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21 juin 2025
POSTEFINANCES BIENTOT TRANSFORMEE EN BANQUE
Le gouvernement du Sénégal a pris de nouvelles orientations en vue de procéder à la transformation institutionnelle de Postefinances, filiale de Sn La Poste, en une banque postale
Le gouvernement du Sénégal a pris de nouvelles orientations en vue de procéder à la transformation institutionnelle de Postefinances, filiale de Sn La Poste, en une banque postale, a soutenu le ministre de l’Economie numérique et des télécommunications la semaine dernière, lors d’un atelier.
Pour Yankhoba Diattara, «cette mesure permettra d’accroître le taux de bancarisation des populations, de renforcer la collecte de l’épargne domestique à destination de l’investissement et d’offrir un support de consolidation des activités des institutions financières mutualistes». En effet, depuis un certain temps, le monde de la technologie et du numérique a connu une évolution fulgurante qui impose des transformations dans tous les domaines. Le Sénégal n’échappe pas à cette mutation avec la monnaie électronique qui a fini par faire partie du quotidien des citoyens sénégalais.
Le marché de fournisseurs de service financier digital au Sénégal, pour les opérations de transfert et de retrait d’argent ainsi que des opérations de paiement, est très compétitif et génère une manne financière très importante. Ce qui justifie la forte concurrence entre les acteurs. Néanmoins, le marché est dominé en ce moment par les opérateurs de téléphonie mobile. C’est dans ce contexte que la Commission communication et culture de l’Assemblée nationale, en partenariat avec la Poste et l’Observatoire de suivi des indicateurs de développement économique en Afrique (Osidea), avec le soutien de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc), l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp), a tenu à Saly, le weekend-end dernier, un atelier de renforcement de capacités des parlementaires sur «Les enjeux de la gouvernance monétique : moderniser et adapter La Poste à l’ère du numérique».
Selon Yankhoba Diattara qui présidait la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, face à cette concurrence, le secteur postal est frappé de plein fouet par la vitesse technologique et il peine à retrouver ses lettres de noblesse. Ce fleuron du développement des télécommunications est aujourd’hui confronté à plusieurs défis. «Chaque jour, de nouvelles technologies apparaissent et de nouveaux concurrents investissent le marché du secteur postal. Les nouvelles méthodes de transaction, les nouveaux dispositifs d’échange et les nouveaux concurrents portent gravement atteinte au cœur de métier de La Poste. Le dynamisme du secteur du numérique et son évolution ont relégué au second plan, pour ne pas dire éradiqué, plusieurs activités jusque-là dédiées au secteur postal», a-t-il souligné.
Mais malgré ces nombreux défis, elle parvient à résister à cette conjoncture «grâce aux importants efforts de modernisation qui sont consentis par le gouvernement. Tout de même, La Poste doit se repenser pour mieux servir ses clients partout où ils se trouvent sur le territoire», estime le ministre de l’Economie numérique et des télécommunications. C’est pourquoi, à travers cette formation, des solutions et des orientations visant à procéder à la modernisation et à l’adaptation de la société postale à l’ère du numérique sont attendues.
Par Abdoul Aziz DIOP
LE DELIT IRREPRESSIBLE D’INCOMPETENCE SCIENTIFIQUE
Un Etat démocratique s’organise de telle sorte que celles et ceux qui s’opposent à la nouvelle loi et celles et ceux qui la confortent en parlent pour en avoir bien pris connaissance et pour s’être toujours faits remarquer par un haut niveau scientifique
Qu’une loi votée par le Parlement - l’Assemblée nationale sénégalaise en l’occurrence - divise l’opinion est chose courante en démocratie ! Mais pour s’en sortir, un Etat démocratique s’organise de telle sorte que celles et ceux qui s’opposent à la nouvelle loi et celles et ceux qui la confortent en parlent pour en avoir bien pris connaissance et pour s’être toujours faits remarquer par un haut niveau scientifique et technique.
Or depuis peu au Sénégal - disons après les Législatives de juillet 2017 -, deux sous-groupes d’individus ont fait irruption dans le débat sans se soucier des prérequis et des acquis scientifiques et techniques grâce auxquels leurs contributions suffisent, au meilleur des cas, à convaincre ou, au pire des cas, à être prises en compte quand arrive le moment d’amender un texte de loi.
Hors de l’Hémicycle de l’Assemblée nationale où se tiennent les plénières, le débat peut se poursuivre de manière civilisée, suivant un modus vivendi auquel se conforment tous les participants sous la conduite de modérateurs - journalistes pour la plupart - qualifiés pour des joutes spéciales.
Le premier sous-groupe est celui d’un petit nombre d’élus au suffrage universel auquel appartient le député Ousmane Sonko et qui s’opposent aux nouvelles lois sans même prendre le temps de s’en imprégner, donnant ainsi l’illusion de siéger à l’Assemblée nationale dans le but d’y représenter la société plus dignement que la grande masse majoritaire d’élus à qui l’opinion abusée impute systématiquement toutes les mini-crises de la représentation qui caractérisent la démocratie représentative.
Le face-à-face qui en résulte fait que les plénières se poursuivent dans la rue grâce aux éléments surexcités constitutifs du second sous-groupe, dont les performances dans l’agitation pallient le déficit de culture politique et surtout l’incompétence scientifique et technique «disqualifiante» quand le débat devint le seul tremplin crédible pour gagner la confiance du plus grand nombre. Il s’agit bien du sousgroupe d’activistes sans bagou intellectuel, dont les plus notoires aujourd’hui sont Landing Mbissane Seck alias Kilifeu, Guy Marius Sagna, Fadel Barro dans une moindre mesure, et tous les autres. C’est donc trop leur demander quand arrive un nouveau texte de loi, que de conquérir les faits sur les préjugés, de les constater et de les construire par la pensée au terme d’un effort de systématisation moins excitant que le corps à corps avec les Forces de l’ordre sous le regard admiratif de compagnes restées à la maison.
Leur délit irrépressible de ces activistes est un délit d’incompétence scientifique et technique, dont les patrons de la police et de la gendarmerie doivent bien avoir conscience - ils en ont certainement conscience au niveau très élevé de la hiérarchie auquel ils se situent - pour ne plus les faire arrêter pour un oui ou pour un non.
problème reste alors entier, tant que la «désintellectualisation» du débat politique dans les institutions de la République, dans l’audiovisuel, dans les réseaux sociaux et, naturellement, au sein même de la société, se poursuit sous les encouragements de responsables politiques qui voient dans la marginalisation d’hommes et de femmes connus pour leur compétence scientifique et technique ce qu’ils ont juste à faire pour préserver leurs avantages en numéraire et leurs privilèges indus.
La défiance des institutions de la République et des personnages qui les animent au plus haut niveau par les éléments les plus représentatifs des deux sous-groupes peints plus haut s’explique, elle, par leur mépris pour ces responsables politiques peu fréquentables, mais tous bien introduits dans les sphères où se prennent les décisions qui affectent l’ensemble du corps social.
Les mêmes responsables sont pour beaucoup dans la théâtralisation et la guerre ouverte des chefs politiques du camp de la majorité lors de la célébration, Place de la Nation, du dixième anniversaire de la révolution citoyenne du 23 juin 2011.
Abdoul Aziz DIOP
Conseiller spécial à la Présidence de la République
par Ndiaga Sylla
MA LECTURE SUR LE DIALOGUE POLITIQUE ET LA REFORME ELECTORALE
Il n’y aura pas de changement de modèle de gestion électorale (autorité chargée de l’organisation des élections), ni modification du système de parrainage en dépit de l’injonction de la Cour de justice de la Cedeao ni l’introduction du bulletin unique
J’ai récemment indiqué que l’enjeu du projet de loi portant Code électoral réside essentiellement dans le sort réservé aux points de désaccord soumis à l’arbitrage de monsieur le président de la République. Or à la lecture du projet de loi transmis à l’Assemblée nationale pour examen et adoption, il s’avère que les réformes substantielles préconisées sur notre système électoral restent mineures.
En effet, il n’y aura pas de changement de modèle de gestion électorale (autorité chargée de l’organisation des élections), ni modification du système de parrainage en dépit de l’injonction de la Cour de justice de la Cedeao ni l’introduction du bulletin unique. Il s’y ajoute le statu quo acté par le refus d’abroger ou de modifier les articles L.31 et L.32 qui instituent la déchéance électorale de manière générale, automatique et indifférenciée alors que cela violerait les droits de l’Homme.
Quel gâchis, après deux (2) longues années de concertation, deux (2) reports des élections territoriales, deux (2) missions (audit du fichier électoral - évaluation du processus électoral) ! Il y a seulement lieu de souligner une innovation concernant l’élection des maires et des présidents de Conseil départemental au suffrage universel direct. Le reste porte sur un toilettage du Code électoral intégrant notamment la facilitation de la participation des personnes handicapées au processus électoral ainsi que l’harmonisation du dispositif de contrôle et de vérification des parrainages dans le cadre des élections législatives.
De ce fait, les conditions pour opérer un changement de Code électoral ne sont guère réunies. L’adoption d’un nouveau Code électoral se justifie par l’ampleur des réformes, comme ce fut le cas lorsque le Code consensuel, resté en vigueur pendant 20 années, a été abrogé en janvier 2012 dans un contexte marqué par de forts consensus obtenus au cours des concertations sous l’égide du Comité de veille et de suivi présidé par le doyen Mazide Ndiaye. Il en a été ainsi avec le Code électoral de 2014, à la suite de la réforme dénommée Acte 3 de la décentralisation et en 2017 du fait de l’institution de la carte nationale d’identité biométrique Cedeao fusionnée à la carte d’électeur et de ses impacts.
Voilà ma lecture du projet de loi portant Code électoral, en attendant la partie règlementaire complétive et plus précise, en particulier sur les modalités de contrôle de la tenue du fichier électoral, qui a longtemps été un vide entretenant une discorde entre l’Administration électorale et les acteurs politiques.
Toutefois, il y a lieu d’admettre que, du point de vue de la forme, les concertations ont été inclusives, les préalables remplis et les délais prescrits par la Cedeao, relativement à la période de réforme ont été respectés, et ce, même s’il a fallu procéder par consensus à des reports de la date initiale.
Par ailleurs, il convient de retenir que la Commission cellulaire chargée du dialogue politique est parvenue à des avancées significatives concernant la modernisation du système partisan, le financement des partis politiques ainsi que le statut de l’opposition et de son chef. Il y a lieu d’espérer que ces évolutions dans notre système démocratique, déjà actées lors du Référendum de mars 2016, seront traduites par une législation harmonisée et unifiée dans le cadre d’une charte des partis politiques ; d‘où l’impérieuse nécessité de revoir le modèle de gestion électorale tout en instaurant un nouvel organe indépendant chargé de la régulation du système partisan, la répartition des fonds et le contrôle du financement public des partis politiques.
Notre conviction est que le gouvernement devrait s’engager à poursuivre les concertations avec les acteurs, au-delà des prochaines échéances électorales, en vue de mettre en œuvre les réformes qui s’imposent sur le système électoral et le système partisan. Sous ce rapport, la sous-commission du dialogue politique a pu produire des résultats significatifs.
De même, les conclusions des missions d’audit du fichier et d’évaluation du processus électoral ont indiqué des pistes et formulé des recommandations appropriées. Notre pays doit rester une référence en matière de démocratie. Il dispose de compétences capables de proposer et de conduire des systèmes de gestion électorale performants et adaptés. En tout état de cause, nous osons espérer que le gouvernement apportera les justifications nécessaires sur le nouveau Code électoral et les autres réformes.
PERSONNE N’EST CONTENT, J’ESPÈRE QU’ILS VONT CHANGER ÇA
Soham Wardini déplore le maintien des articles L.31 et L.32 du Code électoral qui, à l’état actuel, privent Khalifa Sall d’éligibilité
Madame le maire de Dakar s’attendait à la suppression des articles L.31 et L.32 du Code électoral qui empêchent Khalifa Sall et Karim Wade d’être candidats. Soham Wardini, qui souligne que «personne n’est content» de ce statu quo, espère que les députés qui examinent le texte lundi vont changer ces dispositions.
Soham Wardini déplore le maintien des articles L.31 et L.32 du Code électoral qui, à l’état actuel, privent Khalifa Sall d’éligibilité. Ces deux dispositions n’ont pas fait l’objet de consensus entre les acteurs du dialogue politique. «Personne n’est content sur ça. Et j’espère après, quand la commission va se réunir, ils vont changer ça», a dit Soham Wardini hier, en marge d’une visite du bâtiment de l’hôtel de Ville réhabilité.
Le projet de loi portant Code électoral, qui sera examiné en plénière lundi, plaide le statu quo. Clairement, ni Khalifa Sall ni Karim Wade, qui ont vu chacun sa candidature à la Présidentielle invalidée, ne participeront pas aux prochaines Locales pour les mêmes raisons. Mais le maire de Dakar maintient toujours le suspense sur sa candidature. Elle dit : «Je ne veux pas parler de politique. Laissons comme ça et donnez-moi un peu le temps, après je vais vous informer !»
Son camarade de Taxawu Senegaal, Barthélemy Dias, lui, a clairement affiché sa candidature à la mairie de Dakar. Mais le successeur de Khalifa Sall ne veut pas non plus parler de celui qui pourrait être son adversaire au sein de Taxawu Senegaal. «Je n’en pense rien du tout», a-t-elle dit prudente. Avant d’ajouter : «On est dans une coalition. On attend que la coalition choisisse son candidat et on travaillera ensemble.»
Cette langue de bois de Mme Wardini avait déjà commencé il y a un mois. «Je suis dans une coalition, Taxawu Dakar. Le moment venu, nous nous réunirons pour choisir le candidat de cette coalition. Peu importe la personne qui va la diriger, cette liste nous souhaitons qu’elle soit dirigée par une femme», avait-elle lâché, à Saly, début juin, lors du séminaire de renforcement de capacités des femmes conseillères en leadership et en prise de parole en public, à l’initiative de la Ville de Dakar et du Réseau international des femmes de Metropolis/antenne de Dakar (Rifad). Et elle ne cracherait pas sur un nouveau mandat. «Mais si je suis choisie, je suis prête à être la candidate de cette coalition pour la conquête de la mairie», avaitelle ajouté.
APRES LA BASE D’AREZKI, L’HOTEL LE RELAIS ATTAQUÉ
Les populations du Sénégal oriental ne dorment plus les poings fermés avec la montée du grand banditisme
Abdoulaye FALL (Correspondant) |
Publication 10/07/2021
Après la nouvelle attaque perpétrée à l’hôtel Le Relais de Tambacounda dans la nuit du jeudi au vendredi, les populations sont plongées dans la peur. A juste titre, car elle survient moins de deux semaines seulement après celle perpétrée au niveau de la base de l’entreprise Arezki dans le département de Goudiry. Même s’il n’y a pas eu de grands dégâts, la situation sécuritaire reste toujours défaillante dans la région.
Les populations du Sénégal oriental ne dorment plus les poings fermés avec la montée du grand banditisme. Lourdement armés, ces bandits écument les localités et braquent les entreprises et d’autres lieux de détente et souvent avec beaucoup de dégâts.
Dans la nuit du jeudi au vendredi, l’hôtel le Relais, situé à l’extrême ouest de la ville sur la Rn1 en allant vers Dakar, a été la cible des malfrats. Ils y ont fait irruption vers les environs de 3h du matin, ont voulu dépouiller le gérant de la structure hôtelière. Bien sûr, ils étaient «lourdement armés», ont expliqué des travailleurs de l’hôtel sous le couvert de l’anonymat. Jusqu’ici, ils sont encore tétanisés par la peur, figés dans l’incompréhension.
Ont-ils emporté avec eux des sommes d’argent ? Ont-ils été identifiés ? «Nous donnons notre langue au chat», répondent-ils. Les responsables trouvés sur place n’ont pas voulu s’épancher sur l’attaque. «Il faut s’adresser au gérant», ont-ils servi. Depuis le cambriolage, il est resté injoignable. En attendant, une enquête est ouverte par la police qui va tenter de rassurer les populations, inquiètes par les attaques armées dans la région. Il y a quinze jours, la base de l’entreprise Arezki a été attaquée par un groupe de bandits. Vers 2h du matin, des personnes armées y ont fait irruption. Elles y ont blessé beaucoup d’employés et emporté des sommes d’argent. Même le patron de l’entreprise n’aura pas échappé au lynchage. Un blessé grave a été admis à l’hôpital régional de Tamba.
Chambre après chambre, les bandits ont tout fouillé pour contraindre les occupants à vider leur tirelire. La gendarmerie avait ouvert une enquête pour essayer de mettre la main sur ces délinquants.
10 MILLIARDS DE FRANCS CFA MOBILISÉS POUR L'ACHAT DE TENUES SCOLAIRES
L’option retenue par le ministère de l’Education nationale est de prévoir deux chemises pour les garçons et deux blouses pour les filles
10 milliards de francs Cfa seront mobilisés pour l’achat de tenues scolaires. Cela fait suite à la directive présidentielle du port systématique des tenues scolaires dès la rentrée prochaine. A cet effet, le ministre de l’Education nationale a reçu son collègue de l’Artisanat et le directeur de la Délégation à l’entrepreneuriat rapide pour discuter de la mise en œuvre de la directive.
C’est une révolution qui s’annonce à l’école avec la généralisation du port des tenues scolaires. Les ministres de l’Education nationale et de l’Artisanat, et le directeur de la Délégation à l’entrepreneuriat rapide se sont retrouvés hier à Diamniadio pour discuter de la mise en œuvre de la directive présidentielle sur le port systématique de tenues scolaires dès octobre prochain.
Le ministre de l’Education nationale explique : «partout où le port de la tenue scolaire a été rendu obligatoire, il a été établi que cette disposition constitue un levier important pour créer une atmosphère de travail et de discipline.»
Mieux, ajoute M. Talla, «le fait de porter la même tenue développe un sentiment d’appartenance à un même groupe social. Il permet aux élèves d’installer de bonnes habitudes comportementales, de développer le savoir-vivre, mais surtout de se concentrer sur les études en évitant d’accorder de l’importance à l’aspect matériel ou au port vestimentaire des camarades».
L’option retenue par le ministère de l’Education nationale est de prévoir deux chemises pour les garçons et deux blouses pour les filles. Ces tenues doivent être conçues avec un tissu en coton et se limiter aux couleurs de base retenues, à savoir bleu, beige, vert, jaune.
Pour l’instant, le choix de la couleur est laissé à l’appréciation des Inspections d’académie qui valident en même temps le spécimen proposé. Mais le ministère de l’Education nationale, en collaboration avec celui de l’Artisanat et de la transformation du secteur informel, et les structures de l’Etat compétentes, assurera un accompagnement technique et financier pour la disponibilité des tenues. Les collectivités territoriales, les Cge et les partenaires de l’école vont également accompagner la mise en œuvre de l’initiative.
Cette dynamique, engendrée par le port de la tenue scolaire, est un levier apte à contribuer à l’amélioration de la qualité de l’éducation. La mise en œuvre de cette initiative requiert la participation et la mobilisation de tous les acteurs de l’école. «Chaque acteur devra jouer un rôle particulier dans la campagne de sensibilisation, la mobilisation des ressources matérielles, humaines et financières», a soutenu Pape Amadou Ndiaye, ministre de l’Artisanat et de la transformation du secteur informel. «Les artisans locaux devront être fortement mis à contribution dans la confection des tenues scolaires», ajoute-til.
Dans la première phase de la mise en œuvre qui concerne les écoles publiques du préscolaire et de l’élémentaire, le port de tenue scolaire doit être mis en application dès la rentrée scolaire 2021-2022. Pour le moyen-secondaire, les pratiques en cours seront consolidées en vue de bénéficier de l’accompagnement de l’Etat dans une seconde phase.
Concernant les écoles du secteur privé, les initiatives en cours seront poursuivies pour une généralisation prévue à la rentrée scolaire 2023-2024.
Grosse déception de la part de beaucoup d’acteurs ayant pris part au dialogue politique qui a duré environ 2 ans. Le traitement que le président a fait des conclusions de la Commission politique a soulève l’ire de l'opposition
L’arbitrage auquel s’attendaient nombre d’acteurs politiques de la part du chef de l’Etat, sur les points de désaccord actés lors du dialogue politique, semble avoir accouché d’une souris. Ou du moins, les quelques modifications apportées au Code électoral par le chef de l’Etat, Macky Sall, ont soulevé un tollé venant de tout bord politique, même de la société civile. Ce qui fausse inéluctablement l’objectif de départ, consistant à créer un cadre inclusif pour apaiser le climat politique très tendu.
Grosse déception de la part de beaucoup d’acteurs ayant pris part au dialogue politique qui a duré environ 2 ans. C’est le moins que le puisse dire au vu des réactions et autres critiques notées après lecture du projet de loi portant modification du Code électoral soumis pour vote aux parlementaires par le chef de l’Etat. En effet, le traitement que le président Macky Sall a fait des conclusions de la Commission politique du Dialogue national a soulevé l’ire de son opposition, qui n’a pas manqué de lui envoyer du bois vert.
Sur son mur tweeter, l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye n’a pas été tendre avec son ancien patron. Très acerbe, le président du parti Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) dira que «M. Sall ne cesse d’étonner. Face à l’histoire il choisit d’être le plus petit des présidents du Sénégal. Diouf a fait voter un code électoral consensuel sans en changer une virgule. Wade a laissé manifester le 23 juin. Lui, reste dans sa petite ruse et ses calculs de petit politicien». Grosse est aussi la déception du côté du Congrès de la renaissance démocratique (Crd) qui n’a pas manqué de le faire savoir dans un communiqué rendu public, le jeudi 8 juillet dernier. Thierno Alassane Sall, président de la République des valeurs et ses camarades du Crd s’offusquent que le chef de l’Etat entretienne autant de monde durant 2 années pour arriver à ce piètre résultat. Ils trouvent, en fait que le président Sall a esquivé «les questions politiques et les questions d’enjeu démocratiques qui pourraient contribuer à la tenue d’un scrutin intègre, transparent et démocratique».
Ces points sont, entre autres, «la question du bulletin unique, la caution pour les élections locales, les articles L31 et L32 qui constituent de fait un moyen de confiscation permanente des droits civils et politiques de Karim Meissa Wade, de Khalifa Ababacar Sall, d’Abdoul Mbaye et très prochainement d’autres leaders de l’opposition démocratique entre les mains de Macky, qui en use et en abuse», pestent-ils. Les modifications du Code électoral ont aussi provoqué la colère des acteurs de la société civile, à l’image de Ndiaga Sylla, Expert en Démocratie, Gouvernance et Élections.
Sur sa page Facebook, l’expert électoral étale toute sa désillusion suite aux réformes «mineures», à son avis, au regard de ce qui avait été préconisé. Il estime, en fait, que les deux années de concertation, ainsi que les deux reports des élections, sans oublier les deux missions d’audit du fichier et d’évaluation du processus électoral, étaient du «gâchis». «En effet, il n'y aura pas de changement de modèle de gestion électorale (autorité chargée de l'organisation des élections), ni modification du système de parrainage en dépit de l'injonction de la Cour de Justice de la CEDEAO, ni l'introduction du bulletin unique. Il s'y ajoute le statu quo acté par le refus d'abroger ou de modifier les articles L.31 et L.32 qui instituent la déchéance électorale de manière générale, automatique et indifférenciée alors que cela violerait les droits de l'homme», déplore le Président de Dialogue Citoyen, même s’il admet que «du point de vue de la forme, les concertations ont été inclusives».
Autant de critiques et d’attaques contre les modifications apportées au Code électoral par le président Sall qui laissent planer un climat délétère entre acteurs politiques, à quelques mois des élections locales, prévues le 23 janvier 2022. Cela, alors que le dialogue politique initié par le chef de l’Etat avait pour objectif de départ, entre autres, de créer un cadre où tous les acteurs du système politique se sentiraient impliqués par le biais d’un «pacte de stabilité». Hélas, la montagne semble avoir accouché d’une souris, car le climat de suspicion demeure toujours.
4 MILITAIRES BLESSES, DONT 3 FRACTURES ET 01 SOUFFRANT DE CONTUSIONS
Il s’agit d’un engin militaire blinde de transport de troupes qui a heurté un explosif hier, vendredi 09 juillet 2021, dans la zone de Bankhass, dans la région de Mopti située au centre du Mali.
Quatre (04) militaires blessés, dont trois (03) fracturés et un (01) souffrant de contusions. C’est le bilan d’un accident des contingents du dixième (10e) détachement sénégalais de la MINUSMA (DETSEN10MINUSMA).
Il s’agit d’un engin militaire blinde de transport de troupes qui a heurté un explosif hier, vendredi 09 juillet 2021, dans la zone de Bankhass, dans la région de Mopti située au centre du Mali. «Le vendredi 09 juillet, vers 13h00, de retour d’une mission sur l’axe Sévaré-Bankhass, un engin blindé de transport de troupes de type PUMA du DETSEN10MINUSMA a heurté un engin explosif improvisé (IED), à 04 km au Sudest de Diallo (04 km Sud-ouest de Bankhass).
Le bilan de l’accident s’élève à quatre (04) militaires blessés, dont trois (03) fracturés et un (01) souffrant de contusions. Les blessés ont été évacués par hélicoptère vers l’hôpital de niveau 1 du contingent à Sévaré.
Le Chef d’Etat-major général des Armées adresse ses vifs encouragement au commandant du contingent ainsi qu’à l’ensemble de son personnel et souhaite prompt rétablissement aux blessés», informe un communiqué de la Direction de l’information et des relations publiques des Armées (DIRPA), daté du même jour, reçu à la Rédaction de Sud Quotidien.
«YOUTH CONNECT SENEGAL», POUR CONNECTER LES JEUNES ET CREER 3000 EMPLOIS
Le Sénégal emboite le pas aux pays comme le Rwanda, la Guinée, le Burkina Faso, etc. qui ont déjà lancé le projet «Youth Connect» (une «Jeunesse connectée»).
Le projet «Youth Connect Sénégal» («Jeunesse connectée») a été présenté hier, vendredi 9 juillet 2021, au King Fahd Palace. Ce projet est un outil digital initié par l’Union Africaine (UA – «Youth Connect Africa») qui vient apporter de solutions, selon les acteurs, aux questions de l’entreprenariat et l’insertion socio-économique de la jeunesse principalement. Le projet qui va être officiellement lancé dans 2 mois, vise à créer 3000 emplois directs.
Le Sénégal emboite le pas aux pays comme le Rwanda, la Guinée, le Burkina Faso, etc. qui ont déjà lancé le projet «Youth Connect» (une «Jeunesse connectée»). C’est un projet de mise en commun des initiatives de la promotion de la jeunesse, adopté par les chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA - «Youth Connect Africa») et l’ensemble des partenaires techniques et financiers, avec à leur tête le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD). Le ministère de la Jeunesse, à travers son Secrétariat général, a procédé à la présentation du projet hier, vendredi 9 juillet 2021, au King Fahd Palace. Un projet qui va être officiellement lancée dans 2 mois. La plateforme «Youth Connect Sénégal» est une composante du PSE-Priorité Jeunesse, pour accompagner la jeunesse sénégalaise dans la recherche d’emploi et à l’insertion socioéconomique. A en croire au Secrétaire général du ministre de la Jeunesse, Makhoudia Guèye, le projet a pour finalité la création de 3000 emplois directs. «Les Systèmes des Nations Unis sont prêts à travailler avec le ministère de la Jeunesse, en suivant un processus inclusif dans lequel le Conseil national de la Jeunesse doit occuper la place qui lui revient, pour qu’on puisse travailler, dans 2 mois, à mettre en forme la plateforme ‘’Youth Connect Sénégal’’. Qu’il puisse constituer, en tout cas, un outil pertinent, assez important pour la mise en œuvre du PSE-Priorité Jeunesse. Donc, c’est un processus qui va démarrer bientôt avec les jeunesses et tous les acteurs qui sont impliqués dans la mise en œuvre du PSE-Jeunesse», souligne Makhoudia Guèye.
COMMUNICATION DIGITALE, UNE RADIO ET UNE TELEVISION AVEC DES DEBATS ANIMES PAR DES JEUNES
Pour aider les jeunes à accéder aux opportunités qui s’offrent à eux, le ministère de la Jeunesse et ses partenaires comptent mettre en place un certain nombre d’outils, parmi lesquels il y a la territorialisation de la jeunesse avec la création de Maisons de jeunesse dans 40 départements du Sénégal. Il s’y ajoute la protection sociale, l’assurance retraite, l’assurance maladie. Aussi le projet permettra-t-il d’offrir des services de paiement des taxes dans le domaine de la santé et du transport. Bref, explique Makhoudia Guèye, en plus de la mise en place d’une plateforme dédiée à la protection sociale comme la retraite complémentaire et l’assurance-maladie, il et prévu la monétique. Un volet intégrant des approches multi-canal ineffaçables, l’offre de services de paiement de taxes communales, des impôts et factures domestiques, etc. que «Youth Connect Sénégal» va également couvrir.
Mieux, l’attente, c’est que «Youth Connect» Sénégal, puisse «contribuer à tirer le taux de digitalisation de 25 à 30% dans notre pays. Le projet ambitionne également de lancer sa propre plateforme de téléphonie entièrement digitale avec plus de 40 modules afin d’accompagner les jeunes sénégalais aussi bien dans la recherche d’emplois que dans la création de projets», ajoute M. Guèye. Il s’agit d’une contribution pour relever le défi de la digitalisation, avec la dématérialisation des procédures dans les communes. Et pour relever le défi de la digitalisation, la plateforme «Youth Connect Sénégal» ambitionne, dans le cadre de la communication digitale, de créer un centre d’appel, une radio et une télévision avec des débats animés par des jeunes sur des sujets d’entreprenariat, un studio d’enregistrement pour le monde culturel, un réseau de proximité avec un centre d’incubation virtuel dans chaque commune. «Ce dispositif donnera à la jeunesse et aux associations des moyens de communication dédiés aux jeunes», relève le Secrétaire général du ministère de la Jeunesse.
200 F CFA PAR JOUR SEULEMENT, POUR S’ASSURER UNE RETRAITE, QUAND N’EVOLUENT PAS DANS LE SECTEUR FORMEL
Et Alioune Kandji, le directeur général du Cabinet PCA, de souligner que l’objectif consiste aussi à incuber le milieu agricole, le secteur des micros finances, en créant un financement participatif pour les Sénégalais de la diaspora. «Avec seulement 200 F CFA par jour, nous comptons assurer, grâce au digital, une retraite à tous ceux qui n’évoluent pas dans le secteur formel», assure M. Kandji. «Youth Connect Africa» est une initiative panafricaine née au Rwanda en 2017. Elle a depuis été adoptée par beaucoup de pays du continent comme la Gambie, la Guinée- Bissau, le Burkina Faso, le Cameroun et la Côte d’Ivoire. Pour la réalisation de sa composante national, «Youth Connect Sénégal», le ministère de la Jeunesse est accompagné dans ce projet par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Secteur privé et la société civile mais aussi d’autres partenaires comme des banques et d’autres structures de développement.