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CES GOULOTS QUI PLOMBENT L’EPARGNE DES MENAGES

Conjoncture internationale difficile, cherté du coût de la vie, salaires indécents, perte d’emploi, des économistes expliquent pourquoi et comment la situation devrait-elle être gérée par les pouvoirs politiques pour se tirer d’affaire

Jean Pierre MALOU  |   Publication 08/10/2021

Depuis le déclenchement de la crise sanitaire en décembre 2019, le monde du travail est mis à rude épreuve. Des contrecoups de cette pandémie ont davantage fragiliser la stabilité des ménages, allant même jusqu’à hypothéquer leurs épargnes. Dans ce dossier réalisé par Sud Quotidien, des économistes expliquent pourquoi et comment la situation devrait-elle être gérée par les pouvoirs politiques pour se tirer d’affaire.

NDONGO SAMBA SYLLA, ECONOMISTE, CHARGE DE PROGRAMMES ET DE RECHERCHE AU BUREAU AFRIQUE DE L'OUEST DE LA FONDATION ROSA-LUXEMBURG : «Le déficit budgétaire doit se creuser pour donner de l’oxygène aux entreprises et ménages»

La conjoncture internationale est difficile, et les tensions sociales sont palpables aussi bien au niveau des entreprises que dans les ménages. D’où l’hypothétique problématique de l’épargne des ménages. Pour se tirer d’affaire dans de pareils moments de crise sanitaire, l’Etat peut se permettre de faire fi de l’orthodoxie budgétaire pour soutenir les entreprises et les ménages. «Dans un contexte de pire crise sanitaire mondiale l’Etat doit faire davantage de déficit pour permettre au secteur privé et aux ménages de pouvoir tenir». Et de poursuivre: «Il est tout à fait paradoxal dans ce contexte qu’on demande à nos Etats de revenir vers l’orthodoxie budgétaire». Selon lui : «Normalement, dans de pareilles circonstances, il faut aller vers des déficits supérieurs à 3% mais ciblés pour rehausser le pouvoir d’achat des ménages et permettre aux entreprises de repartir». A l’en croire, «même en temps normal, il y a des déficits». Donc, conseille-t-il : « Il faut surtout travailler à avoir une économie beaucoup plus autocentrée, basée sur les ressources locales et produits locaux. Mais également un agenda politico-économique clair».

A l’entendre : «il est tout à fait compréhensible, voire acceptable qu’en de pareils moments difficiles que nos Etats puissent creuser le déficit budgétaire pour faire redémarrer la machine de l’économie». Ce qui est raisonnable semble dire l’économiste puisque nous n’avons pas la possibilité de battre monnaie comme les grandes puissances à l’image des EtatsUnis, de l’Union européenne, de la Chine qui ont décidé d’injecter des centaines de milliards dans leur marché financier pour relancer leur économie. Donc, n’ayant comme seule possibilité, le crédit, il est tout à fait raisonnable de voir notre déficit budgétaire se creuser.

MOR GASSAMA, ENSEIGNANT CHERCHEUR A L’UCAD :  « Cela devrait nous amener à revoir notre approche du développement, notamment en matière de lutte contre la pauvreté…»

Cette crise a mis beaucoup « d’entreprises dans l’agonie à défaut de les faire disparaitre purement et simplement», constate le Pr Mor Gassama. Ce qui a entrainé incontestablement des pertes d’emplois et par conséquent de revenus. Dans nos pays en développement où les gens ont du mal à trouver du travail décent et à être en mesure de réaliser des épargnes, « l’inflation notée ces derniers temps contribue à détériorer considérablement leur niveau de vie», relève l’enseignant chercheur. Sous cet angle savoir le Pr : «La conjoncture internationale ne va pas arranger les choses dans un futur immédiat». A l’entendre : «cela devrait nous amener à revoir notre approche du développement notamment en matière de lutte contre la pauvreté et au-delà de l’atteinte de l’émergence». D’où la nécessité de nous concentrer sur notre développement économique à partir de nos propres forces. Et pour ce faire, dans un premier temps il suggère d’«avoir plus de volonté politique dans l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire». En clair, l’expression de sécurité alimentaire devrait être bannie à jamais dans notre langage dans les années à venir. En second lieu, indique-t-il : «créer une articulation entre le secteur primaire et le secteur secondaire en encourageant l’industrialisation et la création d’unités de transformation tout en continuant à promouvoir le consommer local». Il poursuit : «commencer également à réfléchir sur l’utilisation des fonds attendus sur l’exploitation des ressources pétrolières et gazières ». Un rattrapage économique des régions de l’intérieur serait une bonne idée. Et continuer à soutenir le privé national dans l’objectif d’avoir des champions nationaux. Ce qui est extrêmement important pour accompagner notre développement économique et social.

MEISSA BABOU, ECONOMISTE ET ENSEIGNANT AL’UCAD : «Il faut relever les salaires d’au moins de 50.000 FCFA»

La difficile situation économique et sociale due aux facteurs exogènes est très épouvantable pour les populations. «Il faut l’admettre pour le regretter », fait constater de prime abord l’économiste Meissa Babou, enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). A l’en croire, c’est la conjoncture de plusieurs facteurs concomitants qui «accroissement la pauvreté». D’abord, soutient-il «les maigres salaires des travailleurs dont 80% de moins d’un million ne suffisent pas pour vivre décemment». En plus, rajoute-t-il : «on note un manque de revenus conséquents pour 70% de nos citoyens artisans et agriculteurs». Sans occulter le coût de la vie que tout le monde constate avec «des loyers et des factures qui dépassent l’entendement», regrette l’économiste. Autant de facteurs exogènes et endogènes qui militent en défaveur du bien-être des populations notamment la nourriture qui pour certains est «aléatoire», affirme-t-il. Pour l’enseignant, notre dépendance du marché extérieur nous impacte négativement. Par conséquent, aucune solution à court terme n’est envisageable. «Il nous faut donc nous résigner même si nous souffrons stoïquement dans le silence et la pauvreté», regrette Pr. Babou. En réponse à cette épouvantable situation, il laisse entendre qu’«il faut relever les salaires d’au moins 50000 FCFA comme sous le régime du président Wade qui avait compris qu’économiquement c’est une façon de booster l’économie», tout en déplorant des contrats avec des salaires de misère gonflant les effectifs sans aucun impact économique et social.

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