Dakar, 8 oct (APS) - Le point de presse de la maire de Dakar, initialement prévu ce vendredi à 18 h 30, est maintenu à la même date, mais il aura lieu à 16 h, à la mairie de la capitale, annonce un communiqué.
Soham El Wardini va faire une déclaration, lors de sa rencontre avec les journalistes, sur l’organisation du sixième forum mondial de l’économie sociale et solidaire prévu en 2023 à Dakar.
Pour la Ville de Dakar, c’est "une grande première puisque ce forum qui regroupe des sommités internationales de l’écosystème de l’économie sociale et solidaire ne s’est jamais tenu en Afrique", souligne le texte.
Il ajoute que "le choix de (...) Dakar pour abriter l’événement en 2023 a été fait au terme d’un long processus de sélection entre plusieurs villes".
PREPARATIFS DE LA COMMERCIALISATION ARACHIDIERE 2021/2022 LES ACTEURS REUNIS POUR DES «PROPOSITIONS CONSENSUELLES»
Afin de prévenir les ratés des campagnes précédentes, le ministère de la l’Agriculture et les acteurs de la filière arachide sont en conclave pour réfléchir sur les moyens d’éviter ces travers
Afin de prévenir les ratés des campagnes précédentes, le ministère de la l’Agriculture et les acteurs de la filière arachide sont en conclave pour réfléchir sur les moyens d’éviter ces travers. À travers ces rencontres, tous ces acteurs en question sont invités à faire des propositions consensuelles pour arriver à une régulation dynamique.
Cette rencontre qui a regroupé les ministères concernés, les producteurs, les huiliers et les opérateurs vise, selon le ministre Moussa Baldé, à « mettre en place un cadre de concertation entre acteurs afin de faciliter la collecte…Elle nous permettra d’échanger sur les thématiques relatives aux enjeux relevant de la collecte des semences, à l’approvisionnement des huileries et des unités de transformation artisanales, et à l’optimisation des exportations des graines d’arachide. » Il s’agit, selon le ministre, d’arriver à des « régulations dynamiques » afin de permettre à toutes les parties prenantes de tirer profit de l’activité. L’occasion a été saisie par les différents acteurs pour exposer les difficultés dans leurs secteurs respectifs.
Le directeur de la SONACOS a déploré les difficultés rencontrées par les huiliers spécifiquement au cours de deux dernières campagnes avant de plaider pour un meilleur traitement. « Nous souhaitons atteindre nos objectifs de collecte afin de retourner à notre cœur de métier et d’avoir de bonnes quantités de matières premières pour pouvoir les transformer en huile et en tourteaux », a dit Modou Diagne Fada.
Ainsi, les huiliers pourront à ses yeux continuer à créer des emplois et enrichir le pays, mais aussi mettre à la disposition des consommateurs une huile de qualité. Un appel entendu par le ministre qui a souhaité qu’une plus grande part soit réservée aux industriels locaux afin d’assurer la survie du secteur et prévenir les risques de hausse des coûts de l’huile à l’importation. «Nous devons travailler pour que nos huiliers puissent transformer nos graines ici. Avec les problèmes de fret, importer de l’huile pourrait être plus difficile alors que nous pourrons produire une huile de qualité », a souligné le ministre. Dans le même sillage, Moussa Baldé a rappelé l’enjeu important que représente la filière arachide dans l’économie et le tissu social du pays. « La campagne arachidière demeure une période essentielle et sensible de la vie économique et sociale de notre pays », a-t-il dit citant le président Macky Sall, avant d’ajouter « qu’avec 500000 tonnes exportées l’année dernière, la filière arachidière constitue une des principales sources de revenus de la majorité des producteurs sénégalais ».
PRENDRE EN COMPTE LA CONCURRENCE DES ACHETEURS ETRANGERS
Après avoir salué l’initiative du ministre, le représentant de la Fédération nationale des opérateurs privés stockeurs (FENOPST) a invité les autorités à prendre en compte la concurrence des acheteurs étrangers qui contournent les points de collecte et risquent de faire mal à la filière. « Quand deux acteurs, venant de pays différents et qui n’ont pas le même pouvoir d’achat doivent acheter sur un même marché, ils peuvent ne pas pratiquer les mêmes prix. Ce qui peut avoir des conséquences sur l’un des deux. Nous, nous achetons au niveau des points de collectes, mais il y a d’autres qui s’approvisionnent sur les marchés hebdomadaires (les loumas), donc si on doit parler, qu’on parle également de l’achat sur les points réguliers », a dit Modou Fall. Dans le même temps, l’Union nationale de l’interprofessionnelle des semences (UNIS) a exprimé sa préoccupation au sujet de la préservation du capital, gage d’une survie de la filière arachidière.
Pour cela, Modou Thiam a lancé une invite aux acteurs pour que les réserves semencières soient épargnées. « J’invite tous les acteurs qu’en collectant des graines, qu’ils fassent tout pour ne pas amener les semences dans la transformation ou dans l’exportation. Parce que sans semence, on ne peut pas parler d’agriculture. Donc aujourd’hui, tout le monde devrait se liguer pour que les semences soient préservées du point de vue de la qualité comme de la quantité » a –t-il dit.
En attendant le démarrage de la campagne, il se dit optimiste et souhaite que les exportations dépassent le volume de la dernière campagne, « si nous sommes ici pour la campagne de commercialisation, c’est qu’il y a de l’espoir. Je dois dire d’emblée que pour ma part si on arrive à collecter encore 700 mille voire plus et qu’après le quota de semences, tout se retrouve dans les usines du Sénégal, je serais l’homme le plus heureux du monde ».
Toutefois, les industriels locaux doivent être privilégiés, compte tenu d’un contexte international marqué par les fluctuations du fret, afin d’avoir une huile de qualité et à bon prix. Les propositions consensuelles sont attendues pour la fin du mois afin d’avoir une campagne apaisée.
Ils sont morts atrocement dans la chaleur de la nuit. Sous les décombres d’un immeuble décati. Nouveau drame au sortir duquel on écrase une larme. Vite essuyé. Puis, on avance. Nos vies sont aussi faites de malheurs. Le logement est devenu inaccessible. La baisse des normes suit la courbe de la pauvreté. Les attitudes de survie construisent les toiles d’araignées. L’époque est révolue où le Président Senghor empêchait à son ministre de transformer sa maison de la Sicap afin de préserver l’harmonie architecturale. En ces temps-là, le pays n’était pas encore sous-administrée.
L’administration a-t-elle bien fonctionné dans l’affaire présumée de trafic de migrants ? Il est permis d’en douter. Les honorables députés qui sont à deux doigts d’être défroqués ne peuvent pas être les seuls lampistes à incandescence. Il faut nettoyer les écuries d’Augias à l’eau chaude.
La canicule s’est invitée dans la tragédie qui a emporté Cheikh Niass après sa garde à vue. L’effet collatéral, cette lettre du chef de poste de la police de wakhinane transpirant une colère froide. Muté à l’école nationale de police, le commissaire Ahmet Bechir Ndiaye a fait étalage d’une trop grande liberté de ton. La tenue impose la retenue. En toutes circonstances.
Détenu à nouveau, Guy Marius a dévissé en caricaturant la devise de la maréchaussée. Les forces de défense et de sécurité ne sauraient être vilipendées. Il se fait encore prendre comme un bleu.
Le bleu de chauffe, couleur fétiche de Maître Wade. Cœur magnanime, il offre la chaleur de son cadastre, les pieds dans les eaux chaudes et turquoises à Alpha Conde. Deux icônes adulées pour les sacrifices antérieurs mais qui ont malheureusement raté leur sortie. Battre le fer tant qu’il est chaud, c’est aussi de la grande politique.
Les élections locales ne peuvent pas être un moment pour la politicaille. La route est parsemée d’embûches. 85 jours avant le scrutin, le dépôt des dossiers de candidatures doit être fait. La surchauffe sera inévitable en raison du suffrage direct et des ambitions loufoques des impétrants. À la fin de ce mois, il y’aura autant d’esprits chauffés à blanc que de douches froides.
AÏSSATA TALL SALL APHONE, AU NOM DE LA SEPARATION DES POUVOIRS
Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall, n’a pas voulu épiloguer sur l’affaire du trafic présumé de passeports diplomatiques qui mettrait en cause des parlementaires
Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall, n’a pas voulu épiloguer sur l’affaire du trafic présumé de passeports diplomatiques qui mettrait en cause des parlementaires. Interrogé hier, jeudi 7 octobre, à la cérémonie de lancement du 7ème Forum sur la paix et la sécurité de Dakar, elle a dit ne pouvoir se pencher sur le dossier, à cause de la séparation des pouvoirs.
Sa sortie était attendue sur le dossier de trafic présumé de passeports diplomatiques impliquant des parlementaires. Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall, s’est prononcée sur la question hier, jeudi 7 octobre 2021, au lancement de la 7ème édition du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité.
D’emblée, elle a voulu accorder la présomption d’innocence aux mis à cause. «Est-ce qu’il y a une preuve que c’est du trafic de passeports diplomatiques ? Si nous nous accordons que ce sont des supputations, soyons ensemble et acceptons que ça soit des hypothèses de trafic de passeports diplomatiques», a-t-elle dit aux journalistes. Culpabilité des députés incriminés dans cette affaire ou non, Aïssata Tall Sall, a refusé de s’attarder sur la question, sous prétexte de la séparation des pouvoirs. «Cette affaire, je l’ai apprise comme tous les Sénégalais. Vous imaginez bien pourquoi ! Je suis un ministre de la République dans laquelle l’Etat de droit est une réalité. L’opinion passe son temps à nous faire des leçons sur l’Etat de droit. La leçon par la preuve, c’est cette affaire-là», soutient-elle.
Mieux, poursuit Aïssata Tall Sall, «étant dans un Etat de droit, moi, ministre de la République, il y a deux séparations de pouvoirs et le secret de l’enquête qui m’empêchent de me prononcer. La première est, dit-elle, la séparation de pouvoir entre l’exécutif et le législatif puisque cette affaire serait partie de l’Assemblée nationale. Or, il y a une séparation de pouvoir entre l’exécutif et le législatif».
Une autre raison qui empêcherait le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur de se prononcer sur le trafic annoncé de passeports diplomatiques est la non dépendance de la justice de l’exécutif. «Il y a aussi la séparation de pouvoirs entre l’exécutif et le judiciaire. Au Sénégal, un ministre de la République, quelque puisse être sa puissance et même son omnipotence, ne peut pas aller dans un dossier judiciaire pour savoir ce qui s’y passe réellement».
Aïssata Tall Sall dit aussi ne pas pouvoir donner des détails sur le dossier, au risque de violer le secret de l’enquête. «Quand une affaire est devant l’enquête, personne ne peut en parler, même s’il en a connaissance». Ce qui quand-même est constant, selon elle, c’est que les autorités étatiques à la tête desquelles se trouve le président Macky Sall, souhaitent une transparence dans le dossier. «Si l’affaire du trafic présumé de passeports diplomatiques se termine d’une manière ou d’une autre et que les responsabilités soient situées, à partir de ce moment, l’opinion sera édifiée parce qu’on est dans la transparence la plus absolue. En tout cas, moi et le président de la République qui m’a mandaté à cet effet, c’est ça que nous voulons.»
QUAND MACRON RÉINVENTE LA FRANÇAFRIQUE COOL
En perte d’influence au Mali, vilipendée en Afrique du nord, après la récente décision de l’Elysée de réduire les visas accordés aux pays du Maghreb, cette opération séduction auprès de la jeunesse sonne comme le dernier avatar d’une diplomatie française
Septembre 2020 : Emmanuel Macron dénonce, dans un entretien publié par l’hebdomadaire Jeune Afrique, la "stratégie" menée par la Russie et la Turquie principalement auprès de la jeunesse pour alimenter un sentiment antifrançais en Afrique en jouant "sur le ressentiment post-colonial". “Il ne faut pas être naïf : beaucoup de ceux qui donnent de la voix, qui font des vidéos, qui sont présents dans les médias francophones sont stipendiés par la Russie ou la Turquie", fustigeait le locataire de l’Élysée.
Il en a tiré une leçon : la France devrait changer de stratégie pour reconquérir le terrain perdu. Ainsi cette quête d’influence passerait moins par les canaux traditionnels (gouvernements, homme d’affaires, etc) que par la jeunesse et l’intelligentsia.
Un peu plus d’un an après cette sortie, qui fit grand bruit, Macron organise donc ce vendredi 8 octobre à l’Arena de Montpellier un sommet France-Afrique aux contours inédits. Aucun chef d’État du continent n’a été convié, par le leader d’En Marche ! À l’Élysée, l’on veut en finir avec les fantômes de Jacques Foccart, et l’image de cette France toujours acoquinée à des dirigeants au pedigree parfois douteux. À la place des Présidents, douze jeunes issus du continent, entrepreneurs, artistes, sportifs ont été choisis pour discuter de sujets économiques, politiques et culturels.
Ce nouveau format doit permettre, selon la présidence française, “d’écouter la parole de la jeunesse africaine” et de “sortir des formules et des réseaux obsolètes”.
L’architecte de cette formule est un intellectuel très en vue du continent : le Camerounais, Achille Mbembe, un des initiateurs, avec Felwine Sarr et le Pr Souleymane Bachir Diagne, des Ateliers de la Pensée, l’un des rendez-vous phares de l’intelligentsia du continent. L’objectif, renseigne Achile Mbembé, est de “refonder les rapports entre l’Afrique et la France, pour passer d’une relation subie à une relation consentie et volontaire .
“Ambition hégémonique”
Ce rôle d’architecte du sommet a valu de nombreuses critiques parmi ses pairs au théoricien de la pensée post-coloniale. « Sous des airs de modernité, la place accordée à la société civile et à des intellectuels reconnus s’apparente en réalité à une tentative de maintenir une ambition hégémonique de plus en plus contestée », critiquent Lionel Zevounou, Ndongo Samba Sylla et Amy Niang, fondateurs du Collectif pour le renouveau africain, prônant un continent réellement « indépendant et souverain ».
Et en effet, les vieux réflexes de la Françafrique ont la vie dure. Car, par ce sommet, Emmanuel Macron prouve que la France, par d’autres moyens certes, cherche toujours à consolider son héritage colonial en Afrique et son influence. Par des moyens que certains qualifieraient de plus cool, plus branchés, mais l’objectif demeure le même face à la menace grandissante des Chinois, des Russes ou encore des Turcs
En perte d’influence au Mali, vilipendée en Afrique du nord, après la récente décision de l’Elysée de réduire les visas accordés aux pays du Maghreb, cette opération séduction auprès de la jeunesse sonne comme le dernier avatar d’une diplomatie française à bout de souffle.
CES GOULOTS QUI PLOMBENT L’EPARGNE DES MENAGES
Conjoncture internationale difficile, cherté du coût de la vie, salaires indécents, perte d’emploi, des économistes expliquent pourquoi et comment la situation devrait-elle être gérée par les pouvoirs politiques pour se tirer d’affaire
Depuis le déclenchement de la crise sanitaire en décembre 2019, le monde du travail est mis à rude épreuve. Des contrecoups de cette pandémie ont davantage fragiliser la stabilité des ménages, allant même jusqu’à hypothéquer leurs épargnes. Dans ce dossier réalisé par Sud Quotidien, des économistes expliquent pourquoi et comment la situation devrait-elle être gérée par les pouvoirs politiques pour se tirer d’affaire.
NDONGO SAMBA SYLLA, ECONOMISTE, CHARGE DE PROGRAMMES ET DE RECHERCHE AU BUREAU AFRIQUE DE L'OUEST DE LA FONDATION ROSA-LUXEMBURG : «Le déficit budgétaire doit se creuser pour donner de l’oxygène aux entreprises et ménages»
La conjoncture internationale est difficile, et les tensions sociales sont palpables aussi bien au niveau des entreprises que dans les ménages. D’où l’hypothétique problématique de l’épargne des ménages. Pour se tirer d’affaire dans de pareils moments de crise sanitaire, l’Etat peut se permettre de faire fi de l’orthodoxie budgétaire pour soutenir les entreprises et les ménages. «Dans un contexte de pire crise sanitaire mondiale l’Etat doit faire davantage de déficit pour permettre au secteur privé et aux ménages de pouvoir tenir». Et de poursuivre: «Il est tout à fait paradoxal dans ce contexte qu’on demande à nos Etats de revenir vers l’orthodoxie budgétaire». Selon lui : «Normalement, dans de pareilles circonstances, il faut aller vers des déficits supérieurs à 3% mais ciblés pour rehausser le pouvoir d’achat des ménages et permettre aux entreprises de repartir». A l’en croire, «même en temps normal, il y a des déficits». Donc, conseille-t-il : « Il faut surtout travailler à avoir une économie beaucoup plus autocentrée, basée sur les ressources locales et produits locaux. Mais également un agenda politico-économique clair».
A l’entendre : «il est tout à fait compréhensible, voire acceptable qu’en de pareils moments difficiles que nos Etats puissent creuser le déficit budgétaire pour faire redémarrer la machine de l’économie». Ce qui est raisonnable semble dire l’économiste puisque nous n’avons pas la possibilité de battre monnaie comme les grandes puissances à l’image des EtatsUnis, de l’Union européenne, de la Chine qui ont décidé d’injecter des centaines de milliards dans leur marché financier pour relancer leur économie. Donc, n’ayant comme seule possibilité, le crédit, il est tout à fait raisonnable de voir notre déficit budgétaire se creuser.
MOR GASSAMA, ENSEIGNANT CHERCHEUR A L’UCAD : « Cela devrait nous amener à revoir notre approche du développement, notamment en matière de lutte contre la pauvreté…»
Cette crise a mis beaucoup « d’entreprises dans l’agonie à défaut de les faire disparaitre purement et simplement», constate le Pr Mor Gassama. Ce qui a entrainé incontestablement des pertes d’emplois et par conséquent de revenus. Dans nos pays en développement où les gens ont du mal à trouver du travail décent et à être en mesure de réaliser des épargnes, « l’inflation notée ces derniers temps contribue à détériorer considérablement leur niveau de vie», relève l’enseignant chercheur. Sous cet angle savoir le Pr : «La conjoncture internationale ne va pas arranger les choses dans un futur immédiat». A l’entendre : «cela devrait nous amener à revoir notre approche du développement notamment en matière de lutte contre la pauvreté et au-delà de l’atteinte de l’émergence». D’où la nécessité de nous concentrer sur notre développement économique à partir de nos propres forces. Et pour ce faire, dans un premier temps il suggère d’«avoir plus de volonté politique dans l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire». En clair, l’expression de sécurité alimentaire devrait être bannie à jamais dans notre langage dans les années à venir. En second lieu, indique-t-il : «créer une articulation entre le secteur primaire et le secteur secondaire en encourageant l’industrialisation et la création d’unités de transformation tout en continuant à promouvoir le consommer local». Il poursuit : «commencer également à réfléchir sur l’utilisation des fonds attendus sur l’exploitation des ressources pétrolières et gazières ». Un rattrapage économique des régions de l’intérieur serait une bonne idée. Et continuer à soutenir le privé national dans l’objectif d’avoir des champions nationaux. Ce qui est extrêmement important pour accompagner notre développement économique et social.
MEISSA BABOU, ECONOMISTE ET ENSEIGNANT AL’UCAD : «Il faut relever les salaires d’au moins de 50.000 FCFA»
La difficile situation économique et sociale due aux facteurs exogènes est très épouvantable pour les populations. «Il faut l’admettre pour le regretter », fait constater de prime abord l’économiste Meissa Babou, enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). A l’en croire, c’est la conjoncture de plusieurs facteurs concomitants qui «accroissement la pauvreté». D’abord, soutient-il «les maigres salaires des travailleurs dont 80% de moins d’un million ne suffisent pas pour vivre décemment». En plus, rajoute-t-il : «on note un manque de revenus conséquents pour 70% de nos citoyens artisans et agriculteurs». Sans occulter le coût de la vie que tout le monde constate avec «des loyers et des factures qui dépassent l’entendement», regrette l’économiste. Autant de facteurs exogènes et endogènes qui militent en défaveur du bien-être des populations notamment la nourriture qui pour certains est «aléatoire», affirme-t-il. Pour l’enseignant, notre dépendance du marché extérieur nous impacte négativement. Par conséquent, aucune solution à court terme n’est envisageable. «Il nous faut donc nous résigner même si nous souffrons stoïquement dans le silence et la pauvreté», regrette Pr. Babou. En réponse à cette épouvantable situation, il laisse entendre qu’«il faut relever les salaires d’au moins 50000 FCFA comme sous le régime du président Wade qui avait compris qu’économiquement c’est une façon de booster l’économie», tout en déplorant des contrats avec des salaires de misère gonflant les effectifs sans aucun impact économique et social.
COVID-19 : ALIOUNE SARR RÉAFFIRME LA LEVÉE DES RESTRICTIONS SUR LES VOYAGES
Dakar, 8 oct (APS) - Le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, a rappelé dans un communiqué la levée des restrictions qui pesaient sur les voyageurs à destination du Sénégal et la réouverture des frontières aériennes du pays à "tous les passagers à la seule condition de présenter un Test RT- PCR Covid 19 négatif".
Dans un communiqué transmis à l’APS, il signale avoir signé la circulaire "numéro 1562 en date du 28 septembre 2021, abrogeant et remplaçant la circulaire N°1386/MTTA/ANACIM/DG du 1er septembre 2021, relative aux conditions de prise de trafic des compagnies aériennes desservant le Sénégal".
Il indique que cette circulaire "consacre la levée des restrictions qui pesaient sur les voyageurs à destination du Sénégal".
Elle "marque ainsi la réouverture de nos frontières aériennes à tous les passagers à la seule condition de présenter un Test RT- PCR Covid 19 négatif, datant de moins de cinq (5) jours délivrés par des services compétents", a-t-il ajouté.
"Par conséquent, souligne-t-il, les compagnies aériennes dont les programmes d’exploitation ont été approuvés par l’Autorité de l’aviation civile ou qui disposent d’une autorisation ponctuelle, sont autorisées à embarquer et débarquer leurs passagers sur présentation d’un test RT-PCR COVID 19 négatif, datant de moins de cinq (5) jours dument délivrés par les services compétents"
LA VICTOIRE DU CASA SPORTS EST LE SUCCÈS DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA CONCORDE NATIONALES
Dakar, 8 oct (APS) - La récente victoire du Casa-Sports en Coupe du Sénégal, suivie de la réception offerte en son honneur par le chef de l’Etat, témoigne de l’intérêt des plus hautes autorités pour la promotion du sport en même temps qu’elle témoigne du "succès de la solidarité et de la concorde nationales", estime le président de l’équipe-fanion de la région de Ziguinchor (sud), Seydou Sané.
"Nous avons été très heureux de cette réception au palais de la République, c’est la première fois qu’un chef d’Etat reçoit une équipe victorieuse après son sacre", a souligné le président du Casa-Sports, dans un entretien avec l’APS
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a reçu les joueurs, le staff technique et administratif et les supporters du Casa-Sports au palais de la République, samedi, après sa victoire (1-0) aux dépens de Diambars, en finale de la Coupe du Sénégal.
Selon Seydou Sané, le président Sall "a certainement aimé ce qui s’est passé autour de cette finale", lors de laquelle les deux équipes engagées ont fait preuve dit-il de "fair-play tout au long de la partie".
"Les vainqueurs et les vaincus se sont félicités, et dans les tribunes, nous avons noté un élan de solidarité nationale autour du vainqueur", a commenté le président du Casa-Sports.
Il ajoute que bien avant la finale, le Casa-Sports avait "noté une importance solidarité" des cadres de la région pendant sa préparation, un élan qui s’est ensuite poursuivi "tout au long du match".
Seydou Sané signale par ailleurs que la victoire du Casa-Sports "intervient en pleine période de consolidation de la paix" dans la partie sud du pays, en proie aux conséquences d’une rébellion armée au début des années 1980 par le Mouvement des Forces démocratiques de Casamance (MFDC).
"Nous avons noté de grandes avancées dans la paix dans notre région, avec le silence des armes et le retour des populations dans leurs villages", a-t-il commenté, se réjouissant que toute la région sud du Sénégal ait pu "vibrer autour de cette finale et de la victoire de son équipe".
"Le football national a donné une très belle image à la veille des assises du football professionnel", a poursuivi Seydou Sané.
Il est revenu sur les assises sous forme de bilan que la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) projette d’organiser les 16 et 17 octobre prochains.
Le président de la République, dit-il, "a montré son intérêt pour le sport en général et le football en particulier avec des investissements importants dans l’érection des infrastructures sportives".
«AU SENEGAL, AVEC UNE HAUSSE DES TEMPERATURES, LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SERONT UNE CATASTROPHE»
Jonathan Pershing, adjoint de John Kerry, Représentant spécial du président américain pour le Climat, en visite à Dakar, parle des dommages que pourraient engendrer les changements climatiques
Jonathan Pershing, adjoint de John Kerry, Représentant spécial du président américain pour le Climat, est en visite à Dakar. Dans cet entretien qu’il a accordé à la Rédaction de Sud Quotidien hier, jeudi 7 octobre, il revient sur les dommages que pourraient engendrer les changements climatiques au Sénégal, mais aussi les axes sur lesquelles l’Administration Biden compte assoir sa collaboration avec le Sénégal en vue de lutter contre les effets des changements climatiques
Qu’est-ce qui explique le choix du Sénégal parmi les pays africains ciblés, pour votre visite ?
C’est important. Nous sommes passés par plusieurs pays d’Afrique, le Sénégal n’est pas le seul. Il est la dernière étape de la tournée. Il y a des pays en Afrique qui jouent un rôle très important dans la lutte contre les changements climatiques. Le Sénégal en fait partie. Ce sont les modèles dans le domaine. Par exemple, beaucoup de pays n’accordent pas, à l’image du Sénégal, de l’importance à l’agriculture qui peut être un bon moyen de lutte contre les changements climatiques. Je pense aussi à l’adaptation aux changements climatiques. Pour chaque région en Afrique, il y a une spécificité. En Afrique du Sud, la première chose pour eux, c’est le charbon. Au Congo Brazzaville et à Kinshasa, c’est la forêt qui est mise en avant. Le bassin du Congo est vaste, mais la déforestation y est importante. Au Sénégal, il y a beaucoup de choses à exploiter comme l’agriculture, le pastoralisme… On doit être en mesure de combiner l’adaptation à la responsabilité, à faire des choses pour le développement durable comme le solaire et l’éolienne. Il y a plus de vent au Sénégal que dans les autres pays, en Afrique de l’Ouest ; ce qui est un atout. Il est donc très important d’avoir ce type de pays pour les 10 prochaines années.
Quels seront les axes de coopération entre les USA et le Sénégal ?
Ils sont divers. Premièrement, c’est l’expertise. Le ministre de l’Agriculture des Etats-Unis viendra au Sénégal. Ce sera l’occasion de partager les politiques à mettre en œuvre : par exemple, s’il y a moins de pluies, des inondations, que faire ? Aussi, des informations seront fournies par la «National oceanic and atmopheric administration» (Noaa) qui a des satellites qui peuvent donner des informations fiables sur le climat et le réchauffement climatique. Avec celles-ci, le Sénégal pourra mieux avancer et donner aux agriculteurs les informations utiles à leurs activités. Les Etats-Unis peuvent travailler avec le Sénégal dans le secteur énergétique, pour développer la technologie afin qu’elle soit disponible dans chaque village. Le solaire peut être une grande source d’énergie, si la technologie nécessaire est mise en place. On doit avoir une institution pour renforcer les lois. Le dernier axe est le financement qui est une question très difficile. Les Etats-Unis ont commencé un programme pour accompagner des finances pour les nouveaux projets. C’est le cas de Centrale éolienne du Sénégal. Le président Joe Biden a doublé la contribution américaine sur la question climatique, en avril 2021. En septembre dernier, il a encore doublé le montant que le régime du président Obama avait accordé aux changements climatiques. D’autres partenaires viendront se joindre à nous pour appuyer la réponse sénégalaise.
A combien s’élèvera l’appui américain ?
On n’a pas encore fait la répartition ; mais il y a beaucoup de demandes sénégalaises. Nous sommes en train de choisir les programmes qui sont adaptés aux objectifs de financements que nous avons
Quelle analyse faites-vous de l’impact des changements climatiques au Sénégal ?
Au Sénégal, une hausse de l’impact des changements climatiques sera catastrophique pour certaines communautés. Si ce n’est pas spécifiquement pour le Sénégal, mais pour tous les autres pays. Si le monde ne change pas sa trajectoire, on risque une catastrophe pour des pays comme le Sénégal. Il y a beaucoup de choses ; l’érosion côtière constitue un grand problème. Et, à St-Louis déjà, les pêcheurs ne peuvent plus vivre de leurs activités. Des maisons sont détruites par les inondations connues ces derniers années et l’augmentation du niveau de la mer. Il y a aussi la hausse des températures qui influe négativement sur les moyens de subsistance des ménages. La variabilité de la saison des pluies, les paysans n’ont plus une maîtrise du leurs cultures, savoir quoi planter et quand le faire. Les risques sanitaires et les déplacements des personnes sont énormes. Des choses comme ça, sont presque une catastrophe.
Comment concilier les exigences de développement économiques et la lutte contre les changements climatiques ?
On ne peut pas séparer les deux. Rien ne marche avec les changements climatiques. L’alimentation dépend de la saison des pluies, le climat. Également si on ne peut pas avoir une relance de l’économie, on ne pourra pas utiliser les nouvelles technologies. Il y a des opportunités avec la lutte contre les changements climatiques, des positions nouvelles et du travail. On peut avoir des opportunités beaucoup plus importantes avec le vent, la forêt et le solaire ainsi que l’agriculture.
L’ÉCONOMIE ET LA POLITIQUE PRÉOCCUPENT LES QUOTIDIENS
Dakar, 8 oct (APS) – Le projet de loi de finances de l’année 2022 constitue, avec d’autres sujets économiques et la politique, le menu proposé par les quotidiens pour leur édition de ce vendredi.
‘’Priorité sociale’’, écrit EnQuête, qui constate que l’éducation, la santé, l’emploi et l’entrepreneuriat seront les secteurs les plus financés par l’Etat en 2022.
‘’Les dépenses sociales occupent presque 50 % du budget de 2022. Quinze milliards pour le recrutement de 5.000 enseignants contractuels’’, souligne le journal.
‘’Macky Sall gâte les jeunes, les femmes et les agriculteurs’’, constate Le Témoin Quotidien à la suite de l’adoption du projet de loi de finances de l’année 2022.
Mercredi en Conseil des ministres, le gouvernement a adopté ce projet de loi en vertu duquel il a évalué les besoins de l’Etat à 5.150 milliards de francs CFA.
‘’L’Etat casse la tirelire pour les femmes, les jeunes et les agriculteurs’’, titre Libération, annonçant d’‘’importantes dotations financières’’ pour ces trois catégories socioprofessionnelles.
‘’Les programmes sociaux et de développement communautaire restent une priorité’’, écrit Le Soleil, faisant état d’‘’une situation macroéconomique solide, à consolider’’.
Des ‘’ménages [sont] en péril’’ au Sénégal, à cause du ‘’coût de la vie’’, des ‘’salaires indécents’’ et des ‘’pertes d’emplois’’, selon Sud Quotidien.
L’As évoque ‘’la tension sociale’’ de certaines sociétés nationales dont l’Office national des forages ruraux (OFOR) et la SN HLM, la Société nationale des habitations à loyer modéré.
‘’Les travailleurs de l’OFOR sont très remontés contre leur direction générale. Pour cause, une augmentation de salaires de 70 millions de francs CFA pour les directeurs et les conseillers techniques, au moment où les priorités semblent être ailleurs’’ que dans la rémunération des cadres de ladite société, rapporte le journal.
A la SN HLM, le collège des délégués des travailleurs accuse le directeur général de ‘’mauvaise gestion’’. Des délégués syndicaux de la même entreprise accusent les délégués d’être de ‘’mauvaise foi’’, selon L’As.
Les quotidiens se sont également intéressés aux élections municipales et départementales prévues en janvier prochain.
‘’Amadou Ba a entamé hier sa marche pour la conquête de Dakar. Pour ceux qui en doutaient, sa première sortie sur l’avenue Georges-Pompidou, à Sandaga et à Niayes Thioker édifie sur les ambitions’’ de l’ancien ministre des Finances, écrit Le Quotidien.
Amadou Ba fait partie des personnalités sur lesquelles ‘’le président de la République pourrait’’ choisir son ‘’dauphin’’, selon WalfQuotidien.
Les élections municipales et départementales permettront de ‘’faire émerger des prétendants’’ à la succession de Macky Sall, ajoute le même journal, citant également l’ancienne Première ministre Aminata Touré, le ministre des Finances, Abdoulaye Daouda Diallo, et le ministre des Transports terrestres, Mansour Faye, parmi les ‘’dauphins’’.
S’agissant du financement des prochaines campagnes électorales, le journal Source A s’intéresse au ‘’plan de guerre’’ de la coalition Yewwi Askan Wi, dirigée par Khalifa Sall et Ousmane Sonko. ‘’Chaque parti ou mouvement [est] appelé à contribuer à l’effort, selon ses moyens’’, révèle-t-il.
La comparution de Guy Marius Sagna devant le tribunal des flagrants délités de Dakar est commenté par les quotidiens.
‘’L’activiste Guy Marius Sagna risque deux ans d’emprisonnement dont six mois ferme, si le procureur suit le réquisitoire du parquet’’, lit-on dans L’Observateur.
M. Sagna est placé en détention depuis lundi et est jugé pour le délit présumé de diffusion de fausses nouvelles. Il lui est reproché d’avoir écrit sur les réseaux sociaux que le ‘’déshonneur’’ était devenu ‘’la nouvelle devise de la Gendarmeries sénégalaise’’.
‘’Le parquet n’a pas été tendre avec Guy Marius Sagna’’, commente Le Quotidien, selon lequel la décision du tribunal des flagrants délits sera rendue jeudi prochain.
‘’Guy Marius Sagna assume tout le contenu de son post’’, constate Le Soleil.
Selon ses avocats, il est arrêté pour des raisons politiques. ‘’Sa présence au prétoire s’explique par le seul fait que le coordonnateur de ‘FRAPP France dégage’ est un candidat déclaré aux prochaines élections locales, selon ses conseils’’, rapporte le même journal.