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20 juin 2025
LE TEMPS DES TRACTATIONS DE L'OPPOSITION
Sur quelles modalités les alliances vont se nouer ? Chez Khalifa Ababacar Sall, on semble surtout miser sur le cheval FRN. Pastef et les sonkoiste, eux, ont jeté leur dévolu sur le M2D
Alors que Khalifa Sall semble mettre une bonne partie du FRN dans sa botte, pendant que le M2D parait entièrement acquis à Ousmane Sonko, le Parti démocratique sénégalais se dit partie prenante des négociations au sein du FRN, mais semble donner licence à ses responsables qui prennent des initiatives à la base.
S’unir ou périr. Face à cette alternative, les partis de l’opposition n’ont pas tergiversé pour choisir. La plupart sont entrés de plain-pied dans les discussions pour mettre tous les atouts de leur côté. Sauf qu’ils sont rares à vouloir dévoiler leur stratégie dans ce cadre. Quand ils acceptent d’en parler, c’est de façon très laconique.
Courtois comme à son habitude, le conseiller politique de Khalifa Ababacar Sall, Moussa Taye, se borne à cette déclaration, qu’il n’a eu de cesse de répéter : ‘’Taxawu Senegaal va participer aux Locales partout au Sénégal, dans le cadre d’une large coalition regroupant des partis de l’opposition, et en tenant compte des spécificités de chaque localité. En cette veille des élections, c’est tout à fait normal que les partis se rencontrent, échangent et discutent, afin de mettre en place des coalitions. Et sur ce registre, je puis vous assurer que nous ne sommes pas en reste. Mais vous comprendrez que nous ne pouvons pas trop nous avancer là-dessus. C’est aussi une question de stratégie.’’
Malgré les nombreuses relances, le politique s’est limité à répéter cette posture de principe. Sauf quand il est interpellé sur un possible accueil des éventuels dissidents de la majorité présidentielle. A ce propos, il est formel : ‘’Il faut savoir que nous, nous sommes dans l’opposition. La majorité, c’est le pôle antagonique. Quelles que soient les difficultés qu’ils ont en leur sein, on ne peut recevoir des gens issus de la majorité. Le principe, comme je vous l’ai dit, c’est que l’alliance, c’est uniquement avec des gens de l’opposition. Sur cette question, je le répète : le pouvoir, c’est BBY et tous ses alliés : les contents comme les mécontents. Aucun dissident de BBY ne trouvera refuge au niveau de l’opposition, de Taxawu Senegaal.’’
Sonko-Khalifa, le mystère !
Cela dit, plusieurs questions essentielles restent en suspens. Avec qui Taxawu est en discussion ? Sur quelles modalités les alliances vont se nouer ? Pour l’heure, c’est l’omerta. Chez Khalifa Ababacar Sall, on semble surtout miser sur le cheval FRN (Front de résistance nationale), une structure qui regroupe essentiellement des partis politiques de l’opposition.
Pendant ce temps, Pastef et les sonkoiste, eux, ont jeté leur dévolu sur le M2D (Mouvement pour la défense de la démocratie), entité regroupant aussi bien des partis politiques que des mouvements citoyens.
Des deux côtés, ça manœuvre ferme pour avoir le contrôle de l’opposition. Même si le bruit court que les leaders de fait des deux blocs se parlent, d’autres voix relativisent et parlent plutôt de rumeurs. A Pastef, l’entourage ne semble guère au même niveau d’information sur ce qui se trame au sommet.
Selon ce responsable, les deux leaders ne sont pas en contact formel. Il insiste : ‘’La dernière fois qu’ils se sont vus, c’est Ousmane qui était allé le voir, mais pour lui présenter ses condoléances. Les gens ne font qu’inventer des choses. A Pastef, ce que je puis vous dire, c’est qu’à ce jour, il n’y a pas eu de réunion pour parler de ça. Nous étions occupés par autre chose.’’
Malgré ces assurances, d’autres voix du Pastef soutiennent qu’il y a effectivement contact direct entre les deux hommes qui se parlent. Parmi les possibles écueils, il y a la mairie de Dakar, convoitée par Barthélémy Dias, mais dont le procès en appel contre la famille de Ndiaga Diouf n’est toujours pas vidé.
Pas loin de cette dualité entre le FRN dont une bonne partie est sous la coupe réglée de Khalifa et le M2D entièrement acquis à Sonko, le Parti démocratique sénégalais (PDS) semble un peu en retard dans la guerre pour les alliances. Aussi, les libéraux ne se font pas d’illusions. Le FRN d’aujourd’hui est loin de celui qu’ils avaient eux-mêmes porté sur les fonts baptismaux. Le cordon ombilical, formé par Oumar Sarr, Me El Hadj Amadou Sall et Mamadou Diop Decroix s’étant coupé depuis belle lurette.
Mais en politiques aguerris, les partisans de Wade ont pris les devants, en misant sur un travail à la base, même s’ils continuent de garder un œil sur les tractations au sein du FRN. Une chose est sûre, selon ce responsable libéral, une entente au sommet sera très difficile à mettre en œuvre.
‘’Chacun veut diriger, incarner le leadership de l’opposition. Or, il n’y a pas eu d’élections valables pour déterminer le leader de cette opposition. Il y a des choses que le PDS n’acceptera jamais. Certaines localités, on ne les laissera à personne. Et je pense qu’il doit en être comme ça dans toutes les localités. On met en avant le candidat de l’opposition le mieux placé. Autrement, nous allons droit vers le mur’’, souligne-t-il non sans préciser que ceci reste son avis.
Au PDS, il y a des tractations à la base
Dans la même veine, d’autres sources tiennent à informer des tractations à la base. ‘’Au niveau local, il y a des initiatives sur lesquelles nos responsables nous font part. De façon libre et spontanée, certains responsables mènent des discussions avec d’autres forces de l’opposition et en informent le parti. Au niveau national, rien n’est retenu, pour le moment’’, renchérit-il, avant de préciser : ‘’Le parti est aussi dans des cadres : notamment le FRN où nous sommes en train de discuter des modalités pour aller à ces élections. Mais ces discussions ne sont pas achevées.’’
Dans cette dynamique, les libéraux de Dakar ne sont pas en reste. Du moins dans certaines communes, souligne notre source sans plus de précision.
Membre de la commission électorale mise en place par le secrétaire général Abdoulaye Wade, Assane Ba préfère, lui, parler des actes officiels que déroule sa formation en direction des élections locales. Interpellé sur les démarches visant à nouer des alliances, voici sa réponse : ‘’Il est évident que le PDS est le premier parti à travailler autour des alliances, depuis la CA 2000, Fal 2000 à nos jours, nous avons toujours travaillé dans ce sens. Nous avons cette culture. D’ailleurs, notre programme nous l’exige et nous travaillons avec nos amis de l’opposition pour avoir une large coalition, si c’est possible’’.
Cela dit, cette négociation ne semble pas être une fin en soi chez les libéraux déjà à pied d’œuvre pour maximiser leurs chances aux prochaines élections. Sans bruit, ni trompette, les partisans de Wade déroulent leur plan d’action. Depuis janvier 2020, rappelle Assane Ba, le PDS est sur le terrain, grâce à une décision du SG instruisant le parti de mettre en place les comités électoraux dans toutes les collectivités territoriales.
‘’Nous avons donc pris les devants et c’est dans ce cadre que nous avons fait tous les départements du Sénégal pour la remobilisation des troupes. Cela veut dire qu’au niveau des différentes circonscriptions territoriales, les représentants du parti sont désignés. Nous attendons simplement les textes réglementaires pour tout mettre en œuvre. C’est le plus important, pour le moment’’, signale le responsable libéral.
Pour lui, la priorité de son parti, c’est de conserver au moins les collectivités dans leur besace depuis 2014. ‘’Nous avons fini de rencontrer les maires libéraux. En 2014, nous avions engrangé 114 collectivités territoriales que nous dirigeons. Certains, une vingtaine environ, ont certes rejoint la majorité, mais le reste est là, fort et très dévoué. Pour nous, il est hors de question de perdre les localités sous notre contrôle. Et nous nous donnons les moyens de les conserver’’, souligne le libéral, non sans relativiser les départs. ‘’Ils sont partis seuls. Et dans le même temps, d’autres sont venus. Parmi ces derniers, il y a même des adjoints aux maires. Le PDS est donc prêt pour aller à l’assaut de ces élections’’.
Ouverts à toutes les forces de l’opposition et du mouvement citoyen, les libéraux sont catégoriques quant à une éventuelle alliance avec des dissidents du pouvoir. Assane Ba : ‘’Nous ne pouvons pas avoir une alliance avec l’APR ou une quelconque entité de Benno Bokk Yaakaar. Cela a toujours été la ligne du PDS. Comme lors de la dernière Présidentielle, le président Wade avait clairement dit que les électeurs peuvent voter pour le candidat de l’opposition de leur choix. Cela est toujours d’actualité.’’
Jotna et CRD, pour le meilleur comme pour le pire
Aux côtés des mastodontes de l’opposition, certains partis considérés comme moins représentatifs tentent de s’organiser pour ne pas subir le diktat des plus forts. Il en est ainsi de la coalition Jotna, qui réunit plusieurs partis dont Teranga Senegaal de Dr Abdoulaye Niane, celui-là même qui était le directeur de campagne d’Ousmane Sonko à la dernière Présidentielle.
Pour lui, sa coalition est déjà en discussions très avancées avec le CRD d’Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall, Mamadou Lamine Diallo, entre autres. Pour sa part, Dr Niane précise : ‘’Nous sommes ouverts à l'unité de l'opposition. Nous y travaillons même. Aucune élection ne peut se gagner dans la séparation. Nous sommes déjà avec le CRD. Nous sommes liés par des principes communs et sommes en train d'établir les modalités d'une participation électorale ensemble. Un cadre actif, depuis plusieurs mois, est en place.’’
Selon l’ancien directeur de campagne d’Ousmane Sonko, Jotna est prêt à travailler avec tous les Sénégalais qui sont d'accord avec ses valeurs de démocratie, de transparence et de patriotisme. Et d’ajouter : ‘’Le Sénégal est indivisible. Personne n'a intérêt à briser la corde qui nous lie en tant que nation. Face aux périls multiples, nous avons l'obligation de faire bloc’’, souligne le président de la coalition Jotna.
DUEL DES EXTREMES ENTRE TEUNGUETH ET US GOREE
La 23ème journée de la ligue 1 sénégalaise débute aujourd’hui avec deux rencontres au programme. Leader au classement, Teungueth FC joue contre la lanterne rouge us Gorée.
La 23ème journée de la ligue 1 sénégalaise débute aujourd’hui avec deux rencontres au programme. Leader au classement, Teungueth FC joue contre la lanterne rouge us Gorée. Solide en tête du championnat, l’équipe fanion de Rufisque aura comme mission de creuser l’avance devant ses poursuivants directs et de se rapprocher du titre à trois journées de la fin de la saison.
TEUNGUETH POUR SE RAPPROCHER DU TITRE
Leader au classement avec 47 points, Teungueth FC se déplace pour aller défier la lanterne rouge, US Gorée. Victorieux devant le Ndiambour de Louga (2- 0), les protégés de Babacar Ndiaye devront éviter toute mauvaise surprise face aux locaux qui souhaitent stopper leur bonne marche. Par ailleurs, les Insulaires ne comptent que 18 points et filent tout droit vers la relégation en L2. Mais en attendant, ils ont lancé leur opération de survie dans l’élite avec la convaincante victoire de la précédente journée face à l’AS Douanes (4-1). Au stade municipal de Mbao, les Goréens entendent confirmer. Mais il leur faudra être au meilleur de leur forme pour venir à bout des Rufisquois qui n’ont plus perdu en championnat depuis le 6 mai lors de leur match en retard de la 8ème journée face à Dakar Sacré-Cœur (0-1).
DIAMBARS/ DAKAR SC: DUEL POUR LE MAINTIEN
Au stade Alassane Djigo, Dakar Sacré-Cœur (10ème, 24 pts) accueille Ndiambour de Louga (11ème, 23 pts). Une rencontre importante pour les deux voisins au classement qui sont capables du meilleur comme du pire. Les deux adversaires ne sont pas mathématiquement hors de portée des deux relégables. Défaits par Teungueth FC le week-end passé, les Lougatois auront à cœur de rentrer avec les points de la victoire. Mais en face, les académiciens tenteront de valider, une bonne fois pour toutes, leur maintien dans l’élite. A Ziguinchor, le Casa Sport affronte Mbour Petite Côte. Accrochés par Niary Tally lors de la précédente journée, les Sudistes souhaitent grappiller le maximum de points pour se rapprocher du peloton de tête. De leur côté, les Pélicans tenteront de se sauver et de se maintenir.
PIKINE/JARAAF : LE CHOC DE LA JOURNEE
Au Stade Alassane Djigo, l’AS Pikine (2ème, 40 pts) va se mesurer au Jaraaf de Dakar (5ème, 35 pts). Un match où une défaite est interdite pour l’équipe de la banlieue. Intraitables à domicile, les hommes de Massamba Cissé peuvent compter sur le soutien de leur public pour faire la différence dans cette partie. En face, les Vert et Blanc qui ont retrouvé la confiance dans l’élite sénégalaise voudront continuer sur leur dynamique.
GENERATION FOOT/ DIAMBARS : DUEL DES ACADEMICIENS
A Déni Biram Ndao, le duel des académiciens va opposer Génération Foot à Diambars. Une rencontre qui s’annonce déjà palpitante entre les deux formations qui sortent chacune d’une défaite. Battus par le Jaraaf(1-0) lors de la précédente journée, les Grenats voudront se racheter face aux académiciens de Dakar. Mais il faut dire que leurs adversaires du jour qui souhaitent reprendre leur place sur le podium mettront toutes les armes de leur côté pour la victoire.
CNEPS/NGB: DUEL DES MAL CLASSES
Au stade Massène Sène, Cneps Excellence va tenter d’amener, une bonne fois pour toutes, Niary Tally à la relégation. Les Galactiques, condamnés, devront obligatoirement battre leurs adversaires du jour et espérer une contreperformance des Pélicans face au Casa Sport pour se rapprocher de la première place non relégable.
PROGRAMME DE LA 23ÈME JOURNEE
Samedi
Stade Alassane Djigo
Dakar SC / Ndiambour
Stade municipal de Mbao
Gorée / Teungueth FC
Dimanche
Stade Aline S. Diatta
Casa Sports / Mbour PC
Alassane Djigo
AS Pikine / Jaraaf
Stade Massène Sène
Stade de Mbour / AS Douanes
Stade Djibril Diagne
G. Foot / Diambars
Stade Maniang Soumaré
CNEPS / NGB
MAMADOU CAMARA SUR LES TRACES D’EL HADJI DIOUF
C’est désormais officiel, Mamadou Camara est un joueur du Racing Club de Lens
Les joueurs sénégalais ont de la cote en Europe. Formé à l’académie Dakar Sacré-Cœur, Mamadou Camara va poursuivre sa carrière à Lens. Le jeune joueur de 20 ans est désormais lié avec l’ancien club de El Hadji Ousseynou Diouf jusqu’en 2024. De son côté, Amadou dia Ndiaye s’engage avec le mans alors que Cheikh Ndoye a prolongé son contrat avec le red Star pour deux ans encore.
C’est désormais officiel, Mamadou Camara est un joueur du Racing Club de Lens. L’international sénégalais a paraphé hier son contrat. Il est maintenant lié avec l’ancien club de El Hadji Ousseynou Diouf pour les trois prochaines années. «C’est la première fois que je suis en France, je trouve que tout le monde est très accueillant ici à Lens. Je n’ai vu pour l’instant que des sourires», témoigne la nouvelle recrue.
Joueur prometteur façonné dans les rangs de la prestigieuse Académie Dakar Sacré-Cœur, il a gravi tous les échelons jusqu’à la ligue 1 sénégalaise. Auteur de 12 matchs dans l’élite sénégalaise, le joueur a inscrit 1 but et délivré 2 passes décisives avec les académiciens de Dakar. Lors de la signature du contrat, le coordonnateur sportif du RC Lens Florent Ghisolfi a fait le profil de l’international sénégalais de U20. « C’est un gaucher qui apporte de la complémentarité dans l’entrejeu. Sur le terrain, Mamadou allie élégance, finesse technique et volume de course. Nous l’avons beaucoup observé, c’est un jeune talent qui devra progresser sur les aspects défensifs et au niveau tactique», a-t-il expliqué.
Malgré ses talents, le club français ne compte pas mettre la pression sur le joueur. «On est dans une logique de post-formation, d’accompagnement d’un élément très prometteur issu d’une Académie reconnue sur l’ensemble du continent africain. Je tiens d’ailleurs à remercier Mathieu Chupin, Président de l’AS Dakar Sacré-Cœur, et son directeur sportif David Laubertie, avec lesquels les échanges sont toujours très fluides.
À travers eux, c’est tout le travail des éducateurs qu’il faut également saluer», a-t-il ajouté. Club partenaire de l’Olympique Lyonnais dont les rapports harmonieux avec le Racing ont permis la réalisation de ce dossier, Dakar Sacré-Cœur se construit au fil des ans une sérieuse réputation de révélateur de pépites. «Nous accueillons un joueur particulièrement bien formé et un jeune homme respectueux qui a à cœur de s’intégrer. L’expérience, les valeurs de l’effectif et la tradition d’accueil de jeunes talents africains qui caractérise le Racing vont faciliter son intégration et, nous l’espérons, son éclosion au plus haut niveau. Je remercie l’Académie Dakar Sacré-Cœur pour la confiance qu’elle nous témoigne en nous confiant l’un de ses joueurs. À travers cette signature, l’axe amical qui relie le RC Lens au Sénégal prend un nouvel élan», a déclaré le directeur général du club Arnaud Pouille.
MAMADOU DIA NDIAYE ARRIVE AVEC LE MANS
Comme annoncé ces derniers jours, Amadou Dia Ndiaye va gonfler les rangs du Mans FC. Prêté par le FC Metz (Ligue 1), l’attaquant sénégalais arrive en Sarthe. Après le prêt du milieu de terrain Youssef Maziz à l’été 2019, la relation entre Le Mans FC et le FC Metz continue de fonctionner. Sous contrat jusqu’en 2022 avec la formation messine, le natif de Bambey, formé à Génération Foot au (Sénégal), a été champion en 2017 et vainqueur de la Coupe du Sénégal 2018. La précédente saison, il a montré de grosses qualités au RFC Seraing (Belgique) où il a contribué à la montée du club en première division, avec notamment 4 buts en 19 matches.
CHEIKH NDOYE PROLONGE SON CONTRAT AVEC RED STAR
Alors qu’il était arrivé en fin de contrat le 30 juin dernier, Cheikh Ndoye va continuer de porter les couleurs du Red Star. Le milieu de terrain a paraphé un nouveau contrat de trois ans. Il est ainsi lié au club francilien jusqu’en juin 2024. Arrivé en octobre 2020, l’international sénégalais a montré toute son expérience et son leadership dans l’effectif du club audonien où il va continuer de marquer ses empreintes.
LA NOUVELLE VOIX DE LA MUSIQUE SENEGALAISE
Né à GrandYoff, Junior Lawson, jeune sénégalais d’origine togolaise a entamé une carrière plus que prometteuse. Chanteur, musicien et compositeur, il trace lentement mais sûrement son chemin
Junior Lawson commence à se faire un nom dans la musique sénégalaise. Né à GrandYoff, ce jeune sénégalais d’origine togolaise a entamé une carrière plus que prometteuse. Chanteur, musicien et compositeur, il trace lentement mais sûrement son chemin. Invité de l'émission L'As culture de la chaîne Youtube du site L'Asnews, il est revenu sur sa trajectoire. Son passage à la première édition de « the Voice Afrique Francophone », ses relations avec l’artiste Didi (avec qui il a fait un featuring), le mannequinat ou encore le cinéma sénégalais dans lequel il évolue, Junior Lawson nous ouvre son jardin secret.
Qui est Junior Lawson? Parlez-nous de votre enfance
Mon enfance, c’est comme celle de tout Africain. Je suis né au Sénégal et j’ai grandi là. Je suis passé par diverses écoles comme le collège Sacré-Cœur, Notre Dame du Liban et Madièye Sall.
La musique, un art qui vous passionne. A quel moment l’avez-vous commencée ?
Ce n’est pas que ça me passionne, mais c’est venu à moi. Et je ne peux pas dire que j’ai choisi d’être musicien. Parce que depuis toujours, je ne pense pas avoir été intéressé par la musique. Mais c’est venu dans ma vie à un moment où j’avais besoin de quelque chose. Et ça a commencé à entrer. J’ai laissé tomber quand j’étais un peu plus jeune. Après, on m’a offert une guitare. Et c’est à ce même moment que j’ai commencé à m’amuser avec et je m’y suis intéressé petit à petit. J’ai découvert que voilà, ça passe bien, les gens aimaient bien ce que je faisais. Et un bon matin, quand je me suis vraiment lancé dedans, j’ai découvert que j’arrivais à m’exprimer. J’arrivais à parler, à dire les choses et que ça touchait les gens, car ils comprenaient. A la différence de quand je parle par exemple et qu’il y a beaucoup d’ambiguïtés, parce que j’étais quelqu’un de trop introverti. Je n’ai jamais appris la musique en vrai. Quand j’étais plus jeune, on était à l’église protestante de Dieuppeul. Et on faisait de petits chants de chorale etc. Les gens l'apprécient toujours. Vous savez, quand vous avez 6 ou 7 ans, ce n’est pas grand-chose. Ce n’est pas un compliment qui peut vous faire quelque chose comme aujourd’hui.
La chanson « Sans Yaw » de Sir Malick vous a révélé au grand public. Pourquoi avoir choisi ce morceau pour en faire un cover ?
J’ai eu à chanter beaucoup de choses avant cette chanson. Mais quand même au Sénégal, on va dire que c’est quelque chose qui a attiré l’attention, parce que même Sir a beaucoup apprécié la chanson en elle-même. Le choix est simple. Si tu vois dans mon discours, je suis très attiré pour tout ce qui est noir. De mon point de vue, on ne défend pas assez les couleurs de ce qu’on a de merveilleux. C’est une chanson où, dès les premiers accords, sincèrement, on sent que c’est le tube. Il n’y a rien à dire. Pour que je sorte au Sénégal des morceaux de ce niveau, c’est très difficile. Au lieu de faire un cover de Tayc ou encore je ne sais quoi dans le monde, je préfère d’abord faire au Sénégal quelque chose qui motive les jeunes qui veulent faire de la musique. Reprenons du Youssou Ndour, Omar Pène, des morceaux qui nous ressemblent ou même DUDUGGYTEE, les rappeurs sont là. Sir a été le premier à avoir commenté cette chanson sur ma page Youtube. Et c’est quelque chose qui me touche vraiment.
Vous avez également sorti un son « Va » qui relate une histoire d’amour entre deux jeunes amoureux mais qui se terminera tragiquement par un accident de voiture. D’où vous est venue l’inspiration ?
A vrai dire, je ne peux pas vraiment dire l’origine de cette inspiration. Elle est venue d’un constat, d’une réflexion. Je travaillais sur mon album « face love » et j’y ai parlé de différents types d’amour. Et je me suis dit que les gens parlent d’amour et vivent des choses. Mais qu’est-ce que ça fait de savoir que c’est vraiment l’amour de sa vie ? Et qu’est-ce que ça fait à une personne s’il lui arrive de perdre ou d’avoir failli cet amour ? Qu’est-ce qu’on ressent en soi ? Est-ce que quelqu’un dans le monde a forcément vécu quelque chose comme ça ? Et est-ce qu’on en parle ? Si c’est la vie qui te prend cette personne, comment vas-tu réagir ? Est-ce que tu restes la même personne ? Ce sont des questions que je me suis posées en vain. Et j’avoue que je n’ai pas la réponse. Et c’est pourquoi j’ai chanté cette chanson. Et j'avoue que j’ai eu beaucoup de retours, surtout des femmes. Elles sont toutes perturbées par la fin et s’impatientent pour la suite qui, bien sûr aura lieu. Je vous ferai la surprise parce que c’est du lourd.
Quel est votre secret pour cette belle voix ? Faites-vous des exercices ?
Pour la voix, je dois avouer qu’il n y a pas de secret. Il faut travailler tous les jours. Je me rappelle que beaucoup de gens se moquaient de moi quand je commençais vraiment la musique. J’avais une manière atypique de travailler à la maison. Il y avait l’école et il fallait tout le temps être au studio. Donc, je n’avais pas l’occasion de bosser à la maison. Du coup, j’amenais ma guitare à l’école et je la cachais chez le surveillant. Et quand je rentrais le soir, je la prenais et passais dans les ruelles où il y avait beaucoup moins de monde et je jouais avec. Cela me permettait de dégager et de gagner en puissance vocale indirectement. Et de cette façon, je respectais les règles à la maison et je pouvais en même temps faire ce qui me passionnait.
Vos parents vous ont-ils toujours encouragé à faire de la musique ?
(Rires). Là je vais être honnête. Non, c’est le contraire. Je dois avouer qu’ils ont tout fait pour me décourager de la musique. Je ne vais pas le cacher. C’est normal car à l’époque, j’étais un jeune homme assez actif. Et pour les parents, cela signifie que tu es un enfant turbulent. Donc ils ont pris les choses au sérieux quand j’ai réussi à me qualifier pour la première édition du concours « The Voice Afrique Francophone». Et quand j’y suis allé, je n’ai pas été très loin bien sûr parce qu’à l’époque, je manquais d’expérience. Mais je dois avouer que ça a été un déclic. Ils ont vu que j’étais vraiment allé jusqu’au bout de mon choix.
Si vous deviez définir votre genre musical, ce serait quoi ?
Ça n’a pas de nom encore vraiment. Parce qu’il y a de la pop, il y a du reggae et beaucoup de choses. Et pour moi, dans la musique, dire qu’on fait du reggae ou du « Mbalax » tout simplement, c’est limiter sa créativité elle-même. Et la musique est tellement vaste que pour moi, on doit être capable de faire le plus de genres possibles. C’est pour cela que j’appelle ça « free-mind music », c’est-à-dire cette musique qui nous vient de l’esprit. Dès que je sens que je veux faire du « mbalax », croyez-moi sur parole, vous allez danser à fond.
Vous avez fait un featuring avec diaw diop dit didi, un mbalaxman. Qu’est-ce qui explique ce choix ?
Le premier choix, c’est que c’est un ami, une personne qui m’a longtemps soutenu dans l’ombre à l’époque. Je suis réellement venu sur la scène musicale sénégalaise il y a peu, on va dire. Mais je suis dans le « game » depuis un peu plus longtemps que ça. Mais avec les études ettout ce qu’il fallait, ça n’a pas été ça. Dans ce cas précis, c’est l’une des rares personnes qui m’a toujours soutenu dans mes choix de la musique. Et il me donnait des conseils, même quand il s’agissait d’arranger certains morceaux. Il n’a pas hésité une seule fois. C’est un excellent musicien, l’un des rares musiciens qui attirent vraiment mon attention en termes de musique ici au Sénégal. En dehors du « mbalax » et tout ce qu’on peut voir, il a une palette de possibilités extrêmement large. J’avoue que si j’avais pris une autre personne sur ce morceau, ça m’aurait étonné que cela puisse donner cette alchimie. Donc, il fallait qu’on soit complice et qu’il soit aussi très talentueux. Et ça a donné ce résultat magnifique.
Parlez-nous de votre album ‘’Face love’’. Où en-est-il ?
Je dois avouer que les gens au Sénégal n’étaient pas prêts pour « Face Love ». Mon équipe et moi trouvions qu’on avait mis la charrue avant les bœufs. Parce que quand tu écoutes « Va » et que tu écoutes « Alouette », il y a une dimension qui les sépare. C'est-àdire que « Va » va dans la grande musique beaucoup plus soutenue, beaucoup plus verrouillée. Par contre, « Alouette » va plus dans une dynamique beaucoup plus commerciale et beaucoup plus commune à tout le monde. Si j’avais sorti « Face Love » à ce moment, je ne pense pas qu’il y aurait assez d’oreilles pour écouter. Et c’aurait été vraiment dommage de ne pas donner la chance à cet album. Par contre, je vais sortir d’abord un album qui s’appelle « Cocktail » dans lequel « Alouette » estle premier son que vous avez déjà entendu. Mais il y en a d’autres qui arrivent bientôt.
«Face Love», «Va», «Alouette», tous relatifs à l’amour. Est-ce votre seul style musical ?
Non (rires). J’apporte d’autres thématiques en termes de musique. Mais je dois avouer que ce que mon équipe a pour l’instant validé en termes de sortie, c’est celles-là. C’est vrai que mes chansons d’amour ont tendance à plus bercer ou enjoliver les gens. Donc, c’est plus tendance à être plus commercial on va dire. Mais dans l’album « Cocktail » par exemple, il y a toute une diversité de musiques et toute une diversité de thématiques.Je pense qu’il n’y a que deux chansons d’amour dedans. Le reste, ce sont des sujets bien pointilleux à travers lesquels, je pense, beaucoup de gens se reconnaîtront
Se reconnaîtront. Vous êtes chanteur certes, mais est-ce que vous dansez aussi ?
A cause de mon style, les gens me confondent avec un danseur. Mais ce n’est pas du tout le cas. Bon, je faisais de la danse à l’époque quand j’étais au collège. Après, même à l’université, j’ai eu à faire des chorégraphies avec des jeunes. J’adore la danse et tout ce qui est « Kizomba » et la danse de salons. Mais avec la musique, je suis obligé de m’adapter à tout. Donc, ne vous étonnez pas si vous me voyez faire des mouvements compliqués sur les clips et autres (rires)
On voit que vous êtes également modèle photo. Comment faites-vous pour jongler entre la musique et le milieu du mannequinat ?
Mon programme est tellement carré que j’ai par moments des problèmes pour voir ma maman. C’est un jeu de rôle on peut dire. Et il faut s’y adapter. Il faut une très bonne organisation et être entouré de personnes de confiance. Je rends grâce d’avoir une équipe vraiment qui me soutient et qui se donne à fond. Y en a beaucoup qui ont laissé tout ce qu’ils faisaient pour uniquement se concentrer sur ça. Par exemple, dans quelques jours, je serai à Fatick. Avant ça, j’étais à Saint-Louis etc. C’est-à-dire que ce n’est pas que Dakar. Il y a toute l’étendue du Sénégal qui doit savoir qui est Junior et profiter de ce que Junior a à proposer. Je fais des tournées, que ce soit dans le domaine musical, du cinéma ou du mannequinat, modèle photo ou shooting pour les marques, je n’hésite pas. Que ça soit vestimentaire et autre, tout est bon à prendre parce que c’est le monde de l’art. On propose sa musique, son personnage, son idéologie. Et je pense que ça correspond à tout ce que je fais. Et je ne m’ennuie pas.
Avez-vous d’autres activités en parallèle avec le monde du showbiz ?
Je pense que le monde est régi de telle sorte qu’on a besoin des hommes à douze métiers. C'està-dire comme je le disais plutôt, je fais de la musique et je fais du mannequinat photo. Mais tout ça, c’est dans le même secteur. Pourquoi ne pas diversifier les secteurs ? Parce que j’ai étudié, j’ai aujourd’hui un master 2 en administration des affaires.Donc, je n’ai pas étudié pour rien. Il faut que je fasse quelque chose. Du coup, j’ai un petit business de salon de coiffure, tout ce qui est "locx", "nappy" et naturel. Parce que moi, je valorise tout ce qui est noir et c’est mon combat. L’Afrique a besoin de retrouver ses valeurs. Et les cheveux faisaient partie des choses qui étaient très importantes pour l’identité noire. Et je me tourne vers ça pour donner un coup de pouce et donner la chance à nos frères et sœurs qui veulent retourner vers cette identité et s’y retrouver. On a travaillé trois ans pour cette marque efficace pour les pousses de barbe etc..
Quels sont vos rapports avec les autres artistes sénégalais ?
Bon, on a de bons rapports, de manière générale. Quand je dis de manière générale, ce n’est pas que je n'en connais pas beaucoup. Mais je les apprécie à distance. Par exemple, je connais OMG, Diaw Diop, Boubacar Diallo, Xuman aussi j'ai été chez lui dans son studio. C’est un grand frère et il me donne des conseils, n'hésitez pas à aller le voir. Ce sont des personnes qui m'aident beaucoup. Ils approuvent ma musique, même si elle est très différente. Et ils m’encouragent. Ils aiment bien ce genre de choses. Ils espèrent qu’à travers moi, les jeunes vont prendre ce style-là ou bien que ça puisse se développer, donner un souffle à la musique sénégalaise elle-même.
En parlant justement de musique sénégalaise, comment la trouvez-vous ?
Sincèrement, je trouve que c'est un peu triste, ça m'attriste moi personnellement. Aujourd’hui quand on voit la musique au Sénégal, c'est plus une grosse comédie. Excusez-moi du terme, mais c'est une grosse comédie car les gens ne sont plus axés sur la musique, mais sur l'effet de la musique. Les gens ont inversé le rôle de la musique dans la vie de tous les jours. Et je peux dire aussi que les médias, excusez-moi aussi, y contribuent. Tout simplement parce qu’on ne cherche pas à communiquer sur cette culture qui a tendance à disparaître. C'est vrai, il y a eu le « Mbalax » avec nos pères comme Omar Pène, Youssou Ndour ou Ismael Lo par exemple. Les gens écoutent toujours leurs morceaux. Et combien de musiciens sénégalais sont passés et qui n’ont pas laissé cette empreinte parce qu'ils cherchaient à amuser la galerie, plutôt que de faire la vraie musique ? Et c'est triste. Pourtant, on peut faire les deux. On peut faire de la super bonne musique, tout en amusant la galerie. Faire un peu les deux et laisser quelque chose à cette génération qui va venir après nous. Sinon, qu'est-ce qu'on leur laisse ? La musique, c'est une grosse comédie. Il faut juste blaguer, parler de fesses, parler de ‘’tu es mon ennemi‘’.Au fait, ça ne tourne qu'autour de ça. Et c'est pour ça que je parle beaucoup d'amour, car je trouve que les gens montrent qu'on ne s'aime pas assez. Et c'est ça qui est dommage.Je pense que la musique au Sénégal, avec tout le talent et le potentiel, on n’a de grands réalisateurs, de grands ''beatmakers''. Et dans la sous région, les gens en parlent. Je me rappelle quand j'étais à Lomé, les gens me disaient que si on avait la chance d'avoir les voix que les Sénégalais ont, on ferait des choses extraordinaires. Et crois-moi, au Sénégal, on a des voix atypiques, uniques. Des voix mélangées dans des styles de recherche, réellement. On a quelque chose, mais on ne vous parle pas de la valoriser au détriment du buzz. Et c'esttriste, vraiment triste. Voilà mon opinion.
Comment trouvez-vous cette concurrence entre musiciens ?
Oui c'est normal, ça devrait exister cette concurrence. Moi je suis un grand challenger. Ça veut dire que si tu viens me trouver sur mon son, sois prêt car je ne vais pas te faire de cadeau, sincèrement. Dès l'instant tu me parles de la musique, c'est quelque chose de sérieux pour moi. Pour d'autres, c'est un jeu ou c'est la b e l l e voix. Mais pour nous musiciens, c'est un travail. J’utilise ma voix pour communiquer avec le public. Si jamais il n’y a pas de concurrence, il n'y a pas d'évolution. Donc, il faut qu'on se mesure et qu'on se donne des petites piques-là pour que ça soit « neex » quoi. Mais ça reste vraiment dans le cadre professionnel.
Vu que vous êtes assez sentimental, avez-vous une fois utilisé la musique pour séduire une femme ?
Je dois avouer un truc. J'ai très longtemps été complexé concernant ma voix car je ne la trouvais pas bien. Peut-être que je suis trop perfectionniste. Mais j'ai longtemps été complexé par ma voix. C'est la dernière chose que je mettais en évidence. Même s'il y a des gens qui sont autour de moi actuellement et qui ne savent pas que je suis musicien. Et ça m'arrange des fois parce que je profite de ce moment pour savoir qui sont les vrais amis. Ceux qui t'apprécient pour ta personne seulement et non pour ce que tu vas leur rapporter ou cette compagnie qui va leur donner une source de visibilité qui, selon moi, ne sert pas à grand-chose, à part juste travailler. Ce n'est pas une forme d'égo d'être musicien. Au contraire, c'est une chance. Tout le monde n'a pas la chance d'avoir le courage de se présenter devant la télé. Les meilleurs chanteurs sont anonymes. Ils sont chez eux en train de chanter, de tourner la cuillère ou bien de travailler comme maçon quelque part. Mais nous, nous avons la chance d'être présents. Ce n’est pas un outil pour mélanger les gens.Au contraire, c'est pour leur apporter quelque chose. Mais si ça va dans un autre sens, c'est parce que tu n'as rien compris et que tu ne vas pas y durer.
Je vois aussi que vous êtes acteur dans des séries de chez nous. Comment-trouvez-vous le monde du cinéma au Sénégal ?
Je trouve d’abord que tout le monde veut être acteur ici au Sénégal. Je ne sais pas pourquoi, peut-être que c'est une tendance. Mais dans le monde du cinéma au Sénégal, il y a beaucoup de pollution. Les gens ne vont pas pour les bonnes raisons. Il faut savoir pourquoi on rentre dans un domaine ou pas. Mais en dehors de ça, concernant le domaine cinématographique du Sénégal, je pense qu’on tourne autour de la même chose tout le temps. Des même thèmes et ce, depuis Mathusalem. C'est toujours la même chose. Ce qui est normal, car il y a beaucoup de restrictions culturelles au Sénégal. Je ne veux pas cibler certaines personnes. Mais c'est ce qui fait que ça a créé un frein. Et quand on va déjà travailler dans un domaine et qu’on sait déjà qu’on ne peut pas dépasser certaines choses, on ne fait que tourner en rond. Et ça ne profite pas au Sénégal. Aujourd'hui, le Sénégal est un point, une plaque incontournable du cinéma africain. Pourtant, ça fait trois ou quatre années par rapport au cinéma nigérian ou au cinéma sud-africain qui est à un tout autre niveau. Mais on se rapproche d'eux, on commence à être nominés, nos réalisateurs commencent à être nominés. Donc, pourquoi pas laisser la chance aux jeunes de s'exprimer et s'asseoir autour d'une table, discuter avec les réalisateurs sur le monde du show pour comprendre quelles sont les intentions réelles etles laisser aller jusqu'au bout pour éviter de détourner les mentalités de la jeunesse . Ou bien même les parents doivent faire leur propre boulot, c'est-à-dire serrer le boulon au niveau de la télé, car ce n'est pas à l'Etat ou aux acteurs de vérifier que les jeunes doivent avoir un bon comportement. Pour moi, le cinéma a encore beaucoup de freins. Je me rappelle dans l’une des séries dans laquelle j'ai tourné. À peine la bande-annonce est sortie, jusqu’aux Etats-Unis, les gens m'appelaient pour me demander quand ça allait sortir. Ce qui montre que les gens ont commencé à laisser les télé novelas pour aller vers nos séries. On aura un cinéma magnifique au Sénégal parce qu'on a de grands talents ici.
Quel est votre dernier mot ?
Je dis merci à tous ceux qui me soutiennent depuis le début. Cela fait longtemps, mais ils sont là et ils ne lâchent pas. Je suis très honoré et je rends vraiment grâce de les avoir dans ma vie. Etje fais aussi big up à tous ces fans qui me suivent sur YouTube, sur Facebook, qui m’écrivent. Je vois tous les messages et les félicitations par rapport à ce travail avec Diaw Diop. Je leur dis de me suivre et de continuer de partager, car des choses se préparent très prochainement.
LE JOURNALISTE RENE CAPAIN BASSENE SOUS PERFUSION
C’est avec une mine désemparée que l’épouse du journaliste René Capain Bassène est sortie hier (vendredi) de la Maison d’Arrêt et de Correction (Mac) de Ziguinchor.
La fatigue commence à gagner les 25 détenus de l’affaire Boffa Bayotte qui sont en grève de la faim depuis le 29 juin dernier. Certains, dont le journaliste René Capain Bassène, sont déjà admis à l’infirmerie. Ils ont eu, hier, la visite de leurs proches qui affichent leurs inquiétudes.
C’est avec une mine désemparée que l’épouse du journaliste René Capain Bassène est sortie hier (vendredi) de la Maison d’Arrêt et de Correction (Mac) de Ziguinchor. Après la visite qu’elle a rendue à son mari, Mme Bassène, née Odette Sagna, a versé de chaudes larmes. Il lui était difficile de dire quelques mots à la presse qui guettait les abords de la MAC, après avoir eu vent de cette visite. «Je ne peux même pas vous décrire la situation dans laquelle j’ai trouvé mon mari. Il a même des difficultés pour parler», a-t-elle déclaré en pleurs.
Après une minute de pause, elle poursuit le récit de son entretien avec René Capain Bassène. «Il m’a fait savoir que personne n’est venu les voir depuis qu’ils ont entamé la grève de la faim. Mais, il m’a fermement signifié qu’il va continuer la grève de la faim jusqu’au moment où il aura une réponse claire par rapport à l’ouverture de leur procès», renchérit Mme Bassène Odette Sagna. L’épouse du journaliste, arrêté au lendemain du massacre de Boffa Bayotte, a fait savoir que René Capain Bassène va être perfusé. «J’ai vu l’infirmier major de la prison et il m’a dit qu’il va le perfuser parce que mon mari est très faible» dit-elle.
Le journaliste René Capain Bassène n’est pas le seul à montrer des signes de fatigue. Parmi ses 24 codétenus, certains ont commencé à ressentir les effets de la diète. «J’avais un permis de visite pour mes deux frères. Mais je n’ai pu voir que mon jeune frère Omar. Il m’a fait savoir que son grand frère ne pouvait pas se déplacer pour me voir parce qu’il est faible», indique Diarra Sané dont le papa, arrêté dans cette affaire, a perdu la vie en prison.
La dame n’a pas manqué d’exprimer son indignation face au silence des autorités. «C’est vraiment écœurant de voir ses frères et ses parents souffrir sans avoir la solution pour arrêter leur galère. Depuis mardi, ils n’ont pas mangé, ni bu alors qu’on est en période de forte canicule à Ziguinchor», s’offusque Diarra Sané qui précise que les détenus ne veulent pas des privilèges, mais ils veulent seulement la tenue de leur procès pour que, que dit-elle, la vérité sur cette affaire éclate au grand jour. «Nous lançons un appel au Président Macky Sall. Nous lui demandons d’accélérer les choses pour l’ouverture d’un procès. Sinon, il sera tenu pour seul responsable de tout ce qui arrivera à ces détenus», prévient-elle.
Arrêtés au lendemain du massacre de Boffa Bayotte qui a coûté la vie à 14 exploitants forestiers, le journaliste René Capain Bassène, présenté comme le cerveau présumé de ce carnage, et 24 autres personnes interpellées séjournent depuis plus de 3 ans à la citadelle du silence. Le chef du village de Toubacouta, situé non loin de la forêt du Bayotte-est (lieu du carnage), répondant au nom de Sény Sané et âgé alors de 81 ans, est même décédé en prison. Pour ne pas vivre le même destin que le notable, les détenus de l’affaire Boffa Bayotte veulent être fixés sur leur sort. Etla grève de la faim est, selon eux, la principale stratégie de lutte.
AMADOU MOUSTAPHA DIENG LANCE «LE CRI DE L’IFANBONDI» POUR LA PAIX
L’auteur met en relief le potentiel culturel et cultuel de cette verte région sud du pays qu’il offre comme tremplin à promouvoir la paix, une paix définitive déstructurée par plus de trois décennies de conflit armé
Le journaliste et poète Amadou Moustapha Dieng a finalement bouclé la tournée de présentation de son livre intitulé « Le Cri de l’Ifanbondi » dans le sud du pays. L’ouvrage est un recueil de poèmes paru dans les éditions Feu de brousse. Il apparait comme une promenade dans les méandres de la terra da Casa Dimansa (Casamance). L’auteur met en relief le potentiel culturel et cultuel de cette verte région sud du pays qu’il offre comme tremplin à promouvoir la paix, une paix définitive déstructurée par plus de trois décennies de conflit armé.
Amadou Moustapha Dieng est journaliste est le chef de desk culture de la radio sud FM. Il est diplômé en communication et titulaire d’un master 2 en administration des affaires culturelles de l’Institut supérieur des arts et des cultures (ISAC) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Entre la poésie et lui, c’est une longue histoire. Il est le président du collectif des jeunes poètes dénommé « La flamme de la poésie ».
Amadou Moustapha Dieng a publié en 2012 son premier recueil de poèmes intitulé « l’ombre d’un fleuve ». Grand de taille, teint noir et le regard perçant d’un fin observateur, Moustapha est également lauréat du prix littéraire Alioune Diop de l’ASPA avec son poème yoonu suf sur les routes du sable. L’éminent homme de Lettres Amadou Lamine Sall a écrit sur lui le témoignage suivant : « cela me fait du bien de te lire mon si cher Moustapha « ….. » parce que tu es devenu un honorable poète, le plus brûlé à la flamme de la poésie. Tu aimes la poésie et elle commence à bien te le rendre. Avec elle, on ne triche pas. Ton chant me touche. Il est vrai. Il restera ». Et pas du tout surprenant alors si ce même Amadou Moustapha Dieng nous propose « le cri de l’Ifanbondi », un recueil de poèmes telle une promenade dans les couloirs de la société casamançaise dans sa diversité culturelle et ses réalités parfois intelligibles aux seuls initiés. « Ce livre renvoie à une certaine hybridité caractérisée par ce Ifanbondi un qui est un esprit mystique et mythique. Il y’a des occasions dédiées notamment à travers les actions que mènent les anciens lors des événements qui requièrent la parution publique de ce Ifanbondi » dit-il.
LA SACRALITE DU LIEN CULTUREL REVELEE AU GRAND JOUR !
Le cordon ombilical qui le lie à la Casamance est fort bien symbolisé par le séjour de sa maman à Ziguinchor alors qu’elle portait Moustapha dans le ventre comme pour dire avec lui que le hasard n’existe pas pour ce retour au bercail : « c’est lors de mes échanges avec ma maman qu’elle m’a expliqué qu’elle a séjourné en Casamance quand mon père y était en service. Et la grossesse qu’elle portait cette année-là, c’était moi », rapporte M Dieng. La culture et le culte s’offrent également dans cet ouvrage, explique Amadou Moustapha Dieng, comme un rempart solide à la consolidation de la paix en Casamance « ce plaidoyer que je suis en train de faire construit la paix par la voix culturelle et cultuelle. Il est venu le moment de déposer les armes et d’aller résolument vers une paix définitive en Casamance ». Le passage à la cour royale de Sibiloumbaye Diédhiou à Oussouye, la capitale du Kassa, a énormément marqué l’auteur « sa majesté le roi Sibiloumbaye incerne à la fois la culture et le culte. Il est un modérateur qui gère aussi le temporel donc c’est un régulateur social qui œuvre pour la paix ».
LE REGARD D’UN PAIR POETE CONFIRME LA FINESSE DE SON ŒUVRE
Auteur de plusieurs ouvrages, passionné du livre, Ibrahima Diakhaté Makama écrivain, poète, scénariste et philosophe et sans doute acteur du développement à Sédhiou apporte sa lecture du livre Le cri de l’Ifanbondi : « le poète montre son mal être devant le spectacle désolant qui traverse toute la Casamance. Son cri de cœur est un cri pour le retour de la paix, un cri anthropologique, ensuite un cri social et enfin un cri sociologique ». Des déclamations et autres envolées lyriques, il y’en a copieusement au centre culturel régional de Sédhiou qui a abrité le lancement de son livre à l’étape de Sédhiou. Des professeurs comme Ousmane Demba et Kaïré et Fanta Diaïté élève ont ragaillardi l’assistance. Deuxième étape de Sédhiou, Marsassoum la capitale du Diassing qui a tout aussi réservé un accueil chaleureux au journaliste poète Amadou Moustapha Dieng sous la conduite de Doudou Ndaw, professeur de Lettres et membre du cercle des poètes. « Ce recueil de poèmes est énigmatique et nous plonge dans un univers poétique et mystique d’où se mêlent harmonieusement le cri du sacré à la parole consacrée pour donner l’écho du cri de l’espoir pour une paix durable en Casamance » témoigne-t-il avec fierté. La région de Ziguinchor était l’ultime étape de cette tournée littéraire du livre de Amadou Moustapha Dieng dans le sud. Après Bignona la capitale du Fogny, le centre culturel régional de Ziguinchor a mobilisé les acteurs culturels de la région pour décrypter le cri de l’Ifanbondi.
LA COUR DES GRANDS ELARGIT SON CERCLE POUR LA SURVIE DU LIVRE
Le journaliste écrivain Amadou Moustapha Dieng était accompagné de Pape Samba Badji écrivain, éditeur et président de la Convention nationale des écrivains et éditeurs du Sénégal (CONESS), de Amadou Lamine Bâ éditeur et poète, coordonnateur de la maison d’édition Feu de brousse et de Pape Michel Mendy activiste, animateur littéraire et coordonnateur de la CENE littéraire. En sus de ces vaillants ambassadeurs du livre, Amadou Moustapha Dieng tient aussi à rendre hommage à ceuxlà aussi « d’abord à la radio sud fm, ma radio et à son directeur général Baye Omar Guèye qui m’a beaucoup soutenu et à travers lui tout le groupe de sud communication, au directeur du livre Ibrahima Lô et Mamadou N’dione, le directeur du Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC) pour leur inlassable accompagnement ». Ce regroupement des mastodontes de la littérature sénégalaise atteste d’une volonté manifeste à sauver le livre de la tyrannie des réseaux sociaux qui éloigne tant de jeunes de la lecture alors que la lecture fait vivre selon Flaubert (lisez pour vivre). En clair, sommes-nous tentés de le relever, la description de ce cri de l’ifanbondi est une exhibition des réalités culturelles et cultuelles comme un trésor créé par la nature et les anciens au service de la paix et du développement de la Casamance. La plume de l’auteur Amadou Moustapha Dieng trempée dans les eaux douces de cette Casamance permettra assurément de laisser l’encre dans chaque village et hameau pour faire comprendre à la jeune génération mais aussi aux gouvernants et factions rebelles que l’heure de la paix a enfin sonné.
GACKOU «IMMERGE» MACKY DANS LES INONDATIONS
Près d’une semaine après les premières pluies enregistrées à Dakar et sa banlieue, réveillant la psychose des inondations chez certaines populations, Malick Gackou a entamé une tournée pré-hivernale dans les zones inondables de la grande banlieue dakarois
Près d’une semaine après les premières pluies enregistrées à Dakar et sa banlieue, réveillant la psychose des inondations chez certaines populations, El Hadji Malick Gackou, président du Grand parti (GP) a entamé une tournée pré-hivernale dans les zones inondables de la grande banlieue dakaroise hier, vendredi 2 juillet 2021. Ce périple intervient quelques jours après la présentation de Rapport de la Mission d’information parlementaire de l’Assemblée nationale sur les inondations, mardi dernier, et la sortie du chef de l’Etat sur ce sujet en Conseil des ministres, le lendemain, mercredi 30 juin 2021.
Chaque année, les populations de la grande banlieue dakaroise et, au-delà même, de plusieurs localités du Sénégal sont confrontées aux problèmes récurrents des inondations pendant l’hivernage. «Cette situation est insoutenable mais, également, elle est inacceptable. Nous ne pouvons pas considérer les inondations comme une fatalité. Mais, bien évidemment, pour le gouvernement sénégalais, les inondations sont une fatalité», a déclaré El Hadji Malick Gackou, président du Grand parti (GP) qui a initié une tournée pré-hivernale dans les zones inondables de la grande banlieue dakaroise hier, vendredi 2 juillet 2021. «C’est la raison pour laquelle, en tant qu’homme politique, en tant qu’enfant de la banlieue, nous avons entrepris cette tournée pré-hivernale pour être en contact avec les populations, pour les écouter, pour partager avec elles leurs préoccupations. Et nous savons tous, aujourd’hui, la principale préoccupation des populations de la banlieue, c’est comment gérer la question des inondations.
Pour cela, nous avons entendu donc les populations des trois départements, nous avons compris leur message, qui est un message d’entraide, de solidarité. Et nous n’allons ménager aucun effort, avec nos moyens disponibles, pour accompagner ces populations face à cette calamité que constituent les inondations au Sénégal», a promis le leader du GP à Guinaw Rail, dernière étape du périple du jour qui l’a conduit tout à tour dans les communes de Wakhinane Nimzatt, Yeumbeul Sud, Keur Massar Sud et Keur Massar Nord, Diamaguene Sicap-Mbao et Thiaroye.
«TOUT LE MONDE SAIT, ET LE GOUVERNEMENT A FINI PAR L’ACCEPTER, QUE LA POLITIQUE DES INONDATIONS EST UN ECHEC»
Pour M. Gackou, le pouvoir en place a échoué dans gestion des inondations. «Tout le monde sait, et il faut l’accepter, et le gouvernement a fini par l’accepter, que la politique des inondations est un échec puisque, quand-même, depuis huit (8) ans, c’est le même refrain que le gouvernement nous chante. Comment dépenser plus de 500 milliards (de F CFA, ndlr) et nous retrouver avec des populations qui pataugent chaque année dans les mêmes circonstances. Et j’allais dire année après année dans des circonstances plus dramatiques. Nous allons tout faire pour engager, de manière résolue, après notre brillante victoire en 2024, pour mettre en exergue une politique d’aménagement du territoire à même de régler de manière définitive la question des inondations dans la région de Dakar. Les inondations ne sont pas une fatalité ; il suffit de la volonté politique, de la volonté de vouloir satisfaire aux désidératas nécessaires à même que, de manière irréversible, la question des inondations soit réglée dans la grande banlieue dakaroise. Cette volonté politique n’existe pas.»
MACKY SURNOMME «MADICKE», C’EST-A-DIRE «L’HOMME DES PROMESSES»
Selon lui, «le gouvernement nous habitué à des promesses non tenues. Toute la matinée, vous de la presse qui êtes avec moi, vous avez entendu les populations dire que l’homme aux promesses mirobolantes est venu l’année dernière ; mais, cette année, nous l’attendons de pied ferme puisque nous n’allons pas l’accepter. Et d’ailleurs, ils lui ont donné un sobriquet : «Madické», c’est-à-dire «l’homme des promesses». C’est pourquoi, nous somme à côté des populations. Et, ensemble avec celles-ci, nous allons pas à pas mener les actions utiles, efficaces afin que la problématique des inondations soit derrière les populations des trois départements et au-delà, de l’ensemble du pays», a-t-il dit, conformément à sa vision.
«NOUS NE POUVONS PAS AVOIR LA PRETENTION DE REGLER LA QUESTION DES INONDATIONS, MAIS…»
Revenant sur son initiative, le président du GP qui a précisé qu’il n’a pas la prétention de régler le problème des inondations puisque n’étant pas aux pouvoir, a expliqué que, cette année, ils ont décidé de faire cette tournée pré-hivernale «pour toucher dans le réel des populations… Nous avons préféré entendre les populations, connaître leurs problèmes, les diagnostiquer avec elles et, en ce moment là, derrière, nous allons revenir pour les accompagner, sur la base de nos moyens propres. Nous ne pouvons pas avoir la prétention de régler la question des inondations puisque pour régler la question des inondations les populations m’auront confié leur destinée, leur engagement, leur détermination et leur enthousiasme à mettre Malick Gackou à la tête de ce pays pour que, de manière définitive, plus jamais au Sénégal, nous ne parlerons d’inondations, de cohésion sociale, d’inégalité ou de précarité… Le Grand parti n’est pas encore au pouvoir. Mais, je suis persuadé, avec l’espoir que nous incarnons, les populations savent parfaitement que nous sommes le parti de la vertu, du progrès, de l’espoir, le parti du peuple sénégalais, le parti du changement». Et de souligner que «pour l’heure, ce que nous pouvons faire, sur la base de nos moyens propres que nous allons mobiliser, les moyens de nos amis aussi, pour venir en aide aux populations, comme année après année. Nous avons entendu les populations nous dire quelles sont leurs préoccupations : c’est des motopompes, du carburant, c’est aussi de l’appui en matériel pour sauvegarder l’assainissement etc. Nous avons tout entendu et noté, mes équipes techniques vont apporter les réponses appropriées aux questions concrètes qui nous ont été posées par les populations. Et par la Grâce de Dieu et Sa Magnanimité, nous allons répondre à la volonté des populations».
MALICK GACKOU REPOND A OUMAR GUEYE, SUR LA SITUATION A KEUR MASSAR «Ces populations n’ont aucun espoir de voir résolue la question des inondations…»
Réagissant à la sortie du ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l'Aménagement des Territoires et porteparole du gouvernement, Oumar Gueye, assurant les populations de Keur Massar, El Hadji Malick Gackou a relevé ceci : «Nous venons de Keur Massar. Depuis, ce matin nous avons fait les communes de Wakhinane Nimzatt, de Yeumbeul Sud, les communes de Keur Massar Sud et Keur Massar Nord, Diamaguene Sicap-Mbao, Thiaroye. Et là nous sommes à Guinaw Rail… Ces populations n’ont aucun espoir de voir résolue la question des inondations par le truchement de ce gouvernement-là. Bien évidemment, c’est un gouvernement de promesses, d’éléphants blancs, du désespoir. C’est un gouvernement de l’incarnation du progrès et du développement, les populations ne croient pas à ces dires. Puisque cette même population sait parfaitement que le gouvernement du président Macky Sall a chanté, a dit urbi et orbi, que depuis dix (10) ans le gouvernement a investi plus de 500 milliards pour régler la question des inondations. Mais demain encore, il va pleuvoir et il y aura de l’eau dans la rue, dans les maisons. Demain encore, il va pleuvoir et il y aura du désespoir et les populations vont pleurer. Et cela, nous n’allons pas l’accepter et nous allons y mettre fin». Et d’insister : «bien évidemment, nous allons revenir à côté des populations. Mais, vous savez, tout ce que nous faisons pour les populations, nous le faisons aussi discrètement, efficacement. Nous n’allons pas nous gloser pour dire qu’on a fait ceci ou cela mais la population de la banlieue sait parfaitement qui nous sommes... Et nous ne pouvons pas laisser notre peuple souffrir et il est inacceptable et inconcevable que l’Etat du Sénégal puisse continuer encore une fois à laisser les populations patauger et que les populations aient peur de la pluie». Déjà mardi dernier, face aux députés à l’Assemblée nationale, lors de la présentation du Rapport de la Mission d’information parlementaire sur les inondations, la ministre Oumar Guèye avait annoncé qu’en plus de la première phase du Projet de gestion des eaux pluviales (Progep1) qui a couté 60 milliards et d’importantes réalisations de son second volet déroulé en phase d’urgence à Keur Massar, «toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour que Keur Massar ne soit pas inondé cette année».
GACKOU SUR LE 3E MANDAT DE MACKY EN 2024 «Je crois que, le mo- ment venu, le Conseil constitutionnel fera son travail…»
Alors qu’il se positionne déjà pour la présidentielle de 2024, le leader du Grand parti (GP), El Hadji Malick Gackou a été interpellé sur la question du troisième mandat du président Macky Sall, à l’issue de sa tournée pré-hivernale hier, vendredi, dans des zones d’inondations en banlieue. En réponse, il a soutenu que cette question est déjà réglée par la Constitution et espère que les juges constitutionnels feront leur travail. «Ma position par rapport à la candidature pour un troisième mandat du président Macky Sall est celle du peuple sénégalais : «Personne ne peut faire plus de deux mandats consécutifs au Sénégal». Je crois que c’est clair ; cette question a été réglée par la Constitution. Et, je crois que, le moment venu, le Conseil constitutionnel fera son travail. Mais, pour moi, c’est une question qui est déjà dépassée. Aujourd’hui, la question qu’il faut se poser, c’est de savoir quelle alternative trouver par rapport à l’actuelle politique du président Macky Sall ; cette politique-là, elle est néfaste, destructrice, elle ne répond pas à la volonté populaire. Et la volonté populaire aujourd’hui qui est manifeste, c’est la volonté du changement, la volonté du progrès et du développement. Et cette volonté-là, elle est fortement incarnée par le Grand parti (GP) et son système de valeur qui est un système de valeur de solidarité, de cohésion nationale, d’entraide et de croissance inclusive.»
LE CNGE SE MET A LA TACHE
Face à la résurgence des cas de coronavirus au Sénégal, comme dans le monde entier avec l’implication de variants plus contagieux, le Comité national de gestion des épidémies (CNGE) entend remobiliser ses forces.
Face à la résurgence des cas de coronavirus au Sénégal, comme dans le monde entier avec l’implication de variants plus contagieux, le Comité national de gestion des épidémies (CNGE) entend remobiliser ses forces. Le comité qui tenait hier, vendredi, une réunion d’évaluation et de remobilisation de ses équipes de riposte n’en a pas moins profité pour lister les gaps actuels de la croisade contre le nouveau coronavirus. A l’instar du Pr Moussa Seydi du Service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann et du Dr Mamadou Ndiaye, en charge de la Prévention.
Venu présider la rencontre, le secrétaire général du ministère de la Santé a invité les acteurs de ce comité multisectoriel et pluridisciplinaire du CNGE à œuvrer davantage ’’pour garder le rang honorable du Sénégal dans la riposte contre le covid-19, tout en corrigeant certaines insuffisances et réadaptant les stratégies de lutte suivant l’évolution de la pandémie’’. ’’Il urge de garder notre rang honorable dans la riposte contre le Covid-19, qui a été salué d’ailleurs par les partenaires internationaux’’, a dit M. Mbengue.
Concernant la ’’tendance haussière’’ des Covid-19 notée ces dernières semaines, il a relevé que ’’la circulation à l’international de divers variants devrait nous interpeller pour mieux nous réarmer afin d’éviter une troisième vague qui serait préjudiciable à la population et à l’économie nationale’’ La Directrice générale de la santé publique, le docteur Marie Khémesse Ngom Ndiaye a souligné que ‘’pour le moment, la montée fulgurante de la courbe de contaminations contraste avec les cas graves’’. Selon elle, ’’quoique la situation n’est pas inquiétante, les acteurs du CNGE sont invités à la vigilance et à l’alerte maximale’’.
En termes de perspectives du Comité national de gestion des épidémies, elle a insisté sur la nécessité de renforcer la surveillance épidémiologique et virologique pour mieux maitriser la circulation des variants.
La Directrice de la santé a aussi évoqué la réalisation d’une enquête CAP (connaissance-aptitude-pratique) et la deuxième enquête de séroprévalence pour une photographie complète de l’évolution de la maladie au niveau national. Le Pr Souleymane Mboup (IRESSEF), le Pr Amadou Alpha Sall (Institut Pasteur), le Pr Moussa Seydi, entre autres, ont tour à tour souligné la nécessité d’insister sur ’’la recherche, les laboratoires, l’adaptation de la communication à chaque étape de la riposte et l’adhésion aux vaccins’’.
Sur ce dernier point, le Professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann a estimé que ’’le vaccin demeure la seule arme efficace’’, compte tenu du fait, at-t-il ajouté, que ’’l’on peut plus retourner en arrière’’, faisant allusion à l’état d’urgence ou le couvre-feu. Dans cette perspective, il a invité docteur Mamadou Ndiaye, en charge de la Prévention, à mieux ’’gérer’’ les rumeurs autour des vaccins, quitte à déployer des unités mobiles de vaccinations. Cette démarche agressive devrait se faire, selon le Pr Seydi, ’’concomitamment à la disponibilité des vaccins, sous peine de se trouver dans une situation où la demande sera supérieure à l’offre après une large campagne de communication’’ sur la vaccination. Il a par la même occasion invité la tutelle à davantage appuyer les services de santé afin qu’ils continuent dans la gratuité des examens cliniques, notamment les scanners pour les malades atteints de Covid-19.
ALERTE DU DR MAMADOU NDIAYE DE LA PREVENTION « Il n'y a pas de vaccins notamment à Dakar et à Thiès»
Avec la crainte d'une éventuelle 3ème vague, qui peut se révéler beaucoup plus dangereuse, le Directeur de la prévention, le Docteur Mamadou Ndiaye, a révélé qu'actuellement, il n'y a presque de vaccins au Sénégal, notamment à Dakar et à Thiès. « On est en tension de vaccins. Actuellement, il n'y a pas de vaccins à Dakar et à Thiès. Et c'est ce qui est normal compte tenu de ce que le Sénégal a reçu en termes de vaccins. Ce n'est pas suffisant », a-t-il dit. Aussi, il propose de stimuler la demande pour que les gens acceptent de se faire vacciner parce qu'en campagne normale, les doses reçues auraient été épuisées en 3 jours. À l'en croire, pour remédier à ce déficit, il faut un plan de communication qui prend en charge l'ensemble des aspects positifs par rapport à la vaccination.
REUNION CNGE : Le Pr Seydi dénonce la qualité de l'oxygène à l'hôpital Fann
Lors de la réunion du Comité National de Gestion des Épidémies (CNGE) tenu hier vendredi, le professeur Seydi a dénoncé par ailleurs la qualité de l'oxygène au niveau de l'hôpital Fann. Selon lui, un CTE ne doit même pas avoir une seule centrale d'oxygène. « Il faut deux centrales d'oxygène. Parce qu'une centrale peut toujours tomber en panne. Et cela risque de nous amener à perdre des malades », prévient la blouse blanche. Toutefois, le secrétaire général du ministère de la Santé et de l'Action sociale, Alassane Mbengue, a fait savoir que l’État du Sénégal a fait beaucoup d'efforts en installant des centrales d'oxygène dans les établissements de santé, mais cela est posé en terme de risques. Car, si on enregistre un nombre très important de Covid-19, il faut s'attendre certainement à un nombre supérieur de cas graves.
MACKY SALL ACCUSE D’AVOIR EXECUTE LES ORDRES DE BLAIR ET SARKOZY
Ousmane SONKO en rajoute une couche à la polémique autour du projet de Loi n°10/2021 modifiant la loi n°65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal et celui du n°11/2021 modifiant la loi n°65-61 du 21 juillet 1965 portant Code de procédure pénale
L’ancien président de la République française Nicolas Sarkozy et l’ancien Premier ministre anglais Tony Blair sont accusés par le leader de Pastef-Les Patriotes, Ousmane Sonko, d’ingérence dans le processus de modification du Code pénal et du Code de procédure pénale dont le projet de loi a été adopté le 25 juin dernier. Lors d’une déclaration de presse tenue hier, vendredi 2 juillet à Dakar, l’ancien candidat malheureux à la dernière élection présidentielle a indiqué que ces deux personnalités avec l’ancien juge français, Luc Brugrière, ont été reçus à plusieurs au Palais de la République par le président Macky Sall..
Le leader du parti politique Pastef/Les Patriotes en rajoute une couche à la polémique autour du projet de Loi n°10/2021 modifiant la loi n°65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal et celui du n°11/2021 modifiant la loi n°65-61 du 21 juillet 1965 portant Code de procédure pénale adopté par l’Assemblée nationale, vendredi 25 juin dernier, dans le cadre de la nouvelle loi sur le terrorisme.
Lors d’une déclaration de presse qu’il a organisée hier, vendredi 2 juillet à Dakar, l’ancien candidat malheureux sorti troisième avec plus de 15% des suffrages lors de la dernière élection présidentielle de février 2019 a brandi la thèse d’un complot impliquant des personnalités étrangères derrière cette loi.
Citant nommément l’ancien chef de gouvernement anglais, Tony Blair, l’ancien président de la République française, Nicolas Sarkozy et Jean-Louis Bruguière, un ancien juge français spécialisé dans la lutte antiterroriste, il soutient que les trois personnalités qu’il a d’ailleurs qualifiées de conseillers occultes du président Macky Sall sont à l’origine de la précipitation de l’Exécutif sénégalais à faire voter cette loi qui ne vise qu’à protéger les intérêts de la France au Sénégal.
A l’en croire, ces personnalités auraient séjourné à plusieurs reprises à Dakar entre novembre 2017 et juin 2021 et ont été à chaque fois reçues au Palais de la République par le maitre des lieux. Loin de s’en tenir là, le leader de Pastef a également affirmé que cette loi est un copier coller du Terrorism Act, loi que Tony Blair avait fait adopter en 2006 dans son pays quand il était aux affaires en tant que Premier ministre à la suite des attentats de Londres de 2005 qui avaient fait 52 victimes. «La seule différence qui existe entre les deux textes réside dans le fond et la forme qu’a proposé cette Loi.
Macky Sall, comme il l’a l’habitude de le faire a ajouté des choses que Tony Blair n’osait pas proposer au Parlement Britannique. Je veux dire les délits de droit commun. Je n’ai vu nulle part au monde une telle proposition. L’objectif visé par Macky Sall à travers cette démarche n’est rien d’autre que de se donner les moyens d’anéantir le moment venu toute voie discordante à sa volonté de briguer une troisième candidature », s’est-il empressé de préciser.
Et d’ajouter. «L’autre différence qui réside dans la forme est qu’avant même d’envoyer le projet de Loi sur le Terrorism Act 2006, le gouvernement Britannique a pris le temps d’échanger avec son opposition à travers des correspondances écrites pour recueillir son avis sur ce projet. Et une fois à l’Assemblée nationale, la discussion autour de ce texte s’est poursuivie à travers deux à trois sessions de relecture qui ont permis aux parlementaires d’apporter quelques modifications au texte initial du gouvernement».
Poursuivant son propos, Ousmane Sonko a ainsi tenu à mettre en garde la France en précisant que les ressources naturelles du Sénégal appartiennent au peuple sénégalais et tout accord signé avec l’actuel régime et qui n’est pas dans l’intérêt des Sénégalais sera renégocie en 2024. En effet, selon lui, les raisons de cette collaboration entre le président Sall et ces personnalités se justifient par la convergence de leurs intérêts communs. « Désormais avec cette loi, toute personne qui élève la voix contre les intérêts de la France, des homosexuels, deviendra une cible qu’ils ne vont pas hésiter à ranger dans la catégorie des terroristes. Et, de l’autre coté, la France fermera ses yeux sur la troisième candidature de Macky Sall comme il avait fait en Côte d’Ivoire avec le président Alassane Ouattara.
ALERTE DE MENACES TERRORISTES SUR LE SENEGAL : Sonko recadre le gouvernement
Par ailleurs, le leader de Pastef a profité également de cette rencontre la presse pour se démarquer des alertes sur les menaces terroristes sur le Sénégal de plus en plus évoquées par certaines autorités. Affirmant avec force qu’«il n'y a pas de terroristes au Sénégal », comme l’avaient indiqué les responsables des forces de défense en avril de dernier à l’occasion de la célébration des festivités de l’indépendance, le leader de Pastef accuse ainsi la France de semer les germes de la division entre communautés religieuses du Sénégal, à travers ses agents de renseignements. Ceci sous le regard du régime en place qui cherche à installer un climat de terreur dans le pays pour mieux dérouler son projet funeste de dilapidation des ressources du pays et de troisième candidature. « Tous ces discours sur le terrorisme au Sénégal sont une propagande mensongère destinée à préparer l'opinion. Je vous le dis ici, ils préparent des attentats terroristes sur le sol sénégalais. Et Macky Sall sera le principal responsable», a-t-il accusé avant de lancer : « Je demande à Macky Sall pourquoi il a accepté d'accueillir des prisonniers de Guantanamo, arrêtés par les Américains pour actes terroristes, et où se trouvent ces prisonniers à l'heure actuelle ? ».
HAUT-COMMANDEMENT DE LA GENDARMERIE NATIONALE : Sonko «instruit» le Général Moussa Fall
Lors de sa déclaration de presse, le leader de Pastef est revenu sur l’installation du nouveau haut commandant de la Gendarmerie nationale, le général Moussa Fall. Après avoir salué l’esprit patriotique de son prédécesseur, le général Tine qu’il dit n’avoir connu qu’à travers les médias, le leader de Pastef a invité le nouvel homme fort de la Gendarmerie sénégalaise à suivre son exemple et celui de l’ancien Directeur général de la Police nationale, le commissaire Ousmane Sy. «On félicite le général Moussa Fall pour sa nomination et on prie que Dieu l’assiste dans sa mission. On l’invite à être un républicain, un homme d’honneur et de loyauté non pas vis-à-vis de Macky Sall, mais vis-à-vis du peuple sénégalais. Qu’il sache que s’il doit des galons à Macky Sall, c’est ce peuple qui lui a conféré son statut de gendarme», a-t-il lancé avant d’inviter les forces de défense et de sécurité à refuser qu’on les implique dans des batailles politiciennes.
VERS LA PHASE 2 DU NEMEKUTOUR
Autre question évoquée par Ousmane Sonko lors de cette déclaration de presse est celle relative au financement de sa formation politique, Pastef-Les Patriotes. Tout en révélant que son parti est une des principales cibles de la nouvelle loi pénale, Ousmane Sonko a annoncé le lancement prochain de la deuxième phase de la campagne de levée de fonds pour le financement de leurs activités politiques. Sous ce rapport, il a ainsi tenu à mettre en garde le ministre de l’Intérieur qui avait, selon lui, proféré des menaces allant dans le sens de dissoudre le Pastef. « Nous unissons nos forces à travers nos cotisations pour ne dépendre de personne. Nous ne voulons pas de soutien de lobbies, nous ne voulons pas qu'on nous impose des intérêts particuliers, c'est pourquoi nous avons fait appel à tous les Sénégalais qui partagent les mêmes orientations pour bâtir une force pour l'intérêt du pays. », a-t-il lancé avant de pointer un doigt accusateur à l’endroit du ministre de l’intérieur qui, selon lui, avait proféré des menaces allant dans le sens de dissoudre le Pastef
CARLOS VEIGA, A LA QUETE DE L’ELECTORAT A DAKAR
A Dakar, face à la presse, il a ainsi dit hier, jeudi, « Je suis ici parce que les élections présidentielles, c’est pour bientôt et la communauté cap-verdienne es très forte au Sénégal et leurs voix sont décisives.
Carlos Veiga, candidat à l’élection présidentielle de la République du Cap Vert, qui aura lieu le 21 octobre, a tenu une rencontre face à la presse à Dakar. Une occasion qui a lui permis de revenir en détail sur sa candidature aux prochaines joutes électorales du Cap Vert où il est soutenu par le Mouvement Pour la Démocratie (MPD), parti du gouvernement actuel.
Carlos Veiga, ancien Premier ministre du gouvernement de Cap Vert pendant 10 ans et ambassadeur du Cap Vert aux États Unis, actuellement leader du parti MPD (Mouvement Pour La Démocratie) a déclaré officiellement sa candidature pour les élections présidentielles qui auront lieu le 21 Octobre 2021. Pour autant, compte tenu de l’importance des voix des ressortissants du Cap Vert, il a estimé nécessaire de faire la tournée hors du Cap Vert pour convaincre l’électorat en vue du scrutin.
A Dakar, face à la presse, il a ainsi dit hier, jeudi, « Je suis ici parce que les élections présidentielles, c’est pour bientôt et la communauté cap-verdienne es très forte au Sénégal et leurs voix sont décisives. L’expérience m’a donné à savoir que pour mes récentes défaites au niveau des dernières élections, les voix de la communauté résidant à l’extérieur priment et c’est ce qui m’a manqué. J’étais à Bissau et aujourd’hui à Dakar pour espérer avoir l’avis des compatriotes pour gagner les prochaines élections présidentielles », déclarera-t-il tout en se disant optimiste d’une possible victoire, vu de son expérience en la matière.
De plus, à travers les postes qu’il a eu à occuper, Carlos Veiga se déclare le candidat idéal pour communier avec le peuple du Cap Vert et avec le gouvernement qui est déjà en place et dont il est le leader. « Je veux mener mon pays dans la voie du développement enthousiaste et je pense qu’on peut le faire en se basant sur les politiques du développement économique et social fondé sur le secteur privé, sur la démocratie et sur la liberté. J’ai une très bonne expérience sur cela et avec le nouveau parlement, nous sommes optimistes pour réussir ces résultats. Le gouvernement qui était en place a fait de son mieux mais beaucoup reste à faire parce que le Cap Vert ne va pas très bien et il faut avoir un système qui peut aider à faire les choses qui ont été proposées à l’Assemblée nationale ».
Par ailleurs, le candidat du parti Mouvement Pour la Démocratie (MPD), Carlos Veiga, a fait savoir qu’il entendait raffermir les liens avec ses pays voisins, le Sénégal et la Guinée Bissau avec lesquels son pays entretient de bonnes relations diplomatiques mais aussi de s’inscrire sur la lignée de la Cedeao pour bien mener le Cap vert..