Pour Dr Cheikh Tacko Diop, directeur de l’hôpital de Fann qui abrite un Cte, en cette période de troisième vague, « toute grippe est synonyme de Covid jusqu’à preuve du contraire. Seul le test rapide peut départager».
Face à ce constat, il a appuyé sur la sonnette d’alarme pour dire : « il est important de signaler aux populations que la vaccination est déterminante parce jusqu’à aujourd’hui, nous ne voyons pas des gens vaccinés atteints par la Covid-19, transférés dans les services de réanimation. Il faut alors insister sur la vaccination ».
Sur la prise en charge des malades Covid-19 dans son établissement qui abrite un Cte, Dr Tacko Diop a déclaré dans un constat global qu’ en urgence, des malades viennent tard le soir après une semaine de grippe. Il s’agit souvent selon lui, des personnes de différents âges qui ont ou pas de comorbidités. « A l’arrivée au service d’urgence, elles bénéficient des tests de diagnostic rapides qui permettent de déterminer s’elles sont atteints de Covid-19. Celles qui le sont, sont transférées au centre de traitement des épidémies où il y a parfois des tensions de lits », a-t-il renseigné.
Et de poursuivre : « dans ce cas, nous travaillons avec le Samu pour que la régulation soit faite ». Parlant de la capacité litière de Fann, Dr Tacko Dio a renseigné : « nous avons 36 lits pour les cas sévères. Le constat est que tous les cas sévères sont des patients qui viennent avec un taux d’atteinte de poumons supérieur à 50% ».
Et d’attester : « il arrive également que les patients graves se retrouvent en réanimation où d’autres lits qui permettent de prendre en charge ces patients dans des conditions assez sécures. Nous constatons que les patients que nous avons jusqu’ici reçus au niveau de la réanimation de manière générale et pour la plupart du temps, ce sont des patients qui n’ont jamais pas eu de vaccination anti-Covid-19 ».
Concernant le suivi des malades de Covid déclarés guéris, Dr Tacko a déclaré que des consultations post Covid-19 se font en particulier au niveau du service de pneumologie qui est organisé pour consulter tous les mardis et mercredis des malades en cas d’urgences. « Ce service pneumologie est doté de 30 lits qui permettent de prendre des patients en charge dans les conditions correctes » a-t-il renseigné.
En plus du personnel qualifié, Dr Diop a avancé : « nous disposons d’un service d’aide au diagnostic qui est suffisamment correct parce que permettant à tous les patients qui ont besoin de faire des analyses de laboratoire, de le faire sur les lieux mais aussi de bénéficier du scanner ».
Sur les besoins en oxygène au niveau de Fann, le directeur de cet établissement de niveau 3 a soutenu : « nous disposons de deux centrales qui permettent de prendre en charge tous les patients qui ont besoin d’une quantité importante d’oxygène. Actuellement, pour les cas sévères, cela va jusqu’à 50 litres et les cas graves 100 litres pour certains patients. Nous sommes dotés de deux centrales d’oxygène et appuyés par les gaziers de la place qui nous fournissent en quantité suffisante de l’oxygène ».
DELTA EMBRASE LA SPHÈRE POLITIQUE
Le pacte social anti-Covid est encore à rude épreuve. La nouvelle mutation du virus a réveillé les démons de la division au sein de la classe politique, notamment l’histoire de la vente présumé du matériel des Centres de traitement des épidémies (CTE)
Ecorché lors de la première vague de la pandémie au Sénégal par les accusations d’actes contraires à la bonne gouvernance dans l’attribution des marchés relatifs à l’acquisition et au convoyage des denrées alimentaires vers les populations vulnérables, le pacte social autour de la lutte contre la Covid-19 est encore atteint de plein fouet. La cause, l’arrivée du variant Delta, plus contagieux et plus dangereux, qui a réveillé les démons de la division au sein de la classe politique, avec notamment l’histoire de la vente du matériel des Centres de traitement des épidémies (CTE)
«Du matériel du public est vendu aux structures sanitaires du privé». Cette révélation du Docteur Babacar Niang, Médecin-chef de Suma Assistance, sur une prétendue vente du matériel des Centres de traitement des épidémies (CTE), a encore donné un sacré coup au pacte social autour de la lutte contre le Covid-19, déjà mis à rude épreuve.
En effet, cette affaire ébruitée par Dr Niang a remis sur la sellette la gestion de la pandémie de Covid-19 par le gouvernement. Surtout, avec notamment l’arrivée du nouveau variant Delta qui a mis à nu un système sanitaire relativement faible, avec comme corollaires la pénurie d’oxygène, le manque de lits de réanimation, entre autres, dans des CTE pourtant relativement bien équipés, lors de la première et deuxième vague de la pandémie de Covid-19.
Après les attaques du leader de Pastef-Les Patriotes, Ousmane Sonko, qui a non seulement fustigé une mauvaise gestion de la riposte par le gouvernement, mais aussi accusé le président Sall d’être le responsable de cette troisième vague, à travers de ses tournées «économiques» à l’intérieur du pays, certains de ses collègues de l’opposition ont pris au rebond les propos du Dr Niang. Invité de l’émission «Ndaari» sur Itv, l’ex-Premier ministre, Abdoul Mbaye, a conforté les propos du Docteur Babacar Niang.
Le patron d’Action pour la citoyenneté et le travail (Act) a même remis une couche supplémentaire en déballant que «des draps d’hôpitaux sont vendus dans des boutiques». Ainsi donc, fustigeant la démarche du ministre de la Santé et de l’Action sociale qui a attrait en justice le Dr Niang pour diffamation, Abdoul Mbaye a estimé que «Abdoulaye Diouf Sarr devait seulement prouver que le docteur Niang n’a pas dit vrai».
Pour cause, a-t-il estimé, «beaucoup d’argent est dépensé par l’Etat sur le Covid et pour le financement des jeunes, nous devons savoir comment sont utilisés ces fonds. Les autorités doivent jouer la carte de la transparence dans l’utilisation de ces fonds». Allant plus loin que l’ancien Premier ministre, le mouvement Gueum Sa Bopp de Bougane Guèye Dany a porté l’affaire au niveau de l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (Ofnac).
Les Cadres dudit mouvement ont en effet saisi les services de Seynabou Ndiaye Diakhaté, présidente de l’Ofnac, pour réclamer l’ouverture d’une enquête afin d’éclairer le peuple sénégalais. «Nos cadres ont bel et bien déposé une lettre auprès de l’Ofnac. La lettre a été déposée par M. El Hadji Goumbo Sagna qui fait partie de la cellule des cadres de notre mouvement. Il y a eu une ampliation qui a été déposée au niveau du Parquet de Dakar et au niveau de la maison judiciaire de l’Etat», a confirmé l’administrateur de Gueum Sa Bopp, Dr Mouhamed Diallo.
Des attaques et autres critiques de la gestion de la riposte contre la pandémie, surtout sur cette affaire de vente de matériels publics destinés à la lutte contre le Covid-19 à des privés, qui n’ont pas laissé de marbre les tenants du pouvoir. Le porte-parole et coordonnateur de la Communication de la présidence de la République admet que cette affaire doit être tirée au clair. Seydou Guèye, invité de l’émission “Yon Wi“ sur la Rfm s’est, par ailleurs, attaqué à Ousmane Sonko qui, à son avis, devait plutôt s’aligner dans le combat contre la pandémie au lieu de vouloir profiter de la situation pour politiser le Covid-19.
Ainsi donc, l’enthousiasme qu’avait suscité, tout au début de la pandémie au Sénégal, l’appel du président Macky Sall, demandant aux Sénégalais, de quelque bord qu’ils soient, de se mobiliser autour de l’essentiel pour lutter contre le Coronavirus, n’en finit pas de prendre de sacrés coups. Pendant ce temps, le variant Delta continue sa folie meurtrière, faisant des dizaines de morts, chaque jour. En atteste le bilan de ce week-end qui confirme le décès de 25 Sénégalais du fait de ce virus mortel qui tyrannise le monde depuis décembre 2019.
KALIDOU KOULIBALY, LE BIENFAITEUR DU FOUTA
L’international sénégalais et capitaine de l’équipe nationale, Kalidou Koulibaly, connu pour son humilité, ne cesse de faire parler son cœur en apportant sa solidarité et son soutien dans la discrétion
L’international sénégalais et capitaine de l’équipe nationale, Kalidou Koulibaly, connu pour son humilité, ne cesse de faire parler son cœur en apportant sa solidarité et son soutien à ses compatriotes aussi bien de la diaspora que ceux du pays, dans la discrétion.
Réhabilitation de mosquée, assistance des pèlerins, soutien aux malades, sans occulter les camions de sucre, de riz et d’huile pendant le Ramadan. Ce week-end, c’est le secteur de la santé qui a bénéficié de ses largesses qui ont porté sur un don de deux ambulances médicalisées et du matériel composé de chaises roulantes, de fauteuils, de matelas, de masques et de gel hydro-alcoolique.
L’année dernière, au début de la pandémie, l’international sénégalais Kalidou Koulibaly avait exprimé sa solidarité aux populations de village natal de ses parents (Ngano, Dandé Maayo, Matam) et celles des environs en leur octroyant des denrées alimentaires. Durant ce week–end, ce sont deux ambulances médicalisées et du matériel médical qui ont été remis au poste de santé de Ngano, ainsi qu’à l’hôpital de Ourossogui.
Face aux sollicitations agissantes des populations de son terroir, la star du football international, n’a pas tardé à réagir, à la place de la vieille ambulance qui avait rendu l’âme, c’est un véhicule médicalisé d’une grande utilité qui vient d’être mis à la disposition du poste de santé de Ngano pour soulager les populations et renforcer la carte et le plateau technique sanitaire de toute cette contrée fortement enclavée.
À titre d’exemple, il faut plus de quatre heures de route, pour évacuer les urgences à cause de l’état de la route et des problèmes liés à l’enclavement surtout en période d’hivernage dans cette zone du Dandé Maayo (bord du fleuve en langue poular). D’où la forte expression de reconnaissance des populations à l’endroit du donateur et les remerciements de l’infirmier en chef du poste de santé qui, durant la cérémonie de remise des clefs en présence des autorités administratives et des notables du village, a exprimé ses vifs remerciements au bienfaiteur. «Cette ambulance médicalisée pour les besoins sanitaire des populations est un don qui vient à son heure car dans le passé, nous avons eu beaucoup de difficultés pour l’évacuation des malades. Nous sommes dans une zone enclavée, où les routes sont impraticables, et j’étais obligé de solliciter l’assistance des centres de santé situés à plusieurs kilomètres pour avoir une ambulance», a-t-il déclaré.
Après le poste de santé de Ngano, c’est l’hôpital d’Ourossogui qui a eu aussi à bénéficier d’une ambulance médicalisée et du matériel médical. Un geste de grande utilité fortement apprécié par le directeur de la structure, Dr Ousmane Guèye qui a salué « la citoyenneté et le patriotisme que vient de porter, ce digne fils de notre pays, ce digne fils du Fouta». «Le défenseur de Naples, notre capitaine Kalidou Koulibaly qui n’a pas oublié ses origines, a compris que l’État ne peut pas tout faire, nous saluons ce geste comme il se doit, l’hôpital avait vraiment besoin de cette ambulance et du matériel que Kalidou a envoyés. Nous réceptionnons cette ambulance au moment où nous avions un manque crucial de véhicule», a-t-il déclaré.
Même sentiment de reconnaissance que partage l’adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives, M. Modou Thiam. Selon lui, «l’exécutif régional apprécie ce geste à juste valeur. À force de s’activer dans le social, Kalidou va devenir un modèle pour la jeune génération, parce que c’est un footballeur de talent qui n’a pas oublié ses racines. Nos structures sanitaires ont toujours besoin d’être assistées et tous les dons sont les bienvenues, surtout en cette période de pandémie de covid-19. Au nom du gouverneur, nous le remercions, mais nous remercions également sa famille et ses conseillers qui l’ont aidé à concrétiser cet acte noble».
Amadou Koulibaly, le frère du donateur, venu le représenter, a traduit l’engagement et la volonté de son aîné de s’investir dans le social, à chaque fois que le besoin se fera sentir. «Kalidou est attentif à tout ce qui touche son pays, plus particulièrement sa région, le Fouta. Quand il a été sollicité par l’imam, l’infirmier chef de poste et tous les notables du village pour une ambulance, il a décidé de s’activer, car c’était une nécessité. Aujourd’hui, c’est le secteur de la santé qui est concerné, mais Kalidou continuera de s’investir dans le social, à chaque fois que le besoin se fera sentir», a t-il laissé entendre. Outre les deux ambulances médicalisées, le matériel qui a été remis, se compose de chaises roulantes, de fauteuils, de matelas, de masques et de gel hydro-alcoolique.
SENGHOR RESTE LE MAITRE DU JEU
Et de quatre ! Augustin Senghor rempile et reste à la barre du football sénégalais.
Me Augustin Senghor a été réélu président de la Fédération sénégalaise de football pour quatre ans ce samedi 7 août à l’issue de l’assemblée générale élective de l’instance fédérale au Centre international de Conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD). Président de la FSF depuis 2009 et présenté comme le candidat du consensus, le 1er vice-président de la CAF a largement dépassé Mady Touré en engrangeant 326 voix contre 123 voix.
Et de quatre ! Augustin Senghor rempile et reste à la barre du football sénégalais. Le Président sortant de la Fédération sénégalaise de football (FSF) et en poste depuis 2009 a été réélu ce samedi à l’issue de l’assemblée générale élective organisée au centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD). Unique challenger de Me Augustin Senghor, Mady Touré n’a pu réussir l’ambition d’éjecter l’actuel patron du football sénégalais. Il n’y a pas eu de suspense et le verdict est sans appel. Désigné grand favori, le maire de la ville de Gorée est réélu avec 326 voix contre 123 voix pour son adversaire Il y a eu 4 bulletins nuls. Présenté comme le candidat du consensus, l’actuel Premier vice-président de la CAF rempile après 12 ans passés à la tête de l’instance faîtière du football sénégalais. Comme en 2009, en 2013 et en 2017, il va enchainer un quatrième mandat de 4 ans consécutif.
La majorité des électeurs présents dans la salle de conférence du CICAD et acquis à sa cause a accueilli la nouvelle consécration sous les acclamations et applaudissements. Candidat malheureux, le président de Génération Foot Mady Touré n’a pas hésité à retrouver sur podium le Président Senghor pour le féliciter de cette large victoire mais aussi lui souhaiter plein succès pour son mandat. Me Augustin Senghor qui n’a pas non plus manqué de saluer ce geste, a tenu à encourager d’abord son challenger et en l’invitant ainsi que Saer Seck, à rejoindre son équipe qui n’a d’intérêt que pour le développement du football sénégalais. En plus de l’élection du président de la FSF, l’Assemblée générale a également renouvelé les 16 membres du Comité Exécutif, pour quatre années.
Les travaux se sont déroulés après les allocutions des représentants de la FIFA et de la CAF, du CNOSS, de la LSFP, de la Ligue de football amateur du président de la commission électorale. Mais aussi du ministre des Sports, Matar Ba. Par ailleurs, il faut relever qu’en plus de Me Augustin Senghor, 16 autres candidats ont été élus. Le Comité exécutif est composé de 23 membres.
COMPOSITION DU NOUVEAU COMITE EXECUTIF
Président : Augustin Senghor
1er vice-président : Mohamed Djibril Wade
2e vice-président : Abdoulaye Saydou Sow
3e vice-président : Adama Ndour
4e vice-président : Amadou Kane
5e vice-président : Thierno “Kosso” Diané
6e vice-président : Cheikh Seck
Président association des arbitres : Malang Diédhiou
Président section foot féminin : Seyni Ndir Seck
Association des médecins du sport : Babacar Ngom
Représentant football spécifique : Omar Gueye Ndiaye
Représentant Ligues Régionales : Yaya Baldé, Pape Sidy Lo, Serigne Malick Thiam, Abdoulaye Fall
ME AUGUSTIN SENGHOR PRESIDENT ELU : «J’ai demandé à Mady de venir nous rejoindre»
«C’est une profonde satisfaction. Je pense qu’aujourd’hui les urnes ont donné leur verdict. La communauté du football a fait un choix très fort et très puissant. On connait l’atmosphère et l’ambiance de cette campagne avec tout ce qui a été dit. Mais au finish, je pense que la famille du football a tranché de manière claire en montrant son engagement pour cette démarche consensuelle n’était pas un vain mot et aussi sa confiance et sa foi dans cette équipe fédérale. Et dans les nouvelles personnes qui vont venir nous renforcer et sans faille parce que simplement ils ont compris que ce football c’est est eux qui l’ont construit jusqu’à ce stade là et ça doit continuer encore au moins pour un mandat pour pouvoir bâtir ce Sénégal qui va gagner certainement tout ce que le peuple sénégalais attend. C’est-à-dire des titres retourner en coupe du monde, développer notre football en infrastructures et pourquoi pas organiser une prochaine coupe d’Afrique. Nous venons de démontrer avec ces élections que nous ne sommes seulement un grand pays de football que dans les terrains. Mais, nous le sommes en dehors. Je dois aussi saluer ces retrouvailles avec Mady Touré. Cela montre que dans le football, nous sommes une seule famille. C’est l’occasion pour dire que les démons de la politique ne doivent pas venir le monde du football. Que chacun reste à sa place. La vérité que pouvait être que celle des urnes. On a vu les résultats. Je ne voudrais même pas évoquer les résultats par deux tiers des voix car ça serait manqué de respect à mon adversaire. Nous avons l’un des systèmes les plus fiables parce que quand un président doit être élu, et qu’il lui faille 2/3 des voix au premier tour, cela n’existe dans aucun statut en Afrique et dans le monde. Vous avez vu que les acteurs du football ont décidé massivement. Et cela doit marquer les esprits. Cette retrouvaille doit également marquer les esprits. C’est ça le sport. Celui qui ne le connaît pas ça, ne le connaîtra jamais. Si on nous laisse vivre notre passion, servir le Sénégal de la manière, on va pouvoir le servir et surtout qu’on se met ensemble pour travailler. Ce que nous avons dit nous y croyons et sur le podium j’ai dit à Mady qu’il faudra qu’il vienne travailler avec nous. Son geste est très fort mais ça n’aura de sens que s’il accepte de venir nous rejoindre avec son équipe apporter sa contribution mais aussi avec toutes les contributions extérieures et les forces qui sont déjà à l’intérieur je ne veux pas commencer à citer de noms mais vous avez vu. Il y a une cohésion une équipe que vous avez vue lors de notre conférence de presse. Ce n’est que l’incarnation de la base. Nous n’étions pas engagés parce que nous sommes simplement des amis c’est parce que nous répondions tous aux associations qui en trois jours, ont fait une cohésion, une force, une puissance de frappe et ont montré qu’elles ont envie de continuer sur cette voix qu’on s’est tracée pour construire le football du Sénégal de demain qui sera victorieux ».
MADY TOURE, CANDIDAT MALHEUREUX : «J’accepte de travailler avec Augustin si…»
C’est un immense plaisir de voir le football se rassembler ici dans cette belle salle. C’est une défaite logique. Bon vent et bonne chance pour une bonne réussite dans notre football. C’est l’occasion de remercier tous les acteurs du football. Remercier surtout le peuple sénégalais. Aujourd’hui je suis plus motivé qu’avant. Je suis comblé de cette élection. En 2013, j’avais 40 voix et aujourd’hui j’en ai eu 123. Cela prouve que j’ai fait une bonne campagne avec un programme réaliste et réalisable mais c’est Dieu qui a décidé autrement et je l’accepte. J’ai déroulé la campagne à ma façon en faisant toutes les régions du Sénégal pour pouvoir apporter ma contribution dans le football. Aujourd’hui, c’est le sport qui a gagné et il fait l’accepter. Je ne peux que souhaiter bonne chance à l’équipe dirigeante de la FSF et que notre football soit fort. Dans si Dieu me donne encore la vie je vais être candidat. Peut être que le bon Dieu me réserve d’autres choses. Je serais peut-être dans 2 ou 4 ans le président de la FIFA. Tout peut arriver dans la vie. Je pense qu’à l’heure actuelle, on ne peut pas parler de travailler avec Me Augustin Senghor. Il me l’a proposé mais il faut y repenser plus calmement. Je suis un homme de principe, tout dépendra des conditions qui me seront proposées. Mais d’emblée je l’ai dit ce n’est pas ma modeste personne qui compte mais mon souhait c’est de voir une bonne organisation de notre football. S’il y a une bonne organisation, il n’y a pas de raison que je ne puisse pas rejoindre la FSF. Mais ce sont des conditions que je vais poser. Même si je ne rentre pas dans la fédération, j’ai toujours travaillé pour notre pays et je vais continuer à le faire. Lors de ma campagne j’ai dit que j’ai toujours participé à la Petite catégorie, U-15, U17 et U-20. Être en retrait de la fédération ne veut pas dire que je vais arrêter ma contribution. J’ai toujours travaillé pour la fédération mais aussi pour mon peuple. Si mes conseils sont acceptés, dans les 6mois, il faut changer les textes. S’ils le font ça voudra dire qu’il y a des avancées. Si nous voulons aller vers le haut, il faudra changer les textes. Augustin (Senghor) pourrait prendre mon programme et le mettre en œuvre pour le développement de notre football».
MATAR BA, MINISTRE DES SPORTS : «Les enjeux et les défis actuels sont très importants»
«Les enjeux et les défis actuels du football sénégalais sont très importants. De même que l’ambition légitime et naturelle des candidats d’accéder aux responsabilités et de contribuer à la conquête de nouvelles victoires. Mais, aussi importants soient-ils, ces enjeux et ces défis ne doivent nullement édulcorer la solennité du moment. Et c’est pourquoi, comme il s’agit de renouvellement et de choix de nouveaux attelages, je voudrais, conformément à l’usage, rendre un vibrant hommage, un hommage mérité au Président Augustin Senghor et à tous les membres de l’équipe sortante pour le travail accompli et pour les résultats obtenus ; lesquels ont valu, aujourd’hui, à notre pays de figurer parmi les grandes nations de football en Afrique et même dans le monde. Dans le cadre de vos assises, la préoccupation majeure de mon département se situe à deux niveaux. En premier lieu, il importe que le processus électoral de renouvellement des instances puisse se dérouler dans la transparence et le respect des valeurs qui gouvernent le sport, et notamment l’application des règlements de la Fédération Sénégalaise de Football. Dans ce cadre, il me plait de remercier, d’encourager et de féliciter les membres de la commission électorale qui ont, jusqu’ici, accompli un travail considérable ; et je peux affirmer, de façon péremptoire, eu égard à leur profil et à leur sens des responsabilités, qu’ils seront à la hauteur des charges qui pèsent sur leurs épaules. Ensuite, notre souhait principal est que les choix qui seront faits ici, à l’issue de vos travaux, puissent produire des démarches et des approches inclusives, capables de fédérer les forces et de mutualiser les compétences. Il nous faut, aujourd’hui, en définitive, de fortes synergies pour une meilleure adresse des impératifs du football».
ABDOULAYE SAYDOU SOW, PRESIDENT LFA : «La famille du foot est une et indivisible»
«Vous avez vu que Mady Touré et Augustin Senghor se sont serrés les mains et ont pu faire des accolades. C’est ça la beauté du football. Le plus important, c’est la famille du football s’est prononcée démocratiquement. C’est vrai que quelqu’un a gagné mais je pense plutôt que c’est football sénégalais qui a gagné. Mady Touré fait partie naturellement de cette famille. Nous sommes des frères et amis et le tout le monde le sait. Nous étions juste dans le cadre d’une compétition mais, il faut reconnaitre le courage, l’engagement et la détermination de Mady (Touré), lui rendre hommage. La famille du foot est une et indivisible et je pense qu’on doit unir nos forces pour travailler ensemble».
Par Abdoulaye THIAM
TRIOMPHE DU FOOTBALL SÉNÉGALAIS
Point de triomphalisme personnel ! C’est le football sénégalais qui a gagné ce week-end lors du renouvellement de ses instances au sein de l’irréel Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD).
Point de triomphalisme personnel ! C’est le football sénégalais qui a gagné ce week-end lors du renouvellement de ses instances au sein de l’irréel Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD). Une belle victoire qui témoigne si besoin en était de la vitalité démocratique de notre football.
Les acteurs ont décidé de porter leur choix sur Me Augustin Senghor pour les quatre (4) prochaines années. Ceux du football amateur ont aussi renouvelé leur confiance à Abdoulaye Saydou Sow. Quant à Mohamed Djibril Wade, il a été plébiscité quelques jours auparavant par l’ensemble du collège électoral du football professionnel.
Le doyen Thierno «Kosso» Diané a eu droit à un standing ovation digne de son rang de serviteur du football national depuis des décennies. Bref, les 23 membres qui composent le Comité exécutif ont tous été portés par leurs pairs pour constituer le gouvernement du football. Il leur appartient désormais de comprendre le message des acteurs en procédant par une analyse sans complaisance de l’élection ; de consolider les acquis et surtout de dégager les perspectives pour inscrire notre football au panthéon mondial.
TOILETTAGE DES TEXTES ET PERSONNES RESSOURCES
Il est reproché aux textes qui régissent notre football que des collaborateurs s’imposent d’office au président de la FSF qui est pourtant très bien élu. Démocratiquement. Une légitimité difficile à atteindre au premier tour d’autant plus que pour le franchir, le candidat doit recueillir 2/3 des suffrages. La majorité relative n’est admise qu’en cas de second tour. Il s’agit entre autres des présidents de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP), de la Ligue de football amateur (LFA), du Collège des Ligues, de l’ONCAV, du représentant du football amateur, des anciens internationaux.
Sans occulter les autres membres issus des groupements affinitaires. Toutefois, il faut quand même relever que ces textes approuvés par la CAF, la Fifa, l’Etat du Sénégal, le CNF ont été validés après un premier rejet par la famille du football en 2009. Ils sont toutefois perfectibles à l’instar de la démocratie qui est très loin d’être le meilleur des systèmes même si elle semble être le moins mauvais, eu égard au communisme, au totalitarisme, à l’oligarchie etc. Mieux, ces textes ont valu au football sénégalais une stabilité de plus de 12 ans. Pendant que dans la sous-région, la FIFA a été contrainte d’installer des comités de normalisation un peu partout. C’est le cas en Côte d’Ivoire, au Mali, en Guinée…
N’empêche, force est de reconnaître que le système laisse en dehors de la gouvernance des pans entiers. C’est le cas par exemple des techniciens (entraineurs). Nous l’avons déjà écrit : ce ne serait pas mal que le président nouvellement élu puisse convaincre Saer Seck de revenir sur sa décision. Il devrait faire de même en tendant la main à Mady Touré et à Ousmane Iyane Thiam. Que dire des personnalités comme Mbaye Diouf Dia qui est en passe de devenir le symbole du consensus retrouvé derrière Augustin Senghor après l’avoir emmené au second tour en 2017. Mais aussi de Louis Lamotte qui a fini de démontrer ses qualités managériales et son leadership incontestable. Sans occulter Babacar Ndiaye de Tengueth FC. La liste est loin d’être exhaustive.
L’idée a d’ailleurs été retenue dans le cadre du consensus. Mais au delà de l’élargissement des membres du Comité exécutif à des personnes ressources, l’urgence c’est le toilettage des textes. Tout le monde s’accorde à dire qu’il aurait quelques incohérences pour ne pas dire quelques injustices qui nécessiteraient d’être corrigées.
CHAPEAU A L’EQUIPE DE ME SEYDOU DIAGNE
Si l’Assemblée générale de la Fédération sénégalaise de football (FSF) a pu arriver à son terme sans tambours ni trompettes, on le doit aussi à l’équipe de la commission électorale. D’abord par la multiplication des points ou conférences de la presse afin d’informer l’opinion. Sans occulter les communiqués de presse envoyés dans les Rédactions pour mettre la presse au fait du déroulé du processus. Mais c’est plutôt au niveau de la souplesse que Me Seydou Diagne a marqué les esprits. «J’ai été écarté de l’élection en 2017 parce que mon casier judiciaire n’était pas signé. Il était daté, cacheté mais il manquait la signature que je suis retourné chercher. Mais j’étais déclaré forclos», confie un délégué en marge de l’Assemblée générale.
Pourtant, le juge Toupane n’a fait qu’appliquer la loi dans toute sa rigueur. En tant que magistrat, il s’est basé sur le code électoral, des statuts et règlements de la FSF qui font office de «constitution» de l’instance fédérale. Sauf qu’à sa différence, l’équipe de Me Seydou Diagne a préféré faire prévaloir la souplesse à la place de la rigidité. Ce qui lui a permis de ne pas recaler 11 candidats. Imaginez un seul instant dans ce contexte que le candidat Mady Touré soit déclaré forclos pour n’avoir pas produit ‘’un casier judiciaire daté’’ ?
Le président-fondateur de Génération football n’était pas le seul. D’autres candidats ont eu droit à 24 heures pour régulariser leur candidature. On peut citer Abdoulaye Fall, Moussa Diaw Dieng, Mamadou Ndiaye, Moussa Niang, Omar Samb. Juriste, brillant avocat dont la probité intellectuelle et morale ne peut souffrir d’aucune contestation, Me Diagne, a fait preuve de tact et surtout de sportivité pour sauver la mise. Le camp de Me Senghor, faut-il le relever, a accepté de jouer le jeu, en n’introduisant pas un recours contre cette décision de la commission électorale. Finalement, l’esprit fair-play a prévalu pour le bien de notre football.
DELIT DE FACIES ET POLITISATION
Le football déchaine des passions. Il fait vibrer, frémir, crier, exulter ou pleurer des personnalités, des hommes et des femmes, des adolescents, des jeunes voire des vieux. Il crée une angoisse permanente. De la joie. Mais aussi de la tristesse. Souvent la passion débouche sur des tragédies. Sur la liste tristement célèbre, il y a les douloureux événements du 15 juillet 2017 au stade Demba Diop où huit (8) supporters du Stade de Mbour ont perdu la vie. Mais face à cette passion qu’il déchaine, il y a un corps professionnel qui doit toujours rester zen. C’est la presse. Les journalistes ont leur mot à dire. Certes ! D’ailleurs, la prise de position est une des six fonctions des médias. Mais, ils ne doivent pas être dans l’invective. Leur rôle doit être celui de vigie, de veille, d’avant-gardiste, d’alerte.
Le délit de faciès n’a pas sa place dans les médias. Encore moins la stigmatisation. Nous devons dénoncer avec la dernière énergie tout acteur qui s’active dans ce domaine et lui faire comprendre que sa place n’est pas dans le football, qui ne doit véhiculer que les vertus du fair-play, de la tolérance et de la solidarité. Voilà pourquoi nous avons d’ailleurs dénoncé l’immixtion de la politique dans le renouvellement des instances de la Fédération sénégalaise avec la création de ce fameux comité de défense (CODEFS).
Comme on pouvait s’y attendre, la Fifa leur a administré un camouflet digne d’un Ippon de Teddy Riner. La Fifa est une institution. Elle ne traite qu’avec les associations nationales. Pourtant, ces dernières disposent de délégation de pouvoir de l’Etat. N’empêche, elle refuse toute ingérence de la politique (Etat et ses démembrements) dans la gouvernance du football national. Il faut conjuguer avec l’intérêt et surtout la qualité pour saisir Zurich. Mais aussi et surtout comprendre que la souveraineté appartient à la population du football. Si on ne veut pas voir la tête de Me Senghor ou celle de Mady Touré à la tête de la FSF ; pis, qu’on puisse même faire preuve de cynisme en souhaitant leur échec tout en espérant une révolte populaire, la conséquence ne sera rien d’autre que l’installation d’un comité de normalisation par la Fifa, suite bien entendu, un retrait de délégation de pouvoir par l’Etat. C’est le seul schéma possible dans le football. Autrement dit, le retour à la case de départ. Ce que nous ne souhaitons pas au football de notre pays qui a fait de très grands bonds en avant pour toucher enfin le graal et mettre un terme à plusieurs symphonies inachevées. Depuis… 1965.
Plus de 30 Sénégalais en détresse à Agadès, selon HSF
Le président de l’Ong Horizon Sans Frontière alerte sur la situation de nos compatriotes au Niger. Selon Boubacar Sèye, une trentaine de nos compatriotes en route vers l’Europe ont vu leur rêve brisé, pour certains en Algérie, pour d’autres aux côtes libyennes. Ainsi, ils ont été redirigés par les autorités de ces pays vers les Centres de l’Organisation internationale pour la migration (OIM) à Agadès au Niger, pour être rapatriés au Sénégal. A l’en croire, ces migrants, interpellés avec d’autres voyageurs de nationalités diverses (Côte d’Ivoire, Cameroun et autres pays voisins), ont été pris en charge soit par l’OIM, soit par les autorités de leur pays. Mais bizarrement, dénonce Boubacar Sèye, seuls les Sénégalais sont laissés à eux-mêmes, et cela depuis presque plus deux mois, avec des promesses de rapatriement jamais tenues, a révélé Modou Thiaw un des responsables sénégalais à Horizon Sans Frontières. Entassés dans un hangar, nos compatriotes vivent un calvaire quotidien et sollicitent une réaction rapide de nos autorités. Car, ils sont exposés à la pluie et aux vents, avec une nourriture juste pour leur permettre de survivre, indique-t-on dans un communiqué. Boubacar Sèye regrette l’échec du gouvernement dans la gestion des problématiques liées au chômage endémique et structurelle des jeunes.
Opération de désencombrement à Ouest-Foire
Les opérations de désencombrement des rues et quartiers de Dakar ont repris depuis hier. Le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdoulaye Sow, a conduit une opération de désencombrement à Ouest-Foire sur le périmètre qui longe le mur de l’aéroport Léopold Sédar Senghor. L’initiative est de la direction générale du Cadre de vie et de l’Hygiène publique qui travaille à améliorer l’environnement des populations. D’ailleurs, la direction avait entamé des discussions avec l’association des mécaniciens «Mbolo moy dollé» afin d’enlever les épaves de voitures qui jonchent cet axe pour mieux élargir la voie et faciliter la circulation des véhicules. Une démarche inclusive saluée par les mécaniciens qui promettent d’accompagner le ministère dans cette dynamique.
Birahime Seck interpelle l’administration territoriale
La discrimination dans l’obtention des certificats de résidence pour les inscriptions sur les listes électorales a pris de l’ampleur. Alors qu’on pensait que le problème se limitait à Dakar, le coordonnateur national du Forum Civil signale d’autres cas. A ce propos, Birahime Seck interpelle les autorités administratives territoriales sur les comportements discriminatoires de certains maires qui refusent de délivrer des certificats de résidence à des citoyens. Il fustige par ailleurs l’absence d’engagement des partis politiques dans le processus de révision des listes électorales. Birahime Seck souligne que certains partis politiques sont quasi absents des commissions d’inscription des électeurs. Il rappelle que l‘engagement politique n’est pas seulement médiatique, il se passe aussi sur le terrain.
Les agresseurs dictent leur loi sur la Vdn 3
L’insécurité sur la Vdn 3 devient de plus en plus préoccupante, malgré les efforts consentis par les gendarmes de Tivaouane Peulh et les policiers de Wakhinane-Nimzaat et de Malika. Sur cette partie de la Vdn, l’éclairage public n’existe pas, faisant ainsi du tronçon le lieu de prédilection des agresseurs. Les autorités n’accordent aucune attention aux multiples sollicitations des populations pour éclairer la Vdn3. Hier dans la soirée, des agresseurs sur des scooters attaquaient les passants à bords de taxis et autres véhicules particuliers. Pire, un véhicule de transport en commun (bus Tata) a échappé de justesse à une attaque. C’est dire que la zone est devenue dangereuse pour les populations. Crime odieux à Jaxaay Fallou Mbaye, qui habite à l’Unité 19 des Parcelles Assainies de la commune de Jaxaay, a été poignardé à mort samedi dernier par un autre jeune. Selon nos sources, c’est à suite d’une banale histoire avec une fille que le drame s’est produit. En effet, l’amant de la fille, informé par cette dernière de la dispute qu’elle a eue avec Fallou Mbaye, s’est tout simplement pointé au domicile de la victime pour lui régler ses comptes. C’est ainsi qu’il a asséné un coup de couteau fatal à Fallou Mbaye. Nos interlocuteurs renseignent que plusieurs personnes dont la fille et le présumé meurtrier sont interpellées.
Seuls les pèlerins vaccinés contre la covid-19 feront la Oumra
Après 18 mois de fermeture, l’Arabie saoudite a annoncé hier qu’elle allait rouvrir ses frontières aux pèlerins étrangers pour l’Oumra (Petit pèlerinage, Ndlr) à condition qu’ils soient vaccinés contre la covid-19 avec un sérum reconnu par Riyad et qu’ils se soumettent aux règles de la quarantaine. Selon l’agence de presse saoudienne, les autorités saoudiennes commenceront à accepter les demandes d’entrée dans le pays à partir d’aujourd’hui. Une bonne nouvelle pour les voyagistes privés du Sénégal. Selon Hourèye Thiam Preira, les voyagistes sont déjà prêts pour convoyer les pèlerins sénégalais à la Mecque. Elle rappelle qu’ils respecteront les exigences des autorités saoudiennes pour protéger tous les pèlerins du monde contre le coronavirus. Depuis le début de la crise sanitaire, l’Arabie Saoudite a enregistré plus de 532 000 cas de coronavirus et plus de 8 300 décès.
Détention de chanvre indien
Navigateur de son état, F. Diatta est incapable d’arrêter de fumer du chanvre indien. Grand consommateur de drogue, il est tombé sur une patrouille des éléments de la brigade de recherches de la Police des Parcelles Assainies à la plage Bceao de Yoff. Les limiers ont trouvé par devers lui 04 cornets de chanvre indien. F. Diatta est conduit au poste de police où il a reconnu les faits lors de son interrogatoire. Il a soutenu devant les enquêteurs que la drogue est destinée à sa consommation personnelle. Suffisant pour qu’il soit placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet.
Division dans les rangs des libéraux de Kaolack
Le choix du coordinateur départemental pour la supervision des élections à Kaolack par la direction du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) divise les libéraux. Hier, ces derniers sont montés au créneau pour récuser le responsable choisi par la direction du parti. Il s’agit, à leurs yeux, d’un coup de force pour faire passer une liste de militants «fantômes». La responsable des femmes libérales, Seynabou Fall, Matar Ba, Moustapha Thiam, Mamadou Dieng, Modou Diaw, Badou Ndour... demandent à Me Abdoulaye Wade de rectifier et de laisser à la base la latitude de choisir leurs représentants. Aussi, les femmes libérales déplorent le manque de considération à leur égard. Seynabou Fall invite le Comité directeur du Pds à veiller à ce que tous les militants soient informés des différentes orientations du parti et bannir.
Le pétrole et le gaz, sources de développement
Le pétrole est, selon le président du conseil d’administration (Pca) de Petrosen Holding, Pr Mary Teuw Niane, une source d’émergence. De fait, l’exploitation du pétrole et du gaz contribuera dans notre pays à la naissance de nouvelles branches industrielles, d’une transformation structurelle de certains secteurs économiques, à la naissance de nouvelles industries et services et à une création importante d’emplois directs et indirects, indique M. Niane. A l’en croire, la production du pétrole et du gaz à venir offrira aux régions périphériques de grandes opportunités de développement, une amélioration des conditions de vie des populations, d’études des enfants et augmentera l’attractivité économique et le désenclavement de certaines parties du pays à travers le développement des moyens de transport. Mais pour ce faire, il faut miser sur la transparence, en plus de préparer les entreprises, les artisans et le top management de l’Etat, a indiqué le Pca de Petrosen lors de la conférence tenue à Tambacounda.
Historique des découvertes de pétrole au Sénégal
Restons avec le Pca de Petrosen Holding qui a animé une conférence sur les opportunités et défis du pétrole et du gaz dans les zones périphériques, samedi à Tambacounda, pour dire qu’il a commencé son exposé par l’historique des découvertes pétrolières et gazières du Sénégal. A l’en croire, les premières découvertes sont faites en 1961 à Diamniadio. Puis en 1967 au large de la Casamance et de la Guinée Bissau où on estime la réserve à 1 milliard de barils ; mais pour être rentable cela demande que le coût du baril soit élevé et exige aussi des moyens technologiques avancés. Une contrainte qui plombe l’exploitation de cette réserve, dit-il. En 1976, des indices de gaz furent découverts à Gadiaga dans la région de Thiès. Et ce n’est qu’en 1997 que ce gisement de Gadiaga fut confirmé par un forage. Mais la production de gaz à partir de ce gisement a démarré en 2001. Une année après, le Sénégal a terminé la construction d’un gazoduc de 34 km reliant le site de Gadiaga et Cabore dans la région de Dakar. Cependant, ledit gaz, de très haute qualité, avait servi dans un premier temps à produire de l’électricité pour la Senelec. Mais présentement, il alimente la cimenterie Sococim industrie. La découverte de pétrole et de gaz intervient à partir de 2014. Entre cette année mémorable et 2017, quatre gisements furent découverts dans le bloc appelé Sangomar Offshore profond qui a des ressources moyennes de 630 millions de barils. En plus de cela, il y a finalement 113 M3 normaux de gaz.
Mariage de la chanteuse Aïda Samb
La chanteuseAïda Samb a trouvé une chaussure à son pied. Le mariage a été scellé hier à Dakar en présence de plusieurs artistes dont le percussionniste du groupe Super Etoile de Dakar, Mbaye Dièye Faye et son jeune frère. L’heureux élu est un riche homme d’affaires gambien du nom de Abass Diédhiou, selon nos confrères de Emédias. La choriste du Super Etoile devient ainsi la 3e épouse de Abass Diédhiou. D’après emédias, ils étaient ensemble depuis plusieurs années, mais c’est hier que leur union a été officialisée dans la plus grande intimité à Sacré-Cœur. L’épouse de Mbaye Dièye Faye, Mame Ndiaye est sa marraine. La chanteuse a préféré célébrer l’événement dans la sobriété puisqu’elle a récemment perdu deux parents en l’espace d’un mois.
Mimi Touré pour un institut continental de production de vaccins
L’Afrique ne doit pas attendre des autres continents pour résoudre ses problèmes de santé, selon Aminata Touré qui pense que le continent dispose d’assez de ressources humaines. Elle rappelle que c’est tout le sens de l’initiative de Bamako. Selon l’ancienne Première ministre, la pandémie à coronavirus a montré que chaque pays essaie de sauver sa population avant de penser à une solidarité. C’est la raison pour laquelle, dit-elle, l’Afrique doit se prendre en charge, a-t-elle dit à l’émission «Grand jury» de la Rfm. Aminata Touré invite l’Union africaine à prendre en charge la problématique de l’autonomie du continent en matière de santé, parce qu’aucun pays africain ne pourra produire son vaccin seul. Il est temps, à ses yeux, qu’on mette nos intelligences ensemble pour fonder un institut continental de production de vaccins pour les maladies du continent. Aminata Touré trouve que ce serait une fierté pour l’Union africaine d’avoir un vaccin africain.
Plus de 30 Sénégalais en détresse à Agadès, selon HSF
Le président de l’Ong Horizon Sans Frontière alerte sur la situation de nos compatriotes au Niger. Selon Boubacar Sèye, une trentaine de nos compatriotes en route vers l’Europe ont vu leur rêve brisé, pour certains en Algérie, pour d’autres aux côtes libyennes. Ainsi, ils ont été redirigés par les autorités de ces pays vers les Centres de l’Organisation internationale pour la migration (OIM) à Agadès au Niger, pour être rapatriés au Sénégal. A l’en croire, ces migrants, interpellés avec d’autres voyageurs de nationalités diverses (Côte d’Ivoire, Cameroun et autres pays voisins), ont été pris en charge soit par l’OIM, soit par les autorités de leur pays. Mais bizarrement, dénonce Boubacar Sèye, seuls les Sénégalais sont laissés à eux-mêmes, et cela depuis presque plus deux mois, avec des promesses de rapatriement jamais tenues, a révélé Modou Thiaw un des responsables sénégalais à Horizon Sans Frontières. Entassés dans un hangar, nos compatriotes vivent un calvaire quotidien et sollicitent une réaction rapide de nos autorités. Car, ils sont exposés à la pluie et aux vents, avec une nourriture juste pour leur permettre de survivre, indique-t-on dans un communiqué. Boubacar Sèye regrette l’échec du gouvernement dans la gestion des problématiques liées au chômage endémique et structurelle des jeunes.
Opération de désencombrement à Ouest-Foire
Les opérations de désencombrement des rues et quartiers de Dakar ont repris depuis hier. Le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdoulaye Sow, a conduit une opération de désencombrement à Ouest-Foire sur le périmètre qui longe le mur de l’aéroport Léopold Sédar Senghor. L’initiative est de la direction générale du Cadre de vie et de l’Hygiène publique qui travaille à améliorer l’environnement des populations. D’ailleurs, la direction avait entamé des discussions avec l’association des mécaniciens «Mbolo moy dollé» afin d’enlever les épaves de voitures qui jonchent cet axe pour mieux élargir la voie et faciliter la circulation des véhicules. Une démarche inclusive saluée par les mécaniciens qui promettent d’accompagner le ministère dans cette dynamique.
Birahime Seck interpelle l’administration territoriale
La discrimination dans l’obtention des certificats de résidence pour les inscriptions sur les listes électorales a pris de l’ampleur. Alors qu’on pensait que le problème se limitait à Dakar, le coordonnateur national du Forum Civil signale d’autres cas. A ce propos, Birahime Seck interpelle les autorités administratives territoriales sur les comportements discriminatoires de certains maires qui refusent de délivrer des certificats de résidence à des citoyens. Il fustige par ailleurs l’absence d’engagement des partis politiques dans le processus de révision des listes électorales. Birahime Seck souligne que certains partis politiques sont quasi absents des commissions d’inscription des électeurs. Il rappelle que l‘engagement politique n’est pas seulement médiatique, il se passe aussi sur le terrain.
Les agresseurs dictent leur loi sur la Vdn 3
L’insécurité sur la Vdn 3 devient de plus en plus préoccupante, malgré les efforts consentis par les gendarmes de Tivaouane Peulh et les policiers de Wakhinane-Nimzaat et de Malika. Sur cette partie de la Vdn, l’éclairage public n’existe pas, faisant ainsi du tronçon le lieu de prédilection des agresseurs. Les autorités n’accordent aucune attention aux multiples sollicitations des populations pour éclairer la Vdn3. Hier dans la soirée, des agresseurs sur des scooters attaquaient les passants à bords de taxis et autres véhicules particuliers. Pire, un véhicule de transport en commun (bus Tata) a échappé de justesse à une attaque. C’est dire que la zone est devenue dangereuse pour les populations. Crime odieux à Jaxaay Fallou Mbaye, qui habite à l’Unité 19 des Parcelles Assainies de la commune de Jaxaay, a été poignardé à mort samedi dernier par un autre jeune. Selon nos sources, c’est à suite d’une banale histoire avec une fille que le drame s’est produit. En effet, l’amant de la fille, informé par cette dernière de la dispute qu’elle a eue avec Fallou Mbaye, s’est tout simplement pointé au domicile de la victime pour lui régler ses comptes. C’est ainsi qu’il a asséné un coup de couteau fatal à Fallou Mbaye. Nos interlocuteurs renseignent que plusieurs personnes dont la fille et le présumé meurtrier sont interpellées.
Seuls les pèlerins vaccinés contre la covid-19 feront la Oumra
Après 18 mois de fermeture, l’Arabie saoudite a annoncé hier qu’elle allait rouvrir ses frontières aux pèlerins étrangers pour l’Oumra (Petit pèlerinage, Ndlr) à condition qu’ils soient vaccinés contre la covid-19 avec un sérum reconnu par Riyad et qu’ils se soumettent aux règles de la quarantaine. Selon l’agence de presse saoudienne, les autorités saoudiennes commenceront à accepter les demandes d’entrée dans le pays à partir d’aujourd’hui. Une bonne nouvelle pour les voyagistes privés du Sénégal. Selon Hourèye Thiam Preira, les voyagistes sont déjà prêts pour convoyer les pèlerins sénégalais à la Mecque. Elle rappelle qu’ils respecteront les exigences des autorités saoudiennes pour protéger tous les pèlerins du monde contre le coronavirus. Depuis le début de la crise sanitaire, l’Arabie Saoudite a enregistré plus de 532 000 cas de coronavirus et plus de 8 300 décès.
Détention de chanvre indien
Navigateur de son état, F. Diatta est incapable d’arrêter de fumer du chanvre indien. Grand consommateur de drogue, il est tombé sur une patrouille des éléments de la brigade de recherches de la Police des Parcelles Assainies à la plage Bceao de Yoff. Les limiers ont trouvé par devers lui 04 cornets de chanvre indien. F. Diatta est conduit au poste de police où il a reconnu les faits lors de son interrogatoire. Il a soutenu devant les enquêteurs que la drogue est destinée à sa consommation personnelle. Suffisant pour qu’il soit placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet.
Division dans les rangs des libéraux de Kaolack
Le choix du coordinateur départemental pour la supervision des élections à Kaolack par la direction du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) divise les libéraux. Hier, ces derniers sont montés au créneau pour récuser le responsable choisi par la direction du parti. Il s’agit, à leurs yeux, d’un coup de force pour faire passer une liste de militants «fantômes». La responsable des femmes libérales, Seynabou Fall, Matar Ba, Moustapha Thiam, Mamadou Dieng, Modou Diaw, Badou Ndour... demandent à Me Abdoulaye Wade de rectifier et de laisser à la base la latitude de choisir leurs représentants. Aussi, les femmes libérales déplorent le manque de considération à leur égard. Seynabou Fall invite le Comité directeur du Pds à veiller à ce que tous les militants soient informés des différentes orientations du parti et bannir.
Le pétrole et le gaz, sources de développement
Le pétrole est, selon le président du conseil d’administration (Pca) de Petrosen Holding, Pr Mary Teuw Niane, une source d’émergence. De fait, l’exploitation du pétrole et du gaz contribuera dans notre pays à la naissance de nouvelles branches industrielles, d’une transformation structurelle de certains secteurs économiques, à la naissance de nouvelles industries et services et à une création importante d’emplois directs et indirects, indique M. Niane. A l’en croire, la production du pétrole et du gaz à venir offrira aux régions périphériques de grandes opportunités de développement, une amélioration des conditions de vie des populations, d’études des enfants et augmentera l’attractivité économique et le désenclavement de certaines parties du pays à travers le développement des moyens de transport. Mais pour ce faire, il faut miser sur la transparence, en plus de préparer les entreprises, les artisans et le top management de l’Etat, a indiqué le Pca de Petrosen lors de la conférence tenue à Tambacounda.
Historique des découvertes de pétrole au Sénégal
Restons avec le Pca de Petrosen Holding qui a animé une conférence sur les opportunités et défis du pétrole et du gaz dans les zones périphériques, samedi à Tambacounda, pour dire qu’il a commencé son exposé par l’historique des découvertes pétrolières et gazières du Sénégal. A l’en croire, les premières découvertes sont faites en 1961 à Diamniadio. Puis en 1967 au large de la Casamance et de la Guinée Bissau où on estime la réserve à 1 milliard de barils ; mais pour être rentable cela demande que le coût du baril soit élevé et exige aussi des moyens technologiques avancés. Une contrainte qui plombe l’exploitation de cette réserve, dit-il. En 1976, des indices de gaz furent découverts à Gadiaga dans la région de Thiès. Et ce n’est qu’en 1997 que ce gisement de Gadiaga fut confirmé par un forage. Mais la production de gaz à partir de ce gisement a démarré en 2001. Une année après, le Sénégal a terminé la construction d’un gazoduc de 34 km reliant le site de Gadiaga et Cabore dans la région de Dakar. Cependant, ledit gaz, de très haute qualité, avait servi dans un premier temps à produire de l’électricité pour la Senelec. Mais présentement, il alimente la cimenterie Sococim industrie. La découverte de pétrole et de gaz intervient à partir de 2014. Entre cette année mémorable et 2017, quatre gisements furent découverts dans le bloc appelé Sangomar Offshore profond qui a des ressources moyennes de 630 millions de barils. En plus de cela, il y a finalement 113 M3 normaux de gaz.
Mariage de la chanteuse Aïda Samb
La chanteuseAïda Samb a trouvé une chaussure à son pied. Le mariage a été scellé hier à Dakar en présence de plusieurs artistes dont le percussionniste du groupe Super Etoile de Dakar, Mbaye Dièye Faye et son jeune frère. L’heureux élu est un riche homme d’affaires gambien du nom de Abass Diédhiou, selon nos confrères de Emédias. La choriste du Super Etoile devient ainsi la 3e épouse de Abass Diédhiou. D’après emédias, ils étaient ensemble depuis plusieurs années, mais c’est hier que leur union a été officialisée dans la plus grande intimité à Sacré-Cœur. L’épouse de Mbaye Dièye Faye, Mame Ndiaye est sa marraine. La chanteuse a préféré célébrer l’événement dans la sobriété puisqu’elle a récemment perdu deux parents en l’espace d’un mois.
Mimi Touré pour un institut continental de production de vaccins
L’Afrique ne doit pas attendre des autres continents pour résoudre ses problèmes de santé, selon Aminata Touré qui pense que le continent dispose d’assez de ressources humaines. Elle rappelle que c’est tout le sens de l’initiative de Bamako. Selon l’ancienne Première ministre, la pandémie à coronavirus a montré que chaque pays essaie de sauver sa population avant de penser à une solidarité. C’est la raison pour laquelle, dit-elle, l’Afrique doit se prendre en charge, a-t-elle dit à l’émission «Grand jury» de la Rfm. Aminata Touré invite l’Union africaine à prendre en charge la problématique de l’autonomie du continent en matière de santé, parce qu’aucun pays africain ne pourra produire son vaccin seul. Il est temps, à ses yeux, qu’on mette nos intelligences ensemble pour fonder un institut continental de production de vaccins pour les maladies du continent. Aminata Touré trouve que ce serait une fierté pour l’Union africaine d’avoir un vaccin africain.
par Fary Ndao
REGARD SUR L’ÉCONOMIE À VENIR
EXCLUSIF SENEPLUS - En Afrique comme dans les Occidents, les dirigeants politiques tentent d’organiser la réalité en s’appuyant sur des croyances économiques dont Felwine Sarr et Gaël Giraud contestent la scientificité dans leur l'ouvrage
Recension du livre-entretien de Felwine Sarr et Gaël Giraud
Publié aux éditions « Les Liens qui Libèrent », « L’Économie à venir » est un livre-entretien qui réunit deux penseurs de la sphère francophone, originaires de part et d’autre de la Méditerranée : le Sénégalais Felwine Sarr et le Français Gaël Giraud. Riche, déroutant et débordant de références, il s’agit, à mes yeux, d’un ouvrage essentiel pour penser, par-delà l’économie, le monde qui vient, celui-là même qu’il est désormais convenu de qualifier de « post-Covid ».
Cet ouvrage est d’abord marqué par l’érudition des discutants, tous deux Professeurs d’Économie et bien plus encore lorsque l’on se penche sur leurs trajectoires de vie. Felwine Sarr, après une quinzaine d’années à enseigner l’économie à l’UGB en plus de nombreuses échappées artistiques et littéraires, s’oriente désormais vers la philosophie et l’étude de l’écologie des savoirs africains au sein de l’Université de Duke. Gaël Giraud, mathématicien et économiste, quant à lui, a mené une brillante carrière entre le CNRS, l’AFD et désormais à l’Université de Georgetown. Il a également récemment soutenu une thèse en théologie chrétienne à travers laquelle il brosse des solutions aux crises de l’Anthropocène, cet âge géologique où Homo Sapiens surexploite les ressources, envoie du carbone en masse dans l’atmosphère, modifie le flux sédimentaire des grands fleuves et réduit drastiquement la biodiversité, tout cela au nom d’un « progrès » souvent réduit à des agrégats tels que le PIB. Giraud nous invite à repenser l’avenir en puisant dans l’histoire et l’exégèse de ce récit biblique qui a façonné « les Occidents », terme qu’il emploie dès les premières pages de l’ouvrage. Une manière pour lui d’apporter une nuance dans l’analyse des trajectoires des diverses cultures et territoires que l’on regroupe classiquement au singulier sous le vocable d’«Occident».
La foi chrétienne de Giraud, par ailleurs prêtre jésuite, est distillée avec parcimonie au fil du texte, non pas pour marteler une quelconque supériorité du christianisme sur tout autre ordre imaginaire religieux ou philosophique, mais plutôt pour illustrer ses analyses et démontrer l’existence de ressources utiles pour inventer l’avenir autre que les seuls mantras de l’économie mainstream. Ceux-ci sont en général présentés comme des vérités indépassables, des quasi-versets « dans un monde où les économistes ont remplacé les prêtres », selon la formule d’Ivan Illich, autre penseur pluridisciplinaire fécond. Ces mantras sont en effet enseignés dans les écoles d’ingénieur et les écoles de commerce, diffusés dans les médias et scandés par des politiciens façonnés au sein des moules précités. Ainsi, sur le continent africain comme dans les Occidents, les dirigeants politiques tentent d’organiser la réalité en s’appuyant sur des croyances économiques et arguments d’autorité néoclassiques dont Sarr et Giraud contestent la scientificité.
Ne pas confondre les finalités et les moyens pour y parvenir
Ainsi, dès les premières lignes de leur échange, Sarr et Giraud rappellent ce qui les sépare - eux et d’autres penseurs comme les économistes atterrés - de la majorité des économistes mainstream. Pour eux, l’économie n’est non seulement pas le discours qui détiendrait la vérité sur le monde, mais elle n’est pas non plus une finalité en soi. Elle demeure un moyen d’atteindre des objectifs d’ordre politique ou philosophique plus importants, telle que l’Oedemonia ou le Buen vivir, c’est-à-dire une « vie bonne ». L’économie (néoclassique capitaliste et plus largement productiviste) ne doit donc pas déborder sur les autres champs de la vie (Sarr), ni nous pousser à tout ramener, réduire, transmuter en un capital (Giraud). C’est d’ailleurs là le vrai génie (malicieux) du capitalisme selon Giraud qui le définit comme étant « l’ensemble des dispositifs politiques, sociaux, législatifs, des pratiques, des éthiques qui s’ordonnent autour d’une action, celle de capitaliser : transformer une ressource (matérielle ou symbolique) en un capital. »
De la confiance dans les relations
Partant du concept de Téranga, d’origine wolof et déjà évoqué dans son essai « Afrotopia », Sarr revient sur la dégradation des relations entre individus, entre nations, entre nous et le reste de la nature. En effet, la Téranga postule que l’acte d’accueil, contrairement à la rationalité qui cherche à optimiser les ressources, recommande plutôt une maximisation de l’attention et du soin, et donc des ressources mobilisées en ce sens, de la part de celui qui accueille envers celui qui est accueilli. Sarr dresse la nécessité de remettre de la qualité et de la confiance dans les relations sociales, économiques, internationales et écologiques, c’est-à-dire entre nous, Sapiens, et les autres représentants du vivant et le minéral, cette banque de notre extractivisme généralisé et civilisationnel. Ce propos sur la confiance (la fiducia) censée être le fondement des relations en économie est d’ailleurs mis en perspective par Sarr avec la défiance généralisée de notre époque - défiance entre cultures, défiance entre individus, défiance économique, etc. - qui est, selon moi, l’une des causes de la non-résolution de nombreux drames humains comme la faim dans le monde, les camps de réfugiés permanents, le scandale des sans domicile fixe dans un Occident opulent, etc. Sarr, en bon économiste, illustre cette crise de la confiance par l’exemple des surcoûts à l’activité économique lorsqu’il affirme que « c’est parce que justement nous sommes dans des économies de défiance qu’on a des coûts de transaction et de garantie élevés ». On y lit en creux le classement des investissements à travers la notion de « risque pays » développé au sein des multinationales, des banques et des agences de notation qui essaient, ou ont la prétention, d’objectiver la confiance envers tout un pays en la transformant en chiffre. Encore et toujours des chiffres.
Une économie rigide à déséquilibrer pour son propre bien
Au-delà de cette quantophrénie, manie à tout vouloir réduire aux seuls chiffres, l’économie néoclassique dont les théories dirigent notre monde actuel est également tancée par Sarr et Giraud dans son fondement même. Les auteurs remettent en cause son fonctionnement mécaniste, ses modèles qui figent le reste du monde pour pouvoir mesurer l’effet d’un paramètre en particulier, la fétichisation des équilibres micro ou macroéconomiques, etc. À ce propos, plusieurs travaux ont étudié l’influence majeure de la mécanique newtonienne sur l’ensemble du monde intellectuel européen du 17e au 19e siècle, au-delà des seules limites de la physique. Mais alors que toutes les autres disciplines ont depuis lors abandonné cette vision mécaniste d’elles-mêmes ou de leurs objets d’étude, l’économie classique puis néoclassique est demeurée mécaniste. Elle continue d’ignorer la non-linéarité des phénomènes sociaux et physiques, ainsi que les lois de la thermodynamique qui régissent la matière et l’énergie, attitude que lui reprochait déjà dans les années 1960 l’économiste roumain de génie Nicolas Goergescu Roegen. De manière explicite, les discutants évoquent aussi la mission qu’ils s’assignent de réécrire cette économie en l’enrichissant aussi de sciences sociales, sciences desquelles elle a eu le malheur de s’affranchir au fur et à mesure qu’elle-même se mathématisait. Ils veulent et pensent qu’il faudrait « rendre cette discipline intelligente et pas seulement savante » (Sarr).
On peut parfois avoir l’impression que Sarr et Giraud s’égarent en cours de démonstration, tant ils voguent dans un océan de disciplines, s’échouant de temps en temps sur les rivages de la philosophie ou de la Physique théorique, s’abreuvent d’Anthropologie avant de faire cap à nouveau vers l’Économie. Cependant, cette dérive est le propre de toute discussion libre et, peut-être, est-elle la mise en œuvre in vivo de leur conception hétérodoxe d’une économie devant se nourrir de tout. Ce livre-entretien est donc un ouvrage savant, un peu difficile à lire. L’image que je peux en donner est celle d’un spectateur occasionnel de football qui tomberait sur une discussion tactique entre Josep Guardiola et Marcelo Bielsa. Cette relative difficulté d’accès pour le lecteur n’a sans doute pas origine la volonté d’exclure ce dernier, mais demeure la manifestation d’une érudition rare et d’une exigence de la pensée chez ces deux « outliners » de l’économie. Et s’il est souvent reproché aux penseurs de (ne faire que) penser, encore plus dans cette époque pragmatico-concrétiste où nous vivons et où, selon la célèbre injonction néolibérale, il n’y aurait pas d’alternatives, c’est bien ce travail de l’esprit qui donne naissance aux concepts dispensés dans l’enseignement supérieur, qui nourrit les idées politiques, irriguent les idéaux au sein des milieux militants, etc.
L’Économie à venir, je le disais en introduction, est un ouvrage essentiel, une somme conséquente où la contradiction est rare, mais la complémentarité abondante. Il se conclut sur de longues réflexions spirituelles invitant à une lecture actualisée des textes des monothéismes (Coran, Hadiths, Bible, Torah) et à une réinvention de notre rapport au temps et au vivant, avec un chapitre final sur la crise du Covid-19. Au cours de cette longue conclusion, l’esprit qui aura prévalu durant tout l’entretien, celui de discuter sans heurter et pour converger, est porté à son paroxysme. Des solutions et des propositions de réforme y apparaissent également, comme pour ancrer dans le réel cette discussion des hauteurs entre deux penseurs dont l’engagement politique est annoncé ou en gestation.
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DES MILLIONS DE LOCATAIRES SOUS PRESSION
Point USA évoque cette semaine, la question du moratoire locatif ; les multiples accusations de harcèlement sexuel contre le gouverneur de New York, Andrew Cuomo ; la santé mentale des athlètes de haut niveau à l'aune des JO de Tokyo
- Plus de 6 millions de foyers menacés d’expulsion pour retard dans le paiement de leur loyer, sauvés in extrémis, mais les propriétaires se tournent vers les tribunaux pour stopper le nouveau moratoire. Entretien avec Jean-Michel Giraud, président d’une association d’aide aux sans-logis de Washington.
Andrew Cuomo, gouverneur de l’Etat de New York, maintenant officiellement accusé de harcèlement répété, après la plainte de 11 de ses employées. Pressé de toute part de démissionner, il refuse et clame son innocence, mais pourra-t-il sauver sa carrière politique ?
Fin des Jeux Olympiques : ils se sont en définitive plutôt bien passés, et même si la gymnaste Simone Biles n’a pas satisfait toutes les attentes, elle a rendu un grand service au monde sportif en attirant, après Naomi Osaka, l’attention sur la santé mentale des athlètes.
Rubrique variétés : portrait de Patricia Kennely-Morrison, épouse du légendaire chanteur des Doors, Jim Morrison. Elle avait fondé en 1967 le premier magazine sur le Jazz et la pop music.
Nouvelle édition de Point USA, une émission hebdomadaire qui s’adresse plus particulièrement à un public francophone et francophile, avec pour objectif de discuter en français de l’actualité américaine en compagnie de René Lake, analyste politique et directeur de presse, Dennis Beaver, avocat et chroniqueur juridique à Bakersfield, en Californie, Herman Cohen, ancien secrétaire d’Etat adjoint américain et avec la légende du monde radiophonique Georges Collinet. La présentation et la production sont assurées par Claude Porsella et la réalisation et le montage par Serge Ndjemba.