« Aucune loi électorale ne peut empêcher Karim Wade et Khalifa Sall de se présenter aux élections présidentielles de 2024 (s’ils le souhaitent) »
Dans tout Etat démocratique, l’autorité des pouvoirs publics ne peut être fondée que sur la volonté du peuple exprimée clairement dans le cadre d’élections transparentes, sincères, libres et régulières, tenues périodiquement au suffrage universel, égal et secret. Le droit de vote et d’éligibilité est consacré par de nombreux textes régionaux en Afrique et internationaux y compris la Déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948. L’article 25 du pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966, dispose que «Tout citoyen a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques, de voter et d’être élu, au cours d’élections périodiques, honnêtes, au suffrage universel et égal et au scrutin secret et d’accéder, dans des conditions générales d’égalité, aux fonctions publiques de son pays «. Les thèses développées, selon lesquelles Khalifa Sall et Karim Wade sont exclus d’office des joutes présidentielles de 2024, en vertu de dispositions du code électoral ne reposent sur aucun argument juridique valable mais plutôt sur des allégations mensongères et une stratégie d’enfumage, et de manipulation de l’opinion. En vérité les articles L.31 et L32 du Code électoral brandis par les partisans du régime et par des juristes au service de Macky Sall ne constituent aucun obstacle juridique pouvant entraver la participation de Karim Wade et Khalifa Sall aux présidentielles de 2024. Le projet de loi électoral dont les modifications ont entrainé une nouvelle numérotation pour brouiller les pistes (par exemple les articles L.30 et L.31 deviennent respectivement les articles L.29 et L.30) n’y change strictement rien : Khalifa Sall et Karim Wade sont bel et bien éligibles en 2024.
Article 23 du code pénal : la condamnation à une peine d’emprisonnement criminelle emportera la dégradation civique
Au regard des dispositions de l’article 23 du code pénal, une condamnation à une peine d’emprisonnement criminelle, emporte la dégradation civique. Les dispositions de l’alinéa 2 de l’article 27 du code pénal sont claires, nettes et précises : « la dégradation civique consiste dans la privation du droit de vote, d’éligibilité et de manière générale de tous les droits civiques et politiques ». Or, il a définitivement établi que ni Khalifa Sall, ni Karim Wade n’ont été condamnés à une peine d’emprisonnement criminelle : Khalifa Sall a été condamné à 5 ans de prison ferme, pour le délit de détournement de deniers publics tandis que Karim Wade a été condamné à 6 ans de prison ferme et 138 milliards de francs CFA d’amende pour le délit enrichissement illicite. Khalifa Sall et Karim Wade ont été condamnés pour des délits et non pour des crimes ; en conséquence ils ne sont frappés d’aucune peine de dégradation civique, au sens des articles 23 et 27 du code pénal.
Article 34 du code pénal : seul le juge pourra interdire partiellement ou totalement l’exercice des droits civiques, civils et de famille
Au Sénégal, l’interdiction des droits civiques, et civils est strictement encadrée : seul le juge pourra prononcer une telle interdiction. L’article 34 du code pénal dispose que « Les tribunaux jugeant correctionnellement pourront, dans certains cas, interdire, en tout ou en partie, l’exercice de droits civiques, civils et de famille suivants : 1) de vote ; 2) d’éligibilité ; 3) d’être nommé aux fonctions de juré ou autre fonctions publiques, etc…... Il a été définitivement prouvé qu’aucun juge n’a prononcé une interdiction d’inscription sur une liste électorale ou une incapacité d’exercer une fonction élective pour Khalifa Sall et Karim Wade.
Article 730 du code de procédure pénale : le greffier compétent doit adresser à l’autorité chargée d’établir les listes électorales la fiche constatant une décision entrainant la privation des droits électoraux
L’article 730 du Code de Procédure pénale dispose « qu’une copie de chaque fiche constatant une décision entraînant la privation des droits électoraux est adressée par le greffier compétent à l’autorité chargée d’établir les listes électorales ». Toute privation des droits électoraux doit relever d’une décision de justice. Elle est matérialisée formellement par une fiche que le greffier transmet à l’autorité administrative. En aucun cas, Il n’appartient à l’autorité administrative d’interpréter la loi ou de se substituer au Juge pour priver un citoyen de ses droits électoraux (un acte totalement illégal). Dans son rapport de la « Mission d’audit du Fichier électoral » du 26 février 2018, les experts de l’Union Européenne (cf page 27), la MAFE a pointé des inhérences entre le code pénal, le code de procédure pénale et le code électoral et remis clairement en cause le principe
« d’une déchéance électorale perpétuelle »
Dans l’article 5.3.1 intitulé « l’effectivité des incapacités électorales » - cf page 29 du rapport, les experts de l’Union Européenne ont notamment rappelé les dispositions légales qui régissent la privation des droits électoraux, précisant que l’article 730 du Code de procédure pénale dispose qu’une « copie de chaque fiche constatant une décision entraînant la privation des droits électoraux est adressée par le greffier compétent à l’autorité chargée d’établir les listes électorales ».
Or, aucun greffier n’a transmis une fiche à l’autorité administrative chargée d’établir les listes électorales pour l’informer d’une décision de justice entrainant la privation de droits électoraux de Khalifa Sall et Karim Wade
La raison est simple : il existe une décision de justice condamnant Khalifa Sall et Karim Wade, mais il n’existe aucune décision de justice prononçant la privation des droits civiques ou politiques de Khalifa Sall et Karim Wade au sens de l’article 34 du code pénal. L’autorité administrative chargée d’établir les listes électorales doit se contenter d’appliquer la loi. Or, la loi n’a jamais privé Khalifa Sall et Karim Wade de leurs droits civils ou politiques. Aucun citoyen sénégalais remplissant les conditions requises ne peut se voir refuser le droit de vote ou de celui de s’inscrire en qualité d’électeur, si ce n’est en vertu de critères objectifs, fixés par la loi. Tout citoyen privé du droit de vote ou de s’inscrire en qualité d’électeur a le droit de faire appel d’une telle décision devant une juridiction compétente pour examiner celle-ci en vue de sa réintégration.
Article L.43 de la loi n° 2017-12 du 18 janvier 2017 portant Code électoral
« Dans les conditions fixées par décret, l’électeur qui a fait l’objet d’une radiation d’office, pour d’autres causes que le décès, ou celui dont l’inscription est contestée reçoit de la part de l’autorité administrative compétente, notification écrite de la décision de la commission administrative à sa dernière résidence connue. Il peut, dans les cinq (05) jours qui suivent, intenter un recours devant le Président du Tribunal d’Instance. Le recours contre les décisions de la commission administrative est porté devant le Président du Tribunal d’instance. Il est formé sur simple déclaration au greffe du tribunal d’Instance. Dans les dix (10) jours suivant ladite déclaration, le Président statue sans frais ni forme de procédure et sur simple avertissement donné trois (03) jours à l’avance à toutes les parties intéressées ». L’interdiction d’inscription d’un citoyen sur une liste électorale constitue une peine, et toute peine entraine l’application de l’article 8 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 aux termes duquel.
« La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée »
En matière de peines, certaines exigences constitutionnelles s’appliquent tant au législateur qu’aux juridictions : le principe de légalité des peines, le principe de nécessité et de la proportionnalité des peines et le principe de l’individualisation des peines. Le principe d’individualisation des peines interdit au législateur de prévoir des peines automatiques sans le juge les ait prononcés en tenant compte des circonstances propres à chaque espèce. Non seulement l’article L.31 qui induit « la notion d’une déchéance électorale automatique et permanente » n’est pas conforme aux dispositions du code pénal, mais plus grave encore, il est totalement illégal et inconstitutionnel. Il existe une abondante jurisprudence concernant l’interprétation stricte des inéligibilités : « toute inéligibilité, qui a pour effet de porter atteinte à la liberté des candidatures doit être interprétée restrictivement ». Tous ceux qui affirment que les articles L. 30 et L.32 du code électoral empêchent Karim Wade et Khalifa Sall de se présenter aux présidentielles de 2024 roulent pour Macky Sall, car ils savent pertinemment que c’est totalement faux. Karim Wade et Khalifa Sall n’ont besoin d’aucune amnistie. La question n’est pas juridique, mais purement politique.
Aucune loi électorale ne peut empêcher Karim Wade et Khalifa Sall de se présenter aux élections présidentielles de 2024 (s’ils le souhaitent).
La question est la suivante : Karim Wade et Khalifa Sall comptent ils se présenter aux présidentielles en 2024 et défendre fermement leurs droits ? Karim Wade et Khalifa Sall doivent prendre leurs responsabilités afin de créer un rapport de force ainsi que les conditions d’une réelle confrontation politique avec Macky Sall
Avec Macky Sall, les droits ne s’octroient pas, ils s’arrachent.
Ousmane SONKO l’a parfaitement compris, lui qui échappé en mars 2021, à une gigantesque entreprise de liquidation politique
Les locales de 2022 risquent de constituer le point de départ d'une série de consultations électorales rapprochées, entre lesquelles, les passions partisanes et les contestations belliqueuses vont prendre le pas sur des concertations sereines
Finalement, le dialogue politique controversé aura laborieusement accouché d’un code conflictuel, en droite ligne de la démarche clivante de son initiateur, loin du consensus de 1992. Cela n’a rien de surprenant, au vu des rapports exécrables entre les acteurs de la vie politique et quand on connaît l’aversion des cadres dirigeants de l’APR, depuis leur accession miraculeuse au pouvoir, pour la totalité du processus de refondation institutionnelle, tel que proposé par les Assises Nationales et la C.N.RI.
Par ailleurs, presque tous les partis d’opposition ont assisté aux travaux du dialogue politique, à l’exception notable de certains d’entre eux, comme le FSD/BJ, la République des Valeurs, le PDS... Ce faisant, ils cherchaient peut-être, à remettre sur les rails la vie politique de notre pays, mise à mal, lors du premier mandat, par sept années de politique du fait accompli et de gouvernance tyrannique, avec comme faits majeurs, l’emprisonnement arbitraire de concurrents politiques, des entorses notées sur le processus électoral, une loi scélérate sur le parrainage citoyen...etc.
Mais ce noble souci d’assainir le climat politique national ne semblait pas répondre à la conception du président Macky Sall, qui bien qu’ayant rempilé pour son second et dernier mandat, n’en continue pas moins de dérouler ses manœuvres ténébreuses, censées garantir la conservation du pouvoir à son clan familial ou à sa formation politique et peut-être pour lui-même.
On en a eu un aperçu avec le débauchage surprenant de l’ex-chef présumé de l’opposition ou quand des officines obscures de son administration ont monté, de toutes pièces, une cabale contre celui qu’eux-mêmes considèrent comme l’adversaire le plus antagonique à leur projet de mise en place d’une autocratie pétrolière, à savoir le leader du Pastef. Actuellement, le camp présidentiel déploie d’énormes efforts pour crédibiliser leur scénario improbable et alambiqué, qui trouve preneur dans des cercles insoupçonnés, auxquels l’ascension trop fulgurante du Pastef a fait de l’ombre.
Il en est ainsi de certains segments de l’opposition politique traditionnelle, qui ne voient leur raison d’être que sous le prisme déformant des questions électorales.
Promptes dans l’invective et la dénonciation des innombrables scandales auxquels le régime actuel nous a habitués, ces formations politiques semblent surtout chercher à se positionner en ersatz, à leur propre profit et non pour améliorer les difficiles conditions d’existence des masses laborieuses (hausse des prix des denrées, pénurie d’eau, pandémie de Covid-19). Elles ne proposent pas non plus de programme alternatif véritable, adoptant volontiers une posture populiste, allant même jusqu’à rivaliser avec le pouvoir sur des thématiques ayant pour finalité de flatter les sentiments religieux de nos concitoyens.
C’est cette attitude électoraliste, qui les a conduits à légitimer un prétendu dialogue politique, qu’elles ont rejoint sans poser de préalables, servant ainsi de faire-valoir aux manœuvres politiciennes du président de la coalition Benno Bokk Yakaar auquel, comble d’ironie ou de naïveté, elles vont même reconnaître la prérogative d’arbitrer les points litigieux issus des concertations.
Contrairement à leurs aînés, les nouvelles organisations de la jeunesse patriotique ont le mérite d’être moins électoralistes et d’essayer de se rapprocher du peuple, se faisant l’écho de ses préoccupations quotidiennes, que ce soit dans le monde du travail, sur les questions de pouvoir d’achat, du service public, du patriotisme économique, d’accaparement des terres...
Elles devront simplement veiller davantage à aider le mouvement populaire à préserver son autonomie de pensée et d’action et à se doter d’outils organisationnels de défense permanente de ses intérêts matériels et moraux, hors des tiraillements politiciens. À ce propos, elles devraient pousser les travailleurs à mettre fin à l’apathie et à l’excès de bienveillance de certains de leurs dirigeants syndicaux vis-à-vis du pouvoir et du patronat.
Au total, l’opposition politique manque de cohésion, mettant trop en avant leurs intérêts politiciens étroits et des logiques d’appareil au détriment de plateformes programmatiques.
C’est dire donc que le nouveau code conflictuel porte en lui les germes d’une instabilité politique durable, d’autant que les élections locales de janvier 2022 risquent de constituer le point de départ de toute une série de consultations électorales rapprochées, entre lesquelles, les passions partisanes et les contestations belliqueuses vont prendre le pas sur des concertations sereines et réfléchies.
Par Abdoul Aly KANE
LA PROBLEMATIQUE DE L’ASSAINISSEMENT URBAIN ET SON IMPACT SUR L’ACTIVITE ECONOMIQUE
La mise en place de bases infrastructurelles en matière d’assainissement dans notre pays date de la période coloniale, c’est dire l’énorme retard du secteur dont les performances sont jugées quelquefois inacceptables par les usagers.
La mise en place de bases infrastructurelles en matière d’assainissement dans notre pays date de la période coloniale, c’est dire l’énorme retard du secteur dont les performances sont jugées quelquefois inacceptables par les usagers. Ainsi, l’essentiel des réseaux d’assainissement du Dakar - Plateau a été installé entre 1925 et 1929. Le réseau eaux usées et eaux pluviales à la Médina date de 1950, les collecteurs de Hann/Fann ont été terminés en 1955, et le canal de la Gueule Tapée (lycée Maurice Delafosse) en 1950. Faute d’investissements nouveaux dans le domaine des infrastructures, la collecte et l’évacuation des eaux se heurtent à des problèmes liés à l’insuffisance des ouvrages, à leur vétusté ainsi qu’à leur dimensionnement devenu inadéquat du fait de l’urbanisation croissante. Les réseaux d’évacuation souffrent également de problèmes comportementaux des citoyens en mal d’appropriation du bien public national d’assainissement. Le patrimoine du secteur est davantage constitué d’infrastructures d’assainissement collectif caractérisées par la cherté de leurs coûts de réalisation. Des coûts hors de portée des ressources propres des sociétés en charge de la gestion de patrimoine. L’assainissement collectif ou le « tout à l’égout » a été le premier choix offert aux usagers dès la mise en place des réseaux urbains d’assainissement, en particulier à Dakar-ville. A l’usage, il est apparu que les sociétés en charge du secteur (SONEES, ONAS) ont eu et continuent d’avoir d’énormes difficultés à assurer l’entretien et la maintenance des infrastructures, qui se traduisent en charges d’exploitation et de trésorerie ruineuses, mais aussi par des pertes et dégradation de matériels et de petits équipements du fait des citoyens (vols de regards, bourrages des entrées d’évacuation…)
La gestion actuelle de l’assainissement
Avant la réforme institutionnelle de 1996 du secteur de l’hydraulique urbaine et de l’assainissement, ce sous-secteur géré par l’ex-SONEES (Société nationale d’exploitation des eaux du Sénégal) souffrait déjà d’importants retards d’investissements. Géré tant bien que mal par l’ex-SONEES en charge de l’eau potable, l’assainissement urbain a été dissocié de l’eau potable, et sa gestion confiée à l’ONAS, alors que l’eau potable était confiée à la SONES pour la gestion du patrimoine, et à la SDE (aujourd’hui SEN’EAU) pour la partie exploitation. Cette séparation dans la gestion a d’emblée éliminé toute possibilité d’une péréquation, pourtant de mise entre les deux sous-secteurs lors de la gestion SONEES durant laquelle l’eau potable « portait » l’assainissement. Les institutions financières avaient sans doute préféré régler en priorité la question du déficit en eau potable de 100 000 m3/j à cette époque, et délester la nouvelle SONES du poids d’un secteur de l’assainissement jugé non productif dans le souci de présenter un modèle financier viable, apte à sécuriser l’alimentation en eau potable sur le moyen et long terme. Au prix de sacrifier le secteur de l’assainissement, l’histoire a donné raison à cette option. Ce choix, même s’il a permis de se concentrer positivement sur la couverture d’une demande en eau fortement corrélée au croit démographique et au besoin de confort des usagers, a, en effet, relégué l’assainissement au second plan en confiant la gestion globale à un office public tant pour la gestion du patrimoine que pour l’exploitation sans le transfert concomitant des ressources financières correspondantes. En contrepartie de cette séparation, le secteur de l’hydraulique urbaine verse à l’ONAS une « redevance assainissement » portée sur la facture eau collectée par la SDE (aujourd’hui par la SEN’EAU)
Sous forme de surtaxe
Ces revenus, quoique réguliers, sont loin de permettre l’ONAS de faire actuellement face à ses besoins d’investissements et à ses charges d’exploitation courantes qui comprennent la maintenance et l’entretien, le renouvellement du patrimoine relatifs aux ouvrages et équipements d’assainissement de captage, de traitement des réseaux d’eaux usées et d’eaux pluviales. Après près de 25 ans de réforme, il est loisible de constater que le sous-secteur de l’assainissement a perdu les moyens financiers de son fonctionnement normal, dans un contexte d’urbanisation effrénée dans la région de Dakar entrainant la saturation des ouvrages et équipements. Aussi, la tendance est aujourd’hui de privilégier l’assainissement autonome moins coûteux. On parle d’assainissement autonome lorsque les équipements sanitaires (latrines, toilettes à chasse, etc.) et éviers ne sont pas reliés à un réseau d’égout, mais aboutissent à des fosses (fosses de latrines, fosses toutes eaux, fosses septiques). Les excreta ne sont pas évacués au fur et à mesure de leur production mais stockés ; une fois pleine, la fosse est vidangée (camions de vidange). La problématique de l’assainissement urbain est d’abord d’ordre financier, sachant que l’expertise en la matière est disponible et avérée.
Impact de l’assainissement sur l’activité économique
C’est connu : une bonne prise en charge de la question de l’assainissement permet de traiter les enjeux liés à la santé (en particulier celle des enfants), à l’économie et à l’environnement. En matière de santé, l’assainissement réduit le coût des dépenses publiques liées aux maladies hydriques causées par les rejets à l’air libre d’eaux usées non retraitées, et la mauvaise évacuation des eaux pluviales du fait de bourrages de toutes sortes des réseaux par des citoyens indélicats, ou en tous cas mal informés. Le manque d’accès à l’assainissement est le principal responsable de maladies diarrhéiques, qui tuent chaque année deux millions de personnes dans le monde, dont 90 % sont des enfants de moins de 5 ans. Les maladies liées à l’assainissement freinent la croissance économique en ce qu’elles pèsent directement sur la capacité de travail des habitants et, partant, sur le dynamisme de l’économie. Globalement, on estime que l’Afrique subsaharienne perd environ 5 % de son PIB à cause du manque d’assainissement, soit quelque 28,4 milliards de dollars chaque année, un chiffre qui dépasse le montant total de l’aide et de l’allègement de la dette. Le défaut d’assainissement engendre des pertes économiques mesurées en jours de travail non ouvrés, qui se répercutent sur le PIB du fait des repos accordés aux malades, et a des répercussions négatives sur l’éducation et l’enseignement d’une manière générale. Au plan du tourisme, le défaut d’assainissement est également facteur de moins-value. Une bonne politique d’hygiène publique et d’assainissement est un préalable pour le développement du tourisme en général. De par son climat, son ensoleillement quasi permanent, sa position géographique privilégiée, la compétence de ses professionnels de santé et la qualité de son plateau médical et enfin la sociabilité de sa population, le Sénégal détient tous les atouts pour être une destination compétitive en matière de tourisme médical, pour autant qu’il daigne renvoyer l’image positive d’un pays propre soucieux de l’hygiène et d’une politique et pratiques d’assainissement à toute épreuve. Les désagréments liés au manque d’assainissement, qu’il s’agisse de pollution visuelle ou olfactive, nuisent aux citoyens, aux touristes et aux activités commerciales impactées dans les quartiers et les artères des grandes villes.
La mobilisation des ressources financières
La question centrale de l’assainissement urbain se rapporte à la disponibilité de ressources financières nécessaires à la réalisation des infrastructures et des équipements. Or, les institutions financières ont une préférence pour les services payants alors que, pour les usagers, l’assainissement apparaît comme devant être un service non payant. Autant payer l’eau potable est admis (en deçà d’un tarif sans rapport avec la valeur des investissements nécessités), autant le service de l’assainissement ne saurait être payant. Faute de cette volonté de payer qui aurait permis les remboursements d’emprunts, le sous-secteur de l’assainissement est réduit à se contenter de la redevance assainissement portée sur les factures d’eau, des subventions de bailleurs ou des prêts dont le remboursement est pris directement en charge par l’Etat. La mobilisation de ressources, tant nationales que locales, pour le secteur de l’assainissement reste un challenge difficile à relever, d’où la nécessité d’innover.
Or, c’est un impératif, des ressources financières additionnelles doivent être mobilisées
Au-delà des appuis budgétaires de l’Etat centrés sur la lutte contre les inondations en banlieue, et l’assainissement de capitales régionales et départementales, les usagers doivent être mis à contribution au plan financier et humain, ainsi que les institutions financières africaines de développement. Des techniques de levée de fonds innovantes devraient être expérimentées comme par exemple une taxation des transferts de fonds digitaux au profit de l’assainissement, en sus des contributions volontaires citoyennes au niveau des quartiers et au niveau national, ce qui, à l’évidence, irait de pair avec une gestion transparente des fonds affectés exclusivement à ce secteur. A cet effet, il faudrait se départir de deux idées. La première, c’est celle selon laquelle l’assainissement est un secteur improductif. La seconde voudrait qu’il doive nécessairement être le pendant de l’eau potable urbaine.
CONCLUSION
Les problèmes d’assainissement nécessitent des réponses à plusieurs défis que sont : la mobilisation de ressources financières en rapport avec les besoins, la conception de programmes fiables, et enfin une prise de conscience citoyenne pour la préservation des ouvrages et équipements, et la mise en application des bonnes pratiques en matière de rejets domestiques. L’option prise par l’Etat est de favoriser l’assainissement autonome dont les coûts seraient largement inférieurs à l’assainissement « tout à l’égout » et qui permettrait de surcroît la valorisation et la réutilisation des sous-produits d’épuration des eaux usées ou boues de vidange (production d’eau distillée pour le refroidissement de moteurs, engrais, électricité etc.) avec l’implication du secteur privé. Cette perspective, qui serait source de revenus complémentaires, devrait faire l’objet de séances de sensibilisation et d’explication susceptibles d’intéresser davantage les opérateurs privés mais aussi de vaincre les résistances socio-culturelles qui se sont déjà manifestées dans un passé récent, notamment pour ce qui concerne l’utilisation de sous-produits dans le secteur maraîcher.
Par Tulinabo S. Mushingi
NAKA NDAW YI?
L'ambassadeur des Etats-Unis, donne son point de vue sur l'engagement des professionnels de l’industrie créative au sénégal
En tant qu’Ambassadeur des États-Unis au Sénégal, il m’arrive fréquemment de rencontrer des jeunes issus de tous les milieux, qui sont source d’inspiration.
Ainsi, je voudrais citer Mame Woury Thioubou, réalisatrice de films et journaliste, qui a récemment été modératrice pour notre exposition de films américains ; Maah Khoudia Keita, musicienne talentueuse et fervente avocate des personnes atteintes d’albinisme, qui a participé à la célébration du Black History Month organisé par l’Ambassade l’année dernière ; et Milcos, un styliste qui se fait un nom sur la scène internationale, qui s’est joint à moi pour accueillir l’ancien secrétaire d’Etat Mike Pompeo au Regional Learning Center.
Ces jeunes gens pleins d’enthousiasme ne sont que quelques-uns des brillants exemples du potentiel illimité de la jeunesse sénégalaise, qui connaît de plus en plus de succès en tant que professionnels inspirés. Les secteurs créatifs sont l'industrie de croissance économique du futur.
Le film "Atlantique" de Maty Diop a gagné à Cannes et "Maitresse d'un Homme Marié" de Kalista Sy a été célébré dans les pages du New York Times.
La créativité de la jeunesse sénégalaise est irrésistible et reconnue au niveau international. C’est pourquoi, au cours des deux dernières années, j’ai dynamisé l’engagement de l’Ambassade des Etats-Unis auprès des jeunes professionnels créatifs du Sénégal.
La jeunesse du Sénégal est l’une des ressources majeures du pays. Aussi, l’Ambassade des Etats-Unis cherche-t-elle à magnifier son esprit d ’entreprenariat et son dynamisme. Permettez-moi de vous en donner quelques exemples récents :
•Nous avons fait venir deux cadres de Black Entertainment Television (BET) qui ont rencontré plus de 270 jeunes musiciens et cinéastes à Dakar, Thiès et Louga en février 2020.Ils ont partagé leur expertise et donné des conseils utiles sur la façon de devenir un créateur de contenu professionnel.
•Nous avons également organisé virtuellement un programme International Visitor Leadership pour des stylistes émergents comme Eva Tra et Pathé Dia, en décembre. Ils ont pu rencontrer des créateurs américains et découvrir des moyens de travailler ensemble pour accroître la prospérité.
Les hauts fonctionnaires du département d'État ont dit aux participants combien nous croyons au potentiel du Sénégal à développer ses industries créatives.
À la suite de cet échange professionnel, des stylistes sénégalais sont à présent en discussion pour commencer à vendre à des entreprises américaines des produits fabriqués localement.
•L'ambassade a organisé une projection de "She Did That" en mars 2021, dans le cadre de l’exposition de films américains, afin d'encourager les femmes cinéastes. Nous avons présenté aux jeunes cinéastes la réalisatrice américaine Sandra Bluit et l'actrice américaine AJ Johnson. Ces expertes ont partagé la façon dont elles amplifiaient les voix sous-représentées à travers le cinéma.
•Nous avons réuni des chefs de file de la production cinématographique pour découvrir des moyens de renforcer les liens entre les cinéastes américains et sénégalais. Moussa Sene Absa et Momar Talla Kandji m’ont raconté comment ils sont devenus des cinéastes à succès.
•En août prochain, nous donnerons à 12 jeunes cinéastes sénégalais l'accès à une formation de haut niveau avec un professeur de cinéma de University of Southern California. Nous espérons qu'ils affineront leurs compétences en matière de narration et de réalisation afin de perpétuer la tradition du cinéma sénégalais initiée par Ousmane Sembene. Nous faisons également appel à nos anciens élèves pour partager avec leurs collègues ce qu'ils ont appris dans le cadre de nos programmes d'échange.
Ainsi, le conservateur de mode Ibrahima Khalil Cissé a participé à notre programme de formation dans le domaine de la mode et ensuite organisé "Jaaba", une exposition au profit des créateurs en herbe. Nous étudions également la manière de surmonter les défis de l'industrie créative, notamment l'approvisionnement en matériaux, l'identification des possibilités de formation, le financement des projets de films et l'accès aux marchés américains.
Des blogueurs comme Demba Gueye, des créateurs de mode comme Touty Sy, et des fabricants de cosmétiques comme Victorine Sarr ont partagé leurs histoires et fourni des idées sur la façon de surmonter ces obstacles. Nous partageons leur expertise par le biais de notre réseau d'anciens et d'autres programmes, afin que leur expérience puisse aider d'autres aspirants professionnels de l'industrie créative.
«NOUS DEVONS ETRE LES PREMIERS CLIENTS DE NOS PRODUCTEURS»
Macky Sall poursuit sa révolution agricole et promeut le consommer local
Dans le cadre de son programme de modernisation de l’agriculture, le président Macky Sall a remis hier 200 unités de tracteurs équipés et de motoculteurs multifonctionnels accompagnés d’outils de travail à 100 producteurs. Félicitant le ministre Moussa Baldé pour le travail qu’il est en train d’abattre dans son département ministériel, le chef de l’Etat a invité les Sénégalais au consommer local.
Malgré les nombreuses avancées notées dans le secteur de l’agriculture, qui a d’ailleurs sauvé le Sénégal d’une récession économique l’année dernière, le président Macky Sall poursuit sa dynamique de modernisation du secteur agricole. Convaincu que c’est le seul moyen pour le pays d’atteindre la souveraineté alimentaire, le chef de l’Etat a procédé hier à la cérémonie de remise de près de 200 unités de tracteurs équipés et de motoculteurs multifonctionnels accompagnés d’outils de travail, destinés à 100 producteurs qui sont répartis entre des fédérations paysannes et des coopératives de groupements d’intérêts économiques. Mais, pour le locataire du Palais, l’Etat peut mieux faire. « Il nous faut premièrement réduire davantage notre dépendance aux aléas de la pluviométrie par une maitrise de l’eau, à travers les différents systèmes d’irrigation.
Deuxièmement, pousser l’extension des aménagements. Troisièmement, améliorer les chaines de valeurs, pour la conservation de la transformation locale des produits. Quatrièmement, il nous faut faciliter davantage l’accès des producteurs aux marchés urbains y compris les grandes surfaces. Nous avons d’ailleurs fait beaucoup d’efforts dans ce sens, avec la construction de routes et de pistes de désenclavement.
Cinquièmement, développer la culture du consommer sénégalais. Nous devons être les premiers clients de nos producteurs », a insisté le président de la République.
Pour lui, les Sénégalais doivent changer fondamentalement leur rapport avec l’agriculture. Et la première des choses à faire, selon le chef de l’Etat, c’est de ne plus considérer l’agriculture comme une activité que l’on pratique par défaut, juste parce qu’on ne trouve rien d’autre à faire. « Nous devons davantage rompre avec nos vieilles pratiques, tourner nos esprits et porter nos efforts vers l’agrobusiness, par des méthodes plus modernes et pour des productions à grande échelle. C’est la seule façon d’assurer notre autosuffisance alimentaire », explique le locataire du Palais, indiquant ainsi que c’est l’objectif recherché à travers la remise du matériel aux producteurs, venus des différentes régions du Sénégal. « A travers ce soutien que vous apporte l’Etat », déclare-t-il à leur endroit, « nous voulons relever avec vous le défi de l’agriculture moderne et être plus productifs pour l’autosuffisance alimentaire et l’exploitation ». « Ensemble continuons de travailler pour la révolution agricole en cours », soutient Macky Sall.
MACKY SALL S’ORIENTE VERS LE FUTUR AVEC LE PR. MOUSSA BALDE
Réaffirmant toute sa confiance et sa satisfaction au ministre Moussa Baldé pour le travail qu’il est en train d’accomplir dans son département ministériel, le président de la République se tourne déjà vers l’avenir avec lui pour continuer la modernisation de l’agriculture sénégalaise. « M. le ministre Moussa Baldé, je tenais à vous féliciter de la manière dont vous conduisez le département si important de l’agriculture et de l’équipement rural. M. le ministre de l’Agriculture, cette étape franchie, d’autres programmes de plus grandes envergures suivront pour renforcer la dynamique de modernisation, de diversification et de valorisation de notre filière agricole.
C’est la raison pour laquelle, à compter de l’année dernière, j’ai porté le budget de la campagne agricole de 40 à 60 milliards de francs et cela a été renouvelé pour 2021 », a ajouté Macky Sall.
Parlant du financement du matériel destiné aux 100 producteurs, le chef de l’Etat a, après avoir remis symboliquement les clés aux représentants des 14 régions du Sénégal, expliqué : « nous avons pu mobiliser 5 milliards 200 mille, dont 2 milliards par le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural et une ligne de crédit concessionnel accordée par laDER/FJ pour 1 milliard 225 millions et 750 millions de la Banque agricole. Ces ressources permettront en partie de soutenir 100 les bénéficiaires ici présents, répartis entre des fédérations paysannes, des coopératives de groupements d’intérêts économiques qui pourront chacun disposer d’un tracteur neuf, équipé. Le reste, soit 1 milliard 200 millions mobilisés par la DER/FJ, sera affecté au renouvellement de petits matériels agricoles au profit de 600 petits producteurs ».
Poursuivant, Macky Sall informe que pour la campagne agricole 2021, la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER) a mis en place une ligne de crédit de 15 milliards pour la filière anacarde, en plus des 3 milliards d’achat d’engrais et de semences. De plus, note-t-il, grâce au soutien de la Banque africaine de Développement, 29 tracteurs et 67 motoculteurs multifonctionnels ont été acquis.
LA RECURRENCE DES VOLS DE BAGAGES ECORNE L’IMAGE DE L'AIBD
A travers un communiqué rendu public mercredi, l’Aibd Sa a annoncé l’ouverture d’une enquête pour connaître les causes de ces vols devenus récurrents depuis quelque temps
Depuis quelques jours, des voyageurs débarquant à l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) de Diass se plaignent des vols de leurs bagages au niveau de la plateforme aéroportuaire. C’est pour éclairer la lanterne des Sénégalais que Aibd Sa annonce l’ouverture d’une enquête.
A travers un communiqué rendu public hier, l’Aibd Sa a annoncé l’ouverture d’une enquête pour connaître les causes de ces vols devenus récurrents depuis quelque temps. Soutenant que des passagers se plaignent avec véhémence de vols ou de spoliation de leurs bagages à leur arrivée à l’Aibd, Doudou Ka et ses services estiment qu’en pareil cas, «l’aéroport final de destination est le plus souvent incriminé, même si au cours du trajet, ces bagages ont transité parfois par plusieurs autres aéroports».
Pour autant, soulignent-ils, «la direction générale d’Aibd Sa ainsi que l’ensemble des autorités aéroportuaires concernées, notamment le gestionnaire de l’aéroport, Las, ainsi que les compagnies aériennes, expriment leurs regrets et se désolent que de telles forfaitures soient de nature à ternir l’image de marque de ce nouvel aéroport, vitrine de la Teranga sénégalaise».
Toutefois, la direction précise que le processus d’acheminement des bagages au niveau de l’Aéroport International Blaise Diagne, du débarquement à la livraison, est transparent et normé. «Premièrement, les compagnies aériennes positionnent toujours des agents de sûreté au niveau des soutes et les bagages sont escortés jusqu’à leur déchargement. Deuxièmement, la distance entre le parking-avion et la zone de livraison des bagages est relativement assez courte et l’itinéraire parsemé de caméras de surveillance qui fonctionnent 24h/24 Aibd Sa», affirment Doudou Ka et ses collaborateurs.
Prenant toutefois acte de ces différentes récriminations, la direction de l’Aibd Sa «a engagé toutes les structures concernées, notamment le gestionnaire, la société d’assistance au sol, la société responsable de la sûreté aéroportuaire, les compagnies aériennes, les forces de défense et de sécurité et la Haute autorité des Aéroports du Sénégal, pour ouvrir une enquête afin de faire la lumière sur ces accusations». Elle ajoute que les accusations sont prises très au sérieux, «car elles sont de nature à saper les efforts réalisés au quotidien ainsi que les importants investissements de modernisation en cours pour renforcer la sécurité des biens et des passagers de notre aéroport».
MAMOUR DIALLO DEZINGUE OUSMANE SONKO ET RASSURE LES JEUNES
Mamadou Mamour Diallo sort de son mutisme. Il a profité du forum consacré aux jeunes de Louga pour solder ses comptes avec Ousmane Sonko.
Le président du «Mouvement Dolly Macky» (Mdm), Mamadou Mamour Diallo a organisé hier un forum sur l’emploi et l’orientation des jeunes de Louga. Occasion saisie par l’ancien Directeur des Domaines pour décocher des flèches incendiaires au leader du Pastef débouté par la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel dans l’affaire des 94 milliards Fcfa. Ragaillardi par cette décision, il estime qu’aucun tribunal ne pourra démontrer qu’il a soustrait un seul centime de l’Etat.
Mamadou Mamour Diallo sort de son mutisme. Il a profité du forum consacré aux jeunes de Louga pour solder ses comptes avec Ousmane Sonko. «En tant qu’accusé, j’avais dit jusqu’au dernier souffle de ma vie, aucun tribunal ne pourra démontrer que Mamour Diallo a soustrait dans le budget de l’Etat 94 milliard», a déclaré l’ancien directeur des Domaines avant d’ajouter : «S’agissant de ce monsieur (Ndlr : Ousmane Sonko), je lui conseillerais de se concentrer sur ses affaires qui le poursuivent et qui intéressent particulièrement les Sénégalais.
Pour la première fois dans l’histoire politique de notre pays, un candidat à la magistrature suprême a été accusé de faits aussi graves que le viol». Ironique, il estime que les Sénégalais veulent savoir la vérité dans cette affaire. Par conséquent, il invite le leader du Pastef à aller répondre au tribunal au lieu de faire dans le dilatoire. Et de décréter avec force que les «Sénégalais n’accepteront jamais d’élire à la tête du pays un individu accusé de faits aussi graves que le viol». Selon le leader du Mdm, les populations ont fini de découvrir le véritable visage de l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines.
MAMOUR DIALLO ANNONCE UNE VAGUE DE DEFECTIONS DANS LES RANGS DU PASTEF
Trouvant que les Sénégalais savent prendre leurs responsabilités, Mamadou Mamour Diallo annonce que Pastef connaitra des vagues de démissions dans les prochaines semaines. «On va assister à une véritable saignée dans ce parti parce que tous ces hommes de valeur n’accepteront pas d’être dirigés par un homme comme ça», affirme-t-il. A propos du forum proprement dit, Mamadou Mamour Daillo indique que des initiatives doivent être prises pour accompagner les jeunes et matérialiser la vision du président de la République. «Tous les parents sont préoccupés par l’avenir de leurs enfants. Heureusement que nous avons la chance d’avoir un dirigeant qui a de la vision. La seule ambition du Président Macky Sall est d’offrir aux jeunes la chance de réussir ici dans ce pays. Je ne ménagerai aucun effort pour soutenir les jeunes de Louga, dans toutes leurs épreuves pour qu’ils réussissent», s’est engagé Mamadou Mamour Diallo.
OUSMANE SONKO VA SAISIR LA COUR DE CASSATION
Dénonçant une justice complice d’une vaste entreprise d’escroquerie, le leader de Pastef /Les Patriotes, qui a connu un énième revers dans l’affaire des 94 milliards, ne lâche toujours pas le morceau.
Dénonçant une justice complice d’une vaste entreprise d’escroquerie, le leader de Pastef /Les Patriotes, qui a connu un énième revers dans l’affaire des 94 milliards, ne lâche toujours pas le morceau. Après la décision de la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel qui a confirmé le refus d’informer, Ousmane Sonko va saisir la Cour de cassation
Bien que débouté par la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Dakar dans l’affaire des 94 milliards FCFA, Ousmane Sonko ne s’avoue pas vaincu. En effet, il a décidé de saisir la Cour suprême en vue de remplir largement son rôle de citoyen et de vigie en usant de tous ses droits de recours.
«Pour épuiser la procédure, et sans illusion aucune, nous avons demandé à nos avocats de saisir la Cour de Cassation», a publié l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines sur sa page Facebook. Interprétant l’arrêt de la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel qui a refusé d’informer dans l’affaire qui l’oppose à Mamour Diallo (ancien directeur des Domaines), Ousmane Sonko déclare : «Cher s compatriotes, on peut vous voler des milliards de francs de vos impôts avec la bénédiction d’une certaine justice aux ordres de Macky Sall.» .Il reproche à la Chambre d’accusation de faire dans “un zèle et une précipitation inexplicables” pour confirmer le refus d’informer du défunt doyen des juges, Samba Sall. «On n’en attendait pas plus de ce juge : quand on est pressenti au remplacement du procureur de Macky Sall, il faut bien donner des gages à ce dernier qui considère que les postes de procureur, doyen des juges, présidents du Conseil constitutionnel et de la Cour suprême, entre autres, lui appartiennent et leurs occupants lui doivent docilité et obéissance», martèle le leader des patriotes.
A ses yeux, le refus d’informer de la Chambre d’accusation signifie qu’il y a eu escroquerie, mais il ne revient pas à Ousmane Sonko, citoyen sénégalais et député représentant du peuple de le dénoncer. «Voilà à quoi une partie importante de notre justice est réduite. Triste pour tous ces magistrats encore debout et fiers qui souffrent plus que tous de ce spectacle désolant de soumission volontaire à l’Exécutif», se désole-t-il. Administrant une volée de bois vert à Serigne Bassirou Guèye, Ousmane Sonko indique : «Le procureur de Macky Sall vous dit qu’il lui est égal que des milliards de vos impôts soient subtilisés par des caciques du régime. Lui est beaucoup plus préoccupé par la traque des opposants à son maître.» Pour corroborer ses accusations, il estime que le procureur Serigne Bassirou Guèye a sur sa table la plainte qu’il avait déposée en 2017 et «l’excellent rapport de l’Ofnac de 2019», mais «refuse de lever le plus petit doigt pour la simple raison que les escrocs sont affiliés à l’Apr et qu’il s’agit d’un butin partagé à plusieurs niveaux par le biais des ristournes».
Dans la même veine, il a rappelé le rôle du doyen des juges, Samba Sall dans cette affaire. Selon lui, ce dernier, après avoir enregistré sa plainte et l’avoir entendu, a préféré refuser d’informer arguant qu’il n’avait pas qualité à agir lorsque l’argent de 15 millions de Sénégalais est volé par une poignée de personnes. «Rien de surprenant là aussi : feu le doyen des juges m’avait avoué devant mes avocats et son greffier, lors de notre dernier face-à-face le 3 mars 2021, qu’il s’était fait taper sur les doigts par toute la hiérarchie étatique pour m’avoir simplement entendu en 2019 en qualité de partie civile», confesse le patron de Pastef.
LA SENELEC MET EN PLACE UN PROJET DE 13 MILLIARDS F CFA
Un poste injecteur d’une valeur de 13 milliards pour la densification et la sécurisation du réseau électrique sera bientôt disponible et fonctionnel à Guédiawaye.
L’hôtel de Ville de Guédiawaye a abrité hier une cérémonie de remise de don de matériel de la Société nationale d’électricité (SENELEC) au profit des femmes de cette localité, en présence des représentants de l’Union européenne et du maire Aliou Sall. Une occasion saisie par le directeur de la boîte, Pape Demba Bitèye, pour annoncer la livraison très prochaine du poste injecteur de Guédiawaye. Un projet de 13 milliards destiné à améliorer l’approvisionnement de la banlieue dakaroise en électricité.
Un poste injecteur d’une valeur de 13 milliards pour la densification et la sécurisation du réseau électrique sera bientôt disponible et fonctionnel à Guédiawaye. Ce, pour l’amélioration de l’approvisionnement en électricité, vu la forte demande qui prévaut dans cette zone avec l’avancée démographique.
L’annonce a été faite hier par le Directeur général de la Société nationale d’électricité (SENELEC) au cours d’une cérémonie de remise de don de matériel aux groupements féminins du département de Guédiawaye, suivie d’une visite de chantiers du site où est prévu l’injecteur en construction. Un don qui s’inscrit dans le cadre de la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et du Projet d’appui au secteur de l’électricité (PASE).
« Notre présence aujourd’hui à Guédiawaye revêt une symbolique particulière, car c’est dans le Département de Guédiawaye que nous avons choisi d’implanter le projet le plus emblématique du PASE : je veux parler du poste injecteur de Guédiawaye, d’un coût global de 13 milliards de F CFA qui va mieux sécuriser et densifier l’alimentation en électricité de toute la banlieue. Ceci est bien entendu le fruit d’un partenariat avantageux entre SENELEC, la Banque mondiale, l’Union européenne et la Banque européenne d’investissement, dans le cadre du Projet d’appui au secteur de l’électricité (PASE) », a-t-il déclaré.
Poursuivant, Pape Demba Bitèye ajoute : « Permettez-moi de rappeler que le PASE a pour mission principale de réduire les pertes techniques et commerciales de la SENELEC, de renforcer la fiabilité des services d’électricité, particulièrement à Dakar et environs, de définir une vision à long terme pour le secteur et d’améliorer l’accès à l’électricité, notamment dans les régions de Dakar et du Sud. »
Revenant sur l’importance du don, le Directeur général de la SENELEC Pape Demba Bitéye affirme : « Aujourd’hui à Guédiawaye, la SENELEC vient exprimer sa solidarité et son soutien à une frange importante de la population à savoir les femmes.
A travers cette démarche, la SENELEC poursuit un double objectif à savoir contribuer à la promotion de la femme à travers un usage productif de l’électricité, et puis favoriser l’accès universel à l’électricité. En effet, l’accès universel à l’électricité ne saurait être réalisé sans opérer une discrimination positive à l’égard des femmes.
C’est pourquoi la SENELEC, dans le cadre du PASE, a réservé un traitement particulier aux femmes avec la mise en œuvre d’un ambitieux programme destiné à améliorer les conditions de vie des ménages vulnérables, accroître les usages productifs de l’électricité et contribuer à l’autonomisation économique des femmes », avant d’inviter les bénéficiaires à en faire bon usage par une distribution et une gestion transparentes.
Cet appui de la SENELEC a été bien apprécié par le maire de Guédiawaye, Aliou Sall, et les femmes bénéficiaires qui affirment que cela va contribuer à la lutte contre la pauvreté dans cette localité. Ce don d’un montant de 83 millions 845 mille 200 francs au profit d’une dizaine de groupements féminins est composé, entre autres, d’unités de transformation, de céréales locales et de légumineuses, d’appareils électroménagers, de motos tricycles et va contribuer davantage à l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie.
LES FRANCS-MAÇONS DU SENEGAL EN CONCLAVE A NGOR DU 16 AU 30 JUILLET
Les francs-maçons du Sénégal ont beau cultivé la discrétion, mais les organisations de défense des valeurs socio-religieuses ne les lâchent pas d’une semelle.
Grosse révélation des organisations de défense des valeurs socio-religieuses, Jamra & Mban Gacce. Dans une note rendue publique hier, elles ont annoncé que la Grande Loge maçonnique du Sénégal, qui a procédé à l’intronisation de son nouveau Grand Maître, sera en conclave du 16 au 30 juillet au niveau de leur Temple de Ngor
Les francs-maçons du Sénégal ont beau cultivé la discrétion, mais les organisations de défense des valeurs socio-religieuses ne les lâchent pas d’une semelle. Après avoir annoncé, le 4 juin dernier, la tenue de l’assemblée générale des francs-maçons sénégalais en vue d’introniser le nouveau maitre, l’Ong Jamra revient à la charge pour faire une grosse révélation.
Après la passation de service le 5 juin dernier entre Me Yérim Thiam (célèbre avocat au barreau Dakar) et son successeur Charles Médor, les francs-maçons sénégalais regroupés sous le label Grande Loge du Sénégal vont entrer en conclave dès la fin de la semaine. «C’est finalement en leur Temple de Ngor que se dérouleront leurs travaux maçonniques, les 16 et 30 juillet à 20h», alertent les bureaux exécutifs de Jamra & Mbañ Gacce dans un communiqué publié hier.
Ils ajoutent que le nouveau “Khalife général koullou Francs-maçons du Sénégal”, n’a pas perdu de temps, puisqu’ «en vertu de l’article 35 du Règlement Général de la Grande Loge du Sénégal, il vient d’instruire le “Vénérable Frère”, de convoquer et de présider les travaux de la (“Respectable Loge”),“Terre Sacrée” jusqu’à l’installation du nouveau (“Vénérable maître”). Compte tenu de tout cela, Mame Makhtar Guèye et ses camarades ont appelé à l’intensification du combat contre ces “bouffeurs de curés” pour nommer les francs-maçons qui n’ont jamais caché leur volonté de bâtir une société sans Dieu.
Car, selon Jamra et Mbañ Gacce, l’arrêt préfectoral du 31 janvier 2018 de l’Etat sénégalais qui avait opposé une fin de non-recevoir à ceux qui avaient failli, le temps de ces assises maçonniques, transformer ce pays béni où reposent Bamba, Maodo, Baye Niasse, Baye Laye en plateforme d’élargissement des rangs de leurs Ordres occultes, n’étaient pour les francs-maçons sénégalais qu’une manière de reculer pour mieux sauter ! C’est pourquoi, l’Ong Jamra et l’Observatoire de veille et de défense des valeurs culturelles et religieuses, Mbañ Gacce, alertent sur les manœuvres multiformes de vassalisation de nos mœurs socio-religieuses. «Lesquelles stratégies se précisent chaque jour davantage, tantôt sous la forme d’un diktat maçonnique néocolonial, porté par le Grand Orient de France, ou sous les apparences d’une propagande insidieuse de lobbies LGBT français, dans l’espace public sénégalais», soulignent Mame Makhtar Guèye et Cie.
En définitive, ils estiment que «le plus virulent de ces lobbies LGBT français (ADHÉOS), avec une mentalité de Seigneur féodal, a eu l’outrecuidance de porter plainte, le 18 mai dernier, auprès du ministre de l’Intérieur français contre les Khalifes Ababacar Sy Mansour et Mountakha Mbacké, afin qu’il leur soit formellement signifié une interdiction de séjour sur tout le territoire national français pour avoir osé parapher la pétition proposée par la coalition “And sameu jikoyi”, qui prône le renforcement des sanctions pénales, contre les frasques provocatrices récurrentes dans l’espace public des LGBT».