte du handicap dans la déclinaison sectorielle de l’Agenda national de Transformation systémique..."
Et de trois, serions-nous tentés de dire. En effet, le mercredi 27 novembre 2024, le Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye a encore évoqué la question du handicap pour la troisième fois en réunion du Conseil des ministres, en l’espace de huit mois. Le chef de l’Etat a rappelé, en perspective de la célébration, le 03 décembre, de la Journée internationale des personnes handicapées, sa directive lors du conseil des ministres du 09 octobre 2024, relative à l’évaluation de l’application de la Loi d’Orientation sociale n° 2010-15 du 06 juillet 2010 relative la promotion et la protection des droits des personnes handicapées. Il avait demandé au gouvernement de procéder à l’évaluation notamment du système des cartes d’égalité des chances en vue de l’élaboration d’une nouvelle stratégie nationale d’accompagnement des personnes vivant avec un handicap. Dans un communiqué précédent du conseil des ministres, le gouvernement avait également fortement insisté sur la place primordiale accordée à l’inclusion des personnes handicapées dans le PROJET de transformation systémique du Sénégal.
Certes, cet intérêt renouvelé des nouvelles autorités à la question du handicap qui transparait régulièrement dans le communiqué du conseil des ministres, est à saluer. De même, nous adressons nos vives félicitations aux honorables députés Awa Seck et Amadou Lamine Diouf et au PASTEF qui les a investis dans ses listes. Une première au Sénégal. Nous ne doutons point qu’ils porteront nos revendications au sein de l’hémicycle. Toutefois, les personnes handicapées attendent avec impatience un premier acte posé par l’exécutif dans ce sens. Un acte concrétisera cette ambition manifeste du gouvernement de faire du handicap, un critère qualité pour le développement. En effet, comme je le disais dans mon dernier article, « la mise en œuvre des politiques sociales notamment celles relatives à l’inclusion des personnes handicapées relève plus de la volonté politique que de problèmes de conception ou encore d’expertise qui aujourd’hui sont tous résolus (…) tous les instruments juridiques (…) et toutes les informations nécessaires pour la prise en charge du handicap dans toutes les politiques sont aujourd’hui disponibles ».
S’agissant de l’évaluation de l’application de la Loi d’Orientation sociale (LOS), nous pensons qu’elle n’est pas difficile à faire et ne nécessite aucune étude qui ferait encore perdre beaucoup de temps. Car, à ce jour, sur les quinze (15) textes réglementaires prévus par la LOS, deux (02) seulement ont été pris. Il s’agit notamment du décret 2012-1038 du 2 octobre 2012 relatif aux commissions techniques chargées d’instruire les demandes de carte d’égalité des chances et de la promotion de l’éducation spéciale, et du décret relatif à la mise en œuvre du Programme national de Réadaptation à Base communautaire (PNRBC). Pour ce qui concerne particulièrement la carte d’égalité des chances, tous les chiffres sont disponibles. Nous savons qu’il existe environ 98 000 détenteurs dont près de 62 000 bénéficiaires de la bourse de sécurité familiale, parmi lesquels à peu près 25 000 ont adhéré à la couverture maladie universelle. Cette proportion rapportée à l’effectif total des personnes handicapées, évalué à environ 1 200 000 personnes soit 7,3 % de la population générale (RGPH-5, 2023), donne un pourcentage très faible de personnes impactées par les avantages de la carte d’égalité des chances.
En outre, le Chef de l’Etat a demandé au gouvernement de faciliter les recrutements et les nominations des personnes vivant avec un handicap dans les secteurs publics et parapublics. A ce niveau, nous voudrions juste rappeler à Son Excellence qu’il existe dans l’organigramme de la Présidence de la République, un poste de Conseiller spécial chargé des questions du handicap qui, à sa création sous Abdoulaye Wade, était réservé au Président de la Fédération sénégalaise des Associations de Personnes handicapées (FSAPH). A notre connaissance, ce poste est encore vacant depuis le départ de Madame Aïssatou Cissé.
Pour ce qui est de la promotion des personnes handicapées à des postes de responsabilité, nous avons l’impression que notre pays est très en retard par rapport à beaucoup d’autres dans le monde. Restons seulement en Afrique, en prenant l’exemple de pays comme la Côte d’Ivoire où une personne handicapée siégeait déjà dans le gouvernement du Président Laurent GBAGBO ; ou encore la République démocratique du Congo où il existe actuellement un ministère en charge des Personnes Vivant avec Handicap et Autres Personnes Vulnérables. Au Sénégal, sur les six-cent et quelques directions nationales et agences de l’administration répertoriées en 2019, dans le cadre de l’élaboration du Programme d’Appui à la Modernisation de l’Administration (PAMA), presque aucune n’est dirigée par une personne handicapées ; si non très peu.
Pour corriger cette discrimination, il suffit juste de signer les projets de décret existants, notamment celui devant mettre en place la Haute Autorité chargée de la promotion et de la protection des droits des personnes handicapées. Cette structure sera mieux habilitée pour coordonner l’élaboration de la nouvelle stratégie nationale d’accompagnement des personnes vivant avec un handicap, demandée par le Chef de l’Etat. Elle pourra également mettre en place un mécanisme de détection et de promotion de personnes handicapées aux compétences et profils pointus, qui existent aujourd’hui dans presque tous les secteurs d’activité, notamment dans l’administration.
Par ailleurs, dans ce contexte d’adoption d’un nouveau référentiel des politiques publiques (la Vision Sénégal 20250), il urge de prendre les mesures idoines en vue d’assurer la prise en compte du handicap dans la déclinaison sectorielle de l’Agenda national de Transformation systémique à travers les Lettres de Politique sectorielles de Développement (LPSD). Pour ce faire, il faudra procéder rapidement à la désignation des points focaux chargés du handicap dans tous les ministères à l’image des cellules genre, comme cela a été proposé par la FSAPH depuis fort longtemps. Ces derniers seront les bras techniques de la Haute Autorité au sein des ministères pour veiller à la prise en charge du handicap dans les nouvelles LPSD et assurer le suivi des actions préconisées dans le cadre des budgets programmes. Dans cette perspective, le gouvernement devra inscrire rapidement dans le projet de Loi de Finances initiale (LFI) 2025, qui sera soumise à l’appréciation des députés de la XVe Législature, un budget dédié à l’inclusion comme c’est le cas actuellement pour le genre.
Ce sont là, quelques mesures d’urgence qui pourraient faire bouger les lignes, et permettre aux personnes handicapées de garder espoir.
AMADOU BA DE JAMM AK NJERIÑ SIÈGERA À L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Selon Mbaye Dione, la présence de l'ancien Premier ministre au sein de l’hémicycle marque un retour important dans la sphère parlementaire pour celui qui a dirigé le gouvernement sénégalais et assumé de hautes responsabilités politiques.
Le député Mbaye Dione, membre de l’Alliance des forces de progrès (AFP) et élu sur la liste Jamm Ak Njeriñ, a annoncé que l’ancien Premier ministre Amadou Ba siègera à l’Assemblée nationale lors de la 15ᵉ législature.
Selon Mbaye Dione, la présence d’Amadou Ba au sein de l’hémicycle marque un retour important dans la sphère parlementaire pour celui qui a dirigé le gouvernement sénégalais et assumé de hautes responsabilités politiques. « Sa présence à l’Assemblée nationale est une opportunité pour le groupe parlementaire Jamm Ak Njeriñ de renforcer sa voix et d’apporter des contributions substantielles au débat national », a-t-il souligné.
Amadou Ba, ancien ministre de l’Économie et des Finances et Premier ministre sous la présidence de Macky Sall, est une figure influente dans la coalition Jamm Ak Njeriñ. Cette coalition a obtenu 7 sièges lors des dernières élections, devenant ainsi une force incontournable pour les groupes parlementaires.
Ce retour d’Amadou Ba pourrait également signaler une réorganisation stratégique au sein de l’opposition parlementaire, notamment dans la perspective des débats à venir sur des sujets tels que les réformes institutionnelles et les politiques publiques.
L’installation de la nouvelle Assemblée nationale, dominée par le parti au pouvoir PASTEF, avec 130 sièges sur les 165 disponibles, se fera dans un contexte politique marqué par des enjeux cruciaux pour l’avenir du Sénégal.
LANCEMENT DE LA CAMPAGNE NATIONALE DE VACCINATION CONTRE LA ROUGEOLE ET LA RUBÉOLE
Cette campagne va cibler tous les enfants de neuf mois à 14 ans durant la période du 2 au 11 décembre 2024, avec un objectif d’atteinte d’une couverture vaccinale d’au moins 80 % au niveau national.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, a lancé, lundi à Yeumbeul, dans le département de Keur Massar (banlieue de Dakar), la campagne nationale de vaccination de masse contre la rougeole et la rubéole, qui cible les enfants de neuf mois à 14 ans, durant la période du 2 au 11 décembre 2024.
‘’Cette campagne va cibler tous les enfants de neuf mois à 14 ans durant la période du 2 au 11 décembre 2024, avec un objectif d’atteinte d’une couverture vaccinale d’au moins 80 % au niveau national. L’atteinte de cet objectif est réalisable’’, a-t-il indiqué.
S’exprimant lors du lancement de cette campagne nationale de vaccination, Ibrahima Sy a souligné que celle-ci ‘’trouve sa justification dans l’évaluation récente faite sur les données sanitaires des quatre dernières années’’.
Il a signalé que ‘’cette évaluation a montré que les risques de rougeole sont devenus très importants dans notre pays avec une probable épidémie de grande envergure dans les deux prochaines années’’. ‘’La même évaluation révèle que la maladie s’est déplacée vers les âges extrêmes, c’est-à-dire les moins d’un an et ceux âgés de plus de dix ans’’.
Il a rendu un hommage appuyé aux acteurs de la santé et des organisations communautaires de base, ainsi qu’à l’administration territoriale locale et aux élus territoriaux pour leurs contributions visant à favoriser davantage de résultats dans le secteur de la santé.
M. Sy a réitéré son appel au gouvernement afin qu’il renforcer sa politique de prévention qui ‘’reste l’intervention la plus efficace pour éviter la maladie et préserver la santé’’.
Il a rappelé que ‘’l’ambition du Gouvernement du Sénégal est d’offrir aux enfants sénégalais, la chance de naître, de vivre et de se développer à l’abris des maladies évitables par la vaccination’’.
Des acteurs de la santé, des représentants des partenaires techniques et financiers, des élus territoriaux, de la société civile, des organisations communautaires de base, des membres de mouvements associatifs, des guides religieux et coutumiers et des délégués de quartiers ont pris part à cette activité.
MULTIPLE PHOTOS
MALICK NDIAYE, NOUVEAU PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Elu du parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef-Les patriotes, majorité), M. Ndiaye a démissionné de son poste de ministre en charge des Infrastructures terrestres et des Transports terrestres et aériens
Le député Malick Ndiaye, 41 ans, a été élu lundi président de l’Assemblée nationale à une écrasante majorité.
Elu du parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef-Les patriotes, majorité), M. Ndiaye a démissionné de son poste de ministre en charge des Infrastructures terrestres et des Transports terrestres et aériens.
Jusque-là porte-parole du parti au pouvoir, le nouveau président de l’Assemblée nationale, devenu la deuxième personnalité de l’Etat, est diplômé en management, commerce international, transport et logistique.
Son élection a été précédée d’un débat sur la compatibilité de ses fonctions de ministre dans le gouvernement avec celles de député à l’Assemblée nationale.
Le président de séance, Alla Kane, doyen d’âge de la 15e législature, a alors lu la lettre de démission de Malick Ndiaye et décidé que l’élection du président de l’Assemblée nationale pouvait se poursuivre.
L’interpellation relative à la légalité de la procédure de nomination du nouveau président de l’institution parlementaire a d’abord émané du député Guy Marius Sagna du parti Pastef.
LE MONDE DÉNONCE L'AVEUGLEMENT FRANÇAIS EN AFRIQUE
Dans un éditorial cinglant, le journal souligne l'inadéquation de la réponse française face aux évolutions du continent, critiquant notamment la nomination tardive d'un envoyé spécial dont le rapport vient d'être rendu caduc
(SenePlus) - La France vient d'essuyer un double revers diplomatique majeur en Afrique, révélateur des limites de sa stratégie sur le continent. Comme le rappelle l'éditorial du Monde du 2 décembre 2024, le Tchad et le Sénégal ont simultanément signifié leur volonté de mettre fin à la présence militaire française sur leur territoire, marquant ainsi un tournant historique dans les relations franco-africaines.
D'après le quotidien français, la coïncidence des annonces est particulièrement significative. Le Tchad a rompu son accord de défense avec la France le 28 novembre, tandis que le Sénégal exprimait sa volonté de voir partir les militaires français. Le Monde souligne que les deux pays invoquent des motivations similaires, citant notamment les autorités tchadiennes qui souhaitent "affirmer leur souveraineté pleine et entière", faisant écho aux propos du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye qui s'interroge : "Pourquoi faudrait-il des soldats français au Sénégal ? Cela ne correspond pas à notre conception de la souveraineté et de l'indépendance."
L'éditorial du Monde pointe particulièrement les défaillances de la stratégie française. Le journal met en cause "la politique de petits pas peu lisible d'Emmanuel Macron" et son incapacité à "tirer les enseignements de cette mondialisation du continent." Le quotidien du soir souligne que la France "s'est trop longtemps sentie 'chez elle'" dans ses anciennes colonies, négligeant l'émergence de nouvelles influences, qu'elles soient "américaine, russe, chinoise, turque, saoudienne ou israélienne."
La critique du Monde envers l'exécutif français est particulièrement sévère concernant sa gestion récente de la situation. Le journal relève que plutôt que d'opter pour "la perspective claire de retrait négocié qu'impose la situation", le président Macron a choisi de "gagner du temps" en nommant un envoyé personnel, Jean-Marie Bockel, dont le rapport, qualifié de confidentiel, vient d'être "largement balayé par les décisions de Dakar et de N'Djamena."
Le quotidien conclut son analyse en formulant un avertissement clair : l'exécutif français doit désormais "gagner en clairvoyance, en clarté et en cohérence", sous peine de continuer à avoir "un temps de retard sur les réalités africaines" et de voir son influence décliner au profit des nouveaux acteurs qualifiés de "prédateurs du continent."
Ce double revers diplomatique apparaît d'autant plus significatif qu'il concerne deux pays aux profils très différents : le Tchad, décrit par Le Monde comme "un régime militaire autoritaire", et le Sénégal, présenté comme "une démocratie dirigée par un duo panafricaniste 'antisystème'." Cette convergence, malgré des modes de gouvernement distincts, souligne l'ampleur du défi auquel la France doit désormais faire face dans sa politique africaine.
LE SOUDAN POUSSE LE TCHAD À LARGUER PARIS
La rupture des accords militaires entre le Tchad et la France masque des tensions autour de la guerre au Soudan. Les autorités françaises, qui pressaient N'Djamena d'adopter une position neutre dans ce conflit, se sont heurtées au refus de Déby
(SenePlus) - La rupture des accords de coopération militaire entre le Tchad et la France, annoncée le 28 novembre, révèle des tensions diplomatiques profondes, principalement cristallisées autour de la guerre au Soudan. Selon Jeune Afrique (JA), cette décision a pris Paris totalement de court, intervenant quelques heures seulement après la visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, à N'Djamena.
D'après les informations rapportées par le média panafricain, cette rupture trouve son origine dans des désaccords concernant la position tchadienne vis-à-vis du conflit soudanais. Une première friction serait apparue lors d'une rencontre à Paris début octobre entre les présidents Emmanuel Macron et Mahamat Idriss Déby Itno. Le chef d'État français aurait alors évoqué "le rôle des Émirats arabes unis dans ce conflit", ces derniers étant "accusés de soutenir Mahamat Hamdan Dagalo, dit Hemetti, notamment via des livraisons d'armes passant par le Tchad", précise JA.
La situation s'est particulièrement tendue lors de la visite de Jean-Noël Barrot au Tchad. Selon le journal, l'échange entre le ministre français et le président tchadien a été "houleux", notamment lorsque le premier a réitéré "l'appel d'Emmanuel Macron pour une neutralité tchadienne dans la guerre au Soudan". Le lendemain, lors de sa visite à Adré, à la frontière soudanaise, le ministre français dénonçait "la main invisible de certaines grandes puissances" dans le conflit soudanais, une référence à peine voilée à la Russie et aux Émirats arabes unis.
L'enjeu soudanais apparaît d'autant plus crucial que, comme le souligne Jeune Afrique, "plusieurs milliers de combattants tchadiens, entre autres menés par l'opposant à Mahamat Idriss Déby Itno, Ousmane Dillo Djerou, combattent aujourd'hui aux côtés de l'armée soudanaise d'Abdel Fattah al-Burhan contre les hommes du général Hemetti".
Cette rupture intervient dans un contexte de rapprochement entre N'Djamena et Abou Dhabi. Jeune Afrique révèle qu'après sa rencontre tendue avec Emmanuel Macron, le président tchadien s'est rendu aux Émirats arabes unis, où une aide de "300 milliards de francs CFA" lui a été octroyée par le Fonds d'Abou Dhabi pour le développement.
Un ancien conseiller du président tchadien, cité par le journal, analyse cette décision comme "un message" double : "Il dit aux Français que le Tchad n'a pas à être sermonné en ce qui concerne le Soudan. Et il dit aux Tchadiens, à quelques semaines des législatives, qu'il est capable de taper du poing sur la table". Toutefois, cette même source précise que cette rupture pourrait davantage viser à renégocier les accords "pour qu'ils correspondent davantage aux intérêts tchadiens" plutôt qu'à expulser les forces françaises.
Face à cette situation, le Quai d'Orsay s'est pour l'instant contenté de "prendre acte de la décision tchadienne", conclut Jeune Afrique.
ABDOU KARIM DIOP DESIGNE
Remplaçant de Samuel Sarr à la tête de West African Energy - Les détracteurs de Samuel Sarr au sein de West African Energy semblent presque atteindre leur objectif de débarquer définitivement l’ancien ministre de l’Energie et Directeur général
Les détracteurs de Samuel Sarr au sein de West African Energy semblent presque atteindre leur objectif de débarquer définitivement l’ancien ministre de l’Energie et Directeur général. Selon les dernières informations, c’est Abdou Karim Diop, ex Locafrique devenu homme lige de Moustapha Ndiaye et Abdoulaye Dia de Senico, qui va assurer l’intérim. Mais la décision doit être validée par Khadim Ba de Locafrique, actuellement en prison.
Sans surprise, l’homme d’affaire Moustapha Ndiaye et sa bande ont désigné quelqu’un d’autre ce week-end pour assurer l’intérim de Samuel Sarr à la tête de West African Energy. Il s’agit d’Abdou Karim Diop, homme lige de Moustapha Ndiaye et d’Abdoulaye Dia de Senico. Toutefois, cette nomination n’est pas définitive puisqu’il faut l’onction de Khadim Ba de Locafrique qui est actuellement en prison pour les délits d’escroquerie sur les deniers publics, infractions douanières, faux et usage de faux et blanchiment de capitaux
Il faut souligner que dans cette affaire, beaucoup estiment que l’emprisonnement de Samuel Sarr pour abus de biens sociaux au préjudice de West African Energy, suite à une plainte de Moustapha Ndiaye, cache une volonté de ses détracteurs d’ouvrir West African Energy à des investisseurs étrangers qui ne supportent pas que ladite société soit détenue à 100% par des Sénégalais. Car West African Energy ambitionne de vendre le kilowatt à 60 francs à la SENELEC, or les centres électriques au Sénégal détenues toutes par des étrangers vendent à la SENELEC plus de 220 francs le kilowatt.
D’autres voient également la main de la Banque mondiale derrière la plainte contre Samuel Sarr puisque l’institution financière internationale et certains lobbies ne veulent pas que l’Afrique soit autonome sur le plan énergétique. Qui plus est, une mise en marche de la centrale Wae telle que conçue par le chef d’orchestre (Samuel Sarr) qui est un homme du sérail n’arrange guère les bailleurs occidentaux qui souhaite que l’Afrique soit dépendante en énergie. La baisse du prix du kilowatt n’arrange donc pas les Turcs qui vendent de l’électricité à la SENELEC depuis 2012. Ces derniers essayent de peser de leur poids pour entrer dans le capital de West African Energy pour faire avorter le projet consistant à assurer au Sénégal sa souveraineté énergétique. Malheureusement, l’objectif est presque atteint puisque Abdou Karim Diop va remplacer Samuel Sarr qui maîtrise beaucoup plus le secteur de l’Energie que lui. Il semble d’ailleurs que cette entreprise échappe au Premier ministre Ousmane Sonko dont la vision recoupe pourtant celle des concepteurs de Wae : assurer l’autonomie en énergie du Sénégal et vendre l’électricité à bas prix aux usagers.
C’est un secret de Polichinelle, la Banque mondiale veut mettre la main sur l’Agriculture et l’Energie, deux secteurs névralgiques pour le développement du continent. Elle est prête à tout confient nos interlocuteurs. En 2012, Macky Sall était enthousiaste à réussir le pari sur l’énergie. Mais la pression était si forte qu’il a abdiqué en cédant la centrale aux Turcs. Avec le Local Contain, l’ancien chef de l’Etat briefé par des patriotes bien au fait de cette question, avait fini par prendre son courage à deux mains pour faire face à la Banque mondiale. Ainsi, au-delà de Samuel Sarr, c’est une question de souveraineté énergique et il fallait donc écarter Samuel en tant que chef d’orchestre. Laisser Wae aux Sénégalais est une question de sécurité nationale, confesse un proche du Premier ministre Ousmane Sonko qui entend dérouter le projet des affairistes tapis dans l’ombre.
Par Mamoudou Ibra KANE
SYLLA TOUT-PUISSANT
Parmi les honorables députés qui occuperont l’Hémicycle, il y en a un qui a la particularité de s’appeler Abdoulaye Sylla. Le bonhomme, qui n’est connu en politique que très récemment, siégera au nom de la Coalition And Bessal Senegaal.
L’Assemblée nationale, issue des élections législatives anticipées du 17 novembre, va être installée ce lundi 2 décembre 2024. La 15e Législature sera marquée, au cours des 5 prochaines années, par la majorité écrasante obtenue grâce aux suffrages des Sénégalais par le parti au pouvoir, Pastef-Les Patriotes. 130 sièges sur 165, excusez du peu. Parmi les honorables députés qui occuperont l’Hémicycle, il y en a un qui a la particularité de s’appeler Abdoulaye Sylla. Le bonhomme, qui n’est connu en politique que très récemment, siégera au nom de la Coalition And Bessal Senegaal. La coalition a été montée tellement à la hâte qu’on s’interroge légitimement sur les vraies motivations de sa tête de liste. Si c’est pour bénéficier d’une immunité parlementaire au cas où…, alors là, mission accomplie et objectif atteint ! Chapeau Monsieur !
A tort ou à raison, le nom du néo-politicien est en effet cité dans plusieurs dossiers relatifs à des marchés publics ou à l’exploitation des ressources minières. Il n’y a pas longtemps, il a été entendu dans une présumée affaire de transport vers l’étranger de 2700 kilogrammes d’or. Il est reparti libre à l’issue de son audition à la Division des investigations criminelles. Le dossier a-t-il été classé sans suite ? Wait and see.
Entre-temps, ABS est élu député par la faveur du plus fort reste, et jouit de ce fait d’une immunité parlementaire. Cette immunité l’immunise de toute poursuite judiciaire, sauf en cas de flagrant délit ou si elle est levée suivant une procédure prévue par la loi.
ABS (pour ses intimes) a porté plainte contre une partie des actionnaires du groupe de presse E-Media Invest. L’auteur de ces lignes fait partie de sa cible. Notre faute, que le sieur Sylla cherche vainement à camoufler dans une fallacieuse accusation d’«abus de biens sociaux», est d’être des journalistes et managers de médias qui ont fait leurs preuves. Et cette réputation bâtie sur de longues années de pratique et de sacrifices, notre associé veut à tout prix nous la faire chèrement payer à travers une tentative de destruction de notre capital image. Pour ceux qui l’ignorent, ce désir malicieux et maléfique, que nous avons d’ailleurs très tôt détecté chez l’homme d’affaires, a toujours été de nous réduire à de simples sujets de Sa Majesté. Donc, à néant.
Son raisonnement est d’une simplicité diabolique. A défaut de pouvoir faire une Opa sur notre groupe (contrairement à ses dires, il n’est pas majoritaire), autant alors ternir leur image devant l’opinion nationale et internationale.
Dans cette perspective, de toute façon vouée à l’échec, la troisième alternance survenue le 24 mars 2024 avec le plébiscite du tandem Diomaye-Sonko est du pain béni pour Abdoulaye Sylla. Pour réaliser son projet, il fait aussitôt du président de la République nouvellement élu et de son Premier ministre, ses nouveaux alliés. Des alliés de circonstance certes, mais des alliés de taille, même pour un instant éphémère. Le projet de Sylla, à certains égards, est désormais dans Le Projet. Un guetteur de pouvoir ? Allez savoir.
L’objectif est double : liquider le groupe E-Media, faute de pouvoir le domestiquer, et éliminer politiquement un certain Mamoudou Ibra Kane qui a eu l’outrecuidance de s’engager en politique et de s’allier avec le candidat classé deuxième lors de la dernière Présidentielle, Amadou Ba en l’occurrence.
Plusieurs faits attestent l’existence d’une main invisible derrière les agissements de Sylla contre ses associés que nous sommes.
En premier lieu, l’affaire relève d’un «dossier signalé», pour reprendre le jargon juridique consacré. Comme son nom l’indique, l’affaire est signalée, c’est-à-dire portée à la haute attention des autorités étatiques.
En deuxième lieu, la plainte déposée par le sieur Sylla au mois de juillet 2024 révèle au moment de l’enquête confiée à la Sûreté urbaine, des curiosités qui renseignent sur la toute-puissance du plaignant. On enseigne en première année de Droit que «la charge de la preuve incombe au demandeur». Mais, en enquête préliminaire, nous découvrons à nos dépens que ce b.a.-ba du Droit est mis à l’envers. Maladresse ou fait à dessein ? En tout cas, à notre grande surprise, la charge de la preuve est allègrement inversée tout au long des auditions. Et nous voilà confinés dans la posture impuissante de défendeurs qui doivent prouver… qu’ils ne sont pas coupables. Le plaignant, lui, est manifestement dispensé d’apporter la preuve de ses allégations. Cette bizarrerie, pour ne pas dire entorse dans la manière de mener l’interrogatoire, s’est non seulement déroulée en présence de nos avocats, mais aussi et surtout elle a été consignée dans les procès-verbaux d’audition. Plaise au Parquet et/ou à l’instruction d’en tenir compte !
Il faut certainement s’appeler Abdoulaye Sylla pour bénéficier d’un tel favoritisme et cerise sur gâteau, être épargné d’une confrontation avec les personnes qu’il accuse injustement. La confrontation initialement annoncée par les enquêteurs n’aura jamais lieu.
De quoi nous accuse justement ABS ? Eh bien, il vise dans sa plainte les délits présumés suivants : abus de biens sociaux, escroquerie, association de malfaiteurs, banqueroute… Et puis quoi encore ? La coupe est pleine ! De supposées infractions qu’il ne repose ni sur un rapport d’audit ni sur un quelconque rapport du commissaire aux comptes. Nos avocats feront leur travail.
Un autre élément important qui montre le caractère fallacieux de ces accusations, aucun des autres actionnaires n’a repris à son compte les allégations de Sylla. Au contraire, pas un seul de nos associés ne comprend sa démarche, a fortiori y souscrire.
Abdoulaye Sylla nous accuse en des termes à peine voilés de nous être enrichis sur le dos de l’entreprise, en avançant un montant de 850 millions pourtant régulièrement enregistré dans la rubrique «compte courant associé» de la société des rédacteurs dénommée «E-Media Rédacteurs». Rien de plus faux et nous espérons que le juge d’instruction, après avoir instruit à charge et à décharge, nous lavera de tout soupçon. Nous sommes prêts, si nécessaire, à faire notre déclaration de patrimoine et d’intérêts devant un jury d’honneur et toutes les institutions de contrôle de notre pays. Toutes les banques sénégalaises et d’ailleurs peuvent également en être saisies.
De vendeur de seringues, métier noble au demeurant, l’homme devenu subitement milliardaire nous dénie le droit et la capacité de chercher, de trouver et ensuite d’injecter de l’argent frais dans la société par des moyens totalement légaux. Au même titre que lui et les autres actionnaires. C’est qu’à ses yeux, nous ne sommes et devons être et rester que de pauvres journalistes, au propre comme au figuré, c’est-à-dire taillables et corvéables à merci. Autrement qu’une posture misérable et misérabiliste, nous devenons automatiquement suspects. Erreur de jugement.
En attendant la justice humaine qui, nous l’espérons, s’évertuera à s’inspirer de la Justice divine, le mal est malheureusement déjà fait à l’encontre du groupe E-Media Invest. Par sa plainte que rien ne justifie du reste, Abdoulaye Sylla a aggravé les problèmes de la société qui, déjà, n’était pas en bonne santé financière. Mais il semble avoir obtenu ce qu’il voulait : mettre les professionnels et actionnaires que nous sommes en mal avec le personnel qui en est, à ce jour, à son sixième mois sans salaire.
C’est le lieu de rendre hommage aux braves travailleurs du groupe qui vivent stoïquement et dignement ces moments difficiles avec leurs conséquences dramatiques. C’est aussi l’occasion d’interpeller tous les actionnaires en les invitant respectueusement à prendre les diligences nécessaires afin de sauver la société. E-Media est une réalité médiatique indéniable et comme telle, ce groupe de presse, fondé seulement en septembre 2018, doit continuer à jouer sa partition comme une entreprise créatrice d’emplois et de richesses.
Quant à notre homme des affaires, il est tellement performant dans la manœuvre qu’il s’est adjugé la position fort confortable de «porteur» de plaintes et de presse. A ce dernier titre, il faut avouer qu’il ne manque pas de soutiens dans le milieu interlope des médias sénégalais. Or, tout journaliste sérieux devrait s’évertuer à creuser le «cas Abdoulaye Sylla». Pour qu’il se justifie enfin devant la Justice sénégalaise sur les nombreux dossiers financiers dans lesquels il est régulièrement pointé du doigt.
L’Etat-Pastef, pourtant élu sur la base du «Jub, Jubal, Jubanti», et une partie des milieux maraboutiques semblent le protéger pour l’instant. Jusqu’à quand ? Par parenthèse, certains talibés ont succombé de bonne foi au mirage des travaux dits d’assainissement du patron de la société Ecotra. Camions et Caterpillars, pelles et pelleteuses, pompes et motopompes sont exposés en des endroits stratégiques à l’occasion de chaque grand évènement religieux. Le modus operandi est pour impressionner et mieux, leurrer son monde. Les dernières inondations dans la ville de Touba sont la preuve tangible que les travaux prétendument herculéens de l’entreprise de Btp ne sont que du tape-à-l’œil.
Dieu est grand, mais Abdoulaye Sylla n’est pas petit, surtout qu’il est aidé en cela par de solides complices qui se reconnaîtront. Et pendant qu’on y est, donnons-lui le surnom sans risque de blasphémer : Sylla Tout-Puissant.
Tout-Puissant, dites-vous ? Un simple mortel qui se prend pour le Bon Dieu sur terre n’est que montagne de poussière. Un tigre de papier.
TAKKU WALLU TOUCHE AU BUT
En enrôlant Abdou Karim Sall, la Coalition Takku Wallu Senegaal, disposant de 16 députés, a réussi le quorum nécessaire pour constituer un groupe parlementaire qui devrait être dirigé par Me Aïssata Tall Sall.
En enrôlant Abdou Karim Sall, la Coalition Takku Wallu Senegaal, disposant de 16 députés, a réussi le quorum nécessaire pour constituer un groupe parlementaire qui devrait être dirigé par Me Aïssata Tall Sall.
C’est la rentrée parlementaire après les résultats des Législatives anticipées du 17 novembre dernier. Avec son triomphe, le parti Pastef va se tailler la part du lion dans le Bureau de l’Assemblée nationale. Il va décrocher la présidence, de nombreux postes de vice-président parmi les 8, les commissions, les secrétaires élus et la questure. Avec 130 députés, le parti présidentiel va dominer cette 15ème Législature pour dérouler son Projet de changement systémique promis aux Sénégalais.
Pour les autres listes, c’est l’heure des concertations et des compromis. Arrivée en deuxième position, la Coalition Takku Wallu Senegaal pourrait constituer un groupe parlementaire. Le seul de l’opposition ? Probablement !
Le Quotidien a appris que la liste conduite par Macky Sall, qui coordonne tout à distance, comme il l’avait fait lors de la campagne des élections législatives, a réussi à décrocher un député issu de ses flancs, Abdou Karim Sall, pour pouvoir mettre en place un groupe complet dont le nombre a été fixé à 17 députés. Alors que la coalition n’a pu faire élire lors de l’élection que 16 députés parlementaires.
AÏSSATA TALL EN POLE POUR DIRIGER LE GROUPE
Jusque tard dans la soirée d’hier, Takku Wallu a tenu une réunion de cadrage pour se partager les postes de responsabilité.
Aïssata Talla Sall serait en pole position pour diriger le groupe parlementaire des libéraux où vont siéger un ancien président de l’Assemblée nationale et deux ex-leaders de députés de leurs coalitions, à savoir Amadou Mame Diop, Lamine Thiam et Abdou Mbow. Pour le dispatching des autres postes, rien n’a été validé. Macky Sall et Karim Wade vont poursuivre les concertations pour valider définitivement les décisions qui vont s’imposer à la coalition, qui n’a pas décidé de présenter un candidat pour la présidence de l’Assemblée.
Même si elle serait prête à voter pour un candidat de l’opposition qui se manifesterait éventuellement.
A ce stade, on s’achemine vers un groupe de nombreux non-inscrits. Les trois députés de Samm sa kaddu seront des indépendants, selon des interlocuteurs de la coalition. Réunis dans la soirée d’hier, les 7 élus de Jamm ak njarinñ n’ont pas la marge nécessaire afin de créer un groupe.
Même s’ils arrivent à puiser dans le bassin du maire de Malicounda, Maguette Séne, qui en dispose deux et chez les autres issus du quotient du fort taux reste comme Thierno Alassane Sall, Abdoulaye Sylla, Moustapha Diop, Tafsir Thioye. On voit mal leur capacité de de construction de passerelle avec Birima Mangara, membre de la Coalition «Diomaye Président» et Tahirou Sarr qui promeut un discours souverainiste à l’image de Pastef. Même avec ça, le compte n’y sera pas.