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20 juin 2025
COVID-19 : WASHINGTON AU CHEVET DE L’AFRIQUE
Les États-Unis vont expédier 25 millions de doses de vaccin contre la COVID-19 en Afrique, où la pandémie connaît une nouvelle flambée, ont annoncé vendredi à l’AFP de hauts responsables américains et africains.
Les États-Unis vont expédier 25 millions de doses de vaccin contre la COVID-19 en Afrique, où la pandémie connaît une nouvelle flambée, ont annoncé vendredi à l’AFP de hauts responsables américains et africains.
Les envois doivent commencer dans les jours à venir. Ce sont au total 49 pays africains qui recevront des doses de Johnson & Johnson, de Moderna ou de Pfizer, selon ces mêmes sources.
Premiers servis, Djibouti et le Burkina Faso recevront 151 200 doses de Johnson & Johnson, tandis que l’Éthiopie recevra 453 600 doses, a précisé un haut responsable de l’administration Biden.
L’opération se fait en coordination avec des organismes multilatéraux, parmi lesquels l’Union africaine et COVAX, dispositif de distribution de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Alliance internationale du vaccin GAVI.
L’annonce de Washington intervient alors que la diffusion rapide du variant Delta fait craindre une nouvelle flambée de cas dans le monde, avec un impact particulièrement prononcé en Afrique.
Le nombre de décès liés à la COVID-19 sur le continent a grimpé de 43 % en une semaine, s’est alarmée jeudi l’Organisation mondiale de la santé, pointant le manque de places de réanimation et la pénurie d’oxygène médical.
« L’administration Biden s’engage à mener la réponse mondiale face à la pandémie », a dit Gayle Smith, qui coordonne au sein du département d’État américain les questions liées à la COVID-19.
Troisième vague
Strive Masiyiwa, envoyé spécial de l’Union africaine, a estimé que les vaccins envoyés par les États-Unis étaient un pas vers l’objectif de l’UA, à savoir vacciner 60 % de la population du continent, « en particulier au moment où nous voyons une troisième vague dans plusieurs pays africains ».
Les dons américains sont « un geste bienvenu et significatif », a commenté Benedict Oramah, président de l’Afreximbank, une institution financière multilatérale dédiée au financement des échanges commerciaux, également impliquée dans l’opération.
Les inégalités géographiques restent criantes face à la pandémie, avec d’un côté les nations développées qui ont mis en place des programmes de vaccination tous azimuts, et de l’autre les pays les plus pauvres, très en retard en la matière.
La distribution de doses aux pays en voie de développement est devenue un enjeu diplomatique à part entière, la Chine et la Russie par exemple étant accusées d’utiliser ce levier pour pousser leurs intérêts stratégiques.
Les États-Unis assurent ne pas avoir d’arrière-pensées, mais le président Joe Biden, qui entend de manière générale reprendre un rôle moteur dans les affaires internationales, veut que Washington prenne les devants dans la réponse internationale à la pandémie.
Son administration a ainsi d’ores et déjà mis de côté 80 millions de doses pour les distribuer au niveau international, et promet de contribuer à hauteur de 2 milliards de dollars à l’initiative COVAX.
Washington entend également acheter 500 millions de doses du vaccin Pfizer pour les distribuer à l’Union africaine et à 92 pays en voie de développement.
À ce jour, les États-Unis ont déjà fait don de 40 millions de doses au total, envoyées partout dans le monde, fait savoir la Maison-Blanche.
AFP
HAÏTI : UN EX-FONCTIONNAIRE DU PAYS A DONNÉ L’ORDRE DIRECT DE TUER JOVENEL MOÏSE
La police colombienne a identifié vendredi un ancien fonctionnaire haïtien du ministère de la Justice comme étant celui qui a informé des mercenaires colombiens que leur mission était d’assassiner le président Jovenel Moïse.
Joseph Felix Badio, « un ex-fonctionnaire du ministère de la Justice, qui a travaillé dans l’unité de lutte contre la corruption avec les services généraux de renseignement », a rencontré deux mercenaires colombiens à Port-au-Prince, a expliqué le général José Vargas, chef de la police colombienne.
Lors de cette réunion, les ex-militaires colombiens Duberney Capador – tué depuis par la police haïtienne – et German Rivera, qui a été arrêté, ont « été informés qu’ils allaient arrêter le président » haïtien.
Mais « quelques jours avant (le 7 juillet), apparemment trois, Joseph Felix Badio […] informe Capado et Rivera que ce qu’ils doivent faire c’est assassiner le président de Haïti », a ajouté M. Vargas lors d’une conférence de presse.
La police colombienne n’a toutefois pas précisé si Joseph Felix Badio avait agi sur l’ordre de commanditaires ni les raisons qui l’ont poussé à donner l’ordre de tuer M. Moïse.
Jovenel Moïse, 53 ans, a été tué le 7 juillet dans sa résidence de Port-au-Prince par un commando armé. La police haïtienne a arrêté une vingtaine de personnes, dont 18 Colombiens et trois Haïtiens ayant aussi la nationalité américaine.
Selon la police haïtienne, avec laquelle collabore la police colombienne, l’assassinat du président haïtien a été planifié depuis la République dominicaine voisine.
Mais de nombreuses zones d’ombre demeurent notamment sur les commanditaires de l’attentat contre M. Moïse, un président largement décrié pour sa dérive autoritaire dans un pays gangrené par la violence et la pauvreté.
L’apparente facilité avec laquelle les assaillants sont parvenus à tuer en pleine nuit le chef de l’État continue de susciter la suspicion des autorités.
Le chef de la sécurité du président, Dimitri Hérard, et trois autres responsables ont été placés à l’isolement.
Jeudi, la police colombienne a indiqué que des mercenaires colombiens avaient affirmé avoir été recrutés pour capturer Jovenel Moïse et le remettre à l’Agence antidrogue américaine (DEA). Mais les autorités colombiennes n’ont pas exclu qu’ils aient pu être trompés.
« Un groupe important (de Colombiens) a été emmené avec une supposée mission de protection. Mais au sein de ce groupe, il y a un groupe plus petit qui avait apparemment une connaissance détaillée de ce qui s’avèrerait une opération criminelle », a déclaré le président colombien, Ivan Duque.
AFP
FONDS FORCE COVID-19 : L’APPUI AUX COUCHES VULNÉRABLES EXÉCUTÉ À 94,39%
La prise en charge des couches les plus vulnérables et celles fortement impactées par la crise, dont une partie vivant à l’étranger, à travers le Pilier 2 a permis de constater une exécution des crédits alloués à 94,39%’’
Dakar, 16 juil (APS) – Les dépenses destinées à la prise en charge des couches les plus vulnérables et celles fortement impactées par la crise sanitaire ont été exécutées à hauteur de 94,39%, a annoncé vendredi, le président du comité de suivi et d’évaluation Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19 (Force Covid-19).
’’(…) la prise en charge des couches les plus vulnérables et celles fortement impactées par la crise, dont une partie vivant à l’étranger, à travers le Pilier 2 a permis de constater une exécution des crédits alloués à 94,39%’’, a notamment déclaré le général de Brigade François Ndiaye.
Il s’exprimait ainsi lors de la présentation au chef de l’Etat du rapport d’activités du comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19, d’un montant initial de mille milliards de francs CFA.
A l’en croire, ’’la mise en œuvre du filet social, à travers la distribution des kits alimentaires, destiné à apporter une assistance à un million cent mille ménages (1.100.000), a été l’une des opérations les plus abouties et les plus complexes’’.
Cette situation, a-t-il dit, s’explique ’’du fait de la multitude d’acteurs et intervenants dans le processus. Elle représente aussi, un dispositif ayant permis d’éprouver dans une dynamique, le triptyque : urgence, célérité et transparence’’.
’’Au-delà, de cette opération d’une dimension sociale inestimable, nous avons pu aussi mesurer les interventions dans le cadre du pilier 1 visant le soutien du secteur de la santé’’, a t-il dit.
Ainsi, ’’avec une enveloppe initiale dédiée de 64,4 milliards FCFA, les dépenses liées à la riposte dans le secteur de la santé ont atteint 105 milliards à la date du 31 mars 2021’’, selon lui.
’’Ces dépenses, ont permis de renforcer nos capacités d’accueil à travers le territoire dans un contexte de gratuité totale des soins aux patients testés positifs à la Covid-19’’’, a-t-il soutenu.
’’A l’heure du bilan, le PRES (programme de résilience économique et social), instrument d’intervention de l’Etat dans la vie économique et sociale du pays pendant la pandémie, affiche un taux d’exécution de 74% ; ce qui est appréciable au regard du contexte’’, a t-il relevé.
Selon lui, ’’les ressources mobilisées s’élèvent à 773,2 milliards FCFA et les montants payés à 740 milliards FCFA’’.
Pour le Général Ndiaye, ’’au-delà de la mobilisation rapide des ressources du fonds, il y a lieu de souligner que la souplesse des procédures dérogatoires a été un facteur de succès de la mise en œuvre des opérations’’.
’’C’est ainsi que, tous les crédits budgétaires nécessaires à la couverture de la totalité des dépenses étaient disponibles’’, a t-il salué.
Il a assuré à ce titre que ’’par souci de transparence et pour renforcer l’information des populations (...), toutes les pièces justificatives des dépenses afférentes au Force Covid-19, feront l’objet d’une consultation et d’une évaluation citoyenne au siège du Comité, du 28 juillet au 28 septembre 2021 (...)’’.
REPLI DES IMPORTATIONS SÉNÉGALAISES
’’Les importations du mois de mai 2021 sont évaluées à 419,0 milliards de FCFA contre 475,5 milliards de FCFA au mois précédent, soit une diminution de 11,9%’’, rapporte le bulletin mensuel des statistiques du commerce extérieur.
Dakar, 16 juil (APS) – L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a fait état d’un repli de 11, 9 % des importations sénégalaises en mai après que leur valeur financière est ressortie 419 milliards de francs contre 475, 5 milliards le mois précédent.
’’Les importations du mois de mai 2021 sont évaluées à 419,0 milliards de FCFA contre 475,5 milliards de FCFA au mois précédent, soit une diminution de 11,9%’’, rapporte le bulletin mensuel des statistiques du commerce extérieur.
Le document souligne que ce repli était expliqué par celui des achats à l’extérieur des tubes, tuyaux et accessoires (-81,2%), du froment (blé) et méteil (-67,6%) et du riz (-2,8%).
Il note sur la même période une absence d’importations d’huile brute de pétrole, contre des achats de 32,7 milliards de FCFA au mois précédent, contribuant ainsi au renforcement de cette tendance baissière.
Selon l’ANSD, cette contraction des importations a été toutefois amoindrie par le rebond des importations de maïs (+113,3%), des produits pétroliers finis (+3,0%) et des autres machines et appareils (+31,2%).
’’Comparées au mois de mai 2020, les importations ont augmenté de 37,4%. Leur cumul à fin mai 2021 s’est établi à 1926,8 milliards de FCFA contre 1991,4 milliards de FCFA pour la même période de 2020, soit une baisse de 3,2%’’, fait-on savoir.
Les produits pétroliers finis (84 milliards de FCFA), les autres machines et appareils (33,9 milliards de FCFA), les métaux communs (32,1 milliards de FCFA), le riz (27,9 milliards de FCFA) et les machines et appareils pour autres industries (16,6 milliards de FCFA), ont constitué les principaux achats du pays en mai dernier.
Les principaux fournisseurs du Sénégal ont été la France (11,8%), la Chine (10,6%), l’Inde (7,5%), la Russie (6,6%) et les Pays-Bas (5,7%), fait remarquer l’ANSD.
Dakar, 16 juil (APS) - Le chef de l’Etat, Macky Sall, a procédé, vendredi, à Dakar, à la pose de la première pierre de deux tours multifonctions de trente-deux niveaux dénommés "Daktower" sur le site de l’ancien ministère des Transports et des Infrastructures.
"C’est un projet structurant que je soutiens, un projet qui donnera un visage nouveau à Dakar parce qu’en termes d’espace, ça va être la tour la plus importante en attendant d’autres tours de dimensions similaires", a-t-il dit, lors de la cérémonie marquant le lancement des travaux de ce projet.
"Les travaux de ce projet vont générer 2000 emplois pendant la phase de construction et c’est un investissement de 111 milliards 167 millions 840 mille francs CFA", a précisé le chef de l’Etat, estimant que "c’est donc important comme investissement direct étranger".
"A côté, nous aurons bientôt le mémorial de Gorée qui va être un mémorial érigé par l’Etat en mémoire à la traite négrière mais surtout pour que le devoir de mémoire ne soit pas oublié et tout cela va participer à donner un visage nouveau à Dakar pour laquelle nous avons une très grande ambition", a indiqué Macky Sall.
Il a rappelé que "le projet emblématique Daktower a été initié en réalité, il y a plusieurs années’’. ’’A mon accession à la magistrature suprême, j’avais déjà trouvé le projet qui était inscrit pour être réalisé sur l’emplacement du stade Assane Diouf", a t-il rappelé.
"Nous avons connu beaucoup de difficultés et des péripéties mais finalement vous avez accepté les solutions qui vous ont été présentées", a-t-il ajouté.
"Ces solutions ont permis de reprendre 1, 5 ha sur le terrain qui constituait le stade et sur cette emprise, l’Etat a repris 1,5 en donnant la moitié pour l’extension de la mosquée omarienne et un hectare à la commune de Dakar-Plateau pour servir de terrain de football avec des commodités pour sa jeunesse", a-t-il expliqué.
Il signale que "l’Etat a dû rembourser 1,5 ha repris au promoteur pour donner ce site où nous sommes, qui est un site de l’Etat pour permettre à cet important projet de Daktower de pouvoir enfin démarrer".
Le président du Conseil d’administration d’ACCI, Xian Qiang Dai, a, de son côté souligné que "Daktower sera le plus haut bâtiment du Sénégal, atteignant 122 mètres de haut avec une surface de construction totale de 18000 mètres carrés".
"Le Daktower sera le plus grand complexe du Sénégal composé de commerces, d’hôtel et de logement", a-t-il ajouté.
Selon lui, le Daktower utilisera des technologies de conception et de construction avancées, des matériaux de construction de pointe pour la protection de l’environnement, ce qui en fera un bâtiment très agréable à vivre
Il précisé que "ce sont des investisseurs canadiens, américains et chinois qui ont contribué à l’investissement du projet, faisant de ACCI une société composée d’actionnaires du Canada, des Etats-Unis et de la Chine’’.
"Je suis convaincu que ses partenaires amèneront davantage d’investisseurs au Sénégal et le succès de notre projet Daktower sera également un modèle pour montrer l’attractivité du Sénégal aux autres investisseurs du monde entier", a-t-il dit.
VIDEO
DE L’APPROPRIATION DE NOS LANGUES FACE À L’OMNIPRÉSENCE DES LANGUES COLONIALES
Dans cet échange, Boubacar Boris Diop raconte ses différentes et enrichissantes vies, ses expériences diverses, l’origine de sa passion littéraire, son contact avec des littératures du monde. Le célèbre écrivain parle surtout de sa production en wolof
Dans cette conversation (Voir la vidéo), le célèbre écrivain, intellectuel et journaliste sénégalais Boubacar Boris Diop discute de littératures, de l’appropriation des langues africaines face à la concurrence des langues étrangères entre autres thématiques. Écrivain de renommée internationale, Boubacar Boris raconte l’origine de sa passion littéraire, son contact avec d’autres auteurs africains et les littératures du monde ainsi quelques points de l’histoires de l’Afrique. Boubacar parle aussi de ses différentes et enrichissantes vies, son militantisme au sein du RND dans son jeune âge.
Sur le plan littéraire, après avoir longtemps écrit en langue française et souvent traduit en maintes langues étrangères, il a décidé depuis quelques années de produire des œuvres en wolof. Boubacar Boris Diop est, de ce point de vue, l’un des rares écrivains africains qui prêchent par l’acte dans la volonté de promouvoir les langues africaines et de les utiliser pour la transmission du savoir. La finalité étant de décoloniser les mentalités, les pratiques et les comportements.
Dans cette conversation avec Mamadou Diallo de Raw Material Company, Boubacar Boris explique comment il a commencé à écrire précocement en langue nationale de manière très marginale jusqu’à en arriver à produire un roman entier.
Lecteur éclectique Boubacar Boris Diop explore toutes les littératures ou presque : des auteurs francophones aux auteurs anglo-saxons en passant par les auteurs russes et latino-américains. Bref en matière de littérature cet auteur énorme et prolifique, qui a eu beaucoup de Prix pour sa fine plume, n’a pas de sens interdit.
Dans cette même discussion, explorant quelques pans de l’histoire de l’Afrique contemporaine, il est revenu sur la tragédie qu’a connu en 1994 le Rwanda. Un pays qu’il connaît bien.
Boubacar Boris Diop soutient mordicus que la France a bel et bien trempé dans le génocide des tutsi et qu'il l'a toujours su d’ailleurs depuis 98. Et si la France a laissé faire cette tragédie c'est pour des raisons évidentes de géopolitique, de sa volonté de promotion de la langue française. Journaliste de formation, Boubacar Boris Diop avoue que « le plus beau métier du monde » a boosté sa carrière d’écrivain et a, de facto, contribué à sa renommée en tant qu'écrivain.