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19 juin 2025
ATTENTION DANGER !
La planète va subir une augmentation «sans précédent» des événements météo extrêmes comme les canicules ou les pluies diluviennes, même si le monde parvient à limiter le réchauffement à +1,5°C, a prévenu lundi le rapport des experts climats de l’ONU(Giec)
Un rapport des experts climats de l’ONU (Giec) paru lundi prédit une hausse «sans précédent» des événements météo extrêmes, en raison du changement climatique.
La planète va subir une augmentation «sans précédent» des événements météo extrêmes comme les canicules ou les pluies diluviennes, même si le monde parvient à limiter le réchauffement à +1,5°C, a prévenu lundi le rapport des experts climats de l’ONU (Giec).
Pire et plus vite qu’on le craignait. Le réchauffement de la planète pourrait atteindre le seuil de +1,5°C autour de 2030, dix ans plus tôt qu’estimé, menaçant de nouveaux désastres «sans précédent» l’humanité, déjà frappée par des canicules et inondations en série.
À moins de trois mois de la conférence climat COP26 à Glasgow, le constat choc des experts climat de l’ONU (Giec) publié lundi, sonne comme un branle-bas de combat: les humains sont «indiscutablement» responsables des dérèglements climatiques et n’ont d’autre choix que de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, s’ils veulent en limiter les dégâts.
Ce premier rapport d’évaluation depuis sept ans, adopté vendredi par 195 pays, passe en revue cinq scénarios d’émissions de gaz à effet de serre, du plus optimiste – certains diraient utopiste – à l’hypothèse du pire.
Dans tous les cas, la planète devrait atteindre le seuil de +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle autour de 2030. Dix ans plus tôt que la précédente estimation du Giec en 2018.
Ensuite, d’ici 2050, la hausse se poursuivrait bien au-delà de ce seuil – qui est une des limites-clés de l’Accord de Paris – même si le monde parvenait à réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre.
«Ce n’est que la première salve»
Et si ces émissions ne sont pas drastiquement réduites, les +2°C seront dépassés au cours du siècle. Ce qui signerait l’échec de l’Accord de Paris et son objectif de limiter le réchauffement «bien en-deçà» de +2°C, si possible +1,5°C.
Alors que la planète a gagné pour l’instant +1,1°C, le monde voit de ses propres yeux les conséquences déjà à l’œuvre. Encore plus cet été, avec les images de flammes ravageant l’Ouest américain, la Grèce ou la Turquie, des flots submergeant des régions d’Allemagne ou de Chine, ou un thermomètre qui frôle les 50°C au Canada.
«Si vous pensez que ça, c’est grave, rappelez-vous que ce que nous voyons aujourd’hui n’est que la première salve», commente Kristina Dahl, de l’organisation Union for Concerned Scientists.
Même à +1,5°C, les canicules, inondations et autres événements extrêmes vont augmenter de manière «sans précédent» en termes d’ampleur, de fréquence, d’époque de l’année où elles frapperont et de zones touchées, prévient le Giec.
«Ce rapport devrait faire froid dans le dos à quiconque le lit (…) Il montre où nous en sommes et où nous allons avec le changement climatique: dans un trou qu’on continue de creuser», a commenté le climatologue Dave Reay.
Avenir apocalyptique
Face à cet avenir apocalyptique, les appels à agir se multiplient. «Stabiliser le climat va nécessiter une réduction forte, rapide, et durable des émissions de gaz à effet de serre, pour atteindre la neutralité carbone», insiste Panmao Zhai, co-président du groupe d’experts ayant élaboré ce premier volet de l’évaluation du Giec.
Le deuxième volet sur les impacts, prévu pour février 2022, montre en détails comment la vie sur Terre sera inéluctablement transformée d’ici 30 ans, voire plus tôt, selon une version préliminaire obtenue par l’AFP.
Le troisième volet sur les solutions est attendu en mars. Mais la voie à suivre est déjà largement connue pour mettre en place la transition vers une économie décarbonée.
«Ce rapport doit sonner le glas du charbon et des énergies fossiles avant qu’ils ne détruisent notre planète», a ainsi plaidé le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, accusant ces énergies et la déforestation «d’étouffer la planète».
Alors qu’il faudrait réduire les émissions de CO2 de moitié d’ici 2030 pour tenir le +1,5°C, tous les regards se tournent désormais vers Glasgow où se réuniront en novembre les dirigeants du monde entier.
Vers +4° ou +5° au rythme actuel
«Il n’y a pas le temps d’attendre et pas de place pour les excuses», a insisté Antonio Guterres, réclamant que la COP soit un «succès», après cette «alerte rouge pour l’humanité» lancée par le Giec.
Mais à ce stade, seule la moitié des gouvernements ont révisé leurs engagements d’émissions de gaz à effet de serre. La précédente série d’engagements, pris dans la foulée de l’Accord de Paris de 2015, conduirait à un monde à +3°C, s’ils étaient respectés, mais au rythme actuel, le monde se dirige plutôt vers +4°C ou +5°C.
Au milieu de ses sombres projections, le Giec apporte malgré tout un espoir auquel se raccrocher.
Dans le meilleur scénario, la température pourrait revenir sous le seuil de 1,5°C d’ici la fin du siècle, en coupant drastiquement les émissions et en aborbant plus de CO2 qu’on en émet. Mais les techniques permettant de récupérer le CO2 dans l’atmosphère à large échelle sont toujours à l’état de recherche, note le Giec.
Et certaines conséquences du réchauffement sont de toute façon «irréversibles», insiste le rapport. Sous l’influence de la fonte des glaces polaires, le niveau des océans va continuer à augmenter pendant «des siècles, voire des millénaires». La mer, qui a déjà gagné 20 cm depuis 1900, pourrait encore monter d’environ 50 cm d’ici 2100, même à +2°C.
Conséquences irréversibles
«Ça semble lointain, mais des millions d’enfants déjà nés devraient être encore bien vivants au 22e siècle», souligne Jonathan Bamber, un des auteurs du rapport.
Pour la première fois, le Giec souligne également «ne pas pouvoir exclure» la survenue des «points de bascule», comme la fonte de la calotte glaciaire de l’Antarctique ou la mort des forêts, qui entraîneraient le système climatique vers un changement dramatique et irrémédiable.
Mais ce n’est pas une raison pour abandonner le combat, au contraire, insistent scientifiques et militants. Parce que le changement climatique ne se déchaîne pas par magie à un certain seuil: chaque fraction de degré compte et renforce les impacts.
«Nous ne sommes pas voués à l’échec», assure Friederike Otto, une des auteurs. «Nous ne laisserons pas ce rapport être remisé sur une étagère», insiste de son côté Kaisa Kosonen, de Greenpeace. «Nous l’apporterons avec nous dans les tribunaux». (AFP)
La violence se répand si rapidement au Mali qu'elle met en péril la survie même de l'État, a déclaré vendredi l'expert des Nations Unies sur les droits de l'homme dans le pays au terme d'une visite officielle de 11 jours au cours de laquelle il a été informé d'une augmentation des exécutions extrajudiciaires, d'autres homicides, des enlèvements de civils et de viols collectifs de femmes.
« Nous sommes très préoccupés par la détérioration grave et continue de la sécurité qui a dépassé un seuil critique », a déclaré l’expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme au Mali, Alioune Tine, décrivant « un État affaibli et impuissant, qui assume difficilement son rôle régalien de protection des populations civiles face aux groupes armés qui essaiment dans tout le pays ».
La volonté politique des autorités remise en question
« Il est grave de constater que les populations civiles subissent aussi des violences de la part des Forces de Défense et de Sécurité Maliennes (FDSM) censées les protéger », a-t-il ajouté.
M. Tine a déclaré que certaines personnes rencontrées lors de sa visite ont exprimé de sérieux doutes sur la volonté politique des autorités maliennes de prendre des mesures concrètes pour garantir la sécurité des populations civiles, en particulier dans les régions les plus touchées par la crise et les conflits.
« Cela doit absolument changer », a-t-il déclaré. « Il faut un sursaut national et une volonté inébranlable des autorités maliennes, avec le soutien actif de leurs partenaires, pour restaurer l’autorité de l’Etat et assurer la protection des populations civiles. »
Tous azimuts contre les populations civiles
M. Tine s'est dit gravement préoccupée par la dégradation rapide et continue de la sécurité créée par la défaillance des institutions de l'État et qui donne lieu à des attaques tous azimuts contre les populations civiles par des groupes armés tels que la Jama'at Nusrat al-Islam wal Muslimin (JNIM), l'État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) et d'autres qui consolident leur contrôle sur des zones dans le nord et le centre du pays. Ils s'étendent également aux régions méridionales du Mali, et la violence communautaire augmente dans le centre du pays.
Les populations civiles du nord (régions de Gao, Menaka et Tombouctou), du centre (régions de Bandiagara, Douentza, Mopti et Ségou) et du sud (régions de Koutiala, San et Sikasso) subissent des violations de leurs droits humains fondamentaux et atteintes à ces droits et sont même tuées.
Violations par les forces maliennes, les forces internationales et groupes armés
La détérioration du respect des droits de l'homme s'inscrit dans un contexte d'impunité généralisée des auteurs de ces violations and atteintes.
L'opération de maintien de la paix des Nations Unies, la MINUSMA, a recensé au moins 43 exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires commises par les Forces de Défense et de Sécurité Maliennes (FDSM) entre le 1er avril et le 30 juin 2021.
L'augmentation des atteintes aux droits de l’homme commises par les groupes armés et les milices communautaires est encore pire, le total des six premiers mois de cette année, soit 258 cas, représentant déjà 88 % du nombre de cas signalés pour toute l'année 2020.
Les enlèvements sont également en hausse spectaculaire. Au cours des seuls six premiers mois de cette année, la MINUSMA a documenté 435 enlèvements – cinq fois plus que pour toute l'année 2019.
Les ravisseurs sont principalement les groupes armés et les milices communautaires du centre du Mali, notamment la milice Da Na Ambassagou, mais aussi des groupes armés tels que la Jama'at Nusrat al-Islam wal Muslimin (JNIM) et d'autres groupes similaires.
Les viols collectifs et autres violences à l'encontre des femmes sont en augmentation, tout comme les attaques contre les « esclaves », un problème que l'expert indépendant a souligné le mois dernier.
Mettre fin à l’impunité et restaurer la confiance des populations
Lors des rencontres avec les autorités maliennes, M. Tine a fait part de ses sérieuses préoccupations quant à la détérioration continue de la situation des droits de l'homme. Les autorités maliennes se sont engagées à prendre des mesures concrètes pour répondre à ses préoccupations et améliorer la situation des droits de l'homme.
« Nous invitons donc les autorités maliennes à honorer leurs engagements », a déclaré Alioune Tine. « Cela permettra de rassurer et de restaurer la confiance des populations civiles et des nombreux interlocuteurs face aux institutions de l’Etat ».
Selon l’expert, une « priorité absolue doit être réservée par les autorités au traitement de la question préoccupante de l’impunité au Mali ».
L’impact sur le droit des femmes
Selon M. Tine la dégradation de la sécurité a un impact considérable sur la situation des droits fondamentaux de la femme avec la récurrence inquiétante des cas de violence basée sur le genre, y compris les viols collectifs.
Il a signalé que la MINUSMA a documenté plusieurs viol collectifs en mars. Aussi, dans les localités sous le contrôle ou l’influence des groupes extrémistes violents, les femmes sont forcées de porter le voile. Une vingtaine de cas de flagellations des femmes en guise de punition pour n’avoir pas porté le voile ou avoir porté le mauvais voile, auraient été signalés depuis le début de l’année.
L’expert a rappelé que les femmes continuent d’être sous-représentées dans la sphère publique et politique au Mali, en violation de la loi no 2015-052 du 18 décembre 2015, qui fixe un quota d’au moins 30 % de femmes aux fonctions nominatives et électives.
Des détentions à caractère illégal
Lors de sa visite, M. Tine a notamment rencontré le Premier Ministre, le Ministre des affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Ministre de la Défense et des anciens combattants, le Ministre de la justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, le Ministre de la Refondation de l’Etat chargé des relations avec les institutions, le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l'Accord pour la paix et la réconciliation nationale, le président de la Commission nationale des droits de l'homme et les autorités judiciaires.
« Nous avons pu rencontrer l'ancien président Bah N'Daw et l'ancien Premier ministre Moctar Ouane qui sont toujours en résidence surveillée » a déclaré Tine. « Nous avons discuté avec les autorités maliennes sur le caractère illégal de cette situation et la nécessité d’y mettre fin dans les meilleurs délais. Nous avons pris bonne note des dispositions concrètes prises par les autorités maliennes allant dans le sens d’une prochaine libération ».
L’Expert a également discuté avec les autorités sur le décès en détention dans des conditions non encore élucidées de l'individu arrêté pour tentative d'assassinat du Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta.
« Nous demandons aux autorités maliennes d’ouvrir d'une enquête approfondie, rapide et impartiale conformément aux obligations internationales pertinentes du Mali en matière des droits humains », a informé M.Tine.
Il a également rencontré les organisations de la société civile, y compris celles des personnes atteintes d’albinisme et des personnes vivant avec un handicap, les organisations de la société civile et les associations de victimes de l'esclavage par ascendance et les associations luttant contre cette pratique, les organisations non gouvernementales, des représentants du corps diplomatique, les agences, fonds et programmes des Nations Unies ainsi que le Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la MINUSMA.
Il s'est également rendu dans la région de Gao, où il a rencontré les autorités locales, les associations de femmes et les agences des Nations unies.
À l'issue de sa visite, AliouneTine a publié une déclaration. Il soumettra le rapport complet de sa visite au Conseil des droits de l'homme en mars 2022. (news.un.org)
LE DUC GAGNE LE TITRE CHEZ LES MESSIEURS
L’équipe masculine du Dakar université club (DUC) a été sacrée championne du Sénégal en battant celle de l’AS Douanes, 66 à 65
Dakar, 9 août (APS) - L’équipe masculine du Dakar université club (DUC) a été sacrée championne du Sénégal en battant celle de l’AS Douanes, 66 à 65.
Avec ce titre, l’équipe universitaire va représenter le Sénégal au Basket-ball African League 2022, aux dépens de l’AS Douanes, quart de finaliste de la précédente édition.
Interrogé à ce sujet, le coach du DUC, Sir Parfait Adjivon, a dit attendre la fin de la saison pour évaluer.
’’Nous allons voir dans quelle mesure nous allons travailler pour représenter dignement le Sénégal à cette compétition’’, a-t-il dit aux médias.
Il a fait part de sa "joie immense" relativement à la victoire et à la qualification de son club à cette compétition organisée par la NBA (Ligue nord-américaine de basket), en partenariat avec la FIBA (Fédération internationale de basket).
Une victoire que le DUC doit beaucoup ’’au caractère’’ de ses joueurs, selon Parfait Adjivon.
’’Je vais leur dédie cette victoire, ils ont été très agressifs sur le plan défensif et c’était la clef du succès’’, a-t-il analysé.
Dakar, 9 août (APS) - La session 2021 du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM) a démarré ce lundi sur l’étendue du territoire sénégalais.
Au total, 189.796 candidats sont en lice pour cet examen, dont 104.927 filles, soit 55, 28% des potaches, contre 180.717 candidats l’année dernière.
Les candidats sont répartis à travers 1.105 centres abritant 1.232 jurys.
Comparé à 2020, le nombre de candidats a connu une hausse de près de 10.000 candidats.
Comme l’année dernière, c’est la région de Thiès (70 km) qui compte le plus de candidats avec un total de 31.000 potaches.
Selon le directeur des examens et concours au ministère de l’Education nationale, Amadou Moctar Ndiaye, la levée des épreuves a été entamée depuis le 2 août et s’est terminée samedi.
M. Ndiaye rassure que toutes les dispositions ont été prises pour un bon déroulement des épreuves dans toutes les académies du pays.
FALLOU TUÉ À COUPS DE COUTEAU POUR UNE HISTOIRE DE FILLE
Âgé seulement de 21 ans, Fallou Mbaye a été pourchassé puis tué à coups de couteau, vendredi dernier, à l’unité 19 des Parcelles de Jaxaay. Les faits ? Les policiers ont été informés qu’un homme, pourchassé par un individu armé de couteau, avait réussi à rallier sa maison familiale sise aux Parcelles de Jaaxay. Arrivés sur les lieux, les enquêteurs ont découvert, dans une chambre, le corps sans vie de Fallou Mbaye, âgé de 21 ans. Selon les premiers constats, révèle Libération, il a reçu plusieurs coups de couteau au niveau du ventre et du cou.
Les premiers éléments de l’enquête ont permis de savoir que c’est suite à une altercation avec Thiam, âgée de 15 ans, que Fallou a été attaqué avec un couteau par le copain de cette dernière qui était en compagnie de son ami. A l’origine de l’altercation, la fille a été placée en garde à vue pour nécessité de l’enquête. C’est d’ailleurs elle qui a conduit les policiers chez le présumé meurtrier. Mais ce dernier, parti de chez lui à bord d’un scooter, a pris la fuite tout comme son ami.
DÉDICACE DU ROMAN ‘’TAXI 359 : DU RÊVE AMÉRICAIN AU CAUCHEMAR’’
Mbour, 8 août (APS) – Le journaliste et écrivain Samba Oumar Fall compte organiser à Dakar une cérémonie de dédicace de son livre ‘’Taxi 359 : du rêve américain au cauchemar’’, publié par les éditions l’Harmattan, en 2019.
Le but consiste à favoriser sa vulgarisation au Sénégal, après sa parution à l’étranger, a-t-il expliqué dans un entretien accordé à l’APS.
‘’Taxi 359 : du rêve américain au cauchemar’’, un roman coécrit par les journalistes sénégalais, Samba Oumar Fall et Papa Waly Ndao, est un cri du cœur destiné à dénoncer toutes ces vies arrachées sans raison aucune, dont celles de citoyens sénégalais vivant aux Etats-Unis d’Amérique.
Ce roman retrace particulièrement l’’histoire de Papa Mor Thiam. Thiam est en fait "un jeune sénégalais placide, resplendissant de santé, pétillant d’ambitions, généreux jusqu’à la moelle épinière, sociable comme pas deux’’, qui n’avait qu’un rêve : aller aux États-Unis et réussir.
‘’Un rêve qui se réalise en 2000. Il n’avait que 17 ans. Mais jamais, il ne s’était douté qu’il reviendrait chez lui dans un cercueil encore moins que son vœu d’être enterré à Touba se réaliserait avant ses quarante ans’’, écrit Samba Oumar Fall, journaliste au quotidien national Le Soleil et un des auteurs de ce roman.
La vie de Pape Thiam va basculer un soir du 16 novembre 2014, à Louisville, dans l’État du Kentucky, aux Etats-Unis.
Quatre jeunes américains, pour lui prendre son argent, lui ont tendu un piège dont il n’est pas sorti vivant. N’ayant pas obtenu ce qu’ils cherchaient, ces adolescents l’ont abattu par balles, dans son taxi.
‘’Son procès, un procès marathon, n’a rien donné. L’arme du crime ayant disparu, les quatre jeunes, arrêtés, n’ont pas été reconnus coupables de meurtre, mais de vol et d’agression. Une véritable aberration !’’, s’indigne Samba Oumar Fall, coauteur du livre avec son confrère Papa Waly Ndao, avec qui il a travaillé au quotidien sportif sénégalais ‘’Stades’’.
Il explique c’est ce dernier, un ‘’ami et frère’’, qui l’a embarqué dans ce ‘’projet à la fois captivant et important qui devrait intéresser tout Sénégalais, parce que touchant une thématique importante : le meurtre de nos compatriotes à l’étranger’’.
‘’Cette œuvre nous a pris des années de recherche, d’investigations et de rédaction. Et Dieu merci, nous avons réussi à publier ce livre en juin 2019’’, a rappelé le journaliste-écrivain pour qui des Pape Thiam, il y en a eu beaucoup aux Etats-Unis, en Europe et un peu partout dans le monde.
‘’Nombreux sont les Sénégalais à être tombés sous le feu des balles, poignardés ou tués tout simplement parce qu’ils avaient un rêve, celui de réussir’’, a déploré Samba Oumar Fall.
Récemment, l’Université de Pennsylvanie a réalisé une étude sur ce livre qui, bien qu’étiqueté "roman" sur sa couverture, est rangé par des spécialistes américains de la littérature dans la section "True Crime" (Vrai crime, en français).
TRAFIC DE VISA : LES MISES EN GARDE DE CARLOU D À SES AMIS ARTISTES
Carlou D reconnaît l’existence de trafic de visa dans le milieu des artistes. Selon lui, ces pratiques, mises au-devant de la scène ces derniers jours avec l’affaire du rappeur Kilifeu, sont bien une réalité dans le monde artistique. Mais parfois, a-t-il estimé, les artistes le font de bonne foi. « C’est un problème super compliqué. Parce que, si tu es artiste, tout le monde vient vers toi. Que ce soit vos frères ou bien même vos amis avec qui tu passes tout le temps. Avant même qu’il soit un problème financier, c’est parfois un problème de famille », a souligné l’artiste chanteur. Toutefois, Carlou D exhorte ses amis artistes à cesser ces pratiques qui sont « un risque pour leur carrière ».
À chaque fois qu’un artiste prépare un concert à l’étranger, il y a des gens qui viennent pour qu’ils les mettent dans le groupe. Si vous voyez la tournure qu’il a pris ces temps-ci, vous allez vous rendre compte que c’est une réalité. Mais, chaque artiste doit savoir gérer sa carrière. Avant tout, nous sommes des musiciens, il faudrait que les artistes cessent ces pratiques. Parce que non seulement, ça pourrait les bloquer à ne plus mettre les pieds à l’étranger, mais également, ils peuvent se retrouver en prison », a-t-il déclaré.
Ibrahima Loucard plus connu sous le nom de Carlou D s’exprimait en marge du festival Afrik Impact qui se tient à Denver du 6 au 27 août 2021. L’artiste sénégalais fait partie des têtes d’affiche de ce festival, inscrit désormais dans l’agenda culturel du Colorado aux Etats-Unis.
LE COVID-19 ÉLUDE TOUS LES AUTRES SUJETS DANS LES QUOTIDIENS
Les quotidiens semblent toujours presque totalement détournés par la Covid-19, la livraison de lundi des journaux s’intéressant en grande priorité à cette pandémie au détriment de nombreux autres sujets dont la réélection de Me Augustin Senghor
Dakar, 9 août (APS) - Les quotidiens semblent toujours presque totalement détournés par la Covid-19, la livraison de lundi des journaux s’intéressant en grande priorité à cette pandémie au détriment de nombreux autres sujets dont la réélection de Me Augustin Senghor à la présidence de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
Certes Vox Populi par exemple se félicite des résultats enregistrés par la campagne de vaccination contre le Covid-19 démarrée fin février au Sénégal, avec désormais plus d’un million de personnes ayant reçu au moins une dose.
Mais le variant delta continue d’inquiéter autant, avec une nouvelle donne liée au fait que beaucoup de femmes enceintes sont désormais touchées, selon Voix Populi.
"Delta tue les fœtus" affiche à ce sujet Kritik’. "Des femmes enceintes, de 28 à 32 semaines, atteintes de Covid-19, se voient obligées de faire une césarienne", rapporte ce quotidien, qui relaie les alertes du personnel médical concernant "les ravages du virus qui désormais n’épargne même plus les fœtus".
A l’hôpital Dalal Jamm, dans la banlieue dakaroise, "une dizaine de césariennes ont été faites chez les femmes enceintes", a renseigné le directeur de cet établissement hospitalier, Moussa Same Daff, dont les propos sont rapportés par Source A. Il précise que ces statistiques concernent "ces derniers jours".
Plus généralement, l’ampleur du Covid se mesurerait aux "vrais chiffres" des décès, qui "peuvent être plus terrifiants", puisque seule "une partie des décès (...) apparait dans les statistiques", souligne le socio-anthropologue Ibrahima Niang à la une de Tribune.
"En plus de l’explosion des cas positifs et de décès, la troisième vague de Covid-19 a été exacerbée par des problèmes d’oxygène et de lits", relève le journal Le quotidien, donnant l’exemple de l’hôpital Dalal Jamm, dont "le personnel médical est sur le grill pour maintenir en vie des patients sous assistance respiratoire et d’autres dans le coma en réanimation".
Les vacances gouvernementales en sont chamboulées, d’après L’Observateur. "Le coronavirus renverse le plan de travail de Macky", titre ce journal. Conséquence de la reprise de l’épidémie : "pas de vacances pour le gouvernement de Macky Sall, obligé d’assurer la continuité de service".
L’opportunité également de revenir sur le parcours du ministre de la Santé et de l’Action sociale, sous les feux de l’actualité avec l’avènement de la pandémie à coronavirus. Ce qui "n’est pas sans l’exposer à des attaques et critiques de toutes sortes", note Lii quotidien.
Il y a aussi que "le pacte social autour de la lutte contre la Covid-19 est encore atteint de plein fouet", le variant delta ayant "réveillé les démons de la division au sein de la classe politique, avec notamment l’histoire de la vente du matériel des Centres de traitement des épidémies (CTE)", souligne Sud Quotidien.
Le journal rappelle que lors de la première vague de la pandémie, il y avait eu des "accusations d’actes contraires à la bonne gouvernance dans l’attribution des marchés relatifs à l’acquisition et au convoyage des denrées alimentaires vers les populations vulnérables (...)".
Pour cette fois, il s’agit de "révélations" du docteur Babacar Niang, médecin-chef de Suma-Assistance, selon qui "du matériel du public est vendu aux structures sanitaires du privé". Sur une chaîne de télévision locale, il a été "conforté" par l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, selon Sud Quotidien. "Delta embrase la sphère politique", conclut ce journal via sa manchette sur ce sujet.
A côté des préoccupations liées au Covid et à la gestion de la crise sanitaire qu’il a induit, le football cherche à se trouver une place dans les journaux, avec notamment Sud Quotidien qui titre : "Senghor, maître du jeu".
Le journal évoque ainsi la réélection de Me Augustin Senghor pour un quatrième mandat à la tête de la Fédération sénégalaise de football (FSF), à l’issue d’une assemblée générale élective tenue ce week-end par cette structure.
Une nouvelle commentée par plusieurs autres journaux, parmi lesquels Vox populi, qui affiche : "Me Senghor réélu avec une écrasante majorité" de 326 voix contre 123 pour son challenger Mady Touré, par ailleurs président de Génération Foot, célèbre académie de football sénégalaise.
"Ce dernier, en gentleman, a félicité M. Senghor avant de lui souhaiter un succès dans sa mission à la tête de l’instance dirigeante du football sénégalais", rapporte Le Mandat.
"Me Augustin Senghor haut la main !", affiche Lii quotidien, Enquête parlant d’un "triomphe" pour le président sortant de la FSF, non sans signaler que son adversaire prend date : "Dans quatre ans, dit Mady Touré, je serai candidat".
AG ÉLECTORALE DE LA FSF : LA CAF SALUE ‘’LE BON ÉTAT D’ESPRIT’’
Le président de la Fédération malienne de football, Mamoutou Touré dit Bavieux, superviseur de la Confédération africaine de football (CAF) aux élections de la Fédération sénégalaise de football (FSF), a salué le bon état d’esprit ayant prévalu
Dakar, 8 août (APS) – Le président de la Fédération malienne de football, Mamoutou Touré dit Bavieux, superviseur de la Confédération africaine de football (CAF) aux élections de la Fédération sénégalaise de football (FSF), a salué le bon état d’esprit ayant prévalu samedi lors de ce scrutin.
‘’Tout le monde a pu défendre ses intérêts, mais à la fin le vaincu (Mady Touré) est allé féliciter le vainqueur et ce dernier lui a proposé de venir travailler dans l’instance fédérale. C’est super comme état d’esprit et comme démarche’’, a déclaré à l’APS le président de la FEMAFOOT, qui est également membre du Comité exécutif de la CAF.
Le président de la Fédération malienne de football, qui est par ailleurs représentant de la CAF à la FIFA, s’est ‘’dit heureux’’ de cette posture dans la famille du football sénégalais où on a cru percevoir de la tension avant le démarrage des opérations électorales.
‘’Tout est bien rentré dans l’ordre et le fair-play a prévalu et c’est très bien ainsi’’, a-t-il réagi, félicitant le président sortant, Augustin Senghor.
Il dit être d’avis avec le président Senghor qu’il faut ‘’ aller’’ vers ‘’la réforme des textes au vu du collège électoral’’. Selon lui, les opérations électorales sont très longues à cause du nombre important d’électeurs.
‘’C’est long et très lourd et d’ailleurs, on aurait pu aller jusqu’au petit matin ce dimanche, s’il n’y avait pas eu des accords entre candidats au Comité exécutif’’, a-t-il rappelé.
La seule élection du président de la Fédération a pris plusieurs heures, de 11h à 17h. C’est très long, a-t-il commenté.
En plus du président de la Fédération sénégalaise de football, l’assemblée générale a élu d’autres membres du Comité exécutif de l’instance dirigeante du football sénégalais.