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20 juin 2025
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CE VILLAGE ANGLAIS AU NOM INTERMINABLE ET IMPRONONÇABLE, VÉRITABLE ATTRACTION TOURISTIQUE
Il s’agit d’un nom avec 58 lettres, à l’agencement improbable de consonnes et pratiquement imprononçable même pour des villageois. Certains y parviennent à force d’exercices ardus. Une petite chanson a été composée pour aider certains.
Un nom aux 58 lettres. Presque le double de l’ensemble de l’alphabet français. C’est rare voire unique, mais c’est le vrai nom que porte fièrement un village gallois (Royaume-Uni) depuis les années 1800. Il s’agit d’un nom interminable, à l’agencement improbable de consonnes et pratiquement imprononçable même pour certains villageois. Certains y parviennent à force d’exercices ardus : Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogogoc.
En gallois, ce nom signifie : «L’église de Sainte-Marie dans le creux du noisetier blanc près du tourbillon rapide et l’église de Saint Tysilio près de la grotte rouge».
Malgré la difficulté, ce présentateur de météo ( voir vidéo N°2) a réussi à prononcer avec une aisance déconcertante ce nom en direct à la fin de son bulletin météo avec une grande aisance.
Pour aider ceux qui ont de la volonté , une chanson polyphonique a été proposée afin d'apprendre ce nom kilométrique.
L’histoire de la paternité de ce nom est incertaine. Mais ce qui est sûr, son initiateur avait une visée marketing derrière la tête comme explique Alun Mummery, un fils du village.
L’Object serait semble-t-il de sortir la gare du village de l’anonymat. Opération réussie. En effet, étant donné l’étrangeté de ce toponyme, le village est devenu une véritable attraction touristique. Les étrangers de passage dans le village s’essaient à l’exercice sans succès, mais ils s’en amusent.
GESTION CORONAVIRUS : LE GRAND DILEMME !
Entre la pression des médecins et les réalités socio-économiques, le gouvernement du Sénégal peine à trouver la voie la plus appropriée pour faire face à la pandémie, en évitant un chaos social et économique.
Entre la pression des médecins et les réalités socio-économiques, le gouvernement du Sénégal peine à trouver la voie la plus appropriée pour faire face à la pandémie, en évitant un chaos social et économique.
Dans sa croisade contre le coronavirus, le Sénégal, à l’instar de nombreux pays africains, semble avoir du mal à trouver une voie propre qui soit conforme aux exigences locales. Depuis mars 2021, le pays s’est engouffré dans une course à la vaccination, dont il ne semble maitriser ni les tenants ni les aboutissants. Plus de quatre mois après le démarrage, la campagne en est encore à ses balbutiements. Selon les chiffres communiqués par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, moins de 5 % de la population totale est aujourd’hui vaccinée. Et déjà, ils sont nombreux les Sénégalais qui n’ont pu jusque-là bénéficier de la deuxième dose, alors que leur rendez-vous est arrivé depuis juin.
Au moment où le pays peine à se procurer ses deuxièmes doses, il est de plus en plus agité l’idée d’une troisième dose, au moins pour les couches les plus vulnérables, pour garantir l’immunité au bout d’une certaine période. Autrement dit, dans les milieux scientifiques, ils sont nombreux à envisager la possibilité d’un rappel vaccinal toutes les années pour assurer la protection des individus.
Dans son discours du 12 juillet dernier, il y a quatre jours, Emmanuel Macron disait : ‘’Je veux m’adresser à ceux qui, vaccinés les premiers (c’est-à-dire en janvier et février) verront prochainement leur taux d’anticorps baisser et leur immunité diminuer. Je veux ici les rassurer. Dès la rentrée, une campagne de rappel sera mise en place pour vous permettre de bénéficier d’une nouvelle injection, selon le même système et les mêmes conditions que la ou les premières. Les rendez-vous peuvent être pris dès les premiers jours du mois de septembre.’’ Ce qui dénote une baisse de l’efficacité du vaccin au bout seulement de six mois environ.
L’équation de la vaccination
Dès lors, la question qui se pose est de savoir si le Sénégal, les Etats africains ont les moyens de se payer chaque année des vaccins pour des rappels nécessaires ? Quelles dispositions mettre en œuvre pour une stratégie efficace de vaccination de toutes les populations ? La réalité a montré qu’il sera difficile, pour le pays, de respecter le nombre de doses pour chaque Sénégalais et dans le timing requis pour garantir leur efficacité.
Cela dit, pour les pays qui en ont les moyens, les scientifiques français estiment que les vaccins disponibles dans leur pays permettent se protéger solidement contre le virus, et même du variant Delta. ‘’Ils divisent par 12 son pouvoir de contamination et évitent 95 % des formes graves. L’équation est simple. Plus nous vaccinerons, moins nous laisserons des espaces au virus pour se diffuser, plus nous éviterons les hospitalisations et plus nous éviterons des mutations éventuellement plus dangereuses. Vacciner un maximum de personnes partout à tout moment’’, affirmait le président Macron.
Mais les pays en développement ont-ils les moyens de dérouler les campagnes de vaccination selon les standards ? Telle est la grande question qui se pose aux spécialistes.
Une chose est sûre : l’humanité sera obligée de vivre avec le virus pendant des mois, voire des années encore. Comme c’est le cas avec certaines maladies comme le paludisme et la grippe. Aussi, faudrait-il à la fois de l’endurance et de l’efficience pour une lutte efficace contre la Covid-19. A ce jour, l’Etat semble plus valser entre un attentisme ahurissant et des paradoxes révoltants. Après avoir tenu des rassemblements sur l’étendue du territoire, durant tout le mois de juin, alors même que le virus était en pleine expansion, il revient préconiser la limitation des rassemblements, le télétravail et la limitation des déplacements. D’ailleurs, les détracteurs n’ont pas tardé à tourner en dérision cette posture pour le moins incompréhensible.
Homme politique et ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye s’indigne sur sa page twitter : ‘’Qu’a-t-on fait au bon Dieu pour mériter ça ? Après avoir organisé les déplacements et rassemblements les plus importants depuis trois ans, mettant le Sénégal en campagne préélectorale, son gouvernement (le gouvernement de Macky Sall) demande la limitation des déplacements et rassemblements.’’
Entre paradoxes, mimétismes et impuissance manifeste
Aussi paradoxal que puisse paraitre la démarche, les spécialistes des épidémies s’accordent à admettre que ces deux mesures sont indispensables pour endiguer la propagation exponentielle du virus qui pourrait entrainer le pire. Docteur Cheikh Sadibou Sokhna : ‘’Avec les rassemblements politiques, religieux, sportifs, culturels comme les mariages, baptêmes et funérailles, le non-respect du protocole au niveau des marchés, des mosquées et des transports en commun, la recrudescence de la maladie était prévisible. Il est établi que les rassemblements augmentent les risques de propagation du virus. Il faut donc les éviter au maximum.’’
En tout cas, malgré les discours alarmistes des uns et des autres, il est des mesures qui ne semblent plus possibles à mettre en œuvre depuis le mois de mai 2020, quand le président de la République avait pris l’option jugée réaliste d’inviter les Sénégalais à apprendre à vivre avec le virus. C’était suite à deux mois d’intenses luttes où toute l’économie était à l’arrêt ou presque. Ce qui n’avait pas manqué de provoquer un désastre sur les plans économique et social. Au mois de mai, le président s’adressait à ses populations en ces termes : ‘’Après deux mois de mise à l’épreuve, nous devons sereinement adapter notre stratégie, en tenant compte une fois de plus de notre vécu quotidien. J’ai consulté, à cet effet, une équipe pluridisciplinaire d’éminents experts nationaux. Il ressort de leur analyse que, dans le meilleur des cas, c’est-à-dire si nous continuons d’appliquer les mesures édictées, la Covid continuera encore de circuler dans le pays jusqu’au mois d’août, voire septembre.’’
C’était pour montrer qu’il est impossible d’exiger certains sacrifices au Sénégal. Deux mois, c’était déjà largement suffisant. ‘’Ces projections, insistait-il, montrent que l’heure ne doit pas être au relâchement, mais à l’adaptation. Plus que jamais, l’Etat continuera de veiller à l’application des mesures de contingentement de la maladie. Mais plus que jamais, la responsabilité de chacun est engagée. Dans cette nouvelle phase qui va durer non pas quatre semaines, mais au moins 3 à 4 mois, nous devons apprendre à vivre en présence du virus, en adaptant nos comportements individuels et collectifs à l’évolution de la pandémie.’’
Dans la foulée, ont été levées ou allégées plusieurs mesures restrictives des libertés. Il en fut ainsi de l’allégement du couvre-feu, de la réouverture des lieux de culte et des marchés, de la levée de l’interdiction sur les transports, de l’annonce de la reprise des cours dans les écoles et universités, entre autres… C’était la fin d’une ère, le début d’une nouvelle dans la lutte contre la pandémie mortelle. Malgré les critiques acerbes, l’histoire a montré que, face à la Covid-19, il n’y a pas d’autre choix possible que l’adaptation, de s’adapter en fonction des moyens à disposition. Ceci est d’autant plus valable dans le continent africain où les conditions économiques et sociales ne permettent pas la mise en place de certaines mesures.
Au mois de juin 2020, alors que les cas continuaient de flamber, l’Etat prend la décision de lever le couvre-feu, au grand dam de certains médecins aux discours alarmistes.
La revanche de l’économie sur la santé
Avec la nouvelle vague de coronavirus, la panique reprend sa place, mais l’Etat semble résolument se résoudre à laisser l’économie et les activités suivre leur cours. Ceci était d’ailleurs l’une des motivations principales de la première levée des mesures restrictives. A l’époque, le chef de l’Etat assumait : ‘’Il nous faut adapter notre stratégie de façon à mener nos activités essentielles, en faisant vivre notre économie, en veillant à la préservation de notre santé et celle de la communauté. Au regard de ces considérations, j’ai décidé de l’assouplissement des conditions de l’état d’urgence.’’
Lors de sa dernière réunion hier, le CNGE, après avoir constaté une hausse importante du nombre de cas de contamination à la Covid-19, a pris un certain nombre de recommandations dont la limitation des rassemblements. Mais, à ce jour, cela reste une simple invite, puisque les actes sous-jacents n’ont pas encore été pris pour les rendre obligatoires. Nous sommes loin de la tonalité empruntée par le président au soir du 23 mars, pour proclamer l’état d’urgence pour la première fois. Quand il disait : ‘’Le virus gagne du terrain. A ce jour, il n’y a ni vaccin ni médicament homologué contre le Covid-19. Ce soir, mes chers compatriotes, et je vous le dis avec solennité, l’heure est grave. La vitesse de progression de la maladie nous impose à relever le niveau de la riposte. A défaut, nous courrons un sérieux risque de calamité publique. En conséquence, je déclare l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire national.’’
Paradoxalement, à l’époque, il n’y avait que 71 cas sous traitement pour zéro décès, avec des taux de positivité relativement faibles. Comme quoi, la logique économique a bien pris sa revanche sur celle de la santé.
«SI LA COVID-19 CONTINUE DE PROGRESSER, NOUS ALLONS FERMER A NOUVEAU»
Le chef de l’Etat Macky Sall met en garde les Sénégalais face à la flambée des cas de Covid-19 notée, ces dernières semaines.
Le chef de l’Etat Macky Sal, qui recevait vendredi le rapport d’activités du Comité de suivi du Fonds Force Covid-19, a mis en garde les Sénégalais face à la flambée des cas de Covid-19 notée, ces dernières semaines.
« Si la maladie continue de progresser, nous allons fermer à nouveau », a-t-il martelé. Le président de la République a exhorté les Sénégalais à respecter les mesures barrières et à limiter les déplacements pour empêcher une plus grande expansion du variant Delta.
« Si les uns et les autres continuent de fouler au pied ces règles, l’État prendra ses responsabilités », a notamment averti le chef de l’État.
Il pourrait notamment s’agir du retour du couvre-feu et du confinement des villes les plus touchées comme Dakar et Thiès.
MANIFESTATION NON AUTORISEE DEVANT LE MINISTERE DE LA JUSTICE: GUY MARIUS SAGNA ET 5 AUTRES PROTESTATAIRES MIS AUX ARRETS
Le coordonnateur de « Frapp/France dégage », Guy Marius Sagna, a été arrêté vendredi avec cinq membres des familles de détenus
Le coordonnateur de « Frapp/France dégage », Guy Marius Sagna, a été arrêté vendredi avec cinq membres des familles de détenus. Il s’agit des nommés Aïssatou Niang, Daouda Niang, Awa Niang, Balla Biaye et Babacar Coly. Ces derniers et l’activiste étaient partis déposer une lettre de protestation au ministère de la Justice sis au Building administratif Mamadou Dia.
D’après les proches du leader de Frapp, « cette lettre de protestation est relative à l’affaire Vieux Diop et compagnie qui sont en prison depuis bientôt 3 ans sans jugement, avec plusieurs demandes de liberté provisoire rejetées. Au même moment, les étrangers arrêtés dans cette affaire ont bénéficié d’une liberté provisoire et sont rentrés chez eux ».
Le Secrétariat exécutif national dudit mouvement, qui exige « la libération immédiate » de Guy Marius Sagna & Cie, demande aux autorités compétentes de se saisir du dossier et de rétablir ces compatriotes dans leurs droits.
COVID-19 : DES MESURES DE RESTRICTION DANS LES TRANSPORTS ANNONCÉES
Il est exigé des opérateurs un nettoyage désinfectant de chaque véhicule de transport (à l’intérieur et à l’extérieur) au moins une fois par jour et la dotation en gants, masques et produits désinfectants pour les mains des employés
Dakar, 16 juil (APS) – De nouvelles mesures de restriction portant entre autres sur le port obligatoire du masque et le renforcement des règles d’hygiène dans le secteur des transports ont été prises dans le cadre de la lutte contre la flambée des cas de Covid-19 dans le pays, a appris l’APS de source officielle, vendredi.
Les mesures de restriction ont été notamment prises par le ministre des Infrastructures, des Transport terrestres et du Désenclavement a travers un arrêté rendu public le même jour.
D’après le document dont l’APS a eu connaissance, l’embarquement des passagers dans les véhicules de transport public et privé de voyageurs et de marchandises doivent se faire dans le respect des mesures d’hygiène et de sécurité sanitaire.
’’Le port obligatoire du masque pour tous les occupants du véhicule jusqu’à leur débarquement, dés que le nombre est supérieur à un, l’application d’un produit désinfectant sur les mains est obligatoire pour tous les passagers avant leur accès à bord des véhicules de transport public de voyageurs’’, fait-on savoir de même source.
Il est ainsi exigé des opérateurs de transport un nettoyage désinfectant de chaque véhicule de transport (à l’intérieur et à l’extérieur) au moins une fois par jour et la dotation en gants, masques et produits désinfectants pour les mains à leurs personnels.
Les gouverneurs de régions sont chargés de l’exécution de cet arrêté.
Les cas de contaminations au nouveau coronavirus n’ont cessé d’augmenter ces derniers jours au Sénégal, atteignant des chiffres inédits depuis le début de l’épiédemie dans le pays, le 2 mars 2020.
Vendredi, 738 nouveaux cas ont ainsi été déclarés par le ministère de la Santé et de l’Action.
Le président de la République, Macky Sall, a le même jour réitéré son appel à la ’’vigilance’’ et à une ’’prise de conscience’’ de la rapidité et de la vitesse de contagion du variant Delta, estimant que les mesures restrictives pourraient être réappliquées si la tendance haussière des cas se maintenait.
’’Il faut que les gens soient conscients du fait que le variant Delta a une vitesse de contagion très rapide’’, a dit le président de la République.
Intervenant à la cérémonie de réception du rapport public du Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Fonds de Riposte et de solidarité contre les Effets du COVID-19 (FORCE COVID-19) dirigé par le Général François Ndiaye, le président Sall a de nouveau appelé ses compatriotes à la vigilance et à la responsabilité pour le respect strict des mesures barrières.
’’Toutes les dispositions imposées par la situation, sans aucune hésitation et quel soit le prix’’, a averti le chef de l’Etat en faisant notamment allusion au confinement, au couvre-feu, à la fermeture des frontières et à la restriction des déplacements.
Il a ainsi lancé un appel à la ’’vigilance, à la responsabilité et au respect des règles de prévention contre ce fléau mondial, à l’endroit notamment de la jeunesse durant ces périodes de vacances scolaires’’.
Macky Sall a par la même occasion invité les sénégalais à ’’limiter les déplacements non nécessaires’’, en cette veille de fête de la Tabaski, moment de grandes retrouvailles familiales, afin ’’d’épargner les villes de l’intérieur moins touchées par la pandémie’’ au contraie de la capitale.
Jeudi, le Comité national de gestion des épidémies avait déjà préconisé de nouvelles mesures de lutte contre la propagation de la Covid-19.
COVID-19 : LE REMÈDE DE MGR KLEDA AUTORISÉ PAR LE GOUVERNEMENT CAMEROUNAIS
Depuis plusieurs mois, cet archevêque qui pratique la phytothérapie depuis une trentaine d’années, propose un remède à bases de plantes médicinales issues des savanes africaines
La Croix Africa |
Lucie Sarr |
Publication 17/07/2021
Dans une lettre datée du 8 juillet, le gouvernement camerounais a autorisé la mise sur le marché des médicaments traditionnels proposés par Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala et phytothérapeute, pour soulager les malades du Covid-19.
Les remèdes proposés par Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala, pour soulager les malades du Covid-19 sont désormais autorisés par le gouvernement comme « adjuvants au traitement » pour cette maladie pandémique. « Faisant suite à votre demande d’autorisation de mise sur le marché camerounais pour vos médicaments traditionnels améliorés dénommés”Adsak Covid, flacon et élixir Covid de 125 ml”, a écrit le ministère camerounais de la santé publique à Mgr Kleda, j’ai l’honneur de vous faire connaître que votre dossier a reçu un avis favorable la Commission ationale du médicament, réunie dans sa session du 17 au 19 mai 2021 ».
Cette autorisation est valable pour une période de trois ans.
Depuis plusieurs mois, cet archevêque qui pratique la phytothérapie depuis une trentaine d’années, propose un remède à bases de plantes médicinales issues des savanes africaines. Les principaux éléments sont le Trichilia emetica, une plante des savanes du nord du Cameroun, complétée par une variété d’aloe vera.
Plébiscite au Cameroun
Les soins de phytothérapie contre le coronavirus de Mgr Kleda ont été plébiscités par les Camerounais. À telle enseigne que l’archevêque a été reçu, le 25 juin 2020, par les députés au cours d’une séance plénière spéciale sur la médecine traditionnelle et son apport dans la lutte contre le coronavirus. Un mois auparavant, le 25 mai 2020, il avait été reçu par le premier ministre Joseph Dion Ngute qui lui avait exprimé le soutien du président de la République du Cameroun, Paul Biya. L’entretien, qui avait eu lieu à huis clos au siège de la Primature à Yaoundé, avait porté entre autres sujets, sur les modalités d’accompagnement de l’action de Mgr Samuel Kleda contre le Covid-19.
« La mixture n’est pas toxique »
Au cours d’un point de presse qu’il avait organisé le 14 septembre 2020, Mgr Samuel Kleda avait tenu à rassurer sur les qualités de son remède. « Le protocole traite efficacement le coronavirus avec le respect des normes de standardisation et du processus de fabrication, avait-il précisé. La mixture n’est pas toxique et ne produit aucun effet secondaire. Aucun patient n’a jamais présenté de malaise après avoir pris le traitement ».
L’archevêque de Douala expliquait, en outre, qu’aucun décès n’a été enregistré parmi les patients qui ont pris son remède. « Même les patients sous assistance respiratoire ont été sauvés », s’était-il réjoui.
Covid-19 au Cameroun
Au 16 juillet, le Cameroun compte plus de 80 000 cas de Covid-19. Selon les chiffres officiels, le taux global de vaccination du pays est de 15 %.
Dans ce pays d’Afrique centrale, la gestion du Fonds pour la riposte le Covid-19 a été épinglée par la Cour des comptes. Celle-ci a souligné une « gestion erratique » des médicaments utilisés comme traitement dans le pays. De plus, 16 ambulances payées deux fois le prix du concessionnaire n’ont jamais été livrées. Quant aux tests de dépistage, ils ont été surfacturés à des entreprises incompétentes. Enfin, 1 milliard 250 millions de francs CFA ont été pays pour des travaux non achevés de centres de prise en charges des patients.
LE «PENC» DE ABDOULAYE DIALLO SUR NGOR
C’est sur l’île de Ngor où il s’est installé depuis plusieurs années que Abdoulaye Diallo, «Le Berger de l’île de Ngor» de son nom d’artiste, a installé sa résidence de création.
Le «Pénc 1.9» est un lieu multiculturel dédié aussi bien aux arts plastiques qu’au cinéma, au théâtre ou à la musique. Situé sur l’île de Ngor, là où Abdoulaye Diallo, le Berger de l’île de Ngor, a élu domicile, il offre un espace de rencontres et de réflexions qui a été inauguré par l’ambassadeur d’Allemagne à Dakar.
C’est sur l’île de Ngor où il s’est installé depuis plusieurs années que Abdoulaye Diallo, «Le Berger de l’île de Ngor» de son nom d’artiste, a installé sa résidence de création. Le Pénc 1.9 a été inauguré il y a quelques jours, en présence de l’ambassadeur d’Allemagne et du conseiller du président de la République pour les Affaires culturelles, El Hadji Kassé.
Installée sur la plage, la vaste demeure est entièrement consacrée à la réflexion et à l’art. «Le Penc 1.9 se veut d’abord un espace de rencontres avec les œuvres, non pas seulement pour les contempler et les raconter, mais pour s’offrir les incommensurables possibilités de s’ouvrir à d’autres inspirations, précautions, préoccupations, dimensions et intellections d’une fécondité heuristique considérable», souligne le maître des lieux. Plus qu’un simple endroit de stockage d’œuvres d’art et de contemplation artistique, le Penc 1.9 se veut surtout un espace «pour revisiter nos humanités».
Autour de cette thématique chère au maître de céans, le centre dédié à l’art compte 4 espaces. Un espace d’expositions de plus de 600 m2 qui rend hommage au Pr Saliou Ndiongue avec 4 chambres pour des résidences d’artistes. Eutu Kocc Barma qui se veut un lieu d’échanges et de réflexions et un atelier de l’artiste, la bibliothèque Sembene Ousmane et ses 4 000 livres et une salle de prière.
Pour l’ambassadeur d’Allemagne à Dakar, Stephan Roken, cet espace donne une large place au dialogue. Il insiste ainsi sur l’importance de la connaissance de l’autre, une dynamique que son pays a fortement impulsée dans le pays en contribuant à faire connaître et faire dialoguer les cultures allemandes et sénégalaises entre elles à travers un programme de coopération dynamique.
Commissaire de l’exposition du Pénc 1.9, le Pr Maguèye Kassé salue des liens qui remontent aux années 60. Aujourd’hui, souligne-t-il, le Pénc 1.9 se veut un espace multiculturel dédié au théâtre, au cinéma, et aux arts plastiques. «Le Penc 1.9 s’inscrit ainsi dans une tradition propre à toutes les grandes civilisations, d’ici et d’ailleurs, convaincues de l’impérieuse nécessité de constituer de tels espaces symboliques, de tels lieux de rencontre exclusivement réservés à la réflexion, à la discussion et la production de savoirs entre les membres d’une communauté, dans le but de réinventer sans cesse de nouveaux desseins ou d’en renforcer les fondements déjà établis, notamment en repensant les pensées, en s’interrogeant sur l’avenir de la double promesse de l’humanité de l’humain quand des forces d’inhumanité sont à l’œuvre pour la faire oublier», précise le Berger de l’île dont les impressionnantes œuvres sont accrochées un peu partout dans l’espace. Son empreinte, l’espace Pénc 1.9 la porte jusque dans son appellation.
En effet, 1.9 est une transcription en chiffre de «Quelle humanité pour demain», le manifeste de l’artiste et sa réflexion sur le monde. «Audelà de la symbolique du lieu et des supports, le Pénc 1.9 peut être compris comme un viatique au service des besoins de l’humanité une et indivisible», souligne Abdoulaye Diallo
«AU VU DES RESULTATS OBTENUS, LE BILAN DE CE DIALOGUE EST LARGEMENT POSITIF»
ENTRETIEN AVEC… Déthié Faye, coordonnateur des non-alignés
Le coordonnateur du pôle des non-alignés ne s’aligne pas sur ceux qui réduisent le travail de la commission du dialogue politique à néant. A ceux qui s’exclament «tout ça pour ça !», Déthié Faye, lui, est convaincu que d’autres disent «tout ça en une seule concertation ?». Il détaille le texte adopté lundi par les députés et les points de désaccord qui seront tranchés par le chef de l’Etat.
Quel bilan feriez-vous du dialogue politique ?
La Commission politique du dialogue national a commencé ses travaux en mai 2019 dans un contexte de tension postélectorale lourd de menaces, de remises en cause de la stabilité de notre pays. Elle a donc planché sur des questions d’intérêt national aussi importantes les unes que les autres. A la différence des concertations traditionnellement organisées à la suite de chaque élection, la commission politique avait une mission beaucoup plus large et plus complexe. Ce qui explique la durée de ses travaux. Il lui revenait d’échanger sur plusieurs sujets répartis en 12 axes de discussion dénommés «objectifs spécifiques», regroupés autour des trois thématiques suivantes : le processus électoral, la démocratie, les libertés et les droits humains, les réformes institutionnelles et les organes de gestion des élections. Il apparaît clairement qu’il ne s’agissait pas pour la Commission politique de ne discuter que de questions devant impacter le Code électoral. Pour un tel travail, les acteurs présents avaient bien mesuré la responsabilité historique qui pesait sur leurs épaules en s’engageant à trouver des consensus sur les mesures législatives et réglementaires à prendre pour consolider notre démocratie, renforcer l’Etat de droit, poursuivre la décrispation de l’espace politique et restaurer ainsi la confiance entre acteurs politiques. Cette compréhension des enjeux commande une posture républicaine contraire à toutes pratiques ou prises de position qui pouvaient donner à l’opinion l’impression que les politiques s’étaient réunis juste pour régler des problèmes de personnes. Au vu des résultats obtenus, plus de 25 points de consensus et 7 points de désaccord, le bilan de ce dialogue est largement positif.
Est-ce à dire que nous avons un Code électoral qui garantisse des élections transparentes ?
La préoccupation majeure de la classe politique depuis les Législatives de 2017 tournait autour de la fiabilité du fichier électoral et du processus électoral qui faisaient l’objet de contestations et de controverses. C’est ce qui justifie, face à cette défiance vis-à-vis du Code électoral et du processus électoral qui a failli plomber les concertations, que le pôle des non-alignés avait proposé, et obtenu l’approbation de toutes les parties prenantes, le report des élections locales initialement prévues le 1er décembre 2019. L’objectif visé dans cette proposition de report était de rétablir la confiance en faisant procéder à l’audit du fichier électoral et à l’évaluation du processus électoral avant l’organisation de toute élection. Au terme des travaux des experts indépendants recrutés par la commission politique, on peut dire, sans risque de se tromper, que si les recommandations validées sont mises en œuvre, il n’y a pas de doute que le Code électoral garantit la possibilité d’organisation d’élections transparentes.
Ce Code a-t-il à envier à celui de 1992 ?
Il n’est pas prudent de comparer des Codes pris dans des contextes particulièrement différents. Toutefois, on peut noter qu’en 1992 comme en 2021, les Présidents s’étaient engagés à mettre en œuvre les consensus. La Présidentielle de 1993 comme les Locales de 1996 ont été organisées sur la base du Code électoral de 1992. Beaucoup d’évènements ont marqué ces élections et sont encore frais dans nos mémoires. Je reste convaincu que les élections territoriales du 23 janvier 2022 pourront se tenir sans manquements ou dysfonctionnements majeurs comme ceux connus en 1993 et 1996.
Les articles L31 et L32 anciens ont fait oublier les autres points. Comment l’expliquez-vous alors que les cas Karim et Khalifa ne faisaient pas partis des termes de référence ?
On constatera avec regret que la question qui a le plus agité nos honorables députés fut la révision des articles L31 et L32 anciens. Ces dispositions ont toujours fait l’objet de recommandations de toutes les missions d’audit intervenues dans notre pays depuis 2010. Aujourd’hui, nous sommes rattrapés par notre manière de faire de la politique qui consiste à ne mener souvent que des combats crypto-personnels. Sinon comment se fait-il, depuis que ces articles sont dans le Code électoral, qu’on n’ait pas pensé au respect des droits des personnes qui en étaient victimes ? Nous nous rendons tous compte que la permanence de la déchéance des droits civils est une atteinte aux droits humains en refusant à un citoyen condamné, pour le restant de ses jours, de recouvrer pleinement et entièrement ses droits. Il a fallu que ça nous arrive. L’important travail abattu par la Commission politique contribuera sans nul doute à l’approfondissement de notre système démocratique au vu de toutes les dispositions légales et réglementaires qui seront impactées. C’est pourquoi on ne peut s’empêcher de regretter le climat et le niveau des débats à l’Assemblée nationale qui n’ont pas permis à l’opinion publique de mesurer à sa juste valeur la portée des résultats des travaux de la Commission politique en voulant limiter les enjeux à ces seuls articles. La Commission politique ne pouvait pas inscrire dans son agenda l’examen de questions de personnes. Il lui était confié la mission de proposer des consensus susceptibles d’impacter notre dispositif législatif et réglementaire de façon impersonnelle et intemporelle.
Avez-vous bon espoir que le président de la République fera l’arbitrage attendu ?
Le président de la République a fait un premier arbitrage en optant pour le statu quo sur les points de désaccord. Ce qui n’est pas ce à quoi je m’attendais. Deux possibilités lui restent ouvertes : Prendre connaissance des arguments de chaque partie prenante sur les désaccords pour ensuite trancher et laisser ces questions aux acteurs politiques pour poursuivre les échanges. J’estime que la première option pourrait permettre de faire un pas en avant si le Président tient compte de la forte recommandation de la Commission politique sur la décrispation de l’espace politique. Dans ce sens, l’arbitrage consisterait à acter la non permanence de la déchéance des droits civils et fixer une période de suspension proportionnelle au délit, à fixer une caution raisonnable et le mentionner dans le Code électoral, à s’accorder sur le principe du bulletin unique et son adoption à partir de la Présidentielle et à mettre en place une autorité en charge des élections pour permettre la décrispation politique.
Justement, la rupture de confiance n’est-elle pas consommée au moment où l’opposition annonce une confrontation ?
La Commission politique a fait un excellent travail que l’opinion publique a positivement apprécié. Les acteurs politiques doivent surtout se mobiliser, rester vigilants pour une mise en œuvre correcte des recommandations des experts (32 pour l’audit et 105 pour l’évaluation du processus électoral) ainsi que le traitement correct des points de désaccord. C’est le combat du moment.
Certains minimisent l’importance des points d’accord. Que répondez-vous ?
Tous les points en discussion sont aussi importants les uns que les autres, qu’il s’agisse des points d’accord ou de désaccord. Passez en revue quelques-uns de ces points et vous vous en rendrez compte. Il y a, entre autres points d’accord, l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral, l’élection du maire et du président du Conseil départemental au suffrage universel direct, le renforcement des conditions de création d’un parti politique, avec beaucoup d’obligations supplémentaires, le principe de financement public des partis politiques et coalitions de partis politiques, la suppression du parrainage aux élections locales, la création d’un organe d’observation de la démocratie qui est une proposition faite par le pôle des non-alignés, rejetée aux concertations de 2016 et de 2018, et qui en 2021 a été considérée comme pertinente. Concernant les points de désaccord, il faut préciser que c’est parce que la Commission politique était consciente que les acteurs ne pouvaient pas s’entendre sur tout qu’elle avait prévu dans son code de conduite de soumettre les désaccords à l’arbitrage du président de la République à qui, du reste, une lettre de demande d’arbitrage a été adressée le 1er juillet 2021 sur les points suivants : l’autorité en charge des élections, le bulletin unique, le parrainage, la caution, la révision des articles L31 et L32 du Code électoral. La Commission politique, consciente que chacun des 7 points de désaccord est aussi important que chacun des 25 points de consensus, avait souhaité recevoir l’arbitrage du président de la République avant la fin de ses travaux. Au vu de ce qui précède, je ne doute pas un seul instant que l’opinion publique, qui n’est pas dans la politique politicienne, dira : «Tout ça en une seule concertation ?» Il ne fait l’ombre d’aucun doute que la Commission politique a bien fait ce qu’elle avait à faire dans le respect scrupuleux des intérêts du Peuple souverain. Il est attendu du président de la République, dès réception du rapport final, de prendre en procédure d’urgence les initiatives idoines en vue de la mise en œuvre des consensus et recommandations qui vont au-delà du domaine du Code électoral.
Par Yakhya DIOUF
LES SAGES DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Le sage est celui qui est capable de bien conduire sa vie et par-là d’atteindre au vrai bonheur. Homme d’expérience, observateur des choses humaines, il est expert dans l’art de bien vivre.
L’article 3 de la loi n° 2016- 23 dispose que le Conseil constitutionnel comprend sept (7) membres nommés par décret pour six (6) ans non renouvelables, dont un président et un vice-président. Sept (7) Sages. C’est sur ce vocable que je voudrais m’appesantir pour montrer oh ! Combien leur statut est honorable, digne de respect et de considération. Le rang de sage est magistral. J’espère qu’ils en ont hautement conscience et, conséquemment, ont pesé la lourde responsabilité qui pèse sur leurs épaules. Qu’est-ce qu’un Sage ?
Le sage est celui qui est capable de bien conduire sa vie et par-là d’atteindre au vrai bonheur. Homme d’expérience, observateur des choses humaines, il est expert dans l’art de bien vivre. En un sens limité, on appelle sage celui qui est habile dans un métier - ici le droit, la Magistrature - comme dans le cas de l’orfèvre et du menuisier qui confectionne l’Arche d’Alliance. Mais revenons au sens le plus courant !
Expert dans l’art de bien vivre, le sage est apte à guider les autres - Nous qui sommes à votre écoute «nguir jamm am» - à faire fonction d’éducateur - Formateur des esprits et des cœurs - quelle noble mission ! Cette sagesse est d’abord d’ordre pratique, elle permet de faire face aux diverses situations de l’existence. Le sage, c’est encore celui qui a touché expérimentalement les extrêmes de la condition humaine.
Aussi ne donne-t-il pas seulement des conseils de mesure qui, en certains cas, peuvent sembler quelque peu terre à terre. Il a goûté à la vérité profonde des choses du temps et leur déception - degay mouj - ou les profondeurs du mal et de la souffrance et leur scandale, l’angoisse même devant la mort - déé du jass - et la tentation de la révolte. Nous musulmans, nous ne pouvons répondre valablement de ce nom que si nous croyons en Dieu et en son Prophète Mohamed (Psl), mais aussi à tous les prophètes qui l’ont précédé, y compris bien sûr Jésus (Insa ibn Mayram). Ce qui m’autorise à me référer à Paul, l’apôtre. Dieu de sauver les croyants… , car ce qui est «folie» de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est «faiblesse» de Dieu est plus fort que les hommes… «Folie et faiblesse» étant prises ici comme des perceptions de l’homme en tant que créature imparfaite. Pour cette raison, Paul n’est pas venu annoncer le témoignage de Dieu «avec le prestige de la parole ou de la sagesse» ; il n’a voulu savoir que Jésus Christ.
Sa parole et ses discours n’étaient pas des discours persuasifs de la sagesse ; afin que la foi reposât, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. - Yalla rek - Autrement dit le sage comparé à un sculpteur qui sculpte son propre statut.
Le sage conquiert lui-même sa sagesse il se la donne, il se fait sage. Comme on le voit, la sagesse est l’artisan ou le sage tout court est l’artisan de son propre salut qui s’opère essentiellement par la voie de la connaissance. Dans la pensée moderne, Spinoza me semble avoir poussé ces thèmes à l’extrême. - Yééna yor xam-xam bi - Le Ve livre de l’éthique, qui porte le titre significatif. De la puissance de l’entendement ou de la liberté de l’homme est clair à ce sujet : L’essence de notre âme consiste dans la connaissance seule. Donc, c’est parce que les sages du Conseil constitutionnel ont la connaissance qu’on les a mis là. Dès lors surgit une autre propriété de la sagesse - un autre titre de noblesse - c’est d’être désintéressé, d’être un savoir aimé pour lui-même. Elle n’appartient pas à l’ordre des moyens, mais à celui des fins - «Degue rek», elle constitue une activité terminale, qui s’accomplit dans l’immanence de l’esprit. A partir de ce moment, on est sage ! On est juge ! Redoutable fonction. Pourquoi ?
La fonction de juge est majestueuse et est une charge des plus graves. Le juge incarne la justice de Dieu et de son prophète (Psl) pour nous musulmans - lequel a mis en garde celui qui aspire à ce poste, en disant : «Les juges sont de trois sortes : un seul d’entre eux ira au paradis et les deux autres sont passibles de l’enfer. Celui qui va au paradis est le juge qui possède le savoir et institue la justice. Le deuxième et celui qui possède le savoir, mais il n’institue pas la justice. Le troisième rend ses jugements sans discernement et faute de savoir.» (Tirmidhi). Mes chers sages, j’ai beaucoup de respect et de considération pour vous. Je ne me positionne nullement en donneur de leçons. Loin s’en faut, car je connais l’étendue de votre science et de votre érudition. J’ai simplement voulu partager avec vous, la gravité d’un concept, celui de Sage qui vous colle à la peau et qui, dès lors, doit déterminer votre démarche de la vie de tous les jours. Celle-ci, à mon sens, doit être synonyme de paix. Notre pays en a fort besoin avec ces perspectives sombres qui s’offrent à nous. La paix. Oui la paix !
Le Président Mao a dit un jour : «Que le pouvoir politique était au bout du fusil.» Je suis foncièrement contre une telle conception du pouvoir malgré le respect immense que je voue à ce dirigeant hors pair. La violence peut atteindre des objectifs à court terme bien sûr, mais elle n’obtient rien de durable. Quand nous considérons l’Histoire, nous voyons qu’avec le temps, l’amour de la paix, de la justice et de la liberté triomphe toujours de la cruauté et de l’oppression. C’est pourquoi je suis un si fervent adepte de la non-violence. La violence engendre la violence. Et la violence ne signifie qu’une chose : souffrir.
Théoriquement, on peut concevoir une situation où le seul moyen d’empêcher l’accomplissement de telle ou telle ambition politique soit de recourir à la violence. L’ennui, c’est qu’il est extrêmement difficile, sinon impossible, d’en prévoir les conséquences, et qu’on ne peut jamais être sûr d’y recourir avec raison. Les choses ne deviennent claires que rétrospectivement.
La seule certitude que nous ayons, c’est que là où il y a violence, il y a toujours aussi inévitablement souffrance. Nous devons l’épargner à notre Peuple. Mes chers Sages du Conseil constitutionnel, retenez que l’injustice mine la vérité, et sans vérité, il ne peut y avoir de paix durable ! Pourquoi ? Parce que la vérité donne une confiance en soi qui ne peut exister sans elle. En revanche, quand la vérité est absente, la force est le seul moyen d’action. C’est à éviter à tout prix.
Yakhya DIOUF
Inspecteur de l’Enseignement Élémentaire à la retraite
LA LINGUERE RETROUVE L’ELITE APRES DEUX ANS PASSES AU PURGATOIRE
Les Saint-Louisiens, à la recherche de d’un petit point, ont battu (2-0) le Guédiawaye Football Club (Gfc) hier, en match comptant pour la 25ème et avant-dernière journée de Ligue 2.
Après deux années passées en Ligue 2, la Linguère a enfin retrouvé l’élite. Les Saint-Louisiens, à la recherche de d’un petit point, ont battu (2-0) le Guédiawaye Football Club (Gfc) hier, en match comptant pour la 25ème et avant-dernière journée de Ligue 2.
C’est fait, la Linguère de Saint-Louis a retrouvé la ligue 1. Les «Samba Linguère», qui étaient descendus en Ligue 2 lors de la saison 2018-2019, ont vécu une traversée du désert qui aura finalement duré deux ans. Leader du championnat de Ligue 2 jusqu’à une période récente, les joueurs de Magib Diagne avaient perdu finalement la première place au profit de leur adversaire du jour. Avant le match d’hier, 2 points séparaient les deux équipes qui se disputent aussi le titre de champion de la Ligue 2 en plus de la montée.
Dans le match d’hier, ce sont les locaux qui ont dominé d’entrée les débats campant le jeu dans le camp adverse. Ils vont même ouvrir le score face aux visiteurs qui se sont tout de même bien défendus. Un premier but qui est l’œuvre de Babacar Guèye Sène, un joueur très prometteur prêté à la Linguère par Génération Foot. Ce dernier d’un coup de tête magistral a logé le cuir au fond des buts gardés par Cheikh Mbaye, le gardien de Gfc, suite à un coup franc bien tiré par Amadou Doudou Soumaré, le maître à jouer du club nordique, et mal renvoyé par le défense de Guédiawaye. Les deux équipes iront à la mi-temps sur ce score (1-0) en faveur de la Linguère. En deuxième mi-temps, les deux équipes font jeu égal avec toutefois un léger avantage aux Saint-Louisiens qui réussissent à doubler la mise par Amadou Doudou Soumaré, passeur sur le premier but, qui marque directement un corner bien exécuté. Avant cette rencontre, Gfc occupait la 1ère place avec 49 pts+14 alors que la Linguère était 2ème avec 47 pts+15. L’équipe phare de vieille ville comptabilisait aussi 13 victoires, 8 nuls et 3 défaites. Avec cette victoire, elle assure non seulement la montée en Ligue 1 mais reprend la première place avec désormais 50 points+17. Elle a marqué au total 25 buts contre seulement 10 encaissés avec à la clé la meilleure défense et la 3ème meilleure attaque et dans ses rangs l’actuel meilleur buteur Mouhamed Rassoul Ba qui a claqué 10 buts. De son côté, Gfc enregistre sa troisième défaite consécutive et se retrouve à la deuxième place.
Cette fois, c’est la bonne pour Magib Diagne
Pour l’entraîneur Saint-Louisien, Abdou Magib Diagne, qui avait pratiquement fait monter l’équipe l’année dernière avant que le championnat ne soit suspendu, l’objectif qui lui avait été assigné a été largement atteint car il s’agissait pour lui de négocier match par match jusqu’à l’atteinte de l’objectif final qui était la montée. Mais aussi le titre de champion de la Ligue 2 qu’il est sur le point d’atteindre. Il a félicité ses joueurs mais aussi toute la population de Saint-Louis qui a activement participé à la montée de son équipe. Son collègue de Guédiawaye, qui a coaché l’équipe suite à la démission de l’entraîneur titulaire, a vu son équipe prendre deux buts sur des faits de jeu. La journée d’hier était parrainée par Amadou Niang, Expert international et responsable politique à l’Apr, qui a offert au club saint-louisien, un important lot de matériel, composé entre autres, de 750 tee-shirts, 1200 bouteilles d’eau petit modèle, 300 bouteilles grand modèle. Il a également offert 250 tickets pour la main courante et 250 pour les tribunes et pris en charge les primes de match en plus de la prise en charge de l’hébergement de l’équipe dans un hôtel de Dakar lors de la rencontre Duc-Linguère, jouée à Dakar le 10 juillet dernier