Alioune Ndoye distribue 600 millions aux démunis
Le maire de Dakar-Plateau appuie ses administrés qui sont tenaillés par les dépenses pour la fête de la tabaski. A cet effet, 12.000 personnes vont bénéficier de l’aide Tabaski pour une enveloppe de 600 millions Fcfa. Le maire Alioune Ndoye avait pris l’engagement de tout faire pour assurer toutes les actions au profit de la population malgré la pandémie, et d’augmenter les aides autant que possible.Asigner par ailleurs que les étudiants ont reçu également la deuxième aide de l’année. La commune a pris en charge à hauteur de 80% les consultations de la population en plus de l’accompagnement en vivres, gels, masques, savons, thermo flash et médicaments etc.
Diouf Sarr remporte le Cauri de l’excellence
Le Cauri d’or de l’excellence pour l’édition 2021 de la soirée des Cauris d’or a été décerné à Abdoulaye Diouf Sarr. Même si le ministre de la Santé et de l’Action sociale n’a pas pu faire le déplacement pour assister à la cérémonie, il a déclaré dans une vidéo que cette distinction est celle du peuple sénégalais qui s’est mobilisé pour avoir un formidable résultat dans la riposte contre la covid-19. Le maire de Yoff a ainsi félicité les personnels de Santé et de l’Action sociale qui comme un seul homme se sont battus de la manière la plus remarquable à ses côtés pour barrer la route au coronavirus. Reconnaissant, il a décerné ce cauri au chef de l’Etat, précisant que la riposte est un jeu d’endurance parce qu’on doit de manière permanente se battre contre le virus. Selon lui, la recrudescence des cas ces jours veut dire qu’il faut continuer à se protéger mais aussi il faut se vacciner. Il a ainsi annoncé que très bientôt le Sénégal va recevoir un lot de vaccins de Sinopharm, de Johnson & Johnson, de Astrazeneca et qu’une agressive campagne de vaccination sera déployée sur l’étendue du territoire.
Le procureur Serigne Bassirou Guèye réapparait
Depuis ces derniers jours, des rumeurs circulent sur les réseaux sociaux, annonçant que Serigne Bassirou Guèye est gravement malade et qu’il n’est plus le procureur de la République. Des allégations qui ont visiblement fondu comme neige au soleil, puisque le magistrat était dans sa localité d’origine ce week-end pour assister à une cérémonie d’hommage que lui rendaient ses camarades de promotion de Thilmakha Mbakhol. Profitant ainsi de l’occasion, Serigne Bassirou Guèye a indiqué qu’il est en bonne santé et qu’il occupe toujours son poste. «Je suis là. Dieu merci, je suis là.Je n’étais pas malade. Je suis là, pas de souci. Et je suis le Procureur de Dakar au moment où je vous parle», a-t-il précisé. Une apparition publique qui vient donc faire taire les rumeurs sur son état de santé et sa fonction de procureur de la République. Selon les initiateurs de l’hommage dédié au magistrat, c’est grâce à lui que Thilmakha a un stade municipal, une ambulance médicalisée de dernière génération et l’école primaire la plus belle du département de Tivaouane.
Grève des travailleurs de Aftu
Frustrés par leurs dures conditions de travail et de vie avec des salaires misérables, les travailleurs de l’Aftu en colère contre leurs employeurs, comptent aller en grève de 48 heures dès ce lundi. Ils déplorent également le mutisme des ministres Mansour Faye, Samba Sy et Mariama Sarr à qui ils demandent d’intervenir pour recadrer leurs employeurs qui refusent de respecter le protocole d’accord signé en février 2019.
Convocation à la police des syndicats d’Aftu
Restons avec la grève des travailleurs de Aftu pour dire que les trois secrétaires généraux des syndicats de ces travailleurs sont convoqués au Commissariat central de police de Dakar. Ces derniers ont contacté «L’As» pour l’informer que les convocations concernent Cheikh Oumar Sy, Amadou Samb et Oumar Seck Diop. Les secrétaires généraux des syndicats considèrent cette convocation par téléphone et sans notification écrite comme une tentative d’intimidation.
Les patrons d’AFTU démentent et menacent les grévistes
L’annonce du mouvement d’humeur des travailleurs de l’Aftu a fait monter au créneau les employeurs. Dans un communiqué parvenu à «L’As», les patrons de l’Aftu démentent la tenue d’une grève de 48 heures par les travailleurs. AFTU, en tant que regroupement de transporteurs, n’est en rien impliquée dans cette grève et ne la cautionne pas, lit-on dans le communiqué. Au contraire, précisent-ils, l’AFTU a pour objectif principal d’assurer un service public de transport et de veiller en toute circonstance au bon déroulement et à la continuité de celui-ci. Ainsi, l’AFTU rassure les autorités étatiques ainsi que sa clientèle qu’elle continuera de mettre à la disposition de la population toute sa flotte de véhicules et veillera au bon déroulement de l’activité de transport. Ils demandent aux présidents et aux opérateurs des 14 GIE de veiller à ce qu’aucun véhicule de leur parc automobile ne soit immobilisé. Ils sollicitent l’intervention des forces de défense et de sécurité pour assurer la sécurité du personnel et de son matériel. Et de mettre en garde contre toute tentative de saccage des véhicules. AFTU se dit ouverte au dialogue pour que ce mouvement d’humeur organisé par un groupe de travailleurs trouve une issue heureuse.
Tabaski célébrée dans la division
Ce qu’on redoutait aura finalement lieu. La communauté musulmane va encore célébrer l’Aïd El Kebir dans la division. La coordination des musulmans du Sénégal célèbre la tabaski le mardi 20 juillet prochain tandis que le comité de pilotage transitoire pour le croissant lunaire (CONACOC) fixe la date de la Tabaski pour le mercredi 21 Juillet 2021. Le comité de pilotage qui s’est réuni samedi n’a pas aperçu le croissant lunaire après avoir recueilli toutes les informations venant de leurs représentants dans les différentes localités du pays. Par conséquent, le comité estime que lundi (aujourd’hui, Ndlr) sera le premier jour du mois Zul Khija et la tabaski sera célébrée le mercredi 21 juillet.
Tabaski sans pain
La tension monte dans le secteur de la boulangerie. La Fédération Nationale des Boulangers du Sénégal(Fnbs) et le Regroupement des Boulangers du Sénégal(Rbs) annoncent une perturbation du secteur dans les prochains jours. Selon nos sources, une rencontre est prévue dans les jours à venir pour la présentation d’un plan d’actions. Les boulangers qui veulent porter le prix de la baguette de pain à 200 Fcfa menacent de croiser les bras pendant la tabaski pour priver les populations de pain.
Me Wade met en garde Ameth Fall
Braya Ameth Fall Braya est considéré par le secrétaire général national du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) comme un usurpateur. Me Abdoulaye Wade fonde son jugement sur la convocation de la Fédération départementale du Pds de Saint-Louis par Ameth Fall Braya. Selon le porte-parole du Pds Tafsir Thioye, Braya n’est plus habilité à convoquer les militants libéraux parce qu’il s’est auto-exclu de la formation libérale depuis 2019. Le pape du Sopi y voit un acte de défiance et une tentative de saborder le parti, malgré le ferme avertissement qu’il lui avait adressé en réponse à sa lettre du 25 juin 2021. Le leader du Pds demande ainsi aux militants, aux mouvements de soutien, aux sympathisantes et sympathisants, de rester unis et vigilants dans la vaste mobilisation déjà enclenchée autour de Mayoro Faye désigné pour coordonner le parti dans le département de Saint-Louis. Me Abdoulaye Wade exprime à la fédération départementale de Saint-Louis son soutien ainsi que ses encouragements pour l’important travail engagé en direction des élections.
117 kg de chanvre indien saisis à Boguel
Coup de filet de la brigade régionale des stupéfiants de Kolda. Les limiers qui traquent en permanence les trafiquants de drogue ont mis la main hier sur 117 kg de chanvre indien à Boguel, village situé à 125 km de Kolda. Les dealers, qui avaient compris que les carottes sont cuites pour eux, ont abandonné la drogue et leurs motos avant de disparaître dans la nature.
Dieynaba Sané tue son mari
On en sait un peu plus sur le drame conjugal qui secoue la ville de Bounkiling depuis vendredi dernier. Dieynaba Sané avait tué son mari avant de se rendre elle-même à la gendarmerie. Selon les premiers témoignages, rapporte libération online, le couple qui vit à GrandDakar, un quartier de la localité, était instable et se disputait tout le temps.Vendredi vers 13 h, Lassana Sagna et son épouse ont encore eu une violente dispute. Dieynaba Sané lui a asséné un coup de couteau fatal au niveau de la cage thoracique. Face aux gendarmes, la meurtrière présumée a plaidé la légitime défense, affirmant que son défunt mari était aussi armé au moment des faits. Ce que contestent certains témoignages qui évoquent un meurtre prémédité. Dieynaba Sané sera présentée au parquet ce lundi.
Deux morts dans un accident à Ngogom
Deux personnes ont perdu la vie dans un accident de la circulation survenu samedi au matin sur la Nationale n°1, à hauteur de Ngogom, un village de la commune de Sandiara, dans le département de Mbour a appris l’ «Aps» de bonne source. L’accident qui a également fait un blessé grave a impliqué un car de transport en commun et une moto-taxi qui sont entrés en collision. Le conducteur de la moto et un de ses passagers ayant perdu la vie sur le coup. Les corps sans vie ont été conduits à la morgue du centre de santé de Grand-Mbour, par les sapeurs-pompiers qui avaient auparavant évacué le blessé aux urgences de la même structure sanitaire.
Louga zero mobilisation
Le président de la République était à Keur Momar Sarr samedi où il a procédé aux inaugurations du Dac et du Kms3. Le cortège présidentiel est passé par Louga pour rallier cette zone rurale située à 68 kilomètres de la capitale régionale. Jadis, son arrivée dans la capitale du Ndiambour faisait toujours l’objet de rivalité entre les différents responsables, notamment Moustapha Diop, Mamour Diallo et Amadou Mberry Sylla. Mais avant-hier, il n’y a pas eu de rassemblement. L’appel du Président Macky Sall avec la recrudescence des cas de Covid19 est passé par là. Les consignes ont été scrupuleusement respectées par les responsables du parti au pouvoir et de la mouvance présidentielle.
Mobilisation à Keur Momar Sarr
Restons avec la visite du chef de l’Etat à Keur Momar Sarr pour dire que contrairement à la commune de Louga, les consignes ont été bafouées par certains responsables de l’Apr qui ont mobilisé notamment à Nguer Malal et Keur Momar Sarr. Mais la foule était clairsemée. Ce rassemblement a été dénoncé par certains responsables qui pensent qu’à cause de la propagation du Coronavirus et de l’interdiction des rassemblements par le chef de l’Etat, on devait se garder ces mobilisations. Selon eux, le Président Macky Sall est attaqué par ses détracteurs à cause de ces rassemblements.
Les licenciés par GCO
Le ministre des Mines et de la Géologie, Oumar Sarr, sillonne l’intérieur du pays depuis quelques semaines pour rencontrer les acteurs du secteur. A l’étape de Diogo où est exploité le zircon, il a rencontré des travailleurs licenciés depuis presque un an par la société GCO. Ecoutant les doléances de ces derniers, Oumar Sarr a promis de trouver une solution. A cet effet, il va recevoir demain mardi les 22 licenciés de GCO au ministère. Pour le leader du Pld, les points liés au licenciement et à la situation du village de Diogo seront traités dans deux réunions distinctes. Le collectif des travailleurs licenciés avait évoqué la mauvaise qualité de l’eau consommée àDiogo, le faible plateau médical, le déficit d’électricité, jugeant faible la contribution de GCOqui exploite depuis 2014 des métaux lourds dans la zone. Le collectif a magnifié la disponibilité du ministre des Mines et de la Géologie, Oumar Sarr.
OUMAR PÈNE REND HOMMAGE À THIONE SECK
e lead-vocal du Super Diamono a dédié à son défunt ’’ami’’ et collègue décédé en mars dernier, un titre de son nouvel album "Climat" dont la version locale "purement mbalax" va sortir incessamment
Le lead-vocal du Super Diamono Oumar Pène a dédié à son défunt ’’ami’’ et collègue Thione Seck, décédé en mars dernier, un titre de son nouvel album "Climat" dont la version locale "purement mbalax" va sortir incessamment.
"Dans mon album qui va sortir sur le plan local, je lui ai dédié une chanson. C’est une façon de lui rendre personnellement un hommage. Si l’album sort, vous aurez l’occasion de l’appréciez", a-t-il dit dans un entretien avec l’APS.
Pène dit avoir voulu de cette manière "honorer la mémoire d’un ami, un frère et un collègue" avec qui il a partagé beaucoup de scènes pendant de très longues années.
"Sa perte a été très dure à accepter, très dure", a confié le lead-vocal du Super Diamono lors d’une séance d’écoute de son nouveau disque international de neuf titres, disponible depuis ce vendredi sur les plateformes digitales, un support devenu désormais incontournable pour la promotion des œuvres musicales.
"Tout le monde se tourne vers le digital, c’est un autre moyen de travailler sa musique et de vendre. Aujourd’hui, les albums physiques ne marchent plus, c’est le digital et tout le monde se tourne vers le digital", explique Oumar Pène.
Selon l’artiste, la version locale, ’’purement mbalax’’ de son album, est également prêt et va sortir "incessamment".
Le Super Diamono garde toujours ses ambitions de départ estime Oumar Pène pour qui l’orchestre continue de faire son bonhomme de chemin de même que les fans.
"Les jeunes fans de l’Afsud prépare leur soirée du 14 août prochain, ils sont là toujours présents et nous attendent", a indiqué Oumar Pène dont le nouvel album a été réalisé par le bassiste Hervé Samb.
Il est accompagné par des musiciens avec qui il a l’habitude de jouer lors de ses tournées européennes.
"Tous les thèmes développés dans cet album sont des sujets qui interpellent les gens. Pour apporter notre pièce à l’édifice, on est là pour construire", avance le lead-vocal du Super Diamono.
"C’est un album bien mûri, car j’ai pris huit ans pour faire ce travail, on a eu le temps de préparer cela sur le plan musical et sur les textes, d’écrire de prendre l’info là où cela se trouve", explique le chanteur.
EURO 2021, L'ITALIE BRISE LE RÊVE DE L'ANGLETERRE
L’Italie est devenue championne d’Europe après avoir remporté la séance des tirs au but face à l’Angleterre, devant un Wembley en fusion. Une douche froide pour les Three Lions qui sont en quête d’un titre depuis 1966
Devant un Wembley en fusion, l’Angleterre défiait l’Italie en finale de l’Euro 2021 ce dimanche soir. Un choc entre deux nations en reconstruction qui s’est éternisé jusqu’au bout de la nuit avec une séance des tirs au but comme issue. À ce jeu, les Italiens se sont montrés plus adroits et remportent le titre européen grâce à un ultime arrêt de Donnarumma, le nouveau gardien du PSG.
Leonardo Bonucci décisif
Avant ça, les Anglais avaient pourtant débuté le match tambour battant. Le but de Shaw, inscrit à la deuxième minute, avait fait basculer un stade de Wembley anormalement plein dans la folie.
ENTRÉE EN MATIÈRE EN DOUCEUR DE LA COUR SUPRÊME AMÉRICAINE
Au menu de Point USA cette semaine : la session de rentrée de la plus haute Cour du pays, le départ des États-Unis de l'Afghanistan, l'état de l'Amérique à l'aune de ses 245 ans d'indépendance
La Cour suprême a fini sa session en annonçant un certain nombre de décisions importantes pour les Américains. Avec une majorité conservatrice, certains redoutaient un virage à droite de l’institution. Leurs craintes étaient-elles justifiées ?
Afghanistan : le grand départ des forces américaines a commencé. L’importante base de Bagram a été évacuée. Des milliers d’Afghan cherchent à quitter le pays. Washington n’a-t-il pas fait un beau cadeau aux talibans ?
L’Amérique vient de célébrer le 245e anniversaire de son indépendance. Après une année de pandémie et d’insurrection, comment se porte le pays ? Bulletin de santé sur l’état de la nation à la bannière étoilée.
Rubrique variétés : Une réalisation originale, le film « Summer of Soul » qui fut en 1969, le Woodstock noir.
Nouvelle édition de Point USA, une émission hebdomadaire qui s’adresse plus particulièrement à un public francophone et francophile, avec pour objectif de discuter en français de l’actualité américaine en compagnie de René Lake, analyste politique et directeur de presse, Dennis Beaver, avocat et chroniqueur juridique à Bakersfield, en Californie, Herman Cohen, ancien secrétaire d’Etat adjoint américain et avec la légende du monde radiophonique Georges Collinet. La présentation est assurée par Claude Porsella et la réalisation et le montage par Serge Ndjemba.
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LE DIALOGUE POLITIQUE N'A SERVI À RIEN
Mamadou Diop Decroix, député et secrétaire général de AJ/PADS revient dans l'émission Objection sur l'actualité sociopolitique nationale marquée par le processus pré-électoral en perspective des locales
Mamadou Diop Decroix, député et secrétaire général de AJ/PADS revient dans l'émission Objection sur l'actualité sociopolitique nationale marquée par le processus pré-électoral en perspective des locales.
NOUS NE POUVONS PLUS CONTINUER À IMPORTER NOS DENRÉES DE PREMIÈRE NÉCESSITÉ
Le président Macky Sall, en visite dans le département de Louga, a inauguré, samedi, dans l’après-midi, le domaine agricole communautaire de Keur Momar Sarr, une localité située à une cinquantaine de kilomètres de la capitale régionale
Lors de son discours, le président Macky Sall a indiqué que le Sénégal est bien capable de faire partie des pays qui montrent une grande force dans le domaine agricole. « Avec le PRODAC, nous pouvons réussir ce pari agricole en nous lancer dans cette modernisation déjà engagée », a-t-il soutenu. Ainsi, pour échapper aux aléas du monde comme cela est constaté avec la Covid-19, il faut se débarrasser de cette dépendance sur les exportations. « Nous ne pouvons plus continuer à importer nos denrées de première nécessité, car dans cette logique, nous nous exposons à une grande vulnérabilité dont nous ne pouvons-nous libérer qu’en assurant au plus vite notre autosuffisance alimentaire », a clamé le président de la République qui semble déterminé avec ces DAC, à élargir la fourchette agricole et se donner les moyens d’une indépendance alimentaire.
La mise en place du DAC de Keur Momar Sarr a été entièrement financée par l’Etat du Sénégal à hauteur de 6, 2 milliards de francs. Les travaux ont été réalisés par l’entreprise Grenn 2000 sous la supervision du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC).
Il est aussi prévu, à travers ce DAC, de faire la promotion de la culture du niébé par la production de semences de qualité sur une centaine d’hectares.
Pour atteindre les objectifs de production maraîchère, d’élevage et de transformation des produits du DAC, près de 4000 emplois directs seront créés et 6.000 autres emplois externes, à terme.
RUFISQUE-OUEST, LE CANAL DE TOUTES LES NUISANCES
Le grand canal qui traverse la ville de Rufisque est, depuis de nombreuses années, la préoccupation majeure des populations. À cause des déchets et des accidents qui y sont notés, les riverains vivent un véritable calvaire
Des sachets d’eau en plastique et beaucoup d’ordures jonchent le canal qui traverse la ville de Rufisque. Une odeur nauséabonde se dégage. Malgré ce décor rebutant, les enfants jouent à côté du canal à ciel ouvert sans se soucier d’un éventuel danger. De l’autre côté, des commerçants de vaisselle, d’aliments, de beignets et autres friandises écoulent leurs produits sur les dépendances de cette canalisation d’où émanent des odeurs d’œuf pourri.
À «Thiokho», un des quartiers de Rufisque Ouest qui jouxte ce canal, la situation est pire. À partir de 18 heures, les gens n’osent plus ouvrir la bouche, nous explique Babacar Dieng, menuisier métallique. Son atelier se trouve à deux pas de ce système d’évacuation construit depuis les indépendances. «Personne n’a le courage de parler à partir de 18 heures à cause des moustiques qui envahissent nos demeures et lieux de travail», déplore M. Dieng. Selon lui, tous ces problèmes sont le fait d’une négligence des autorités locales et des populations. «Il y a des personnes qui viennent nettoyer une fois tous les trois mois. Mais leur travail n’a pas de suivi, c’est pourquoi la situation s’est empirée», se désole Babacar.
De l’avis d’une mère de famille, du nom de Maguette Dieng, les habitants sont les premiers responsables de cette situation. «Nous sensibilisons tous les jours, mais les gens refusent de nous écouter. Les femmes jettent leurs ordures dans le canal, alors que la poubelle se trouve juste à côté. C’est de la paresse.», fustige la quinquagénaire. Elle informe que de nombreux enfants sont tombés dans le canal en jouant. «Parfois nous entendons des cris et une fois dehors, nous voyons qu’un enfant est tombé en tentant de récupérer un ballon ou en rentrant de l’école. Cette situation est invivable», regrette Maguette. Si certains enfants ont pu être sauvés, à temps, ce n’est pas le cas de la fille de Fatou Cissé. «Mon enfant a perdu la vie dans le canal. Elle n’avait que 16 ans à l’époque. Elle cherchait du charbon et fut emportée par les eaux du canal», se rappelle la vieille dame, pointant du doigt la responsabilité des autorités. «Cette situation n’a que trop duré. Nous avons grandi avec ce canal, mais nous ne souhaitons pas qu’un autre accident se reproduise. Après chaque pluie, les eaux rentrent dans nos chambres réduisant à néant nos matériaux domestiques. En plus, ça limite nos déplacements», soutient Mme Cissé.
Défaut d’engagement citoyen
À Rufisque, particulièrement au quartier Thiokho, certains habitants continuent de jeter des ordures dans le lit de l’ouvrage. Ayant fait le constat, Khady Fall, une femme à la retraite, s’est engagée à nettoyer quotidiennement le quartier et à surveiller les enfants qui jouent aux abords. «Ce canal nous fait plus de mal que de bien. Il y a des personnes qui garent des voitures luxueuses et descendent avec des sachets d’ordures qu’ils déposent ici. Certains attendent le soir pour venir jeter des moutons morts», informe la dame, nouvellement désignée marraine de quartier (Badiénou Gokh). Pour elle, les choses pouvaient changer si les habitants étaient plus engagés dans le développement. «Les personnes aiment l’argent. Elles refusent de s’engager gratuitement. J’en vois de toutes les couleurs juste parce que je me suis proposée de nettoyer gratuitement les rebords du canal», regrette-t-elle. Khady Fall sollicite la construction d’une dalle pour couvrir le canal. «Aujourd’hui, le souhait des populations est que le canal soit complètement fermé. Car, les enfants tombent malades chaque jour et nous épuisons toutes nos ressources pour leurs soins médicaux», déplore Mme Fall qui estime que seule la couverture du canal peut les aider à vivre dans un environnement sain.
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DIANO BI AVEC CHEIKH MBOW
Le directeur exécutif de la Cosydep fait le tour de l'actualité au micro de Maodo Faye, dans l'émission dominicale en Wolof
Le directeur exécutif de la Cosydep fait le tour de l'actualité au micro de Maodo Faye, dans l'émission dominicale en Wolof.
JE SUIS UNE BELLE SYNTHÈSE DU SÉNÉGAL
Référence dans le monde universitaire et du droit, la ‘’Peule-Léboue’’, Amsatou Sow Sidibé, célébrée samedi par la faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Ucad, revient sur son parcours, ainsi que sur certains sujets brûlants de l’actualité
Pouvez-vous nous parler un peu plus de vous, de vos origines, de votre parcours… ?
Amsatou Sow Sidibé est une Sénégalaise née à Dakar. Son père, Aladji Pape Sow, lui-même est né à Dakar. Son grand-père, Djibril Sow, a quitté le Macina et est venu à l’école des fils de chefs de Saint-Louis. Il est descendu à Dakar et fait partie de ceux qui ont créé la Médina jusqu’à l’avenue Faidherbe. Par contre, la mère de mon père, Fatou Hann, est originaire de Pété, dans le Fouta.
Amsatou Sow Sidibé est donc une femme peule-léboue. C’est comme ça qu’on nous appelait. D’ailleurs, mon père porte le nom d’un Lébou de la Médina, en l’occurrence le père de l’honorable députée Adjaratou Arame Diène. Je suis donc une pure Dakaroise. Mon père est né là où se trouve la Société générale, sur l’avenue Faidherbe et était fonctionnaire des chemins de fer.
Ma mère, elle, est née à Thiès ; mais son père est de Guidakhar, dans le Walo, à une trentaine de kilomètres de Richard-Toll. Sa mère est de Ndiagne, dans le Ndiambour. Enfant, nous habitions là où se trouve aujourd’hui le Grand Théâtre. Bien évidemment, ce Dakar n’avait rien à voir avec celui que vous avez connu (rires). C’était un Dakar si calme, si charmant et si accueillant. Aujourd’hui, la ville est agressée, elle est mise sens dessus-dessous…
C’est le moment pour moi de lancer un appel pour une réconciliation de l’humain, de l’homo senegalensis avec son terroir, avec son environnement… Ainsi, je peux dire que je suis du Fouta, du Ndiambour, du Macina, du Cayor, j’ai également des parents à Foundiougne. Mais je suis née à Dakar dans le Cap-Vert. Bref, je suis une belle synthèse du Sénégal (elle sourit).
Qu’en est-il de votre parcours scolaire et universitaire ? Etes-vous de ceux qui se réclament ‘’pur produit de l’école sénégalaise’’ ?
C’est une mission périlleuse, mais puisque vous m’y invitez, je vais essayer. Je peux le revendiquer parce que j’ai fait l’essentiel de mon parcours ici. J’ai fait Berthe Maubert jusqu’à l’entrée en 6e ; ensuite, j’ai débuté le secondaire au petit lycée qui était à côté d’Air France, avant de rejoindre l’alors nouveau lycée John Fitzgerald Kennedy, où j’ai obtenu mon baccalauréat. Ensuite, j’ai rejoint, en 1974, l’université Cheikh Anta Diop, à l’époque université de Dakar. Après la Licence, le professeur Ibrahima Fall (ancien candidat à la Présidentielle) que je salue, à qui j’adresse un témoignage déférent, m’a donné une bourse pour aller poursuivre mon troisième cycle en France.
J’ai alors intégré l’université de Paris II-Sorbonne, où j’ai commencé le troisième cycle en prenant un sujet de thèse, tout en fréquentant la Sorbonne pour préparer le Certificat de droit et économie d’Afrique. J’avais commencé la rédaction de la thèse, mais je suis vite rentrée au Sénégal, parce que j’ai été recrutée à l’université de Dakar. J’ai soutenu ma thèse en 1987, à l’université Paris II Panthéon-Sorbonne sur le pluralisme juridique en Afrique. C’est-à-dire le fait qu’il y ait plusieurs systèmes de droit en Afrique avec les droits moderne, musulman, coutumier… Et j’ai eu la chance d’avoir le prix de thèse de l’université de Paris II. Elle a donc été publiée par la Librairie générale de droit et de jurisprudence (LGDJ) Paris en 1991.
Pour l’Agrégation, c’était en 1991 ou 1992. Je suis devenue par la suite professeure titulaire et enfin professeure titulaire de classe exceptionnelle. J’ai donc essayé de faire le maximum pour être là où je suis.
Depuis 1974, vous n’avez pas quitté cette université qui vous rend aujourd’hui hommage. Qu’avez-vous ressentie quand vous avez été choisie comme marraine de la promotion sortante de la FSJP ?
Cela m’a fait beaucoup plaisir. Je suis très contente de cette marque de reconnaissance. Je remercie infiniment les étudiants et les autorités de l’université. Vous savez, j’ai fait presque 40 ans dans cette université et je resterai toujours disponible pour les étudiants, pour mon pays. Comme vous le savez, j’ai toujours eu une relation assez particulière avec les étudiants. J’avais choisi de m’investir dans ce grand amphi qu’on appelait l’amphi B, où il y avait des milliers d’étudiants. Non seulement, il y avait ceux qui étaient inscrits à la Fac Droit, mais aussi d’autres qui venaient d’autres facultés pour suivre mon cours. J’ai toujours essayé de dispenser ce cours avec générosité, avec cette passion que j’ai pour le droit et l’envie de le faire aimer aux autres. Et je sentais que cette passion, cet amour était bien transmis aux étudiants, pour qui j’étais la maman, la ‘’badiene’’. J’étais sans complaisance, mais je défendais leurs intérêts de façon très juste. C’est peut-être ce qu’ils ont apprécié.
Aujourd’hui, cet espace auquel vous avez consacré 40 ans de votre vie est émaillé de violence. L’actualité est même marquée par ces sanctions infligées à certains étudiants par l’Assemblée de l’université. Votre commentaire sur ces sanctions ?
Moi, je n’aime pas la violence. Je me veux apôtre de la non-violence. J’ai été dans beaucoup d’espaces, aussi bien au Sénégal qu’à l’étranger, pour essayer de régler des conflits. Alors, quand la violence se passe chez moi, surtout dans l’espace universitaire, spécialement celui de Dakar dont la devise est ‘’Lux Mea Lex’’, je suis peinée. Assesseure à la faculté de Droit, ancienne directrice de l’Institut des Droits de l’homme et de la paix, j’ai beaucoup réfléchi avec mes collègues pour voir comment mettre un terme à ces cycles de violence. Des séminaires ont été organisés, des propositions faites, mais on y voit toujours de la violence. Et les causes sont toujours les mêmes, à l’occasion des renouvellements des bureaux des amicales. C’est incompréhensible, c’est inadmissible.
Moi qui vous parle, j’ai eu à me mettre entre des étudiants qui se battaient pour les séparer. C’était risqué, mais je ne pouvais les laisser s’entretuer. Mais malgré tout ce qu’on a fait, les conflits sont toujours là. Quel est le problème ? Je pense qu’il faut davantage impliquer les jeunes dans la prise en charge de cette problématique. Qu’on leur fasse comprendre que la violence ne règle rien du tout. C’est la pire des choses et cela ne fait que les retarder. L’université doit être un espace de réflexion et non un espace où ce sont les biceps et les armes qui règnent. Nous ne sommes pas dans une jungle.
Pensez-vous donc que l’université a bien fait de sanctionner certains étudiants qui sont allés trop loin ?
J’ai été choquée de voir ce niveau de violence. Quand on parle de franchise universitaire, cela veut dire que ce sont les enseignants, les enseignés, le personnel qui doivent évoluer en harmonie pour produire. Ce n’est pas un endroit où on doit être en permanence en inquiétude. Sur la nature des sanctions, c’est l’Assemblée de l’université qui est habilitée et elle a pris sa décision.
Les politiques sont souvent accusés d’être les instigateurs de cette violence. Que pensez-vous d’une telle accusation ?
Allez à l’Assemblée nationale où on se donne maintenant des coups de poing ! C’est tellement vilain. Et c’est ce qui est donné en exemple à notre jeunesse. Si les représentants du peuple se comportent de cette manière, le peuple les regarde et les imite. La violence doit être bannie de notre société et je pense qu’il faut, ensemble, œuvrer pour cela. Dans une société civilisée, la tolérance, la discipline, le respect de l’autre doivent primer. Mais, malheureusement, nous constatons de plus en plus de dérives.
Êtes-vous de ceux qui pensent que la politique doit être bannie de l’espace universitaire ou simplement encadrée ?
Quand on dit ‘’Lux Mea Lex’’, il y a des attitudes à bannir, des activités à encadrer scrupuleusement. L’universitaire a certes le droit d’avoir des positions, d’intervenir dans la politique, qui n’est rien d’autre que l’art de gérer la cité. C’est un droit fondamental. Mais c’est une certaine manière de faire la politique qui n’a pas sa place dans l’espace universitaire.
En tant que juriste qui a travaillé sur le foncier et le pluralisme juridique en Afrique, quelle lecture faites-vous des multiples litiges fonciers au Sénégal ?
Le problème du Sénégal, c’est la boulimie foncière. Les gens s’arrachent les terres comme ils s’arrachent des petits pains ou bien un bol de riz. C’est incroyable. Or, si la loi sur le domaine national avait été bien appliquée, nous n’en serions jamais là. Avec cette loi, le président Léopold Sédar Senghor avait décidé que 99 % des terres du Sénégal appartiennent à la nation. C’est-à-dire que toute personne qui a besoin de la terre peut avoir son lopin pour le travailler. C’était ça la finalité. Aujourd’hui, on a tellement grignoté qu’une grande partie de ces terres n’appartiennent plus à la nation. L’Etat s’en est approprié ; et plus grave, les particuliers s’en sont aussi appropriés. Et cela continue de plus belle. Mieux, on se permet même de dégager des familles qui occupent des terres depuis des siècles pour en faire une appropriation privative. C’est ce qui est à la base de la plupart de ces conflits. Et il faut faire très attention. Partout où il y a des problèmes dans le monde, c’est parce que des groupes ont senti qu’on les a privés de leur droit à la terre, alors que d’autres y ont droit.
Est-ce à dire que vous êtes pour le maintien de la loi sur le domaine national, décriée, jugée parfois ‘’rétrograde’’ et contraire aux exigences du développement dans un monde de plus en plus libéralisé ?
Moi, je suis pour le respect de l’esprit de la loi sur le domaine national tel que cela a été fait par le président Senghor. Malheureusement, dans la pratique, cet esprit a toujours été dévoyé. Pourquoi (elle hausse le ton) est-ce que des personnes doivent devenir des ouvriers agricoles, alors que d’autres peuvent se taper des hectares et des hectares ? C’est injuste. C’est scandaleux dans un Etat démocratique. Chacun a droit à la terre, pour se loger, pour travailler.
Si on veut maintenant privatiser, on doit le faire en tremblant. Ce n’est pas une décision simple qu’on fait aveuglément. Si on le fait, un groupuscule va s’accaparer de toutes les terres au détriment du plus grand nombre. C’est ce qui crée des histoires. Je répète : il faut faire très attention avec la gestion de la terre. Il faut une gestion responsable. Faire en sorte que tout le monde puisse en jouir.
Universitaire reconnue, respectée par tout le monde, pourquoi avez-vous décidé, à un moment, d’entrer en politique ? Qu’est-ce qui a sonné le déclic ?
Justement, c’est pour changer cette façon de faire la politique dans notre pays. Et pour cela, il faut des hommes et des femmes de qualité dans cet espace politique marqué par la politique politicienne. J’ai donc voulu apporter ma touche, cette touche nouvelle, pour qu’enfin on ait une façon civilisée de faire la politique. Notre engagement ne doit être guidé que par la volonté d’être au service de notre peuple, d’être utile à notre pays. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. Voilà pourquoi est née Car (Convergence des acteurs pour la défense des valeurs républicaines) Lenen qui n’est rien d’autre que la rupture. Ce que nous voyons dans ce pays n’augure rien de bon. Il faut y remédier et c’est la raison pour laquelle on s’est engagé.
Vous êtes entrée dans le champ politique depuis 2010, mais on ne sent pas trop Car Lenen dans l’espace. Est-ce à dire que votre message n’est pas suffisamment entendu ? Vous arrive-t-il d’avoir des regrets ou de vous décourager ?
Je ne me décourage pas ; je n’ai aucun regret par rapport à cet engagement. Bien au contraire ! Moi, j’observe et je tire des conclusions. Globalement, je pense que nous avons un parcours positif. Au moins, nous ne faisons pas de dégâts et nous posons des actes positifs et utiles pour notre pays, des actes qui inspirent.
Par exemple, en 2012, alors que nous venions juste de créer notre manifeste, avant même le récépissé, on s’est présenté à la présidentielle…
Cela avait fait long feu… ?
Mais c’était très important. A travers cette candidature, nous avons voulu montrer la voie, inviter les femmes à prendre conscience qu’elles doivent participer et qu’elles en ont les moyens et les capacités. Et je pense que sur ce plan, on a réussi. L’initiative a fait des émules et les femmes se sentent de plus en plus concernées.
En 2019, nous avons voulu encore participer, mais on nous a dénié ce droit, sous le prétexte du parrainage, dont on ne maitrise pas les tenants et les aboutissants. Et les juridictions africaines l’ont d’ailleurs sanctionné.
Aujourd’hui, vous vous opposez au régime du président Macky Sall, après avoir cheminé avec lui pendant un moment. En regardant dans le rétroviseur, quel est votre sentiment ?
Je n’ai aucun regret. C’était une bonne occasion pour mettre mes compétences au service de mon pays, dans le domaine des droits humains et de la paix dont j’étais chargée en tant que ministre-conseiller. A ce titre, nous avons beaucoup contribué à l’accalmie du conflit en Casamance, en rencontrant notamment beaucoup de communautés dans cette région sud du pays. Nous avons eu à leur parler avec l’EDVR (Espace, dialogue, vérité et réconciliation) pour la paix définitive en Casamance. Nous discutions, dans ce cadre, avec les communautés, autour des questions qui pouvaient nous mener vers la paix. Nous avons non seulement apporter notre modeste contribution, mais mieux, nous avons laissé des documents de stratégie pour arriver à la paix définitive.
Pouvez-vous rappeler les circonstances de votre départ ? Vous aviez semblé un peu en colère ?
Je n’étais pas en colère, mais un peu désolée, je l’avoue. Par exemple, quand on refusait de me verser un salaire de la présidence ou un salaire de l’université, alors que je travaillais comme tout le monde. Je pense que c’était le minimum. Je suis restée pendant six mois sans aucun salaire et je n’ai pas compris le pourquoi. Mais comme je ne fais pas beaucoup de bruit autour de ces choses, certains en ont profité peut-être. Je profite de l’occasion pour rappeler que le salaire est fondamental et on ne doit pas jouer avec. On doit le respecter, le protéger pour tous les travailleurs.
Le Dialogue politique a aujourd’hui livré ses conclusions, sanctionnées par le vote prochain du projet de loi portant Code électoral. Etes-vous satisfaite des résultats ?
Le dialogue politique est important, mais il y a d’autres aspects du dialogue qui sont déterminants pour tous, surtout pour les jeunes. Et cela me tient à cœur. Maintenant, pour le dialogue politique, puisque vous me le demandez, j’ai essayé de chercher les consensus, mais je dois dire que je n’ai pas vu de résultats significatifs du dialogue politique. Pour la caution qui est importante, je n’ai pas vu de solution. Pour le parrainage, c’est réglé pour les élections territoriales, mais on ne sait pas encore pour les Législatives et la Présidentielle… On constate que cela n’a pas été enlevé dans la loi électorale. Pour moi, ce machin est une catastrophe. Le Sénégal n’est pas prêt pour le parrainage. Il faut d’autres formes de filtre.
Diriez-vous donc que le dialogue n’a pas servi à grand-chose ?
Vous voulez me demander si la montagne a accouché d’une souris ? (Elle éclate de rire) En tout cas, sur ce machin du parrainage, je pense qu’il faut le régler avant d’aller aux Législatives. C’est fondamental pour les Législatives et la Présidentielle. Encore une fois, j’ai beaucoup œuvré pour qu’il y ait un dialogue. Mais dans mon entendement, le dialogue devait être non seulement politique, mais aussi social, économique, éducationnel… Le dialogue politique, seulement, ce n’est pas ce qui fait vivre le pays. C’est pourquoi j’avais fait un document que j’avais envoyé au président de la République pour qu’il s’en inspire. Et je crois qu’il avait tenu compte de mes suggestions. Moi, la conception que j’ai du dialogue, c’est qu’il doit permettre aux Sénégalais de vivre mieux. Sans cela, ce n’est pas la peine. Ne l’ayant pas senti, je n’ai pas voulu déranger. C’est pourquoi je me suis gardée à l’époque de faire du bruit. Je n’ai eu à parler à aucun journaliste. J’ai quitté le dialogue sur la pointe des pieds.
Les élections territoriales arrivent à grands pas. Comment comptez-vous y aller ? Amsatou Sow Sidibé est-elle candidate à la succession de Barthélémy Dias à la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur ?
Vous savez, les élections territoriales, c’est une question de proximité. Chaque militant, en fonction des réalités de sa localité, va apprécier et agir en conséquence. Pour ma part, je préfère parler des militantes et militants ; des sympathisantes et sympathisants de Car Lenen. Ce n’est pas ma personne qui importe. Nous allons vers des élections de proximité et nous allons voir le meilleur moyen d’y participer.
Parlons du troisième mandat. Quel est votre commentaire sur ce débat ?
Moi, je ne comprends pas. Il y a tellement de problèmes urgents dans ce pays. Les questions éducatives, de la santé avec la Covid, la jeunesse qui a fait un cri du cœur terrible au mois de mars… C’est pourquoi je ne comprends pas que le président de la République ne mette pas un point final, je dis bien un point final à cette question du mandat. Il sait comment mettre un terme à ce débat. Il est temps qu’on passe à autre chose. Cette question du mandat est devenue ennuyeuse, c’est une question qui m’ennuie. Nous devrions nous concentrer sur les questions brûlantes de l’actualité. C’est pourquoi j’ai vraiment du mal à mêler mon nom à ce débat.
Mais parfois, certains citoyens se sentent abusés à cause des multiples interprétations des spécialistes du droit. Est-ce la discipline qui est aussi aléatoire ou ce sont les hommes et femmes de droit qui posent problème ?
Ce que je peux dire, c’est que le droit est un phénomène social, humain. Mais la règle de droit est une base. Il faut, aujourd’hui, que nous retournions à la règle de droit, sans laquelle il n’y a ni développement ni vie possible en société. En tant que phénomène social et humain, cette règle peut être susceptible d’interprétation, mais cela doit se faire en toute objectivité. Pour ce faire, il y a la volonté du législateur qu’il faut prendre en compte. Que voulait le législateur, celui qui a fait la loi ? Quand on ne tient pas compte de cette volonté, interpréter devient effectivement difficile. Il est donc utile, parfois, de retourner aux travaux préparatoires pour comprendre ce que le législateur a voulu dire.
Par rapport à la question de l’emploi des jeunes, particulièrement ceux issus de votre département, la faculté de Droit. Ne pensez-vous pas qu’il faut davantage ouvrir les professions libérales pour accroitre leurs chances ?
Le problème de l’emploi des jeunes est une question de fond, une question globale. Il faut aider les jeunes à se remettre sur les rails, les accompagner dans le renforcement de leurs capacités. La question de l’école et de la formation est fondamentale. Je pense que ce qu’il faut aux jeunes pour leur insertion, c’est les accompagner dans leur savoir, c’est-à-dire dans leurs connaissances qui doivent être renforcées ; ensuite dans leur savoir-faire, c’est-à-dire en termes d’efficacité dans leurs recherches de la qualité, dans leurs compétences... Il faut aussi les accompagner dans l’exercice de leur savoir-être ; c’est-à-dire qu’ils aient plus conscience de leurs valeurs intrinsèques, qu’ils aient aussi confiance en eux, pour ne pas céder au découragement et à certains phénomènes comme le ‘’barsa wala barsax’’. Notre jeunesse doit certes avoir des emplois, mais elle doit aussi rompre avec la violence dont on parlait tout à l’heure. Elle doit faire partie de la crème de la jeunesse du monde. Elle en est capable et en a les capacités intellectuelles. Il leur manque juste les fondamentaux.
Mais n’y a-t-il pas lieu d’ouvrir également les quelques opportunités qui existent, notamment les professions libérales ?
Il faut ouvrir toutes les opportunités. Mais il y a des préalables qui sont nécessaires à l’épanouissement de cette jeunesse.