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21 juin 2025
PAR OUSMANE SONKO
UNE JUSTICE COMPLICE D’UNE VASTE ENTREPRISE D’ESCROQUERIE
Le procureur de Macky Sall vous dit qu'il lui est égal que des milliards de vos impôts soient subtilisés par des caciques du régime. Lui est beaucoup plus préoccupé par la traque des opposants à son maître
Chers compatriotes, on peut vous voler des milliards de francs de vos impôts avec la bénédiction d'une certaine justice aux ordres de Macky Sall.
Sur l’affaire des 94 milliards, la chambre d’accusation vient de confirmer le refus d’informer rendu par feu le doyen des juges. De quoi s’agit-il ?
1- Nous avions déposé une série de plaintes et de dénonciations pour escroquerie portant sur des deniers publics auprès :
- du Procureur de Macky Sall ;
- du Doyen des juges ;
- de l’OFNAC ;
- de l’Inspection Générale d’État.
L’OFNAC a établi un RAPPORT D'ENQUÊTE N° 03 /2019, transmis au Procureur de Macky Sall depuis octobre 2019, dans lequel il recommande l’ouverture de poursuites judiciaires contre les mis en cause pour les délits :
- d’association de malfaiteurs, fait prévu et réprimé par les articles 238 à 240 du Code Pénal ;
- d’escroquerie portant sur des deniers publics, fait prévu et réprimé par les articles 152 à154 du Code Pénal;
- de tentative d’escroquerie portant sur le montant résiduel;
- et de complicité de ces faits.
L’OFNAC ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Il a mis en lumière 26 autres dossiers qui se présentent de la même manière et qui ont permis aux mêmes acteurs de siphonner des dizaines et des dizaines de milliards du Trésor public.
2- Le procureur de Macky Sall, qui a sur sa table notre plainte datée de 2017 et l’excellent rapport de l’OFNAC de 2019, refuse de lever le plus petit doigt pour la simple raison que les escrocs sont affiliés à l’APR et qu'il s’agit d’un butin partagé à plusieurs niveaux par le biais des ”ristournes”. Rien de vraiment étonnant avec cet homme ;
3- Le doyen des juges, après avoir enregistré notre plainte et nous avoir entendu, a préféré refuser d’informer arguant que nous n’avions pas qualité à agir lorsque l’argent de 15 millions de sénégalais est volé par une poignée de personnes. Rien de surprenant là aussi : feu le doyen des juges m’avait avoué devant mes avocats et son greffier, lors de notre dernier face à face le 3 mars 2021, qu'il s’était fait taper sur les doigts par toute la hiérarchie étatique pour m’avoir simplement entendu en 2019 en qualité de partie civile ;
4- La chambre d’accusation, avec un zèle et une précipitation inexplicables, vient de confirmer ce refus d’informer. On n'en attendait pas plus de ce juge : quand on est pressenti au remplacement du procureur de Macky Sall, il faut bien donner des gages à ce dernier qui considère que les postes de procureur, doyen des juges, présidents du Conseil constitutionnel et de la Cour suprême, entre autres, lui appartiennent et leurs occupants lui doivent docilité et obéissance. À surveiller dans les semaines à venir !
5- Nous considérons avoir largement rempli notre rôle de citoyen et de vigie dans cette affaire. Toutefois, pour épuiser la procédure, et sans illusion aucune, nous avons demandé à nos avocats de saisir la Cour de Cassation.
Sénégalaises, Sénégalais, pour faire simple :
- le procureur de Macky Sall vous dit qu'il lui est égal que des milliards de vos impôts soient subtilisés par des caciques du régime. Lui est beaucoup plus préoccupé par la traque des opposants à son maître ;
- le doyen des juges et la chambre d’accusation vous disent que oui, certainement il y a eu escroquerie, mais il ne revient pas à Ousmane Sonko, citoyen sénégalais et député représentant du peuple de le dénoncer : “Xaalisu réew mi la, yoonam nekku ci”
Voilà à quoi une partie importante de notre justice est réduite.
Triste pour tous ces magistrats encore debout et fiers qui souffrent plus que tous de ce spectacle désolant de soumission volontaire à l'exécutif. »
KEEMTAAN GI - FAUT PAS REVER
Allez, circulez ! Il n’y a rien à voir. Vous croyez sérieusement à l’utilité de ce machin qui s’appelle Office national de la lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) ? Un machin, un de plus, pour dilapider nos maigres finances et faire croire que, dans ce charmant pays, on lutte contre la corruption. Il s’agirait plutôt de la poudre aux yeux pour ces Toubab si regardants sur l’utilisation de leurs deniers dans nos pays et qui sont paradoxalement les champions du monde de la corruption sous nos cieux. Juste que, chez eux, quand tu es pris la main dans le sac, tu es bon pour la prison. Loin des pratiques « sunugaliennes ». Ce qui fait que quand le Chef reçoit dans la solennité de son palais le rapport de ces messieurs et dames de l’OFNAC, c’est à peine si les gardiens de l’orthodoxie financière ne se retiennent pour ne pas rigoler. Vous avez déjà vu, vous, le Proc, à qui on transmet les rapports de cet office, bouger de son moelleux fauteuil et poursuivre les auteurs de malversions financières ? Bon allons, un peu de sérieux. En déclarant qu’aucun dossier ne se trouve dans les tiroirs de sa structure et qu’elle a tout transmis au procureur, la bonne dame censée traquer la corruption manifeste assurément son haut le cœur. Signe de dépit ! Qu’attend donc le Procureur pour nous édifier sur le sort réservé à ces dossiers qui lui auraient été transmis par la présidente de l’OFNAC ? Une chose est sûre, depuis que le président Macky Sall est aux affaires, ses tribunaux n’ont jamais poursuivi quelqu’un pour corruption comme si ce fléau avait disparu de notre pays depuis 2012. A moins que, bien sûr, tous les dossiers de corruption ne soient mis sous le coude du Proc ou du Chef ! Quiconque serait à la place de la dame Seynabou Ndiaye Diakhaté aurait remis tout bonnement sa démission pour ne pas jouer le rôle de marionnette. Celui qui l’a nommée n’ayant ni le cœur ni la volonté de prendre à bras le corps la corruption. Les plus pourris étant à ses côtés en plus d’un faux monnayeur qui s’est retrouvé subitement vierge, narguant la Justice qui lui a accordé une liberté provisoire synonyme de libération définitive. La fameuse affaire des 94 milliards de F Cfa opposant l’ex-directeur des Domaines et le leader du Pastef ? Il ne s’est rien passé. Les délires obsessionnels d’un opposant… En fait, ils nous jouent comme d’habitude une grosse farce. Les corrompus ne sont jamais de leur camp. Le Proc ne faisant preuve de diligence que pour casser des opposants et exécuter le sale boulot. KACCOOR BI
CORONAVIUS MACKY SALL INSISTE SUR LE RESPECT DES MESURES BARRIERES
La nouvelle vague du Covid-19 — aussi appelée « vague Macky Sall » — installe une préoccupation énorme à tous les niveaux du pays. Notamment à celui du chef de l’Etat qui a insisté ce mercredi en Conseil des ministres sur l’impératif de respecter les mesures barrières face à l’augmentation des cas de coronavirus. ’’A l’entame de sa communication, le chef de l’Etat a insisté auprès des populations sur l’impératif de respecter les mesures barrières, le port systématique du masque, la limitation des rassemblements et déplacements au regard de la multiplication fulgurante, aux plans mondial, continental et national, des infections de Covid-19’’, peut-on lire dans le communiqué du Conseil des ministres. Le Sénégal a enregistré ce mercredi un record de 733 nouvelles contaminations au Covid-19. Selon le communiqué, Macky Sall a invité ’’à cet égard, le ministre de la Santé et de l’Action sociale à intensifier la remise à niveau des Centres de traitement des épidémies (CTE) ; à poursuivre la dotation des structures sanitaires et des services spécialisés en intrants et équipements de première nécessité, mais également à mobiliser l’ensemble des personnels de santé afin d’asseoir la maitrise rapide de cette nouvelle poussée de la pandémie’’. Selon le communiqué, le chef de l’Etat a rappelé ’’dans le contexte des préparatifs de la Tabaski, des vacances scolaires et des déplacements qui en découlent, l’urgence d’impliquer les relais communautaires et les acteurs sociaux (notabilités religieuses et coutumières, ASC, jeunes, femmes etc.) dans la sensibilisation des populations, mais surtout d’accélérer le déploiement de la campagne de vaccination de proximité avec l’acquisition effective de nouvelles doses de vaccins par l’Etat’’. Il a demandé dans cet élan, au gouvernement, ‘’d’assurer un suivi rapproché de l’exécution du projet d’implantation au Sénégal, par l’Institut Pasteur de Dakar, d’une industrie de production de vaccins avec le soutien des partenaires techniques et financiers’’. Une industrie qui ne sera fonctionnelle que dans…18 mois au plus tôt. Macky Sall a invité, ‘’durant cette période de recrudescence de la pandémie, les gouverneurs de Région, à relancer les actions des comités régionaux de gestion des épidémies’’. Selon le communiqué, le président de la République a demandé, également, au ministre de la Santé et de l’Action sociale, ‘’de renforcer la veille sanitaire en accentuant la communication et la présence sur le terrain et de présider, chaque semaine, le Comité national de Gestion des Epidémies (CNGE), avec la participation de toutes les parties prenantes’’.
PAUSE DU CONSEIL DES MINISTRES
Le Conseil des ministres va observer, à partir de ce mercredi, une pause de quelques semaines, qui ne signifie pas pour autant ’’un arrêt’’ des activités gouvernementales. ’’Revenant sur la nécessité de la continuité du travail gouvernemental et de l’innovation dans l’action et la communication publiques, le chef de l’Etat rappelle que la tenue du Conseil des Ministres va observer, à partir de ce jour, une pause de quelques semaines, qui ne signifie pas arrêt des activités gouvernementales’’, rapporte le communiqué publié à l’issue de la réunion hebdomadaire du gouvernement. Qui précise que ’’dès lors, le chef de l’Etat rappelle qu’il n’y a pas de vacances gouvernementales’’. Selon le texte, Macky Sall a insisté ’’sur la nécessité pour le gouvernement, durant cette période particulière, d’accentuer une présence plus accrue sur le terrain, pour assurer le suivi sectoriel des politiques publiques et de prendre en charge les urgences de l’hivernage (campagne agricole, gestion des inondations et assistances aux populations sinistrées suite aux fortes pluies, gestion des examens et concours, suivi des revendications sociales etc.)’’.
AIDE DE CAMP DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE QUI POUR REMPLACER MEÏSSA CELLE NDIAYE ?
L’actuel titulaire du poste, le colonel Meissa Celle Ndiaye, ayant été promu général, le président de la République devrait donc se chercher un nouvel aide de camp. D’après les textes de l’Armée, en effet, un Général ne peut pas être aide de camp d’un Président. Si la juridiction Boubacar Wone s’applique, c’est donc un colonel qui devrait être nommé. En effet, lorsqu’il avait élevé son fidèle aide de camp, colonel Boubacar Wone, au grade de général, l’ancien président de la République Abdou Diouf avait nommé l’amiral Ousmane Sall au poste d’aide de camp pour le remplacer. Sall avait été en poste jusqu’à la chute de son patron en 2000. Promu général, il avait été nommé Grand Chancelier de l’Ordre national du Lion. Quant au général Boubacar Wone, il avait hérité du poste de chef de l’état-major particulier du président de la République tout en gardant la haute main sur la crème des services de renseignements du pays, le Cencar (Centre national de coordination et d’animation du renseignement). En vertu de cette jurisprudence, et des textes de l’Armée, on attend donc de connaître le remplaçant du général Meissa Cellé Ndiaye comme aide de camp du président de la République.
NOMINATION YAYE FATOU DIAGNE REVIENT AUX AFFAIRES
Yaye Fatou Diagne a été nommé hier en Conseil des ministres Coordonnateur national du Programme de Modernisation et de Gestion des Marchés (PROMOGEM) au ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises. Une nouvelle entité qui vient juste d’être créée par le président Macky Sall. Cette nomination ressemble fort à une revanche de la bellissime Yaye Fatou Diagne sur le ministre de la Microfinance Zahra Iyane Thiam. Cette dernière avait défénestré d’une manière humiliante en décembre 2020 le maire de Ngathie Naoudé, responsable politique APR à Guinguinéo et, surtout, dame de compagnie de Marème Faye Sall. Zahra Iyane Thiam ne pouvait souffrir que la bonne dame puisse lui tenir tête à la direction du Programme de développement de la Microfinance (PROMISE) qui dépend de son département ministériel. A force de maneuvres, Zahra Iyanne Thiam avait pu obtenir la tête de l’ex-épouse de Serigne Mboup CCBM et d’Ahmeth Khalifa Niasse. La fille d’Ahmet Iane Thiam avait gagné le premier round. Prenant du recul, Yaye Fatou Diagne s’était repliée dans sa mairie et surtout sa base politique de Ngathié Naoudé. Ce qui a été payant puisque Macky Sall s’est souvenue d’elle en la portant à la tête du Promogem. Une belle revanche de la grande Dame contre la petite ministre.
DRAME 4 ELEVES DU LYCEE SENEGALAIS DE BANJUL MEURENT NOYES
La communauté du lycée sénégalais de Banjul est sous le choc. Quatre élèves de cet établissement ont perdu la vie par noyade. L’incident macabre s’est produit dans la journée d’hier pendant que se déroulaient les dernières compositions scolaires au niveau de cette école. Pour le bilan, il s’agit de deux filles et deux garçons issus tous de la même classe de 4eme. À noter que ce lycée de Banjul, situé dans la municipalité de Kanifing, est un établissement public-privé qui était destiné dans un premier temps à assurer la scolarisation des enfants de Sénégalais résidant en Gambie. Actuellement, cependant, il accueille des élèves de diverses nationalités qui se bousculent pour s’y inscrire car il dispense un enseignement de qualité. Pour rappel, la députée Aïda Mbodj a eu à servir dans cet établissement avant de se lancer dans la politique.
COVID-19 : 733 NOUVELLES CONTAMINATIONS, UN RECORD
Le Sénégal a enregistré ce mercredi un record de 733 nouvelles contaminations au Covid-19, selon un communiqué du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Un taux de positivité record de 25, 68 % a également été atteint après les 2854 tests effectués à travers le pays. Avec cette hausse exponentielle des nouvelles infections, les cas issus de la transmission communautaire ont également atteint un chiffre jamais égalé, avec 483 cas, contre 250 pour les cas contacts suivis. Le département de Dakar continue de demeurer l’épicentre de la pandémie avec 222 nouvelles contaminations, contre 66 pour le département de Rufisque, 49 pour le département de Pikine, 18 pour le département de Guédiawaye, 18 pour le département de Keur Massar. Les régions de Thiès et Saint-Louis enregistrent respectivement 20 et 24 cas sur les 110 recensés à l’intérieur du pays. Selon le ministère de la Santé, 138 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris. Les centres de réanimation accueillent actuellement 19 cas graves. Deux nouveaux décès sont venus allonger la liste des personnes ayant succombé à la maladie. Depuis l’apparition de la pandémie, 45 796 personnes ont été infectées par le nouveau coronavirus au Sénégal. Parmi elles, 42 685 ont été déclarées guéries, tandis que 1203 sont décédées. Au total, 3707 sont encore sous traitement. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale indique que depuis le début de la campagne de vaccination en février, 590 969 personnes ont été vaccinées
Grève des concessionnaires du nettoiement
C’est en passe de devenir une tradition. A chaque approche de la fête de Tabaski, les concessionnaires du nettoiement mettent la pression sur l’Unité de coordination et de Gestion des ordures (Ucg) pour entrer dans leurs fonds. Ils ont choisi le bon moment puisqu’à chaque lendemain de tabaski, les villes, plus précisément Dakar, sont envahies par les ordures. Les concessionnaires réclament le règlement des factures des six derniers mois dont le montant est estimé entre 05 et 06 milliards Fcfa. Ils menacent de boycotter la collecte des ordures ménagères sur l’étendue du pays à partir de lundi prochain si l’Ucg n’éponge pas la dette. Déjà, le collectif se désole auprès des populations des éventuels désagréments qui seront causés par la grève.
La CENA réactive les 45 CEDA
La Commission Electorale Nationale Autonome (Cena) réactive son dispositif sur l’ensemble du territoire en perspective des élections territoriales prévues en janvier 2022. L’organisme de supervision et de contrôle des élections s’apprête, avec l’ensemble de ses démembrements présents dans les 46 départements du pays, à assurer le contrôle et la supervision des différentes opérations liées au scrutin. D’où la réactivation des 45 Commissions Electorales Départementales Autonomes (Cead) déjà existantes et la nomination des membres et des personnels en service dans ces structures. S’adaptant au nouveau découpage administratif de la région de Dakar, la Cena a créé une nouvelle Ceda dans le nouveau département de Keur Massar et prévu tous les moyens nécessaires au bon fonctionnement de cette structure. Le président de la Cena, Doudou Ndir, et son équipe sont prêts à accompagner, en contrôlant et supervisant, l’ensemble du processus électoral, puisque la Cena doit être présente obligatoirement à tous les niveaux de conception, d’organisation, de prise de décision et d’exécution, depuis l’inscription sur les listes électorales jusqu’à la proclamation provisoire des résultats.
Audio prêtée à Amadou Alpha Sall de l’Institut Pasteur
Finalement, l’Institut Pasteur de Dakar a brisé le silence pour préciser que l’audio sur WhatsApp, qui est devenue virale et prêtée à son administrateur Amadou Alpha Sall, n’émane pas de ce dernier. L’auteur de l’audio fait état de la situation problématique de la Covid-19 au Sénégal. On a fait croire que c’est l’administrateur de l’IPD qui donne ces informations, soutenant que les lits de réanimation sont épuisés et évoquant la fatale contagion du nouveau variant du virus. L’Institut Pasteur de Dakar informe ainsi que ce message n’est pas de Amadou Alpha Sall.
Le procès du rappeur Dof Ndèye renvoyé au 23 juillet
On annonçait dans notre précédente édition l’arrestation et le déferrement du rappeur Alassane Diallo alias Dof Ndèye pour menace de violences et voies de fait sur son frère. L’artiste qui a été placé sous mandat de dépôt par le procureur de la République, était devant la barre du Tribunal de grande instance de Dakar pour un procès en flagrants délits. Mais, l’artiste n’est pas encore au bout de sa peine. Puisque, le procès a été renvoyé au 23 juillet pour comparution de la partie civile. Le chef d’accusation de détention d’arme sans autorisation vient corser son dossier.
Examen des contrats extractifs à l’Assemblée nationale
Des organisations de la société civile veulent plus de transparence dans les contrats d’exploitation des ressources naturelles et extractives. A cet effet, elles ont commencé le plaidoyer pour la validation des contrats extractifs par l’Assemblée nationale. C’est dans ce sens que l’Ong 3D, en partenariat avec Oxfam, a organisé une rencontre de consultation avec les membres du réseau des parlementaires pour la bonne gouvernance des ressources minérales. Les deux parties ont posé les jalons d’un plaidoyer commun pour le passage des contrats extractifs à l’Assemblée nationale, en vue de conjuguer leurs efforts dans le sens d’une plus grande efficacité pour la transparence de leurs actions en matière de gestion des ressources naturelles, particulièrement, les ressources extractives.
Yaye Fatou Diagne nommée coordonnatrice du PROMOGEM
L’ex-coordonnatrice nationale du Programme de Développement de la Microfinance Islamique au Sénégal (Promise), Yaye Fatou Diagne, revient aux affaires. D’aucuns expliquaient son départ du Promise par ses rapports heurtés avec la ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire Zahra Iyane Thiam. Yaye Fatou Diagne atterrit au ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises. L’édile de Ngathie Naoudé a été nommée hier, en réunion de conseil des ministres, coordonnatrice nationale du Programme de Modernisation et de Gestion des Marchés (Promogem). Le chef de l’Etat a promu également l’inspecteur de l’Enseignement élémentaire, Babacar Samb, inspecteur des Daara au ministère de l’Education nationale.
Khalifa Sarr nommé Directeur de Cabinet de Hott
Le ministre Amadou Hott apporte des changements dans son cabinet. Conseiller Technique au ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Khalifa Sarr est nommé directeur de cabinet dudit département. Il avait intégré le ministère en juin 2019 en tant que conseiller technique, poste qu’il a occupé jusqu’à cette nouvelle nomination. D’après une note du ministère, Khalifa Sarr a été au cœur de tous les programmes et projets phares du département à travers le Pres, le Pap2A, le programme d’urgence pour l’emploi et d’insertion des jeunes, les levées de fonds pour des projets phares, etc. Il capitalise une solide expérience dans l’investissement, la structuration et la levée de fonds, notamment dans les secteurs de l’énergie et des infrastructures. Selon la même source, M. Sarr est diplômé de l’école centrale de Paris en énergie fossile, stratégie et finance. Il a suivi un programme de fusion-acquisition, mines et métaux au Cacib à Paris, puis a occupé les postes de chargé d’investissements au Fonsis et de Business Developer dans l’équipe M&A Afrique de Contour Global.
Gambie : Yankuba Touray condamné à mort par pendaison
La Haute Cour de justice de Banjul a reconnu Yankuba Touray coupable du meurtre de l’ancien ministre des Finances de Gambie, Ousman Koro Ceesay en 1995, dans sa résidence au quartier Kololi. Il est condamné à mort par pendaison. Proche de l’ancien Président Jammeh, Yankuba Touray était ministre du Gouvernement local et des Terres. Le juge a déclaré que Yankuba Touray avait comploté avec l’ex-capitaine Edward Singhatey, l’ex-capitaine Peter Singhatey, Tumbul Tamba,BKJatta, PaAlieu Gomez et Alagie Kanyi pour assassiner Ousman Koro Ceesay. Selon l’acte d’accusation, les assassins auraient utilisé un gourdin pour tuer l’ancien ministre. Le juge Jaiteh a estimé que l’élément de preuve présenté par l’accusation prouve que Yankuba Touray est le principal commanditaire du meurtre d’Ousman Koro Ceesay. Mais, l’accusé a nié les faits qui lui sont reprochés.
Le Général Daouda Diop devient chef de la gendarmerie mobile
Le Président Macky Sall a promu l’un de ses plus proches collaborateurs, en l’occurrence le colonel Daouda Diop. Le désormais ex-Gouverneur militaire du Palais intègre la première section des officiers généraux des armées. Il a été nommé hier au grade de général de brigade, mais il va quitter la gouvernance militaire du Palais. Le Général Daouda Diop est nommé commandant de la Gendarmerie mobile. Il remplace le général de brigade Thiaca Thiaw.Ason tour, le Général Daouda Diop est remplacé à la Gouvernance militaire du Palais par le colonel Adama Guèye. Il était jusqu’à sa nomination adjoint de l’administration logistique au Haut-commandant de la gendarmerie nationale.
Le général Thiaca Thiaw devient Haut-commandant en second
Restons avec les nominations du chef de l’Etat à la Gendarmerie pour dire que le général de brigade Thiaca Thiaw, jusque-là commandant de la Gendarmerie mobile, est nommé Haut-commandant en second de la Gendarmerie nationale et Sous-directeur de la Justice militaire, en remplacement du général de division Moussa Fall. Ce dernier est depuis le 17 juin le nouveau Haut commandant de la Gendarmerie nationale et directeur de la justice militaire.
L’aide de camp de Macky Sall promu général de brigade
Ne quittons pas le chef de l’Etat sans signaler la promotion de son aide de camp. Le colonel Meissa Cellé Ndiaye porte désormais des étoiles sur les épaules. Il est nommé au grade de général de brigade. Le général Meissa Cellé Ndiaye est décrit comme un militaire courtois et discret.
Chute mortelle d’un véhicule du Bowstring de Cambérène
Un violent accident s’est produit hier à Cambérène. Une voiture Peugeot 405 qui a emprunté le Bowstring (un pont) a enjambé l’esplanade du mausolée de Cambérène en chantier avant de faire une chute. Les deux personnes à bord sont mortes sur le champ. Le véhicule est broyé à cause du choc. Les sapeurs-pompiers et les policiers de Golf Sud se sont déployés sur les lieux pour faire le constat. Les flics de Golf Sud ont fait une réquisition pour l’évacuation des corps sans vie des défunts par les sapeurs-pompiers. Une enquête est ouverte, mais les populations de Cambérène qui sont choquées par l’accident menacent l’entreprise en charge deux travaux. Elles accusent l’entreprise d’être responsable de l’accident pour n’avoir pas mis des barrières de sécurité afin que personne ne puisse accéder au chantier. Elles promettent d’ester en justice contre l’entreprise. Par ailleurs, les populations demandent aux autorités de presser l’entreprise afin qu’elle termine les travaux qui n’ont que trop duré.
Détention de chanvre indien
Le charretier Cheikh M.B.D habitant à la zone de captage de Grand Yoff se trouve à la citadelle du silence. Le quidam qui était venu au quartier Arafat pour se ravitailler en chanvre indien est tombé sur une patrouille des policiers de Grand Yoff. Dès qu’il a aperçu le véhicule des éléments de la brigade de recherches, il a tenté de fuir avant d’être maîtrisé. Il a été placé en garde à vue après son audition, avant d’être déféré au parquet pour détention de chanvre indien aux fins d’usage.
Usage de produit cellulosique
D. Camara a été surpris en train d’inhaler du diluant cellulosique à la Zone de Captage au cours d’une opération de patrouille de la Police. Le charretier qui n’avait plus d’arguments pour justifier son acte à demandé la clémence des policiers de Grand Yoff. Il a été jeté dans le panier à salade avant d’être déféré au parquet pour usage de diluant cellulosique.
Colère de l’artiste Ouza Diallo contre le gouvernement
Le leader du mouvement «Jotna africa», l’artiste Ouza Diallo est remonté contre certains membres du gouvernement. A l’en croire, ils sont inaccessibles des citoyens et ne travaillent pas pour le chef de l’Etat. Selon l’artiste, les évènements du mois de mars ayant enregistré des morts d’hommes restent une illustration de leurs attitudes à l’endroit des populations. Il demande au Président Macky Sall de revoir son entourage. Pour Ouza Diallo, il y a des ministres arrogants et incompétents. Par ailleurs, l’artiste déplore l’immixtion de nervis dans le champ politique. Toutefois, il salue les actes posés par Fatou Ndiaye du mouvement « Fouta tampi ». Auparavant, Ouza Diallo a procédé à la remise de chèques à certains membres de son mouvement. Avant de dénoncer la boulimie foncière des autorités, surtout sur le littoral.
CIRCULATION DE FAUX BILLETS DANS LES FOIRAILS
Les vendeurs promettent la mort aux faux-monnayeurs !
Les faux monnayeurs ont-ils réussi à pénétrer l’économie nationale au point de la mettre en péril ? En tout cas, depuis quelque temps, les pages de faits divers des différents périodiques sont remplies d’articles faisant état de l’arrestation de faux monnayeurs. C’est comme si, désormais, cette activité criminelle s’était généralisée dans notre pays. Avec la Tabaski et la floraison de points de vente de moutons, les malfaiteurs en profitent pour tenter de recycler le maximum possible de faux billets. Les vendeurs, qui payent un lourd tribut à ces criminels de l’économie, menacent de les tuer tout en interpellant les autorités
Comme un peu partout dans la capitale, Keur Massar vit au rythme des préparatifs de la Tabaski. Dans le foirail installé à l’entrée du chef-lieu nouveau département, les clients sont accueillis par l’odeur pestilentielle des urines des bêtes, des déchets de moutons morts et même, dans certains cas, d’excréments. En dépit du port du masque, difficile de se protéger des mauvaises odeurs. Chaque enclos est délimité par des gilets accrochés sur des barres de fer. Tous les deux côtés de la voie si grouillante qui dessert cette grande ville anarchique sont occupés par les petits ruminants.
Habillé d’un grand boubou bleu qui a perdu de son éclat en plus d’être très froissé, la tête enroulée d’une écharpe noire, des chaussures qui datent d’une époque lointaine, Ahmet Sow ne quitte pas du regard son troupeau de moutons et s’approche du visiteur dès que celui - ci touche une des bêtes éparpillées un peu partout.
Interrogé sur la tendance du marché, notre interlocuteur se désole plutôt de la pratique de certains malfaiteurs qui profitent de l’occasion pour écouler de faux billets de banque. Même s’il n’est pas encore victime de ces faux monnayeurs, notre « téfanké » dit garder encore un mauvais souvenir de la tabaski de l’année dernière. Croyant faire une bonne affaire en cédant la meilleure bête de son troupeau, il s’était rendu compte, beaucoup plus tard, qu’on lui avait refilé de faux billets de banque. « Wallahi ! Tousles billets qu’on m’avait remis en guise de paiement étaient faux. Les Dakarois sont des bandits ! Cette année, je suis très vigilant. En tout cas, si un faussaire tente de me refaire le coup, je suis prêt à le tuer quitte à aller en prison », dit-il sans plaisanter. Et pour qui connait la relation du Peulh avec son cheptel sait qu’Ahmeth Sow ne plaisante pas. « Si on prend un malfaiteur, nous allons le tuer avant que les gens ne viennent à son secours », avertit Cheikh Tidiane Sow, étalé sur une natte et tenant une théière. « Si quelqu’un veut perdre la vie qu’il essaie de faire usage de faux billets dans ce daral. Nous lui règlerons son compte. S’il a la chance de s’en sortir, il se retrouvera avec un bras amputé », menace le vieil homme le visage caché derrière des lunettes de soleil.
De l’autre côté de la voie d’entrée — et de sortie ! — de Keur Massar, des jeunes gens sont préposés à la surveillance des moutons tout en éloignant les malfaiteurs qui profitent souvent de la situation de confusion qui règne dans cet environnement pour s’emparer d’une bête. A l’intérieur du périmètre, l’employeur de ces jeunes est confortablement assis sur sa chaise.
Sur ses 1, 90 m, les muscles saillants, l’homme, qui a eu à déjouer le coup d’un faux monnayeur il y a quelques jours, se fait menaçant. « Les autorités doivent assumer leurs rôles. Nous les avertissons, « Barki Sérigne Fallou Mbacké », si nous prenons quelqu’un avec de faux billets, ça sera ses derniers instants sur terre », jure l’homme qui avait vu son escroc profiter de la présence de la foule pour disparaitre. « Nous avons dépensé des millions de francs pour acheter ces moutons. Donc, il n’est pas question que des gens malintentionnés viennent nous rouler dans la farine et puissent s’en tirer aussi facilement », confie le vendeur sur un ton ferme sans quitter des yeux ses employés. Abdou Diouf, un de ses collègues, ressase les mêmes menaces. Mais à la différence de ses amis, lui, il demande aux autorités de les doter de machines de détection de faux billets. 457 millions en faux billets saisis à Keur Massar Ces commerçants, plutôt que de craindre la présence de voleurs, sont plutôt préoccupés par la circulation de faux billets. Surtout dans la zone de Keur Massar où, il y a une semaine, des faux billets d’une valeur de 457 millions de francs avaient été saisis. Chat échaudé… ces vendeurs de moutons restent vigilants. L’information passant de bouche à oreille, partout dans les points de vente, les vendeurs redoublent de vigilance pour ne pas être victimes des faux monnayeurs.
Le message qu’ils tiennent à faire passer reste le même partout. Tout malfrat pris la main dans le sac ne sera pas livré à la police puisqu’ils lui règleront promptement son compte. Et la sentence est connue, la peine de mort. « Nous n’avons pas de machines de détection de faux billets, mais on reste vigilants », confie un vendeur installé sur les deux voies de Liberté VI. Comme quoi, ce n’est pas qu’à Keur Massar seulement que les « téfankés » ont déclaré la guerre aux faux-monnayeurs !
L’ELECTION AU SUFFRAGE UNIVERSEL DIRECT FAIT PEUR AUX MAIRES DE LA MAJORITE
Il faut oser le dire, nous sommes de la majorité, certes, mais le point sur le suffrage direct ne nous arrange pas. Car, il y a le vote sanction des populations qui représente une menace
Du fait de l’importance du projet de loi portant modification du nouveau code électoral et de l’importance des enjeux qu’il polarise, les députés ont massivement participé à la session de lundi qui lui était consacrée. Finalement, la majorité présidentielle a imposé sa force — d’aucuns diraient sa majorité mécanique — et la loi a donc été votée. Les trois amendements déposés par le député Mamadou Lamine Diallo n’ont pas arrêté le rouleau compresseur de la majorité. Toutefois, cette majorité a manifesté ses inquiétudes par rapport à la réforme portant élection des maires au suffrage universel direct. A en croire les députés de Benno Bokk yaakar (BBy), à quelques semaines des élections, les risques de sanctions populaires sont à craindre.
Parmi les nouveautés contenues dans la loi portant réforme du code électoral votée lundi, le point portant sur l’élection des maires au suffrage universel direct fait peur aux députés de la majorité. « Nous allons voter la nouvelle loi portant modification du code électoral. Cependant, il faut oser le dire, nous sommes de la majorité, certes, mais le point sur le suffrage direct ne nous arrange pas. Car, il y a le vote sanction des populations qui représente une menace. Mais également, nous devons fustiger le comportement de certains acteurs politiques, surtout ceux de l’opposition, car l’intérêt général leur importe peu », a ainsi soutenu le député Awa Niang. A l’en croire, le suffrage direct fait jaser la majorité et même si beaucoup de maires ne le disent pas, ils ont peur de cette nouveauté. « Honnêtement, le suffrage direct ne nous arrange pas. Mais je ne peux pas le dire. Car, je risque d’être sanctionné. Nous, députés et maires de la majorité, n’aimons pas ce point car les risques sont énormes. Il est conseillé en politique de réduire certains risques », nous souffle un député de la majorité présidentielle.
LE BASSIN DU FLEUVE SÉNÉGAL DÉVOILE SES ATOUTS
Un Forum d’échanges économiques aura lieu les 29 et 30 juillet à Dakar
Le Bassin du Fleuve Sénégal, « Espace de vie, espace d’opportunités ». Tel est l’énoncé du Forum d’Échanges économiques qui se tient à Dakar, les 29 et 30 juillet 2021. Cet événement, à l’initiative du Cabinet Polycom Consulting, en partenariat avec l’OMVS, verra la participation de plusieurs acteurs (administrations, secteur privé, partenaires financiers, collectivités locales).
D’une longueur d’environ 1700km, le fleuve Sénégal couvre un bassin d’une superficie de 300 000km2. La population totale des 4 États membres de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (Guinée, Mali, Mauritanie, Sénégal) est estimée à 53 millions d’habitants, dont environ 8,5 millions(soit à peu près 16% de la population globale) vivent dans le bassin.
L’agriculture et l’élevage sont les principales activités économiques. L’agriculture irriguée est pratiquée sous différentes formes (grands périmètres, petits périmètres d’irrigation privée et exploitations familiales). La pêche est une activité bien présente dans le bassin avec un développement de l’aquaculture et de la pisciculture en perspective.
Autre particularité du bassin, sa richesse en ressources minières diversifiées: phosphate (dans la vallée), or, fer, manganèse et bauxite dans le haut bassin. La mise en exploitation de ces ressources est faite par des industriels dans la zone de la Falémé (or et fer), dans la vallée (phosphate) et dans le haut bassin (bauxite et or).
Le développement de la navigation sur le fleuve Sénégal offre une opportunité pour le transport de ces produits miniers et aussi des biens et services. Le potentiel hydroélectrique est estimé à environ 200MW et celui d’irrigation à 375 000 ha.
La réalisation des infrastructures hydrauliques et hydroélectriques (Diama et Manantali) permet le développement de l’irrigation et la production d’énergie électrique, ainsi que la navigabilité sur le fleuve Sénégal.
L’aménagement de cet espace de vie dans un cadre intégré où les acteurs peuvent jouer leur partition pour faire de ce bassin un espace d’opportunités et de développement solidaire. Dans ce sens, l’objectif est d’élaborer un agenda global d’une vision partagée du développement du bassin dans laquelle le secteur privé, les collectivités locales, les administrations, les partenaires au développement et l’OMVS seront en synergie. Il se pose un défi de mise en cohérence du processus d’acquisition de l’intelligence territoriale allant de la prise de conscience collective liée aux défis majeurs (énergie, maîtrise de l’eau, mobilité, migration, habitat, environnement, santé, numérique, sécurité, etc.) à l’ingénierie territoriale, en passant par la veille et le traitement rigoureux des données.
L’identité territoriale du bassin offre un panorama contrasté caractérisé par :
- une production animale extensive et non productive,
- une production aquacole mal organisée,
- une production minière sans externalités positives,
- un manque de diversification et d’accroissement des sources d’énergie,
- une absence d’industries légères (agroalimentaire, matériaux de construction, textile, etc.),
- une absence d’industries lourdes (sidérurgie, chimie, cimenteries, briqueteries, pâtes et papiers, etc.),
- un manque d’enseignement technique et de formation professionnelle,
- un déficit d’infrastructures touristiques et de loisirs.
Pourquoi un tel Forum
L’objectif fondamental de cette grande première est de mettre en synergie les acteurs importants intervenant dans cet espace : secteur privé, administrations, collectivités territoriales, partenaires financiers et l’OMVS. Fruit d’une grande vision des pères fondateurs, bénéficiant d’un appui volontariste et ininterrompu des partenaires au développement, l’OMVS comme catalyseur du développement du Bassin du Fleuve Sénégal est devenue un modèle de référence avec des acquis importants : infrastructures hydroélectriques majeures: barrages de Diama, Manantali, Félou, Gouina..., outils de Gestion concertée exemplaire des ressources en eau (Commission Permanente des Eaux, Comité de Bassin, etc.), harmonisation institutionnelle remarquable, préservation de son patrimoine mémoriel.
Dans le cadre de ses missions, l’OMVS a su mettre en oeuvre d’autres grands projets impactant favorablement le développement socioéconomique du bassin (PGIRE, PARACI, SITRAM).
Toutefois, le modèle d’intégration évolue dans un contexte géopolitique en pleine mutation avec des menaces stratégiques pesant sur la pérennité des acquis :
- Menaces écologiques (pollution du cours d’eau, utilisation abusive de matières non biodégradables, changements climatiques, désertification) ;
- Menaces sanitaires(maladies, épidémies, etc.) ;
- Pauvreté, démographie galopante, chômage ;
- Mutations sociologiques.
En tant qu’espace harmonisé intégrant des systèmes monétaires différents, l’espace économique du Bassin du Fleuve Sénégal doit aller au-delà de sa mission primaire en renforçant aussi bien sa vocation d’agent de développement global que son rôle de promoteur/facilitateur des échanges entre secteurs économiques prives des pays membres, et surtout son esprit communautaire pour faire face aux défis stratégiques. En plus de l’organisation institutionnelle, le Bassin du Fleuve Sénégal constitue également un espace caractérise par un brassage multiculturel.
Objectifs
Le Forum d’Échanges économiques des 29 et 30 juillet prochain poursuit plusieurs objectifs. Il s’agit, notamment, de créer les conditions d’une véritable économie solidaire entre les riverains du Bassin, de faire de ce Forum un cadre d’impulsion d’une nouvelle synergie des acteurs pour un plaidoyer robuste en faveur d’une meilleure transformation territoriale, de transformer le modèle institutionnel réussi en un espace d’opportunités et d’échanges économiques et commerciaux pour les acteurs privés en favorisant la co-Entreprise.
Il est également question d’ériger le modèle OMVS comme référence de gestion commune de cours d’eau, de renforcer l’esprit communautaire en vue d’obtenir l’adhésion des populations aux objectifs stratégiques de l’institution, de valoriser l’héritage culturel des populations riveraines afin de propager la conscience écologique et l’esprit de paix, de renforcer les solidarités socioculturelles et, enfin, de faire connaître les réalisations de l’OMVS et le rôle de ses précieux partenaires.
Prévu sur deux jours, le Forum comprendra une exposition sur les acquis et les perspectives du Bassin, un espace média, un espace de contacts entre les différents acteurs et cinq panels dont les thématiques sont les suivantes : Panel 1 : Énergie : Potentialités, Innovation et Défis.
Panel 2 : Transport fluvial : Au seuil d’un bouleversement et quel rôle pour le secteur privé ?
Panel 3 : Ressources en Eau : Accessibilité et maîtrise des impacts.
Panel 4 : Agrobusiness : Projets d’irrigation et agro-industrie.
Panel 5 : Exploitation minière: Impacts des ouvrages hydroélectriques et contribution du secteur au développement du Bassin.
Une soirée culturelle mettra fin à cette grande première qui marquera, sans doute, un tournant dans la vie de l’OMVS
Par Alioune Badara BEYE
HOMMAGE A LAYE DIAW, MUSEE PARLANT DU FOOTBALL SENEGALAIS ET UNIVERSEL
Si un peuple, un but, une foi est la devise du Sénégal, Abdoulaye Diaw, lui, pourrait avoir la suivante : « un homme, un idéal, un symbole ».
Si un peuple, un but, une foi est la devise du Sénégal, Abdoulaye Diaw, lui, pourrait avoir la suivante : « un homme, un idéal, un symbole ».
J’ai connu Laye Diaw dans les premières années des indépendances. Il maniait le ballon à la manière d’un poète ou d’un magicien du ballon rond. Il jouait en ce moment avec nos ainés du ‘’Reims de Colobane’’ c’est-à-dire les Diop Noireau, Chimpling, Bâ Demba, etc. Nous étions les disciples de ces grands des Navétanes qui ont joué un rôle déterminant dans le développement du football sénégalais. Il était surnommé Amarildo, du nom de ce fameux avant-centre de l’équipe brésilienne de 1962. Celui qui refusait d’être un remplaçant de Pelé mais voulait simplement être Amarildo. Il fut champion du monde avec les Garrincha, Vava, et tant d’autres.
Abdoulaye Diaw était un surdoué du ballon rond. Il l’a démontré magistralement avec la Saint Louisienne, l’US Gorée. Malheureusement, il n’a pas franchi les portes de l’équipe nationale, malgré son talent et bien que doté d’une qualité et d’un sens du jeu extraordinaire.
Cette brillante carrière de footballeur freinée en plein élan, il l’a remplacée par une autre, celle de chroniqueur sportif hors-pair, connaissant parfaitement l’histoire du football sénégalais, africain, européen, pour ne pas dire mondial. Ses émissions avec Doudou Diène resteront à jamais gravées dans les limbes de l’histoire, tellement il alliait archives, mémoires, informations et statistiques.
En plus de ce volet sportif, Abdoulaye Diaw est un fervent connaisseur de la musique cubaine et sénégalaise. Qui ne se souvient pas de ses commentaires des tubes du Star Jazz de Saint Louis, du Super Star de Labah Socé, du Star Band de Ibra Kassé, des fameux orchestres de Thiès et de Kaolack ?
La connaissance footballistique de Laye Diaw provient d’abord de son encadrement familial. Son père était un fervent formateur et une école avérée qui a couvé beaucoup d’anciens footballeurs. Son amour pour l’histoire des autres pays n’était pas du tout un hasard : descendant du Ndiawdine Madiaw Khor Yacine Pathé, « SEB ak Baor », ‘’Assemblée nationale du Oualo’’, Abdoulaye Diaw tenait de ses ancêtres cette fibre patriotique qui enflamme les foules en délire et décline des messages trans-temporels qui résistent à la furie du temps.
A l’instar de ses illustres aînés comme Alassane Ndiaye Allou, Ahmed Bachir Kounta, Magib Sène, Golbert Diagne, Pathé Fall Dièye, il apporte et maîtrise parfaitement les murmures polyphoniques et les refrains du premier chant. Sa mémoire fertile sur le football est tout simplement époustouflante. Les grands sommets tels que Africa Sport d’Abidjan, Réveil de Saint Louis, Etoile Filante de Lomé, Jeanne d’Arc de Dakar furent souvent ressuscités avec des hauts faits inoubliables et des joueurs dont les pieds dorés continuent encore d’illuminer les pelouses d’Afrique.
Laye Diaw, dans ses émissions, nous commente les exploits de Baba Yéra, de l’équipe ghanéenne du F.N.L., de Ben Barka, de notre compatriote Serigne Mbaye Fall, capitaine du Réveil de Saint Louis, des tacles et relances de Raoul Diagne, premier Sénégalais international français. Mais la connaissance de Laye Diaw ne s’arrête pas au football africain.
Grâce à lui, en effet, qui ne se souvient pas de cette fantastique équipe de France de 1958 avec les Kopa, Just Fontaine, Jonquet, Piantoni et cette épopée tricolore qui allait échouer face à la magnifique équipe brésilienne version 1958 du phénomène Edson Arantes Do Nascimento dit Pelé, avec Manoel Francisco Dos Santos dit Garrincha ‘’l’oiseau tropical’’ avec les Didi, Vava, Djalma Santos, Nilton Santos, Zito ? Qui savait que Mazzola, blessé en 1958, offrit la chance à Pelé qui devint plus tard « Roi du football » ?
Dans ses commentaires mémoires, Laye nous rappelle la tragédie du foot brésilien au Maracana, le Brésil battu par l’Uruguay avec deux buts de Schiaffino et de Ghiggia. Laye a souvent eu l’occasion de raconter la profondeur de la blessure de Pelé alors jeune admirateur du Brésil. Mazzola, émigra ensuite en Italie sous le nom de Altafini et gagna avec le Milan AC deux « scudetti » (championnat d'Italie) et une Ligue des champions en 1963, appelée alors Coupe d'Europe des clubs Champions et deux autres championnats avec la Juventus.
Grâce à Laye Diaw, la carte internationale révéla aussi les exploits des magnifiques Péruviens Hector Chumpitaz et Théophile Cubillas, du fameux Eusebio du Benfica de Lisbonne et de la magnifique équipe anglaise de la Coupe du monde 1966. Grâce à ses recherches, ses chroniques, sa connaissance du football, Laye Diaw a révélé à nos compatriotes les hauts faits des anciennes gloires nationales comme les Cheikh Thioune, Lô Madièye, Zakaria, Malé, Lamine Coura, Laye Diop, etc.
Laye Diaw est un communicateur sansfrontières. Ses interventions aident la nouvelle génération à mieux comprendre la marche du football mondial. Les faits vécus ou non vécus qu’il raconte sont tissés comme une toile de tisserand. Et dans ses émissions, il n’oublie aucun secteur et aucun acteur du football. Il a parlé des entraîneurs, des arbitres, des dirigeants, des fédérations, des ministres du Sport, de leur réussite mais aussi des lieux et des sélectionneurs comme l’avait fait Allou au Mali avec le différend entre les internationaux et les autorités.
Laye est capable de parler de chaque étape de la vie footballistique d’une équipe nationale. Ses commentaires lui donnent souvent raison. Témoin des hauts faits du football, Laye Diaw est une oasis de connaissances qui a vécu les grandeurs et les décadences de notre football mais aussi du sport mondial. Quel régal quand il décrivait avec minutie les prouesses et exploits des vainqueurs des jeux de l’Amitié 1963 avec les Samassa, Demba Thioye, le « maréchal » Cheikh Thioune, Youssou Ndiaye, El Hadj Malick Sy ‘’Souris’, Soumaré et autres.
Son émission « Nïwon Demb » nous révèle le passé et le présent de notre sport en général, il nous réconcilie avec notre passé et nous présente de nouveau le combat du souvenir de ceux qui ont suivi la mutation jusqu’au sacrifice suprême. Nous souhaitons que cette émission soit diffusée plus tôt car s’adressant aux anciennes gloires et à la nouvelle génération d’autant plus qu’elle est beaucoup suivie par le peuple sénégalais dans sa diversité.
Et Mamadou Samassa de l’ASFA marqua le premier but au stade Demba Diop nouvellement inauguré !
Laye nous a raconté les exploits de mon capitaine de l’ASFA, Mamadou Samassa, premier buteur du stade Demba Diop, de Domingo Mendy, de l’inoubliable Bouba Diakhao alias le « Prince de Thiali », des deux pépites auxquels s’ajoutent Yatma Diouck et Yatma Diop, ce dernier restant pour moi l’un des meilleurs attaquants sénégalais.
Qui ne se souvient pas de Asmara 68 et de cette fantastique équipe qui ébranla la mythique équipe ghanéenne avec les deux Yatma (Diop et Diouck) mais aussi avec feu Doudou Diongue que France Football a surnommé ‘’diamant noir’’ après un certain Nimes Saint-Etienne.
Toujours grâce au micro d’or de Laye Diaw, on se souvient de la génération de footballeurs tels que Matar Niang, Doudou Diongue, Baye Moussé Paye, Ibrahima Coulibaly (mon coéquipier à l’ASFA de 1966), meilleur buteur de tous les temps du championnat sénégalais, Mbaye Fall, Mame Touty, Séga Sakho, Séga Cissé, Christophe Sagna, Bosquier, Malick Diallo, Roger Mendy, Edouard Niakadia, Yamagor Seck, Ndoffène Fall etc…
Qui n’a pas en tête ces hommes du milieu inoubliables (le fameux Louis Camara qui nous rappelle Gerson du Brésil et son complice Louis Gomis, mais aussi le régulateur de charme Cissé Saliou Chita sans compter l’élégant Léopold Diop et le virevoltant Amadou Diop « Boy Bandit » du Jaraaf ?
Qui a oublié les exploits de cette flamboyante équipe de la Linguère avec Badou Gaye, Pelé, Baye Touré, Babacar Bâ, Insa Diagne, Bamba Sano ?
Grâce aux reportages de Laye Diaw, la merveilleuse équipe de la Jeanne d’Arc des années 1970 atteignit les demi-finales de la Coupe d’Afrique avec cette génération de feu formée par les Alpha Touré, François Gomis, Alioune Ndiaye ‘’cheval fou’’, Mamadou Diop Boy Dakar, Ousmane Faye, Thiapé, etc. Je suis fier d’avoir porté ce maillot en 1969 après mon oncle Samba Laobé Sarr des années 50. J’ai appartenu brièvement à cette belle équipe avec comme capitaine Moustapha Dieng, et le gardien de but Amadi Thiam.
Le destin m’a éloigné de cette grande équipe après le match contre le Gaieté Football Club de Saint-Louis à la suite d’une blessure qui mit fin à ma carrière. Ce fait du destin m’a ouvert les portes de l’écriture qui m’a permis d’être à la tête de l’Association des Ecrivains du Sénégal (AES) et de la Fédération Internationale des Ecrivains de Langue Française (FIDELF) et qui me permet de rendre hommage à une icône de la presse sportive mondiale.
Laye Diaw, dans ses reportages, nous replonge toujours dans les grands moments de notre football, de notre histoire et de notre sport en général. En 1975, douanier affecté à Foundiougne, je passais toujours à Kaolack voir mon ami et conseiller Ablaye Diaw pour non seulement discuter avec lui, mais aussi lui emprunter quelques enregistrements du Super Star de Labah Sosseh dont il détenait une collection unique.
Laye Diaw a toujours sublimé les équipes nationales du football sénégalais et africain et leur a inculqué cet esprit de création, de talent et de conquête. Il mérite amplement l’hommage que la nation lui rend à juste titre avec ferveur et patriotisme. Il a joué un rôle déterminant dans la carrière du Malien Salif Keïta dit Domingo, mais aussi de l’ivoirien Laurent Pokou, de l’Algérien Rabah Madjer, des Guinéens Petit Sorry, Chérif Souleymane, Thiam Ousmane Tolo, Maxime Camara mais aussi des pépites marocaines et algériennes (Faras, Belloumi, etc.)
Lorsque j’ai té porté à la tête du comité d’organisation du Fesman, durant les années 2005-2009, mes premières missions au Brésil étaient étroitement liées à l’histoire des footballeurs racontée par Laye Diaw. C’est ainsi que j’eus l’honneur de rencontrer des monuments comme Pelé, Socrates, Tostao, Luis Pereira, Romario, Bebeto, Zairzinho, Luis Pereira, Falcao, etc.
C’est donc le monde entier qui doit rendre hommage à Laye Diaw, une bibliothèque vivante, un musée parlant, restituant les hauts faits du sport roi, le football. Laye qui nous a aussi permis de revivre la Coupe du monde de 1954 avec l’Allemagne qui triompha de la Hongrie des Puskas, Kocsis, Csibor mais aussi des héritiers de 1963 avec les Tichy, Gorocs, Fenyvesi, etc…
L’Association des Ecrivains du Sénégal ne pouvait rester insensible à l’hommage rendu à Laye Diaw car le football est un art de mutation et de création, un art où l’intelligence rejoint l’action des cercles de combativité, de coordination et d’esprit. Ce n’est pas un hasard si beaucoup d’anciens footballeurs fréquentent ‘’Keur Birago’’, le siège des écrivains. Dans ce rappel de l’histoire du football mondial, qui n’a pas été au courant, grâce à Laye Diaw, des hauts faits de la formidable machine à gagner qu’était l’équipe d’Argentine sous régime militaire avec les Kempes, Luque, Ardiles le tango argentin, Daniel Passarella, etc. Personne n’oubliera non plus Diégo Armando Maradona ‘’El Pibe de Oro’’ longtemps comparé à Pelé.
Je profite donc de cet hommage pour féliciter les initiateurs de ce projet : Moustapha Fall, président du Comité , As Diaw, vice-président, mais aussi notre fils Malal Diagne Junior, notre président et ancien ministre El Hadj Malick Sy ‘’souris’’, cette ancienne gloire du football, mais surtout de la fédération du football.
A son actif, l’épopée des Lions de 2002 avec l’extraordinaire El Hadj Diouf, double ballon d’or africain, feu Pape Bouba Diop, premier buteur sénégalais en Coupe du monde, Salif Diaw, le capitaine Aliou Cissé, Henri Camara, etc. Le Caire 86 fut aussi une belle épopée de l’équipe nationale avec l’extraordinaire gardien Cheikh Seck ‘’le lion volant’’, mais aussi Thierno Youm, Bocandé, Locotte, le capitaine Amadou Diop ‘’Boy Bandit’’, etc…
Laye Diaw est le symbole vivant d’un maître du son et de l’image qui grâce à sa maîtrise, ses connaissances du milieu et des hommes du football, rend ce sport attrayant mais aussi consensuel et pratiquement fraternel. La relève est aussi assurée avec les Moumar Thioune, Assane Sène, Tassirou Diallo, Abdoulaye Diagne, Cheikh Tidiane Diagne, Malal Junior Diagne, Ndèye Fatou Ndoye, Soda Thiam etc.
Cet hommage que je lui rends est essentiellement consacré au football, mais seul un livre avec plusieurs tomes peut permettre de restituer la dimension multidimensionnelle de Laye Diaw, maître du verbe, orfèvre du football et icône du sport universel. Nos chaleureux vœux pour qu’il continue encore très longtemps à bercer nos rêves et hallucinations du football d’hier et d’aujourd’hui incrustés dans les rails de l’espérance qui appellent à la nouvelle vie, pour que les records qui sont faits pour être battus atteignent les plus hauts sommets du football africain. En définitive, les reportages de Laye Diaw sont l’expression d’une symphonie achevée forgée dans l’enclume du talent et de la perfection.
Alioune Badara BEYE
Président de l’Association des Ecrivains du Sénégal