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12 septembre 2025
ECARTE DES INVESTITURES DE BBY, MAMADOU NDIONE DECLARE SA CANDIDATURE A LA MAIRIE DE DIASS
Après le choix porté sur le maire socialiste Cheikh Tidiane Diouf par le Président Macky Sall pour être tête de liste de Bby dans la commune de Diass, les partisans de Mamadou Ndione étaient montés au créneau pour s’opposer à cette décision
Bien qu’écarté des investitures de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby), le directeur général du Conseil Sénégalais des Chargeurs (Cosec) ne s’avoue pas vaincu. Décidé à briguer la mairie de la commune de Diass, Mamadou Ndione va présenter sa liste pour être de la course du 23 janvier prochain.
C'est la fin du suspense à Diass. Après le choix porté sur le maire socialiste Cheikh Tidiane Diouf par le Président Macky Sall pour être tête de liste de Bby dans la commune de Diass, les partisans de Mamadou Ndione étaient montés au créneau pour s’opposer à cette décision.
Après avoir gardé le mutisme pendant une semaine, le Directeur général du Cosec a brisé le silence et répondu à l'appel de ses militants. «Incha Allah, nous irons aux élections municipales pour être maire de Diass avec cette large coalition composée des parties prenantes importantes de l'Apr ma famille naturelle, du Ps, de l'Afp, du Mrds, de Bés du Ñakk, du Pds, du Pastef, des Khalifistes, de Rewmi, de la Société civile, des jeunes, des femmes ainsi que des personnes du troisième âge. Nous avons sué et travaillé durement pour conquérir les cœurs, de Gandoul à Bandia Mbambara, en passant par Toglou Sérère, Kandam, Mbourokh, Toglou Ouolof, Boukhou, Packy, Kholpa, Dagga, Mbayard, Samkedj, Raffo, Thicky, Kirène et son fils Dobour, Bandia Séssène et le village éponyme : Diass.
Oui, nous avons ensemble, par l’acte, le bilan et le projet, conquis les cœurs des citoyens de cette commune. Conquérir les cœurs est important pour conquérir les votes et nous allons franchir le pas pour conquérir les votes au soir du 23 janvier 2022», a indiqué Mamadou Ndione déclarant ainsi sa candidature à la mairie de Diass.
Expliquant une telle décision, il indique que c’est une réponse à une demande populaire. «Dans le cœur des Diassoises et Diassois, il y a ce désir ardent de nous voir à la station de manager de la mairie de Diass». Très optimiste, le Dg du Cosec souligne que sa victoire n'est qu'une question de temps. «Dans un monde globalisé, avec des exigences énormes en termes de capacité d'anticipation, nous pensons humblement avoir totalisé des formations et des expériences pour répondre à l'examen d'aptitude à la gestion communale.
Une élection, c'est un examen d’aptitude. Je suis candidat avec une très belle équipe qui gagnera incha Allah par la grâce de Dieu et le vote des populations de tous les villages de Diass. Parce que ma candidature est une demande sociale, je suis prêt, nous sommes prêts et les populations sont prêtes pour une très large victoire de notre coalition au soir du 23 janvier 2022», a martelé Mamadou Ndione. Il promet de dévoiler dans les jours à venir le nom de la coalition avec laquelle il va se présenter aux prochaines élections locales.
IDRISSA SECK GROSSIT LE RANG DE SES FRUSTRÉS
Saër Mangane à la commune de Thiès-Est, Bineta Basse à l’Ouest et Lamine Diallo sont finalement les candidats investis par Idrissa Seck à Thiès, pour les prochaines élections locales
Avec ces investitures pour les prochaines élections Locales de 2022, c’est une véritable tempête qui s’est abattue sur le Rewmi d’Idrissa Seck, dont la stabilité a été mise à rude épreuve. En effet, Idrissa Seck est revenu sur ses premières intentions, en dégommant les maires de Thiès-Ouest et Thiès-Est. Ce qui a grossi le rang des frustrés du parti.
Saër Mangane à la commune de Thiès-Est, Bineta Basse à l’Ouest et Lamine Diallo sont finalement les candidats investis par Idrissa Seck à Thiès, pour les prochaines élections locales. Devant la montée du vent de contestation, Idrissa Seck est finalement revenu sur sa logique de reconduire les trois maires. Finalement, il y a un seul rescapé, en l’occurrence Lamine Diallo maire de Thiès-Nord. Jadis stable, avec une machine électorale bien huilée, Rewmi se retrouve actuellement dans une pente dangereuse, avec une grogne qui a installé un malaise généralisé. La multiplication des sorties médiatiques de responsables de Rewmi, pour fustiger la façon dont ces investitures ont été gérées attestent que le parti sort de cette opération fortement fragilisé. C’est pourquoi, Idrissa Seck a fait une descente au cyber campus ce week-end pour rencontrer les différents responsables et candidats déclarés. Selon nos sources, la rencontre a été très brève et Idrissa Seck a été le seul à prendre la parole pour leur demander de garder la sérénité, car il ne souhaite pas l’éclatement de sa famille politique. Il leur a ensuite donné rendez-vous dans 48 heures au plus tard, pour la prise de décisions. C’est alors que l’assistance a compris que les premiers plans d’investiture annoncés ne sont plus de rigueur. Il faut souligner que ces difficultés que le Rewmi n’a jamais connues dans de pareilles circonstances découlent des retrouvailles qui ont été scellées au sommet entre le Président Macky Sall et Idrissa Seck, sans qu’il y ait un minimum de mise en œuvre à la base. D’ailleurs, des observateurs politiques indexent le manque de concertations politiques à la base, dès que les retrouvailles ont été scellées au sommet, pour créer des créneaux de prise en charge de toutes les questions politiques pouvant survenir. Même si la page des investitures est de plus en plus tournée, il reste la grande équation de la synergie d’actions entre tous les entités de la coalition Benno Bokk Yaakaar, dans le cadre d’une campagne électorale, sur la base d’un esprit de groupe et d’une solidarité sincère. Ce qui serait extrêmement Pour Samba Faye de Thiès-Est, qui s’exprimait lors d’un point de presse, quelques minutes seulement avant la publication de la liste des investis, «la volonté du Président Macky Sall était de reconduire l’ensemble des maires Bby du pays. Et au niveau de Thiès, nous pensions que ce principe serait de rigueur. D’ailleurs lors de la réunion à Dakar, pour la remise des documents devant guider la confection des listes, ce sont les maires Lamine Bassirou Diallo, Alioune Sow et Pape Bassirou Diop qui étaient convoqués. C’est pourquoi, tout le monde avait retenu qu’ils étaient les têtes de liste au niveau des trois communes». Mais, il ajoute que des actes ont été ensuite posés, ramant à contre-courant de cette volonté de reconduction exprimée par le Président Macky Sall. «Il faut que le président Idrissa Seck sache que 17 des 19 coordonnateurs des centres de vote de la commune sont avec le maire sortant Pape Bassirou Diop, pour diriger la liste de la coalition BBY dans la commune. Il a appris à tout le monde qu’en politique rien ne se donne, tout s’arrache et qu’une minorité ne peut être mise au-dessus de la majorité. Pape Bassirou Diop est majoritaire dans la commune avec ses 110 secteurs qui lui avaient d’ailleurs permis d’être choisi comme maire en 2009, avant d’être reconduit en 2014», indique Samba Faye. Pour toutes ces raisons, dit-il, le choix doit reposer sur des critères clairs et la meilleure manière est d’aller vers des primaires avant de confectionner des listes.
RUEE DES APERISTES VERS LES AUTRES LISTES
C’est ce même son de cloche qui retentit à la commune de Thiès Ouest où Ndèye Arame Diallo conseillère municipale, responsable femme au centre de vote de Idrissa Seck, l’école Malick Kaïré Diaw, estime qu’il n’est pas question de laisser passer ce qui se trame, au risque de mettre en péril l’avenir du parti. Elle ajoute : « Nous sommes avec Idrissa Seck depuis la création du parti, mais il n’est pas question d’accepter certaines choses. Le Président Macky Sall a clairement indiqué qu’il ne faut pas changer une équipe qui gagne. C’est de ce point de vue que les trois maires étaient reconduits. Malheureusement, le président Idrissa Seck a été induit en erreur par des lobbies. A Thiès-Ouest, il y a 18 centres de vote et les 14 coordonnateurs sont avec le maire sortant Alioune Sow». Au niveau de Thiès, la clameur de la contestation s’est estompée après le discours du maire sortant devant ses militants pour les appeler au calme, après avoir remercié Idrissa Seck et réaffirmé son ancrage dans les rangs.
Finalement donc, c’est Yankhoba Diattara qui conduira la liste de la coalition Benno Bokk Yaakaar à la ville, tandis que Saër Mangane est investi tête de liste au niveau de la commune de Thiès-Est, Bineta Basse à Thiès-Ouest et Lamine Diallo à Thiès-Nord. Cette donne liée aux investitures a installé un profond malaise au sein de la coalition présidentielle et favorisé la naissance de nouvelles alliances politiques. En effet, certains responsables de Benno Bokk Yaakaar se ruent vers les autres listes, qui sont ainsi les réceptacles des frustrés des retrouvailles et des investitures. Pour le moment, les deux principaux points de chute sont la coalition «Wa Thiès» du maire sortant Talla Sylla, et la liste Citoyenne Entente Siggil Thiès du président Abdoulaye Dièye. Cela concerne surtout l’Apr, car selon nos sources, après d’intenses tractations, les militants de l’Afp et du Ps sont sur le point de rejoindre Bby. Au niveau de l’APR également, les manœuvres se poursuivent pour ramener les dissidents dans les rangs, même si certains sont déjà investis dans d’autres listes.
SORY KABA PRESENTE UNE LISTE PARALLELE
Pour empêcher que la commune de Fatick ne tombe dans l’escarcelle de l’opposition, une liste parallèle de Benno Bokk Yakaar (Bby) s’impose. C’est l’avis de l’ancien directeur général des Sénégalais de l’extérieur
Pour empêcher que la commune de Fatick ne tombe dans l’escarcelle de l’opposition, une liste parallèle de Benno Bokk Yakaar (Bby) s’impose. C’est l’avis de l’ancien directeur général des Sénégalais de l’extérieur. Expliquant cette démarche par le mauvais choix porté sur le maire sortant Matar Ba, Sory Kaba a annoncé sur les ondes de la «Rfm » sa candidature pour la présidence du Conseil Départemental de Fatick et celle de Mamadou Camara pour la commune éponyme.
Le leader de la coalition Benno Bokk Yaakaar a-t-il fait un mauvais choix en investissant le maire sortant Matar Ba pour être tête de liste des élections communales à Fatick ? Sory Ka répond par l’affirmative, lui qui a annoncé sa candidature et celle de Mamadou Camara pour diriger respectivement la liste départementale et communale. «Je vais représenter la liste départementale et pour la commune, ce sera Mamadou Camara et nous avons prévu le lancement officiel cet après-midi (hier : Ndlr) pour que les Fatickois puissent, à l’heure du choix, faire un choix opérationnel et alternatif», a déclaré l’ancien directeur général des Sénégalais de l’extérieur. Il précise qu’il s’est entouré de plusieurs responsables de l’Alliance Pour la République (Apr) comme le premier adjoint au maire, le seul député de la région et l’ensemble des conseillers municipaux de la capitale du Sine. Réunis autour du mouvement «And Nawlé liggey sunu Gox», ces responsables de l’Apr comptent embarquer le plus de responsables possible au sein de leur coalition. « Birame Faye voulait être investi par le parti, mais nous n’excluons pas de discuter avec lui pour le convaincre de venir travailler avec nous dans cette alliance. Il y a aussi Issa Dièye de la chambre des métiers», renseigne Sory Kaba qui dit être dans une dynamique unitaire.
A l’en croire, ils se sont déjà acquittés de toutes les démarches administratives. «On a déposé notre caution et depuis hier, notre mandataire est allé voir le préfet pour faire acte de candidature de notre coalition à Fatick. Et là, on est en train de travailler sur les listes», affirme l’ancien directeur des sénégalais de l’extérieur. Expliquant cette décision, il déclare : « Je ne suis pas d’accord avec ce choix parce que je considère que les Fatickois ne l‘agréent pas». Selon lui, l’opposition est en train d’applaudir des mains parce qu’elle veut que ce choix s’opère. Auquel cas, elle est sûre de réaliser l’alternance à Fatick. «Si Fatick doit passer entre les mains de l’opposition et nous sommes sûrs que c’est ce qui nous guette, on doit pouvoir dire voici une proposition alternative», indique Sory Kaba qui reproche au maire sortant son manque d’initiative. « Je reproche à Matar Ba le manque d’initiative, le défaut d’animation du développement territorial. Bilan : zéro. Toutes toutes les initiatives qui sont développées à Fatick sont l’œuvre de l’Etat. La collectivité territoriale en elle-même n’a rien fait et c’est dommage parce que cela devait être le contraire. La mairie ne peut pas avoir les moyens de réaliser quelque chose parce qu’elle a fait passer son budget de 800 à 600 millions Fcfa. Fatick est fatiguée», se désole-t-il.
«LA REACTION TARDIVE DE AÏSSATA TALL SALL SUR LE TRAFIC DES PASSEPORTS M’A MIS MAL A L’AISE»
Interpellé sur l’affaire présumée du trafic de passeports diplomatiques, l’ancien directeur général des Sénégalais de l’extérieur a affiché sa surprise par rapport à la réaction tardive de la ministre des Affaires étrangères. «C’est plutôt sa réaction tardive qui m’a mis mal à l’aise», déclare Sory Kaba. A l’en croire, «l’autorité aurait dû hausser au moins la voix pour que les uns et les autres se calment. Cela aurait aidé à comprendre ; au moins, cela aurait calmé, mais malheureusement ce n’était pas le cas et l’affaire est partie avec beaucoup de commentaires», regrette Sory Kaba. Quid de la procédure de levée immunitaire des députés Boubacar Biaye et El Hadj Mamadou Sall lancée le 15 octobre dernier ? Il estime que cette procédure aurait pu être évitée. «Les députés eux-mêmes devaient prendre l’initiative de la démission. Cela aurait été plus simple et pour le président de l’Assemblée, et pour la ministre et pour le chef de l’Etat», ajoute-t-il. A un moment donné, souligne-t-il, les hommes politiques doivent apprendre à faire preuve d’humilité. «Ce n’est pas évident, parce certains diront qu’il y a beaucoup de privilèges auxquels on va tourner le dos, mais c’est nécessaire et à la limite, cela peut te légitimer. Et nous devons porter de telles réflexions dans notre champ politique à l’avenir», indique Sory Kaba.
CES MAUX QUI ALARMENT LE SAMES
Le Sames se penche sur la revalorisation de l’indemnité de risque, l’intégration des enfants des agents de santé, décédés de la Covid-19, la baisse des cas de Covid-19, la réhabilitation de l’hôpital Le Dantec
Le comité exécutif national du Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames) s’est réuni pendant 72h dans la région de Ziguinchor, pour diagnostiquer le mal qui gangrène le secteur de la santé. Ils se sont penchés sur plusieurs sujets comme la revalorisation de l’indemnité de risque, l’intégration des enfants des agents de santé, décédés de la Covid-19, la baisse des cas de Covid-19, la réhabilitation de l’hôpital Le Dantec.
La gestion de la Covid-19 est une pilule amère que le Sames n’arrive toujours pas à digérer. Selon les membres du comité exécutif national du Sames, les agents de santé ont payé un lourd tribut en termes d’infection, mais également en termes de décès. «Malgré sa classification en maladie professionnelle au vu du tableau 46, aucun agent de santé malade de Covid-19 n’a été indemnisé et les familles des défunts n’ont bénéficié d’aucune prise en charge.
C’est pourquoi le Sames demande la revalorisation de l’indemnité de risque dérisoire des agents de santé, l’indemnisation des agents de santé victimes de Covid-19, l’intégration des enfants des agents de santé décédés parmi les pupilles de la nation», disent les blouses blanches.
Pour la baisse des cas de Covid19, le Sames estime qu’elle doit être mise à profit pour assurer une bonne couverture vaccinale par une campagne hardie. «Cette campagne requiert la disponibilité de doses suffisantes de vaccins. C’est pourquoi pour réussir ce pari, la communauté internationale doit savoir que seules l’équité vaccinale et la redistribution des doses peuvent assurer l’élimination ou le contrôle de la Covid 19. Et tant qu’une partie du monde ne sera pas correctement vaccinée, personne ne sera à l’abri d’une résurgence de la pandémie», avertissent les syndicats des médecins.
S’agissant de la carte sanitaire de la Casamance, le Sames reconnaît que des progrès ont été réalisés, même si d’importants gaps doivent être comblés en ressources humaines, notamment en ce qui concerne les médecins spécialistes en anesthésie réanimation, en pédiatrie, en cardiologie ou en ophtalmologie dont un seul exerce dans toute la Casamance. «Les blocs opératoires de Ziguinchor, Oussouye et Thionk-Essyl restent toujours fermés et les départements de Bounkiling et de Médina Yoro Foula n’ont toujours pas de centre de Santé», se désolent Dr Amadou Yéri Camara et ses camarades. Ces derniers ont tenu par ailleurs à plaider pour la relance de l’industrie pharmaceutique.
«La souveraineté pharmaceutique est véritablement une nécessité. Nous dénonçons cette manière cavalière de vouloir mener une réforme d’un secteur sans impliquer les acteurs et les partenaires sociaux en particulier», souligne le Sames alertant l’opinion sur la nécessité de la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec. «Cet hôpital a formé des générations de médecins et permis de soigner des millions de Sénégalais. Cette infrastructure est devenue vétuste et dépassée», indique le Sames qui se désole du fait que certains maires «qui n’ont ni investi dans la santé ni libéré les fonds issus de l’Etat pendant leur mandat, se permettent d’en solliciter un nouveau».
CONVOITISES AUTOUR DE LA MAIRIE DE DAKAR, NDIAGA SYLLA POINTE LES 50 MILLIARDS DE BUDGET
Au cœur de toutes les convoitises politiques, l’élection du maire de Dakar sera certainement l’attraction des élections municipales et départementales du 23 janvier prochain
Selon l’expert électoral et directeur général du Cabinet d'Expertise Électorale (CEELECT), Ndiaga Sylla, au-delà de l’aspect politique, l’enjeu du contrôle du fauteuil de maire de la ville de Dakar pour le pouvoir et l’opposition est les 50 milliards de budget de la ville. Invité à l’émission Objection de la radio privée Sud Fm, le dimanche 31 octobre 2021 dernier, Ndiaga Sylla, se prononçant par ailleurs sur le processus en cours des élections municipales et départementales du 23 janvier prochain, a dénoncé la violation de la loi électorale par le Directeur de la Caisse de dépôt et de consignation (CDC), Cheikh Ahmed Tidiane Ba, par ailleurs candidat de Benno Bokk Yaakaar dans la commune de Médina.
Au cœur de toutes les convoitises politiques, l’élection du maire de Dakar sera certainement l’attraction des élections municipales et départementales du 23 janvier prochain. En effet, humiliée dans la capitale par l’ancien maire, Khalifa Ababacar Sall, qui avait remporté seize des dix-neuf communes d’arrondissement de Dakar lors des locales de 2014, le régime du président Macky Sall qui demeure par ailleurs le seul chef de l’État sénégalais à ne pas contrôler la ville de Dakar, semble prêt à mettre tout en œuvre pour corriger cette tare dans son parcours politique. Du côté de l’opposition, on n’est pas également resté les bras croisés, puisque le choix de celui qui va être tête de liste à Dakar est au centre des tractations politiques au niveau des états-majors des deux principales coalitions de l’opposition : Yewwi Askan Wi et Wallu Sénégaal.
Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm avant-hier, dimanche 31 octobre, l’expert électoral et directeur général du Cabinet d'Expertise Électorale (CEELECT), Ndiaga Sylla est revenu un peu sur les raisons de cette bataille pour le contrôle de l’hôtel de ville de Dakar qui a été pourtant dépouillé de la plupart de ses compétences par l’Acte trois (3) de la décentralisation. Et contrairement à ce qu’on croyait jusqu’ici, l’ancien vice-président de l’alliance Jëf Jël a précisé que l’enjeu du contrôle du fauteuil de la ville de Dakar n’est pas que politique pour les différents prétendants. En effet, selon lui, au-delà de l’aspect politique pour les différentes coalitions, la bataille pour le contrôle de la mairie de Dakar « représente un enjeux fort en termes de moyens financiers ». Autrement dit, si on en croit toujours Ndiaga Sylla, « le contrôle de Dakar obéit également à un enjeu de pouvoir financier», notamment le contrôle des cinquante milliards de budget de la ville de Dakar.
Par ailleurs, revenant sur le processus en cours en vue des élections municipales et départementales du 23 janvier prochain, le Directeur général du Cabinet d'Expertise Électorale a dénoncé la violation de la loi électorale par le Directeur de la Caisse de dépôt et de consignation (CDC), Cheikh Ahmed Tidiane Ba, par ailleurs candidat retenu par le chef de l’État, Macky Sall pour défendre les couleurs de la coalition majoritaire Benno Bokk Yakaar dans la commune de la Médina. En effet, selon lui, la décision de fixer un délai pour le dépôt des cautions pour les élections locales prochaines « n’est conforme ni au Code électoral qui ne fixe pas de délais, ni à l’arrêté du ministre de l’Intérieur fixant le montant du cautionnement encore moins à la pratique en cours au niveau de cette Caisse de dépôt et de consignation».
LOCALES ET LÉGISLATIVES 2022, TEST PRÉSIDENTIEL
La sortie du théoricien des coups d’Etat rampant, debout et/ou couché, directeur de cabinet du président de la République, Mahmouth Saleh n’est pas anodine. Macky Sall se prépare à la conservation du pouvoir en 2024
La sortie du théoricien des coups d’Etat rampant, debout et/ou couché, directeur de cabinet du président de la République, Mahmouth Saleh n’est pas anodine. D’ailleurs, absolument rien n’est anodin dans les faits et gestes posés par le Chef de l’Etat et ses plus proches collaborateurs. Les absences d’Amadou Bâ, Idrissa Seck, Mimi Touré dans les investitures non plus. Le président Macky Sall se prépare à la conservation du pouvoir en 2024 pour lui ou son dauphin qu’il protège intelligemment. Quant à Khalifa Sall et autres Karim Wade, ils devraient jeter leur va-tout sur les prochaines Législatives en espérant imposer une cohabitation, seul gage pour leur amnistie. Sinon, ce sera Ousmane Sonko l’autre adversaire à abattre.
De Grand-Yoff à Kaolack, Aminata Touré continue à chercher sa voie. Thiès est et reste un «titre foncier» de Idrissa Seck qui, même s’il n’est pas candidat, dicte sa loi et la conduite à y tenir. Amadou Bâ, qui ne dispose toujours pas de fonction élective, nonobstant son apport incommensurable lors des Législatives de 2016 pour arrêter le tsunami déclenché par Khalifa Ababacar Sall depuis 2014, sans occulter la victoire de Macky Sall à Dakar en 2019, est devenu une réalité politique non négligeable, par son intrigant silence dans l’épreuve. Que dire aussi de Ousmane Sonko qui fait trembler plus d’un avec un discours qui hypnotise les jeunes !
IDY, LE PHENIX SENEGALAIS
Tel un phénix, Idrissa Seck renait toujours de ses cendres. Perdu par les rencontres de midi qui ont offert à un boulevard à Me Abdoulaye Wade pour la réélection en 2007, l’ancien Premier avait touché le fond en 2012 avec seulement 11 823 voix (5,73%) derrière le pape du Sopi (40,83 %), Macky Sall (28,88 %), Ousmane Tanor Dieng (12,04 %), Moustapha Niasse (6,29 %). Or, en 2007, Seck avait obtenu 510 922. Soit 14,92 % des suffrages exprimés, devant le candidat socialiste, Ousmane Tanor Dieng (464. 287 voix, soit 13,56 %). Alors que plusieurs observateurs avaient fini d’enterrer Idy qui était tombé du Charybde en Scylla en l’espace de 5 ans marqués par un jeu de yoyo donnant du tournis à plus d’un, le théoricien de la marche bleue de Me Wade en 2000, profite de la situation politique en 2019 (condamnation de Khalifa Sall, exil de Karim Wade) pour s’afficher comme le seul et unique chef de l’opposition capable de faire face à Macky Sall. Il ne sera pas le 4ème président de la République mais s’en sort avec un score plus qu’honorable. Sur les 4 386 139 suffrages valablement exprimés, il décroche 898.674 voix, soit 20,50% derrière Macky Sall, 2 554 605 voix (58,27 %). Ce qui fait du Chef des Rewmistes, le leader de l’opposition. Sauf qu’après avoir pourtant produit un livre blanc pour contester la victoire de Macky Sall, il finit par le rejoindre en occupant la présidence du Conseil économique social et environnemental (CESE) à la place de… Aminata Touré. Reste à savoir si cette énième volte-face va sonner le glas d’un des hommes les plus brillants du Sénégal, qui a même osé changer de confrérie dans un pays où même si les marabouts sont en perte de vitesse, gardent encore une influence sur certains talibés. En 2024, Idrissa Seck aura 65 ans. Pour l’heure, il semble avoir acquis une vertu qui lui manquait : le silence.
SONKO JOUE GROS A ZIGUINCHOR
La candidature d’Ousmane Sonko à la mairie de Ziguinchor était très attendue. Elle était scrutée comme une lune à la veille de la fin du mois de Ramadan. Le leader du Pastef/Les Patriotes n’a pas déçu. Mieux, il a eu le courage de se jeter dans la bataille. A ses risques et périls. L’ancien inspecteur des impôts et domaines semble avoir compris qu’un homme politique doit disposer d’une base. Lors de la Présidentielle du 24 février 2019, il avait réalisé le meilleur score dans sa Casamance natale ne faisant qu’une bouchée de la coalition Benno Bokk Yaakar nonobstant tous les leaders politiques issus de l’Alliance pour la République et des partis alliés dans cette partie du Sénégal. Sonko avait renflé les trois départements, récoltant 41.391 à Ziguinchor devant Macky Sall (32.846) ; à Bignona, il s’adjuge 51.438 (contre 27.398 à Macky) et 9.209 voix à Oussouye laissant 8707 voix au candidat de la coalition Benno Bokk Yaakar. Tel un ouragan, il avait tout balayé sur son passage. Mais, il s’agissait là d’une élection présidentielle. Donc d’une rencontre entre un homme et son peuple. Va-t-il confirmer cette performance ? Arrivé 3ème lors de la Présidentielle de 2019, avec 687.065 voix, soit 15,67%, le Leader de Pastef/Les Patriotes s’impose désormais comme le Chef de l’opposition sénégalaise, depuis que Idrissa Seck a rejoint le camp présidentiel. Par conséquent, il a plus que jamais besoin de conserver sa base, comme Macky Sall l’avait fait en 2009 quand il a été contraint de quitter le PDS pour fonder l’Alliance pour la République. Y arrivera-t-il ? Mystère et boule de gomme ! En cas de victoire, il va s’offrir un large boulevard pour la conquête du pouvoir en 2024. En revanche, en cas de défaite, il risque de perdre du terrain. Toutefois, il faut quand même reconnaître que le divorce entre le maire sortant Abdoulaye Baldé qui crie à la trahison en accusant le Président Sall de n’avoir pas respecté sa parole et la Coalition Benno Bokk Yaakar et surtout le choix porté sur Benoit Sambou qui peine à convaincre certains ténors de l’APR, à cause d’un manque de charisme supposé ou réel au vu des différentes défaites qu’il a essuyées, plaident en faveur du leader des Patriotes. A moins que l’électorat de Seydou Sané ne pèse au finish sur la balance. Mais, il ne faudrait pas oublier qu’il s’agit d’un suffrage universel à un seul tour. Ziguinchor comme partout ailleurs, les citoyens peuvent se retrouver avec des maires légaux mais illégitimes parce que n’ayant pas obtenu 50 % des suffrages. Ousmane Sonko joue donc gros.
AMADOU BA, LA BOTTE SECRETE ?
Plus d’un observateur peine à comprendre la désignation du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, au détriment de Amadou Bâ pour briguer la mairie de Dakar. Les faucons du Palais, s’ils existent d’ailleurs, sont accusés d’avoir influencé le choix du président de la République. Pourtant, l’histoire a montré que Macky Sall semble agir seul, soufflant souvent le chaud et le froid pour brouiller les cartes. Pour preuve, qui a vu venir la suppression du poste du Premier ministre ? Personne. Mais pour rester le seul maître à bord du navire en direction de la présidentielle de 2024, depuis son «ni oui, ni non», il a intelligemment évité d’exposer un seul de ses camarades. C’est ainsi que Mahammed Boun Abdallah Dionne a été logé au Palais avec le poste du Secrétaire général de la Présidence. Pis, tous les potentiels candidats sont retirés du gouvernement pour «délit d’ambitions». Amadou Bâ, Aly Ngouille Ndiaye, Mouhamadou Makhtar Cissé, puis Aminata Touré dont le seul et unique pêché serait son opposition à un 3ème mandat, sont renvoyés. Paradoxalement, il n’y a pas eu de tremblement de terre. Au contraire ! La seule bronca entendue ou rébellion menée, est venue de Mimi Touré avant qu’elle s‘estompe au détours de quelques rencontres avec le Chef pour éteindre le feu. Mais de tous les «bannis», seul Amadou Bâ s’est vu plus ou moins ressusciter. Comme nous l’avons écrit dans l’édition du week-end en s’affichant avec le président de la République lors des condoléances chez les Layènes et à Thiénaba Seck suite au rappel à Dieu de leurs Khalifes généraux. La presse relèvera aussi l’exposition de Ba-Sall à Dubaï. Mais au finish, l’ancien argentier de l’Etat et ancien Chef de la diplomatie sénégalaise devrait se contenter d’un titre pompeux de coordonnateur national de la coalition Benno Bokk Yaakar pour les Locales du 23 janvier 2022. Ce qui ne peut ne pas susciter des légitimes interrogations. Macky Sall protègerait-il son dauphin pour éviter qu’il ne soit déjà la cibles d’attaques devant le fragiliser en perspective de la Présidentielle de 2004 ? Chercherait-il à le tuer à petit feu ? Ou bien viserait à faire le vide autour de lui pour pouvoir se présenter en 2024 ? Aucune des interrogations ne devrait être écartée face au machiavélisme dont le patron de l’APR a fait montre depuis son accession à la magistrature suprême.
KHALIFA SALL ET KARIM WADE HORS COURSE
Khalifa Ababacar Sall et Karim Meïssa Wade ne seront pas candidats pour la mairie de Dakar. Ce n’est pas parce qu’ils ne le veulent pas. Mais plutôt parce qu’ils ne le peuvent pas. Et pour cause, ils ne sont ni électeurs ni éligibles. Ne soyons non plus pas étonnés qu’il en soit ainsi jusqu’après la Présidentielle de 2024. Au moins pour deux raisons politiques. Si Macky Sall décide de se lancer dans la course nonobstant ses déclarations et écrits (son livre le Sénégal à cœur) et/ou celles de son ancien Garde des Sceaux, ministre de la Justice, non moins Professeur du droit constitutionnel, il va tenter un autre coup KO comme ce fut le cas en 2019. D’abord avec le système du parrainage. Un filtre qui a permis d’éviter l’éclatement des voix. Mais aussi et surtout, la mise à l’écart de Khalifa Sall et Karim Wade qui a évité tout ballotage et un éventuel second tour souvent fatal aux présidents sortants. Pour conserver le pouvoir, pourquoi est-ce que Macky Sall permettrait une amnistie à ses adversaires ? Et même si le Chef de l’Etat n’entend pas se présenter à la présidentielle, pourquoi devrait-il courir le risque de mettre en difficultés celui qu’il aura choisi pour lui succéder en permettant à Karim Wade et Khalifa Sall de retrouver leurs droits civiques ? C’est dire qu’aucun des scénarii ne plaide en leur faveur. Ils sont et resteront hors course ! C’est dire que la Présidentielle de février 2024 est déjà lancée !
LUTTE CONTRE LE CANCER, LES TRAVAUX DU CENTRE NATIONAL D’ONCOLOGIE DE DIAMNIADIO LANCES
Le Président de la République, Macky Sall, a lancé avant-hier, samedi 30 octobre, dans la nouvelle ville de Diamniadio, les travaux du futur Centre national d’oncologie de Diamniadio
Le Président de la République, Macky Sall, a lancé avant-hier, samedi 30 octobre, dans la nouvelle ville de Diamniadio, les travaux du futur Centre national d’oncologie de Diamniadio. Le projet est financé par l’Etat du Sénégal et le fonds de Coopération pour le développement économique de la République de Corée à travers la K-EXIM BANK.
« Avec ce centre d’oncologie, nous poursuivrons le travail d’élargissement de notre carte sanitaire et le relèvement de notre plateau médical. Nous posons, aujourd’hui, un acte fort de riposte contre le cancer, une pathologie redoutable pour la santé, financièrement ruineuse qui continue hélas de gagner du terrain », a déclaré le Chef de l’Etat, Macky Sall. Il procédait ce samedi 30 octobre à la pose de la première pierre du Centre national d’oncologie de Diamniadio, en présence des membres du gouvernement et des acteurs de la santé. « C’est donc tout à fait symbolique que nous lancions ce Centre au moment où Octobre Rose, mois de sensibilisation contre le cancer tire à sa fin », a ajouté le Chef de l’Etat. Le complexe sanitaire qui devra être réceptionné le 15 novembre 2023, a une capacité de 108 lits. D’un coût total de 105.500.000 de dollars (53milliards de FCFA) dont 85.000.000 de dollars (43 milliards CFA) de la Corée et 20.000.000 de dollars (10 milliards CFA) de contribution de l’État du Sénégal, le projet comprend, au-delà de la construction, la fourniture d’équipements médicaux, la mise en place d’un système d’information hospitalier ainsi que la formation et le renforcement des capacités du personnel. Et, selon le futur directeur du centre, Mamadou Lamine Mbow, « les médecins et corps administratif choisis pour la bonne gestion du centre vont suivre des stages d’études en République de Corée pour renforcer leurs capacités ». Pour sa part, l’ambassadeur de la République de Corée au Sénégal a souligné que « c’est dans ce contexte de développement condensé de projets et programmes économiques et sociaux devant permettre au Sénégal d’atteindre l’émergence à l’horizon 2035 ». TRAITEMENT DU CANCER : Gratuité de la chimiothérapie à partir de janvier
En effet, lors de cette cérémonie de pose de la première pierre du centre national d’oncologie de Diamniadio, le Président de la République, Macky Sall a annoncé la gratuité de l’ensemble des intrants qui entrent dans le cadre de la chimiothérapie à partir de janvier prochain. « J’ai une pensée pour tous les malades et leur exprime ma compassion et mes vœux de prompt rétablissement. Je voudrais, à ce propos, demander au ministère de la Santé et de l’Action sociale, d’étudier la faisabilité d’une prise en charge intégrale pour la chimiothérapie pour l’ensemble des malades du cancer. Mais en attendant, à partir de janvier, de rendre les intrants dans le cadre de la chimio, gratuits pour les cancers féminins », a fait savoir Macky Sall.
LUTTE CONTRE LA COVID-19 Macky Sall vote l’obligation vaccinale dans certains lieux
« La prévention la plus sûre, c’est d’aller se faire vacciner. Que les gens aillent prendre leurs doses de vaccin. J’ai dit au ministre qu’il faut commencer à instaurer dans certains lieux publics la carte de vaccination sanitaire. Que ce soit les universités ou les autres services, les stades, on doit voir avec le comité national de gestion des épidémies pour qu’il nous propose des mesures parce que ce n’est pas normal que l’Etat fait tout pour acquérir des vaccins et les gens refusent de se faire vacciner. Ce n’est pas normal », a déclaré Macky Sall en wolof.
LE CRITIQUE BABA DIOP REÇOIT UN TANIT D’OR EN HOMMAGE A SON "PARCOURS EXCEPTIONNEL"
Il a reçu sa distinction des mains du directeur général des JCC Ridha Behi et de la ministre des Affaires culturelles, Hayet Guettat Guermazi, samedi à Tunis, lors de la cérémonie officielle de la 32e session (30 octobre-6 novembre).
(APS) - Le journaliste et critique de cinéma sénégalais Baba Diop a reçu, samedi dernier, un Tanit d’or des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), en récompense de son "parcours exceptionnel" et pour services rendus au cinéma africain.
Il a reçu sa distinction des mains du directeur général des JCC Ridha Behi et de la ministre des Affaires culturelles, Hayet Guettat Guermazi, samedi à Tunis, lors de la cérémonie officielle de la 32e session (30 octobre-6 novembre). "Je suis comblé pour cette reconnaissance des JCC. J’ai été honoré au cinquantenaire du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) en 2019, je ne peux qu’être fier si les deux grands festivals du continent africain m’honorent", a déclaré Baba Diop. Il dit dédier son trophée à "l’ensemble des critiques africains, à tous les journalistes culturels sénégalais et au peuple sénégalais". "C’est une reconnaissance que je partage avec la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC) créée ici aux JCC en 2004, avec l’Association sénégalaise de la critique, avec mon pays le Sénégal. C’est un hommage rendu à l’ensemble des critiques d’Afrique", a-t-il ajouté. Baba Diop a été président de la FACC de 2009 à 2013. Il a été aussi président de l’Association sénégalaise de la critique cinématographique de 2007 à 2009. M. Diop, journaliste au groupe Sud Communication (privé), enseigne le cinéma à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Il estime que cette distinction "marque l’intérêt" que le secteur du cinéma porte à son travail, lui qui fréquente depuis plusieurs années les Journées cinématographiques de Carthage. "C’est une vieille affaire entre Carthage et moi’’, a lancé Baba Diop, remerciant les pères fondateurs des JCC, premier festival africain créé en 1966 par le Tunisien Tahar Cheriaa, avec les Sénégalais Sembène Ousmane et Ababacar Samb Makharam, ainsi que l’Ivoirien Timoté Bassolé qui ont œuvré à son développement. "Carthage m’a permis d’être en rapport avec d’autres cinématographies du Moyen-Orient, le Liban, la Palestine, l’Arabie Saoudite, la Jordanie, des cinémas qu’on n’a pas l’habitude de voir au Sud du Sahara et aussi les cinémas de la Libye, du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie", a souligné Baba Diop. "Cela vous ouvre des horizons quant à l’Afrique et les différents types de cinématographies qui se côtoient ici aux JCC", ajoute Baba Diop. Il affirme porter Carthage et son festival dans son cœur. "Carthage et son festival font partie de ma géographie sentimentale, j’y compte aujourd’hui des amis, j’ai eu des discussions plusieurs fois avec des journalistes, des réalisateurs, des acteurs et des producteurs. Je suis connu dans ce festival et forcément je le soutiens", insiste Baba Diop.
Sollicité souvent pour partager son expérience aussi bien dans "La quotidienne" (le journal du festival) que lors des tables-rondes, le critique sénégalais estime que les Journées cinématographiques de Carthage reste "un festival majeur sur le continent qui a fait émerger beaucoup de cinématographiques africaines et de réalisateurs". Baba Diop dont la passion pour le cinéma remonte au début des années 1970, au ciné-club du lycée Charles De Gaulle à Saint-Louis et bien avant, avec le Père Jean Vast (1921-2005), dans la vieille ville tricentenaire, estime que les politiques doivent aider davantage les cinématographies africaines.
Le cinéma, argue-t-il, est "le reflet d’un pays" et constitue "une source de réflexion, ce n’est pas seulement la distraction, c’est la connaissance aussi, c’est l’éducation, c’est un lieu d’humanisme, on emmagasine les mémoires avec beaucoup de cinéastes rencontrés". Il a fait part de sa fierté de voir que "beaucoup de jeunes aujourd’hui s’intéressent à la critique cinématographique", notant que le cinéma offre la possibilité de "suivre l’évolution d’un pays à travers son cinéma et ses préoccupations à travers les thématiques développées dans les films".
Des hommages ont été rendus aussi à d’autres professionnels du cinéma tunisien, arabe et africain. Il s’agit de l’actrice égyptienne Nelly Karim, du producteur Anwar Sadek Sabbah et du critique de cinéma et journaliste Khamais Khayati (Tunisie). La Libye et la Belgique sont les pays invités d’honneur de cette 32e session des Journées cinématographiques de Carthage
JUDO- COUPE DE L’AMBASSADEUR DU JAPON, LES COMBATTANTS DU DUC RAFLENT LA MISE
Forcés d'observer un long break à cause de la pandémie, les judokas sont montés sur le tatami lors de la traditionnelle Coupe de l'ambassadeur du Japon disputée ce dimanche 31 octobre, au stadium Marius Ndiaye.
Après une pause de quelques mois, les judokas ont repris le chemin des tatamis avec la traditionnelle Coupe de l'ambassadeur du Japon disputée ce dimanche 31 octobre, au stadium Marius Ndiaye. Avec six médailles, les tireurs du Dakar université club sont sortis du lot de cette compétition qui permet aux combattants sénégalais de répéter les gammes en direction de l'open de Yaoundé et ensuite celui de Dakar prévu du 6 au 7 novembre prochain.
Forcés d'observer un long break à cause de la pandémie, les judokas sont montés sur le tatami lors de la traditionnelle Coupe de l'ambassadeur du Japon disputée ce dimanche 31 octobre, au stadium Marius Ndiaye. Une compétition non-stop qui a donné de belles empoignades dans les tableaux hommes et dames.
Au bout des combats, les tireurs du Dakar Université club (DUC) sont restés maîtres du tatami. Chez les dames, les Etudiantes ont raflé les trois médailles d'or en lice avec Khadija Sonko (moins 66kg), de Ndéye Oumy Kamara (moins 63kg) et Leïla Sonko (moins 52 kg deux de bronze. Dans les trois catégories du tableau masculin, les débats ont été dominés par chez les +81kg par Modou Fall (Amajelo), Gorgui Sarr (ASFA), chez les (-81 kg) et Mouhamed Mboup (BSK), chez les (66 kg). Avec ces résultats, le Duc confirme la domination qu'elle avait réussi lors des derniers championnats du Sénégal avec dix titres sur les 14 mis en jeu. Satisfait du déroulement de la compétition dont il est le parrain, Arai Tatsuo, ambassadeur du Japon s'est également réjoui de la reprise des activités du judo suite à une longue pause pour cause de la pandémie de la Covid 19. «Je suis heureux d’être à vos côtés aujourd’hui pour prendre part à ce grand événement sportif après la pause de l’année dernière, due à la pandémie de Covid 19. Ce programme constitue assurément l’un des plus importants pour le judo sénégalais. Je voudrais exprimer ma gratitude à la Fédération de judo pour l’honneur qu’elle me fait, en dotant ces compétitions de la Coupe de l'ambassadeur du Japon. Cela contribue assurément à raffermir les liens d’amitié entre la Fédération et l’ambassade, mais également entre nos deux pays», déclare t-il.
EN PASSANT A L'OPEN DE DAKAR
Tout en se félicitant de cette reprise, le président de la Fédération sénégalaise de judo Me Babacar Wade n'a pas manqué de relever la qualité des combats. Ce qui selon lui est de bon augure pour l'open de Dakar prévu dans dix jours à Dakar. L’équipe nationale du Sénégal est attendue au Cameroun où elle prendra part à l’Open de Yaoundé prévu les 6 et 7 novembre prochain. Elle enchainera la semaine d’après avec l’Open de Dakar prévue les 13 et 14 novembre. "C'était une occasion pour la Fédération sénégalaise de judo de reprendre les activités sportives qui étaient relativement en stand by depuis le dernier championnat d’Afrique qui se sont déroulés en mai dernier. Ce, du fait de la pandémie de la Covid 19, de la réparation des Jeux olympiques et bien d’autres choses. Globalement tout s’est bien passé. On a assisté à de très beaux combats qui augurent de bonnes choses pour l’Open de Dakar prévu dans dix jours. Pour des combattants qui ne sont pas montés sur le tatamis depuis le mois de mai, c'est une grosse satisfaction pour la Fédération", a-t-il confié.
Dans sa politique de massification de la discipline, le patron du judo sénégalais annonce que l'ambassadeur nippon a mis à la disposition de la Fédération sénégalaise de judo d’un lot de 250 kimonos. «C’est une bonne nouvelle que l’ambassade du Japon accompagne le judo sénégalais à travers la Fédération nippone de judo. Ce, par la disposition d’un lot de 250 judogi. Cela va nous permettre d’aider à massifier davantage le judo notamment hors de Dakar. Parce que dans l’absolu, on a assez de dojos. D’un point de vue socio économique, les pratiquants de Dakar ont les moyens de le faire. Donc, il faut doter les zones les moins favoriser à ce que la massification de la discipline soit effective" a indiqué le président Wade.