Hier, jeudi 1er juillet, la radio Sud Fm, a soufflé ses 27 bougies. Créée en 1994, Sud Fm, la première radio privée du Sénégal, a su tisser des liens indéfectibles avec ses auditeurs au fil des années. «Plus d’un quart de siècle au service des populations, donc, nous sommes à l’écoute d’où le nom de Sud Fm Sen Radio.
27 ans d’informations fiables et vérifiées parce que nous sommes une radio d’informations. L’information, c’est notre crédo, notre label connu et accepté de tous », a déclaré le directeur général de la radio Sud Fm, Baye Oumar Guèye. Au cours de ses 27 ans d’existence, plusieurs évènements ont marqué la radio Sud Fm. « Je n’en retiens qu’un seul même si beaucoup d’évènements fourmillent encore dans mon esprit mais le slogan «Sud Fm la radio des grands évènements». Ça, les populations l’attestent, une radio des grands évènements en plus de la couverture quotidienne de l’information», a dit Baye Oumar Guèye.
En effet, la pandémie de la covid-19 a bouleversé tous les secteurs d’activités et Sud Fm n’a pas été épargnée. Toutefois, selon son directeur général, «la radio maintient le cap surtout durant cette période difficile».
Pour Baye Oumar Guèye, le secret de Sud Fm reste le « travail et seul le travail ». Pour que Sud Fm soit encore plus proche des populations, les ambitions ne manquent pas pour son directeur général. Il annonce « l’arrivée de nouveaux émetteurs pour les localités de Sédhiou, Kolda, Matam, Dagana et Richard-Toll ». Ce qui se fera dans les prochains jours, a précisé Baye Oumar Guèye. Non sans souligner une « autre innovation dans les programmes». « Vous constaterez beaucoup de productions et en plus du digital, une grande présence dans la toile à travers les canaux digitaux », dira le directeur général de Sud Fm.
Cette année, la célébration de l’anniversaire de Sud Fm s’est déroulée sans son président Feu Babacar Touré décédé le 26 juillet 2020. Occasion, pour Baye Oumar Guèye de lui rendre hommage ainsi qu’aux autres disparus et au personnel du Groupe Sud Com particulièrement celui de la radio.
Par Sidy SECK
DE MON MINUSCULE «POSTE DE RADIO»…
Ce message est celui d'un inconditionnel du Groupe Sud Communication et plus précisément de la Radio «Sud FM» qui vous souhaite un joyeux anniversaire
Ce message est celui d'un inconditionnel du Groupe Sud Communication et plus précisément de la Radio «Sud FM» qui vous souhaite un joyeux anniversaire .
Le contexte mondial est on ne peut plus difficile et ici, comme partout ailleurs sur notre planète, l'environnement de la communication et des médias l'est encore plus. Malgré tout, vous, du Groupe Sud Communication, continuez à nous "FAIRE" et à nous former, au jour le jour, dans le "FAIRE FAIRE". Ce matin du jeudi 01 juillet 2021, je viens subitement de réaliser que depuis vingt-sept (27) ans, vous et moi sommes ensemble. "Lu yàgg dëgg la".
De mon minuscule "poste de radio" avec lequel je négociais à l'époque à Bambey, au prix d'efforts surhumains pour retrouver la station Sud FM à nos jours, que de noms mythiques et de symboles illustres ! Me suis-je laissé emporter en toute conscience et en toute confiance ? M'aurait-on embarqué bon gré mal gré ? Serait-ce la résultante d'un contrat non écrit d'accord parties? Je ne sais pas ! Toutefois, il m'est revenu, avec le temps , qu'un jour sans « Sud FM » est impensable.
Et pour cause ? Indépendamment des raisons affectives qui justifient maintenant mes liens avec le Groupe Sud Communication, le doigté, l'art et le sens pointu du professionnalisme en sont pour beaucoup. Assurément ! C'est ce genre de rapport qu'on appelle communément le "Leadership". Un art et une science conjugués avec mesure et qui font qu'avec ou sans radio, le jingle "SUD FM SEN RADIO" résonne en permanence dans ma tête et dans mon cœur .
Le mot "MERCI" est certes important mais il me semble trop peu pour dire toute ma satisfaction, toute ma reconnaissance et mon ancrage sans réserve au Groupe Sud Communication. En attendant de trouver mieux, en ce jour anniversaire, je me constitue officiellement "INCONDITIONNEL DU GROUPE SUD COMMUNICATION".
Avec vous en toutes circonstances ! Qu'il plaise à DIEU de toujours vous "RIVER" sur la voie du professionnalisme ! C'est un gage de flexibilité et donc de survie dans ce contexte de crises. Joyeux anniversaire à tout le Groupe Sud Communication sans exception aucune ! Jannat Firdaws à toutes celles et à tous qui ont été des vôtres et qui ont été rappelés à DIEU et au premier rang desquels feu Babacar Touré. Paix à leur âme . Amen.
KEEMTAAN GI - BAISER POUR BAISER !
On pourrait penser que le substitut du procureur, qui a requis six mois de prison ferme pour sanctionner l’incartade de deux jeunes danseurs, serait de ces « Talibans » qui voudraient imposer le port du voile et aussi de jupes ou de pagnes qui couvrent les chevilles. Et nous priver ainsi de la contemplation des gracieux visages de nos femmes ainsi que de leurs belles cuisses. Sans compter leurs ravissantes poitrines ! L’avocat des deux malheureux a eu bien raison de lui rafraîchir la mémoire. Une mémoire dont on sait que, si elle va chercher du bois, elle ramène le fagot qui l’arrange. Bon, revenons à ce fait que nous avions complètement oublié et que l’avocat de nos jeunes danseurs a opportunément rappelé. Il s’était produit devant des millions de Sénégalais d’ici et de la diaspora. Vous savez, ce sport national dont on dit que c’est la passion du ministre de la Justice. Un grand combat opposant deux mastodontes, Gris Bordeaux et Yékini en l’occurrence. Avant même le coup de sifflet de l’arbitre, le premier avait servi à son adversaire un doux baiser. Ça n’avait dérangé personne. En tout cas, pas ces censeurs de Jamra et encore moins le Proc ! Personne n’avait mis ce coup de bisou de Gris sur le compte d’une volonté de saper nos si pures et hypocrites mœurs ! Car, c’est quand même dans ce pays qu’on a inventé cette si satanique danse du « Xaj Bi » dont le « Témoin » a longtemps fait ses choux gras dans les années 90 ! C’est ici aussi qu’on a créé d’autres danses obscènes comme le « Oubil Mbarka Ndiaye », le « Ndiaye Khollé », le « Arwatam Khagne ko si » et autres « Tatou Laobés » ou « Ventilateur ». Sans compter, bien sûr, ce si coquin « petit pagne » ou encore ces « dial-dialis » si excitants. Cela, bien sûr, notre procureur, qui doit être bien jeune, l’ignorait sans doute mais on se devait de le lui rappeler histoire de montrer que nos mœurs ne sont pas si innocentes que le prétendent certains. Beaucoup des choses se font dans ce pays à côté desquelles le bisou de Ahmeth Thiou et Amady Badiane était un pêché bien véniel. Cela, Mame Makhtar Guèye et l’imam Massamba Diop non plus ne l’ignorent pas ! Et si on devait condamner à six mois de prison ferme tous les amateurs — et pratiquants ! — de ces choses si sataniques, c’est sûr que toutes les prisons de ce pays ne suffiraient pas pour les remplir… Paroles de Kaccoors ! Bon, allons ! Le baiser de Gris Bordeaux, comparé à celui de ces deux malheureux qui doivent prolonger leur séjour en prison jusqu’au 6 juillet, en attente de la décision des juges, ne devrait quand même pas être moins offensant aux yeux de nos censeurs des moeurs. Bien entendu, à l’époque, même si le phénomène est récent, on ne développait pas cette phobie autour du mouvement LGBT dont les couleurs font également peur. Comme l’a dit l’avocat des deux jeunes gens, la charge du procureur est démesurément excessive. La justice doit faire preuve de plus de sérénité face à l’exagération de ces ONG qui vivent justement de ces désapprobations collectives. Comme nous, les animateurs de ces ONG sont de vrais Kàccoor mais enturbannés. Vous les avez entendus se prononcer sur les innombrables viols ou actes de pédophilie dont sont victimes nos mômes ? Apparemment, de telles causes n’intéressent pas leurs bailleurs. Pour en revenir aux danseurs de Wally Seck, et nous adressant à leurs juges, nous disons à ces derniers : « rendez donc ces jeunes gens à leurs familles et à leurs fans ! » KACCOOR BI
AFFAIRE SONKO/ADJ SARR ME MALICK SALL PRECISE ET RASSURE !
Le ministre de la Justice, Me Malick Sall, était hier l’invité de l’émission « Entre Deux » de la 2Stv. Interpellé sur ce que l’opinion qualifie de « recul » de la Justice dans l’affaire l’affaire Sonko/Adj Sarr, Me Malick Sall a estimé que le juge a pris une bonne décision en mettant Ousmane Sonko sous contrôle judicaire. « Je ne suis pas un juge, mais je peux vous assurer qu’en tout cas, la Chancellerie ou l’Exécutif ne fera rien pour empêcher ou pour bloquer ce dossier. Pour moi, cette affaire c’est comme toutes les affaires pendantes devant les juridictions. Elle oppose deux Sénégalais. L’une qui estime avoir fait l’objet de viol, l’autre qui nie les faits. Face à ces deux versions, un juge est saisi ! Il a inculpé parce qu’il était obligé d’inculper parce qu’il y a quand même un PV qui fait qu’on peut nier le viol, on peut discuter mais la relation est claire, il y a des éléments qui ont permis au juge d’inculper. Mais normalement, s’agissant d’une personne majeure, la victime étant majeure, si elle dit quelque chose, l’autre a le droit de contester », a expliqué le ministre de la Justice. « Vouloir mettre le mandat de dépôt aurait été inconvenant. Parce que tout simplement dans les cas comme ça, le juge a besoin d’enquêtes, de procéder à des expertises, d’interroger des gens. Donc rien ne justifie, dans ces cas, que la personne soit placée sous mandat de dépôt. Je suis convaincu que le juge a pris la bonne décision en inculpant et en mettant sous contrôle judiciaire l’autre partie le temps que l’enquête se poursuive », a déclaré Me Malick Sall face à nos confrères de 2STV.
LOUIS CAMARA A 71 ANS
Né le 2 juillet 1950 à Saint – Louis du Sénégal, notre collaborateur, l’écrivain Louis Camara, Grand Prix du Chef de l’Etat pour les Lettres avec son roman « Le choix de L’Ori », célèbre, ce vendredi 02 juillet, ses soixante-onze ans. La belle coïncidence réside dans le le fait que le conte qu’il soumet à l’appréciation de nos lecteurs depuis le milieu du ramadan se termine justement ce vendredi 02 juillet. Joyeux anniversaire au Conteur d’Ifa à qui nous souhaitons d’autres succès littéraires encore avec d’autres belles créations.
DECLARATION DE PATRIMOINE MME OFNAC NOTE DES MANQUEMENTS !
La présidente de l’OFNAC, Mme Seynbou Ndiaye Diakhaté, note des manquements liés à l’application de la loi relative à la déclaration de patrimoine au Sénégal. Des manquements qui seraient liés pour la plupart des cas à une mauvaise interprétation de la loi. «Une loi n’est jamais parfaite, parce qu’il y a toujours des insuffisances et des vides à combler ainsi de suite. C’est ce qui s’est passé avec la loi sur la déclaration de patrimoine, qui n’est pas seulement l’œuvre de l’OFNAC, la société civile et le secteur privé, tous se sont rendus compte qu’il y a des insuffisances qu’il faut combler», a avoué Mme Seynabou Ndiaye Diakhaté. Faisant le point sur la situation actuelle de la déclaration de patrimoine, la présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption renseigne qu’à ce jour, la déclaration de patrimoine est à environ 59 %.»À ce jour, nous avons 1247 assujettis actifs comme inactifs, 788 déclarations d’entrée et 150 déclarations de sortie», a précisé Mme Seynabou Ndiaye Diakhaté au cours d’un atelier de sensibilisation sur le système sénégalais de déclaration de patrimoine destiné aux parlementaires...
CHOMAGE ET PAUVRETE UN JEUNE CHERCHE DESESPEREMENT 50.000 FRANCS POUR RETOURNER AUX CHAMPS
Le chômage et l’extrême pauvreté des jeunes est une très dure réalité au Sénégal. En tout cas, l’employabilité des jeunes est une équation d’urgence que le président Macky Sall doit résoudre sans délai. Tenez ! Au moment où certains démunis s’affichent dans les médias pour chercher une aide financière dans l’espoir de se faire opérer d’une pathologie grave, d’autres jeunes ruraux cherchent de quoi retourner aux champs en cette période d’hivernage. Comme ce fut le cas du jeune Amadou Diao originaire de Kolda qui s’est invité dans notre rédaction pour y lancer un cri de détresse sociale au président Macky Sall, au ministre de l’Agriculture, Moussa Baldé, au ministre de la Jeunesse Néné Fatoumata Tall Mbaye et autres personnes de bonne volonté. « Depuis des années, je vis dans une extrême pauvreté à Dakar. Sans emploi, je n’arrive pas à avoir un travail journalier dans les chantiers et usines. Depuis un mois, je cherche désespérément une somme de cinquante mille francs (50.000) pour acheter des semences et retourner dans les champs à Kolda. J’ai entendu que le président Sall a débloqué des milliards pour aider les jeunes sans emploi. Moi, j’en fais partie ! Même pour manger à ma faim, c’est un problème. Je vis dans des conditions misérables à Dakar. Pour cela, je sollicite 50.000 cfa pour pouvoir investir dans l’agriculture » a confié Amadou Diao, agé d’une quarantaine d’années. Souhaitons que son cri de détresse connaisse un écho favorable.
Un élève tué lors d’un match interclasses
Drame au Lycée des Parcelles Assainies. Un élève répondant au nom de Cheikh Bamba Ndiaye a perdu la vie dans une rixe, lors d’un match de football communément appelé «interclasses». Élève en classe de 1ère, il a succombé à ses blessures hier à l’hôpital de Fann. Selon des informations de «Lasnews», Cheikh Bamba Ndiaye avait été projeté mercredi du haut d’un mur lors d’une bataille rangée ayant opposé une classe de 2nde L et la 1èreL. Des sources de «Lasnews» révèlent que les élèves avaient organisé le tournoi à l’insu du proviseur Ousseynou Diop. Etle match a débouché sur des affrontements. Au cours de la rixe, le garçon a été pourchassé avant d’être projeté du haut d’un mur. Il s’est brisé le cou, informe notre source. Conduit à l’hôpital de Fann, Cheikh Bamba Ndiaye a finalement rendu l’âme hier, vers 13h. Des témoins rapportent que le lycée est devenu un terreau de la violence parce que les élèves sont incontrôlables. Pour preuve, pour une histoire de rivalité, une fille s’est procuré un poignard pour le planter sur sa camarade. Cela s’est passé mardi dernier. Elle accuse sa rivale de lui avoir chipé son petitami
Le président chinois par à plus de 500 partis
Le parti communiste a 100 ans. Un centenaire célébré avec faste à l’empire du Milieu. Surtout que le pays est désormais la première puissance économique au coude à coude avec les Etats Unis qui ont perdu beaucoup de terrain sous Donald Trump à cause de sa politique étrangère controversée. A contrario, la Chine mène une politique étrangère opportuniste et étend ses tentacules tant en direction de l’occident que l’Afrique. Son président Xi Jinping organise un séminaire en visioconférence le 6 juillet 21 à Pékin, avec la participation plus de cinq cent partis du monde. La coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) sera de la partie. D’ailleurs, l’Alliance Pour la République a fait un communiqué pour rappeler son amitié avec le Parti communiste chinois (PCC), avec lequel elle entretient de solides rapports politiques et organisationnels. Magnifiant le centenaire qui demeure l’un des plus hauts faits de l’histoire, l’APR explique qu’un siècle après sa création, le PCC a fait de la Chine un pays de référence au niveau international, la deuxième puissance économique du monde et un partenaire stratégique de premier ordre pour l’Afrique en général, pour le Sénégal, en particulier.
Grève de la faim des 25 détenus dans l’affaire Boffa Bayotte
Les détenus dans l’affaire de la tuerie dans la forêt de Boffa Bayotte (Ziguinchor) ont mis à exécution leurs menaces. Il y a de cela quelques jours, René Capin Bassène et compagnie avaient exigé un procès dans les meilleurs délais, sans quoi ils menaçaient d’entamer une grève de la faim illimitée. On les avait convaincus que le juge d’instruction allait accélérer les choses pour la tenue d’un procès. Las d’attendre, René Capin Bassène et ses 24 codétenus dans cette affaire ont entamé une grève de la faim avant-hier (mercredi 30 juin). Pour rappel, ces grévistes de la faim sont à la prison de Ziguinchor depuis 2018.
Offre et cession de chanvre indien
M. Ndiaye et O. Gomis ont été déférés au parquet par la Police de Grand Yoff pour offre et cession de chanvre indien. Selon nos sources, le sieur Ndiaye est tombé dans les filets des limiers au pont de l’émergence avec 11 cornets de chanvre indien et 19.000 francs fruit de la vente de la drogue. Tandis que O. Gomis, lui, a été pris avec 09 cornets de chanvre indien.
Faux monnayeurs et dealers
Gora N. et son ami Maguette G. devront réfléchir par deux fois avant de se lancer dans une entreprise d’escroquerie d’honnêtes citoyens. Le premier nommé, sur sa moto, fait le tour du marché pour monnayer son faux billet de 10.000 Fcfa. Mais il est tombé sur une patrouille des limiers de la brigade de recherche de la Police des Parcelles assainies. Ces derniers qui ont suspecté Gora N. l’ont palpé. Ils ont trouvé par devers lui le faux billet. Interrogé sur la provenance du faux billet, Gora balance son ami Maguette G. Une perquisition au domicile de ce dernier a permis aux limiers de découvrir un sac contenant du haschich. Conduits au poste de police, Gora N. et Maguette G. ont été déférés au parquet pour tentative de mise en circulation d’un faux billet de banque et détention de haschich.
Abdoulaye Diouf Sarr-Tony Blair
L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, qui s’active dans la santé, a eu hier une séance de travail avec le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr. Les discussions ont porté sur la situation de la covid-19 au Sénégal, l’état des lieux de la campagne de vaccination et les perspectives de collaboration pour une meilleure prise en charge de la digitalisation du système sanitaire. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a affiché un optimisme quant à l’adhésion des populations à la vaccination, principale arme pour vaincre la pandémie. Abdoulaye Diouf Sarr pense que la reprise annoncée de l’exportation de vaccins anti covid-19 par l’Inde devrait faciliter l’approvisionnement en vaccins. Et l’ancien Premier ministre britannique a promis d’apporter tout son soutien avec un appui technique pour la satisfaction des besoins exprimés par le ministère de la Santé. Il est prévu également le renforcement de la plateforme digitale, un outil qu’il faudra parfaire pour arriver très rapidement à une génération automatique d’un QR code dès l’administration de la seconde dose.
Malick Gakou
Malgré les gages du gouvernement, le leader du Grand Parti n’est pas du tout rassuré que les populations de la banlieue de Dakar ne vont pas vivre encore le spectre des inondations. El hadji Malick Gakou a effectué hier une tournée dans la grande banlieue dakaroise. Dans les communes de Wakhinane Nimzatt, Yeumbeul Sud, Diamaguène Sicap Mbao et Keur Massar, le leader du Grand parti dit constater le calvaire des populations vivant dans les zones inondables.
135 nouveaux cas de covid-19
Visiblement, les populations doivent redoubler d’efforts en ce qui concerne le respect des gestes barrières destinés à lutter contre le coronavirus. Sur 2024 tests réalisés dans le bilan du jour d’hier, 135 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 6,67%. Selon le ministère de la Santé, les cas positifs de ce jeudi 1er juillet sont composés de 61 cas contacts et 74 cas issus de la transmission communautaire. Les contaminations sont réparties comme suit : 09 aux Maristes ; 04 à Mbour, Yoff et aux Almadies ; 03 à Liberté-6, Mermoz, Ngor, Nord-Foire, Ouakam, Ouest Foire et Point-E ; 02 à Guédiawaye, Keur-Massar, Mamelles, Parcelles Assainies, Sacré-Cœur-3, Kaolack, Matam, Pété et Saint-Louis ; 01 à Cité Keur Damel, Dakar-Plateau, Dalifort, Derklė, HLM Grand-Médine, Malika, Médina, Pikine, Sangalkam, Scat Urbam, Yarakh, Zone-A, Ourossogui et Saly. D’après les autorités sanitaires, 02 décès ont été enregistrés le mercredi 30 juin 2021. Si l’on se fie au département ministériel dirigé par Abdoulaye Diouf Sarr, depuis l’apparition du coronavirus au Sénégal, 43 263 cas ont été déclarés positifs, dont 41 487 guéris et 1 168 décès. Ainsi, 607 patients sont sous traitement. Le ministère de la Santé a également annoncé que 4 028 personnes ont été vaccinées ce mardi 29 juin 2021, portant le nombre total à 529 420.
Pierre Ndiaye
Un hommage a été rendu hier à l’ancien secrétaire général du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, décédé le 23 décembre 2020. Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott a matérialisé hier la volonté du président de la République d’exprimer la reconnaissance de toute la nation envers l’un de ses plus illustres fils. Il a baptisé officiellement l’Ecole nationale de la Statistique et de l’Analyse économique (ENSAE) du nom de Pierre Ndiaye, en présence de sa famille. Cela, après le décret pris par le Chef de l’Etat le 24 décembre. Selon le ministre, Pierre NDIAYE, grand commis de l’Etat, a été l’orfèvre de l’élaboration et du suivi de la mise en œuvre de la politique économique au cours de la dernière décennie au Sénégal. Mieux, ajoute-t-il, le Plan Sénégal Emergent (PSE) qui sert de cadre de référence aux politiques publiques au Sénégal, reconnu par les partenaires au développement pour sa pertinence, porte son empreinte. Planificateur et prévisionniste hors pair, Pierre Ndiaye était capable de lire de manière précoce les signaux afin d’engager le processus d’adaptation des politiques publiques, témoigne Amadou Hott. Il fut ainsi un des grands artisans du Programme de Résilience Economique et Sociale (PRES) et du Plan d’Actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A).
Démarrage du baccalauréat technique
L’examen du baccalauréat technique a démarré hier sur l’ensemble du territoire. A Kaolack, ce sont 265 candidats répartis entre les séries STEG (Série sciences et technologies) et la série G. A Diourbel, ce sont 251 candidats qui se sont penchés sur les épreuves. Il s’agit des candidats des séries G, Steg, T1 et T2.
Abdoulaye Bibi Baldé rouvre le concours direct
Le Directeur Général du Groupe La Poste remet les choses à l’endroit. Abdoulaye Bibi Baldé rouvre le concours direct d’entrée à l’école de La Poste, suspendu depuis 10 ans. Il a lancé déjà le concours de recrutement direct d’élèves contrôleurs des Postes. Les épreuves vont se dérouler à partir du 25 août prochain.
Un jeune meurt par électrocution à Kaolack
Un jeune a perdu la vie hier à Thioffack Mbambara, un quartier de la commune de Kaolack. Le bonhomme est monté sur un arbre pour couper des feuilles pour ses bêtes. C’est de là qu’il a reçu une décharge électrique des lignes qui traversent la zone. Il est décédé sur le coup. Sa dépouille est déposée à l’hôpital régional El Hadj Ibrahima Niass pour l’autopsie. Une enquête est ouverture.
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps – Une des tâches post-Covid des plus évidentes à nous assigner en Afrique est l’affranchissement du joug des vestiges stigmatisants de la colonisation et en premier lieu l’étranglement monétaire
#SilenceDuTemps– La Covid-19, au-delà de ce qu’elle a fait de morts, de désastres économiques et sociaux, de drames partout dans le monde, a surtout étouffé les sources vives de notre humanité, en restreignant les élans d’amour, en bannissant les enlacements spontanés, en nous imposant la distanciation et le confinement. La terre entière s’est retrouvée dans des comportements inédits qui jurent avec la sociabilité avérée de l’être humain. La réalité est donc que notre mode de vie est secoué comme jamais il ne l’a été et ce ne peut être en vain, mieux vaut se préparer à des changements profonds à venir. Cette pandémie est venue sonner le tocsin des vulnérabilités sournoises des systèmes dominants des siècles passés et exposer les prémices de leur déclin.
Nous connaissons à travers le monde la fameuse famille Bettencourt à la tête de L’Oréal, immensément fortunée pour avoir misé sur la coquetterie de la femme dès le début du XXe siècle. Qui aurait imaginé qu’un jour toutes les femmes du monde abdiqueraient ne serait-ce qu’une semaine à exhiber publiquement leurs beautés et atours, pour adopter un masque qui cache leurs maquillages, leurs rouges à lèvres et séduisants sourires sur lesquels repose tout leur charme.
Qui aurait imaginé toute la jeunesse du monde sevrée des lieux de divertissement (stades, boîtes de nuit, arènes) des années durant, affectant ainsi gravement l’économie et l’équilibre sociaux du monde entier. Ce ne sont là pas des soubresauts de la marche du monde, mais plutôt un changement de cap qui se dessine à mon avis. Alors, ne soyons pas naïfs face à ces phénomènes ! Toutes les sociétés du monde devront réinitialiser les logiciels qui les gouvernent pour se mettre à niveau, de manière à intégrer partout les fabuleuses percées technologiques récentes, qui ont fini de rendre obsolètes des méthodes séculaires. Comme preuve de la réalité de ces profonds changements, je relèverais tout simplement l’inédit sentiment de pitié que les populations du monde ont eue lors de cette pandémie, envers la première puissance du monde qui de toujours fut admirée et réputée immarcescible, les USA.
- Bannir l’étranglement –
Les actions en justice pour le meurtre de jeunes Noirs perpétrés par des policiers blancs furent immanquablement vaines, laissant penser qu’il existait une immunité pour les couvrir. Aujourd’hui une grande surprise est survenue avec le meurtre de George Floyd, qui a pris au dépourvu l’institution policière, rattrapée par les changements sociaux insidieux, mis en exergue par le confinement et ses multiples conséquences. Le révérend Al Sharpton, en militant avisé de la lutte pour les droits civiques ne s’y est pas trompé. Il s’est érigé aussitôt en porte-étendard du mouvement « Black Lives Matter » et, par une métaphore pertinente, a comparé le genou du policier Chauvin sur le cou de Floyd ayant entraîné la mort par strangulation, à la situation de la communauté noire, terrorisée en permanence par les policiers blancs. En conséquence de tels soutiens si propices, l’inattendu s’est produit - les conditions d’une incrimination d’un policier blanc juste pour le décès d’un noir. La condamnation du policier Chauvin pour le meurtre de Floyd aujourd’hui fait l’histoire. L’on peut espérer que cela ouvre l’ère des affranchissements des peuples du monde de tout asservissement.
Pour cela, il faut saisir l’occasion et battre le fer quand il est chaud. Je trouve qu’une des tâches post Covid-19 des plus évidentes à nous assigner en Afrique est l’affranchissement du joug des vestiges stigmatisants de la colonisation et en premier lieu l’étranglement monétaire.
Nous en Afrique francophone avons un genou sur notre cou avec l’astreinte monétaire liée au franc CFA. Sans une réelle prise en mains du contrôle de notre monnaie et l’autonomie d’adopter tout arrangement qui nous semblerait être en notre faveur, l’idée de développement demeurera un mirage. Cette reprise en mains de notre monnaie ne doit plus être seulement l’affaire de nos gouvernants, vu que le sort de tout homme au pouvoir est scellé dès lors qu’il manifeste le moindre scepticisme à l’égard du CFA. L’on sait aujourd’hui ce qu’il en coûte à un élu. Il appartient donc au peuple de s’approprier cette question et s’assigner l’objectif d’affranchissement total en toute priorité. Quand ici je dis peuple, je vise surtout ceux qui se revendiquent impudemment être la voix ou les porte-parole ou porte-étendards de ce peuple : sociétés civiles et partis politiques dont le programme semble ne se limiter qu’à s’opposer vaille que vaille. Un vrai patriote a mieux à faire dans nos pays au-devant de défis titanesques, que de porter l’étendard de la facilité et divertir continuellement la population, qui au nom de la défense de la démocratie, de celle ambiguë des droits de l’homme, etc. le courage et le patriotisme voudraient que tous donnent priorité au combat menant à l’affranchissement du genou sur notre cou. C’est mieux que l’aberration d’avoir en permanence recours à la logique du « cent pour cent contre » et damner systématiquement tout ce que le pouvoir fait, pour uniquement ne récolter que du buzz.
- La préservation de notre bien commun -
Nous avons chez nous un tabou qui consiste à ne jamais adresser les communautés lobbyistes parmi nous, qui s’emparent des meilleurs sites de notre territoire et des activités les plus lucratives. L’on préfère occulter l’éléphant au cœur de notre somptueux magasin de porcelaine, nous contentant d’essuyer la poussière qui les recouvre.
Notre fameux slogan « pays de la Téranga » ne peut ainsi équivaloir à céder ses biens à l’étranger et se soumettre à sa volonté chez soi-même. Aimons l’étranger parmi nous sans pour autant sacrifier une once de l’estime de nous-mêmes.
Il convient d’accorder plus de bienveillance aux citoyens confrontés à des problèmes fonciers dramatiques plutôt que de confier leur sort à la DESCOS. Le Sénégalais n’a que la terre de ses ancêtres, le Sénégal, pour y habiter en toute sécurité. Vu notre croissance démographique et le fait que nos frontières ne sont pas élastiques, notre terre est notre bien le plus précieux. Le meilleur moyen de miner une société est d’y introduire des lois injustes dans le domaine foncier et de les appliquer avec rigueur au gré de contingences impertinentes. L’injustice et l’irresponsabilité dans le foncier sont des bombes à retardement.
- La lutte contre la corruption et l’incurie -
Tous responsable ! Même lorsqu’on n’est pas corrompu soi-même, par l’insouciance l’on participe à son expansion. Les non-corrompus de quelque institution que ce soit, savent qu’il y a autour d’eux des corrompus et connaissent pertinemment leurs modes opératoires, mais préfèrent regarder ailleurs. Alors, arrêtons de prendre les gouvernants pour boucs émissaires de cette corruption généralisée et escompter qu’un miracle nous en débarrasse. Pour avoir des résultats notoires, il faut que chacun de nous prenne conscience, à partir d’une introspection franche, de ses propres tares et s’engage à servir de modèle à la communauté, avec le courage qui sied. Telle une pièce de monnaie, l’endroit et l’envers se retrouvent opposés dans la Covid-19.
Ibe Niang Ardo, ancien cadre de banque et ancien conseiller spécial à la Primature, est éditorialiste à SenePlus. Il est également le fondateur d’un cabinet de gérance et de promotion immobilière et auteur de deux ouvrages, un roman et un recueil de poèmes.
Par Abdoul Aly KANE
QUELLE POLITIQUE D’INNOVATION ET DE DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL POUR LE SENEGAL ?
La transformation semi-industrielle est le fait de pionnier(es) qui, depuis une dizaine d’années, proposent sur le marché local et international des produits de qualité
L’Afrique est la région la moins industrialisée du monde. Sa contribution à la valeur ajoutée manufacturière mondiale est de 1,8 %, traduisant une sous-industrialisation du continent, alors que son potentiel de croissance n’est plus à prouver. Sept des dix pays qui connaissent la plus forte croissance au monde sont en Afrique. Mais, cette forte croissance est à relativiser parce que partant d’une base d’origine faible ; de surcroît, elle n’est pas source de transformation structurelle des économies du fait de la modicité de la valeur ajoutée des produits proposés à l’échange sur le marché international. Des produits générant en retour des revenus insuffisants pour irradier le reste de l’économie et fonder une politique de développement planifiée. Aujourd’hui, après des décennies d’immobilisme économique, voire de régression, ayant engendré davantage de pauvreté chez nos populations, une volonté s’exprime de voir le continent « émerger » via l’industrialisation. L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté le 25 juillet 2016 la résolution A/RES/70/293, proclamant 2016-2025 comme la troisième Décennie du développement industriel de l’Afrique (IDDA III).
Pour l’ONUDI, l’organisme des Nations Unies chargé du développement industriel, qui doit diriger la mise en œuvre de ce programme, l’industrialisation et le développement vont de pair dans la mesure où aucun pays au monde n’est parvenu à enclencher une dynamique de développement sans établir une solide base manufacturière. Les conditions nécessaires à cette transformation industrielle comprennent, selon cette institution, le renforcement des infrastructures, l’innovation et le transfert de technologie, le financement industriel, les connaissances et compétences industrielles, et le soutien des institutions des secteurs public et privé qui réglementent et défendent le développement industriel. Au niveau de l’Union Africaine, l’initiative « Agenda 2063 » a pour ambition d’accélérer l’intégration politique et socioéconomique pour atteindre les objectifs de développement de l’Afrique en 2063. Cet agenda contient plusieurs projets « phares » parmi lesquels : - une stratégie africaine sur les produits de base visant à transformer l’Afrique en un continent utilisant activement ses propres ressources pour assurer son développement économique, tout en s’intégrant aux chaînes de valeur mondiales ; - une stratégie de mise en place d’infrastructures terrestres intra-africaines à large bande ouvrant la voie à des applications électroniques transformatrices, et des services en Afrique. Avec la perspective de création à terme d’un marché unique continental (ZLECAf) dans lequel les marchandises, la main-d’œuvre et les capitaux sont prévus pour circuler librement, les échanges intra régionaux de produits complémentaires permettront de donner un coup de fouet au développement économique d’une Afrique désormais davantage à l’abri de chocs exogènes déstabilisateurs.
Le développement industriel du Sénégal
Situation actuelle Le secteur secondaire a connu une hausse de 6,8 % en 2016 contre 7,1 % en 2017. Ces dernières années, on a pu noter des performances dans les sous-secteurs des industries extractives (or, phosphates etc.), de la fabrication de produits alimentaires céréaliers, des matériaux de construction, du BTP et de l’énergie. Les sous-secteurs de la fabrication de produits chimiques et du raffinage de pétrole ont concouru également au développement de ce secteur. Toutefois, les entreprises de transformation industrielle se situent essentiellement dans les secteurs de l’agroalimentaire. En dehors de l’arachide, du sucre, de la tomate, qui utilisent de la matière première locale, les entreprises du secteur sont des PME se situant à mi-chemin entre l’artisanat et l’industrie. La filière fruits et légumes est l’une des plus dynamiques et des plus intégrées du secteur agricole au Sénégal, en raison de la quasi permanence de ses activités dans certaines zones, du nombre d’acteurs au niveau national, de la diversité des espèces cultivées et, surtout, des retombées économiques, financières et sociales au bénéfice des entreprises et des populations. L’activité de transformation artisanale des fruits et légumes est essentiellement pratiquée par les femmes à travers des GIE. Certaines de ces opératrices, par le développement de stratégies commerciales propres, ont montré la voie pour un meilleur positionnement des produits locaux sur le marché domestique où les produits importés dominent.
La transformation semi-industrielle est le fait de pionnier(es) qui, depuis une dizaine d’années, proposent sur le marché local et international des produits de qualité (piment, bissap, tamarin, gingembre, goyave, mangue, bouye, ditakh très prisés sur le marché local, transformés en jus, confiture, marmelade) respectant les normes standard d’hygiène et d’emballage. Ces entreprises semi-industrielles spécialisées dans l’agroalimentaire s’orientent de plus en plus vers la production de produits « bio », en partenariat avec leur clientèle extérieure regardante sur le respect des normes convenues, les producteurs de matières premières (les paysans) auxquels elles fournissent les semences dûment sélectionnées, et l’encadrement pour obtenir des produits de base de qualité. Hélas, une stratégie de l’Etat en direction de ces entreprises semi- industrielles fait défaut. Dans le cadre de la nouvelle stratégie, il devrait revenir à l’Etat de promouvoir ces unités via une fiscalité minimale, la facilitation de l’accès au foncier pour le contrôle de l’ensemble de la chaîne de valeur, enfin la promotion pour faciliter l’accès aux marchés extérieurs.
La nouvelle stratégie d’industrialisation du Sénégal
S’inscrivant dans cette perspective du développement économique via l’industrialisation, les autorités nationales en charge de ce secteur, en collaboration avec la Banque africaine de développement (BAD) et d’autres partenaires, ont initié, le 14 juin dernier, une réunion de validation de la politique et de la stratégie d’industrialisation de notre pays pour la période 2021-2035. Les lignes directrices de cette nouvelle politique portent sur la transformation des ressources agro-sylvo-pastorales et de la pêche, la transformation des ressources minérales et des hydrocarbures, le développement d’une industrie pharmaceutique et d’industries à haute intensité technologique sans compter l’innovation. Cette vision inclut la création d’industries de « souveraineté » dans des domaines précis comme la production de produits pharmaceutiques par l’Etat qui a, dans ce secteur, tiré les leçons du COVID.
La place de l’innovation dans le développement industriel Selon le physicien congolais Jonathan Mboyo Esole, « l’innovation peut être un moteur de développement économique pour l’Afrique à condition qu’elle accroisse les investissements pour développer le capital humain, la formation des jeunes en sciences technologiques, en ingénierie et en mathématique, l’investissement dans la recherche-développement et dans la mise en place des infrastructures de base ». « Dans tous les pays qui réussissent, il y a toujours une très bonne formation en mathématiques, qui sont un langage utilisé par les autres sciences comme la physique, mais aussi un outil de modélisation de la réalité environnante ». Les statistiques de dépôts de brevets auprès d’organismes comme l’OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle) permettant de mesurer le degré d’innovation d’un pays, montrent le retard de l’Afrique dans le domaine des sciences. Dans le monde, la Chine occupe la première place en termes de brevets déposés, avec 68 720 brevets ; suivent les USA (59 320), le Japon (50 520), la Corée du Sud (20 060) et Allemagne (18 643).
La firme Huawei de Chine est première avec 5 464 brevets, devant Samsung Electronics de Corée du Sud (3 093 demandes), et Mitsubishi du Japon (2 810 demandes). L’Afrique représente environ 0,15 % des dépôts de brevets dans le monde, ce qui atteste du faible niveau d’innovation dans le continent. L’Afrique du Sud a déposé à elle seule 251 demandes de dépôts de brevets en 2020 au niveau du système PCT de l’OMPI (Organisation mondiale de la propriété int e l l e c t u e l l e ) . Suivent l’Égypte avec 46 demandes, le Maroc (42), l’Algérie (14) et Maurice (14). Le Sénégal serait à 13 demandes en 2019. Ce point de vue d’un scientifique africain met en relief la nécessité pour nos pays de revoir les programmes d’enseignement dans nos universités, afin de les adapter à nos besoins de développement, et nous faire participer au concert des nations modernes. Jonathan Mboyo Esole conclut d’ailleurs en ces termes : « un pays qui ne produit pas son quota de mathématiciens freine son propre développement et se tire une balle dans le pied ».
Des voix discordantes laissent entendre qu’il serait peut-être déjà trop tard pour le continent africain de poursuivre l’objectif d’industrialisation. La concurrence de marchés plus développés, surtout en Asie de l’Est, l’évolution de la demande et les transformations technologiques rapides tout cela ferait qu’il serait illusoire de suivre le même cheminement de développement économique que les « Dragons d’Asie » compte tenu du retard pris par l’Afrique dans la capacité d’innovation. Sans compter la faible compétitivité de ses économies. D’autres estiment, pour leur part, que le secteur des services serait davantage générateur de transformation structurelle que l’industrie avec le développement fulgurant de la technologie révolutionnant les procédés de fabrication industrielle. L’ensemble de ces considérations induit que le développement du continent par l’industrialisation ne saurait se soustraire à l’impérieuse nécessité de changer de paradigme en Afrique, en privilégiant le savoir et le savoir-faire via la promotion de l’innovation. La capacité d’un pays à développer son industrie dépendra de son aptitude à soutenir la compétition dans ce domaine, ce qui présuppose des investissements massifs dans l’enseignement et la formation professionnelle dans le domaine des sciences. L’exemple d’un pays comme la Finlande en matière d’innovations dans le domaine de l’électronique pourrait servir d’illustration. Avec environ un peu plus de 5 millions d’habitants, la Finlande possède une économie hautement industrialisée, basée sur d’abondantes ressources forestières, mais aussi sur la technologie. Les secteurs des télécommunications et de l’électronique sont aujourd’hui les plus grands exportateurs avec l’impulsion originelle de l’entreprise de télécommunications Nokia. L’innovation ouvre à ce pays les portes du marché mondial avec des produits hautement technologiques, alors pourtant que son marché intérieur est des plus étroits.