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20 juin 2025
POURQUOI LES FEMMES NE FONT JAMAIS LES PREMIERS PAS…
Dans la bonne tradition sénégalaise, il est inconcevable qu’une femme drague un homme. Le faire serait considéré une forme de déchéance sociale qui pourrait loger celle qui a osé transgresser cette règle de retenue dans la catégorie des femmes de mœurs lé
Elles sont connues pour leurs bonnes recettes en matière de séduction. Elles connaissent également les artifices qui font fondre les hommes les plus blasés voire les plus indifférents. Mais voilà, bien que l’expertise de nos femmes en matière de séduction et d’envoûtement soit reconnue au moins dans la sous-région, derrière ce paravent, beaucoup d’entre elles ont des blocages. Autrement dit, elles sont réticentes à faire les premiers pas pour inviter leur partenaire légitime au lit. Elles en sont donc réduites à user de plusieurs artifices, voire de circonvolutions, pour faire comprendre à leur Aladji Ass qu’elle ont envie de lui. Confidences de dames… et aussi d’hommes à propos de ce blocage.
Dans la bonne tradition sénégalaise, il est inconcevable qu’une femme drague un homme. Le faire serait considéré une forme de déchéance sociale qui pourrait loger celle qui a osé transgresser cette règle de retenue dans la catégorie des femmes de mœurs légères. La logique sociale voudrait en effet qu’elles attendent que l’homme dévoile ses sentiments à leur endroit avant de se découvrir. Une règle sociale sous forme de chape de plomb qui a tendance à survivre au sein des couples. Et jusque dans leur intimité. De ce fait, même de nos jours, la plupart des femmes pensent que c’est l’homme qui devrait prendre les initiatives au lit et pas elles.
Autrement dit, c’est aux mâles de déclencher les hostilités ! A en croire beaucoup d’hommes mariés, si l’épouse attend toujours que le mari fasse le premier pas — ou les premières caresses ! — pour des relations intimes, la monotonie risque de s’installer dans le couple. Ces hommes pensent qu’il ne suffit pas seulement de porter des habits sexy pour les exciter, mais qu’il faudrait aussi que leurs partenaires soient plus provocantes pour attiser davantage leur plaisir, voire le feu sacré de l’acte sexuel. « Il faudrait que les dames brisent certaines barrières et cessent d’être des complexées, car, en matière d’amour, il est du devoir de toutes les parties d’entreprendre et d’amener l’harmonie. La sensualité et beaucoup d’amour dans la vie de couple ne feraient qu’agrémenter les relations intimes », fait savoir ce chauffeur de Ndiaga Ndiaye qui dit avoir horreur des femmes pudibondes.
L’homme a besoin de se sentir désiré et aimé…
Un autre interlocuteur du nom de Serigne Fallou, taximan âgé de 53 ans, pense qu’il est très difficile à nos femmes de montrer en premier à leur mari qu’elles meurent d’envie d’entretenir des rapports intimes avec lui. C’est très rare de voir des femmes sénégalaises le faire. « En tout cas, si vraiment il y a des femmes qui le font, je peux vous dire que leurs conjoints sont comblés. Car, parfois, l’homme a besoin d’être provoqué. Cela réveille tous ses sens et constitue également une preuve qu’il est désiré et aimé », fait savoir notre interlocuteur. Qui soutient que si la femme provoque en premier son partenaire, celui-ci devient plus entreprenant et alors, place à des partie de jambes en l’air souvent inoubliables ! Quant à Wack Sall, la quarantaine, commerçant, il est d’avis que cette retenue, c’est une question d’orgueil et de complexes chez beaucoup de femmes. « Croiser les bras et attendre que l’homme fasse les premiers gestes, c’est révolu. Avec la modernité, beaucoup de choses ont changé. Par conséquent, la donne au sein du couple doit radicalement changer. Les hommes qui ne reçoivent pas beaucoup d’amour dans leur foyer ont tendance à aller dehors pour trouver des femmes plus « jonge et coquines » et qui n’ont pas peur de manifester leur désir sexuel » confie le commerçant.
« Je ne fais jamais les premiers pas de peur d’être traitée de pute »
Khadija Faye, la trentaine, mère de famille divorcée pense que certains hommes sont capables de te traiter de ‘’Tiaga’’ si tu oses faire les premiers pas en matière de sexe. « C’est la raison pour laquelle ça n’a jamais été dans mes habitudes de provoquer mon ex-mari. Cela ne veut pas dire que je n’assume pas pleinement ma vie de couple. Au contraire, à chaque qu’il venait vers moi, je me donnais intensément. Beaucoup d’hommes ont des idées très arrêtées. Si la femme leur manifeste son désir intime, ils peuvent la traiter de dévergondée », confie Khadija Faye. Sokhna T, âgé de 32 ans, abonde dans le même sens. « Il est hors de question que je provoque mon mari. D’abord, je n’ai pas été éduquée comme ça », indique- t-elle tout en faisant un rapport sur ce qu’elle a appelé la lâcheté masculine. A 19 ans, Diadja, prenant le contrepied de ces dames, estime que la femme doit montrer ses désirs et ses sentiments à l’homme qu’elle aime. « Je ne cacherai jamais mes sentiments à mon bien aimé. Quand je me marierai, je n’attendrai jamais que mon mari me provoque pour avoir des relations intimes. A chaque fois que l’occasion se présentera et que je le désirerai, je sauterai sur lui. ‘’Djiguene dayy djongué », martèle la demoiselle avec malice.
« On est en 2021, osez les filles et prenez les devants ! »
Pour Aminata, les histoires de femmes bien éduquées et pudiques sont révolues. Il faut que les femmes osent et prennent l’initiative des opérations au lit. « C’est très important en matière d’amour. Les hommes ont besoin de ça pour mieux étaler leur sensualité. Même si la femme est timide, elle peut parvenir à séduire l’homme sans pour autant passer pour être une dévergondée ». Notre interlocutrice pense que rien que par le regard, le sourire et les gestes, on peut faire comprendre à l’homme qu’il est désiré. Et alors s’envoyer en l’air avec lui pour des parties particulièrement torrides…
LES IMPACTES DE MBOUR 4 EXTENSION ZAPPES PAR LE CHEF DE L’ETAT
Ils s’étaient mobilisés pour lui demander de régulariser leur situation
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 01/07/2021
Ils s’étaient mobilisés dans la plus grande discipline pour accueillir le président de la République ! Les impactés de la forêt classée de Mbour 4 Extension, dans la commune de Thiès-Ouest, dont 300 constructions dites irrégulières leur appartenant avaient été détruites par la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation des sols (Dscos), tenaient à lui rappeler sa promesse non encore tenue. Mais quelle ne fut leur déception face au traitement blessant qu’ils ont essuyé. L’hôte de marque de la cité du Railles a en effet superbement ignorés tout simplement.
Une chose est sûre : les responsables du collectif pour la défense des intérêts des 2500 occupants de la zone qui s’étaient mobilisés, mardi dernier, pour réclamer la libération de certains de leurs membres toujours entre les mains de la justice et la régularisation des personnes victimes de démolition, sont restés sur leur faim. Macky Sall n’a pas daigné, en effet, se prononcer sur leur dossier. Pour rappel, l’affaire avait débuté en 2006 et constitue, selon les concernés, la plus grande escroquerie foncière de l’histoire de la ville de Thiès. L’équipe municipale d’alors avait morcelé le site de la forêt classée de Thiès et remis des titres d’attribution à des citoyens qui avaient ensuite engagé des travaux de construction. Un scandale foncier qui a été révélé au grand jour en octobre 2014. Ceci, suite à une première opération de démolition ordonnée par l’équipe municipale de Thiès-Ouest fraîchement élue. Laquelle comptait ériger sur le site un marché central aux poissons. Depuis lors, les quelque 2 500 pères de famille occupant l’endroit livrent un infatigable combat pour la régularisation de leur situation.
La promesse non encore tenue du chef de l’Etat
Le 18 décembre 2017, lors de la cérémonie de lancement des travaux du projet Keur Momar Sarr 3 (KMS3), le président de la République avait accédé à la demande des populations du quartier Mbour 4, promettant le déclassement de la zone (67 ha) à l’effet de régulariser ceux qui étaient affectataires de parcelles et qui, du fait d’être installés dans une forêt classée, n’avaient pas la possibilité d’accéder à une autorisation de construire. « C’est lui-même, Macky Sall, qui, en réponse aux doléances des attributaires de parcelles de Mbour 4 Extension, les avait encouragés. « Je voudrais vous rassurer et vous dire que vos préoccupations seront prises en charge. J’ai demandé au gouverneur de la région de Thiès de prendre les disposions nécessaires pour vous affecter les terrains sur lesquels vous avez déjà édifié vos maisons. Considérez que votre problème a trouvé solution, vous pouvez dormir tranquilles », avait rassuré Macky Sall. Sur la base de cette déclaration présidentielle, certains occupants avaient fait des prêts bancaires pour achever leurs travaux.
D’autres avaient dépensé leurs maigres ressources pour se construire un toit. « Aujourd’hui, quatre ans après la promesse présidentielle, le décret de dé-classification n’est toujours pas pris et on leur détruit tout ce que nous avons d’une manière atroce et inhumaine », se désole un victime qui est devenu un sans domicile. Lorsque le président de la République avait promis le déclassement de la zone à l’effet de régulariser la situation de ceux qui ne pouvaient pas avoir d’autorisation de construire, beaucoup de gens se sont engouffrés dans la brèche pour occuper le reste de la forêt classée. Et durant tout ce temps-là, les services de l’Administration, notamment la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation des sols (Dscos), n’ont cessé de mettre en garde que ladite zone, sauf déclassement, ne pouvait pas abriter des parcelles à usage d’habitation. N’est pas encore propre à toute forme de construction. Des sommations avaient été servies en même temps que des communiqués étaient régulièrement diffusés pour rappeler la réglementation afférente à l’occupation du sol, à la construction… Hélas, les occupants avaient toujours fait la sourde oreille. De guerre lasse, et après les sommations règlementaires, l’Administration s’est donc résolue à procéder aux démolitions qui s’imposent.
Ainsi, 300 construites avaient été réduites en poussière par les Bulldozers. L’enquête administrative ouverte par la suite a établi que des spéculateurs avaient vendu en parfaite connaissance de cause des terrains sur ce site se trouvant dans une forêt classée. Certains parmi eux sont en prison. C’est sur leur sort ainsi que sur la régularisation de la situation administrative de leurs parcelles que les impactés de Mbour 4 Extension comptaient interpeller le président de la République lors de sa visite à Thiès mardi dernier. Hélas, Macky Sall les a tout bonnement ignorés…
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
SOOW, MBOUROU ET… GLORIA, UN COCKTAIL PAS SI EXQUIS FINALEMENT
Huit mois après, le mariage Macky-Idy n’est plus ce qu’il était durant les noces. Il ne faut pas exclure demain la réédition, avec l’actuel ministre des Télécoms, du syndrome Omar Guèye, ex-responsable rewmiste à Sangalkam, avec le même Idrissa Seck
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 01/07/2021
Quand Idrissa Seck déclarait qu’entre le président de la République et lui, c’est comme du « mbourou ak soow », c’était pour signifier que tout baignait dans l’huile entre eux deux. D’autant plus que Macky Sall venait de lui octroyer un très onctueux fromage à travers l’institution qu’est le Conseil économique, social et environnemental (Cesse) !
Les relations entre les deux hommes avaient pourtant atteint, ces dernières années, un tel degré d’animosité qu’Idrissa Seck avait osé déclarer sans fard que, pour le reste de sa vie, il n’accepterait plus de nomination par décret ! Autrement dit, il n’occuperait plus que des fonctions électives résultant de la sanction populaire. Mais Idrissa Seck nous a toujours appris qu’en politique, il ne faut jamais dire « jamais ». Subtile façon de dire que, dans cet univers, on peut à tout moment revenir sans dommage sur ses propos, se rétracter sans danger ni honte. Cela signifie aussi qu’en politique, le mensonge qui vous permet d’être dans le délit du déni permanent est une vertu. Et en voulant rejoindre Macky Soow, Idy Mbourou s’est renié en confessant, toute honte bue, qu’il avait laissé un interstice dans sa déclaration qui lui permettrait d’user de sa maxime en cas de besoin. Cet espace réduit lui a permis de rejoindre, avec tambour et trompettes, la majorité présidentielle qu’il avait quittée avec fracas aux premières années du magistère de Soow. Hélas, en dépit des apparences, ce « mbourou ak soow » s’est frelaté immédiatement après les nominations à de hautes fonctions de Mbourou et des siens. Après la présidence du Cese et deux portefeuilles ministériels, plus rien !
Deux directions générales promises à Rewmi, en l’occurrence celles du Coud et de l’Agence nationale de la Case des tout-petits, ont été finalement attribuées à des apéristes. Ce qui n’avait pas plu à Soow mais il ne pouvait étaler sur la place publique son désappointement parce qu’il lui fallait tout faire pour ne pas perturber la lune de miel de ce nouveau mariage de la carpe et du lapin. C’était prématuré à l’heure de la lune de miel de déverser son fiel pour Idy. Mais presque huit mois après ce mariage de raison, le Mbourou ak Soow n’est plus ce qu’il était durant les noces.
Les relations entre Macky et Idy ne sont plus des meilleures. Récemment, il y a eu entre eux un clash que la majorité présidentielle a tout fait pour passer sous silence. Pendant ce temps, l’aède Yankhoba Diattara, ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications, ne cesse de couvrir d’éloges Soow. « Je suis surpris de l’élan patriotique du président Macky Sall. Avant d’être dans le gouvernement, je ne pouvais pas imaginer que le président était aussi engagé et patriote. Je suis dans le gouvernement depuis deux mois, mais croyez-moi, le président Macky est un patriote au vrai sens du terme car il défend avec beaucoup d’énergie les intérêts du Sénégal », dixit Diattara lors d’une cérémonie de remise de bourses à des étudiants organisée par le ministre de l’Artisanat et du Secteur informel, Papa Amadou Ndiaye, en fin décembre dernier. Il a mis du temps s’en apercevoir ! Le thuriféraire Diattara commence d’ailleurs à habituer les Sénégalais à ses torrents d’éloges à l’endroit de Soow.
Des éloges qui feraient pâlir d’envie et de jalousie les Mbaye Pekh, Khadim Samb et autre El Hadj Mansour Mbaye. Mais le plus remarquable, c’est surtout qu’aujourd’hui, Diattara est plus en vue sur la scène médiatique que son mentor Idy. Au sein de la majorité, des tractations sont menées pour le rapprocher politiquement de Macky au détriment de son mentor de toujours, Idrissa Seck. Aujourd’hui, il appert de plus en plus que Diattara éclipse, par ses sorties dithyrambiques à l’endroit du président, Mbourou lui-même. Il est vrai que ce dernier serait malade et absent du territoire national. Justement, à ce propos, on se demande ce qui aurait empêché le président d’ajourner son déplacement à Thiès, ville dont le maître politique incontesté est Idrissa Seck, jusqu’au retour de ce dernier afin de lui permettre de l’y accueillir. Devant une foule électrique, Soow a lâché cette phrase qui laisse la place à plusieurs supputations divinatoires : «je voudrais dire à mon frère et ami Idrissa Seck, mbourou ak soow, que pogn-sé bi nekhna lool. Surtout si on y ajoute du Gloria.»
Mais quel est ce Gloria ? Diattara ne serait-il pas ce Gloria qui viendrait agrémenter ce fameux cocktail comme on le suppute du côté de la majorité ? Des politiciens nichés au sein de la majorité parleraient de plus en plus d’un rapprochement progressif de Diattara avec Soow au détriment de Mbourou qui, selon eux, n’a plus d’avenir politique. Selon eux Diattara est un jeune qui doit grandir politiquement et s’affirmer à Thiès comme un leader au lieu de vouloir toujours se maquignonner derrière Idrissa Seck qui lui a mis le pied à l’étrier. Et qui voudrait continuer à le traiter un nain voire à le manipuler à sa guise comme un pantin politique. Il ne faut pas exclure demain la réédition, avec l’actuel ministre des Télécoms, du syndrome Omar Guèye, ex-responsable rewmiste à Sangalcam, avec le même Idrissa Seck. Oumar Guèye avait en effet refusé de quitter le gouvernement et de suivre son leader lors du clash entre Macky et Idy en 2013. Une chose est sûre : il sera très difficile pour Mbourou de flétrir demain Soow pour quelque raison que ce soit parce que les Sénégalais ne lui prêteraient pas l’oreille pour recueillir ses jérémiades. Mbourou Seck, Soow Sall, Gloria Diattara, le cocktail risque d’être amer au lieu d’être exquis.
Par Mouhamadou Mounirou SY
DES CONTOURS POUR EVITER LES DETOURS
Depuis quelques jours, la loi portant modification du code pénal et du code de procédure pénale a délié les langues de tous bords, les unes pour la saluer et les autres pour la décrier.
On ne cessera jamais de recourir à la pensée d’Albert CAMUS lorsqu’on pousse de partout des cris d’orfraie : «Mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde». Depuis quelques jours, la loi portant modification du code pénal et du code de procédure pénale a délié les langues de tous bords, les unes pour la saluer et les autres pour la décrier. Mais pour la plupart, on parle sans savoir en mettant à l’envers ce qui est et devrait être à l’endroit. Tous ceux qui sont contre cette loi, la rejettent et la fustigent semblent se tromper de contexte et de texte pour justifier leur prétexte. Le contexte et le texte de la loi. La loi a pour objet de modifier celle n° 65-60 du 21 juillet 1965 portant code pénal en relation avec les « actes terroristes » à travers une trinité visant le terrorisme, le banditisme organisé et le blanchiment d’argent. Elle a été initiée par le Ministère de la Justice, maître-d ‘œuvre, depuis la Convention sur le terrorisme de 1999 ratifiée par le Sénégal en 2004 et la loi n° 2007- 01 du 12 février 2007.
Cette loi de 2021, discutée et votée à l’Assemblée nationale, a été analysée et diagnostiquée par le comité technique du Secrétariat général du Gouvernement composé essentiellement d’experts comme des magistrats du siège et du parquet, des juristes universitaires et des représentants de l’Agent judiciaire de l’Etat et de fonctionnaires venant des ministères concernés sans aucun penchant politicien. D’abord, la loi n’apporte rien de nouveau. Tout son contenu n’est que l’harmonisation de l’arsenal pénal qui existait dans les conventions internationales et la réglementation nationale et de manière éparse. Ainsi, le législateur sénégalais avait déjà apporté quelques modifications au Code pénal par l’adoption de la loi n° 2007-01 du 12 février 2007.
Ce texte avait intégré pour la première fois dans l’arsenal répressif une nouvelle catégorie d’infractions qualifiée d’ « actes terroristes ». Donc, dire que la notion d’acte terroriste est nouvelle et qu’elle vise à restreindre des libertés publiques est inapproprié puisque que depuis 2007, leur exercice, encadré par la loi comme le prévoit la constitution, est effectif et appliqué sans réelle entrave au détriment des populations.
Et depuis 2007, l’article 1er de la loi insère, après l’article 279 du Code pénal, une section VII intitulée « Des actes terroristes » (art. 279-1 et s).Donc, rien de nouveau sous le ciel du système pénal sénégalais. Qui plus est, ce dispositif pénal a été réaménagé par la loi n° 2016- 29 du 08 novembre 2016 modifiant le Code pénal qui l’a enrichi de nouvelles incriminations.
Ce texte a incriminé, lorsqu’ils sont en lien avec le terrorisme :
- le recrutement de personnes pour faire partie d’un groupe ou pour participer à la commission d’un acte terroriste ;
- la fourniture de moyens ; -l’entente, l’organisation ou la préparation d’actes terroristes ;
- la non dénonciation d’actes terroristes ;
- le recel de terroriste ;
- la participation à un groupe terroriste ainsi que le cyber-terrorisme, c’est-à-dire le terrorisme en lien avec les technologies de l’information et de la communication.
Enfin, par une loi n° 2007-04 du 12 février 2017 relative à la lutte contre les actes de terrorisme, le gouvernement du Sénégal a amendé son Code pénal pour criminaliser les actes terroristes tels que définis par la Convention de l'Organisation de l'Unité africaine sur la prévention et la lutte contre le terrorisme. Ce qu’il faut retenir aussi c’est que cette nouvelle modification, contrairement à ce que pensent et disent certaines personnes, ne vise à restreindre aucune liberté garantie par la Constitution et ne revêt aucun caractère politicien. Elle est foncièrement technique.
En plus, elle n’est pas conjoncturelle et n’a aucune allure de précipitation. Cette nouvelle loi a été initiée et circularisée pendant des mois entre experts du comité où nous siégeons chaque jour sans aucun relent politique ni aucun aspect liberticide. Il n’y a eu aucune pression venant du Gouvernement et aucune admonestation présidentielle pour sa mise en œuvre. Le comité a travaillé en âme et conscience avec tous les ministères concernés pour le compte exclusif des intérêts des populations et de l’Etat sénégalais.
Rappelons juste que cette loi vise à poser un régime juridique pénal des actes terroristes, rien d’autre que ça. Aucune interprétation stricte ou large, systémique ou dynamique ne pourrait aboutir à une autre lecture. Les deux seules ouvertures dans ce régime juridique sont, d’une part, l’incrimination de l’organisation de voyage terroriste. C’est le fait d’aller dans un pays donné, centre d’enrôlement et d’endoctrinement, pour se former ou/et réaliser des actes terroristes et, d’autre part, l’impossibilité de pouvoir justifier, lorsqu’on est en contact avec des terroristes, de l’origine licite de ses ressources. Or, ce dernier volet est prévu depuis 1999 par la convention internationale du 09 décembre. Prétexte de la modification Gouverner, c’est prévoir mais c’est aussi anticiper.
Les terroristes guettent le Sénégal, les cellules dormantes y ont déjà élu domicile alors que dans tous nos pays environnants, elles se sont réveillées pour frapper mortellement. Le grand banditisme, qui profite des manifestations et des marches pour faire mal et malfaire, connait des proportions insoupçonnées malgré le travail salutaire des forces de l’ordre. Malgré toute cette panoplie d’incriminations dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et son financement, il a été constaté que le droit positif sénégalais ne couvrait toujours pas entièrement toutes les préoccupations majeures que posent les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Ces dernières correspondent à celles n° 1373 (2001) et n° 2178 (2014) et à certains instruments internationaux ratifiés par le Sénégal et que sont la Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme du 09 décembre 1999 et la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée du 15 novembre 2000. C’est en réalité dans ce contexte que s’inscrit l’adoption gouvernementale du projet de loi modifiant la loi n° 65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal discutée à l’Assemblée nationale présentée ce 25 juin 2021. D’ailleurs, l’article 279-1, sur lequel se fondent ceux qui indexent la modification en invoquant les motifs de terreur et de limitation de la liberté de manifestation, est dans l’arsenal pénal du Sénégal depuis 2007 sous les auspices du Président Abdoulaye Wade. Face à la montée en puissance des actes terroristes dans le monde et à la stupeur suscitée par les attentats du 11 septembre 2001, le durcissement portant sur ces trois objets, sans aucun rapport présent ou futur, immédiat ou différé, latent ou patent, avec la limitation de la liberté de manifestation ou une volonté détournée d’un troisième mandat, ou encore avec un autre "vice dit caché", s’impose et vient à point nommé. Cette nouvelle loi permet à tout juge, à tout procureur et à tout avocat de mieux protéger le sénégalais en cas d’extrémisme violent, de radicalisation et de terrorisme. Toute révérence gardée, "une route peut prendre mille directions, la vérité n’en connait qu’une".
Mouhamadou Mounirou SY
Conseiller Spécial au Secrétariat général du Gouvernement
SECTEUR ÉCONOMIQUE NATIONAL, UNE EVOLUTION EN DENTS DE SCIE
Les signaux sont toujours porteurs d’espoir puisqu’à la fin de l’exercice, il a été constaté que le produit intérieur brut (pib) a progressé de 0,9%
Entre croissance et replis, l’économie sénégalaise a évolué de façon mitigée au premier trimestre 2021. Aucun secteur d’activité n’est épargné. Malgré tout, les signaux sont toujours porteurs d’espoir puisqu’à la fin de l’exercice, il a été constaté que le produit intérieur brut (pib) a progressé de 0,9%.
L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a publié hier son rapport sur l’évolution de l’activité économique au Sénégal au premier trimestre 2021. Un document qui rend compte de façon exhaustive du niveau d’avance de l’économie du pays. Ainsi, au premier trimestre de l’année 2021, il a été révélé que le Produit Intérieur Brut (PIB) a progressé de 0,9%, par rapport au trimestre précédent.
En valeur, il est estimé à 3351,0 milliards de FCFA. Ce résultat est, selon l’Ansd, imputable à l’accroissement des valeurs ajoutées des secteurs secondaire et tertiaire. Cependant, note-t-on, cette croissance est amoindrie par la contraction de la valeur ajoutée du secteur primaire et des taxes nettes de subventions sur les produits. Il a été également constaté un repli de 6,4% de l’activité du secteur primaire.
Comparée au quatrième trimestre de 2020, indique le document, la valeur ajoutée réelle du secteur primaire a fléchi de 6,4%, imputable aux contreperformances de la pêche (- 18,3%), de l’agriculture (-6,3%) et de l’élevage (-4,0%). Quant à la sylviculture, elle a toutefois évolué de +2,0%. Pour ce qui est de l’activité du secteur secondaire, elle a connu une hausse de 6,0%.
D’après l’Ansd, cette hausse est en liaison avec les progressions de la valeur ajoutée de la construction, de la fabrication de produits agroalimentaires, de la fabrication de ciment et d’autres matériaux de construction et du raffinage du pétrole et de la cokéfaction.
Pour autant, il est observé un repli de la fabrication des produits chimiques de base ainsi que de la production et distribution d’électricité et de gaz. Pendant ce temps, le secteur tertiaire a connu une augmentation de 1,4% au premier trimestre de 2021. Ce résultat, souligne le rapport, est en liaison avec la performance des sous-secteurs de l’information et de la communication, des services aux entreprises, des activités financières et d’assurance et des services immobiliers. Cependant, il est enregistré une baisse de la valeur ajoutée des services d’hébergement et de restauration, du transport et du commerce.
Le rapport parvenu à la rédaction souligne en outre que la consommation finale dans le pays s’est rétractée de 0,4% au premier trimestre de 2021. A en croire l’Ansd, cette baisse est liée à la contraction de la consommation finale des ménages. Toutefois, les consommations finales des administrations publiques et des Institutions Sans But Lucratif au Service des Ménages (ISBLSM) sont en progression positive. En définitive, il est aussi noté une détérioration du déficit de la balance extérieure des biens et services au 1er trimestre 2021. «Les exportations de biens et services, en volume, quant à elles, ont enregistré une baisse de 3,5%, comparées au même trimestre de l’année précédente. Et à en croire le rapport, ce fléchissement résulte de celui des services (- 33,4%) impactés par la baisse de l’activité touristique, dans un contexte de recrudescence du COVID-19.
Au total, lit-on dans la note, le déficit de la balance extérieure de biens et services en volume s’est détérioré, passant de 790,3 milliards au quatrième trimestre 2020 à 901,9 milliards au premier trimestre 2021. En effet, l’augmentation plus soutenue de 1,5 point de pourcentage de l’évolution des importations, par rapport à celle des exportations a conduit au creusement de ce déficit, conclut le document.
GUEDIAWAYE SE REVOLTE CONTRE LE «TONG TONG» DES FONCTIONNAIRES
Flairant que la bande des filaos du littoral de Guédiawaye aiguise déjà des appétits, des fils de Guédiawaye ont décidé de mettre sur pied un mouvement dénommé « Takhaw témme Aar sunu Gokh ».
Les fonctionnaires et autres gros bonnets qui rêvent de faire main basse sur les terres de la bande des filaos de Guédiawaye risquent d’avoir beaucoup de mal à acquérir des terrains dans la zone. un mouvement est né dans la localité pour leur barrer la route dans le but d’éviter que la zone fasse l’objet d’un « tong tong ».
Flairant que la bande des filaos du littoral de Guédiawaye aiguise déjà des appétits, des fils de Guédiawaye ont décidé de mettre sur pied un mouvement dénommé « Takhaw témme Aar sunu Gokh ». Composé de quelques figures de la banlieue tels que Babacar Mbaye Ngaraf, Imam Djibril Diop, Serigne Dane Mbacké, entre autres, le mouvement met en garde ceux qu’ils appellent « les impérialistes spécialisés en spoliation foncière avec leurs bras armés que sont le cadastre et les Domaines ».
Affirmant que l’objectif de ce déclassement est de permettre l’accès des jeunes couples à un habitat décent et que Guédiawaye dispose d’infrastructures permettant à ses habitants de s’épanouir, « Takhaw témme Aar sunu Gokh » pense qu’il est inadmissible que des gens profitent de leurs positions de hauts fonctionnaires ou proches de la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGI) pour faire main basse sur cette assiette foncière.
Dénonçant le fait que « la coopérative d’habitat du Cadastre cherche à mettre la main sur 5 ha de la bande des filaos et que le syndicat des Impôts et Domaines qui a déjà 4 ha à Golf et 6 autres à Gadaye veut se taper 4 ha », Babacar Mbaye Ngaraf tient à faire savoir à la DGID qu’elle « n’est pas Berlin et que Guédiawaye n’est pas Afrique ».
Selon lui, il est incompréhensible que les terres soient léguées également à des particuliers qui n’ont que faire des intérêts de Guédiawaye, citant un certain M. Dieng, qu’il accuse d’avoir acquis plus de 200 parcelles dans la zone, au grand dam de ceux qu’y pratiquaient des activités maraichères. « Aujourd’hui, la mère des batailles est de veiller à ce que le principe et la philosophie du déclassement ne soient pas trahis ou que le décret soit juste un acte de validation d’opérations frauduleuses perpétrées par des trafiquants d’influence, appelés pompeusement hommes du Palais ou gros bonnets de la DGID qui n’ont de cesse de déposséder nos populations. Nous alertons le Président de la République, interpellons le ministre des finances Abdoulaye Daouda Diallo ainsi que celui de l’urbanisme Abdoulaye Seydou Sow et plaçons nos maires devant leurs responsabilités. Avec ou sans eux, les populations feront face. Guédiawaye ne peut pas être un dindon de farce », tempête Babacar Mbaye Ngaraf. Précisant que « Takhaw témme Aar sunu Gokh » regroupe des associations, des délégués de quartier, des mouvements citoyens, des guides religieux, des personnalités politiques, des activistes, etc, M. Ngaraf précise la pertinence et l’opportunité du déclassement ne sont même pas discutables.
Selon lui, c’est « une constante doléance de Guédiawaye, confronté dans ses efforts de développement, à un réel problème d’espace pour accueillir des infrastructures appropriées, adéquates à son rang de ville. Exemples : stade moderne (Amadou Barry en proie aux inondations), parking sportif, terrains de Beach soccer, sites d’entraînement pour les écoles et écuries de lutte chassées des établissements scolaires depuis l’arrêté du ministre de l’Education Serigne Mbaye Thiam. La liste n’est pas exhaustive ».
«NOUS ALLONS VERS L’EXTINCTION DE LA RACE HUMAINE SI…»
Amadou Gallo Diop s’est prononcé lors la journée de la renaissance scientifique de l’Afrique (Jrsa), au Musée des Civilisations noires
L’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal (Ansts) a célébré, hier, la journée de la renaissance scientifique de l’Afrique (Jrsa), au Musée des Civilisations noires. A cette occasion, il a été question de discuter de la révolution scientifique que constitue «l’édition génomique»
«Est-ce que nous allons assister à une troisième défaite de l’Afrique face à l’innovation technique et technologique ?» s’est interrogé le Pr Amadou Gallo Diop, Directeur général de la Recherche et de l’Innovation au ministère de Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, représentant le ministre Cheikh Omar Hanne à la célébration de la Journée de la renaissance scientifique de l’Afrique (Jrsa). En posant cette question, il alerte sur l’urgence de prendre conscience de la place de la recherche dans le développement de l’humanité. «Nous devons chercher et trouver, car c’est la base du développement», indique Pr Amadou Gallo Diop qui, dans la foulée, met en garde contre les revers de l’évolution génomique. «Si derrière les trouvailles il n’y a pas d’éthique, nous allons vers l’extinction de la race humaine», prévient-il.
Le conflit entre la science et la morale et/ou l’éthique est ainsi soulevé par les académiciens. Un débat qui ne trouve toujours pas de position tranchée, tant la limite est ténue entre ces deux sphères de la connaissance (la science et la morale, Ndlr). En plus de la vulgarisation des avantages de la science à l’endroit des populations, souligne M. Diop non moins chef du service de neurologie de Fann, «nous devons servir la communauté en promouvant la vérité, car les problèmes de santé, notamment le cancer, les accidents vasculaires cérébraux (Avc) et le diabète sont liés à une alimentation introduite par le système colonial, notamment les bouillons. Nous ne combattons aucune entreprise, mais il faut dire la vérité que les bouillons constituent un danger pour la population. Nous avons des patients qui ont la trentaine et qui souffrent de diabète, d’hypertension etc.». Le financement reste également une autre difficulté que les chercheurs du tiers monde peinent à surmonter.
«LE CANCER, LES ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX (AVC) ET LE DIABETE SONT LIES A UNE ALIMENTATION INTRODUITE PAR LE SYSTEME COLONIAL»
Pr Yaye Kène Gassama, introduisant le thème à savoir «L’édition génomique (EG) : enjeux et perspective», a entretenu l’assistance sur la découverte de «Crispr Cas 9» en 2012 : une technique avec laquelle «tout est possible» en matière de manipulation génétique, clonage, manipulation Ogm, éradication de certaines maladies… « Elle est la première technologie capable de changer la chimie», affirme la présidente de la section sciences fondamentales appliquées et innovation (Sfai). Cela soulève un débat socio-philosophique qui dépasse la sphère des scientifiques et touche toute les sociétés quant à la question éthique de la Crispr qui peut certes guérir des maladies héréditaires, notamment « la béta thalassémie, la drépanocytose en éradiquant le gène déficient », voire immuniser contre «le Vih en altérant le site de reconnaissance entre le virus et la personne». Elle peut aussi contrôler le paludisme, dit-elle. Pour lutter contre cette dernière maladie, deux options s’offrent aux scientifiques : soit « une suppression des moustiques avec la création d’un gène unique mâle dans un échantillon ; soit par la manipulation du gène pour obtenir des moustiques femelles et non reproductives». Avant de poursuivre sur les merveilles du Crispr : «On peut fabriquer avec cette technique des algues qui produisent du pétrole».
Toutefois, elle prévient : «On peut faire du bien avec cette technologie mais on peut aussi faire beaucoup de mal : des bactéries qui sont capables d’infecter une population à une allure vertigineuse, c’est possible. Donc il faut réguler… et c’est l’affaire de toute la société». Par ailleurs, l’Académie a primé les deux meilleures thèses des écoles doctorales. Le premier prix a été remporté par Serigne Momar Sarr, de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, qui a empoché 10 millions. Le deuxième prix est revenu à Ibrahima Mall de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar qui a travaillé en hydrogéologie.
UN CONCERT A 368
C’est une affiche glamour ! Alune Wade, le bassiste sénégalais, Paco Sery, le batteur ivoirien, et Cheikh Tidiane Seck du Mali, sont au Sénégal pour animer 2 concerts aux instituts français de Saint-Louis et de Dakar.
C’est une affiche glamour ! Alune Wade, le bassiste sénégalais, Paco Sery, le batteur ivoirien, et Cheikh Tidiane Seck du Mali, sont au Sénégal pour animer 2 concerts aux instituts français de Saint-Louis et de Dakar. Jeudi et samedi, les fans de l’Afro jazz seront servis à 368 degrés !
Alune Wade, le bassiste sénégalais, Paco Sery, le batteur ivoirien, et Cheikh Tidiane Seck du Mali sont au Sénégal pour animer 2 concerts. Jeudi prochain, ils seront à l’Institut français de Saint-Louis avant de revenir samedi à celui de Dakar. Intitulés Concert 368°, ces manifestations ne sont en rien une démonstration de talents. C’est plutôt une «communion avec le public», a souligné Cheikh Tidiane Seck hier lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant spectacle.
Le chiffre 368 découle de l’association des dates de naissance des trois artistes, qui ont ainsi trouvé une manière atypique de marquer l’originalité de leur symbiose. Alune Wade et Paco Sery ayant raté leur vol, n’ont pas assisté à la rencontre avec les médias. «Ce concert est l’idée de Alioune Wade. Mais rassurez-vous, nous ne sommes pas là pour une démonstration. Nous sommes là pour communier avec le public. On a des invités-surprises qui vont nous accompagner sur scène», a promis Cheikh Tidiane Seck qui a fait les beaux jours du mythique Star Band.
Revenant sur les motivations des 3 artistes, Cheikh Tidiane Seck a expliqué que le projet a été concrétisé en un temps record. «Chaque 17 juin, je dirige 200 musiciens pour un spectacle. J’ai l’habitude de travailler ainsi. J’ai connu Alune Wade avec Hervé Samb. J’ai travaillé dans différents projets avec Paco Sery. J’ai joué avec Alune Wade au Chili. J’ai bien apprécié son immense talent», a déclaré Cheikh Tidiane Seck pour écarter l’aspect formel de cette rencontre d’artistes. Pour lui, même l’enregistrement d’un disque et une «tournée pour s’amuser», ne sont pas à exclure.
Sachant que tous les 3 sont des sommités de la musique avec chacun son répertoire, la direction musicale du spectacle a intrigué bon nombre de journalistes. «J’ai joué avec ceux qui ont écrit l’histoire du jazz moderne. C’est pareil pour Paco Sery et Alune Wade. On va faire la somme de nos répertoires pour concocter quelque chose», a expliqué Cheikh Tidiane Seck. En tout cas, «ça sera de l’Afro jazz avec une identité noire. Notre musique est la carte de l’Afrique avec le parfum de nos influences».
1231,96 MILLIARDS DEJA ENREGISTRES
La gestion budgétaire 2021, malgré les conséquences du Covid-19, est jugée performante au Sénégal
La gestion budgétaire 2021, malgré les conséquences du Covid-19, est jugée performante au Sénégal. En effet, à la date du 29 juin, des recouvrements de recettes de 1231,96 milliards de francs sont enregistrés dans les caisses de l’Etat, dépassant ainsi de 17,06 milliards l’objectif du 30 juin 2021, de 1214,90 milliards de francs.
La gestion budgétaire 2021 enregistre à la date du 29 juin, des recouvrements de recettes budgétaires d’un montant de 1231,96 milliards de francs Cfa, traduisant une plus-value provisoire de 17,06 milliards de francs Cfa par rapport à l’objectif du 30 juin 2021, d’un montant de 1214,90 milliards de francs Cfa. C’est ce qu’a soutenu le ministre des Finances et du budget. Abdoulaye Daouda Diallo présentait hier, le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuel (Dpbep) 2022-2024 à l’Assemblée nationale. Quant aux dépenses du budget général engagées et ordonnancées à la même date, elles s’établissent, selon le ministre, à 1893,33 milliards de francs Cfa sur des crédits ouverts d’un montant de 3881 milliards de francs Cfa, soit un taux d’exécution de 49%.
En conséquence, souligne-t-il, «le déficit budgétaire à mi-parcours projeté à -620 milliards de francs Cfa et retenu dans le cadre du programme Icpe, sera valablement atteint». Ce crédit budgétaire a été aisément financé, d’après Abdoulaye D. Diallo, conformément à l’autorisation parlementaire par les interventions sur le marché financier régional. Les performances sont notables parce qu’elles sont réalisées en pleine période de marasme économique, due aux mesures draconiennes prises aussi bien sur le plan national qu’à l’international, pour contrer la propagation du Covid-19. L’année dernière, le Sénégal n’avait dû son salut qu’aux bonnes performances de l’agriculture de ne pas connaître de croissance négative. Il est donc admirable de voir que ce contexte difficile n’a pas trop affecté les finances publiques.
PERSPECTIVES BUDGETAIRES
Le projet de budget 2022 s’établira, selon l’argentier de l’Etat, à plus de 5000 milliards de francs Cfa, y compris l’amortissement de la dette. Concernant les Finances locales, les transferts de l’Etat aux collectivités territoriales suivent une tendance haussière régulière. Entre 2020 et 2021, les fonds de dotation et d’équipement des collectivités territoriales ont augmenté respectivement de 1,75 mil liard de francs Cfa (+7,01%) et 3,22 milliards de francs Cfa (+11,38%), affirme le ministre des Finances et du budget. Abdoulaye Daouda Diallo informe que les perspectives pour la période 2022-2024 et relativement aux engagements pris par l’Etat dans le cadre du Pacasen, montrent que les transferts des ressources de l’Etat aux collectivités territoriales devraient connaître une hausse de 5 milliards de francs Cfa par an et atteindre à l’horizon 2024, le moment de 82,71 milliards de francs Cfa.
NON DÉCLARATION À L'ÉTAT CIVIL, MAL DE SOCIÉTÉ
A quelques semaines du début des examens de fin d’année, la question de la déclaration des enfants à l’état civil revient sur la table montrant les efforts à faire malgré les avancées obtenues ces dernières années
A quelques semaines du début des examens de fin d’année, la question de la déclaration des enfants à l’état civil revient sur la table montrant les efforts à faire malgré les avancées obtenues ces dernières années.
En dépit des efforts et des campagnes de sensibilisation, la situation de l’état civil ne s’améliore pas. A la veille des examens (début du Bac technique ce matin), plusieurs centaines de potaches commencent à stresser de cette situation. Alors qu’au Sénégal, un enfant sur cinq (20%) n’est pas enregistré à l’état civil, selon les dernières statistiques publiées par l’Unicef en 2019. En zone rurale, le taux de non-déclarés grimpe à 77%, c’est-à-dire trois enfants sur cinq.
Selon l’Ansd, près de quatre personnes recensées sur cinq (79,7%) déclarent posséder un acte d’état civil, 63,4% pour le bulletin de naissance et 16,3% pour le jugement supplétif. «Le niveau élevé de personnes qui n’en possèdent aucun est de 16,6% de la population totale. On n’observe pas de grandes différences entre la population masculine et celle féminine. La proportion est de 80,7% chez les hommes dont 64,4% pour le bulletin de naissance et 16,3% pour le jugement supplétif. Chez les femmes, près de quatre personnes sur cinq sont concernées dont plus de trois sur cinq (62,2%) pour le bulletin de naissance et 16,4% pour le jugement supplétif. Aussi, 15,5% des hommes et 17,6% des femmes déclarent n’en posséder aucun.»
C’était en 2013. Par ailleurs, il y a une variation selon le milieu et la région de résidence surtout que quel que soit le milieu de résidence, on observe plus de personnes déclarant posséder un bulletin de naissance. S’il y a évidemment plus de personnes déclarées en milieu urbain (83,7%) qu’en milieu rural (46,6%), les jugements supplétifs concernent par contre plus les ruraux (21,9%) que les citadins (9,5%). «Les résultats mettent également en exergue la proportion de personnes résidant en milieu rural qui ne possèdent aucun acte de naissance, plus d’un quart (26,7%) est concerné, contre seulement 4,0% en milieu urbain», note cette étude de l’Ansd. Ces données expliquent évidemment le projet de modernisation de l’état civil financé par l’Union européenne à hauteur de 18 milliards de F Cfa. Il permettra de numériser les fichiers et centraliser les données. «Avec le Datacenter de Diamniadio, il sera possible de centraliser les données des états civils et de se faire un acte à Dakar alors qu’on le confectionnait au Fouta», promettait Oumar Guèye, lors de l’atelier de lancement de l’évaluation complète des systèmes d’enregistrement des faits d’état civil et des statistiques de l’état civil dans le cadre de l’élaboration de la Stratégie nationale de l’état civil du Sénégal tenu en mai dernier.