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21 juin 2025
WADE BANNIT BRAYA ET BENIT MAYORO FAYE
Abdoulaye Wade met en garde Ameth Fall Braya qui agit au nom du Pds alors qu’il s’est «auto-exclu du parti depuis 2019». Il réitère que Mayoro Faye est le coordonnateur départemental de Saint-Louis.
Abdoulaye Wade met en garde Ameth Fall Braya qui agit au nom du Pds alors qu’il s’est «auto-exclu du parti depuis 2019». Il réitère que Mayoro Faye est le coordonnateur départemental de Saint-Louis.
A l’approche des élections territoriales, Abdoulaye Wade veut miser sur les hommes qui lui sont fidèles. A Saint-Louis, par exemple, il a clairement tranché en faveur de Mayoro Faye. Et il a réitéré qu’il a mis une croix sur Ameth Fall Braya qui continue de convoquer des réunions «au nom du Parti démocratique sénégalais, en dehors des instances régulières alors qu’il s’est auto exclu du parti depuis 2019».
Dans un communiqué signé par le porte-parole du Pds, Tafsir Thioye, Me Wade considère «le geste de Braya comme un acte de défiance et une tentative de saborder le parti, intervenant malgré le ferme avertissement qu’il lui avait adressé en réponse à sa lettre du 25 juin 2021».
Par conséquent, il demande aux militants, aux mouvements de soutien, aux sympathisants, de «rester unis et vigilants dans la vaste mobilisation déjà enclenchée autour du frère Mayoro Faye désigné pour coordonner le parti dans le département de Saint-Louis». Il faut rappeler que Mayoro Faye était déjà confirmé patron départemental du Parti démocratique sénégalais (Pds) à Saint-Louis. Et c’est la raison pour laquelle il avait accueilli une forte délégation de responsables libéraux, dirigée par Doudou Wade, en novembre 2020, pour une Assemblée générale de relance des activités politiques avec la vente des cartes.
Et ce, après qu’il a été confirmé aussi Secrétaire général national adjoint du Pds chargé de la Communication, de la presse et de la veille médiatique après le «remaniement» du Secrétariat national. Mais cela n’a pas empêché Ameth Fall Braya, qui avait soutenu le candidat Macky Sall lors de la Présidentielle de 2019, de revendiquer le poste de Secrétaire général de la fédération départementale du Pds. Malgré tout, en avril dernier, Braya avait annoncé sa candidature aux prochaines Locales sous la bannière du Pds, se considérant comme le coordonnateur départemental «légitime». Il est même allé jusqu’à déclarer que c’est la vente des cartes du Pds qui déterminera la personne qui dirigera le parti dans le département.
Par Madiambal DIAGNE
ALPHA CONDÉ AIME LE CEEBU JËN MAIS PAS LE SÉNÉGAL
Le président guinéen a toujours eu la conviction que sans son pays, le Sénégal allait mourir de faim. Il adore chercher à gêner le Macky Sall
Les frontières terrestres entre la Guinée Conakry et certains de ses pays voisins restent toujours fermées. La décision avait été prise par le Président Alpha Condé, à la veille de l’élection présidentielle de son pays pour, disaient certains médias, contrecarrer des opérations de déstabilisation venant de l’Extérieur. Ses opposants considéraient que la manœuvre était pour empêcher à de nombreux ressortissants guinéens, de retourner dans leur pays pour voter. Le Président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Emballo, ne put accepter cet état de fait et l’a fustigé avec virulence, devant ses pairs de la Cedeao. Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux le montre d’ailleurs, lors du Sommet de la Cedeao du 19 juin 2021 à Accra. Mais le silence du Sénégal sur cette question semble renforcer la colère de Alpha Condé. Le Président Macky Sall a adopté une ligne de conduite qui voudrait que c’est la Guinée qui avait décidé unilatéralement de fermer ses frontières, et qu’elle la rouvre de son propre chef si cela lui chante. Le Sénégal n’a rien à négocier de ce point de vue et s’interdit officiellement tout commentaire public et garde systématiquement le silence devant les instances internationales, quand la question de la fermeture des frontières de la Guinée est évoquée.
Par exemple, lors du Sommet de la Cedeao, en visioconférence, du 23 janvier 2021, quand le Président Patrice Talon du Bénin avait soulevé la question de la fermeture des frontières pour protester contre une grave violation des règles de la Cedeao, (parce que le Nigeria avait fermé pendant plus de 18 mois ses frontières terrestres avec certains de ses pays voisins), le Président Macky Sall était resté de marbre d’autant que, consentit-il à lâcher, le Sénégal ignore encore les raisons de la décision de la Guinée. Alpha Condé promit d’écrire à ses pairs pour «communiquer les griefs à l’encontre du Sénégal et de la Guinée-Bissau». Jusqu’à présent, un tel document n’est encore parvenu à aucune autorité de la Cedeao. Il est à noter que la Guinée a levé la mesure de fermeture de ses frontières terrestres avec la Sierra-Leone depuis février 2021.
Les conséquences de la fermeture des frontières
Le Président Condé a toujours eu la conviction que sans la Guinée, le Sénégal allait mourir de faim. D’ailleurs, quand le Sénégal avait décidé de fermer ses frontières avec la Guinée, suite à l’épidémie d’Ebola (2014-2016), il disait à Ibrahim Boubacar Keïta, chef d’Etat du Mali, à Conakry en novembre 2014, que «la Guinée nourrit le Sénégal». Alpha Condé se gaussait du Sénégal qu’il comptait punir pour son outrecuidance. Dans une chronique en date du 10 novembre 2014, nous disions : «Hé oui ! Si tant est que la Guinée nourrit le Sénégal, que Alpha Condé nous laisse mourir de faim.» Cet épisode Ebola avait été mal digéré par les autorités guinéennes. Ainsi, quand le Sénégal avait recensé son premier cas de Covid-19 en mars 2020, la Guinée s’était empressée de faire la leçon au Sénégal, indiquant que «la Guinée ne fermera pas pour autant ses frontières avec le Sénégal». On a vu que la réalité sanitaire avait fini par rattraper tous les pays ! Il reste que la Guinée semble plus souffrir que le Sénégal de la fermeture des frontières terrestres. Les médias font état de certaines pénuries de biens et denrées de consommation courante et des activités économiques au ralenti, sinon même compromises.
C’est ainsi que dans une chronique en date du 7 avril 2021, Yoro Dia écrivait dans Le Quotidien : «Le Président Alpha Condé ferma sa frontière avec le Sénégal. A Dakar, on ne s’en rendit même pas compte. Ce fut un non-évènement. Sept mois après, il a fallu que Condé en parle à Jeune Afrique pour que le Sénégal se rappelle et se souvienne que la frontière était toujours fermée.» Le chef de l’Etat guinéen semble chercher à trouver un prétexte pour rouvrir la frontière. C’est ainsi que la Guinée a profité du dernier Sommet de la Cedeao à Accra, pour signer avec le Sénégal un accord de coopération militaire et sécuritaire. Cet accord était dans le circuit diplomatique depuis plus de deux ans. Mais, dès sa signature, la Guinée l’a présenté comme un «premier pas vers la réouverture des frontières avec le Sénégal». Mieux, l’Assemblée nationale guinéenne a fini de ratifier le texte, le dimanche 4 juillet 2021. Du côté du Sénégal, la procédure de ratification se fera selon le rythme habituel. Mais puisque Alpha Condé semble ne pouvoir rester sans parler du Sénégal, il déclara, le 18 juin 2021, qu’il va procurer de l’électricité au Sénégal, avec la hausse envisagée de la production du barrage de Kaleta. Comme si le Sénégal lui avait fait une telle demande ! Il faut dire Alpha Condé tiendrait à jouer un rôle dans la vie publique sénégalaise. Qui ne se rappelle pas que le 19 février 2019, il avait invité à Conakry, le Président Abdoulaye Wade, farouche opposant à Macky Sall, pour, disait-il, «éviter au Sénégal de brûler à cause de l’élection présidentielle» ?
Pourtant, le 28 mars 2021, en visite à Tormélin, Alpha Condé ne pouvait s’empêcher de jubiler devant les déboires du Sénégal. Evoquant les émeutes de mars 2021, il déclara : «Tous ceux qui nous insultent, tous ces cris de la «Guinée va brûler», tout se fait à Dakar. Tous ceux qui voulaient que la Guinée brûle, nous tous voyons ce qui se passe chez eux. Dieu ne dort pas.» Alpha Condé semble adorer le jeu de chercher à gêner le Président Macky Sall. Lors de la crise gambienne, suite à l’élection de Adama Barrow, Alpha Condé et son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, avaient ouvertement cherché à maintenir Yahya Jammeh au pouvoir. Dans un article en date du 24 janvier 2017, nous soulignions leur opposition déterminée aux décisions de la Cedeao d’obliger Yahya Jammeh à rendre le pouvoir.
De guerre lasse, Alpha Condé organisa l’exfiltration du tyran de Banjul, face à la détermination du Sénégal à exécuter, par la force, les mandats délivrés par la Cedeao, l’Union africaine et le Conseil de sécurité de l’Onu pour déloger Yahya Jammeh. Au demeurant, Alpha Condé finit par verser dans une certaine forme de provocation diplomatique. Le 23 août 2018, il débarqua à Dakar pour une «visite privée», sans prévenir personne. L’ambassadeur de Guinée à Dakar, qui avait commis l’imprudence (?) d’aller à l’accueil, se verra rabrouer publiquement par son «patron» qui lui lança : «Dégage, qui t’a demandé de venir !» Babacar Touré, défunt patron de Sud Communication et ami personnel de Alpha Condé, était dans tous ses états. Il ne pouvait laisser passer cette «provocation inacceptable» et refusa de le voir, non sans lui préciser que sa démarche était inconvenante et que si Macky Sall avait agi de la sorte, en débarquant incognito à Conakry, Alpha Condé en ferait un drame diplomatique. Néanmoins, Babacar Touré sauvera la situation. C’est ainsi que le Président Sall envoya son ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, pour faire une visite de courtoisie à Alpha Condé, installé dans un hôtel à Saly Portudal. Alpha Condé se plaignit de l’inconfort et le Président Sall le fera installer, pour le reste de son séjour, à la résidence présidentielle de Popenguine.
«Vous aimez le ceebu jën et les… mais vous n’aimez pas le Sénégal»
Je dois témoigner des misères de Babacar Touré devant l’attitude souvent hostile de Alpha Condé vis-à-vis du Sénégal. Leur proximité a pu nourrir quelques appréhensions d’autorités politiques sénégalaises mais BT ne reniait pas cette amitié. Il reste qu’il ne manquait jamais de dire vertement son fait à Alpha Condé. Les relations du journal Le Quotidien avec le Président Condé ont pu être difficiles. En août 2014, Alpha Condé nous menaça d’une plainte. Notre journal avait révélé la saisie, par les douanes sénégalaises, de fortes sommes en devises étrangères, à bord d’un vol spécial affrété par la Présidence guinéenne. Les sommes devaient être transbordées dans un avion de la compagnie Emirates en partance pour Dubaï. Babacar Touré avait su trouver les mots pour calmer la colère de Alpha Condé, moyennant la publication d’une précision de la Banque centrale de Guinée qui indiquait que les sommes appartenaient à l’institution monétaire. On peut également se rappeler mes chroniques citées plus haut. J’avais eu à rencontrer Alpha Condé à Dakar, en 2010. J’étais avec Mamadou Oumar Ndiaye (Le Témoin) et Abdoulaye Bamba Diallo (Nouvel Horizon). Le Président Condé souhaitait remercier les médias sénégalais qui l’avaient soutenu lors de son parcours politique. J’avais provoqué la colère de Alpha Condé en faisant un plaidoyer en faveur des médias guinéens. C’est dire que je ne manquais pas d’être sceptique dans mes relations avec Alpha Condé, quand l’Union internationale de la presse francophone (Upf) devait organiser ses 46èmes Assises à Conakry.
Babacar Touré m’ouvrit les portes de «Sékoutouréya». Alpha Condé nous reçut à déjeuner. Un plat de «ceebu jën» était au menu. L’autre surprise était que dans l’entourage de Alpha Condé, on entendait parler wolof. Aucune aspérité, l’ambiance était très cordiale. Alpha et Babacar se chambraient l’un l’autre. Cette visite se déroulait en mai 2017, dans un contexte politico-social tendu en Guinée. Un dirigeant syndical était recherché par la police, suite à de violentes manifestations. Alpha Condé fulminait parce que le dirigeant syndical se serait réfugié à l’ambassade du Sénégal à Conakry et il menaçait d’investir l’ambassade si le fugitif ne se rendait pas. Babacar Touré le toisa : «Tu sais bien que tu n’oses pas faire ça.» Le Président Condé grommela et demanda : «Où se trouve d’ailleurs l’ambassade du Sénégal ?» BT, comme piqué au vif, lui asséna : «Mais Alpha, c’est toi qui demande où se trouve l’ambassade du Sénégal, après avoir escaladé ses murs pour te sauver de Lansana Conté?» Les deux amis rirent aux éclats et Babacar lui lança : «Cher ami, tu aimes le ceebu jën et les… mais pas le Sénégal.» Alpha Condé ne relèvera pas cette pique. On évoqua les préparatifs de la manifestation de l’Upf prévue du 20 au 25 novembre 2017 et le chef de l’Etat guinéen promit un soutien des autorités guinéennes
Ma leçon publique à Condé
Je retournais à Conakry plus tard, pour peaufiner les préparatifs. J’étais accompagné de Jean Kouchner, Secrétaire général international de l’Upf. Le jour de l’audience, nous eûmes à patienter avant d’être reçus. Alpha Condé viendra lui-même à la salle d’attente pour tirer Jean Kouchner, en nous demandant, Naman Kamara, alors président de la section guinéenne de l’Upf, et moi, d’attendre. «Jean est le jeune frère de mon frère», disait Alpha Condé. J’étais sidéré par le geste et me levai pour rentrer à mon hôtel. Naman Kamara se mit en travers de mon chemin et me supplia de rester. En boudant, j’aurais mis une croix sur l’organisation de nos Assises. Quelques minutes plus tard, le protocole présidentiel vint nous chercher. Je me gardais de participer aux échanges. Je restais aussi stoïque devant les propos de Alpha Condé, qui relevait que Conakry disposait d’un hôtel Sheraton qui n’existait pas encore à Dakar ou que les déplacements des participants aux Assises seraient plus faciles car la compagnie Air Guinée devrait être lancée avant les Assises et, précision importante, «bien avant Air Sénégal».
De retour à Dakar, je racontai l’incident à Babacar Touré qui en fut tout retourné. Il me reprocha de n’avoir pas quitté l’audience. Je lui promis de relever le défi. BT m’assura qu’il ne se le fera pas raconter. Je choisis de faire de Babacar Touré l’invité d’honneur de ces Assises et il faut dire que la Guinée avait respecté tous les engagements souscrits avec l’Upf. Les travaux se déroulaient dans d’excellentes conditions. Seule ombre au tableau, un ministre guinéen, qui participait à un panel, s’était autorisé une digression malencontreuse pour s’attaquer au Sénégal sur la question des droits des journalistes. L’allusion au Sénégal était on ne peut plus inopportune et toute la salle se tourna vers moi. Je restais enfoncé dans mon fauteuil, considérant que j’aurais à répondre mais à Alpha Condé en personne, car il devait présider la cérémonie de clôture. En quelque sorte, je faisais mien l’adage selon lequel : «Quand on peut accéder au Seigneur on se passe des apôtres.» Une consœur sénégalaise, Ndeye Fatou Sy, s’empara du micro pour protester avec véhémence contre ces attaques scandaleuses contre le Sénégal. C’est ainsi que lors de la cérémonie de clôture, je m’adressai, de la manière la plus solennelle, à Alpha Condé.
L’exercice pouvait être délicat, surtout que ma posture de président international ne pouvait me permettre de répondre directement à des attaques dirigées contre mon pays. Je lavais l’affront sur le terrain des principes avec ces mots : «(…) Monsieur le Président de la République, en votre qualité de Président en exercice de l’Union africaine, l’Upf vous invite à faire un plaidoyer auprès de vos pairs, pour plus de liberté pour les médias et la mise en œuvre de politiques propices à améliorer l’environnement Ö combien difficile, dans lequel évoluent certains de nos médias. (…) Je me souviens. En novembre 2010, presque jour pour jour, je vous avais rencontré. C’était à l’occasion de votre première visite officielle au Sénégal, en votre qualité de président de la République de Guinée. Vous aviez eu un geste très symbolique. Votre conseiller en communication de l’époque, notre ami Rachid Ndiaye, aujourd’hui ministre de la Communication, avait contacté certains responsables de médias sénégalais pour leur indiquer que le Président Condé voulait les rencontrer pour remercier les médias et le Peuple sénégalais du soutien qui lui avait été apporté durant sa grande odyssée d’opposant politique à des régimes autocratiques en Guinée. Vous disiez vous-même que vous devez encore votre vie au Sénégal. Vous nous aviez chaleureusement reçus et nous aviez assuré de votre volonté de changer le cours de l’histoire dans votre pays. Je dirigeais l’organisation patronale des médias au Sénégal et j’étais aussi un des principaux responsables du Forum des éditeurs africains.
Ces deux casquettes ou qualités m’autorisaient à faire un plaidoyer en faveur des médias guinéens qui, de mon point de vue, restaient fragiles et demandaient vivement à être soutenus en termes, non seulement de formation en vue d’une plus grande professionnalisation mais aussi de moyens et surtout de cadre juridique pour son développement. Je dois dire, à la vérité, que notre discussion avait pu être un peu heurtée car le contexte était encore lourd et certains stigmates provoqués par le processus électoral de l’époque n’étaient pas encore cicatrisés. Nous nous étions quittés avec le constat de la nécessité de sauver les médias guinéens de tous les fléaux qui pouvaient constituer un handicap à leur épanouissement. Votre gouvernement a effectivement fait adopter des réformes très positives en matière de législation dans le secteur des médias. (…) Vous avez sans doute fait beaucoup d’efforts dans ce sens. Mais la situation des médias en Guinée, comme sans doute dans de nombreux autres pays de la sous-région, semble épouser le sort de Sisyphe. A chaque fois qu’on arrive à penser que le plus difficile est passé, un enchaînement de situations provoque un recul déplorable comme ici en Guinée.
L’Upf estime que cela ne devrait pas être une fatalité. Vous avez la légitimité et l’autorité morale pour changer davantage les choses. L’histoire a déjà retenu que vous êtes la personnalité politique qui a tenu tête à tous les despotes qui ont eu à marquer au fer rouge l’évolution politique de la Guinée. Vous avez été condamné à mort, vous avez été emprisonné, vous avez été violenté, vous avez été confiné à l’exil, vous avez subi toutes sortes de brimades et de tracasseries. Vous avez donné de votre personne, à l’avènement d’un système démocratique en Guinée. Les médias guinéens vous ont accompagné. Je ne suis pas dupe, d’aucuns ont pu vous avoir combattu avec férocité mais c’est aussi ça le jeu de la démocratie. Je vous exhorte donc à travailler à laisser à la postérité, l’image d’un homme politique qui aura parachevé son action par la promotion de médias pluriels et libres (…) Nous avons des amis en commun (je désignais du doigt Babacar Touré). Ce pays qui est aussi le mien car mon épouse est de Fouta Touba, A ce titre, je peux donc parler librement de la Guinée. Et je peux vous dire que nous sommes assez embarrassés que des organismes, prétendant agir au nom de la protection de la haute institution que vous êtes, arrivent à prendre des mesures à l’encontre des médias, au risque de mettre votre pays et votre gouvernance au banc des accusés de prédateurs de la liberté de presse.
L’opinion publique ne retiendra pas le nom de Monsieur X ou de Madame Y. C’est le nom du Pr Alpha Condé qui sera mis en cause.» Pour la petite histoire, je ne fis pas partie de la délégation qui sera reçue par le Président Condé pour évoquer le sort des journalistes guinéens.
CORRUPTION AU SEIN DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE
77% des populations ne sont pas satisfaites des mesures prises contre ce fléau
De 2014 à 2021, le niveau de corruption a pris des proportions inquiétantes au Sénégal malgré les nombreuses mesures prises par le gouvernement pour faire face à ce fléau. Et 77% des Sénégalais jugent «plutôt mal» ou «très mal » les performances du gouvernement en matière de lutte contre la corruption au sein de l’administration publique.
La corruption constitue l’un des plus gros freins au développement du continent africain. A en croire l’organisation Afrobarometer, elle cause, à elle seule, une perte annuelle estimée à 148 milliards de dollars, soit 25% du produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique.
Le réseau panafricain de recherche par sondage, dans une dépêche parvenue à «L’AS», a d’emblée indiqué que l’Office National de Lutte Contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) est le symbole de l’engagement de l’Etat dans la lutte contre la corruption. Cependant, regrette-t-il, comme la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest, le Sénégal reste depuis 2016 dans la zone rouge en matière de lutte contre la corruption. «Classé 67ème sur 180 pays au niveau mondial en 2020 (Transparency International, 2020), le pays connaît une stagnation après une période de progression entre 2012 et 2015 », renseigne Afrobarometer qui, dans la foulée, rappelle son sondage d’opinions réalisé récemment sur la question et qui révèle que la majorité des citoyens jugent le niveau de corruption en hausse, surtout chez les policiers et gendarmes mais aussi chez les députés, les conseillers municipaux ou départementaux, les juges et magistrats, les officiels de la Présidence et les fonctionnaires.
«Des pratiques quotidiennes de corruption ont été signalées par les usagers des services publics à travers le versement de pots-de-vin », lit-on dans le texte dont «L’AS» détient une copie. Par ailleurs, il est indiqué que les Sénégalais jugent plutôt négatives les performances du gouvernement en matière de lutte contre la corruption au sein de l’administration publique. Bien qu’ils soient conscients des effets néfastes de la corruption sur l’économie, les citoyens redoutent des représailles en cas de dénonciation des actes de corruption, souligne la note de Afrobarometer parvenue à la rédaction.
Et près du quart (23%) des personnes qui ont cherché des documents tels que la pièce d’identité, le passeport ou le permis révèlent avoir fait un cadeau ou une faveur afin de l’obtenir, note-t-on. Toujours, d’après le réseau panafricain, plus de trois quarts (77%) des Sénégalais jugent «plutôt mal» ou «très mal » les performances du gouvernement en matière de lutte contre la corruption au sein de l’administration publique. «Ces résultats suggèrent la mise en place par les autorités de réponses institutionnelles impliquant davantage les Sénégalais dans la lutte contre ce fléau qui gangrène la société », révèle le document.
«77% DES SENEGALAIS AFFIRMENT QUE LES CITOYENS RISQUENT DES REPRESAILLES S’ILS DENONCENT DES ACTES DE CORRUPTION»
Revenant aux résultats clés, Afrobarometer a indiqué que la grande majorité (75%) des Sénégalais affirme que la corruption a augmenté dans le pays au cours des 12 derniers mois. «La hausse de la corruption est plus perçue chez les policiers et gendarmes : presque la moitié (47%) des citoyens estime que «la plupart d’entre eux» ou «tous» sont corrompus - une augmentation de 18 points de pourcentage depuis 2017. S’ensuivent les députés et les conseillers municipaux ou départementaux (+13 points de pourcentage), les juges et magistrats (+12 points), les officiels de la Présidence (+11 points) et les fonctionnaires (+7 points). Parmi ceux qui ont eu affaire à la police au cours de l’année écoulée, quatre personnes sur 10 (40%) déclarent avoir dû verser des pots-de-vin pour éviter des problèmes -une hausse de 35 points de pourcentage par rapport à 2014 », révèle la note. Malgré la conscience de l’ampleur du problème de la corruption, Afrobarometer estime en définitive que la grande majorité (77%) des Sénégalais affirme que les citoyens risquent des représailles ou autres conséquences négatives s’ils dénoncent des actes de corruption.
Par Daro KANE
AUTOCENSURE
Voulant rebondir sur les propos du patron des Apéristes, le président Macky Sall, le leader du Mouvement Gueum sa Bopp, Bougane Guèye Dani, aurait mieux fait d’y réfléchir à deux fois
Parler devant un auditoire est un art pas toujours maîtrisé par certains orateurs, qu’ils soient professionnels ou occasionnels. Voulant rebondir sur les propos du patron des Apéristes, le Président Macky Sall, le leader du Mouvement Gueum sa Bopp, Bougane Guèye Dani, aurait mieux fait d’y réfléchir à deux fois.
Depuis la sortie de Macky Sall à Thiès faisant état d’une « coalition Mburu ak soow », celle-ci attend encore son « Gloria » et les candidats désignés ou déclinant l’invite du chef de l’Alliance pour la République se relaient dans l’espace médiatique. Des propos qui se voulaient ironiques ont pris une tournure plutôt malheureuse, voire indélicate. Le champ lexical politique verse depuis cette date dans la culture « gastronomique » sénégalaise.
Si certains évoquent l’absence de lait devenu un aliment en voie de disparation dans les habitudes alimentaires des couches les plus défavorisées, d’autres évoquent leur allergie au lactose, dixit l’ancien maire de Dakar et patron de la coalition Taxawu Ndakaaru, Khalifa Sall. D’autres encore, comme Bougane Guèye Dani, soutiennent qu’un fils ayant bénéficié de la bénédiction maternelle aura sur sa table du méchoui plutôt que du « ponsé ».
Dans quel pays sommes-nous ? Dans une société où la figure maternelle est plus que sacrée, tenter d’associer l’échec d’un homme (ou d’une femme) au manque d’investissement d’une mère dans son foyer sonne comme une insulte, un outrage aux oreilles de ses compatriotes.
A la lumière de l’analyse du Docteur Cheikh Tidiane Sow, coach en communication politique, qui s’exprimait au micro de Baye Oumar Guèye dans l’émission Objection de Sud Fm, ce langage politique « empreint de cynisme n’est pas nouveau », car « bien avant le«mburu ak soow», il y a eu le fameux «wax waxeet» du Président Abdoulaye Wade ». Plus loin encore, il y a eu le célèbre surnom de Senghor à Wade qu’il appelait « Laye Njomboor » ou encore Abdou Diouf qui faisait référence au crâne rasé tel un œuf de son futur successeur et disait « Nen du fi bonde ».
Restons toujours avec le leader de Gueum sa Bopp et non moins patron du Groupe D-média qui a déclaré avoir reçu un redressement fiscal à hauteur de 2,4 milliards de nos francs. L’affaire a été rendue publique le même jour que l’annonce faite du placement sous mandât de dépôt du Directeur technique du Groupe Futurs Médias. Coïncidence ? Hasard de calendrier ?
Toujours est-il que le traitement des deux affaires présente des similitudes dans la volonté affichée par les supports des deux groupes de presse en question de s’autocensurer en choisissant de ne pas relayer les déboires de leurs « patrons ». Même si la posture à tenir pour leurs collaborateurs est de l’ordre de l’équation, l’éthique et l’objectivité voudraient qu’un « semblant » de traitement soit réservé à ces affaires. Pas facile du tout. Et lorsque le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored) s’en mêle, cela devient encore plus compliqué.
Dans un communiqué, le tribunal des pairs déplore le « manque de professionnalisme notoire » dont les journalistes ont fait état dans l’affaire opposant notamment la TFM et la 2Stv sur l’affaire des « vols de fréquence ». Suite à une plainte du patron de la première télévision privée au Sénégal contre la chaîne de Youssou Ndour, la garde à vue de Ndiaga Ndour, Directeur technique de TFM, a été complètement passée sous silence par l’ensemble des supports du Groupe Futurs Médias. Si ces derniers préfèrent observer le silence et faire l’impasse sur l’affaire, les premiers semblent prendre position en faveur de El hadj Ndiaye, patron du Groupe Origines SA et propriétaire de la 2Stv, rejoints dans cette bataille médiatico-judiciaire par le journal Lii Quotidien, relève le communiqué du Cored.
Le document pointe aussi du doigt le Groupe D-Média qui relaie les activités politiques de son patron à travers tous ses supports (radio, télé et quotidien). Un désordre noté dans le paysage médiatique et surtout un « déséquilibre informationnel » qui vaut aux concernés ce rappel à l’ordre de cette instance dirigée par Mamadou Thior.
Seulement, l’appel peine encore à être entendu car l’émission phare de la TFM a préféré se consacrer, dans son dernier numéro, à la problématique du foncier, bien loin des sujets ayant marqué l’actualité de la semaine. Alors, quelle posture pour les journalistes dont les « patrons » font l’actu dans les rubriques judiciaires ? Celle d’employés soutenant leur employeur ? Ou celle de professionnels d’un métier dont les lettres de noblesse risquent de tomber dans un passé nostalgique tenu par leurs aînés et dont le flambeau risque de s’éteindre avant sa transmission à la génération suivante ? Après le verdict du tribunal des pairs, le verdict du tribunal de l’opinion risque d’être encore plus sévère.
MACKY SALL DOIT SAVOIR QUE JE SUIS ALLERGIE AU LACTOSE
A Fatick où il a présidé le weekend dernier le meeting de déclaration de candidature organisé par son poulain Made Codé Ndiaye, Khalifa Sall a tenu à asséner ses vérités au président
A Fatick où il a présidé le weekend dernier le meeting de déclaration de candidature organisé par son poulain Made Codé Ndiaye, Khalifa Sall a tenu à asséner ses vérités au Président Macky Sall. L’ancien maire de Dakar a soutenu qu’il est allergique au lactose en réponse au chef de l’Etat qui annonçait l’arrivée de Gloria pour relever le «ponsé du mbourou ak soow ». Il en a également profité pour inviter le Président Macky Sall à mieux s’investir pour le développement de Fatick dont les populations se sont beaucoup sacrifiées pour lui.
Fatick a réservé, samedi dernier, un accueil très plus populaire au leader de Taxawou Sénégal. Venu soutenir les jeunes socialistes au meeting d’investiture de leur candidat à la mairie de Fatick, Khalifa Sall a été accueilli avec tous les honneurs. Il a sillonné les artères de la ville pendant plus de trois tours d’horloge. «Quand on arrive dans une localité comme Fatick où les gens vous portent dans leur cœur, il est normal que l’on rende visite aux populations. C’était comme un pèlerinage, car on s’est rendu dans différentes maisons et il y a eu beaucoup échangé avec les populations», dit-il.
Très content de la forte mobilisation réussie par ses partisans, Khalifa Sall a appelé les jeunes de Taxawou Sénégal à se remobiliser pour instaurer le changement sur l’ensemble du territoire national. «Réorganiser les cités, jeter les vieux pouvoirs qui sont ici et qui ne travaillent pas pour leurs communautés, faites les tous tomber. N’hésitez pas et n’ayez pas peur. C’est le difficile qui est chemin. Et quand le chemin est difficile, seuls la détermination et un engagement sans faille peuvent venir à bout des obstacles», indique Khalifa Sall avant de rassurer ses interlocuteurs en leur rappelant qu’il est un homme de principe.
Soutenant que son engagement ne souffre d’aucune ambiguïté, il déclare : «On doit aider et éduquer les jeunes pour qu’ils puissent travailler pour leurs communes. C’est pourquoi, au niveau de Taxawou Sénégal, on a fait confiance aux jeunes et aux femmes pour que cette année ils puissent gagner dignement lorsqu’ils iront à la conquête des collectivités locales». Evoquant la polémique née de la visite que lui a rendue la Président Macky Sall pour des présentations de condoléances, Khalifa Sall se veut formel. Il estime qu’il ne regrette nullement d’avoir reçu le chef de l’Etat qui, selon lui, a le droit de venir présenter ses condoléances. «Et moi, j’ai le droit de le recevoir sans demander de permission. La tyrannie des réseaux sociaux ne peut pas me dicter de conduite», tranche l’ancien édile de la capitale.
Toutefois, il ajoute que le Président Macky Sall aussi doit savoir qu’il est allergique au lactose. «Il est venu chez moi et s’est empressé après de dire que Gloria est en route pour mixer le pain et le lait caillé. Malheureusement, pour eux je suis allergique au lactose», a asséné Khalifa Ababacar Sall.
LES PROMESSES DE SONKO AUX ARTISANS
Le leader des «Patriotes» a fait une descente, samedi dernier, au village artisanal de Soumbédioune pour s’enquérir des conditions de travail des artisans
En visite samedi dernier au village artisanal de Soumbédioune, Ousmane Sonko a porté la toge d’ambassadeur de la préférence nationale en demandant aux artisans de faire l’inventaire des matériels et outils de travail dont ils ont besoin. A la suite de cela, il promet d’œuvrer à la mobilisation des fonds pour les soutenir.
Ousmane Sonko veut un secteur artisanal fort. Joignant l’acte à la parole, le leader des «Patriotes» a fait une descente, samedi dernier, au village artisanal de Soumbédioune pour s’enquérir des conditions de travail des artisans. Après avoir échangé avec certains d’entre eux et pris bonne note des nombreuses doléances qu’ils lui ont soumises, il a promis de joindre son image à la campagne du Consommer Local afin d’inciter les citoyens à acheter les produits locaux.
Dans la même veine, il s’est engagé à mobiliser des fonds pour les soutenir. «Je vous demande d’évaluer et de faire un inventaire complet de l’ensemble des matériels dont vous avez besoin. Je ne peux pas acheter cela pour vous, mais nous pouvons lancer un projet, avec tous les Sénégalais d’ici comme de la diaspora, pour mobiliser des fonds nécessaires afin de soutenir les artisans. Ainsi, nous pourrons acheter tous ces matériels et les mettre à votre disposition. Ce ne seront pas des matériels à offrir, mais ce sera à rembourser. Une fois l’amortissement atteint, les machines vont vous revenir de droit», a indiqué l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines. Ce n’est que de cette manière, dit-il, qu’on pourra booster la création d’emplois dans le secteur, de rabaisser les coûts et d’augmenter la production. «Les solutions manquent, c’est l’organisation qui fait défaut. On ne peut tout attendre de l’Etat qui n’a aucune vision et ignore le sens des priorités », a déclaré le chef de file des “Patriotes” qui demande à son parti de travailler avec les artisans dans un projet articulé autour du financement et de la formation. «Une fois que nous aurons évalué et bien étudié le projet, nous pourrons le lancer parce que nous sommes très suivis à l’extérieur du pays par nos compatriotes», ajoute le leader de Pastef.
Prenant la parole au nom de ses collègues, la présidente des femmes du village artisanal de Soumbédioune, Ndèye Amy Dia, a étalé devant le président de Pastef les difficultés qu’ils vivent. En tant que jeunes, nous méritons d’être soutenus par nos autorités. Malheureusement, les artisanats sont laissés en rade dans les choix des politiques publiques. Nous traversons des moments difficiles. Nous vous demandons de nous soutenir, parce que nous sommes convaincus qu’une fois que vous serez élu Président, vous le ferez. Ceux qui doivent nous assister et nous soutenir ne l’ont pas fait », s’insurge Mme Dia.
SONKO : «TOUT CE QUE JE PORTE EST FABRIQUE AU SENEGAL»
S’adressant aux artisans, Ousmane Sonko a assuré qu’il n’attend rien d’eux et précise que chacun est libre de voter et de soutenir qui il veut. Cette clarification apportée, il plaide pour le développement de la préférence nationale. «Il faut soutenir nos producteurs locaux. Tout ce que je porte là est fabriqué au Sénégal. Je ne dis pas que je ne porte pas d’habits venus de l’extérieur. Mais, même les costumes que je porte ont été confectionnés dans le pays, même si le tissu est importé. La montre que je porte a été fabriquée au Sénégal. De même que la chemise, le pantalon et les chaussures que je porte», a indiqué Ousmane Sonko qui a lancé des piques aux tenants du pouvoir. «Avant de mettre en place des autoroutes qui coûtent des milliards, il faut aider chaque acteur à se sentir mieux dans son secteur d’activité. Ce qui va permettre de baisser la tension sociale », affirme le leader du Pastef.
DEUX DÉCÈS SUPPLEMENTAIRES ET 334 NOUVEAUX CAS
La 3e vague sévit. L’évolution de la pandémie de Covid-19, au Sénégal, garde sa tendance explosive. Ce, malgré une légère baisse notée ce lundi, 12 juillet. La barre des cent cas est largement dépassée, ce matin
La 3e vague sévit. L’évolution de la pandémie de Covid-19, au Sénégal, garde sa tendance explosive. Ce, malgré une légère baisse notée ce lundi, 12 juillet. La barre des cent cas est largement dépassée, ce matin. Le tableau est assombri par le retour des cas importés.
Sur 2 025 échantillons, 334 sont revenus positifs, contre 529 hier, soit un taux de positivité de 16,49%. Il s’agit de 127 contacts suivis, contre 188, un cas importé, contre zéro hier, et 206 issus de la transmission communautaire, contre 341 hier. La capitale, toujours largement devant, en recense 191, ce matin, dont 126 pour le département de Dakar, 28 pour Pikine, 18 pour Keur Massar, 20 pour Rufisque et 03 pour Guédiawaye.
Les autres régions, qui enregistrent une baisse, en comptent 15, contre 59 hier, dont 07 à Pété, 02 à Richard-Toll, 01 à Kaolack, à Mbour, à Somone, à Oussouye, à Thiès et à Touba.
128 patients suivis ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris contre 17 cas graves pris en charge en réanimation.
Deux décès supplémentaires ont été enregistrés, ces dernières 24 heures.
A ce jour, 46 509 cas ont été déclarés positifs, dont 42 436 guéris, 1 196 décédés et donc 2 876 sous traitement.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale exhorte les populations au respect "strict" des gestes barrières dont le port "correct" du masque, le lavage des mains et la distanciation physique.
LES SUJETS POLITIQUES CONTINUENT D’EN IMPOSER AU QUOTIDIEN
Dakar, 12 juil (APS) - L’opposition réitérée de certains acteurs au nouveau code électoral présenté comme consensuel fait lundi la une de plusieurs quotidiens dont certains s’intéressent en même temps à une variété d’autres sujets parfois de moindre importance.
L’opposition sénégalaise "engage la résistance" contre la loi portant modification du code électoral, note le quotidien L’Observateur, selon lequel les partis concernés tournent en même temps "le dos au dialogue politique".
Ces leaders de l’opposition, réunis au sein du Font de résistance national (FRN), du Mouvement pour la défense de la démocratie (M2D), du Congrès de la renaissance démocratique (CRD) et de la Coalition Jotna, "comptent user de tous les moyens dont ils disposent pour faire respecter les termes du Dialogue national", indique ce journal.
Cette instance de concertation lancée par le pouvoir suite aux contestations de la présidentielle de 2019 a servi de cadre pour la conduite de discussions ayant abouti à de nouvelles modifications du code électoral consensuel de 1992.
Le député Cheikh Bamba Dièye, un des leaders de l’opposition, estime dans les colonnes de L’Observateur que le président Macky Sall "a utilisé les acteurs pour escroquer les Sénégalais".
"La fin des concertations sur la revue du code électoral a donné un goût d’inachevé", renchérit Déthié Faye, un autre responsable de l’opposition dont les propos sont également rapportés par le même journal.
"Le président Macky Sall a saboté le travail qu’il a lui-même commandité. C’est la conviction de l’opposition qui engage la voie de la confrontation contre le régime sur le projet de code électoral", résume le journal Le quotidien.
"L’opposition bande les muscles", titre L’Info sur le même sujet. "L’opposition déchire le code", non sans accuser "ouvertement le chef de l’Etat Macky Sall et de se déclarer prête à la confrontation", renchérit Sud Quotidien.
"Très prochainement, les mots d’ordre seront annoncés", écrit Vox Populi, en rapportant les déclarations d’un responsable de l’opposition demandant à ses sympathisants et militants ainsi qu’à "toutes les forces vives de la nation (...) éprises de justice et de démocratie", de "se tenir prêts et (de) rester à l’écoute des leaders".
Walfquotidien parle des modifications du code électoral par le biais de sujets connexes dont le passage à l’élection du maire au suffrage universel direct.
Le journal estime que la majorité présidentielle se trouve "menacée d’implosion" avec cette modification, "en raison des rivalités internes qui minent cette coalition hétéroclite".
Un point sur lequel rebondit le quotidien Enquête, qui rapporte que l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall oppose une fin de non-recevoir à l’idée d’une éventuelle alliance regroupant le président Sall et Idrissa Seck.
"Khalifa (Sall) goûte très mal les rumeurs de deal et d’alliance avec le président Macky Sall qu’il tacle", annonçant plutôt "une grande coalition de l’opposition pour battre BBY", la coalition au pouvoir, rapporte Enquête.
La politique ne résume pas pour autant toute l’actualité, si bien qu’une variété d’autres sujets sont au menu de journaux parmi lesquels Le Soleil dont l’attention porte sur l’inauguration samedi de l’usine d’eau de Keur Momar Sarr, dans la région de Louga (nord-ouest).
Un ouvrage réalisé et mis en service depuis avril dernier et dont l’inauguration officielle a été l’occasion pour le président Macky Sall de "lister les performances de l’Etat du Sénégal dans le domaine de l’hydraulique", note Le Soleil.
"En 9 ans, l’Etat a mobilisé 1.250 milliards de FCFA" pour des investissements dans ce secteur, indique le même journal, reprenant des déclarations du président de la République, Macky Sall.
Selon le quotidien L’As, le chef d’Etat a fait d’une pierre deux coups en procédant à l’inauguration du Domaine agricole communautaire (DAC) de Keur Momar Sarr.
"Une occasion pour le chef de l’Etat de consacrer la relance du PRODAC", le projet des domaines agricoles communautaires, souligne L’As, alors que le Sénégal "patauge" dans la liste des 45 pays demandeurs de l’aide alimentaire externe, indique le quotidien Kritik’.
Le pays "figure parmi les 45 pays ayant besoin d’une aide alimentaire externe en raison de l’exacerbation des vulnérabilités accrues par les effets de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covide-19", précise Kritik’, citant un rapport de la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.
TEUNGUETH FC, CHAMPION DU SENEGAL
T eungueth FC a étrenné son premier titre de champion après son succès obtenu samedi 9 juillet contre le Stade de Mbour (2-1) pour le compte de la 24ème journée.
Teungueth FC a étrenné son premier titre de champion au terme de la 24ème journée de Ligue 1 bouclée ce week-end. Victorieux samedi du Stade de Mbour samedi (2-1), les Rufisquois ont attendu pour célébrer et officialiser le sacre suite au match nul concédé hier, dimanche 11 juillet, par son dauphin Génération Foot contre l’AS Douanes (1-1).
T eungueth FC a étrenné son premier titre de champion après son succès obtenu samedi 9 juillet contre le Stade de Mbour (2-1) pour le compte de la 24ème journée. Les Rufisquois ont dû attendre le lendemain dimanche marquant la fin de la 24ème journée pour valider le sacre. Le match nul concédée hier, dimanche 11 juillet, par son dauphin Génération Foot sur le terrain de l’AS Douanes (9e; 27 points)(1-1) a mis fin au suspense pour sceller la victoire finale des hommes du coach Youssou Dabo à deux journées de la fin du marathon.
Si les Rufisquois ont vu le titre leur échapper lors de la saison écoulée et écourtée à la 13ème journée à cause de la propagation du coronavirus, Teungueth FC est, cette fois venu au bout et a glané son tout premier trophée en dix ans d’existence. Avec six points de retard et définitivement décroché, les Grenats restent à la deuxième place (2e, 42 points). Ils sont à égalité avec Diambars (3e, 42 points) qui a réussi le carton de la journée en s’imposant largement (4-0) face à l’As Pikine (5ème, 40 points).
Contraint par le Casa-Sports (6ème; 32 points) à un match nul (0-0), le Jaraaf occupe la 4ème place (41 points). Pour les autres rencontres, Mbour Petite Côte (8ème 28 points) a réussi une bonne opération en dominant (3-1) le CNEPS Excellence de Thiès (10ème; 26 points).
Première équipe non relégable, le Ndiambour de Louga (12ème, 26 ponts) a, de son côté, décroché hier, dimanche trois précieux points de la victoire (1-0) face à l’Us Gorée (14ème , 21 points). Lanterne rouge, les Insulaires ont le même nombre de points que l’équipe de Niary Tally (13ème; 21 points) qui a été tenue en échec sur sa pelouse (0-0).
MACKY SALL INAUGURE UN FILON CONDUISANT A UNE MINE D’OR VERT
«Ce DAC s’inscrit dans la vision d’une agriculture sénégalaise plus moderne, plus diversifiée, plus productive pour assurer notre souveraineté alimentaire. Nous ne pouvons plus continuer à importer nos denrées de premières nécessités.»
Après ceux de Séfa (2 000 ha), dans la région de Sédhiou et de Kédougou lancés en 2014, le gouvernement a mis en service son troisième Domaine agricole communautaire (DAC) de Keur Momar Sarr. Lors de son inauguration, le samedi 10 juillet 2021, le président de la République, Macky Sall a annoncé que le Sénégal a pris l’option de s’appuyer sur ses DAC pour moderniser, diversifier, rendre davantage productive son agriculture et garantir sa souveraineté alimentaire.
«Ce DAC s’inscrit dans la vision d’une agriculture sénégalaise plus moderne, plus diversifiée, plus productive pour assurer notre souveraineté alimentaire. Nous ne pouvons plus continuer à importer nos denrées de premières nécessités.»
Le président Macky Sall montre la voie. Après avoir procédé à l’inauguration avant-hier, samedi 10 juillet 2021, d’un Domaine agricole communautaire (DAC) érigé sur environ 5000 hectares (ha) pour un coût d’investissement de plus de 6 milliards de FCFA à Keur Momar Sarr, le chef de l’Etat a déclaré que continuer de dépendre des importations expose le pays à une grande vulnérabilité.
Le DAC de Keur Momar Sarr est le troisième Domaine agricole communautaire mis en service, après ceux de Séfa (2.000 ha), dans la région de Sédhiou et de Kédougou lancés en 2014. Le Sénégal compte s’appuyer sur ses DAC pour moderniser, diversifier, rendre davantage productive son agriculture et garantir sa souveraineté alimentaire, a indiqué le président Sall.
Convaincu pour cela par le fait que le Sénégal dispose de la terre, de l’eau, des ressources humaines et la volonté politique pour l’effectivité de cette autosuffisance alimentaire. «Il n’y a aucun doute que nous avons les moyens d’atteindre cet objectif. Nous avons la terre et nous avons l’eau, les ressources humaines et la volonté politique»
Par conséquent, «l’agriculture version DAC est un filon qui conduit à l’or vert, une source de revenus, de richesse et de prospérité pour qui veut se former, travailler et persévérer dans l’effort», a insisté Macky Sall qui fait part de l’option du Sénégal de s’appuyer également sur l’expérience d’autres pays pour accéder à la souveraineté alimentaire. Mais en attendant, «nous avons trouvé là le modèle qu’il nous fallait pour enfin moderniser notre agriculture», a martelé Macky Sall, pour qui ce DAC est un «véritable centre de production agricole moderne au profit des jeunes et de l’agrobusiness». Et d’ajouter que la démarche vise à donner un visage de modernité à l’agriculture du pays et faire comprendre à toute la jeunesse que l’agriculture moderne n’était pas une activité que l’on exerce par défaut. Suffisant pour qu’il appelle la jeunesse sénégalaise à adhérer à cette nouvelle politique agricole. Non sans insister sur la nécessité de veiller à l’entretien et à la maintenance des équipements. «C’est fondamental. Nous ne pouvons pas consentir des investissements aussi importants pour les laisser dépérir.»
A l’en croire, grâce à ce DAC, près de 1000 ha de terres seront aménagés pour la mise en valeur des différentes activités prévues. Un accent particulier sera mis sur les cultures fourragères, avec une production annuelle de 5.000 tonnes de fourrage (maïs fourrager, maralfalfa, etc.) est attendue, selon l’équipe de coordination du projet. Aussi les cultures horticoles (400 ha) occuperont-elles une large part, au moment où 12 400 tonnes de productions patate douce, pomme de terre, oignon, piment, tomate, melon, pastèque et choux y sont annoncées. Il est également prévu, à travers ce DAC, de faire la promotion de la culture du niébé par la production de semences de qualité sur une centaine d’hectares. Bref, près de 4000 emplois directs seront créés et 6.000 autres emplois externes, à terme, pour atteindre les objectifs de production maraîchère, d’élevage et de transformation des produits du DAC.
La mise en place du DAC de Keur Momar Sarr a été entièrement financée par l’Etat du Sénégal, à hauteur de 6,2 milliards de F CFA. Les travaux ont été réalisés par l’entreprise Grenn 2000, sous la supervision du Programme des Domaines agricoles communautaires (PRODAC). Il dispose d’un système d’irrigation doté de technologies de pointes, d’un atelier d’emballage et de conditionnement de produits agricoles, de chambres froides pour la conservation des fruits et légumes, d’une station de pompage, une ferme de démonstration et de formation des jeunes.