SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
21 juin 2025
CUMUL DES MANDATS, ENTRE INCOMPATIBILITÉ ET MAL GOUVERNANCE
La question de la limitation de mandat électif avec des fonctions nominatives par personne est sans doute l’une des réformes majeures passées sous silence par le dernier dialogue politique
La question de la limitation de mandat électif avec des fonctions nominatives par personne est sans doute l’une des réformes majeures passées sous silence par le dernier dialogue politique. En effet, au-delà de la question de cumul de fonction de président de la République et de chef de l’Etat au cœur du désaccord du dernier dialogue politique qui a réuni au sein de la Commission cellulaire une grande partie de la classe politique regroupée autour de trois pôles : majorité, opposition et non-inscrits, la problématique de cumul de mandats électifs locaux ou nationaux électifs avec des fonctions nominatives pose au réel soucis de gouvernance au Sénégal avec des élus locaux qui gouvernent par procuration.
Tel un serpent de mer qui refait surface à la veille de chaque processus électoral local ou législatif, le débat sur la nécessité de limitation de mandat électif avec des fonctions nominatives par personne occupe de plus en plus la sphère politique sénégalaise au fur et à mesure qu’on s’approche de la date du 23 janvier 2022, retenue pour la tenue des élections municipales et départementales.
En effet, au-delà de la question de cumul de fonction de président de la République et de chef de l’Etat au cœur du désaccord du dernier dialogue politique qui a réuni au sein de la Commission cellulaire une grande partie de la classe politique regroupée autour de trois pôles : majorité, opposition et non-inscrits, la problématique de cumul de mandats électifs locaux ou nationaux électifs avec des fonctions nominatives pose au réel souci de gouvernance au Sénégal. Au niveau des557communes et 45 départements (avant réforme 2021 instituant le département de Keur Massar), ils sont nombreux les chefs des exécutifs locaux qui sont aujourd’hui dans une situation de cumul de mandats.
«Ministre - maire », « ministre- président du Conseil départemental », « député-maire », « président du Conseil d’administration (Pca) de société nationale maire » ou encore maire - Directeur général (Dg). Parmi les personnalités politiques qui sont concernées par cette situation de cumul de mandat, on peut citer entre autres, l’actuel président du Conseil économique social et environnemental (Cese), Idrissa Seck.
Nommé à la tête de cette institution de la République en la faveur du remaniement ministériel de novembre 2019, le président du parti Rewmi cumule aujourd’hui sa fonction de troisième personnalité de l’Etat comme président du Cese avec celui de président du Conseil départemental de Thiès.
Fait le plus insolite, son 1er vice-président, Yankhoba Diattara qui le suppléé a été également promu en même temps que lui dans le gouvernement lors de ce remaniement ministériel. Résultat, cette institution locale se trouve aujourd’hui orphelin de ses deux principaux manageurs. D’autres personnalités du régime en place se trouvent également dans cette situation de cumul de fonctions.
Il s’agit entre autres, de l’actuel ministre de l’Agriculture, le professeur Moussa Baldé, par ailleurs, président du Conseil départemental de Kolda, ou encore Me Moussa Bocar Thiam, maire de Ourossogui et Agent judiciaire de l’Etat et Racine Talla, maire de Wakhinane et directeur de la RTS pour ne citer que ceux-là. Il faut dire que le cas de ces deux dernières personnalités suscite quand même des interrogations du fait de l’existence d’un réel problème de conflit d’intérêts entre leur poste nominatif et leur fonction d’élu. La preuve, depuis sa nomination à la direction générale de la Radiodiffusion télévision sénégalaise, l’actuel Dg n’a jamais ménagé d’efforts pour faire couvrir les activités de sa municipalité par les supports médiatiques de la Rts.
Et ce, pendant que d’autres collègues maires peinent à bénéficier un petit temps d’antenne dans ce même médiat public. Pour ce qui est du cas du maire de Ourossogui, Me Moussa Bocar Thiam, même s’il a toujours clamé qu’«aucun texte ne prévoit une incompatibilité entre la fonction de maire et celle d’Agent judiciaire de l’Etat», sa nomination à ce poste stratégique pose un réel problème de bonne gouvernance.
Et pour cause, en tant qu’Agence judiciaire l’Etat, il a pour mission de défendre les intérêts de l’Etat central y compris contre sa propre commune parla saisine des parquets compétents pour les infractions commises au préjudice de l’Etat notamment en matière de détournement de deniers publics, vol et escroquerie. Aujourd’hui, en cas de conflit entre sa commune et l’Etat, on se demande qui Me Thiam va défendre. Donc, même si au plan légal, rien n’empêche à un membre du gouvernement, voire un député de cumuler sa fonction avec celle de maire ou de président de Conseil départemental dans la mesure où les dispositions de la loi 2013-10 du 28 Décembre 2013 portant Code Général des Collectivités Locales fait seulement mention de l’interdiction du cumul des mandats de maire avec celui de président de Conseil Départemental et de Député à l’Assemblée nationale, il faut dire qu’au niveau local, ce cumul de mandats pose un sérieux problème de disponibilité des élus par rapport à leur collectivité locale, de conflit d’intérêts et de promotion de l’emploi en général.
En effet, très souvent les personnalités politiques concernées par ce cumul de poste ont tendance à privilégier leur fonction nominative au détriment de leur engagement électif auprès de leurs administrés. Une situation qui les oblige à recourir à la gestion par procuration de leur charge de maire ou de président de Conseil départemental via des adjoints ou directeur de cabinet à cause de leurs absences prolongées de leur localité.
Résultats : leurs administrés peuvent ainsi rester plusieurs semaines voire des mois sans pouvoir les croiser dans leur localité. Une situation terrible dans la mesure où le but de la création des administrations locales dans le cadre de la politique de la décentration initiée par l’Etat du Sénégal depuis 1972 est justement de rapprocher les populations de leurs administrateurs pour favoriser les conditions d’un développement endogène. Il faut dire que cet idéal est aujourd’hui fortement remis en question par cette quête effrénée de pouvoir et de privilèges des hommes politiques.
En France par exemple, cette question de cumule des mandats a été définitivement réglée depuis 2014 avec la Loi organique n° 2014-125 du 14 février 2014 interdisant le cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de député ou de sénateur. Selon le site d’information « www.vie-publique.fr », l’entrée en vigueur de cette loi promulguée le 14 février 2014 a «eu un impact important sur le renouvellement du personnel politique en 2017» avec notamment plus de 38% des députés qui ont dû cesser leur mandat exécutif local mais aussi le renforcement de l’effectif des femmes au Parlement avec des «pourcentages jamais atteints jusqu’ici» en raison de 38,82% de femmes à l’Assemblée nationale et 32% au Sénat.
MACKY PREND DE FORTES DECISIONS
Le président de la République, Macky Sall, a présidé le Conseil des ministres hier, mercredi 14 juillet 2021.
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a insisté sur la nécessité de respecter les mesures barrières. Mieux, il a donné des instructions au ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, ainsi que les gouverneurs de régions, à prendre les mesures nécessaires afin d’arrêter la propagation du virus.
Le président de la République, Macky Sall, a présidé le Conseil des ministres hier, mercredi 14 juillet 2021. Dans sa communication, «le chef de l’Etat a insisté auprès des populations, sur l’impératif de respecter les mesures barrières, le port systématique du masque, la limitation des rassemblements et déplacements au regard de la multiplication fulgurante, aux plans mondial, continental et national, des infections de Covid-19», lit-on dans le compte rendu de la rencontre reçu à notre Rédaction.
Selon toujours le document, il «invite, à cet égard, le ministre de la Santé et de l’Action sociale à intensifier la remise à niveau des Centres de traitement des épidémies (Cte), à poursuivre la dotation des structures sanitaires et des services spécialisés en intrants et équipements de première nécessité, mais également à mobiliser l’ensemble des personnels de santé afin d’asseoir la maîtrise rapide de cette nouvelle poussée de la pandémie».
En outre, Macky Sall «rappelle, dans le contexte des préparatifs de la Tabaski, des vacances scolaires et des déplacements qui en découlent, l’urgence d’impliquer les relais communautaires et les acteurs sociaux (notabilités religieuses et coutumières, Asc, jeunes, femmes…) dans la sensibilisation des populations, mais surtout d’accélérer le déploiement de la campagne de vaccination de proximité avec l’acquisition effective de nouvelles doses de vaccins par l’Etat».
Selon toujours le communiqué du Conseil des ministres, «le président de la République demande, dans cet élan, au Gouvernement, d’assurer un suivi rapproché de l’exécution du projet d’implantation au Sénégal, par l’Institut Pasteur de Dakar, d’une industrie de production de vaccins avec le soutien des partenaires techniques et financiers». Mieux, il engage, «durant cette période de recrudescence de la pandémie, les gouverneurs de Région, à relancer les actions des Comités régionaux de gestion des épidémies.» Le président de la République demande, également, «au ministre de la Santé et de l’Action sociale, de renforcer la veille sanitaire en accentuant la communication et la présence sur le terrain et de présider, chaque semaine, le Comité national de gestion des épidémies (Cnge), avec la participation de toutes les parties prenantes.»
POUR UN APPROVISIONNEMENT CORRECT DU MARCHÉ EN MOUTONS DE TABASKI...
Abordant la question relative à la préparation de la Tabaski, hier mercredi, en Conseil des ministres, le Chef de l’Etat «exhorte le ministre de l’Elevage et des Productions animales à consolider, avec les acteurs, les efforts de facilitation consentis par l’Etat afin d’assurer un approvisionnement correct du marché en moutons», rapporte la source.
…ET CONTRE TOUTE SPÉCULATION SUR LES PRIX DES PRODUITS ESSENTIELS
Mieux, ajoute-t-elle, «le président de la République invite, en outre, le ministre du Commerce à renforcer les dispositifs de surveillance de l’approvisionnement des marchés en denrées de première nécessité et à lutter contre toute forme de spéculation sur les prix des produits essentiels».
VEILLER À L’ACCÉLÉRATION DE LA DISTRIBUTION DES ENGRAIS, SEMENCES ET MATÉRIELS AGRICOLES
Dans sa communication le président Macky Sall est aussi revenu sur le suivi sur la campagne de production agricole 2021. Il demande dans ce sens «au ministre de l’Agriculture, dans un contexte d’installation progressive de l’hivernage sur l’étendue du territoire national, de veiller à l’accélération de la mise en place et de la distribution des engrais, semences et matériels agricoles».
TOKYO 2020 : DE L’IMPORTANCE DE LA PARTICIPATION HONORABLE DES ATHLÈTES SÉNÉGALAIS
Revenant sur la question liée à la participation du Sénégal aux Jeux Olympiques de Tokyo2020«ilrappelle toute l’importance qu’il accorde à la bonne préparation et à la participation honorable des athlètes sénégalais. Il demande, dans cette perspective, au ministre des Sports de prendre toutes les dispositions nécessaires à cet effet ».
UNE PAUSE POUR LE CONSEIL DES MINISTRES, MAIS PAS DE VACANCES GOUVERNEMENTALES
S’agissant de la nécessité de la continuité du travail gouvernemental et de l’innovation dans l’action et la communication publiques, « le chef de l’Etat a rappelé que la tenue du Conseil des ministres va observer, à partir de ce jour, une pause de quelques semaines, qui ne signifie pas arrêt des activités gouvernementales. Dès lors, il rappelle qu’il n’y a pas de vacances gouvernementales.»
LE CODE DE LA ROUTE ADOPTÉ
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil des ministres a examiné et adopté le projet de loi portant Code de la route. Cette mesure vient au moment où les accidents continuent à couter des vies. Chaque année, des centaines de morts sont dénombrés.
Par Alassane THIAM
SÉNÉGAL, L’ISLAM ET LA DISCORDE
C’est le seul pays au monde qui célèbre une des fêtes les plus prestigieuses du monde musulman dans la discorde. La religion est devenue un grand marché très juteux et chacun veut avoir sa part
C’est reparti ! Une fête de Tabaski (l'Aid El Kebir)) et un Islam à contre-courant. Le Sénégal est toujours un pays extraordinaire, cela fait son charme, mais, celui-ci n’agit plus et commence à exaspérer. C’est le seul pays au monde qui célèbre une des fêtes les plus prestigieuses du monde musulman dans la discorde. L’exemple d’un pays sociologiquement catholique comme la France, où des influences de pays étrangers sont très notables, ne fait pas subir les mêmes sorts, que les musulmans sénégalais endurent, depuis plusieurs années.
En effet, selon le journal, «le Monde» 20 à 30 % des Imams exerçant en France sont étrangers. Les mosquées sont affiliées à l’origine des croyants : l’Algérie, le Maroc et dans une moindre mesure la Turquie. Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) est une référence et demeure l’interlocuteur privilégié de l’Etat français. Il est l’instance représentative du culte musulman en France. Son président est élu par les 90 membres qui constituent le culte. Il existe néanmoins, une réelle tension entre les pays d’origine des Imams parce que les lieux de cultes peuvent être aussi des zones d’influences. Malgré cette division, la date de célébration des fêtes sacrées ne fait l’objet d’aucun désaccord.
Les musulmans de France pensent que le pouvoir de Dieu est plus important que les querelles de «boutique». Au Sénégal, certains guides religieux prennent en otage une partie de la population. Notons que l’absence de «clergé» (personne morale) dans la religion musulmane, contribue et participe au boxon constaté dans le monde musulman. Cependant, les jours de célébrations de fêtes religieuses sont un moment d’apaisement et de communion. Une très grande majorité de sénégalais donne l’impression de n’être affiliée et de ne croire qu’aux confréries religieuses, voire qu’à des familles maraboutiques. A titre d’exemple, les horaires de prière du vendredi sont parfois à la carte. Il faut se singulariser pour être visible car, il faut oser le dire, il y a aussi un marché à prendre. Imaginons dans une famille vivant dans la même concession (maison de famille) où trois frères sont de trois confréries différentes, il y aura trois jours de célébration de la Tabaski. Les moments de communion, de joie, de gaité disparaissent au profit, disons le, du bordel ambiant.
Les entreprises sénégalaises doivent s’adapter, car il n’y a pas qu’un jour férié, mais plusieurs jours non ouvrés. La religion est devenue un grand marché très juteux et chacun veut avoir sa part. Comme disait un ami : «Il risque d’avoir beaucoup de surprises au jugement dernier».
FORTE HAUSSE DES DECES DE MIGRANTS REJOIGNANT L’EUROPE PAR LA MER
Selon les statistiques publiées par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans un nouveau rapport, mercredi, au moins 1146 personnes sont mortes en mer en tentant de rejoindre l’Europe au cours du premier semestre 2021.
Le nombre de migrants décédés en mer en tentant de rejoindre l’Europe a plus que doublé cette année, a indiqué mercredi l’OIM, qui appelle les États à prendre des mesures urgentes.
Selon les statistiques publiées par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans un nouveau rapport, mercredi, au moins 1146 personnes sont mortes en mer en tentant de rejoindre l’Europe au cours du premier semestre 2021. En 2020, 513 avaient péri au cours de la même période, et 674 en 2019.
«Les organisations civiles de recherche et de sauvetage ont continué à se heurter à des obstacles importants, la majorité de leurs bateaux étant bloqués dans les ports européens en raison de saisies administratives et de procédures pénales et administratives en cours contre les membres d’équipage», constate le rapport. L’OIM note également que l’augmentation des décès intervient à un moment où les interceptions d’embarcations transportant des migrants au large des côtes nord-africaines sont en hausse.
Depuis des années, l’Italie et l’Union européenne financent, entraînent et équipent les garde-côtes libyens pour qu’ils empêchent les passeurs de convoyer en Europe des migrants et réfugiés à bord d’embarcations de fortune. En outre, un navire de la marine italienne ancré à Tripoli leur fournit une assistance technique.
Garde-côtes accusés
Les garde-côtes font pourtant face à de multiples accusations de mauvais traitements envers des demandeurs d’asile, conduisant nombre d’ONG à dénoncer cette politique. En vertu du droit maritime international, les personnes secourues en mer devraient être débarquées dans un port sûr. Et l’ONU ne considère par la Libye comme un port sûr.
«L’OIM réitère l’appel lancé aux États pour qu’ils prennent des mesures urgentes et proactives afin de réduire les pertes de vies sur les routes migratoires maritimes vers l’Europe et qu’ils respectent leurs obligations en vertu du droit international», a déclaré le directeur général de l’OIM, Antonio Vitorino, cité dans un communiqué. «L’augmentation des efforts de recherche et de sauvetage, la mise en place de mécanismes de débarquement prévisibles et la garantie d’un accès à des voies de migration sûres et légales sont des étapes clés pour atteindre cet objectif», a-t-il ajouté.
Au cours des six premiers mois de l’année, la majorité des décès ont été enregistrés en mer Méditerranée (896), ce qui représente une augmentation de 130% par rapport à la même période en 2020. La plupart sont décédés en Méditerranée centrale (741), régulièrement décrite par les organismes humanitaires comme la route migratoire la plus dangereuse au monde, suivie de la Méditerranée orientale (149). Six ont péri en voulant rejoindre par mer la Grèce depuis la Turquie. Sur cette même période, au moins 250 migrants ont péri en mer durant leur tentative de traversée vers les îles Canaries, situées dans l’océan Atlantique.
Hausse des renvois vers la Libye
Toutefois, ces chiffres sont certainement bien inférieurs à la réalité, souligne l’OIM, qui fait valoir que «des centaines de cas de naufrages invisibles» sont signalés par des ONG qui sont en contact direct avec les personnes à bord ou avec leurs familles.
«Ces cas, qui sont extrêmement difficiles à vérifier, montrent que le nombre de morts sur les routes maritimes vers l’Europe est bien plus élevé que ce que les données disponibles indiquent», ajoute l’organisation internationale basée à Genève.
Le rapport montre une augmentation pour la deuxième année consécutive des opérations maritimes menées par les États d’Afrique du Nord le long de la route de la Méditerranée centrale. Selon l’OIM, plus de 31’500 personnes ont été interceptées ou secourues par les autorités nord-africaines au cours du premier semestre, contre 23’117 au cours des six premiers mois de 2020.
Ce type d’opérations menées au large des côtes tunisiennes a augmenté de 90% au cours du premier semestre par rapport à la même période l’an dernier. En outre, plus de 15’300 personnes ont été renvoyées en Libye au cours des six premiers mois de 2021, soit près de trois fois plus qu’à la même période en 2020 (5476). Pour l’OIM, cette situation est «préoccupante étant donné que les migrants qui sont renvoyés en Libye sont soumis à des détentions arbitraires, des extorsions, des disparitions et des actes de torture».
AFP
PAR FAROUK CHOTHIA
AFRIQUE DU SUD : QU'EST-CE QUI SE CACHE DERRIERE LES EMEUTES ?
BBC Afrique |
Par Farouk Chothia |
Publication 15/07/2021
Le catalyseur a été l'arrestation la semaine dernière de Zuma, ses partisans bloquant les principales routes - les artères économiques de la nation - alors qu'ils exigeaient la libération de leur héros politique.
Les faibles revenus et le chômage - atteignant un niveau record de 32,6 % parmi la population active et encore plus élevé à 46,3 % parmi les jeunes - sont considérés comme des bombes à retardement, et ces dernières ont explosé.
De nombreux Sud-Africains ont été secoués par les émeutes qui ont balayé le cœur politique de Zuma, le KwaZulu-Natal, et le centre économique de Gauteng.
Et beaucoup pensent que son successeur à la présidence, Cyril Ramaphosa, n'a pas réussi à faire preuve de leadership décisif - soit pour calmer la colère suscitée par l'emprisonnement de Zuma, soit pour rassurer les Sud-Africains qu'ils seront en sécurité.
M. Ramaphosa a été accusé d'avoir déployé des troupes tardivement - et seulement 2 500 d'entre elles contre les 70 000 qu'il avait déployées pour imposer le confinement national pour freiner la propagation de Covid-19 l'année dernière.
Mais il n'y a pas d'accord sur le déploiement - le parti d'opposition Economic Freedom Fighters (EFF) s'y est opposé, affirmant que la solution réside dans "l'intervention politique et l'engagement avec notre peuple".
De nombreux habitants des zones touchées sont restés chez eux, et certains ont formé ce que les médias locaux appellent des "escouades de défense" pour protéger leurs quartiers et leurs entreprises alors que les pillages et les incendies se poursuivent.
Il ne fait aucun doute que les troubles sont le plus grand défi de sécurité auquel M. Ramaphosa a été confronté depuis qu'il est devenu président en 2018 après avoir évincé Zuma. Elle ne peut qu'aggraver la crise économique, déjà touchée par la pandémie, compte tenu de l'ampleur des destructions.
Le jour d'après
Les pompiers nettoient les dégâts, aidés par des habitants maniant des balais.
Les émeutiers ont pillé et détruit des magasins, entraînant de graves pénuries de produits de base.
Certaines stations-service ont limité la quantité de carburant que les automobilistes peuvent acheter, car le transport du carburant a été perturbé.
Les médias locaux font également état de files d'attente à Johannesburg.
Pendant ce temps, le Nord du Cap et le Mpumalanga sont les dernières provinces à être touchées par la violence.
Selon Nomsa Maseko, de la BBC, à Durban, les commerçants de la ville retournent lentement dans leurs magasins pour évaluer les dégâts après plusieurs jours d'agitation.
Des boîtes à chaussures vides, de la vaisselle cassée, de la nourriture pourrie et des débris jonchent pratiquement toutes les rues de ce centre ville normalement animé, dit-elle.
Pourquoi Zuma est-il en prison ?
Il a été reconnu coupable d'outrage au tribunal le mois dernier après avoir omis de se présenter à une enquête sur la corruption au cours de sa présidence.
L'homme de 79 ans, qui nie catégoriquement les charges de corruption qui pèsent sur lui, a été condamné à 15 mois de prison. Il s'est rendu à la police mercredi dernier.
Il espère obtenir l'annulation ou la réduction de la peine par la Cour constitutionnelle du pays. Cependant, les experts juridiques affirment que ses chances de succès sont minces.
Le ministre de la Police, Bheki Cele, a averti qu'"aucune quantité de mécontentement ou de circonstances personnelles de la part de notre peuple ne donne le droit à quiconque de piller, de vandaliser et de faire ce qu'il veut et d'enfreindre la loi".
Il y a eu une certaine inquiétude concernant les fausses nouvelles en ligne alimentant les troubles, alors que le Congrès national africain (ANC) au pouvoir avait déjà révélé qu'il examinait les tweets envoyés par la fille de Zuma, Duduzile Zuma-Sambudla.
La ministre de la Sécurité de l'État, Ayanda Dlodlo, a déclaré que les responsables étaient "occupés à trier les faits de la fiction" après avoir reçu des informations selon lesquelles d'anciens agents de sécurité liés à Zuma avaient été à l'origine de la violence.
JACOB ZUMA PLONGE LA NATION ARC-EN CIEL DANS LE CHAOS
Emeutes Zuma en Afrique du Sud : 72 morts, des dégâts matériels importants et quelques incertitudes
Plusieurs dizaines de personnes sont mortes dans des scènes de violences, pillages et incendies, alors que les foules se sont heurtées mardi à la police dans plusieurs villes.
La BBC a filmé un bébé jeté d'un immeuble en feu à Durban après le pillage des magasins du rez-de-chaussée.
Un jour plus tôt, 10 personnes avaient été tuées dans une bousculade lors d'un pillage dans un centre commercial de Soweto.
La police est débordée depuis le début des troubles la semaine dernière. L'armée a été déployée pour apporter son soutien.
La police sud-africaine a déclaré dans un communiqué avoir identifié 12 personnes soupçonnées d'avoir provoqué les émeutes et qu'un total de 1 234 personnes avaient été arrêtées.
Le président Cyril Ramaphosa a déclaré que le pays subit la pire escalade de violences observées en Afrique du Sud depuis les années 1990, avant la fin de l'apartheid, avec des incendies, des autoroutes bloquées et des entreprises et des entrepôts pillés dans les grandes villes et les petites villes des provinces du KwaZulu-Natal et du Gauteng.
Les ministres ont averti que si les pillages se poursuivaient, il y a un risque que les zones soient à court de denrées alimentaires de base - mais ont exclu de déclarer l'état d'urgence.
Qu'est-il arrivé au bébé ?
L'enfant a été attrapé par une foule de personnes qui se sont précipitées pour aider les personnes piégées mardi après-midi dans l'immeuble du quartier central des affaires de Durban, une ville côtière du KwaZulu-Natal.
Ceux qui volaient dans les magasins du rez-de-chaussée de Smith Street avaient déclenché l'incendie qui s'était propagé, affectant ceux qui vivaient à l'étage.
Nomsa Maseko de la BBC à Durban dit qu'après avoir attrapé le bébé, les passants et les voisins se sont précipités pour obtenir des échelles pour aider les autres résidents, dont plusieurs enfants, à s'échapper.
Les services de secours sont arrivés après environ 20 minutes pour aider à éteindre les incendies.
"Pourquoi j'ai jeté mon bébé entre les mains d'étrangers"
La mère qui a jeté son bébé à la foule depuis un immeuble enfumé dans la ville côtière sud-africaine de Durban a confié à la BBC sa gratitude envers ceux qui ont sauvé sa fille.
"Tout ce que je pouvais faire, c'était faire confiance à de parfaits inconnus", a déclaré Naledi Manyoni, ajoutant qu'elle et sa fille Melokuhle se portaient bien après cette épreuve.
Le caméraman de la BBC, Thuthuka Zondi, l'a filmée en train de lancer Melokuhle alors qu'elle se trouvait dans une rue du centre-ville de Durban, mardi après-midi, après que celui-ci ait été touché par des pillards.
Les auteurs de l'attaque des magasins du rez-de-chaussée ont déclenché un incendie dans l'immeuble où Mme Manyoni rendait visite à son compagnon.
Ils se trouvaient au 16e étage de l'immeuble lorsqu'ils ont remarqué que de la fumée s'élevait.
L'ascenseur ne fonctionnant pas à cause de l'incendie, Mme Manyoni a couru frénétiquement dans les escaliers avec son bébé.
Cependant, elle n'a pas pu se rendre au rez-de-chaussée car la zone était bloquée.
Elle dit avoir réussi à se faufiler jusqu'à un balcon au deuxième étage où elle a appelé les passants à l'aide.
"Tout ce que je pouvais penser était de m'assurer que mon bébé vivait", a-t-elle déclaré.
Les pompiers sont arrivés sur les lieux environ 20 minutes après que des personnes dans la foule aient commencé à secourir d'autres résidents avec des échelles - c'est ainsi que Mme Manyoni a pu retrouver sa fille.
Elle a déclaré à la BBC qu'ils ont réussi à retourner à l'appartement vers minuit.
Quelle est la gravité des dégâts causés par ces émeutes ?
Plus de 200 centres commerciaux ont été pillés lundi après-midi, a déclaré l'agence de presse Bloomberg citant le directeur général de Business Leadership South Africa, Busisiwe Mavuso.
Plusieurs centres commerciaux de Soweto - le plus grand township d'Afrique du Sud où vivait autrefois Nelson Mandela - ont été complètement saccagés, avec des guichets automatiques cambriolés, des restaurants, des magasins vendant de l'alcool et des magasins de vêtements en lambeaux.
Les soldats travaillant avec la police ont réussi à attraper quelques émeutiers ; au total, près de 800 ont été arrêtés, mais les forces de l'ordre restent largement inférieures en nombre, rapporte-t-il.
Au KwaZulu-Natal - où du bétail a également été volé - les troubles se poursuivent avec des ambulances attaquées par des émeutiers dans certaines régions, rapporte le site d'information sud-africain TimesLive.
Des séquences vidéo montrent qu'une banque de sang a été pillée à Durban alors que M. Ramaphosa s'adressait à la nation lundi soir.
UN COMITÉ RÉGIONAL SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES À DAKAR
Dakar, 14 juil (APS) - Le Comité régional sur les changements climatiques dans la région de Dakar (COMRECC) installé mercredi vise à enclencher une dynamique nouvelle de prise en charge du climat dans la planification locale, a dit Baba Dramé, directeur de l’Environnement et du Développement durable.
Ce comité va aider à mieux comprendre et gérer les risques liés aux changements climatiques, à travers un meilleur renforcement de capacités des acteurs de la région, a-t-il ajouté.
M. Dramé intervenait, mercredi, à Dakar, au cours de l’atelier d’installation du comité régional sur les changements climatiques de la région de Dakar (COMRECC).
En Afrique et particulièrement au Sénégal, a dit M. Dramé, ’’le changement climatique est une menace pour la sécurité alimentaire, pour le développement économique et social’’.
’’Ce sont des défis urgents et à inscrire dans le moyen et long terme, d’où une coopération nationale, régionale, internationale, vigoureuse et robuste’’, a-t-il expliqué.
Selon lui, ’’dans le processus de lutte contre les changements climatiques, il sera important d’optimiser les ressources pour nous adapter et pour accroître notre développement avec une stratégie d’atténuation et de les territorialiser conformément à la volonté du chef de l’Etat de donner un cachet territorial aux politiques publiques’’.
’’Notre département veillera à la mise en place d’un cadre de suivi de la mise en œuvre de la contribution déterminée au niveau national (CDN) articulé autour du comité national changements climatiques (COMNACC) et des COMRECC’’, a assuré, le directeur de l’Environnement.
Ils seront chargés, a-t-il fait noter, ’’de rendre compte régulièrement au gouvernement de la mise en œuvre de la CDN, d’interagir avec les ministères sectoriels, de développer une stratégie d’engagement du secteur privé, de la société civile et des collectivités territoriales’’.
A ce propos, a-t-il ajouté, la mise en œuvre de la CDN est une tâche ardue qui, outre la volonté politique effective, requiert une approche participative et inclusive.
’’Son exécution et son suivi, nous interpellent de même que la mobilisation des financements nécessaires à sa mise en œuvre’’, a-t-il insisté.
’’Nous sommes tous conscients que le climat a évolué, que la mer avance, et que les vagues et îlots de chaleur sont de plus en plus intenses. L’homme est le responsable de ces modifications climatique et se doit de trouver la solution face à ce phénomène’’, a-t-il souligné.
D’autre part, a-t-il relevé, les acteurs territoriaux et autres acteurs déconcentrés doivent faire face à cette responsabilité alors qu’ils sont eux-mêmes confrontés à de nombreux défis liés au climat.
C’est pourquoi, a insisté, Baba Dramé, ’’ces acteurs doivent disposer d’outils qui leur permettent d’appréhender facilement cette question des changements climatiques pour mieux l’intégrer dans leurs activités de planification’’.
D’après lui, toute décision de développement doit nécessairement être résiliente au changement climatique.
APPEL À ’’UNE GESTION RATIONNELLE ET ÉQUITABLE’’ DES RESSOURCES NATURELLES
La présidente du réseau international d’Enda Tiers-monde, Mariam Sow, a invité, mercredi à Dakar, les pouvoirs publics et les différents acteurs à ’’une gestion rationnelle et équitable’’ des ressources naturelles du Sénégal
Dakar, 14 juil (APS) – La présidente du réseau international d’Enda Tiers-monde, Mariam Sow, a invité, mercredi à Dakar, les pouvoirs publics et les différents acteurs à ’’une gestion rationnelle et équitable’’ des ressources naturelles du Sénégal, en tenant compte de l’agriculture, de l’élevage, de la communauté et de la jeunesse.
’’Nous devons avoir une gestion rationnelle, équitable de nos ressources naturelles, en tenant compte de l’agriculture, de l’élevage, de la communauté et la jeunesse qui se cherchent et qui va se trouver un jour’’, a-t-elle notamment indiqué.
Mme Sow intervenait en marge d’un atelier de capitalisation des apprentissages du projet Enda-Fondation Ford, conduit par son ONG dans les régions de Kédougou, Thiès, Saint-Louis et Matam
’’Au Sénégal, on nous dit qu’il y a beaucoup de ressources minières, d’or, du pétrole, du gaz etc., mais ce n’est pas une raison d’en faire une exploitation abusive, mal organisée qui au lieu de nous enrichir, finira par nous détruire’’, a-t-elle notamment mis en garde.
Elle a ajouté : ’’donc, nous voyons avec les pouvoirs publics, la communauté, pour essayer, d’harmoniser les activités sans que ces multinationales ne détruisent notre économie. Nous invitons à la prudence, à beaucoup de précaution, dans l’exploitation de nos ressources naturelles’’.
La présidente du réseau international d’Enda Tiers-monde a rappelé que son ONG reste ’’toujours dans sa logique en termes de démarche participative, de recherche-action, de partage et de lanceur d’alerte par rapport à la gouvernance des ressources naturelles du pays qu’il faut sécuriser’’.
Pour sa part, Ibrahima Gueye, Secrétaire général du ministère des Mines et de la Géologie, a estimé que les exploitations de ces ressources doivent être écologiquement responsables et ’’ne pas détruire notre environnement et préserver aussi les intérêts des générations futures’’.
’’C’est un ensemble de défis pour lesquels, il faudrait trouver le juste équilibre, le juste milieu entre les nécessités d’exploiter aujourd’hui, certains sites en vue d’améliorer les conditions et le bien-être de nos populations, mais aussi préserver notre environnement, nos potentiels et penser aux générations futures’’, a-t-il ajouté.
PAS DE VACANCES GOUVERNEMENTALES
La tenue du Conseil des ministres va observer, à partir de ce mercredi, une pause de quelques semaines, qui ne signifie pas pour autant ’’un arrêt’’ des activités gouvernementales
Dakar, 14 juil (APS) – La tenue du Conseil des ministres va observer, à partir de ce mercredi, une pause de quelques semaines, qui ne signifie pas pour autant ’’un arrêt’’ des activités gouvernementales, a appris l’APS.
’’Revenant sur la nécessité de la continuité du travail gouvernemental et de l’innovation dans l’action et la communication publiques, le chef de l’Etat rappelle que la tenue du Conseil des Ministres va observer, à partir de ce jour, une pause de quelques semaines, qui ne signifie pas arrêt des activités gouvernementales’’, rapporte le communiqué publiée à l’issue de la réunion hebdomadaire du gouvernement.
La même source souligne que ’’dès lors, le chef de l’Etat rappelle qu’il n’y a pas de vacances gouvernementales’’.
Selon le texte, Macky Sall a insisté ’’sur la nécessité pour le gouvernement, durant cette période particulière, d’accentuer une présence plus accrue sur le terrain, pour assurer le suivi sectoriel des politiques publiques et de prendre en charge les urgences de l’hivernage (campagne agricole, gestion des inondations et assistances aux populations sinistrées suite aux fortes pluies, gestion des examens et concours, suivi des revendications sociales etc.)’’.
MACKY SALL PRÔNE LE DÉVELOPPEMENT DE L’AGROBUSINESS
Dakar, 14 juil (APS) – Le chef de l’Etat, Macky Sall, a invité, mercredi, les acteurs du secteur agricole à se tourner vers l’agrobusiness pour atteindre l’autosuffisance alimentaire.
’’Pour développer le secteur agricole, il nous faut rompre avec les vieilles pratiques, ne plus considérer l’agriculture comme une activité par défaut, et tourner nos efforts vers l’agrobusiness, la seule façon d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et l’exportation de nos produits locaux’’, a-t-il déclaré.
Macky Sall s’exprimait ainsi à l’occasion de la cérémonie de remise de deux cents tracteurs et unités motorisés au profit de producteurs en provenance des quatorze régions du Sénégal.
’’Cet appui à nos producteurs s’inscrit dans le cadre de la poursuite du programme de modernisation et de mécanisation de notre filière agricole marquée notamment en 2018 par une remise de mille tracteurs cent pour cent subventionnés d’une valeur de trente-deux milliards, ainsi que vingt-deux moissonneuses aux productrices de la Valée et de l’Anambé’’, a fait savoir le chef de l’Etat.
Selon lui, d’autres ’’programmes de plus grande envergure suivront’’ afin de faire ’’de notre agriculture un véritable moteur de la croissance économique’’.
’’C’est la raison pour laquelle, depuis l’année dernière, j’ai fait passer le budget du ministère de l’Agriculture de quarante à soixante milliards de francs CFA’’, a-t-il indiqué, poursuivant que ’’cela nous a permis d’atteindre des productions records’’.
Toutefois, le président de la République est d’avis que ’’nous pouvons faire mieux’’.
Pour ce faire, ’’il nous faut mettre fin à notre dépendance aux aléas de la pluviométrie par une maitrise de l’eau à travers les différents systèmes d’irrigation’’, a t-il dit.
Il a dans le même sillage préconisé ’’une extension’’ des surfaces agricoles, notamment dans la vallée du fleuve Sénégal et dans le Bassin de l’Anambé (Kolda).
Macky Sall a en outre mis l’accent sur la nécessité de ’’faciliter davantage l’accès des producteurs aux marchés y compris les grandes surfaces pour le développement de la culture du consommer local, gage de viabilité du secteur’’.
Le chef de l’Etat a par ailleurs invité les bénéficiaires, de concert avec les autorités administratives locales, à un meilleur suivi et entretien du matériel remis.
Selon la présidente du regroupement des producteurs de maïs du Saloum (Kalolack, Fatick, Kaffrine), Nimma Diayté, ces unités motorisées, résultat d’une vieille doléance, vont considérablement améliorer les conditions de travail des producteurs, arguant qu’un tracteur peut labourer jusqu’à quatorze hectares par jour contre un hectare pour le cheval.