Certains droits des enfants sont le plus souvent ignorés de leurs parents qui, d’ailleurs, ne les considèrent pas comme tels. C’est le cas du droit à l’écoute, à une opinion, à la participation à la vie de la famille. Cette révélation est faite au cours d’un atelier qui a mis ensemble parents et adolescent(e)s pour discuter de leurs droits et devoirs réciproques.
Organisé par le Centre conseil pour adolescents (Cca) de Vélingara jeudi passé, l’atelier a réuni une trentaine de participants qui ont commencé par identifier les droits et devoirs des uns vis-à-vis des autres, avant d’en relever les conséquences, en mettant le focus sur celles qui sont néfastes pour les adolescent(e)s. Parmi les droits des enfants les plus fréquemment violés, l’atelier a retenu : le droit à une opinion, à l’écoute, à l’information et à la participation dans la famille. «Les parents n’échangent pas avec leurs enfants happés par les tontines, les activités économiques et ont, tout le temps, le regard rivé sur les téléphones», ont dit les enfants. Alors même que, selon Amadou Dièye Sow, facilitateur et coordonnateur local de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho), «les adolescents peuvent et doivent être associés aux affaires de la famille et participer à sa vie, selon leurs compétences du moment, leur état psychologique, leur âge. Ceci les prépare à devenir responsables».
Il poursuit : «La violation d’un seul des droits de l’enfant peut entraîner la violation de tous les autres. Puisque les droits sont innés, inaliénables, universels et indivisibles.» A leur tour, les parents ont relevé que les enfants ne viennent pas vers eux et semblent se passer de leurs savoirs. Au sortir de cet atelier, les participants devront observer un changement de comportement les uns vis-à-vis des autres, a enseigné Mme Fatou Mory Baldé qui a ajouté : «les enfants doivent savoir qu’ils ont des devoirs vis-à-vis de leurs parents et ces derniers doivent respecter tous leurs droits. Cela pour l’harmonie de la famille et de la communauté tout entière. C’est donc à un changement de comportement que le Cca nous invite dans l’approche éducative de nos enfants, surtout dans les relations que nous entretenons avec eux au sein de la famille», conclut cette Bajen Gokh.
SALY, KEDOUGOU ET DAHRA DJOLOF, LE TRIANGLE DU MAL
A cause de leurs potentialités, certaines zones sont plus criminogènes que d’autres. Saly, Dahra Djolof et Kédougou, à cause respectivement du tourisme, du bétail et de l’exploitation minière, sont les trois zones les plus écumées par les délinquants
A cause de leurs potentialités, certaines zones sont plus criminogènes que d’autres. Saly, Dahra Djolof et Kédougou, à cause respectivement du tourisme, du bétail et de l’exploitation minière, sont les trois zones les plus écumées par les délinquants. Cette cartographie de la délinquance du Sénégal a été dessinée par l’Agence de sécurité de proximité qui essaie de régler cette question sécuritaire en signant des contrats locaux de sécurité de proximité avec les collectivités locales.
L’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (Asp) va bientôt signer des Contrats locaux de sécurité de proximité (Cls) avec 15 communes sur toute l’étendue du territoire national. Ces collectivités territoriales ont été ciblées suite à une enquête sur la cartographie de la délinquance au Sénégal dont les localités les plus touchées sont Saly, Dahra Djolof et Kédougou. C’est dans ce cadre qu’un Comité départemental de développement s’est tenu en début de week-end à la mairie de Saly en présence du sous-préfet, du Directeur général de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (Asp) et du maire de Saly avec les services concernés pour discuter des contours de ces Cls.
Cette étude diagnostique faite sur l’ensemble du territoire national a pour objectif d’avoir une idée précise de la situation de la délinquance au Sénégal. Selon le consultant, elle a mis en exergue certaines zones vulnérables comme Saly-Portudal avec le tourisme et les fléaux qui vont avec le développement de ce secteur, Kédougou avec l’exploitation minière et Dahra Djolof avec le vol de bétail.
Pour endiguer cette délinquance au niveau des localités citées, l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (Asp) va bientôt signer des Cls avec ces collectivités locales. Le niveau de délinquance étant très accru dans cette zone balnéaire du fait du tourisme, ce comité va aider à établir une politique locale de sécurité. Car, le taux de prévalence de la délinquance générale est d’environ 30% allant des agressions, des viols, des violences conjugales.
Selon Birame Faye, Directeur général de l’Asp, «les actes de délinquance sont plus accrus dans certaines zones vulnérables comme Saly avec le tourisme et les fléaux qui minent le développement du tourisme, Kédougou avec l’exploitation minière, Dahra Djolof avec le vol de bétail». Sur un échantillonnage de 1000 ménages, plus d’une centaine de ceux-là auraient subi un acte de délinquance.
Le diagnostic local de sécurité permet de distinguer les principales problématiques ren contrées sur le territoire dans l’objectif de rédaction du Cls, en identifiant les problèmes et la manière de les appréhender pour les traiter. Les Cls consistent à formaliser une stratégie coopérative au service d’une politique locale de sécurité, en élargissant le champ d’intervention aux acteurs non policiers.
Selon le Directeur général de l’Asp, la mise en place de ces Cls nécessitait non seulement l’engagement des acteurs communautaires, mais également et surtout l’engagement, l’accompagnement et l’encadrement des autorités administratives et municipales. «Un contrat local de sécurité est un contrat établi par l’ensemble des acteurs concernés par la prévention et la sécurité sur un territoire déterminé. Ces Cls visent à renforcer le dispositif sécuritaire sur toute l’étendue du territoire national, 15 communes vont être concernées par la phase-pilote dont la mise en œuvre va être faite par un conseil consultatif citoyen qui va impliquer tous les acteurs locaux», rappelle Birame Faye, le Directeur général de l’Asp.
Cette stratégie est focalisée sur la recherche de marges de manœuvre par la mobilisation de ressources nouvelles selon des méthodes. A en croire Birame Faye, «ses agents vont apporter assistance aux forces de défense et de sécurité, notamment la gendarmerie et la police, dans leur mission quotidienne de sécurité des personnes et des biens».
Par Yoro DIA
MBOUGAR, UNE ÉCLAIRCIE DANS LA PENOMBRE LITTÉRAIRE
Il y a chez Mouhamed Mbougar Sarr un éclectisme littéraire d’une harmonie digne d’une symphonie de Beethoven
Il y a chez Mouhamed Mbougar Sarr un éclectisme littéraire d’une harmonie digne d’une symphonie de Beethoven.
Dans le roman de Mbougar Sarr, la plus secrète mémoire des hommes, on retrouve l’érudition d’un Mathieu Enard (Goncourt 2015), le sens du suspense et de l’intrigue de Gabriel Garcia Marquez, mais aussi du Amin Maalouf (Samarcande) et du Umberto Eco (Le nom de la Rose).
Dans Samarcande, Maalouf fait d’un livre, l’exemplaire unique des Rubayat de Omar Khayyam, «la plus prestigieuse des victimes du Titanic» alors que dans le nom de la Rose de Umberto Eco, on meurt pour avoir feuilleté un livre empoisonné : le second tome de la Poétique de Aristote.
Le quatrième Roman de Mbougar Sarr se lit d’une traite, comme Cent ans de solitude, parce que l’auteur ne vous laisse pas le temps de reprendre votre souffle entre la quête du livre, le Labyrinthe de l’inhumain de l’amour par Diégane Faye, sur la littérature, la réflexion sur le rôle de l’écrivain, quelques réflexions politiques sur l’Afrique et l’Amérique latine. Non seulement Mbougar Sarr ne nous laisse pas de répit, mais il déroute souvent le lecteur, qu’il trimbale d’un continent à l’autre pour mieux relancer et donner un nouveau souffle à l’histoire.
Par exemple quand TC Elimane part à la recherche de son père tirailleur en France, et qu’il se retrouve en Argentine, on imagine difficilement qu’il est parti pendant 20 ans à la recherche d’un criminel de guerre nazi qui a torturé et tué son ami et éditeur juif Ellenstein.
Dans cette maison d’édition où à la fin de la guerre, il y eut «une tondue et un déporté, un condensé de l’histoire de la France pendant la guerre. Le livre le Labyrinthe de l’Inhumain, qui est au centre du roman, est celui d’un vrai écrivain car «il a suscité des débats mortels» et n’était pas «seulement un classique mais un culte. Il avait écrit un seul livre avant de disparaître sans laisser de traces».
«A l’origine de toute une prophétie qui dit au Roi que la terre lui donnerait le pouvoir absolu mais réclamerait en échange les cendres des vieillards, ce que le roi accepta. Il se mit à brûler les aînés avant de disperser les restes autour de son palais, où bientôt s’érigea une forêt, une macabre forêt, qu’on appela le Labyrinthe de l’inhumain». Le Roi sanguinaire en agissant ainsi, voulait faire «table rase du vieux monde dont les personnes âgées sont la métaphore vive.
A la fin, l’écrivain TC Elimane, qui connaitra le même destin, car «le vieux monde est le monde de son enfance. Pour être plus puissant, le Roi sanguinaire doit tuer le passé.
Au nom de son livre, Elimane Madag a oublié le sien» avant d’y revenir et de changer radicalement, en passant de l’amour des livres à la haine des livres qu’il ne veut plus voir dans son village.
Entre les deux, une réflexion sur l’écrivain africain aussi, entre deux chaises de leur «aventure ambiguë» car « Elimane (produit le plus tragique de la colonisation) était ce qu’on ne devait pas devenir et qu’on devint lentement. Il était un avertissement qu’on n’a pas su entendre. Inventez votre propre tradition» car en littérature, on peut «être universel de n’importe où».
Ce roman est aussi une réflexion profonde sur l’impact de l’école française sur nos sociétés traditionnelles, à travers les deux frères jumeaux. Assane qui ira vers le monde extérieur pour y chercher d’autres connaissances et Ousseynou qui restera au pays, pour «protéger les connaissances de notre monde».
Deux frères jumeaux appartenant à deux mondes radicalement différents, qui vont se disputer l’amour de la belle Mossane, qui finira en folle (Assane parti en France et ne donnant plus signe de vie) et en couple avec Ousseynou devenu aveugle, sous le grand manguier en face du cimetière. Au début du roman, Diégane Latyr Faye (qui ressemble beaucoup à Mbougar) «rêvait de devenir poète au pays de Senghor».
Mais Mbougar Sarr est à coup sûr très senghorien, car son roman plonge ses racines dans le pays sérère profond, avec Roog Sene, les pangols, les pratiques culturelles et cultuelles sérères et des personnages avec des noms ostensiblement sérères. Mais Mbougar s’ouvre aussi au monde, à l’universel et échappe ainsi au piège de «l’écrivain africain».
Si le livre de Elimane, le «Rimbaud nègre», «semblait n’avoir été qu’un craquement d’allumette dans la profonde nuit littéraire, on peut dire du livre de Mbougar Sarr que c’est un oasis dans le désert littéraire et culturel qu’est devenu le Sénégal, qui a besoin d’une renaissance culturelle. Le livre de Mbougar, au-delà de tout, est un éloge à la littérature.
SADIO MANE PUISSANCE 20, LE MISSILE HORS DE PORTEE DE GANA GUEYE
La deuxième journée de la Ligue des champions Uefa disputée hier, mardi 28 septembre, a été celle des premières pour les internationaux engagés dans la compétition européenne. Sadio Mané a atteint la barre des 20 buts dans la compétition européenne en participant au festival offensif réalisé par Liverpool face au Porto (5-1). De son côté, c'est un "énorme" Idrissa Gana Guèye qui a fait vibrer le public parisien par un but d'anthologie contre Manchester City (2-0. Mais pour ouvrir son compteur buts en Ligue des champions.
Sadio Mané a franchi hier, mardi 28 septembre la barre des 20 buts en Ligue des champions qui a abordé la deuxième journée. En déplacement chez le club portugais du Porto, l'attaquant international sénégalais a participé au festival offensif en marquant le 2e des 5 buts de Liverpool (5-1). C’est sur un centre millimétré de James Milner provenant du côté droit que l’international sénégalais a doublé la mise après le premier but marqué par Mohamed Salah. Un but presque cadeau inscrit 44e minute qui permet au Ballon d'or africain d'ouvrir également son compteur pour cette saison 2021- 2022 de la Ligue des Champions et son 4ème but de la saison en 8 matchs toutes compétitions confondues.
En attendant de rallier l’Afrique du Sud pour la troisième journée des éliminatoires de la Coupe du monde qui oppose la Namibie et le Sénégal, le sélectionneur Aliou Cissé peut bien se réjouir de la forme actuelle de son milieu de terrain Idrissa Gana Gueye qui a sorti une prestation XXL lors du duel qui a opposé le PSG à Manchester City de Guardiola. Suspendu, il y a deux semaines face aux Fc Brugges, le milieu de terrain des Lions a été énorme avec le club parisien. Il a été sur tous les bons coups du PSG en attaque et dans la récupération. Comme face à Montpellier (2-0) samedi en championnat, Gana Guèye a délivré son équipe, en envoyant un missile hors de portée.
Après un bon travail de Kylian Mbappé suivi d'un raté de Neymar dans la surface, le milieu sénégalais parvient, à l'aide d'un contrôle orienté, à décocher une frappe puissante du droit qui est allée se loger en pleine lucarne d'un Ederson impuissant (1-0, 8e). C'est son tout premier but en LDC. L'international sénégalais sera cependant victime d'une semelle terrible de Kevin De Bruyne lors de la première période et qui aurait sans doute mérité un carton rouge.
REGULATION DES RESEAUX SOCIAUX, UNE DOLEANCE QUI REVIENT SOUVENT
Le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, est revenu sur la nécessité de contrôler les réseaux sociaux, lors de la cérémonie officielle du Magal de Touba
Le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, est revenu sur la nécessité de contrôler les réseaux sociaux, lors de la cérémonie officielle du Magal de Touba. Auparavant, des semaines plus tôt, Serigne Babacar Sy Mansour avait aussi fait la même requête. Une «nécessité» que le président de la République, Macky Sall, a réaffirmé à plusieurs occasions. Seulement, autant les dérives sur les réseaux inquiètent plus d’un, autant des voix s’élèvent pour alerter sur le fait que cette volonté et/ou appels récurrents à leur régulation ne servent de prétexte aux autorités pour «légaliser une censure» qui ne dit pas son nom.
Le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké s’est prononcé sur les dérives notées sur les réseaux sociaux. C’était lors de la cérémonie officielle du Magal de Touba, lundi 27 septembre 2021. Auparavant, c’est le Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, qui a eu à le faire, en demandant à l’autorité étatique de veiller à leur régulation. Le président de la République, Macky Sall, quant à lui, s’est engagé à contrôler ses nouveaux moyens de communication. «Déjà le gouvernement a engagé une réflexion sur la régulation du secteur des médias sociaux et un texte est presque prêt. Nous allons le partager avec vous. On ne peut pas laisser continuer ce qui se passe dans notre pays, dans ce domaine. Ce n’est pas possible. Du coup, le texte sera aussi en concertation avec les professionnels pour certainement améliorer la régulation qui est aujourd’hui très faible et pour pouvoir tout à fait consacrer la liberté d’opinion, d’expression, mais dans le respect de la dignité de chaque citoyen», avait-il dit, le 1er mai dernier, lors de la cérémonie de remise des Cahier des doléances des syndicalistes au Palais de la République. Il avait ajouté : «on ne peut pas laisser les gens détruire comme ça les réputations de personnes, de familles, gratuitement, parce qu’on se croit être dans l’anonymat. Donc, des mesures seront prises très rapidement sur ces questions», avait déclaré Macky Sall. Cette volonté de l’Etat de «contrôler» les réseaux sociaux est réaffirmée par le ministre de l’Economie numérique et des télécommunications, Yankhoba Diattara, lors de l’atelier de lancement du Cadre de concertation sur l’harmonisation et l’actualisation du cadre juridique du secteur des TIC, tenu en juin dernier.
«Le gouvernement du Sénégal est résolument engagé contre tous les abus sur les réseaux sociaux ; et pour cela, tous les moyens seront mis en œuvre L’abus que certains font de l’utilisation des réseaux sociaux tend à s’exacerber, si l’on n’y prend pas garde. Ce phénomène peut déstabiliser notre harmonie sociale, fondée sur la paix et la fraternité», avait soutenu le ministre qui, en visite à la Commission des données personnelles (Cdp), le jeudi 23 septembre 2021, s’est engagé avec la présidente de la Cdp, Awa Ndiaye, à barrer la route aux auteurs de ces dérives. (Voir par ailleurs). Déjà, en 2019, le Code des communications électroniques adopté par l’Assemblée nationale avait soulevé la colère des acteurs qui craignent un moyen de restreindre les libertés. Surtout que cette loi, dans son article 27, fait remarquer que «L’Autorité de régulation peut autoriser ou imposer toute mesure de gestion du trafic qu’elle juge utile pour, notamment, préserver la concurrence dans le secteur des communications électroniques et veiller au traitement équitable de services similaires», faisant ainsi référence au nouveau pouvoir de l’Autorité de régulation des télécommunications et de postes (Artp).
Espace de discussions, surtout entre les jeunes, les réseaux sociaux servent parfois de moyens d’insultes des autorités religieuses. Quid des publications des photos, enregistrements sonores et/ou vidéos de personnalités notamment politiques ou de célébrités, entre autres, souvent pris à l’insu des concernés, en violation de la loi sur les données personnelles ? Ils sont utilisés parfois comme arme/moyen «puissant» pour atteindre ou «détruire» l’adversaire politique (du même camp ou opposant), le concurrent, etc. Des certains cas, des poursuites judiciaires ont été intentées notamment contre des personnes qui proféraient des insultes contre des guides religieux. Les réseaux sociaux sont toutefois des moyens de communication incontournables, de nos jours.
Plusieurs autorités politiques s’en servent pour faire passer leurs messages. Ils servent également de moyens d’exprimer la solidarité entre citoyens. Des appels à l’aide s’organisent à travers les réseaux sociaux. Ils sont aussi des moyens de dénonciation. Pour preuve, il y a les vidéos postées sur le trafic de visas, entre autres.
VERS UNE FLAMBEE DES PRIX !
La reprise économique est réelle, entrainant une flambée des prix du pétrole et du gaz. Des experts à la matière entrevoient une hausse vertigineuse à plus 100 dollars d’ici 2022
La reprise économique est réelle, entrainant une flambée des prix du pétrole et du gaz. Des experts à la matière entrevoient une hausse vertigineuse à plus 100 dollars d’ici 2022. Une éventualité qui pourrait rendre difficile la situation des pays dits émergents comme le Sénégal, qui ne sont pas encore producteurs. Pour le moment, le gouvernement sénégalais n’a fait aucune communication là-dessus pour préparer l’opinion à d’éventuelles répercussions sur le marché local aux fins d’éviter la tension sociale déjà vive
L’économie mondiale repart, et cela se ressent par la tension réelle sur le marché des hydrocarbures. En cause, l’assouplissement des mesures de confinement et les forts niveaux de production des vaccins. A ce jour, le prix du baril de Brent a dépassé les 80 dollars contre 16 dollars tout au début du déclenchement de la crise sanitaire. Un niveau qu’il n’a d’ailleurs plus franchi depuis octobre 2018.
Même situation pour le gaz naturel dont le prix a grimpé à son niveau le plus haut depuis 2014, une résultante de la pénurie d’énergie constatée dans les pays industrialisés (Asie, Usa, Europe). Au même moment, les stocks du pétrole brut ont diminué et l’augmentation de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d’autres gros producteurs dont les Usa, la Russie n’ont pas suffi à modérer la hausse des matières premières qui impactent sur les coûts de production. Au rythme actuel des choses, tout porte à croire que le prix du baril de pétrole pourrait revenir à plus 100 dollars. Et ce, à des horizons plus ou moins non lointains. Déjà, au début de l’année, le baril sur le marché s’offrait à 65 dollars et aujourd’hui à plus de 80 dollars. Ce choc pétrolier connu en 2014 et en 2020, laisse planer une grande incertitude parce que c’est un marché assez cyclique, à l’image des matières premières.
Tout au début de ce 21ème siècle, il y a seulement 20 ans, le prix du baril était à moins de 10 dollars. Donc, tendanciellement selon une note de Bank of America, le prix du Brent pourrait franchir la barre des 100 dollars en 2022. Même analyse de l’offre et de la demande des produits pétroliers, faite par Jeremy Weir, patron du négociant Trafigura Beheer, tout comme le patron de Total, Patrick Pouyanné. Tous aperçoivent le prix du baril de pétrole revenir à 100 dollars dans un avenir très proche. Une telle flambée des produits pétroliers pourrait peser lourdement sur les économies émergentes comme la nôtre. Toutefois, croient savoir certains experts, il n’est pas à écarter sur le long terme que la demande commence à stagner, en raison de la transition énergétique avant de baisser.
LES USA ET L’IRAN DOIVENT BAISSER LES TENSIONS
Autres éléments et pas des moindres, c’est l’incertitude américaine, devenue la première puissance mondiale de pétrole. Si les compagnies américaines venaient à augmenter leurs productions, cela pourrait conduire à une déflation du prix du baril. Mieux encore, si les Etats-Unis arrivaient également à lever leurs sanctions contre l’Iran, celui-ci pourrait revoir à la hausse son potentiel de production de 1,5 baril par jour. Ce qui n’est pas négligeable. Car, représentant environ 2% de la production mondiale. La chute de tension pourrait faire baisser les coûts ou du moins à limiter la hausse, soutiennent des experts pétroliers.
LE GOUVERNEMENT DOIT COMMUNIQUER
Jusqu’ici, le gouvernement sénégalais ne s’est pas encore prononcé sur la question. Ce, en communiquant sur les tensions des produits pétroliers aux fins de préparer l’opinion sur d’éventuelles hausses sur lesdits produits et autres connexes. Une telle communication pourrait éviter de grandes tensions sociales dans le pays, déjà esseulé par la crise sanitaire. Pour le moment, il semble opter pour un silence assourdissant qui pourrait compromettre le crédit confiance. Donc, rendre trop complexe leur tâche, parce que nous sommes largement tributaires du marché mondial.
LE PALU, L’AUTRE COVID DE L’ETE
De la fièvre qui affole le thermomètre des médecins affichant entre 39 et 40 degrés. Des symptômes qui s’apparentent souvent à la covid-19. Mais il s’agit plutôt d’un paludisme qui sévit un peu partout dans le pays
De la fièvre qui affole le thermomètre des médecins affichant entre 39 et 40 degrés. Des symptômes qui s’apparentent souvent à la covid-19. Mais il s’agit plutôt d’un paludisme qui sévit un peu partout dans le pays. Touchant particulièrement les enfants et les tout-petits en cette fin d’hivernage. Dans les postes et autres centres de santé, médecins et infirmiers ne chôment pas. Chez les parents, certains ont perdu le sommeil.
La structure sanitaire des Bonnes Sœurs de Gibraltar est remplie de patients. Assis sur les bancs à l’intérieur du dispensaire et d’autres en dehors, ces derniers attendent d’être orientés. Le pari d’être reçu n’est pas encore gagné pour plusieurs patients. A 9h 30, le ticket pour les malades est presque épuisé. Les enfants sont renvoyés à demain pour la consultation. Plus de 700 malades devront être pris en charge ce même jour par le personnel présent composé d’infirmiers, de médecins mais aussi d’aides soignants.
Comme Mariama qui est arrivée sur les lieux à 6h du matin, son fils présente les symptômes de fièvre, frissons, vomissement, manque d’appétit. Des symptômes qui renvoient au paludisme. Son enfant au dos, elle affiche son inquiétude. «Je n’ai dormi de la nuit. Il avait de la fièvre. Je l’ai fait prendre son bain pour baisser la fièvre mais ça n’a servi à rien. Je suis là depuis le matin pour le faire consulter», confie la jeune femme. Comme Mariama, des mamans anxieuses ne manquent pas. Les cris des enfants renseignent sur le mal qu’ils sont en train de vivre. En plus de l’anxiété, la nervosité prend le dessus chez les accompagnants. Ils sont pressés de voir leurs «malades» se rétablir. Et tout de suite. Chez d’autres parents, c’est la déception et la désolation qui se lisaient sur leur visage. Ils ont été congédiés à cause de la forte demande. Si certains ont décidé de patienter jusqu’au lendemain, d’autres ont préféré aller vers d’autres structures de santé. Aminata en fait partie. Avec ses deux enfants, elle a décidé d’aller au poste de santé de Hlm1 pour faire soigner ses enfants. « Mon fils est fiévreux, je ne peux pas attendre jusqu’à demain. Je n’ai pas dormi de la nuit. J’ai fait les cent pas avec mon garçon au dos», a-t-elle renseigné.
Au niveau du poste de santé des HLM, les patients attendent d’être pris en charge. Seuls deux infirmiers travaillent accompagnés des stagiaires. Les lits d’hospitalisation sont pleins. Entre hospitalisation et consultation, ils se sentent parfois débordés au moment laissant des malades se morfondent dans la douleur. Les Tdrs qui sont faits sur les malades renseignent des cas de paludisme ou encore de grippe. La perfusion reste la meilleure alternative pour soulager les malades.
Pour le Dr Moustapha Cissé, Adjoint au directeur Afrique de l’Ouest pour le paludisme et les maladies tropicales négligées MACEPA/PATH, les cas de paludisme surviennent en début et à la fin de l’hivernage. Au Sénégal, il a été enregistré 445.313 cas de paludisme et 373 décès (données officielles du PNLP). Ce qui traduit une tendance à la baisse par rapport à l’année de référence 2015 mais avec une légère remontée par rapport à 2019.
Pour le docteur Cissé, c’est au niveau des régions de Kédougou, Tambacounda et Kolda où on note le plus grand nombre de cas de paludisme. Concernant la disponibilité des moustiquaires, le docteur Cissé a renseigné : «elle continue au niveau des structures de santé pour une distribution de routine et les campagnes de masse ont lieu tous les 3 ans. La dernière date de 2019» a-t-il déclaré.
«JAMRA» ET MBAÑ GACCE S’INVITENT DANS LE SCANDALE
La tension ne descend pas dans l’épineuse affaire du trafic de passeports diplomatiques impliquant deux députés de la majorité parlementaire qui éclabousse l’Assemblée nationale depuis quelques temps. Au contraire !
L’Ong islamique «Jamra » et son partenaire, Mbañ Gacce maintiennent la pression sur l’Assemblée nationale et le bureau du procureur de la République dans l’affaire dite du trafic de passeports diplomatiques impliquant deux députés de la majorité parlementaire. Dans une publication intitulée «Mariage contre nature à l’Assemblée nationale » partagée sur la page Facebook de Jamra hier, mardi 28 septembre, ces deux organisations ont invité formellement le procureur de la République à «s’autosaisir» pour tirer au clair cette affaire.
La tension ne descend pas dans l’épineuse affaire du trafic de passeports diplomatiques impliquant deux députés de la majorité parlementaire qui éclabousse l’Assemblée nationale depuis quelques temps. Au contraire !
L’Organisation non gouvernementale islamique «Jamra » qui mène depuis quelques temps le combat «pour la préservation des valeurs au Sénégal» s’est officiellement invitée dans cette affaire. Dans une publication intitulée «Mariage contre nature à l’Assemblée nationale» partagée sur page facebook, l’Ong Jamra invite formellement le procureur de la République à «s’autosaisir» pour tirer au clair cette affaire. «Suite à la révélation au grand public de ces scandaleux trafics de passeports diplomatiques, assortis de la découverte de 31 faux actes de mariage, l’Ong islamique Jamra et l’observatoire de veille et de défense des valeurs culturelles et religieuses, Mbañ gacce, dénoncent avec fermeté que ces manœuvres mafieuses aient eu pour théâtre l’honorable institution parlementaire sénégalaise» a notamment martelé le bureau exécutif de Jamra et Mbañ gacce dans ce texte.
Poursuivant, ces deux organisations islamiques d’«exhorter» ainsi le procureur de la République, «à réserver un traitement spécifique au singulier “couple” S. Wagué et M. Sall, deux individus de même sexe, liés par un acte matrimonial frauduleux, aux antipodes de l’article 319 du code pénal, qui bannit les unions contre-nature et qui aura, dans le cadre de cet avilissant trafic de passeports diplomatiques, terni gravement l’image de notre auguste assemblée nationale».
Loin de s’en tenir là, l’Ong islamique Jamra et son partenaire soulignant que l’Assemblée nationale est «interpelée au premier chef de par sa posture régalienne de temple de gestation des lois et règlements qui régissent le fonctionnement des institutions de la République, préservent nos valeurs socioculturelles, garantissent la stabilité sociale et l’unité nationale», invitent également cette institution a «y mettre rigoureusement du sien», «parallèlement à l’action judiciaire». Il faut juste souligner que cette sortie de ces deux organisations islamiques intervienne à la suite de la publication d’un nouvel article sur cette affaire par nos confrères de Libération faisant état de la découverte de 31 faux mariages célébrés dont l’un concernerait deux individus de même sexe.
A rappeler également qu’après plus d’un mois de silence sur cette affaire impliquant deux députés du groupe de la majorité parlementaire, la Direction de la communication de l’Assemblée nationale a rendu public un communiqué la semaine dernière dans lequel, elle informe que le président de l’Assemblée nationale n’a pas encore reçu une lettre du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice relative à la demande de levée de l’Immunité parlementaire des deux députés incriminés avant de déclare que cette «affaire des passeports diplomatiques impliquant des députés sera traitée conformément aux lois et règlements en vigueur, en jugulant la part de l’émotion».
DE LA NECESSITE DE REFORMER LA LOI SUR LE DOMAINE NATIONAL
Au Sénégal, le domaine national couvre 90% du territoire, pour lequel l’État n’est pas propriétaire de la terre, mais la détient et la gère pour le compte de la nation. Une gestion qui est très souvent sujette de conflits
La gestion du domaine foncier fait très souvent l’objet de litiges entre les élus locaux et les administrés. Ces derniers estiment que les autorités décentralisées procèdent au bradage de leurs terres au profit des industriels et autres responsables politiques. Un constat presque général qui devrait trouver des solutions dans la révision sur le domaine national de 964 jugée obsolète et en inadéquation avec la réalité actuelle. Notamment l’acte III de la décentralisation.
Au Sénégal, le domaine national couvre 90% du territoire, pour lequel l’État n’est pas propriétaire de la terre, mais la détient et la gère pour le compte de la nation. Une gestion qui est très souvent sujette de conflits.
Pour Dr Bocar Harouna Diallo, géographe et chercheur à l’Ipar, la législation foncière du Sénégal est longtemps restée entre la gestion traditionnelle coutumière et celle moderne régie par la loi (immatriculation) héritée du colonialisme. De nos jours, le domaine national est subdivisé en quatre parties dans la législation sénégalaise dont les zones urbaines, les zones classées, les zones pionnières et les zones de terroir. La loi sur le Domaine national (LDN) de 1964 (loi 64-46 du 17 juin 1964 sur le Domaine national) le définit dans son article 1er comme «des terres non classées dans le domaine public, non immatriculées et dont la propriété n’a pas été transcrite à la conservation des hypothèques, à la date d’entrée en vigueur de la loi ». Et c’est dans l’affectation et la désaffectation des terres du domaine national que surviennent les conflits. Selon les experts de l’aménagement du territoire, des procédures administratives d’affectation et de désaffectation ne confèrent aux usagers qu’un droit personnel d’exploitation. Malgré les dispositions de l’Etat, le constat est que les registres fonciers prévus par la loi n’ont jamais été mis en place, aucun arrêté n’ayant été pris pour en fixer la forme, le contenu et la mise à jour.
Toutefois, certaines Communautés rurales disposent de registres, mais ceux-ci se limitent le plus souvent à des listes de personnes qui sont difficiles à mettre à jour, avec des possibilités limitées de localisation des terres affectées. L’archivage des dossiers fonciers et la conservation des documents restent par ailleurs des défis. Pour M. Bocar Diallo, le foncier, au fil du temps, est devenu un véritable business, source d’une forte convoitise et une pression visible qui peut s’expliquer par la croissance démographique, le développement des industries agro-alimentaires, l’aménagement du territoire, l’urbanisation galopante, les diverses infrastructures et le développement économique entre autres. «Ces facteurs plongent le Sénégal dans une série de conflits fonciers fréquents. L’exemple de Fanaye en est une belle illustration. Il s’y ajoute le fameux épisode de Ndingler entre le géant Babacar Ngom. Des litiges fonciers restent encore très fréquents et le plus récent est le cas de Mbour 4», a-t-il avancé.
LA NON MAITRISE DES TEXTES, UN FACTEUR DE BLOCAGE
Avec l’acte 3 de la décentralisation, les élus locaux ont plus de mainmise dans la gestion du domaine national de leur terroir. Ces derniers interviennent dans l’affectation et la réallocation des terres. Toutefois, dans cette situation, la plupart des maires sont confrontés à la maîtrise des textes qui régissent cette procédure. Pour le chercheur Diallo, l’affectation des terres à l’échelon communal par certains élus locaux qui n’ont aucune compétence et ne maîtrisant par les textes est un facteur majeur de conflit. «L’octroi des permis de construire sur des zones interdites peut aussi amplifier les litiges fonciers. Car, les acteurs détenteurs de ces permis sont souvent dans l’illégalité sans pourtant s’en rendre compte. Parfois, une seule parcelle peut faire l’objet de plusieurs ventes, paradoxalement. On peut ajouter ces motifs de conflits, le manque de sensibilisation sur les procédures d’achat de terrain. Les documents nécessaires pour la construction sont un handicap réel facteur déclencheur de conflit». Et d’ajouter : «la méconnaissance des textes organisant la gouvernance foncière par les élus locaux et l’obsolescence de certaines dispositions du système foncier telles que la loi de 1964 sur le domaine national et la loi de 1976 sur le domaine de l’Etat entraînant des distorsions du régime applicable dans la pratique ».
LES FEMMES, LES EMIGRES ET LES NON-RESIDENTS PRIVES DU FONCIER
Pour M. Diallo, le temps doit être à la réflexion pour élaborer un dispositif cohérent et fiable pour d’une part résoudre ces conflits et d’autre part les prévenir. Car un problème bien posé est à moitié résolu. «La résolution de ces litiges fonciers très fréquents passe par une bonne législation. Mais la mise en place de cette législation doit impliquer les différents acteurs pour un large consensus. La loi sur le domaine national de 1964 obsolète depuis des années nécessite une large révision car, elle présente des limites. Les femmes, les émigrés et les non-résidents n’ont pas droit au foncier». Et de poursuivre : «une gouvernance foncière d’envergure s’impose non seulement pour moderniser mais aussi adapter les textes au contexte actuel. Il me semble aussi important de procéder à une vérification et un avertissement systématique des propriétaires des parcelles avant toute destruction». Dans cette même mouvance, des acteurs de la décentralisation ont estimé qu’il est aussi opportun de procéder à la réactualisation de la commission sur la réforme foncière pour mieux prendre en charge les recommandations antérieures des initiateurs de la réforme. De même, il faut veiller à l’accès à l’information du public en procédant à la digitalisation du système foncier pour rendre beaucoup plus accessible les connaissances du foncier. «Le monde rural doit disposer d’un cadastre rural bien outillé et géré par des géomètres et les cartographes car, une bonne partie des conflits se retrouvent au milieu rural. Mais le plus crucial serait de proposer un plan de relogement», a préconisé le géographe M.Diallo.
REVISION DES TEXTES
De nombreuses études ont par ailleurs montré, si besoin en était, de la coexistence, au Sénégal comme dans de nombreux pays d’Afrique, de deux modes de gestion foncière : une gestion traditionnelle qui s’appuie sur des règles coutumières, dans laquelle la terre se vend et se loue en dehors des procédures définies par la loi et une gestion dite moderne, ou positive, fondée sur le corpus législatif et réglementaire national, mais qui est peu ou mal appliquée. La loi sur le Domaine national est donc aujourd’hui mal et peu appliquée, faute d’outils efficaces et d’avoir su s’adapter aux évolutions contemporaines dont la raréfaction des terres, croissance démographique. Cheikh Seck, président d’avant de la commission du développement durable de l’assemblée nationale avait, à plusieurs reprises, plaidé pour la réforme de la loi sur le domaine national datant de 1964, estimant que beaucoup de dispositions de cette loi sont devenues caduques dans un contexte d’élaboration de l’acte 3 de la Décentralisation. “Aujourd’hui, cette loi paraît inadaptée dans un contexte de l’acte 3 de la décentralisation. Car, les communautés rurales vont disparaître et les départements vont devenir des collectivités locales. C’est pourquoi, il y a des réformes importantes à opérer au niveau de la loi sur le domaine national”, avait soutenu le député Cheikh Seck. Le Juriste Amsatou Sow Sidibé a estimé que la loi est dépassée et n’est pas en adéquation avec la réalité des choses.