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L'ABSENCE DE RESPONSABILITÉ COMME MODE D'EMPLOI DES TRAGÉDIES

L’émoi et la consternation populaire qui font suite aux catastrophes et autres sinistres cèdent rapidement la place à l’indifférence et à l’oubli. Cette absence de culture de la responsabilité des services de l’Etat fait le lit d’un immobilisme effarant

Makhfouz Ngom  |   Publication 07/10/2021

L’émoi et la consternation populaire qui font suite aux catastrophes et autres sinistres, au Sénégal, cèdent rapidement la place à l’indifférence et à l’oubli. Cette absence de culture de la responsabilité des services de l’Etat, l’absence d’un contrôle citoyen permanent et un sentiment de fatalisme au sein de la population font le lit d’un immobilisme effarant. Le dernier sinistre en date qui a fait 6 morts et deux blessés à Hann Bel Air, dans la nuit de vendredi 1 au samedi 2 octobre 2021, vient marquer l’inefficacité des procédures de prévention et d’anticipation de la part des services étatiques face à ce type de catastrophes de plus en plus fréquentes en période d’hivernage.

Le processus semble immuable et réglé comme du papier à musique. Après chaque drame vient le temps de l’indignation et de la consternation. Devant l’émoi populaire et les appels à la célérité dans la prise de mesures préventives contre la survenue de tels drames, les autorités étatiques succombent immuablement à la tyrannie de l’instant. A grand renfort de communiqués et de promesses, tout est fait pour masquer les défaillances des services de l’Etat dans la prévention de ces catastrophes. Ainsi, que ce soit les accidents de la route, les chavirements de pirogues, les inondations meurtrières et les effondrements de bâtiments, l’emballement médiatique pousse toujours les autorités à sortir du bois, en promettant de faire tout leur possible pour éviter que ça se reproduise.

Des engagements qui se dégonflent comme des ballons de baudruche, à l’épreuve du temps, laissant les autorités vaquer à d’autres occupations, pendant que les problèmes restent sans solutions. Au moins 11 personnes ont perdu la vie, mardi, le 3 août 2021 dans un accident de la circulation à Podor. « J’exprime ma douleur suite au terrible accident de la route tôt ce matin au croisement de Guédé et de la RN2 à Podor. Je présente mes condoléances aux familles des 11 personnes décédées et souhaite prompt rétablissement aux blessés », a réagi le Président Macky Sall sur Twitter. L’émoi qui a suivi cet accident ainsi que les déclarations du ministre des Transports Mansour Faye sur le permis à points et le rajeunissement du parc automobile sont restés, sans effet, sur l’amélioration de la sécurité routière.  

Culture de la sanction et du sens des responsabilités

L’effondrement d’un immeuble de deux bâtiments contigus, dans la nuit de vendredi 1 à samedi 2 octobre, à Hann Bel Air, avec près de 6 morts suivi d’un autre effondrement à Guédiawaye entraînant 14 blessés viennent attester de cette situation. Les autorités administratives et les services du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme ont promis assistance aux victimes, avant d’afficher leur volonté de mettre fin à ces tragédies récurrentes en période d’hivernage. En marge d’une rencontre pour la journée mondiale de l’Habitat, le ministre de l’Urbanisme, du logement et de l’Hygiène publique, Abdoulaye Sow, lundi 4 octobre dernier, a reconnu la responsabilité de l’Etat dans l’effondrement du bâtiment à Hann Bel-Air et il a indiqué que « l’Inspection générale du bâtiment doit faire son travail convenablement de surveillance et de contrôle ».

Par conséquent, « nous devons être intransigeants et fermes, parce que la responsabilité nous incombe, en amont comme en aval, de surveiller l’habitat des Sénégalais », a-t-il ajouté, en parlant de la Direction générale de la construction et de l’habitat, de l’Inspection générale du bâtiment. « Il y a pas mal de bâtiments dont la construction a été stoppée. Les sanctions sont à l’étude. Il y a aussi un code de la construction en gestation et des arrêtés et décrets seront mis en place, prochainement, pour nous permettre de pouvoir sanctionner les promoteurs qui ne respectent pas les normes de construction », Alassane Binta Samb, Directeur de la sensibilisation et du partenariat institutionnel du Ministère de L'Urbanisme du Logement et de L'Hygiène publique.

Après la tragédie le ministre de l’Intérieur a révélé la mobilisation de tous les services de l’Etat, notamment, le ministère de la Santé, de la Famille et l’Action sociale, ainsi les services de l’inspection générale des bâtiments pour reloger les membres des familles sinistrées et de procéder à l’évacuation des bâtiments voisins qui menacent aussi de s’effondrer. Pourtant, dès 2013, le gouvernement a mis en place un numéro vert de l'Inspection générale des bâtiments. Cet outil permet d’informer les autorités du ministère de l'Urbanisme et de l'Habitat sur les bâtiments menaçant ruine. Le dispositif mis en place par l'Etat a pour but de prévenir les pertes liées aux effondrements des bâtiments. Sur ce, l'Inspection générale des bâtiments joue seulement un rôle d'alerte et de veille.

Toutefois, les dispositions pratiques sont du ressort des collectivités locales, notamment des maires. Il revient à ces derniers de prendre des arrêtés et des décisions pour déclarer un bâtiment non habitable, si cela est nécessaire. Ils ont aussi le pouvoir de procéder à la démolition d'un bâtiment, s'il constitue une menace.

Indignation temporaire sans perspective de changement

Cette absence de culture de la responsabilité chez les services de l’Etat, l’absence d’un contrôle citoyen permanent et un sentiment de fatalisme au sein de la population constituent les socles d’une indignation temporaire basée sur l’émotion et qui ne débouche sur aucun changement d’attitude de nos gouvernants et de comportements chez les citoyens.  Selon Dr Sara Ndiaye, sociologue, l’addition de ces trois éléments constitue un cocktail explosif qui empêche la mise en place d’une politique efficace de prévention et anticipation des crises et des catastrophes.

« L’indignation est une entreprise vaine au Sénégal. Pour un rien, les gens convoquent des conférences de presse et exposent leurs doléances, sans qu’ils ne soient suivis d’effet. La raison est simple. Les situations se précarisent, dans la mesure que votre indignation ne résiste pas longtemps à d’autres sinistres ou catastrophes beaucoup plus graves et qui ne sont pas résolus : Ce qui pousse les gens à se résigner. C’est qu’ils disent qu’il y a pire que la situation qu’elles veulent dénoncer. Je pense que ce n’est pas bien, quand les gens se résignent devant une catastrophe », déclare le chef de la Section de sociologie de l’Université Gaston Berger de Saint Louis.

D’après l’enseignant chercheur, le contrôle citoyen sur les actions de l’Etat concernant la prévention et l’anticipation des sinistres se heurte souvent à des blocages politiques et à des opérations de déstabilisation de l’Etat. « Le citoyen n’a aucune emprise sur les évènements. Il est broyé par le système politique et économique. On a beau essayer d’assurer un contrôle avec le Forum civil et les organes de la société civile, on voit que l’entreprise de contestation est sapée et discréditée. On les accuse d’être à la solde de l’étranger et de l’opposition », soutient l’Universitaire qui appelle à un renforcement de la crédibilité des services publics pour mettre fin à cette situation d’impunité des services de l’Etat.

« L’impunité règne totalement au sein des services de l’Etat. Dans les institutions et services publics, on y rencontre des individualités qui n’ont pas pour ambition de servir la population, mais de s’approprier ce qu’il y trouve comme ressources. Cette impunité entrave fortement l’expression de l’intérêt général. On laisse donc le champ libre à la dictature de l’autorité publique au détriment des intérêts citoyens », indique le sociologue.

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