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20 juin 2025
«AIRBADMINTON» S’INSTALLE A GOREE
Président du Comité national de promotion du badminton (Cnpb), Antoine Diandy, appelle les clubs à créer des sections de badminton pour participer davantage à développer la discipline.
Président du Comité national de promotion du badminton (Cnpb), Antoine Diandy, appelle les clubs à créer des sections de badminton pour participer davantage à développer la discipline. «On est à cinq clubs, même six à Dakar, deux ou trois dans les régions, on a l’Etics, l’Us Rail qui va créer une section, la Jeanne d’Arc bientôt va créer une section. Nous appelons tout le monde et même les autres clubs à créer une section», déclare le président du Cnpb qui s’exprimait dimanche lors de la 3ème phase de lancement de l’AirBadminton avec la section de l’Us Gorée dont il est le président.
Cette 3ème phase fait suite à la première et deuxième phases lancées respectivement à la plage de Diamalaye et à la Place de la Nation. Le parrain de cette 3ème phase est Léopold Germain Senghor, Directeur de la haute compétition (Dhc), présent dimanche à Gorée en compagnie du représentant du maire de Gorée et de nombreux participants.
Le président du Cnpb de souligner que «de par la solidarité fédérale et la solidarité sportive, on peut glaner d’autres adeptes du badminton». «C’est pourquoi nous avons misé nos activités en y mettant d’autres activités annexes, d’autres disciplines sportives, les arts martiaux, les gymnastes, demain nous aurons les pongistes, plus tard nous auront Skate Ball. Nous sommes ouverts à toutes les Fédérations», poursuit Tony Diandy.
Revenant sur l’avènement de l’AirBadminton, il ajoute : «c’est une manière de démocratiser la pratique du badminton. On se rend compte que bon nombre de sportifs ont du mal à trouver un endroit pour développer et jouer le badminton. Normalement le badminton se joue en salle fermée. La Fédération mondiale a développé un volant qui s’appelle AirShuttle. Qui est un volant spécifique pour le jeu à l’extérieur. Ce jeu à l’extérieur va permettre aux pratiquants du badminton de jouer n’importe où, en salle, à l’extérieur, sur terre pleine et un peu partout on fera du badminton un sport et AirBadminton sera une discipline olympique», argumente-t-il.
Le matériel offert par la Fédération mondiale de badminton (Bwf) au Cnpb «permet de promouvoir la discipline et de donner du matériel aux pratiquants, aux 83 enseignants et tuteurs qui ont été formés ici. Aujourd’hui à Gorée, des mécènes, des amis de l’île, des partenaires, des sponsors nous ont donné du matériel pour la section Us Gorée badminton», se félicite le président Diandy qui avait à ses côtés Bassirou Kane, vice-président du Cnpb et en charge de l’AirBadminton.
Le badminton a porté la flamme olympique et le drapeau olympique lors de la Journée olympique célébrée mercredi au Musée des civilisations noires.
par Yoro Dia
LE MONDE D'HIER, SÉNÉGAL D'HIER
L’exception sénégalaise, c’était surtout le savoir-être, qui dépérit de génération en génération, parce que nous n’avons plus la discipline consubstantielle de la tradition africaine, et pas encore assimilé le civisme occidental
Il y a quelques jours, j’ai rencontré fortuitement monsieur Badiane, mon ancien surveillant général au lycée Van Vo. Cette rencontre m’a plongé dans le «monde d’hier», comme aurait dit Stephan Zweig. Ce Sénégal d’hier, qui est en train de mourir à petit feu à l’école, à l’université, à l’Assemblée nationale et dans la rue. Van Vo était une véritable Sparte, tellement l’ordre et la discipline y régnaient. Le majestueux escalier du bâtiment central était réservé aux professeurs et les entrées latérales aux élèves. Pédagogiquement, cela permettait de faire la différence et mettre sur un piédestal ceux qui dispensaient le savoir, et aussi d’inculquer la modestie à ceux qui devaient apprendre.
La grande porte du lycée était fermée à 8h 15 et les retardataires priés de faire le grand tour, et surtout d’aller chercher un billet d’entrée. C’était tellement compliqué d’avoir un billet d’entrée et rien que l’idée d’y penser était dissuasive pour arriver en retard ou sécher les cours. Il nous arrivait de voir souvent Monsieur Badiane, dont le bureau était au fond du couloir. Mais entrevoir le recteur Becker était toujours un évènement. Cet évènement arrivait une ou deux fois par mois, quand le recteur se mettait debout sur le parvis du bâtiment central, les bras derrière le dos, pour observer le «spectacle», l’entrée des élèves qui observaient eux aussi le spectacle de la sortie de Monsieur Becker.
A Van Vo, de notre génération, l’un des plus grands évènements a été la venue au lycée pour une conférence du grand philosophe Souleymane Bachir Diagne. La salle était prise d’assaut pour écouter la bonne parole d’un ancien de Van Vo. C’était un autre monde. Le monde d’hier, quand dans nos lycées les élèves se bousculaient pour le savoir et quand le lauréat du Concours général était la référence, et pas l’apprenti-rappeur ou l’élève qui se distingue par le bling bling. Aujourd’hui, dans nos lycées, quand on voit le pouvoir des élèves qui a fait capituler beaucoup d’enseignants et de surveillants, Van Vo que j’ai connu semble dater de la préhistoire.
Voir un étudiant arracher un micro à un professeur renvoie aussi mon passage dans cette grande université à la préhistoire. Ce que le bon monsieur Badiane a été pour nous en matière de discipline, monsieur Thierno Diop l’a incarné au Cesti en termes de rigueur. Le Cesti était une école d’excellence, mais c’était aussi une autre Sparte à l’université. Excellence, rigueur et discipline sont consubstantiellement liées. Il y a trop de démocratie, pour ne pas dire de démagogie, dans nos écoles et universités. Au lieu de rappeler les principes, on cherche à acheter la paix académique ou scolaire.
Quand Alphonse IV reconquit Tolède des mains des Maures qui s’y étaient installés depuis des siècles, il fit détruire immédiatement les bains arabes qui, à ses yeux, avaient ramolli les descendants des rugueux guerriers arabes qui, contrairement à leurs ancêtres, étaient plus préoccupés par la jouissance que le combat. C’est ce qui semble arriver aujourd’hui dans nos écoles et universités.
Quand on voit que notre pays, depuis notre indépendance, est gouverné par des ruraux (Senghor de Joal, Diouf de Louga, Wade de Kébémer et Macky Sall de Fatick) et les banlieusards qui étaient très loin d’avoir les conditions idéales, on est tenté de donner raison à Alphonse IV. C’était un autre Sénégal. A défaut d’une autre Assemblée nationale, retrouvons l’assemblée du monde d’hier, quand on se délectait du face-à-face Abdourahim Agne-Ousmane Ngom, avec des débats de haut niveau, très passionnés, mais toujours courtois.
Le monde d’hier, le Sénégal d’hier, l’exception sénégalaise, c’était surtout le savoir-être, qui dépérit de génération en génération, parce que nous n’avons plus la discipline consubstantielle de la tradition africaine, et pas encore assimilé le civisme occidental.
MALICK SALL AUTORISE LA PLAINTE DE MADIAMBAL CONTRE TELIKO
Le ministre de la Justice a accédé à la demande formulée par le journaliste pour poursuivre le magistrat
L’Administrateur général du groupe Avenir communication va pouvoir poursuivre le magistrat Souleymane Téliko. Le ministre de la Justice a accédé à la demande formulée par M. Diagne à travers une note envoyée au Procureur général près la Cour suprême.
Le ministre de la Justice a accédé à la demande formulée par Madiambal Diagne pour poursuivre le Souleymane Téliko. Dans une note adressée au Procureur général près la Cour suprême, Malick Sall motive sa décision : «Conformément aux dispositions de l’article 25 de la loi organique no 2017-10 du 17 janvier 2017 portant statut des magistrats, j’autorise les poursuites contre le magistrat incriminé du fait des infractions qui auraient été par lui commises.»
L’Administrateur général du Groupe avenir communication (Gac) avait introduit une demande d’autorisation de poursuites pénales contre le magistrat Souleymane Téliko auprès du ministre de la Justice. Madiambal Diagne, condamné à 6 mois ferme pour diffamation, accuse le magistrat de diffusion de fausses nouvelles et de dénonciation calomnieuse. Dans sa lettre du 7 juin adressée au ministre de la Justice, il souligne que cette demande est faite «conformément aux dispositions pertinentes de l’article 25 de la loi organique n° 2017-10 du 17 janvier 2017 portant Statut des magistrats».
Cette décision de saisie du ministre de la Justice fait suite aux propos tenus à la barre du Tribunal correctionnel par le juge Téliko qui ont fortement déplu à M. Diagne. Il reproche au magistrat Téliko d’avoir proféré des «accusations totalement mensongères», qui portent gravement atteinte à son honorabilité. Dans le document envoyé au patron de la Chancellerie, l’Administrateur général du groupe Avenir communication liste les mots qui l’ont poussé à formuler cette demande : «Au cours d’une audience publique devant le Tribunal correctionnel de Dakar le 3 juin 2021, le magistrat Souleymane Téliko, partie civile au procès nous opposant dans le cadre d’une procédure en diffamation, a eu à déclarer devant la barre que : ‘’Madiambal Diagne est d’une mauvaise réputation. Quand il était greffier, il avait été poursuivi pour escroquerie et pour viol sur une fille mineure’’.»
Pour Madiambal Diagne, la qualité de «magistrat» de l’accusateur «pourrait donner du crédit à de tels propos qui, du reste, ont été largement relayés par les médias qui ont eu à couvrir cette audience». M. Diagne informe par ailleurs que M. Téliko «a indiqué que les documents de preuve versés dans la procédure, justificatifs de la vérité des faits que j’ai eu à alléguer, m’ont été remis par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Me Malick Sall et qu’ainsi : ‘’Le ministre de la Justice a trahi la justice en remettant à un journaliste des documents confidentiels pour comploter contre un magistrat’’.»
Estimant avoir été «faussement accusé de faire partie d’un sordide complot en intelligence avec le ministre de la Justice», M. Diagne soutient que de «telles allégations ne sauraient ne pas être élucidées». Pour lui, au-delà de son « honneur atteint, l’opinion publique est en droit de savoir si les affirmations de Souleymane Téliko sont vraies ou fausses». Il ajoute : «Aussi me semble-t-il absolument nécessaire, pour l’image des institutions judiciaires ainsi que pour la crédibilité et l’honneur des différents acteurs, que les accusations de complot ourdi par le ministre de la Justice contre un magistrat soient tirées au clair.» M. Diagne estime que M. Téliko l’a «outragé, diffamé, a porté atteinte à son honneur et diffusé de fausses nouvelles et est auteur d’une dénonciation calomnieuse» et espère que «sa qualité de magistrat ne lui garantirait pas une impunité, encore qu’il a violé son serment de magistrat pour n’avoir pas observé en tout la réserve, l’honneur et la dignité que les fonctions de magistrat imposent.
Le justiciable que je suis espère que justice lui sera rendue», note général du Gac, qui vient d’obtenir l’autorisation de la Chancellerie pour poursuivre le président de l’Ums.
MADY TOURE OPTE POUR LA LIMITATION DES MANDATS
Dans son programme intitulé « Renouveau du football sénégalais » et dont l’APS a obtenu copie, il annonce, s’il est élu, la mise en place d’un comité ad hoc chargé de réfléchir sur cette question.
La limitation des mandats fait partie des points saillants du programme de gouvernance présenté par le président fondateur de Génération Foot Mady Touré, candidat à la présidence de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
Dans son programme intitulé « Renouveau du football sénégalais » et dont l’APS a obtenu copie, il annonce, s’il est élu, la mise en place d’un comité ad hoc chargé de réfléchir sur cette question.
Les conclusions de cette réflexion « seront soumises à l’approbation d’une assemblée générale extraordinaire pour l’adoption des nouveaux textes ». Mady Touré, déjà candidat en 2013 à la présidence de la Fédération sénégalaise de football, milite aussi pour « la révision des textes, la limitation des mandats, le non cumul des postes et le changement du mode du scrutin ».
Elu une première fois en 2009, le président sortant de la FSF Augustin Senghor a été réélu en 2013 et en 2017. Il peut aspirer à un quatrième mandat, selon les textes actuellement en vigueur. Dans son programme, Mady Touré dit être « conscient qu’une fédération forte s’appuie sur des textes forts, un cadre normatif (qui) intégrera les modèles standards des statuts de la Fifa ».
Au niveau de l’instance dirigeante du football mondial, les délégués de l’assemblée générale de l’Association des Fédérations internationales de football (Fifa), réunis en congrès extraordinaire, le 26 février 2016 à Istanbul (Turquie), ont voté à l’unanimité un certain nombre de réformes modifiant la structure de la direction de l’instance mondiale du football.
Selon la Fifa, au cours de cette réunion tenue à Zurich en Suisse, 179 délégués ont voté en faveur de l’adoption d’une réforme limitant à trois le nombre de mandats de quatre ans à la tête de la FIFA, 22 ont voté contre. Il s’y ajoute que les structures politiques et exécutives de la FIFA ont été séparées, les pouvoirs du comité exécutif se trouvant transférés au conseil de la FIFA.
Enfin, pour accorder plus de place aux femmes, chaque confédération devra nommer au minimum une femme pour la représenter au conseil de la Fifa, selon le compte rendu publié par l’instance dirigeante du football mondial sur son site officiel.
Dans le sillage de la Fifa, la Confédération africaine de football (CAF) avait décidé, en septembre 2016, de la limitation à trois des mandats de son président, une mesure entrée en vigueur dès l’élection intervenue en mars 2017. Cette limitation des mandats concernait aussi les membres du comité exécutif de la CAF.
Pour l’élection à la présidence de la FSF, Mady Touré est encore le seul candidat déclaré à cette consultation électorale dont la date de clôture des dépôts de candidatures a été arrêtée au 7 juillet prochain.
RENVERSÉ PAR UN COUP D’ETAT, IL REVIENDRA AU PAYS ET EPOUSERA LA MERE DE YAYA JAMMEH, L’AUTEUR DU PUTSCH
Coin d’histoire - Dawda Kaïraba Jawara, premier président de la république gambienne
Le débonnaire président Jawara est mort il y a deux ans, le 27 août 2019, à l’âge de 95 ans. Les Gambiens se souviennent de lui comme d’un chef d’Etat d’une tolérance extrême qui, en toute démocratie, s’est fait réélire plusieurs fois à la tête du pays.
C’était un homme simple, que l’on pouvait surprendre quelques fois en train de faire une partie de jeu de dames avec ses amis dans son « grand’place » habituel aux environs de Bakau lorsqu’il en avait l’occasion.
Dawda Jawara était né le 16 mai 1924 dans la localité gambienne dénommée Barajally. Son père était un riche commerçant et proche collaborateur des colons britanniques. C’est ainsi qu’il est allé à l’école primaire et s’est montré brillant en classe, avant d’aller poursuivre ses études secondaires au Ghana.
Puis, il finira par se rendre au Royaume-Uni, en Ecosse plus précisément, pour poursuivre des études supérieures dans une université de Glasgow. C’est en Ecosse qu’il commence à s’intéresser à la politique en fréquentant de jeunes intellectuels d’Europe et des Caraïbes dont certains militent en faveur de l’émancipation, voire de l’indépendance, des colonies et protectorats britanniques.
A la fin de ses études, il rentre en Gambie en 1953 et exerce la profession de vétérinaire. Fait notable et qu’il faut signaler, en voulant épouser une jeune fille de l’aristocratie Akou de son pays, il abandonne la religion musulmane de ses parents pour devenir chrétien. Il semble que le père de la dame, un homme politique d’origine ghanéenne très influent auprès des colons, aurait posé cette condition s’il voulait épouser sa fille.
Dawda Jawara devient alors chrétien pour se marier avec la belle Augusta Mahoney en février 1955. Naturellement, le fait est très mal vu de la communauté mandingue musulmane de Gambie mais, pour donner le change et faire croire qu’il n’avait pas changé de religion, il conserve son nom musulman. C’est en 1960 qu’il saute le pas et entre définitivement en politique comme membre et dirigeant du PPP (Parti populaire progressiste) et ministre de l’Éducation au sein du gouvernement autonome gambien, sous la tutelle de la Couronne britannique. En 1962, il devient chef de ce gouvernement autonome gambien.
En février 1965, la Gambie devient indépendante. C’est d’ailleurs la dernière colonie britannique à accéder à l’indépendance. En 1965, Dawda Jawara divorce de sa première épouse, se reconvertit à l’Islam et se remarie, en 1967, avec Djillel N’Jie, fille de Momodu Musa N’Jie, un des principaux bailleurs de fonds d’un autre parti gambien, l’United Party. Mais le pays manque cruellement de ressources.
Mis à part les recettes d’un tourisme naissant et la culture de l’arachide pour commercer avec le Sénégal, l’ancienne colonie britannique est pauvre. Le Sénégal, qui sait que la Gambie peut dépendre de son économie, insiste alors pour que soit opérée une fusion entre les deux pays. Sous la pression de son peuple qui ne souhaite pas dépendre du Sénégal, Dawda Jawara trouve un accord avec le président Senghor pour une coexistence pacifique entre les deux pays et, en 1970, il proclame la République dont il devient le premier président. Il est ensuite réélu tous les cinq ans, de façon démocratique et avec une majorité nette, par l’Assemblée nationale jusqu’en 1982, puis au suffrage universel après une réforme constitutionnelle initiée en 1982.
Cette réforme lui a été inspirée un an auparavant, en 1981, lorsqu’il est victime d’une tentative de coup d’Etat menée par un certain Kukoï Samba Sagna. Le putsch échoue grâce à l’intervention décisive de l’armée sénégalaise. À la suite de cet épisode, les présidents sénégalais et gambien, Abdou Diouf et Dawda Jawara, mettent en place une confédération sénégambienne, qui est dissoute en 1989 à la suite de divergences somme toute mineures, mais le sentiment nationaliste des Gambiens est si fort que cette confédération ne pouvait prospérer.
Le 22 juillet 1994, un nouveau coup d’État militaire, mené par Yahya Jammeh, réussit et renverse le régime démocratique présidé par Dawda Jawara. Pourtant, les putschistes n’avaient investi la rue que pour réclamer leurs salaires mais, pris de peur, Dawda Jawara fait appel à l’armée sénégalaise et à la marine américaine dont, fort heureusement pour lui, un patrouilleur se trouvait au large de Banjul. C’est ce patrouilleur qui l’embarquera avec sa famille, direction Dakar d’abord avant qu’il ne s’envole pour l’Angleterre sous la protection du président Abdou Diouf. Dawda Jawara sera amnistié par Yahya Jammeh en 2010, et ce dernier n’épargnera rien pour fêter le retour du « Père de la nation » le 31 décembre 2010.
Et pour l’assurer qu’il est et sera toujours chez lui, Yahya Jammeh lui donnera la main de sa mère Aja Asombie Bojang que certains Gambiens qualifient de « mariage forcé » attribuant à Jammeh le désir de tuer la démocratie. Elle meurt le 28 juillet 2018 en Guinée équatoriale et, un an plus tard, Dawda Jawara aussi s’éteint le 27 août 2019 à l’âge de 95 ans à Fajara, dans la commune de Bakau. Dawda Jawara, pour la postérité, devra être signalé comme étant l’un des principaux (sinon le principal) artisans de la réconciliation entre le Sénégal de Senghor et la Guinée de Sékou Touré en 1975. A part la Gambie, le Sénégal lui doit aussi des hommages et sa gratitude. Qui ne lui ont jamais été rendus
AND GUEUSSEM MENACE DE BOYCOTTER LES SERVICES DE NUIT…
Les postes de santé risquent de ne plus fonctionner normalement la nuit. L’Alliance des syndicats autonomes de la Santé et de l’Action sociale « And Gueusseum » entend en effet boycotter des services de nuit dans tous les postes de santé et les maternités
Les agressions perpétrées sur des agents de santé risquent de coûter cher aux populations qui fréquentent les postes de santé dans certaines localités où les infirmiers et les sages-femmes travaillent dans une insécurité totale. L’Alliance des syndicats autonomes de la Santé et de l’Action sociale (And Gueussem) menace en effet de paralyser le service de nuit pour exiger de meilleures conditions de travail et de sécurité.
Les postes de santé risquent de ne plus fonctionner normalement la nuit. L’Alliance des syndicats autonomes de la Santé et de l’Action sociale « And Gueusseum » entend en effet boycotter des services de nuit dans tous les postes de santé et les maternités. A l’origine de leurs menaces, les récentes agressions dont ont été victimes des agents, des infirmiers et des sages-femmes.
Ces syndicalistes disent d’ailleurs condamner « avec la dernière énergie l’ignoble tentative de viol et d’agression physique perpétrées contre Gnima Sagna, sage-femme au poste de santé de Fadial, à Joal, et aussi celle physique dont a été victime Marame Ndoye au poste de Santé de Gorom 2 à Sangalkam. Tout cela, en moins de deux mois après la récente et méchante fracture de la main de l’infirmière chef de poste de santé de Boyard à Dioffior, Mariama Cissé, par un malfrat ». Des formes de violences, de viols et d’agressions qui sont toujours « sans aucune suite dissuasive » se désole cette alliance de syndicats sont notamment les teigneux leaders Mballo Dia Thiam et Sidya Ndiaye.
A les en croire, ces violences devraient interpeler l’autorité sanitaire. En attendant, « And Gueusseum » dénonce les conditions dans lesquelles travaillent les agents de santé, infirmiers et sages-femmes, des agents logés dans des abris « peu décents » et « sans indemnités ». Ce qui les empêche souvent de respecter ou d’honorer leurs factures d’eau et d’électricité. En dénonçant ce qu’elle qualifie de « manque de gage sécuritaire » ou carrément « d’insécurité totale » dans les postes de santé, And Gueusseum lance un avertissement au ministère de la Santé. « Si ce péril devrait perdurer, nous n’hésiterons pas à donner un mot d’ordre de boycott du service de nuit dans les postes de santé et dans les maternités qui sont dans une insécurité totale », ont fait savoir Sidya Ndiaye, Mballo Dia Thiam et leurs camarades. Et quand on sait qu’ils n’ont pas l’habitude de faire des menaces en l’air…
Dans la même veine, And Gueusseum flétrit les violences sur les manifestants par les forces de l’ordre et les forces occultes. Ces syndicalistes dénoncent également les violences exercées sur les étudiants, élèves et universitaires qui ont pu bénéficier « du soutien du Saes dans son combat contre l’arrogance, l’indiscipline et la terreur à l’endroit de stoïques soldats du savoir qui méritent un meilleur traitement pour un sort meilleur ».
TENSION À L'HÔPITAL DE MATAM
C’est un dialogue de sourds par courrier interposé entre Dr Aladji Ndiaye (Directeur) et Dr Mamadou Demba Ndour (Gynécologue et chef de service)
A l’hôpital régional de Matam, ce n’est plus le parfait amour entre le directeur et son chef du service de gynécologie. C’est un dialogue de sourds par courrier interposé entre Dr Aladji Ndiaye (Directeur) et Dr Mamadou Demba Ndour (Gynécologue et chef de service). Une situation tendue qui fait suite à la publication d’un post sur Facebook par le dernier nommé qui aurait parlé en tant que « citoyen sénégalais résident à Matam depuis 6 ans » lors de la tournée économique du chef de l’Etat dans le Fouta. Ce qui lui a valu une demande d’explication suivie d’une sanction disciplinaire pour manquement et non-respect du devoir de réserve par rapport à une délibération du Conseil d’administration. Mais, selon Dr Ndour, cette sanction n’est qu’un prétexte pour le museler. Le problème se trouverait ailleurs…
Lors de la visite du chef de l’Etat, Macky Sall, dans le Nord du pays, Dr Mamadou Demba Ndour, chef du service de Gynécologie obstétricale de l’hôpital de Matam, avait produit un texte dans lequel il attirait l’attention du président Sall sur la situation des jeunes de Matam qui n’auraient aucune perspective de développement social, mais aussi sur « l’iniquité sociale » qui prévaudrait dans les départements de Ranérou Ferlo et de Kanel. Le gynéco dénonçait aussi le nombre important de décès dans la zone, la surcharge de travail dans les établissements de santé « au moment où des agents affectés ne remplissent jamais leur devoir ». Avant de développer sa pensée, le spécialiste avait tenu à préciser que « ce n’est pas le chef du service de la gynécologie obstétrique de l’Eps 2 de Matam ni le président de la commission médicale du même EPS, encore moins le secrétaire général du Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal zone de Matam qui parle ». Que c’est « Mamadou Demba Ndour citoyen sénégalais, résidant dans le périmètre communal de Matam depuis 6 ans » qui interpelle le chef de l’Etat,
Le citoyen et non le chef de service
Sauf que ce « citoyen sénégalais résidant à Matam » a semblé, dans sa prise de position, provoquer son directeur pour avoir évoqué un point relatif à une délibération du Conseil d’administration dudit hôpital sur les indemnités de logement des agents de l’hôpital. « Je suis très heureux de vous avoir comme président du conseil départemental de Matam et de droit, Pca de l’Eps2 de Matam mon hôpital, avec vous, je suis sûr qu’on n’aura plus de fausse délibération du Conseil qui dépouille des médecins de leur logement par nécessité de service au profit d’administratifs », a-t-il ironisé. Une provocation qui n’est pas restée sans suite. Une semaine après cette publication interpellative et provocatrice, le chef du service de gynécologie de l’hôpital régional de Matam a reçu une demande d’explication signée par son directeur. Un courrier auquel il n’a pas jugé nécessaire de répondre normalement. « Monsieur le directeur, par courrier administratif, vous demandez au chef de service de Gynécologie obstétrique de s’expliquer sur une prise de position publique de M. Mamadou Demba Ndour. Je vous informe que le chef de service que vous interpellez n’est nullement concerné par les faits rapportés dans votre demande d’explications. Merci de bien vouloir interpeller la bonne personne », a répondu sèchement le gynéco. Un retour de courrier qui n’a pas semblé agréer le directeur de l’hôpital de Matam qui a infligé un « premier avertissement » à l’impertinent. Avec la précision qu’il s’agit d’une « sanction disciplinaire » qui va être inscrite dans le dossier personnel du gynécologue. « Il est constaté qu’à travers une publication dans le canal des réseaux sociaux pour vous attaquer publiquement aux institutions notamment le centre hospitalier régional de Matam. Dans votre interpellation, est inscrite une délibération d’une réunion du Conseil d’administration dont vous êtes administrateur et tenue le 23 février 2021 », a noté le directeur de l’hôpital comme faits reprochés à son chef de service. Selon lui, Dr Ndour s’est rendu coupable de « violation flagrante du secret des délibération » en tant que membre du Conseil d’administration. Plus grave, estimet-il, les propos tenus dans la publication du « citoyen sénégalais résidant à Matam » terniraient l’image de l’hôpital car « exposés d’une manière négative ». Ce qui lui a donc valu une demande d’explication suivie d’un avertissement. Avec la précision que « si de tels faits se renouvelaient ou à l’occasion de toute nouvelle faute, la direction de l’hôpital entend prendre une « sanction plus grande ». Sans se laisser démonter, le gynécologue a qualifié la « sanction de nulle, et de nul effet » tout en invitant son employeur à « aller jusqu’au bout de sa logique ». Il a aussi soutenu que nul ne peut salir son dossier personnel. Et que « le citoyen Mamadou Demba Ndour continuera à jouir de ses droits constitutionnels ».
Dr Ndour : « C’est un prétexte pour me museler »
Alors que son directeur, Dr Aladji Ndiaye, parle de faits liés à sa publication sur Facebook, Dr Ndour considère que ce n’est qu’un prétexte pour le museler. D’après ses dires, cette affaire serait plutôt liée à sa position sur l’octroi d’indemnité de logement au directeur de l’hôpital. « Alors qu’il n’y a pas le droit », soutient-il en expliquant que le post sur la venue du président de la République à Matam ne serait qu’un prétexte pour museler un gêneur. « Ils ont profité de ce texte pour instrumentaliser le directeur avec qui j’ai eu un contentieux lors d’une réunion du Conseil d’administration de l’hôpital. Il demandait une indemnité de logement. Et moi, j’étais contre parce que les directeurs d’hôpitaux n’ont pas droit à une indemnité de logement. Ils ont juste un appui au logement que leur décerne le Conseil d’administration. Quand je me suis opposé, il a boudé la réunion. Après ils (lui et son chef de service administratif qui tiennent le secrétaire de séance) ont fait signer au président du Conseil d’administration (Pca) une fausse délibération. Ils ont brandi ce faux document de délibération et sont venus semer la zizanie à l’hôpital. Avec un huissier de justice, ils ont débarqué la nuit, ont défoncé la porte pour occuper de force le logement du médecin affecté », accuse Dr Ndour
Le directeur de l’hôpital sur cet avertissement
Joint au téléphone à propos de cette sanction infligée à « son » gynécologue, le directeur de l’hôpital de Matam, Dr Aladji Arona Ndiaye, a fait dans le flou. « Je n’ai aucun problème avec Dr Mamadou Demba Ndour. C’est un agent de l’hôpital. Je suis le directeur. Il travaille en tant que chef de service. Il n’y a aucun souci », a-t-il éludé. A la question de savoir pourquoi donc ce « premier avertissement » alors qu’il n’y a aucun problème avec la personne concernée, Dr Ndiaye s’est contenté de répondre que « l’avertissement, c’est dans le déroulement normal des activités d’une entreprise après une demande d’explication. C’est comme le fonctionnement de toute organisation, de toute entreprise régie par texte et des lois ». Autrement dit, circulez il n’y a rien à voir !
LES LIONCEAUX A L’ASSAUT DES FAUCONS
Sénégal/Arabie Saoudite est l'une des affiches les plus attendues des quarts de finale du tournoi de l’Union des fédérations arabes de football (UAFA) qui se déroule en Egypte.
L’équipe nationale du Sénégal des moins de 20 ans affronte cet après-midi l’Arabie Saoudite pour le compte des quarts de finale du tournoi de l’Union des fédérations arabes de football (UAFA). Vainqueurs lors de la dernière édition, les protégés de Malick Daf auront les armes nécessaires pour vaincre les Saoudiens et se qualifier pour le carré d’as.
Sénégal/Arabie Saoudite est l'une des affiches les plus attendues des quarts de finale du tournoi de l’Union des fédérations arabes de football (UAFA) qui se déroule en Egypte. Une rencontre importante pour les deux nations qui visent la qualification pour les demi-finales de cette compétition. Après avoir remporté l’édition précédente, les protégés de Malick Daf seront attendus pour confirmer leur statut de favoris. Mais pour ce faire, ils devront impérativement éliminer les Saoudiens. Avec la qualité de ses joueurs, l’équipe invitée a inscrit 11 buts lors des phases de poules.
MALICK DAF OPTIMISTE POUR LE RESTE DE LA COMPETITION
Avec deux victoires et un match nul lors des phases de poule, synonyme de qualification pour les quarts, les choses sérieuses commencent pour Malick Daf et ses poulains. Pour la rencontre d’aujourd’hui, le technicien sénégalais assure que la préparation se passe très bien. «La fin des matchs de poule nous a permis d’apporter quelques corrections. Nous sommes classés 1er de notre poule avec 7 points. On a inscrit 11 buts, mais en retour on en a pris 3», a indiqué Malick Daf, joint au téléphone. Malgré le nombre buts marqués par ses joueurs en trois apparitions dans le tournoi, le sélectionneur estime que son équipe peut faire mieux. «Avec la qualité individuelle et collective des joueurs, je sais qu’on peut faire mieux pour atteindre notre objectif», a-t-il poursuivi.
Dans l’optique de remporter ce quart de finale, l’ancien coach du Jaraaf de Dakar mise sur la concentration. «Pour la rencontre de demain (Ndlr, aujourd’hui), j’ai insisté sur la concentration en défense. L’équipe ne doit pas prendre des buts sur les balles arrêtées. Les joueurs doivent être concentrés du début à la fin. Il ne faut pas qu’ils commettent des erreurs individuelles», recommande-t-il.
A propos de la force de l’équipe, le technicien sénégalais affirme que c’est l’aspect collectif qui domine. «On a un bon groupe, une équipe joueuse avec des joueurs de taille moyenne, très techniques. On a un bon jeu collectif et une bonne maîtrise avec de bonnes transitions offensives et défensives. L’équipe ne dépend de personnes tous les joueurs peuvent marquer, c’est très important pour nous, dit-il.
Interrogé sur les qualités de son adversaire, le coach avoue ne pas connaître la façon dont les Saoudiens évoluent. «Nous allons jouer un match important demain. Les joueurs doivent respecter l’adversaire et ne pas tomber dans la facilité. Je ne connais pas la façon dont les Saoudiens jouent. Mais une chose est sûre et certaine, ce ne sera pas un match facile», a-t-il conclu.
LE TEMPS DES CONFRONTATIONS ENTRE ACTEURS DU PROCESSUS ÉLECTORAL
Les non-alignés et l’opposition ont formulé différentes observations particulièrement sur l’organisation et la supervision des élections. Leurs suggestions ont été ainsi confrontées avec les recommandations de la mission
La mission d’évaluation du processus électoral avait soumis en mi-juin son pré-rapport aux différents acteurs du dialogue politique. Respectueux de la procédure fixée par les évaluateurs, les non-alignés et l’opposition ont formulé différentes observations particulièrement sur l’organisation et la supervision des élections. Leurs suggestions, présentées dans des documents dont «L’As» détient des copies, ont été ainsi confrontées avec les recommandations de la mission.
Un bon processus électoral nécessite forcément une bonne entente des acteurs et des consensus sur les règles du jeu. Mieux, selon le pôle des non-alignés, la première étape pour éviter la rupture de confiance consiste à amener la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) à s’acquitter de sa mission. Faute de quoi, soutient-il, le déficit de confiance persistera quel que soit l’organe de gestion proposé (ministre non partisan ou délégation générale).
Une observation confortée par la mission d’évaluation du processus électoral qui estime que davantage d'ouverture, de transparence et de dialogue régulier avec les partis politiques de la part de la DGE/DAF pourrait accroître la confiance dans l’organisation des élections. Cependant, du côté de l’opposition, on est plus concentré sur les organes d’organisation des élections.
A en croire la note écrite sur la question et parvenue à la rédaction, l’opposition dit être en phase avec les évaluateurs. Elle suggère par contre de bien préciser «soustraire la Direction Générale des Elections (DGE) et la Direction de l’Automatisation du Fichier (DAF) de l’égide du ministère de l’Intérieur et de créer un ministère dirigé par une personne neutre». L’opposition rejette ainsi la proposition de créer une unité distincte au sein du gouvernement, présidée par une personne neutre dans laquelle seraient logées la DGE et la DAF. Répondant à cette interpellation, la mission a soutenu que deux options ont été proposées.
En effet, dans le pré-rapport, la première option est de soustraire la DGE et la DAF de l’égide du ministère de l’Intérieur et de créer une entité neutre distincte au sein du gouvernement, présidée par une personne neutre. De cette manière, soulignent les évaluateurs, le nouvel organe (par exemple, la Délégation générale des élections et des fichiers) bénéficierait d’une autonomie fonctionnelle mais aussi de la bonne coopération avec les autres agences gouvernementales et les services des autorités administratives au niveau local. Alternativement, ajoutent les évaluateurs, la perception de l'indépendance et de l'impartialité de la DGE/DAF pourrait également bénéficier d'un ministre de l'Intérieur neutre (c'est-à-dire quelqu'un qui n'est pas directement lié à la hiérarchie du parti).
L’OPPOSITION BANNIT LES ORDRES DE MISSION OU FORMULAIRES BLANCS
En ce qui concerne en outre l’examen de l’organisation matérielle des deux scrutins (législatifs et présidentielle), l’opposition a suggéré de rejeter toute idée d’utiliser les ordres de mission ou formulaires blancs.
En effet, soutient-elle, les formulaires blancs d’ordre de mission ont été, dans le passé, notamment en2017,des sources de fraudes massives pendant les élections. Répondant à cette interpellation, la mission d’évaluation assure qu’elle fait référence aux bonnes pratiques pour améliorer l’usage des ordres de mission, car donnant droit de vote au personnel de service.
Pour ce qui est de la publication des résultats provisoires au fur et à mesure de leur dépouillement, idéalement Bureau de vote par Bureau de vote, l’opposition estime qu’elle pourrait créer des tensions inutiles. C’est pourquoi, elle suggère aux évaluateurs d’enlever cette recommandation. Mais la mission d’évaluation du processus électoral dit faire référence aux bonnes pratiques. «Ceci est une mesure de transparence très forte et permet aux représentants des partis politique de faire une vérification dans le délai pour la soumission des recours», souligne la mission.
En définitive, l’opposition a préconisé la fixation de la caution par arrêté. «C’est plus pratique que de le faire par le code électoral, sinon à chaque changement du montant de la caution, il faudrait toucher le code électoral, donc aller à l’Assemblée nationale. Nous vous suggérons de garder le statu quo», affirme-t-elle. Mais pour les évaluateurs, la recommandation est que le montant soit fixé une fois pour tout à un montant raisonnable. Ce qui permettra, conclut-elle, d’éviter un changement à chaque élection.
L’IRM AU SENEGAL, LA CROIX ET LA BANNIERE
Pour effectuer cette opération, il faut débourser plus de 150.000 Fcfa dans le public et plus de 175.000 Fcfa dans le privé. En plus de cela, l’intéressé doit patienter des mois pour avoir un rendez-vous dans les hôpitaux publics
L’Imagerie par Résonnance Magnétique (Irm) est une technique d’examen qui consiste à créer des images précises d’une partie du corps, grâce à des ondes (comme les ondes radio) et un champ magnétique. Cependant, pour effectuer cette opération au Sénégal, il faut débourser plus de 150.000 Fcfa dans le public et plus de 175.000 Fcfa dans le privé. En plus de cela, l’intéressé doit patienter des mois pour avoir un rendez-vous dans les hôpitaux publics.
Elle est l’une des techniques d’imagerie médicale les plus récentes. Les images sont reconstituées par un ordinateur et interprétées par un radiologue. Une IRM permet d’obtenir des images précises de l’intérieur du corps grâce à l’utilisation d’un aimant et d’ondes électromagnétiques. Elle est utilisée pour examiner n’importe quelle partie du corps comme le cerveau, le foie, les poumons, le pancréas etc, mais aussi les vaisseaux sanguins, la moelle épinière, les os et les articulations etc.
L’IRM est sans risque d’irradiation parce qu’elle n’utilise pas de rayons X. Au Sénégal, le fait de pratiquer cette technique pointue de l’imagerie relève de la croix et la bannière. Le plus souvent, on assiste à des pannes fréquentes des appareils.
Outre cet écueil, les rendez-vous pour la prise en charge peuvent durer deux à six mois. Des manquements dont souffrent terriblement les patients. Parfois, les médecins prescrivent une imagerie à résonnance magnétique à un patient qui en a besoin urgemment. Mais pour pouvoir le faire, les malades sont obligés de se rendre dans les cliniques privées, s’ils ne veulent pas être confrontés à des rendez-vous interminables.
A l’hôpital de Fann par exemple, le nouvel appareil est à l’arrêt depuis quelques temps à cause des installations qui sont en train d’être faites. Au niveau de l’hôpital Principal, il manque une pièce sur l’appareil. D’après une de nos sources, la pièce a été commandée etla consultation va reprendre incessamment. Pour l’hôpital Dalal Jam, les malades sont contraints d’attendre jusqu’au mois d’Aout, car le service ne prend que deux personnes par jour. Et ici, la liste d’attente est très longue. Quant à l’hôpital leDantec, il ne dispose pas d’Irm.
De manière générale, l’IRM coûte excessivement cher aussi bien dans le public que dans le privé. Il faut débourser 150.000 Fcfa et plus pour faire l’Irm. Dans le privé, c’est beaucoup plus cher, puisqu’il faut casquer 176.750 Fcfa pour chaque membre. Autrement dit, l’IRM de deux membres nécessite au moins la rondelette somme de 350.000 Fcfa.
Par conséquent, le gouvernement du Sénégal doit subventionner cette technique qui coûte les yeux de la tête. Des efforts importants doivent être faits dans ce sens pour soulager les malades. Hormis la cherté de la technique, se pose également le défi de l’entretien de ces appareils très sophistiqués. L’Etat investit beaucoup d’argent pour l’achat des machines, mais celles-ci sont mal entretenues par les structures sanitaires.