Dakar, 9 août (APS) – Ibrahima Baldé et Amadou Ba, deux cadres de l’équipe nationale du Sénégal de Beach soccer, absents de la récente Coupe d’Afrique des nations (CAN), remportée par les Lions, figurent parmi les 14 joueurs sélectionnés pour la Coupe du monde de la discipline, prévue du 19 au 29 août en Russie, a appris l’APS du sélectionneur national, Ngalla Sylla.
Ces deux joueurs cadres de la sélection qui avaient raté la CAN jouée à Saly Portudal en mai dernier, sont présents aux côtés des leaders habituels du groupe, le capitaine et gardien de but, Alsény Ndiaye, le défenseurs Jean Nino Diatta et Mamadou Sylla.
Le sélectionneur national a également fait appel à de jeunes joueurs à l’image d’Amar Samb, Mandione Diagne pour prendre part à cette Coupe du monde russe que les équipes participantes vont disputer au premier tour dans quatre groupes.
Le Sénégal évoluera dans le groupe D en compagnie du Portugal, d’Oman et de l’Uruguay.
Le Mozambique, autre représentant africain à cette compétition, évoluera dans le groupe B en compagnie de l’Espagne, des Emirats arabes unis et de Tahiti. Il y a trois autres groupes.
S’agissant de la préparation, le Sénégal qui avait déjà pris part au tournoi de Dubaï en juin, va livrer deux matchs amicaux contre le Japon et contre le Paraguay, a annoncé le sélectionneur national qui prévoit pour mercredi le départ de Dakar en direction de la Russie,
‘’Nous allons avoir deux derniers entraînements, ce lundi et mardi avant le départ’’, a ajouté le sélectionneur national dont l’ambition
est d’atteindre le dernier carré de la compétition.
‘’Ce sera une compétition très relevée mais je crois aux qualités de mes joueurs qui défendront crânement leurs chances’’, a-t-il insisté.
Voici la liste des 14 joueurs sélectionnés : Alseny Ndiaye et Amadou Ba (gardiens), Seydina Issa Diagne, Mamadou Sylla, Pape Demba Ndour, Jean Ninou Diatta, Pape Mar Boye, Amar Samb, Mamadou Dieng, Mamour Diagne, Babacar Fall, Raoul Mendy, Ibrahima Baldé et Seydina Mandione Diagne.
Dakar, 9 août (APS) - Le solde budgétaire est déficitaire de 616,5 milliards, à fin juin 2021, contre un déficit de 788,7 milliards à la même période de l’année précédente, a-t-on appris de la DPEE.
Dans son Point de conjoncture du mois de juin, la DPEE note qu’au premier semestre 2021, l’exercice budgétaire s’est traduit par une réduction de la mobilisation des recettes budgétaires associée à un rythme d’exécution timide des dépenses, dans un contexte de lutte contre les impacts de la Covid-19 pour la deuxième année consécutive.
En effet, les ressources mobilisées, à fin juin 2021, sont estimées à 1278,9 milliards, soit une baisse de 5,1%, en glissement annuel, souligne-t-elle dans ce document qui parait trente jours après la fin du mois étudié.
La même source consultée par l’APS signale que les dépenses se sont repliées de 11,3% milliards à fin juin 2021, pour s’établir à 1895,4 milliards.
En conséquence, le solde budgétaire est estimé déficitaire de 616,5 milliards, à fin juin 2021, contre un déficit de 788,7 milliards à la même période de l’année précédente, conclut-elle.
L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE S’EST RENFORCÉE DE 4,6% EN JUIN
Dakar, 9 août (APS) - L’activité économique interne (hors agriculture et sylviculture) s’est renforcée de 4,6% au mois de juin, en variation mensuelle, rapporte la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
Cette embellie est due aux performances du secteur tertiaire (+5,9%) et du secteur secondaire (+7,0%), a expliqué la DPEE dans son Point de conjoncture du mois de juin.
La publication qui parait trente jours après la fin du mois étudiée note par contre que le secteur primaire s’est contracté de 3,3%, sur la période sous revue.
Le document consulté par l’APS signale que sur une base annuelle, une croissance de 7,6% de l’activité économique est notée, en juin 2021, tirée par le tertiaire (+10,8%) et le secondaire (+15,9%).
Toutefois, relève la DPEE, ‘’cette performance est amoindrie par un repli de 6,9% de l’activité dans l’administration publique, sur la période’’.
Durant le mois de juin toujours, le déficit de la balance des biens, estimé à 178,5 milliards, s’est dégradé de 68,7 milliards par rapport au mois de mai 2021.
’’Cette situation est le résultat d’une hausse des importations de biens (+29,8% ; +104,2 milliards) beaucoup plus importante que celle des exportations (+11,6% ; +23,0 milliards)….’’, indique le Point mensuel de conjoncture.
LE VARIANT DELTA TOUJOURS TENACE
Les autorités sanitaires en charge de la gestion du coronavirus font état d’enfants touchés par la maladie, le Pr Ousmane Ndiaye, Chef de service pédiatrie à Albert Royer, a apporté des éléments de réponses
Depuis quelques jours, les autorités sanitaires en charge de la gestion du coronavirus font état d’enfants touchés par la maladie. Une situation qui n’est pas courante car, lors de la première vagie, un cas avait été notifié par le ministre, rien pour la deuxième vague. Pour le point de presse quotidien consacré à la Covid hier, lundi, le Pr Ousmane Ndiaye, Chef de service pédiatrie à Albert Royer, a apporté des éléments de réponses au moment où Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, directeur général de la santé publique renseigne sur la propagation du variant Delta, alors que le Service d’hygiène donne les recettes pour bien désinfecter les maisons et les objets à moindre coût.
PR OUSMANE NDIAYE, CHEF DE SERVICE PEDIATRIE A ALBERT ROYER : 15 enfants atteints
Pour le professeur Ndiaye, actuellement, force est de constater qu’il y a une augmentation très importante des cas pédiatriques atteints de Covid. « Il y’a une augmentation des cas graves au niveau pédiatrique certainement due à l’agressivité de cette troisième vague avec le virus mutant Delta. Il faut dire qu’à ce jour, nous avons recensé au niveau d’Albert Royer 15 cas qui ont été hospitalisés pour des signes de gravité» a-t-il renseigné.
Et de poursuivre : « nous avons tenu à les hospitaliser compte tenu de la situation épidémiologique, les Centres de traitements épidémiqes Ctes sont très débordés. Il y a aussi une spécificité qu’il faut prendre en compte car la prise en charge des cas sévères pédiatriques a des particularités ».
Pour le professeur Ndiaye, parmi ces 15 cas, il y a 4 décès au sein de l’hôpital d’enfants Albert Royer. « Les deux premiers étaient des drépanocytaires et les deux autres n’avaient pas de comorbidités mais qui sont très jeunes parce que nous avons recensé un patient de 8 mois, cela veut dire qu’il a été contaminé par son environnement » a-t-il renseigné.
Et d’ajouter : «chez les enfants, il est important de mettre en place des stratégies au niveau des communautés et des familles puisque la vaccination est l’une des principales armes qui va permettre d’endiguer cette épidémie, toutefois jusqu'à ce jour, nous n’avons pas encore de vaccins pour les moins de 18 ans. De ce fait, il faudra renforcer les mesures barrières et elles concernent non seulement les enfants mais aussi les familles, le personnel médical qui peut transmettre le virus aux enfants ». L’autre élément est que si la population est très bien vaccinée, il y a moins de contaminations des enfants.
Pour rappel, l’hôpital d’enfants Albert Royer a aménagé un secteur de prise en charge adapté aux enfants en les isolant et en y mettant les moyens.
LE VARIANT DELTA TOUJOURS ACTIF
Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, directrice générale de la santé publique a renseigné que les laboratoires leur signalent que sur 100 tests, les 60% sont issus du variant Delta pour l’institut Pasteur et 70% pour l’Iressef. Une révélation qui l’amène à dire : «celui qui a le variant Delta peut contaminer 6 à 10 personnes. Donc, nous pouvons comprendre pourquoi la transmission est rapide. Nous lançons un appel aux localités qui ont un taux de vaccination faible d’aller se faire vacciner et cela va permettre de diminuer les cas graves qui sont souvent sources de décès».
LES BONNES PRATIQUES DE DESINFECTION
Pour Maodo Malick Diop, médecin-Colonel chef du Service national de l’Hygiène, « il suffit d’avoir une part d’eau de javel et vous mettez 4 part d’eau. En le faisant, vous avez une solution de 0,5% qui désinfecte tous les objets touchés ».
Concernant la prévention et la désinfection dont son département à la charge, le médecin colonel a renseigné : « le lavage des mains est une pratique très courante dans notre société. L’hygiène des mains constitue la mesure individuelle la plus efficace pour la prévention et le contrôle des infections parce que les mains sont contaminées partout. En nous lavant fréquemment les mains, nous pourrons continuer à réduire la transmission du virus. Il y a aussi la désinfection dans les domiciles. Parce que les malades qui sont dans ces lieux touchent pas mal d’objets. Ces objets une fois touchés peuvent constituer des sources de transmission du virus. Il faut alors désinfecter les maisons à l’eau et au javel ».
PRÉCURSEURS : KALAAJO ET TIGRE
Sans exagération aucune, ils furent des géants de l’histoire récente et immédiate, marquant de leur empreinte indélébile les secteurs dans lesquels ils se sont nettement distingués. L’un avait du panache. L’autre du bagout.
L’histoire court vite. En moins de deux jours, la semaine dernière, le Sénégal perdait coup sur coup deux de ses figures iconiques : l’industriel Abdoulaye Dia Kalaajo (49 ans) et le Tigre de Fass, Mbaye Guèye (75 ans). La nation toute entière leur a rendu hommage, dans un bel unanimisme qui en dit long sur le rôle et la place de ces illustres fils dans la société sénégalaise. Sans exagération aucune, ils furent des géants de l’histoire récente et immédiate, marquant de leur empreinte indélébile les secteurs dans lesquels ils se sont nettement distingués. L’un avait du panache. L’autre du bagout.
Envers et contre tout, ils ont poussé au progrès, parvenant à s’imposer comme des forces motrices motivés par le profond désir de changer l’ordre des choses pour améliorer l’ordinaire de vie des populations. Ils ont mené des combats dans des registres différents. Tous les deux avaient du tempérament et du caractère. Ils étaient de fortes personnalités ayant imprégné les nouvelles générations à des époques différentes. Certes ils ne se ressemblaient en rien. Mais ils avaient un socle commun en faveur d’une société plus ouverte, plus juste.
Mbaye Guèye a 22 ans lorsqu’il défie Robert Diouf, champion incontesté des arènes. Les langues se délient. Lui Mbaye Guèye, devenu le Tigre de Fass, y croit et, au soir de leur combat, au coup de sifflet de l’arbitre, il arme son poing et assène un vigoureux coup au lutteur sérère qui s’affale contre toute attente. Le public est stupéfait. Presque médusé. Le téméraire lutteur fassois entre dans la légende… La suite est connue : une ascension fulgurante, enchaînant les victoires et les succès qui le propulsent au pinacle.
Il devient incontournable dans le milieu impénétrable de la lutte d’alors. Il pèse, exige et obtient le respect des lutteurs qui s’honorent d’avoir en lui un leader hors pair. Désormais les cachets franchissent un nouveau pallier à coups de million de francs. Sa sortie fut accueillie avec un enthousiasme débordant. Selon lui, et en des mots simples, il justifie cette « avancée » par le fait que les lutteurs assurent le spectacle, donc ils doivent être mieux rétribués. Les promoteurs s’ajustent et découvrent en lui un esprit fécond à l’origine d’une révolution copernicienne de ce « sport de chez nous » sans âme, sans fraîcheur et surtout dépourvu de dynamisme.
Grâce à Mbaye Guèye, la discipline change de perspective et de dimension. Désormais, le lutteur envisage sa carrière comme un projet de vie et s’organise pour être acteur de sa propre transformation, conscient que par son job il arrive à se réaliser socialement. Le lead vocal du « SuperEtoile », Youssou Ndour l’a immortalisé dans une retentissante chanson populaire.
Le beau nom de Kalaajo circule dans divers cercles, sous les chaumières quand le musicien Baba Maal, inspiré par Dieu (comme il le dira) réussit par sa mélodieuse voix à cristalliser l’attention sur un phénomène nouveau, une étoile filante en la personne de Abdoulaye Dia. Diplômé de l’université, il se jette dans l’aventure et se découvre une passion d’entreprendre au détour des aléas de vie. Il revendique son appartenance à une époque et à une génération où le mot d’ordre est justement d’agir et non de subir.
Par l’entreprise, il se fixe des horizons et décline une forte ambition, brassant plusieurs affaires à la fois avec une stratégie éprouvée de placement, un sens élevé de l’investissement judicieux, un flair hors pair et une rare intuition dans le choix des équipes opérationnelles devant l’entourer. Il avait un sens aigu des affaires mais plaçait le coefficient humain au centre de ses initiatives. Quelqu’un n’a pas hésité à l’affubler du sobriquet de « bienfaiteur ambulant » tant le social imprègne ses actes au quotidien.
De son vivant, il a repoussé les limites du pessimisme et des espoirs plafonnés. Il parlait peu mais juste. Les auditoires auxquels il s’adressait appréciaient son propos fleuri de solutions avec la rhétorique en moins. Sans forcer le trait, il a bousculé le vieux schéma de l’accumulation primitive du capital. Ceux qui se voyaient un avenir le prenaient pour leur héraut.
Kalaajo, doué pour l’anticipation et la délégation, combinait avec réalisme conjonctures et conjectures. Il jonglait avec une rare dextérité les minimas (risques) et les maximas (expansion). Fin observateur des dynamiques économiques, il agissait avec doigté pour être toujours proactif, dans le mouvement perpétuel convaincu que l’action prime sur la spéculation qui est à ses yeux une « inquiétante source d’inhibition ».
Il comprenait le désir d’horizons des jeunes Foutanké. Face au désert industriel dans cette aire pourtant prédisposée à la manufacture en raison de son énorme potentiel agricole, Kalaajo sentait monter chez les jeunes une soif inextinguible de liberté qu’il a appréhendée avec lucidité. Il pressentait les choses et les situations. Il aura su se rendre disponible et disposé à l’égard des jeunes séduits par sa capacité à défier les convenances sans renverser la table. Il composait avec toutes les forces et tirait le meilleur d’elles.
Jamais il n’a craint d’être seul. Au contraire, il exerçait à son corps défendant un charme inépuisable sur les divers publics auxquels il s’adressait au hasard de son volumineux agenda de chef d’entreprise, de dirigeant de société, d’élu local et de leader transcendant les clivages et les cloisons. Ses franches performances d’industriel l’ont aidé à franchir le pas en politique en y appliquant des recettes inédites mais opérantes. Il s’empare de la mairie de Démette avec brio et s’entoure des meilleurs pour impulser une politique de développement local.
Plus il entrevoyait l’avenir, mieux il était écouté. La commune sort de l’ombre et de l’anonymat. Mieux, elle se décloisonne et se réinjecte dans l’ensemble national avec l’essor des infrastructures routières dans toute l’île à Morphil. Bien entendu, l’enjeu est d’abord intérieur, en raison des fortes rigidités d’un Fouta, toujours hermétique aux influences. En privilégiant dans sa démarche les défis extérieurs, il est parvenu à faire bouger les lignes. Du coup, l’entreprise devient le levier transformationnel qu’il a su manier avec dextérité. Le dossier de la terre l’a également passionné. Mais pas pour les mêmes approches, désuètes. Il privilégiait une mise en valeur graduelle et démonstrative pour desserrer l’étau et ainsi atténuer les crispations identitaires et foncières sur ces vastes étendues.
Par leurs parcours atypiques, feux Abdoulaye Dia Kalaajo et Mbaye Guèye, Tigre de Fass laissent pour la postérité des œuvres à entretenir et à parachever. Pour la postérité, le leg doit être une leçon de vie. L’un a eu une vie courte mais ô combien frappante en ce qu’elle fut créative et plurielle quand l’autre a eu la sienne plus linéaire et solitaire à fort impact toutefois. Ils ont su très tôt porter haut le flambeau de l’indispensable changement de mentalités, notamment dans la jeunesse qui, laissée à elle-même, peut peu. Elle n’a que son volontarisme.
Grâce sera rendue aux deux d’avoir agi avec force pour faire bouger les lignes. Au début, ce n’était pas évident, au regard des forteresses qui jalonnaient leurs parcours respectifs. C’était des précurseurs.
L’ANNULATION DE LA HAUSSE SUR LE PRIX DU SAC D’ALIMENT DE VOLAILLE RÉCLAMÉE
Les producteurs avicoles du Sénégal demandent l’annulation sans condition de la seconde hausse de 500 francs, en six mois, sur le prix du sac d’aliment de volaille, indique un communiqué transmis à l’APS
Dakar, 9 août (APS) - Les producteurs avicoles du Sénégal demandent l’annulation sans condition de la seconde hausse de 500 francs, en six mois, sur le prix du sac d’aliment de volaille, indique un communiqué transmis à l’APS.
"Nous Producteurs avicoles du Sénégal, prenons l’opinion à témoin et interpellons les autorités étatiques ainsi que l’interprofession avicole du Sénégal pour une annulation sans condition de cette seconde hausse (en 6 mois), opérée en violation flagrante de l’accord initial qui avait été trouvé", souligne le texte.
Les producteurs réclament également l’opérationnalisation, sans délai, du comité du comité de suivi des prix des intrants, ajoute la même source.
Les producteurs ont laissé entendre qu’ils se réservent le droit de mener ’’toutes actions légales jugées utiles’’ pour défendre les intérêts de leurs membres.
L’Interprofession avicole du Sénégal (IPAS) rappelle qu’au mois de février dernier, les industriels d’aliment de volaille avaient décidé de manière unilatérale une hausse de l’ordre de 1 500 francs CFA sur le sac de 50 Kg.
‘’Cette augmentation opérée dans un contexte de crise de la production avait été dénoncée et combattue fermement par le collège des producteurs de l’IPAS’’, a fait savoir son président, Gora Faye, cité dans le communiqué.
A la suite des négociations entreprises et un consensus trouvé, les producteurs avaient accepté une hausse de 750 francs CFA par sac, souligne M. Faye, ajoutant qu’un comité de veille ayant pour mission de de travailler sur les prix des intrants en vue de statuer sur toute hausse ou baisse devant survenir dans la filière devait être mis en place.
Il signale que ces négociations avaient été facilitées par le ministère du Commerce, sous la houlette de l’Interprofession avicole du Sénégal.
Cet accord trouvé avec les producteurs n’a pas empêché les industriels d’opérer une nouvelle hausse de 500 francs CFA sur le sac d’aliment, la deuxième en six mois, "en dehors de l’autorité de l’interprofession, sans aucune concertation préalable, foulant du pied l’accord trouvé sous l’arbitrage des autorités", selon lui.
A côté de cette hausse, les membres de l’IPAS sont également confrontés à des difficultés telles que la crise sanitaire liée au Covid-19 et l’apparition de la grippe H5, a dit Gora Faye.
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UN CAS DE FIÈVRE DE MARBURG DÉTECTÉ EN GUINÉE, LES PAYS VOISINS EN ALERTE
Dakar, 9 août (APS) - La Guinée a confirmé, lundi, la détection sur son territoire d’un cas de la maladie à virus de Marburg, le tout premier en Afrique de l’Ouest, a rapporté le Bureau Afrique de l’OMS, en soulignant que les pays voisins étaient en alerte.
’’Les autorités sanitaires de la Guinée ont confirmé aujourd’hui un cas de la maladie à virus de Marburg dans la préfecture de Guéckédou, au sud du pays. C’est la première fois que le Marburg, une maladie hautement virulente qui provoque une fièvre hémorragique, est identifié dans le pays, et en Afrique de l’Ouest’’, indique l’OMS dans un communiqué.
L’agence onusienne souligne que ’’la maladie à virus de Marburg, qui appartient à la même famille que le virus responsable de la maladie à virus Ebola, a été détecté moins de deux mois après que la Guinée a déclaré la fin de l’épidémie d’Ebola qui avait éclaté au début de l’année’’.
’’Des échantillons prélevés sur un patient aujourd’hui décédé et testés par un laboratoire de terrain de Guéckédou ainsi que par le laboratoire national guinéen de la fièvre hémorragique se sont révélés positifs au virus de Marburg. Des analyses complémentaires effectuées par l’Institut Pasteur du Sénégal ont confirmé ce résultat’’, lit-on dans le communiqué.
Il rappelle que ‘’le patient avait été soigné dans une clinique dans la localité de Koundou à Guéckédou, où une équipe d’enquête médicale avait été dépêchée afin d’étudier l’aggravation des symptômes chez le patient’’.
La maladie commence de façon soudaine, avec une forte fièvre, des céphalées intenses et un éventuel malaise. Les taux de létalité ont varié de 24 % à 88 % lors des épidémies précédentes, en fonction de la souche virale et de la gestion des cas, explique la même source.
Elle signale que bien qu’il n’existe pas de vaccins ou de traitements antiviraux approuvés pour traiter le virus, la réhydratation par voie orale ou intraveineuse et le traitement des symptômes spécifiques améliorent les taux de survie.
Actuellement, un éventail de traitements potentiels, notamment des produits sanguins, des thérapies immunitaires et des traitements médicamenteux font l’objet d’évaluation, indique le communiqué, rappelant qu’en Afrique, des flambées précédentes et des cas sporadiques ont été signalés en Afrique du Sud, en Angola, au Kenya, en Ouganda, et en République démocratique du Congo.
Cité dans le communiqué, Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique a déclaré : ’’Nous saluons la vigilance et l’action d’investigation rapide des agents de santé guinéens. Pour éviter que la propagation du virus de Marburg n’atteigne un rythme fulgurant, nous devons l’enrayer dès maintenant’’.
’’Nous travaillons avec les autorités sanitaires locales afin de mettre en œuvre une riposte rapide basée sur l’expérience et l’expertise acquises par la Guinée dans le cadre de la gestion de l’épidémie de la maladie à virus Ebola, qui se transmet de manière similaire’’, a-t-elle ajouté.
Le communiqué assure qu’une première équipe de dix experts de l’OMS, dont des épidémiologistes et des socio-anthropologues est déjà sur le terrain et fournit un appui aux autorités sanitaires nationales.
Ces autorités ’’’s’attèlent à mener au plus vite une enquête approfondie, et à intensifier les interventions d’urgence allant notamment de l’évaluation des risques à la surveillance de la maladie, la mobilisation communautaire et le dépistage, les soins cliniques, la lutte anti-infectieuse et la fourniture d’un appui logistique’’.
Selon L’OMS, ’’la surveillance transfrontalière est renforcée de sorte à pouvoir détecter rapidement un cas éventuel’’.
’’Les pays voisins sont en alerte. Les dispositifs mis en place en Guinée et dans les pays voisins dans le cadre de la lutte contre la maladie à virus Ebola s’avèrent essentiels à l’action d’urgence contre le virus de Marburg’’, lit-on dans le communiqué.
L’OMS rappelle que la maladie à virus de Marburg se transmet à l’homme par les chauves-souris frugivores et se propage dans l’espèce humaine par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées, ou avec les surfaces et les matériaux.
Rappel à Dieu du Khalife de Thiénaba
Une triste nouvelle à Thiénaba, avec le rappel à Dieu du Khalife SerigneAbdourahim Seck. Selon nos sources, il a rendu l’âme au Maroc où il allait souvent pour des raisons de santé. Le 26 juin 2020, la grande faucheuse avait emporté le 7e Khalife de la famille d’Amary Ndack Seck de Thiénaba, en l’occurrence Serigne Cheikh Ahmed Tidjane Seck, qui avait succédé à Serigne Ousseynou Khar Seck qui s’était éteint le 19 juillet 2008. Et comme le veut la tradition, les dépositaires de la famille avaient désigné son frère Serigne Abdourahim Seck, fils de Mame Talla Seck, 1er Khalife de Thiénaba pour le succéder, devenant ainsi le 8e Khalife de la famille Amary Ndack Seck de Thiénaba. Malheureusement son règne ne sera que de courte durée puisqu’il a été intronisé le 26 juin 2020 etil vient d’être à son tour rappelé à Dieu.
Décès du Khalife des Layennes
Un malheur ne vient jamais seul. Après le décès du Khalife de Thiénaba hier, le Sénégal a perdu encore un de ses illustres fils le même jour. Il s’agit du Khalife général des Layennes, Serigne Abdoulaye Thiaw Laye. Le saint-homme était âgé de 96 ans. Serigne Abdoulaye Thiaw Laye repose à côté de son père, Serigne Issa Rouhou Laye, à Cambérène. «L’As» présente ses condoléances aux familles éplorés et aux fidèles des ces deux familles religieuses.
Le procureur Adja Fatou Diouf tombe en syncope
C’était la tristesse hier à la salle n°1 du Palais de Justice de Dakar. Alors qu’elle était en pleine audience, vers 12h, la procureure Adja Fatou Diouf est tombée en syncope. Assise sur son fauteuil, elle donnait l’impression de suivre l’audience, mais en réalité ce n’était pas le cas. Lorsque la parole lui a été donnée, la parquetière ne bougeait pas. C’est ainsi que l’assesseur est venu vers elle pour s’enquérir de son état. Il la touche, malheureusement elle est inconsciente. Alors le juge a suspendu l’audience avant d’évacuer la salle. Les sapeurs-pompiers du tribunal qui ne pouvaient pas lui administrer les premiers soins ont fait recours à une ambulance. C’est vers 13h qu’elle a été acheminée à l’hôpital avant qu’un autre procureur ne la remplace. Après son évacuation, des avocats ont déploré les mauvaises conditions de travail au tribunal en cette période de chaleur. A les en croire, la salle d’audience n’est pas aérée, parce qu’il n’y a ni de climatisation, ni ventilation. Les robes noires pensent que le malaise du procureur doit servir de leçon à l’Etat afin que ce genre de situation ne se reproduise plus, même s’ils ignorent les raisons de l’évanouissement d’Adja Fatou Diouf. Selon nos radars, la parquetière venait fraîchement de se rétablir d’une maladie.
Le présumé meurtrier d’une fillette de 4 ans arrêté à Ziguinchor
La brigade de recherches de la Gendarmerie de Ziguinchor a été perspicace dans l’affaire du meurtre de la fillette Maïmouna Barry, le 14 janvier 2020 aux environs de 6h 30 mn, au quartier Kantène. Après plus d’un an d’investigations, les pandores ont réussi à mettre la main sur le présumé assassin de la fillette âgée de 4 ans. Des témoins avaient confié aux gendarmes qu’un individu avait saisi de force la fillette et pris la direction de la brousse. Maïmouna Barry sera retrouvée égorgée et gisant dans une mare de sang à une vingtaine de mètres de la maison familiale. C’est ainsi que le procureur de la République avait demandé à ce que l’enquête soit confiée à la brigade de recherches (BR) de la Légion. Les pandores se sont lancés aux trousses du bourreau de la fillette. C’est seulement le 06 août 2021, suite à l’exploitation d’informations sûres et coordonnées que les éléments de la brigade de recherches de Ziguinchor ont suivi les traces d’un individu suspect qui vit en location au quartier Kandialang. Le même jour, ils se sont rendus à Boutoute (commune de NIAGUIS) où ils ont interpellé N’GH. THDA originaire de la Guinée Bissau et né à Goudomp. D’après les enquêteurs, N’GH. THDA s’est installé en 2010 à Ziguinchor pour y poursuivre ses études secondaires. Il a reconnu les faits, mais soutient être possédé par des esprits. Il a confié aux gendarmes qu’il avait commencé ses sévices sur des animaux qu’il volait avant que les esprits ne lui demandent des sacrifices humains. Il est poursuivi pour enlèvement et assassinat.
UADB ferme ses portes jusqu’au 04 octobre
L’Assemblée de l’Université Alioune Diop de Bambey s’est réunie en séance restreinte, hier, sous la présidence du Recteur, le Professeur Mahy Diaw, pour se pencher sur l’insécurité dans laquelle travaillent le personnel d’enseignement et le personnel administratif, technique et de service (PATS). Ainsi, les autorités universitaires ont décidé de suspendre les enseignements et les examens jusqu’au 4 octobre 2021 et de dissoudre la coordination des étudiants de l’université et les amicales d’étudiants des UFR jusqu’à nouvel ordre. Dans un communiqué, l’Assemblée de l’Université motive sa décision par les perturbations récurrentes des activités pédagogiques perpétrées par la coordination des étudiants et les amicales affiliées. Mais aussi, à cause du climat d’insécurité savamment installé à l’intérieur du campus pédagogique, selon eux, par les étudiants et des blocages récurrents du fonctionnement de l’administration, du dérèglement du calendrier académique et de la violation permanente des franchises universitaires. Elle indexe également l’interruption et le sabotage des examens de l’UFR d’Economie, Management et Ingénierie juridique (ECOMIJ) et le boycott unilatéral des examens de l’UFR Sciences appliquées et Technologies de l’Information et de la Communication (SATIC) et de l’UFR Santé et Développement Durable (SDD) par la Coordination des étudiants, sans raison valable.
Le préfet interdit l’installation d’une commission parallèle à Joal
Les militants de Pastef et la mairie de Joal ont mis fin aux «magouilles» du parti au pouvoir. La ministre de l’Energie Sophie Gladima Siby est accusée par les pastefiens d’avoir créé une commission parallèle pour l’inscription des primo votants à Joal. Dans un communiqué parvenu à «L’As», Sankoung Dramé, l’un des responsables du Pastef, s’indigne de l’installation en catimini de cette commission. Mais, la commission a été dissoute par le Préfet, après dénonciation par la Section communale de Pastef Joal Fadiouth Ngazobil des magouilles de l’Apr. Les militants de Sonko avaient signalé à l’autorité administrative l’existence d’une commission parallèle à celle officielle, installée à l’école élémentaire publique Waly Diouf de Joal, pour inscrire discrètement les militants de l’Apr. Pour la suppression de la commission, toute l’opposition communale réunie, en collaboration avec l’équipe municipale, avait fait des démarches durant tout leweek-end pour porter l’affaire auprès du Préfet de Mbour. Le chargé des élections de Pastef dans le département de Mbour, M. Loum, s’est rendu hier à la préfecture pour informer l’autorité qui n’était pas au courant. Ainsi, l’autorité municipale a donné instructions de procéder illico presto à l’annulation pure et simple de cette commission électorale officieuse, afin d’obliger tout le monde à aller s’inscrire sur celle officielle, logée dans l’enceinte de l’ancienne Maison à Outils.
Interruption volontaire de grossesse à Grand Yoff
M.T.M croupit en prison pour interruption volontaire de grossesse. Âgée de 24 ans, elle a été déférée au parquet par la Police des Parcelles Assainies. Selon nos sources, les faits remontent au 07 août dernier. Ce jour-là, la dame M.T.M s’est présentée au Centre de Santé Nabil Choucair pour les besoins d’une consultation médicale. Sur place, le médecin a constaté que le placenta et le fœtus de la patiente étaient déjà expulsés. Sur ce, le médecin en déduit alors que sa patiente a fait un avortement clandestin. Sans tarder alors, il saisit la Police qui mandate ses éléments de la brigade de recherches. Ils interpellent le mis en cause. Conduite au poste de police, M.T.M a nié toute thèse d’avortement provoqué. Elle soutient avoir fait une chute qui lui a occasionné des douleurs abdominales et que par la suite, elle s’est rendue dans une clinique privée pour se faire consulter. M.T.M ajoute que c’est au niveau de la clinique privée qu’on lui a révélé qu’elle était enceinte. Mais quelques jours après, elle soutient avoir constaté que les douleurs abdominales persistaient et c’est-là qu’elle a décidé de se rendre au Centre de santé Nabil Choucair pour se soigner. Des allégations qui n’ont pas convaincu les limiers, puisqu’elle a été placée en garde à vue avant d’être déférée au parquet pour interruption volontaire de grossesse.
Bagarre entre militants de l’Apr et de la RV à Pikine Nord
La tension est vive à Pikine Nord entre les militants du parti au pouvoir et ceux de la République des Valeurs depuis l’ouverture des inscriptions sur les listes électorales. Et si les autorités administratives ne prennent pas les devants, cela risque de dégénérer un jour entre les partisans de Thierno Alassane Sall et les proches de Macky Sall. Car, les proches du maire Amadou Diarra se sont battus contre ceux du responsable de la RV, Lamine Guèye, candidat déclaré à la mairie de cette localité. Le bilan des affrontements est un blessé dans les rangs du parti de Thierno Alassane Sall.
27e congrès de l’Union Postale Universelle
Le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications, Yancoba Diattara et le Directeur général de la Poste,Abdoulaye Bibi Baldé, ont pris part hier au 27e Congrès de l’Union Postale Universelle (UPU) à Abidjan. Ce congrès s’est tenu pour la première fois en Egypte en 1934. Cette 27e édition reste un évènement phare du secteur postal mondial pour élaborer une feuille de route pour les quatre prochaines années. Il marque aussi le retour en force du continent africain dans le secteur postal mondial bouleversé par la fulgurante évolution du numérique. Les postiers du monde sont ainsi invités à réfléchir sur le thème : «L’avenir du secteur postal face à la digitalisation». Le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications veut saisir cette opportunité pour repositionner la diplomatie postale sénégalaise dans les instances de décision du secteur et exposer les projets d’envergure du Sénégal pour booster la Poste.
La Tamxarit célébrée le mercredi 18 août
Le Comité de pilotage transitoire pour le croissant lunaire a fixé hier la date de célébration de la Tamxarit (10e jour du nouvel an musulman, Ndlr). Le Comité qui s’est réuni hier annonce que le croissant lunaire a été aperçu dans plusieurs localités du pays. Par conséquent, le comité indique que la Tamxarit sera célébrée le mercredi 18 août et que le jeudi est férié.
Seules 564 998 sont complètement vaccinés sur les 1 360 095
On se glorifie d’avoir atteint le chiffre d’un million de personnes vaccinées contre la covid-19. Ce chiffre cache mal la réalité. Les autorités sanitaires ont mis dans le même panier ceux qui ont reçu une dose et ceux qui ont reçu la seconde dose, ainsi que ceux qui ont reçu la dose unique du Johnson & Johnson. L’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) a révélé qu’à la date d’hier, 1.360.095 personnes sont vaccinées contre la covid-19 dont 564.998 personnes qui sont complètement vaccinées. Cependant 795.075 personnes attendent de recevoir la seconde dose du vaccin. Depuis le début de la pandémie, le Sénégal a réceptionné 1.758.318 doses de vaccins. Aujourd’hui, 77% des doses sont déjà administrées
par Aminata Diop
RECOURS CONTRE LES LOIS MODIFIANT LE CODE PÉNAL ET LE CODE DE PROCÉDURE PÉNALE, LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL AVAIT-IL LE POUVOIR DE DÉLIBÉRER ?
Il est étonnant que ceux qui ont pourtant présenté ces lois comme hautement attentatoires aux droits et libertés aient circonscrit le débat à la question de la composition du Conseil, sans interroger la motivation de la haute juridiction sur le fond
La Décision rendue par le Conseil constitutionnel, à la suite de sa saisine par vingt-et-un député pour « annuler les projets de loi » portant modification du Code pénal et du Code de procédure pénale, a soulevé un débat politico-juridique nébuleux. Les contempteurs du Conseil constitutionnel ont soutenu globalement que celui-ci a violé la loi organique n° 2016-23 du 14 juillet 2016 le régissant en ce sens qu’il n’avait pas la possibilité de statuer sur le recours, en raison du fait qu’il comportait quatre (4) membres au lieu de sept (7), les trois autres étant « définitivement empêchés ».
Le débat aurait pu être d’un grand intérêt scientifique. Malheureusement, ce qui est vrai pour les tribunaux, l’est aussi, peut-être davantage, pour le débat juridique : lorsque la politique y entre par la porte, le droit en sort par la fenêtre.
Il est étonnant que ceux qui ont pourtant présenté ces lois comme hautement attentatoires aux droits et libertés aient circonscrit le débat à la question de la composition du Conseil, sans interroger outre mesure la motivation de la haute juridiction sur le fond.
Il est encore plus paradoxal de constater que ceux qui criaient à l’inconstitutionnalité de la loi, théorisaient en même temps « le blocage institutionnel », allant jusqu’à proposer au Conseil constitutionnel une motivation dans ce sens.
C’est pourquoi, à travers cette contribution, je voudrais, en ma qualité de juriste, donner un point de vue scientifique sur la « légalité » de la délibération du Conseil constitutionnel.
Il convient de relever que le Conseil constitutionnel, adoptant une démarche pédagogique, a expliqué de prime abord la possibilité pour lui de statuer sur les recours, malgré la vacance de trois postes sur sept, avant de se prononcer sur les moyens soulevés par les requérants.
Cet aspect de la Décision du Conseil constitutionnel sur sa composition qui fait actuellement l’objet de débat mérite une analyse juridique approfondie, à la fois sous l’angle de la continuité du fonctionnement des institutions, du pouvoir régulateur du Conseil, mais aussi des méthodes et techniques d’interprétation de la loi.
Les termes de la controverse sont simples : l’article 23 de la loi organique relative au Conseil constitutionnel disposant que « le Conseil constitutionnel ne peut délibérer qu’en présence de tous ses membres sauf empêchement définitif de trois d’entre eux au plus, dûment constaté par les autres membres », certains juristes ont induit de ce texte que le silence de la loi sur la notion « d’empêchement définitif », entraine un vide juridique qui doit conduire le Conseil, en pareille occurrence, à constater le « blocage institutionnel » et à s’abstenir de délibérer.
Cette interprétation purement littérale et « textualiste », qui revient à soutenir que lorsque la loi ne dit rien à propos d’une situation donnée, le juge doit s’abstenir de statuer, est à la fois restrictive et erronée. Elle renvoie à une dogmatique juridique que récuseraient même les tenants les plus radicaux de l’école dite de l’exégèse pourtant connue pour sa volonté de réduire le droit à la loi.
En effet, plus que l’obscurité de la loi, c’est son silence qui a conduit tous les systèmes juridiques à concevoir des méthodes d’interprétation permettant de donner une réponse judiciaire à de telles situations. À titre d’exemple, c’est en se servant du raisonnement a pari, encore appelé « raisonnement par analogie » ou « qiyas » en arabe, que le droit musulman a étendu l’interdiction coranique de la consommation du vin à toute boisson procurant l’ivresse.
Ce raisonnement par analogie utilisé par les jurisconsultes musulmans n’est pas inconnu du droit romano-germanique et du système anglo-saxon. Il repose sur l’idée que les situations similaires devraient être traitées de la même façon. Il consiste à étendre le champ d’application d’une disposition législative pour prévenir un vide juridique ou assurer la cohérence du droit.
Parce que le déni de justice est punissable, il n’est ni raisonnable, ni rationnel, d’interdire au juge, surtout constitutionnel, de combler les insuffisances de la loi en l’interprétant.
Parce que le législateur est supposé rationnel, il n’est pas admissible de présumer que son intention est de faire produire à la loi des effets déraisonnables ou absurdes. Ces constats qui procèdent de l’évidence expliquent le fait que la plupart des méthodes d’interprétation de la loi, élaborées par la jurisprudence et conceptualisées par la doctrine, ont pour principe commun, de faire privilégier une lecture de la loi qui lui permette d’atteindre sa finalité, sa ratio legis. Il est, à ce propos, clair que l’objectif visé par le législateur organique, à travers l’article 23 précité, n’est pas celui que les critiques de la décision du Conseil semblent lui prêter, à savoir « le blocage des institutions ».
Tout juriste avisé et éclairé sait que la loi n’est pas la seule source du droit. C’est ce qu’a montré le Conseil constitutionnel lorsqu’il apprécie la régularité de sa composition, à la fois, au regard de la loi le régissant et sur le fondement d’un principe à valeur constitutionnelle : « la continuité du fonctionnement des institutions publiques ». Ce principe s’impose au législateur et au juge lui-même.
En l’espèce, le Conseil constitutionnel ayant connu trois vacances sans remplacement au moment de sa saisine, se trouvait en face d’une situation susceptible de compromettre la continuité de son fonctionnement.
Pour surmonter cette situation non régie par la loi, le Conseil a usé du pouvoir normatif consubstantiel à toute juridiction de cette nature, mais aussi des méthodes et techniques d’interprétation que le droit met à la disposition du juge lorsque la loi est silencieuse, obscure ou contradictoire. Agissant ainsi, le Conseil constitutionnel a assumé le rôle de régulateur qu’il s’est assigné depuis sa création, pour éviter la paralysie du fonctionnement des institutions.
Il convient, sous ce rapport, de rappeler la Décision n° 5-E du 2 Mars 1993, rendue par le Conseil moins d’un an après sa création pour assurer la continuité des institutions publiques face au blocage de celles-ci, à l’occasion de l’élection présidentielle de 1993.
Le Conseil avait estimé, dans le Considérant 17 de sa décision « qu’après s’être déclaré valablement saisi et malgré le silence des textes, il a l’obligation de se prononcer sur la question portée devant lui ; qu’en effet, ni le silence de la loi, ni l’insuffisance de ses dispositions, n’autorisent le Conseil, compétent en l’espèce, à s’abstenir de régler le différend porté devant lui, qu’il doit se prononcer par une décision en recourant, au besoin, aux principes généraux du droit, à la pratique, à l’équité et à toute autre règle compatible avec la sauvegarde de l’État de droit et avec l’intérêt commun ».
À travers ce considérant, le Conseil haute juridiction a très tôt montré que son rôle de régulateur et de garant de la continuité du fonctionnement des institutions ne s’accommodait pas d’une lecture parcellaire, littérale, voire « grammaticale » de la Constitution et des lois, mais lui imposait une approche systémique, avec toujours comme toile de fond, l’esprit général de la loi fondamentale et la nature de sa mission. Dans ce sens, la décision du 22 juillet 2021 peut être considérée comme « classique » au regard de la tradition jurisprudentielle du Conseil.
Dans une autre décision rendue le 26 juillet 2017 (Décision n° 8-2017), le Conseil, pour garantir le respect du droit fondamental de vote, invoqua la notion de « circonstances exceptionnelles » afin de permettre aux citoyens, qui n’avaient pas pu entrer en possession de leur carte d’électeur, de présenter dans les bureaux de vote des documents autres que la carte d’identité CEDEAO exigée par le Code électoral. Là encore, ceux qui reprochaient à l’administration, voire au pouvoir politique, de procéder à une « rétention des cartes électorales » pour empêcher le vote des primo-votants qui serait défavorable aux tenants du pouvoir, étaient curieusement les mêmes à reprocher au Conseil constitutionnel de permettre à ces électeurs d’exercer leur droit constitutionnel.
C’est pourtant ce pouvoir de régulation qui permet au Conseil constitutionnel de veiller au respect de l’ordre juridique et constitutionnel. Il repose essentiellement sur le principe à valeur constitutionnelle de continuité du fonctionnement des institutions dégagé par le Conseil à travers sa jurisprudence.
Il apparait cependant clairement, s’agissant du cas d’espèce, que ce pouvoir de régulation se reconnait pour limite objective, celle exprimée expressément par la Constitution et la loi organique. C’est pourquoi il a admis que l’article 23 de la loi organique, en disposant que « le Conseil constitutionnel ne peut délibérer qu’en présence de tous ses membres sauf empêchement temporaire de trois d’entre eux dûment constaté par les autres membres », lui a fixé un quorum de quatre membres au minimum pour statuer valablement, ce qui constitue la majorité absolue des membres le composant.
C’est tout le sens du considérant n° 5 de la Décision n° 2/C2021 du 20 juillet 2021 dont la teneur suit : « … au regard de l’esprit et de la lettre de la Constitution et de la loi organique n° 2016-23 du 14 juillet 2016 relative au Conseil constitutionnel, le Conseil constitutionnel doit toujours être en mesure d’exercer son pouvoir régulateur et de remplir ses missions au nom de l’intérêt général, de l’ordre public, de la paix, de la stabilité des institutions et du principe de la nécessaire continuité du fonctionnement des institutions ; que dans les cas où des circonstances particulières l’exigent, il est tenu de délibérer et de statuer, dès lors que la majorité des membres qui doivent la composer est présente ; ».
Pour toutes ces raisons, le Conseil constitutionnel, en statuant avec quatre (4) membres pour accomplir sa mission de contrôle de constitutionnalité des lois n’a nullement violé la loi en ce sens que la décision a été rendue par la majorité absolue des membres le composant.
En somme, la controverse autour de la décision rendue par le Conseil constitutionnel nous renseigne moins sur la jurisprudence de cette juridiction que sur la qualité du débat juridique au Sénégal. En effet, loin de toute arrogance, nous n’avons pu noter que des commentaires politiques et médiatiques présentés sous un vernis scientifique. Cela découle de l’accaparement de l’espace public par ceux que le sociologue Pierre Bourdieu qualifie d’« intellectuels intermédiaires ». En écoutant « ces intellectuels faussaires » qui ne font de la « science » que sur les plateaux de télévision ou dans les studios de radio, on ne peut s’empêcher de penser à ces propos du géopolitologue Pascal Boniface (« Les intellectuels faussaires. Le triomphe médiatique des experts en mensonge » Paris, Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, 2011) : « ces intellectuels et experts qui n’ont pas de scrupules à employer des arguments de mauvaise foi, à énoncer des contrevérités, afin d’emporter l’adhésion. Leur culot, leur absence totale de scrupules semblent être illimités et constituer un atout. Loin de subir une réprobation générale, on les acclame de plus belle ».
Pour le cas qui nous intéresse ici, il s’agit de soi-disant « experts » ou de pseudo constitutionnalistes qui se sont lancés dans une exégèse des textes, en se livrant à une analyse des décisions du Conseil constitutionnel avec des erreurs d’interprétation telles que l’on peut légitimement se demander s’ils ont pris le temps de les lire. C’est le lieu de leur rappeler que nos illustres Maitres nous ont toujours appris qu’un universitaire ne peut prétendre faire partie de la doctrine que s’il a au moins soutenu une thèse de doctorat. J’invite donc certains de mes anciens camarades étudiants de Dakar, qui ne sont des spécialistes que devant les non-juristes, à faire preuve de moins d’activisme médiatique, à consacrer un peu plus de temps à leurs recherches doctorales et à soutenir leur thèse dans les meilleurs délais.
Après ce rappel et cette invitation, je voudrais faire observer que l’OPA hostile que ces « spécialistes » ont exercée sur le débat juridique a malheureusement pour effet d’en éloigner les vrais constitutionnalistes, nos maîtres que je ne citerai pas ici par respect pour leur humilité.
Les opinions politiques peuvent certes girer au gré des vents médiatiques dominants, les analyses juridiques doivent, quant à elles, avec l’obstination d’une boussole, s’orienter, malgré les vents contraires, vers le pôle magnétique de la vérité scientifique.
Il est donc de la responsabilité des médias – qualifiés de « quatrième pouvoir » – dans une véritable démocratie, de veiller à la qualité du débat public en tant que principaux animateurs. Pour ce faire, ils doivent veiller à identifier et à faire appel aux experts et universitaires crédibles, légitimes, ayant autorité à discourir sur des questions qui nécessitent un examen technique. Il importe d’avoir leurs avis sur des enjeux liés à ces questions dans le cadre de certains événements et de la mise en perspective de certaines informations. Il y va de la consolidation de notre démocratie en construction.