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14 septembre 2025
LES PETITS SECRETS D’ABDOULAYE DAOUDA DIALLO
Le ministre des Finances et du Budget a tenu d’abord dans une approche didactique à expliquer au président de la République et à ses pairs, tout le processus qui a abouti à la confection du budget par son équipe
L’élaboration du budget record de 5160 milliards pour l’année 2022 a été faite dans un processus démocratique encadré par le droit mais aussi impliquant la représentation nationale très en amont. Devant le président de la République et ses ministres lors du Conseil des ministres du mercredi 06, le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a révélé sous forme d’enseignement les petits secrets qui ont été à la base de la confection du budget record de 5160 milliards de frs. Modeste, il a précisé clairement à ses collègues que le budget de l’Etat n’appartient pas au ministre des Finances.
Le ministre des Finances et du Budget a tenu d’abord dans une approche didactique à expliquer au président de la République et à ses pairs, tout le processus qui a abouti à la confection du budget par son équipe à la tête de laquelle on trouve le brillant technocrate Mamadou Moustapha Ba, Directeur général du Budget. La démarche pourrait être considérée comme une routine pour les techniciens du budget, mais les services d’Abdoulaye Daouda Diallo ont tenu à lever toute équivoque quant à la puissance prépondérante des Finances sur les autres départements ministériels.
Au président de la République et à ses collègues ministres, Abdoulaye Daouda Diallo a donc indiqué que « le budget de l’Etat n’appartient pas au ministre des Finances. Ce dernier n’est que le chef d’un orchestre dans lequel chaque musicien, c’est-à-dire chacun de ses collègues, joue les notes qui lui incombent ; la partition générale étant écrite par le Président de la République ».
Mercredi 06 octobre, l’argentier de l’Etat a donc commencé par rappeler que ce projet de loi est l’aboutissement d’un long processus, un processus très normé, notamment, en ce qui concerne la procédure, par « la loi organique n°2020-07 du 26 février 2020 relative aux lois de Finances et le décret n°2019- 120 du 16 janvier 2019 relatif à la préparation du budget de l’Etat ». Pour ce qui est du fond, a-t-il expliqué, « la loi de Finances de l’année, communément appelée loi de Finances initiale (LFI) car elle est toujours révisée et ajustée en cours d’année par au moins une loi de Finances rectificative (LFR), est conforme aux orientations du document de programmation budgétaire économique et pluriannuel (DPBEP) 2022-2024 ».
Abdoulaye Daouda Diallo a aussi tenu à rappeler que « ce document de programmation budgétaire économique et pluriannuel, j’ai eu l’honneur de le présenter ici le 09 juin dernier, avant qu’il constitue le support du débat d’orientation budgétaire que nous avons tenu à l’Assemblée Nationale le 30 juin dernier. Ce débat avait été l’occasion pour les députés d’exprimer leurs suggestions, de relayer les préoccupations de leurs concitoyens mais aussi d’émettre leurs critiques sur les politiques publiques ».
Les deux enseignements du Budget
L’argentier de l’Etat a tenu à faire ressortir deux enseignements majeurs du budget 2021. « Le premier enseignement que l’on peut en tirer est que la préparation du budget de l’Etat constitue un processus démocratique, car encadré par le droit mais aussi impliquant la représentation nationale très en amont. Mais elle reste d’abord et avant tout un exercice technique » selon Abdoulaye Daouda Diallo. « A ce titre, je voudrais rappeler que tout part du cadrage macro-économique, qui permet d’estimer le taux de croissance prévisionnel de l’année considérée. Cette croissance, c’est-à-dire l’augmentation de la richesse créée sur le territoire national d’une année à l’autre, représente l’indicateur-clé qui permet de renseigner sur les marges de manœuvre dont dispose l’Etat pour financer ses politiques. Ensuite, on élabore le cadrage macro-budgétaire, qui permet de fixer les grandes masses de recettes et de dépenses, de même que le niveau de déficit compatible avec notre politique de dette.
A partir de ce cadrage macro-budgétaire, on détermine les enveloppes allouées aux ministères et institutions constitutionnelles. Chaque ministre répartit ensuite, sous sa propre responsabilité, le contenu de l’enveloppe allouée à chaque programme budgétaire dont il a la charge » a encore expliqué de manière très didactique l’argentier de l’Etat.
Le deuxième enseignement tiré de l’examen du processus budgétaire a pris la forme d’une mise au point du ministre à l’endroit de ses collègues. « Le budget de l’Etat n’appartient pas au ministre des Finances. Ce dernier n’est que le chef d’un orchestre dans lequel chaque musicien, c’est-à-dire chacun de ses collègues, joue les notes qui lui incombent ; la partition générale étant écrite par le Président de la République. C’est la raison pour laquelle, afin de faciliter l’établissement des projets annuels de performance (PAP) ainsi que des documents qui les accompagnent, j’avais notifié à chaque institution et ministère, la lettre circulaire n°027 du 05 juillet 2021 portant préparation du projet de loi de Finances pour 2022, accompagnée de lettres fixant les enveloppes budgétaires triennales 2022-2024 par grande catégorie de dépenses et par programme et dotations ». La détermination des enveloppes budgétaires ou plafonds de dépenses, a été faite suivant une méthodologie clairement établie.
Sur la base des allocations de la LFR 2021, les enveloppes sont ajustées en fonction des opérations nouvellement programmées. Il est retenu les mesures arrêtées dans le cadre du Programme Emploi des jeunes, la prise en charge des obligations impayées et dépenses obligatoires, l’intégration de projets du PAP2A ayant déjà fait l’objet d’une évaluation, les prévisions de tirages des nouvelles conventions de financement et les projets en cours et ceux en négociations très avancées, après déduction des projets arrivés à terme. « Je voudrais saisir l’occasion pour saluer les échanges extrêmement enrichissants au cours des conférences budgétaires, entre mes services chargés de la programmation budgétaire et les délégations des ministères sectoriels conduites, pour la première fois, par leurs Secrétaires généraux, coordonnateurs des programmes budgétaires. A l’issue de ces conférences et tenant compte des contraintes exprimées et des informations recueillies, mes services ont procédé, en étroite relation avec les vôtres, aux corrections nécessaires, de manière à rester dans les objectifs fixés par la lettre de cadrage et les instructions de Monsieur le Président de la République » a encore indiqué à ses collègues le ministre des Finances.
Dispositions utiles prises de commun accord
Ce dialogue fructueux entre les Finances et les autres départements ministériels a permis d’arriver à des dispositions utiles qui ont permis de renforcer le fonctionnement des services régionaux, des services départementaux, des hôpitaux et des représentations diplomatiques et consulaires.
De couvrir des engagements financiers importants comme les contreparties aux projets d’investissements financés sur ressources extérieures, ainsi que les contributions aux organisations internationales.
De contenir à minima les inscriptions budgétaires sur les lignes « locations ou acquisitions de véhicules » non conformes aux dispositions au décret n° 2021-03 du 06 janvier 2021 relatif aux véhicules administratifs.
De retraiter les projets d’investissement contenant des dépenses de fonctionnement en vue de renforcer la formation brute de capital fixe (FBCF).
De poursuivre les travaux de reclassement des « transferts en capital » vers les « investissements exécutés par l’Etat » en vue de préparer le passage à la comptabilité patrimoniale, un des importants chantiers de la réforme des finances publiques.
La Loi des Finances a pris en compte l’ensemble des projets d’initiative présidentielle notamment le Programme d’urgence pour l’Emploi des jeunes (150 milliards de FCFA); le Programme Bourses de sécurité familiale (35 milliards de FCFA ), la Couverture maladie universelle (20,1 milliards de FCFA) ; le PUMA (5,2 milliards de FCFA ), le PUDC (18,4 milliards de FCFA ); PROMOVILLES (18,3 milliards de FCFA) ; le programme de modernisation de la justice (25 milliards FCFA) ; le Programme d’acquisition d’équipements scientifiques et informatiques destinés aux universités et établissements d’enseignement supérieur (20,8 milliards FCFA).
MATCH SENEGAL- NAMIBIE, FAMARA DIÉDHIOU TIRE LE SENEGAL D'AFFAIRE
Famara Diédhiou, auteur d’un triplé lors du succès (3-1) des Lions du Sénégal contre la Namibie, mardi, à l’Orlando Stadium de Soweto (Afrique du Sud), a marqué des points dans la concurrence au poste d’attaquant de pointe de la sélection nationale.
Dakar, 12 oct (APS) – Famara Diédhiou, auteur d’un triplé lors du succès (3-1) des Lions du Sénégal contre la Namibie, mardi, à l’Orlando Stadium de Soweto (Afrique du Sud), a marqué des points dans la concurrence au poste d’attaquant de pointe de la sélection nationale.
Diédhiou, auteur du deuxième but des Lions contre les mêmes Brave Warriors (3-1), lors de la troisième journée, samedi dernier, va mettre une pression supplémentaire sur le sélectionneur national, Aliou Cissé, dans la composition des futures équipes.
A 28 ans, Diédhiou a quitté Bristol (D2 anglaise) pour rejoindre Alanyaspor (Turquie) à la fin de la saison dernière, était perçu dans le meilleur des cas comme une doublure de Boulaye Dia (Villaréal, Espagne) sur la pointe de l’attaque des Lions.
Arrivé en sélection depuis 2017, l’ancien attaquant d’Angers (élite française) a pris part à la CAN de la même année au Gabon et a rarement su s’imposer dans l’attaque de pointe.
Pourtant, il avait déjà claqué un triplé avec la sélection nationale en novembre 2019, contre l’Eswatini, pour la deuxième journée des éliminatoires de la CAN 2021 reportée en janvier prochain en raison de la pandémie de coronavirus.
Certes, cette équipe d’Eswatini, largement battue (4-1) à l’époque par le Sénégal, ne fait pas partie des gros bras du football international. Diédhiou avait également marqué contre le Brésil de Neymar, lors d’un match amical (1-1) de prestige en octobre 2019 à Singapore.
L’attaquant sénégalais a évolué longtemps en amateurs en France avant son éclosion à Clermont Foot (Ligue 2 française) en 2015-2016 en marquant 21 buts.
Au poste d’attaquant de pointe, le sélectionneur national semble avoir opté pour la solution Boulaye Dia et peut compter sur Habib Diallo du RC Strasbourg et le jeune attaquant de l’OM, Bamba Dieng, le joueur d’Alanyaspor a gagné son premier pari.
Avec quatre buts marqués en quatre rencontres éliminatoires de la Coupe du monde 2022, Famara Diédhiou gagne forcément des points pour la concurrence. Il a fourbi ses armes dans les championnats amateurs en France, avec Belfort (2011-2012), Epinal (2012-2013) et Gazélec Ajaccio (2013-2014).
Après avoir contribué largement à la qualification aux barrages de la Coupe du monde, il peut voir venir sereinement les deux derniers matchs éliminatoires et peut-être la phase finale de la CAN 2021 prévue du 9 janvier au 6 février.
Par Mamadou Oumar NDIAYE
CE N’EST PAS EMMANUEL MACRON QUI TOURNE, C’EST LE VENT
Le président français a un problème de tempo avec le continent et n’arrive pas à évoluer au même rythme que lui
Bien évidemment, Emmanuel Macron montre le peu de cas, le manque de respect et le mépris qu’il a pour les présidents africains dont la plupart, pourtant, bénéficient d’une légitimité réelle puisque ayant été élus dans des conditions de transparence difficiles à contester.
En choisissant de snober ces dirigeants légitimes pour s’adresser à des jeunes gens et jeunes filles sans doute sympathiques mais dont on ne voit franchement pas qui ils peuvent bien représenter sur le continent si ce n’est leurs propres personnes, à n’en pas douter Emmanuel Macron se fout de la gueule des Africains.
Oh, libre à lui, bien sûr, d’inviter en France qui il veut mais enfin une rencontre du genre de celle qui vient de se tenir à Montpellier ne saurait tout de même pas se substituer à celles qui, depuis 1973, réunissent régulièrement des dirigeants plus ou moins bien élus du continent et les chefs d’Etat français !
C’est comme si, pour le sommet du G20 qui se tient en Italie à la fin de ce mois, les dirigeants italiens disaient qu’ils convient non pas les présidents et Premiers ministres des 20 pays les plus riches de la planète mais, plutôt, les jeunesses et les sociétés civiles de ces mêmes pays. Ce tout en conservant l’appellation de sommet du G20 ! Cela dit, en conviant les jeunes pousses prometteuses du continent à Montpellier, le président français n’a même pas fait œuvre d’originalité. Car son format n’est rien d’autre qu’une pâle copie de la rencontre de l’ancien président américain Barack Obama avec de jeunes leaders du continent.
Emmanuel Macron n’a donc fait que plagier cette idée originale du premier — et jusqu’à présent seul — président noir des Etats-Unis. Et puis, de manière inconsciente sans doute, il a mis en œuvre la fameuse politique d’ « immigration choisie » alors théorisée par un ancien ministre de l’Intérieur français du nom de… Nicolas Sarkozy ! Il s’agissait de faciliter la venue dans l’Hexagone d’une certaine catégorie d’Africains constituée de scientifiques, de cadres de haut niveau et à fort potentiel, d’artistes de grand talent, de médecins et de…footballeurs auxquels il fallait, au besoin, offrir bien des avantages pour les convaincre de venir en France plutôt que d’aller s’établir ailleurs.
Ça tombe bien : Emmanuel Macron n’a invité ni de jeunes chômeurs africains, ni des cultivateurs, ni des artisans encore moins des représentants de ces despérados parmi lesquels des milliers meurent chaque année en tentant de traverser la Méditerranée pour tenter de rejoindre l’Europe. Dommage, il aurait été bien intéressant de les entendre s’exprimer sur les raisons — en particulier la misère — qui les poussent à risquer la mort pour se retrouver sur le Vieux continent. Au lieu de quoi, Macron a fait venir de jeunes entrepreneurs, des dirigeants de start-up, des artistes, des activistes, des influenceurs, des intellectuels opportunistes.
En définitive, et quoi qu’il puisse en penser, des gens très peu représentatifs de la jeunesse du continent ! Oh, bien sûr, quelques-uns parmi eux l’ont même titillé, lui posant des questions « gênantes » mais enfin, le tout est resté dans des limites convenues car ils n’allaient quand même pas, ces jeunes gens et jeunes filles bien sous tous rapports, renverser la table ! Surtout qu’ils étaient invités tous frais payés… Et puis, c’est bien connu que, quand on choisit un sparring partner, c’est certes pour qu’il vous malmène un peu, vous donne des coups pas très appuyés mais certainement pas pour qu’il vous mette KO !
Au passage, on est tenté de protester : mais pourquoi diable le président Emmanuel Macron n’a-t-il donc pas invité à Montpellier des représentants de mouvements comme Y en à marre au Sénégal et Lucha en République démocratique du Congo voire le Balai citoyen au Burkina Faso ? C’est d’autant plus injuste qu’il fut un temps où ces jeunes gens étaient portés aux nues, sinon à bout de bras, et adulés par les chancelleries occidentales ! Rappelez-vous, lorsque l’alors ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, était venu à Dakar.
A peine débarqué de l’avion, il avait filé tout droit au siège de Y en à marre, aux Parcelles Assainies, où il avait déclaré tout haletant que « le cœur du Sénégal bat ici ». Rien de moins ! On a vu ce que ces familiarités et ces tutoiements ont donné : des visas délivrés en veux-tu, en voilà et un trafic dont la partie visible de l’iceberg est inscrite au rôle de nos tribunaux ces jours-ci.
Plus généralement, Emmanuel Macron a un problème de tempo avec le continent et n’arrive pas à évoluer au même rythme que lui. Il reproche aux Africains de faire trop d’enfants lui qui n’en fait pas mais aime la compagnie des jeunes gens. Il convoque les dirigeants du G 5 Sahel à Pau pour leur remonter les bretelles, traite par-dessus la jambe les présidents africains en transformant le sommet France-Afrique en université d’été de jeunes gens et jeunes filles, on l’a dit.
Vole dans les plumes des dirigeants maliens et menace de retirer les troupes françaises avant de se raviser au quart de tour lorsque les mêmes ,dirigeants maliens font savoir qu’ils ont engagé des négociations avec les Russes de Wagner.
Prétend que l’Algérie est dirigée par un système politico-mafieux vivant sur une rentre mémorielle avant de rétropédaler et de dire toute la considération qu’il a pour le président Tebboune après la réaction vigoureuse d’Alger. Prétend que la France va lâcher la bride aux pays africains à propos du franc CFA tout en se gardant bien de lever le pied.
Condamne un « coup d’Etat dans le coup d’Etat » qu’il est le seul à avoir vu au Mali. Organise un « sommet » qui n’en est pas vraiment un à Montpellier… Menace de ses foudres les dictateurs du continent * tout en faisant une cour ostensible au plus implacable de ces tyrans, le Rwandais Paul Kagamé qu’il est même allé voir chez lui à Kigali pour y chanter ses louanges après avoir offert le poste de secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à son ancienne ministre des Affaires étrangères. Ce alors même que Kagame a choisi de tourner le dos au français pour faire de l’anglais la langue officielle de son pays !
Bref, pour définir la politique d’Emmanuel Macron en Afrique — si tant est qu’il en ait une —, on serait tenté de convoquer Edgard Faure, homme politique français de la Quatrième République surnommé la « Girouette » en raison de ses multiples « transhumances » comme on dirait chez nous aujourd’hui. Faure qui, pour répondre à ses détracteurs disait : « ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent ! » Et comme il y a beaucoup de vents contraires ces temps-ci sur le continent africain…
*Les chefs d’Etat africains que Macron admoneste ou auxquels il remonte les bretelles, ce sont, bien sûr, ceux de pays du « pré carré ». Car des présidents comme, on l’a dit, Paul Kagamé (Rwanda), Abdelmadjid Tebboune (Algérie), Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud), Muhamadu Buhari voire le roi Hassan II du Maroc, c’est avec le plus grand respect qu’il s’adresse à eux…
LA SENELEC ET L'ATE EN SOUS TENSION
L’Amicale des Travailleurs de l’Electricité (ATE) a entamé, hier lundi, une grève de la faim illimitée. Les grévistes réclament des contrats de travail leur permettant de bénéficier des avantages sociaux et de mieux préparer leur retraite.
L’Amicale des Travailleurs de l’Electricité (ATE) a entamé, hier lundi, une grève de la faim illimitée. Les grévistes réclament des contrats de travail leur permettant de bénéficier des avantages sociaux et de mieux préparer leur retraite. Au lendemain de cette manifestation, la Direction générale de la Senelec a publié un communiqué pour apporter des éclairages. Le document, parvenu à Emedia indique Senelec, dans le souci de lever tout amalgame a déjà précisé antérieurement dans un communiqué qu’il n’existait aucune relation juridique ou organique entre elle et ladite amicale. "Ses membres ne font pas partie de son personnel et donc ne sont pas ses employés, renseigne le communiqué. Évoquer un pseudo refus de Senelec de les recruter comme motif de leur grève de la faim traduit une volonté manifeste de cette amicale de justement s’engager dans du dilatoire et d’entretenir la confusion auprès de l’opinion publique". La Direction estime que cette action vise ni plus ni moins à mettre la pression sur Senelec pour la contraindre à procéder à recrutements injustifiés. Senelec rappelle que dans le cadre de ses activités planifiées est régulièrement appelée à faire recours à des entreprises ou GIE sur la base de contrats de prestations de services : "Il revient à ces structures, sans aucune responsabilité de Senelec, de mobiliser des ressources humaines (souvent des prestataires) pour honorer la prestation attendue. Toutefois, Senelec dans sa politique de recrutement, et selon ses besoins peut accorder la priorité à la candidature des travailleurs des sous-traitants sans que ce soit un droit consacré. C’est dans cet esprit que pour l’année 2021 sur les 92 personnes retenues à l’issue des concours de recrutement, 64 proviennent des prestataires des structures de ces sous-traitants". La Senelec regrette, enfin, leur recours à la grève de la faim, et "réaffirme sa ferme détermination à ne céder à un quelconque chantage et se réserve le droit de préserver son image par tous les moyens de droit, au besoin".
En tournée politique à Ziguinchor, le leader de Pastef-Les Patriotes Ousmane Sonko a été victime d’une attaque par des militants d’une autre formation politique avant-hier, lundi, lorsqu’il tenait une réunion avec l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois), au siège de cette dernière, non loin du marché de Boucotte. Une attaque qui a causé de nombreux blessés dont certains grièvement.
Dans un communiqué rendu public hier, mardi 12 octobre, les membres de la coalition Yewwi Askan Wi ont tenu à condamner «cette agression inqualifiable qui constitue un précédent dangereux et une grave menace sur la paix et la stabilité du Sénégal, à quelques mois des élections locales ».
« L’honorable député Ousmane Sonko a fait l’objet d’une attaque lâche et barbare à Ziguinchor où il séjourne en ce moment », c’est à travers ces mots que les camarades de coalition du leader de Pastef-Les Patriotes, Ousmane Sonko, ont qualifié les évènements en question.
A les en croire, « cette agression a eu lieu au moment où Ousmane Sonko terminait une réunion importante avec l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois), au siège de cette dernière, non loin du marché de Boucotte », indique le communiqué, avant d’ajouter que « des nervis armés de gourdins, de barres de fer et toutes sortes d’armes blanches, ayant visiblement l’intention de faire mal ont organisé cette attaque qui a causé de nombreux blessés dont certains grièvement ».
Pour les camarades de coalition d’Ousmane Sonko, « des images et vidéos prises sur les lieux montrent ces nervis scander à haute et intelligible voix le nom d’un leader politique local, membre de l’APR, sans doute traumatisé par les milliers de Ziguinchoroises et Ziguinchorois qui accueillent le leader de Pastef dans tous ses déplacements dans la ville », souligne-t-on dans le document.
Avant de faire savoir que l’irréparable aurait pu se produire si les agents de la sécurité d’Ousmane Sonko n’avaient pas fait preuve de sang-froid et responsabilité. « La coalition Yewwi Askan Wi condamne fermement cette agression inqualifiable qui constitue un précédent dangereux et une grave menace sur la paix et la stabilité du Sénégal, à quelques mois des élections locales », relèvet-on dans le même document. « Il ne fait désormais aucun doute que le régime de Macky Sall a opté pour la violence, la terreur et l’intimidation comme arme politique. Sa stratégie consiste à assurer une protection complète à ses partisans, quels que soient leurs forfaits, en instrumentalisant la justice et les forces de défense et de sécurité pour servir ses intérêts politiques ».
La coalition Yewwi Askan Wi informe, par ailleurs « l’opinion nationale et internationale qu’elle ne suivra jamais le régime de Macky Sall dans sa stratégie de haine et de destruction. Elle tient toutefois, à affirmer, avec force qu’elle ne se laissera pas agresser sans réagir et qu’elle se donnera les moyens de protéger ses leaders, militants et sympathisants contre toute attaque ». « La coalition Yewwi Askan Wi apporte tout son soutien à Ousmane Sonko et renouvelle la disponibilité de tous ses leaders à faire face, ensemble, à toutes les attaques venant du parti au pouvoir », a conclu le communiqué de la coalition Yewwi Askan Wi.
SONKO CHARGE DOUDOU KA, ACCUSE LA POLICE D’INERTIE ET AVERTIT
Vingt-quatre heures après les affrontements entre ses partisans et ceux du directeur Général de l’Aibd, Doudou Ka, Ousmane Sonko charge ce dernier qu’il accuse d’être à l’origine des violences qui ont occasionné des blessés
Vingt-quatre heures après les affrontements entre ses partisans du Pastef et ceux du Directeur Général de l’Aibd, Doudou Ka, le leader du Pastef charge ce dernier qu’il accuse d’être à l’origine des violences qui ont occasionné des blessés.
En conférence de presse hier, mardi, dans le fief du Pastef à Lyndiane à Ziguinchor, Ousmane Sonko s’est attelé à un véritable réquisitoire déclenchant des flèches vers Doudou Ka qu’il accuse d’être à la quête de reconnaissance politique : « il ne faut pas accepter que des mort-nés politiques, excusez-moi du terme que des avortons politiques, viennent instrumentaliser des jeunes. Ce qui s’est passé hier n’aurait jamais pu venir de l’honorable député maire Abdoulaye Baldé qui a le niveau et l’élévation qu’il faut ni de tonton Robert Sagna. Ces actes proviennent toujours d’un même et petit acteur politique qui ne pèse rien nulle part … S’il pense que je peux être un escalier pour lui, pour taper à l’œil de Macky Sall dans leur compétition interne pour être candidat, il se trompe … », lance Ousmane Sonko qui flingue également la police dont il déplore l’inertie. «Nous avons remarqué que nous avons une police partisane, je ne remets pas en cause les agents pris individuellement, je sais que la quasi majorité d’entre eux sont des patriotes qui souffrent autant que nous des injustices qu’il y a dans ce pays. Le problème, c’est la chaine de commandement qui est politisée et qui, à chaque fois que ça concerne l’opposition, ne fait pas son travail dans les normes républicaines ... », peste le patron des « Patriotes » qui avertit en ces termes : « ce qui s’est passé hier ne se reproduira plus. Je n’ai pas de sens interdit à Ziguinchor. Je lui demande de revenir sur terre parce que toute autre tentative serait dramatique pour lui et son équipe». Sur la question de son éventuelle candidature à la mairie de Ziguinchor, le leader de Pastef reste évasif en entretenant le flou. Comme seule réponse, il promet de se prononcer dans les semaines à venir pour édifier l’opinion. Une caravane avec à la tête le leader du Pastef a sillonné quelques artères de Ziguinchor.
DOUDOU KA REPLIQUE A SONKO :«La bataille de Ziguinchor aura bel et bien lieu»
A la sortie d’Ousmane Sonko, le Directeur de l’Aibd Doudou Ka réplique et accuse le leader du Pastef de faire dans le dilatoire « C’est par ce qu’il a senti sa défaite à Ziguinchor qu’il a essayé de jouer les trouble-fêtes à Ziguinchor où il sait que c’est Doudou Ka qui fait le buzz et qui est seul capable de porter le flambeau de la mouvance présidentielle à Ziguinchor ...» a lancé le responsable de l’APR face à la presse ce mardi dans son fief au quartier Boucotte.
Accompagné par une meute de jeunes qui ont sonné la mobilisation, le leader du Mouvement Doggu pour un grand Sénégal» appelle Sonko à la retenue et martèle : « Ce n’est pas une affaire de Macky Sall. Qu’Ousmane Sonko sache que c’est une affaire entre lui et moi. Il n’a qu’à laisser tranquille le président Macky Sall», déclare-t-il avant de signaler la venue prochaine de militants du Pastef dans la mouvance présidentielle. « Si Sonko est courageux, il n’a qu’à organiser des meetings pour mesurer sa popularité et non des caravanes pour leurrer les gens», dixit l’ancien patron du Fongip qui estime que Ousmane Sonko est son cousin. « ll est mon cousin et çà, il ne peut le nier», lâche Dodou Ka, le sourire aux lèvres. Sa conférence de presse suivie d’une démonstration de force avec des militants hyper-mobilisés à Boucotte, Doudou Ka déplore toutefois le manque de soutien de ses collègues responsables locaux de la mouvance présidentielle. Toutefois, il dit comprendre leur attitude « Tous les grands leaders de la mouvance présidentielle m’ont apporté leur soutien après les évènements survenus hier. Si ceux qui sont à Ziguinchor ne l’ont pas fait, excepté Alphonse Boyer, c’est peut-être par peur de me renforcer politiquement et aussi dans la course à la candidature pour la mairie de Ziguinchor». A la question de savoir s’il n’est pas investi par le président Macky Sall, Doudou Ka répond en ces termes : « je suis un militant discipliné, je respecterais la décision de notre chef de parti, de notre leader … », lâche le responsable politique qui est persuadé que la bataille de Ziguinchor aura bel et bien lieu.
FESPACO2021, MACKY SALL ACCOMPAGNE A HAUTEUR 120 MILLIONS
120 millions F CFA, c’est la somme que le chef de l’État, Macky Sall, a débloqué pour une participation de qualité du Sénégal au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), prévu du 16 au 23 octobre prochain
120 millions F CFA, c’est la somme que le chef de l’État, Macky Sall, a débloqué pour une participation de qualité du Sénégal au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), prévu du 16 au 23 octobre prochain, au Burkina Faso. Le Sénégal est le pays invité d’honneur du Festival.
Selon le directeur de la Cinématographie, Germain Coly, les décisions fortes prises par le président sénégalais concernent "la mise à disposition du système technique de sonorisation pour un coût de 50 millions F CFA. Ce qui a été fait. Le président a demandé également de mettre à la disposition du Fespaco une subvention de 25 millions pour l’organisation mais également le financement de la statue d’Alain Gomis de 25 millions F CFA.
" En plus de la dotation du prix étalon du Yennenga, il y a aussi le prix spécial doté de dix millions F CFA dont cinq millions reviennent sous forme de bourse de formation en post-production au centre Yennenga, ici, à Dakar.
Le Sénégal, pays invité d’honneur, sera sur toutes les affiches, ajoute le Secrétaire général du ministre de la Culture et de la Communication, Habib Léon Ndiaye. Rappelant que quatorze films sénégalais figurent dans les différentes catégories de la compétition officielle de la 27e édition de cette biennale du cinéma africain.
"Il y a des panels qui vont être organisés, qui porteront essentiellement sur la relance du cinéma et de l’audiovisuel, des expositions sur notre patrimoine cinématographique. Nous aurons l’honneur qui sera rendu à des acteurs du cinéma", complète-t-il. Mais, dit-il, le clou du spectacle sera la journée du Sénégal célébrée le 21 octobre.
Pour rappel, le film ’’Atlantique’’ de la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop sera projeté à l’ouverture.
Le Fespaco est l’un des plus grands festivals de cinéma africains. Créé en 1969 sous le nom de « Premier festival de Cinéma Africain de Ouagadougou », il se déroule tous les deux ans à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Il est également l’un des rares festivals de cinéma d’État encore existants dans le monde.
LE DOCTEUR LY CERNE LES FAITS, LA TUTELLE SE NOIE DANS LE MUTISME
L’affaire des bébés calcinés de Linguère a sonné comme un signal à l’endroit des autorités étatiques mais aussi aux gestionnaires des structures privées.
L’affaire des bébés calcinés de Linguère a sonné comme un signal à l’endroit des autorités étatiques mais aussi aux gestionnaires des structures privées. Si dans les structures de soins, c’est la sécurité sanitaire, qui est souvent au premier plan, en relation avec les dispositifs et gestes médicaux, les accidents en soins d’urgence se répètent. La clinique de Madeleine est au cœur du scandale pour des faits presque similaires à ceux de Linguère.
Selon le docteur Mohamed Lamine Ly, membre de la société civile et gestionnaire d’une clinique privé, dans les hôpitaux sénégalais, il est prévu la mise en place de commissions qualité, hygiène, sécurité qui devraient prendre en charge, entre autres, la prévention des incendies, et il serait instructif de connaître le niveau de réalisation de cette directive. Même si dans le cas de la clinique Madeleine, il n’est pas question d’incendie, la gestion du personnel est ici décriée. Selon le spécialiste en santé publique : «les endroits comme des couveuses ou autres en soin intensif doivent disposer de personnel continue. Ils ne doivent pas y avoir de rupture dans la surveillance car, à tout moment l’horreur pourrait se produire».
Toutefois, la blouse blanche reste prudente : «je ne pense pas que cet incident vient de la non compétence du personnel. Cette clinique a un personnel qualifié et le plus souvent ce sont des anciens qui ont fait leur preuve dans les structures hospitalières publiques. Cependant, il faut travailler à respecter les normes dans les établissements de santé en général qui sont en sous effectifs pour éviter tout désagrément». Au-delà du caractère tragique de ces incidents avec des bébés calcinés ou mort brûlé, Dr Ly, a avancé que c’est juste une face de l’Iceberg. «Il y a bel et bien des dysfonctionnements notables des services. De fait, pareils incidents sont fréquents dans les structures de soins et sont souvent étouffés, passés par pertes et profits par des bureaucrates se couvrant du manteau pudique de l’autonomie hospitalière ou de protection par la hiérarchie ».
Toutefois, il a estimé : « il y a également lieu d’évaluer le niveau de mise en œuvre des réglementations de prévention des incendies dans les structures sanitaires de notre pays et de scruter les normes et procédures en matière de sécurité incendie». Au niveau du ministère de la santé et de l’action sociale, c’est le mutisme total. Depuis l’affaire de l’incident de la clinique des madeleines, aucune sortie de l’autorité, ni de la directrice des établissements de santé privée n’a été notée. Un silence qui en dit long sur des «dérives» dans le domaine des soins. Selon une source de la tutelle, le ministre attend d’avoir tous les éléments pour se prononcer. L’enquête étant ouverte, le dossier sera sûrement transmis au juge.
GAMOU 2021, NDIASSANE ET KEUR MAME ELHADJI DOTE EN MATERIEL DE NETTOYAGE
Le coordonnateur national de l’Unité de coordination et de gestion des déchets solides (UCG), Mass Thiam a remis du matériel de nettoiement et des équipements de protection aux cités religieuses de Ndiassane et Keur Mame Elhadji, en prélude au Gamou
Thiès, 13 oct (APS) - Le coordonnateur national de l’Unité de coordination et de gestion des déchets solides (UCG), Mass Thiam a remis du matériel de nettoiement et des équipements de protection aux cités religieuses de Ndiassane et Keur Mame Elhadji, en prélude au Gamou, célébrant la naissance du Prophète Mouhamed (PSL), a appris l’APS.
Les dotations de l’Unité de coordination et de gestion des déchets solides (UCG) sont composées de moyens lourds, de bennes tasseuses, de pelles, de brouettes et râteaux, ainsi que de masques et de bouteilles de gel hydro-alcoolique, tout comme de ressources humaines.
Les apports préliminaires ont été revues à la hausse, en prévision d’une éventuelle ‘’augmentation significative’’ de fidèles, cette année, du fait que certains foyers n’ont pas organisé de gamou, raison de la pandémie, a expliqué, mardi, le responsable de l’UCG à Keur Mame Elhadji, dans la ville de Thiès.
L’idée consiste, selon M. Thiam, à ‘’porter assistance à l’ensemble des familles religieuses qui vont célébrer le gamou cette année’’, en les dotant de ressources humaines et matériel de nettoiement durant cette période de ‘’forte production de déchets’’.
C’est aussi l’occasion de solliciter auprès des chefs religieux la diffusion de messages favorables à l’amélioration du cadre de vie.
Cette visite s’inscrit dans une tournée du coordonnateur de l’UCG dans les foyers religieux musulmans qui ont décidé cette année de tenir cet évènement populaire malgré la présence de la pandémie de covid-19.
Après Kaolack, Ndiassane et Keur Mame Elhadji, fief de la famille de Elhadji Amadou Barro Ndiéguène, l’UCG compte se rendre dans 48 heures à Mpal, dans la région de Saint-Louis, a dit son responsable.
Concernant les sollicitations des guides religieux pour une augmentation des quotas d’emplois dédiés à leurs cités, il a dit espérer que le chef de l’Etat fera les ‘’ajustements nécessaires’’ pour ‘’donner la part belle aux cités religieuses’’, sur les 65.000 recrutements qu’il a décidés, dans le cadre du programme Xëyu ndaw ñi.
Douze mille métiers sont prévus dans le nettoiement et du cadre de vie, et l’UCG passera de 4.500 à 14.500 emplois, a annoncé le coordonnateur Mass Thiam.
Il a annoncé l’augmentation des points de regroupement normalisés (PRN) et des points propres démarrés, conformément au vœu du khalife de Ndiassane, qui juge insuffisants les deux PRN déjà installés dans la cité religieuse.
Ce modèle visant à éradiquer les dépôts sauvages d’ordures, est en train d’être dupliqué par l’UCG à travers le pays, y compris dans les villes religieuses.
LES STRUCTURES DE SANTE MAL EN POINT
Entre manque de personnel qualifié ou spécialisé et d’équipements, les établissements sanitaires souffrent de plusieurs maux. Ce qui, de facto, se ressent sur la qualité des soins
Le phénomène commence à gagner du terrain. Après la mort de quatre bébés à l’hôpital de Linguère, un autre nouveau-né a perdu la vie à la clinique de la Madeleine par «négligence médicale». Ce qui en dit long sur l’état des structures sanitaires au Sénégal, publiques comme privées. Entre manque de personnel qualifié ou spécialisé et d’équipements, les établissements sanitaires souffrent de plusieurs maux. Ce qui, de facto, se ressent sur la qualité des soins.
Samedi dernier, un nouveau né a perdu la vie à la clinique de la Madeleine à Dakar suite à des brûlures. Né avec une jaunisse, lé bébé de trois jours devrait subir une photothérapie. Et c’est de là, selon son père Réda Saleh, qu’il s’est retrouvé «carbonisé» et «asphyxié». Les parents de la victime pointent du doigt la «négligence» des agents de santé. «Ils ne sont pas capables de me dire ce qui s’est passé. Ils ne m’ont servi aucune explication de ce qui a engendré la mort de mon enfant», a déclaré M.Saleh dans les journaux et autres sites en ligne. Il ajoute : «ce que j’ai vu, c’est une catastrophe».
A la suite de la plainte déposée au Commissariat de Plateau, l’autopsie révèle que le nourrisson est mort d’une «asphyxie doublée de plusieurs brûlures au niveau du corps». Sur ce, le responsable et quatre autres agents de la clinique ont été placés en garde à vue. On se rappelle également, au mois d’avril dernier, de l’incendie à l’unité de néonatologie de l’hôpital Maguette Lo de Linguère qui avait causé la mort de quatre bébés et fait deux autres blessés. L’affaire avait provoqué une vague d’indignation. Même le Chef de l’Etat n’était en reste. Il avait ainsi demandé au ministre de la Santé et de l’Action sociale de veiller à ce que «toute la lumière» soit faite sur cet incendie.
A propos de ce drame aussi, les enquêteurs avaient conclu à une «négligence médicale» après l’ouverture d’une information judiciaire. «Le rapport provisoire mis à notre disposition par les responsables de l’enquête nous a permis de noter une négligence par rapport au service de néonatologie», avait révélé le ministre de la Santé et de l’Action Sociale. Le docteur Abdou Sarr, ex-directeur de l’hôpital, Khady Seck aide infirmière, et le docteur Fatou Sy, chef de service de la pédiatrie, sont inculpés pour «imprudence» et «négligence» dans cette affaire. Ces morts dans les établissements sanitaires relancent le débat sur les conditions de prise en charge des patients au Sénégal.
De nombreuses défaillances sont décriées de partout. Les structures sanitaires sont confrontées à un manque d’équipements et de personnel qualifié et spécialisé. Ce problème est ressenti d’abord par les professionnels de santé qui sont contraints dans bien des situations de faire face à une grande charge de travail, qui éreinte les plus résistants et décourage les plus faibles. Il y a quelques mois, au sortir d’une rencontre avec les agents de l’hôpital de Ziguinchor, l’activiste Guy Marius Sagna déclarait : «nous sommes sortis de cette rencontre déçus, scandalisés. Ces braves hommes et femmes, membres de l’intersyndical des travailleurs de l’- Hôpital régional de Ziguinchor nous ont expliqué que cet hôpital régional n’est que de nom. Il n’y a pas suffisamment de personnel. Cet hôpital manque de tout. Il n’y a pas de cardiologue, pas de néphrologue, il n’y a pas de pneumologue».
A l’hôpital régional de Kolda, les travailleurs, à l’occasion d’une marche stoppée par les forces l’ordre, les agents listaient plusieurs maux comme un «manque de scanner, d’échographie, de longues pannes récurrentes des équipements, un déficit en ressources humaines qualifiées, des ruptures sans cesse des consommables et le non-paiement des rappels et primes». Ces manquements justifient ainsi la raison du nombre grandissant d’incidents et d’accidents à survenir dans le réseau de santé. En effet, lors de l’incendie survenu à l’hôpital de Linguère, le Chef de l’Etat, Macky Sall avait invité «le ministre de la Santé et de l’Action sociale, à engager sans délai, en relation avec les ministres en charge des constructions et de la protection civile, un audit général des infrastructures sanitaires, notamment, les constructions et installations abritant les services et équipements de santé sur l’ensemble du territoire national».