Terrorisme sur le réseaux sociaux
Thierno Alassane Sall est sortie de sa réserve après avoir subi des attaques, suite à sa déclaration sur la violence et les empoignades notées à l’Assemblée nationale lors du vote de la loi sur le terrorisme. Le leader de la République des Valeurs s’est prononcé sur sa page Facebook pour s’offusquer contre une campagne inouïe de dénigrement contre sa personne, qui se déploie par des officines qui font de l’opprobre leur stratégie. Selon lui, pour un message condamnant les incidents inqualifiables survenus à l’Assemblée nationale le 25 juin, il a reçu des torrents d’insultes d’anonymes qui se donnent pour vocation la diffamation, la calomnie et la vendetta organisée. Sur facebook, ce sont des militants de Sonko qui se sont illustrés par ce terrorisme. «Les scènes qui ont eu lieu à l’Assemblée nationale déshonorent la République et ternissent l’image déjà catastrophique du Sénégal. Plutôt que de tenter vainement d’intimider ceux qui s’en indignent, la décence commande des excuses publiques», précise-t-il
Souleymane Sidi Seck sous mandat de dépôt
Souleymane Sidi Seck ne va pas finalement échapper au glaive de la justice. Après la vindicte populaire, la justice a donné suite à la la plainte déposée par la famille de la victime contre lui. C’est lundi passé que le jeune homme de 19 ans et demi a finalement été arrêté par la police urbaine de Saly. Hier, le présumé violeur de la fille A. M., qui est sa camarade de classe en seconde au lycée Jacques Prévert, a été donc déféré au parquet. Son dossier est confié au juge du deuxième cabinet qui sera chargé de l’élucider. Ce dernier a d’abord placé le jeune homme sous mandat de dépôt en attendant de poursuivre l’instruction du dossier. Souleymane Sidi Seck est poursuivi pour détournement de mineure, collecte de données personnelles à caractère pornographique et diffusion. Pourtant, pour sauver la peau du jeune homme, une audio datant du 03 juillet 2020 a été fuitée hier. Dans cet enregistrement téléphonique, le présumé mis en cause, avouant les faits, tente de prouver son innocence en poussant la fille à reconnaître que c’étaient des relations consentantes. Sauf que la date de l’audio risque de corser son dossier, car en 2020, la victime n’avait que 14 ans alors que lui était déjà majeur. Après avoir reçu des menaces, la maman de la victime qui ne semblait plus être en sécurité est partie se refugier en Casamance, a souligné son avocat, Me Moïse Ndior qui a fait une sortie dans la presse pour dénoncer les lenteurs du dossier.
Madiambal Diagne autorisé à poursuivre Téliko
Madiambal Diagne et le président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), Souleymane Téliko, vont en découdre pour une seconde fois devant la barre. Car le ministre de la Justice, Me Malick Sall, a donné son feu vert au président directeur général du groupe Avenir Communication de poursuivre le magistrat. Ce dernier l’avait saisi en vertu de l’article 25 du statut du magistrat. Madiambal Diagne s’est senti offensé par le magistrat qui l’accuse de viol sur une mineure, lors d’une audience correctionnelle le 4 juin 2021. Ainsi, c’est la chambre criminelle de la Cour suprême qui hérite du dossier. Madiambal Diagne souhaite que la vérité éclate dans cette affaire de viol. Affaire à suivre.
Six mois ferme requis contre les danseurs de Wally Seck
Comme annoncé dans l’édition précédente, les danseurs du chanteur Wally Ballago Seck étaient devant la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar hier, pour répondre des chefs d’atteinte à la pudeur, outrage public aux bonnes mœurs et acte contre nature. A la barre, Amady Badiane et Ameth Thiou se sont confondus en excuses, ignorant, disent-ils, les conséquences de leur geste. Le parquet n’a pas été tendre avec les deux danseurs qui avaient échangé un bisou sur scène, le 12 juin dernier, lors du concert de Wally Seck à l’esplanade du Grand-Théâtre. Pour le parquetier, leur acte est grave et ternit l’image du Sénégal. Le procureur a requis deux ans dont six mois de prison ferme contre Amady Badiane et Ameth Thiou. Ils seront fixés sur leur sort le 6 juillet prochain.
Ngoné Ndour reconduite
Seule candidate à sa propre succession, Ngoné Ndour a été reconduite à la tête du Conseil d’administration de la Société sénégalaise du Droit d’Auteur et des Droits Voisins (Sodav). La sœur de Youssou Ndour a été réélue hier, lors l’Assemblée générale de ladite société. A l’issue du vote, elle a obtenu 34 voix sur les 35 votants. Une réélection qui n’était visiblement qu’une formalité, parce qu’il n’y avait qu’un bulletin nul. Par conséquent, personne n’a voté contre.
Abdoulaye Sally Sall de retour
Les agriculteurs qui vivent à Sinthiou Mogo et à Boynadji, deux localités qui polarisent dix villages et des hameaux, ont retrouvé le sourire grâce au maire de la commune de Nabadji Civol. Abdoulaye Sally Sall a décidé d’éponger la dette de 10 millions Fcfa qu’ils devaient à la banque agricole. Conseiller personnel du président de la République, ce membre fondateur de l’Alliance pour la République (Apr) et compagnon historique de Macky Sall est décrit par ses proches comme un homme très attaché au développement de sa région natale. Abdoulaye Sally Sall a fait fortune au Gabon. Il est devenu un des premiers employeurs de sa localité en dotant le Fouta d’infrastructures hôtelières modernes et en investissant dans d’autres affaires, contribuant activement à lutter contre le chômage des jeunes. Maire Nabadji, il aura en face de lui aux Locales le jeune et percutant présentateur de la télévision nationale Thierno Amadou Sy et leDage du ministère de la Justice Abdoulaye Sy dans une certaine mesure.
Patrimoine culturel immatériel du Sénégal
La liste du patrimoine culturel immatériel du Sénégal s’allonge avec 59 nouvelles expressions inclues avec la participation « directe et inclusive» des communautés dépositaires. Cet inventaire pilote, réalisé à partir de 2016 sous l’égide de l’Unesco, a été restitué hier au Musée des Civilisations noires, sous le contrôle du ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop. Parmi les nouvelles expressions figurent entre autres le «Taaru Maam Njaré », un rite dédié au génie tutélaire de la mer chez les Lébou de Yoff à Dakar, le «Xaxaar », cérémonie festive d’accueil des nouvelles mariées en milieu wolof à Diourbel, le «Prim», une danse des grands lutteurs sérères. Face à la mondialisation qui tend à nous imposer un mode de pensée unique, nous avons le devoir historique de contribuer à la survie et à la sauvegarde des valeurs culturelles, a confié le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop à l’APS. Ce patrimoine intègre l’héritage traditionnel, les pratiques orales, les arts du spectacle, les rituels, les évènements festifs, les connaissances et pratiques concernant l’art culinaires, toutes les connaissances du savoir-faire nécessaire à l’artisanat traditionnel. Par ailleurs, le Sénégal a déposé son dossier sur le «Ceebu Jën» en 2020 pour une inscription sur la liste du patrimoine immatériel mondial de l’Unesco.
Formation des 413 recrues de Karim Sall
La formation des 413 nouvelles recrues des Parcs nationaux, des Eaux et Forêts et des Aires Marines Communautaires Protégées sera lancée ce jeudi. C’est Abdou Karim Sall, ministre de l’Environnement et du Développement Durable, qui va diriger la cérémonie au siège de son ministère. Selon un communiqué parvenu à «L’As», le recrutement et la capacitation de ces nouveaux agents matérialisent la vision du président de la République, élevant au rang de priorité nationale la conservation de la biodiversité et des ressources naturelles.
Massacre de Boffa-Bayotte
La décision des détenus inculpés dans l’affaire dite du massacre de Boffa-Bayotte d’entamer, à partir de demain, une grève de la faim illimitée pour exiger l’ouverture de leur procès après plus de trois ans de détention préventive, inquiète au plus haut point le Forum du Justiciable. Dans un communiqué, Babacar Ba et ses camarades demandent au juge en charge du dossier une diligence de l’affaire, invitant l’Etat à encadrer la détention provisoire en matière criminelle pour en limiter la durée à deux ans. Le Forum du Justiciable rappelle également à l’Etat que le délai excessif noté dans le traitement des dossiers judiciaires est en parfaite contradiction avec l’article 9 du pacte international relatif aux droits civils et politiques dont le Sénégal est partie prenante. Cet article dispose : « Tout individu arrêté ou détenu du chef d’une infraction pénale sera traduit dans le plus court délai devant le juge ou une autorité habilitée par la loi à exercer des fonctions judiciaires et devra être jugé dans un délai raisonnable, ou libéré ». Ainsi au regard de cette disposition, selon le Forum du Justiciable, il apparaît clairement que la justice pénale doit répondre à l’objectif du respect du délai raisonnable de la procédure.
La France honore deux universitaires
Deux universitaires qui ont excellé dans leur domaine sont honorés par la France. Le professeur Amadou Tidiane Guiro et Dr Bintou Badji, deux grands artisans de l’enseignement agricole au Sénégal, ont été décorés de la médaille de Chevalier dans l’Ordre du mérite agricole par l’ambassadeur de France au Sénégal. Ils sont tous des spécialistes en biologie végétale. Pr Guiro a été le premier recteur de l’université du Sine Saloum.
Colère de l’Ordre des médecins contre un guérisseur
Les conseils aux populations de certaines personnes qui se considèrent comme des guérisseurs sont dangereux et nuisibles pour la santé de celles-ci. C’est l’alerte qu’a lancé l’Ordre National des Médecins du Sénégal. Dans un communiqué, les blouses blanches disent être informées des agissements d’un individu à Ngaye Mekhé. D’après le président de l’ordre, Dr Boly Diop, ce dernier se targue de pouvoir guérir des maladies telles que le diabète et l’hypertension artérielle. Pire, affirme le médecin, cet individu, résidant au quartier Bambara de la commune précitée, jouit d’une certaine notoriété auprès des populations convaincues de ses pouvoirs de guérisseur. Plus grave encore, selon Dr Diop, à travers les réseaux sociaux, une publicité mensongère vantant ses mérites est largement partagée, avec souvent des témoignages de certaines personnes attestant de leur guérison, grâce à leur recours au tradipraticien. Mieux, l’Ordre est informé que cet individu demande à ses patients d’arrêter leurs traitements médicaux, pour uniquement utiliser ses potions. Une situation que les blouses blanches trouvent extrêmement graves. Ainsi, constatant l’aggravation de l’état de santé de certains malades ayant eu recours au traitement prodigué par celui qu’ils considèrent comme un guérisseur, l’Ordre attire l’attention des Sénégalais sur les dangers courus, par l’usage de produits confectionnés par cette personne. Les médecins demandent ainsi aux autorités compétentes d’arrêter la supercherie tendant à faire croire aux populations l’existence de remèdes miracles pour guérir certaines maladies. On prétend en effet que le guérisseur en question dispose d’une recette contre le diabète.
Vagabondage à la zone de captage
Ils commettaient leurs actes délictuels dans les baraques de la Zone de Captage. Eux, ce sont B. Faye, M. Sène, Cheikh F. et M. Camara. Mais, ils ont eu la malchance de tomber sur les hommes du Commissaire Abdou Sarr de Grand Yoff en patrouille dans la zone. Ils ont été interpellés et conduits au poste avant d’être déférés au parquet pour vagabondage.
L’élève, voleur à ses temps perdus
Élève de son état, M. W. préfère s’adonner au vol plutôt que de se concentrer sur ses études. L’adolescent a eu même le toupet de s’introduire dans une maison et de chiper un téléphone portable des mains d’un petit garçon de 04 ans. Ce dernier qui jouait avec le téléphone de son père a alors crié pour ameuter la famille. Le père de l’enfant sort et crie : au voleur ! Alors l’élève est alpagué après une course-poursuite. Il est conduit à la Police de Grand Yoff. Après son audition, M. W. est déféré au parquet
par Jean Pierre Corréa
REVANCHE PAR PROCURATION
La clameur qui a traversé Dakar lundi au soir au moment où Mbappé vendangeait son pénalty, est significative du ressentiment des Sénégalais à l‘égard de la France
La clameur qui a traversé Dakar hier au soir au moment où Mbappé vendangeait son pénalty, est significative du ressentiment des Sénégalais à l‘égard de la France.
Nous avons fait fi de l’exceptionnelle qualité de ce match de football, pour juste nous réjouir de la défaite de l’équipe de France, sans même savoir pour beaucoup où se trouvait la Suisse sur la carte de l’Europe, Suisse pourtant plus destinée à incarner nos haines rances et nos passions tristes, puisque ses coffres-forts abritent toutes les fortunes détournées par nos dirigeants. J’aurais tellement préféré rêver à nos jubilations futures qui accompagneraient la victoire du Sénégal à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations.
Nous avons choisi de laisser nos instincts rancuniers s’exprimer au lieu d’apprécier ce qui fait l’incomparable beauté du sport, à savoir sa glorieuse incertitude. Mais on ne peut pas décemment jouir de l’infortune des Français et transformer nos trottoirs en poubelles enviées des rebuts consuméristes d’une France rassasiée…
C’est mesquin… de se choisir des helvètes comme héros et porteurs par procuration de nos combats perdus. On a les victoires qu’on mérite.
NGONÉ NDOUR RÉÉLUE PCA DE LA SODAV
Seule candidate au poste, la productrice musicale a obtenu 34 voix sur 35 lors d’une élection organisée sous la supervision de cabinets d’huissiers en présence du Directeur-gérant Aly Bathily
Ngoné Ndour, présidente sortante du conseil d’administration de la Société sénégalaise des droits d’auteur et droits voisins (SODAV), a été réélue, mardi, pour un nouveau mandat de trois ans, a-t-on appris de la structure.
Seule candidate au poste, la productrice musicale a obtenu 34 voix sur 35 lors d’une élection organisée sous la supervision de cabinets d’huissiers en présence du Directeur-gérant de la SODAV Aly Bathily, indique-t-elle dans un communiqué parvenu à l’APS.
’’Ce scrutin a été organisé conformément aux statuts de la société. Les électeurs étant issus de trois collèges constitués des auteurs, des artistes interprètes et des producteurs et éditeurs’’, signale la même source.
par Meissa Diakhaté
LA PROCÉDURE D'URGENCE À L'ÉPREUVE DU PROJET DE LOI MODIFIANT LE CODE PÉNAL
L’Assemblée plénière du 25 juin gagnerait en crédibilité si certains députés, au lieu de contenter la clameur et de se réjouir des incidents de procédure, s’étaient évertués à documenter les discussions sur le projet de loi
La question de la procédure d’urgence a abondamment alimenté l’agitation contre le projet de loi en cause. Mais surtout, c’est dans ce procédé que des analystes mobilisent des arguments pour justifier leur suspicion contre l’action normative du Gouvernement. Ainsi, cet aspect du droit parlementaire mérite que l’on s’y attarde, au moins en deux temps.
Une procédure admise
Contrairement à la compréhension souvent médiatisée, la procédure d’urgence n’aboutit pas inéluctablement à une quelconque factorisation du parcours emprunté par le projet de loi. En effet, elle n’implique ni ne favorise l’escamotage du travail parlementaire. Pour preuve, l’essentiel de la procédure et l’étendue des prérogatives des députés sont préservées.
Les travaux de commission se déroulent conformément aux règles inscrites dans la loi organique n° 2002-20 du 15 mai 2002 portant Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, modifiée (RIAN).
Qui peut en être l’auteur ? Relativement à notre objet de discussion, la réponse à cette question a son siège dans l’article 73 du RIAN qui se lit en ces termes : « La discussion d'urgence peut être demandée sur les affaires soumises aux délibérations de l'Assemblée, soit par un nombre de députés au moins égal au dixième, soit par le président de la République. L'urgence est de droit lorsqu'elle est demandée par le président de la République. La demande faite par des députés est mise immédiatement aux voix, à mains levées lorsque deux avis contraires se sont exprimés. Si l'urgence est repoussée, l'affaire est examinée selon la procédure ordinaire. Si l'urgence est déclarée, l'Assemblée nationale fixe immédiatement les dates de la réunion de la commission compétente, et de la date de la séance plénière. Ce débat a priorité sur l'ordre du jour. Toutefois, lorsque l'urgence a été demandée par des députés, le président de la République conserve la priorité, conformément aux dispositions de l'article 84 de la Constitution ».
Plus remarquablement, les députés conservent la plénitude de leurs prérogatives. En dépit du coefficient d’urgence affecté à la procédure, ils ont la faculté d’exprimer leur droit d’amendement au projet de loi. Cette composante essentielle de la fonction législative leur permet de proposer des modifications au texte en discussion.
C’est pourquoi, l’Assemblée plénière du 25 juin 2021 gagnerait en crédibilité et en efficacité si certains députés, au lieu de contenter la clameur et de se réjouir des incidents de procédure, s’étaient évertués à documenter les discussions sur le projet de loi à la lumière des conventions internationales signées, ratifiées et mises en vigueur par le Sénégal. En faisant prévaloir leur esprit constructif, le Peuple allait mieux s’approprier des enjeux réels du projet de loi et, consubstantiellement, ils auraient eux-mêmes opportunément exercé leur office parlementaire.
Dès lors, que faut-il interroger dans la procédure d’urgence ? Certainement, la gestion du temps. En procédure ordinaire, l’article 43 du RIAN prévoit que les commissions sont convoquées à la diligence de leur président par écrit et par voie de presse. Elles doivent l'être quarante-huit (48) heures, au moins, avant leur réunion. La convocation doit préciser l'ordre du jour. Par ailleurs, et là où se situe la réponse à notre interpellation, « elles peuvent, exceptionnellement, être réunies, séance tenante, en vue d'examiner soit des affaires pour lesquelles la discussion d'urgence est demandée, soit des amendements relatifs aux affaires en cours devant l'Assemblée ».
Dans les mêmes dispositions d’esprit, l’article 60, alinéa 2 du RIAN renseigne que « les projets et propositions sont distribués aux députés au moins dix (10) jours avant leur examen par la Commission compétente, sauf en cas d'urgence motivée ».
Il en résulte, conséquemment, que la procédure d’urgence en droit parlementaire sénégalais ne se réalise qu’à travers un réaménagement des délais de lecture des députés. Donc, l’accélération de la procédure consiste en un simple raccourcissement des délais dont les conséquences seraient marginales sur les prérogatives d’un député techniquement outillé ou politiquement organisé.
Une pratique nécessaire
« Qu’est-ce qui était plus urgent pour que ça puisse passer en urgence ? ». Cette question, telle un mot d’esprit, au sens freudien, est rapportée dans une récente publication. A l’évidence, les âmes politiques ont le don de rabâcher cette question.
Malgré tout, force est de dire que la procédure d’urgence n’est synonyme ni d’illégalité ni d’illégitimité, encore mois de démarche cavalière. Les arguments sont disponibles et mieux se prêtent à disceptation.
Pour y parvenir, le contexte doit être interrogé pour ne pas ignorer que le temps de la procédure ordinaire, dite normale, est à l’avantage des forces obscures du terrorisme. Sans doute, la désinformation a pu instamment semer le doute dans l’esprit et installer l’angoisse dans le cœur de bon nombre de nos concitoyens, qui sont pourtant tous ébranlés voire menacés par les affres du terrorisme sahélien. A n’en point douter, c’est un terrorisme barbare parce que moins sophistiqué qui impose un arsenal juridique adapté.
A bien des égards, « nous sommes actuellement dans le temps de l’urgence », comme l’indiquait, de manière retentissante, Georges Balandier en Séminaire de l’Ecole doctorale de Science politique de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne du 15 novembre 1999.
Ma foi, quel serait alors le sort du projet de loi évoqué si le temps était celui de la procédure ordinaire ou - et ce serait encore plus risqué – aurait été consacré à la recherche d’un consensus parlementaire ou national. Certes on est habitué à prêter au temps la vertu d’adoucir les choses, mais ce serait, dans le cadre du projet de loi en question, un vice au service de l’entreprise subversive du terroriste fanatique qui cohabite désormais avec un « terrorisme à col blanc » diffus dans les sphères politiques et économiques. Cette force de frappe politique ou la capacité à compromettre les actions gouvernementales est évidemment l’un des nouveaux visages du terrorisme.
D’ailleurs, c’est pour des raisons de même ordre que le Parlement français a récemment adopté la loi pour une sécurité globale préservant les libertés, à la demande du gouvernement, en « procédure accélérée », en réaction intelligente à la très forte opposition de la part de la société civile, des journalistes, des organismes publics nationaux et internationaux et des associations de défense des libertés publiques.
Afin de conclure cette brève réflexion, je m’engage à recommander aux concitoyens de bien vouloir se défaire du corset réactionnaire de certains acteurs, qu’ils soient des politiques, des analystes ou des activistes, en méditant, dans une posture républicaine, cette célèbre citation : « C'est quand ton esprit est faible que tu prends conscience de l'urgence de réagir » !
Meissa Diakhaté est Agrégé de Droit public, ancien assistant parlementaire de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains de l’Assemblée nationale
par Ousseynou Nar Guèye
MAUVE
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps – Le vivant et le convivial seront toujours plus forts que la mort et le mortifère. La pandémie m’a appris à croire très fort que c'est par le ‘‘move’’ qu’on résiste et gagne
#SilenceDuTemps – Les quinze derniers mois, depuis mars 2020, ont eu pour moi la couleur mauve. Comme le chante l’artiste français d’origine nigériane Féfé et comme d’autres avant lui l’ont dit, le mauve égale le rose de l’amour additionné au bleu du vague à l’âme, le blues. Mais aussi, ajouterai-je, le bleu du ciel et de la mer, et le bleu électrique de l’énergie vitale.
En janvier 2020, j’arrêtais tout emploi de salarié et me lançais (à nouveau) dans une activité d’entrepreneur à plein temps, manager de ma propre boite. Un démarrage qui a eu du retard à l’allumage. Je n’avais pas pris de vacances depuis sept ans : aussi durant deux mois, à partir de janvier 2020, j’ai été en confinement (volontaire) avant la lettre : shooté toute la nuit à Netflix sur mon smartphone au fond de mon lit, farnientant la matinée entre salon et courette (le coin fumeur) et faisant des siestes corses l’après-midi. Je me suis rattrapé en matière de séries en tout genre et de films de série B. J’étais très peu connecté à l’actualité, bien qu’étant fondateur de site d’info (Sentract.sn), n’ayant que mes alertes sur smartphone, qui m’informaient de grands événements. Alertes d’actu chaude que je n'ouvrirais pas toujours. Mais je voyais et j’entendais bien que mes enfants ne parlaient que de coronavirus. Je crois que la contraction du virus en Covid-19 n'avait pas encore été proclamé par l’OMS, ni la féminité de genre …‘‘du’’ Covid-19, par l’Académie française. ‘‘Coronavirus’’, ‘‘la Chine’’ et ‘‘Wuhan’’, répétaient mes enfants, lors du dîner. Et on était là, les enfants tétanisés et moi comme blasé devant l’avancée mondiale du virus pandémique, sur une chaîne d’info en continue qui était l’arrière-plan que je regardais distraitement lors des repas du soir, en famille.
Puis le virus est arrivé au Sénégal avec son patient zéro : un toubab, comme si on ne pouvait pas faire autrement qu’avec ce cliché ''recolonial''. Comme les Espagnols, pendant la ''conquête'' de l'Amérique, avaient apporté la variole aux Incas et aux Aztèques, les exterminant ainsi, les ''rouges d’oreilles'' nous ramenaient le Covid ? Le premier mort sénégalais du Covid a été vite connu : la célébrité Pape Diouf, pape noir du foot européen et de l’Olympique de Marseille en sa période emblématique. Là, je me suis (r)éveillé au Covid-19. Nous étions en mars 2020 et dans tout cela, il fallait bien (re)commencer à avoir des rentrées d’argent justifiées par une activité professionnelle. Il fallait se remettre à bouger. Les trois autres amis avec lesquels j’ai formé le capital réparti paritairement d’Axes et Cibles Com SARL, m’avaient unanimement désigné comme le gérant statutaire et donc le directeur général, avant même que je n’ai quitté mon précédent emploi de stakhanoviste pour cette aventure entrepreneuriale. Je me devais donc de m’atteler à ne plus flemmarder, et ne pas chercher à profiter de la prochaine restriction généralisée de mouvements, pour ne plus avoir honte de passer pour un inactif. Car aussi sec, Macky Sall a proclamé le couvre-feu qui finira une année après en état de catastrophe sanitaire.
Pour de longues semaines (et pour les enfants, ce sera neuf mois sans cours à l’école), je me suis retrouvé pour la première fois en tête-à-tête permanent avec mes trois garçons, ceux de mes enfants qui vivent avec moi. Et j’ai appris le métier d’être un parent qui n’est pas toujours en mode « qui paye commande ». Mes enfants, découvrai-je, avait besoin que je sois plus que celui qui paye les factures domestiques et qui les engueule en rentrant le soir du boulot, pour quelque bêtise commise par eux dans l’après-midi, après la classe. Le congé paternité d’une durée de six mois, accordé dans quelques-uns des pays scandinaves, ne m’est plus apparu comme une incongruité. Bientôt, sur la bande FM dakaroise, la ‘‘radio mondiale’’ proposerait des cours pour les écoliers, en direct entre 10h10 et 11h. Et je devins le répétiteur de mes enfants. Avant, j’en avais payé un pour être déchargé de la corvée de superviser les révisions filiales, pensum que cherchait sans cesse à m’imposer ma douce moitié. Le maître d’école que j’avais ne pouvait plus venir, pour cause de risque de contamination au Covid. Le Covid-19 nous forçait ainsi au coocooning : rester avec les siens proches et ne plus recevoir de visites après le coucher du soleil. Et ce, pendant des mois. Mais c’était bien pratique de (recommencer à) travailler de la maison : ce fut la période faste de mes émissions vidéo diffusées sur Youtube. Notamment pour ce qui est de « Lu Bèss », enregistré en tandem avec René Lake depuis Washington. Chacun de nous dans son salon. Pour une série d’émissions où nous parlâmes beaucoup – de quoi d’autre ? – du Covid.
Au-delà de ma petite personne, le Covid-19 montrait surtout que tout ne pouvait s’acheter. Et surtout pas la santé. Devant le Covid-19, tout le monde était égal dans le risque d’être frappé de malheur. Un fait jusque-là impensable qui advint pendant le Covid sénégalais fut, pour moi, la fermeture prolongée des lieux de culte, mosquées et églises. Je n’aurais jamais cru que cela serait possible, dans ce pays de 95% de musulmans, 5% de chrétiens et 100% d’animistes. Un Ramadan 2020 sans bousculades pour nafilas à la mosquée ? incroyable. Mais pour les religieux sénégalais, ce n’était que partie remise : ils nous diraient bientôt que la pandémie était un fléau envoyé par Dieu, pour nous châtier de quelque turpitude collective et d’une tonne de péchés individuels. De toute la période de retraite monacale et de restriction de déplacements inter-urbains imposée par le Covid-19, c’est cette proclamation supposée prophétique de quelques-uns de nos guides (?) religieux qui me mit le plus le de vague à l’âme.
Aujourd’hui, nous avons ‘‘appris à vivre avec le Covid’’, comme le souhaita le président Sall, à l’unisson et à la remorque du président français Emmanuel Macron, qui confinait toujours sa population un jour avant le Sénégal et déconfinait de même. Dans mon quartier, cela faisait longtemps qu’on avait vite appris à vivre avec le Covid : les nuits de couvre-feu, jusqu’à 1 heure du matin, il était possible d’aller frapper à la porte du ‘‘Diallo-boutique’’ de la rue : il entrebâillait l’entrée et vous vendait ce que vous vouliez. Rétrospectivement, c’est cette résistance boutiquière qui me fait croire que le vivant et le convivial seront toujours plus forts que la mort et le mortifère. En quinze mois, plusieurs proches (très proches…) et amis miens ont contracté le Covid-19, puis en sont guéris. Je ne suis plus dans le mauve. La pandémie m’a appris à croire très fort que c'est par le ‘‘move’’ qu’on résiste et gagne. Il faut toujours que tout change pour que tout reste pareil.
Ousseynou Nar Gueye est un analyste politique, fondateur du site d'information sentract.sn et directeur général d’Axes & Cibles Com SARL.
LE FILS DE CHEIKH YÉRIM SECK PLACÉ SOUS MANDAT DE DÉPÔT
Souleymane Sidy Seck vient d'être placé sous mandat dépôt pour viol, détournement de mineure et collecte illicite de données.
Dakar, 29 juin (APS) - Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé, mardi, 28 nouvelles infections au Covid-19 recensées au cours des dernières 24 heures, ainsi que deux nouveaux décès survenus lundi.
Ces nouvelles contaminations sont issues de 1.200 tests, précise le ministère de la Santé et de l’Action sociale dans un bulletin épidémiologique.
Les 28 cas positifs sont constitués de 9 cas contacts suivis et de 19 cas issus de la transmission communautaire.
Sur les 19 cas communautaires, 15 proviennent de Dakar et les quatre autres de la région de Matam.
Le ministère de la Santé informe que 64 patients suivis ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris. Au même moment, 11 cas graves se trouvent dans les services de réanimation.
Deux nouveaux décès, survenus lundi, sont venus porter à 1.116 le nombre de patients ayant succombé à la maladie.
Au total, 42.957 cas positifs de Covid-19 ont été enregistrés depuis l’apparition de la maladie sur le territoire sénégalais, dont 41.354 guéris. Il en résulte que 436 malades sont encore sous traitement.
Concernant la campagne de vaccination entamée fin février dernier, le bulletin rapporte que 6.029 personnes ont été vaccinées lundi, portant à 521.373 le total des personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin.
LE PROCUREUR SANS PITIÉ!
Le parquet veut que les deux danseurs de Waly, qui ont été arrêtés pour attentat à la pudeur, restent encore en prison pour 6 mois
Le parquet veut que les deux danseurs de Waly, qui ont été arrêtés pour attentat à la pudeur, restent encore en prison pour 6 mois.
S’il ne tenait qu’au parquet, les danseurs de Waly Seck resteraient en prison pour quelques mois encore. Lors de l’audience qui s’est ouverte ce mardi dans la matinée, le substitut du procureur a requis une peine de deux (2) ans dont six (6) mois de prison à l’encontre Ameth Thiou (Mouhamed Samb ) et Eumeudy Badiane pour attentat à la pudeur et acte contre nature. Le procès est en cours.
LA PRESSE DRESSE LE BILAN DU PLAN DÉCENNAL DE GESTION DES INONDATIONS
Dakar, 29 juin (APS) - La presse quotidienne fait le bilan du Programme décennal de gestion des inondations à la faveur de la restitution, lundi, des conclusions de la mission d’information mise sur pied par l’Assemblée nationale, à la suite des pluies diluviennes survenues au mois de septembre dernier.
‘’La mission parlementaire titre un bilan satisfaisant’’, affiche Le Soleil en manchette au sujet de ce programme pour lequel plus de 511 milliards de francs CFA ‘’ont été dépensés’’, soit un taux d’exécution de 66, 65 % sur un budget prévisionnel de plus de 766 milliards.
‘’En plus des milliards dans les égouts avec l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), d’autres continuent d’être engloutis dans les eaux’’, constate pour sa part Sud Quotidien, au lendemain de la présentation du rapport à l’Assemblée nationale.
Evaluant lui aussi la lutte contre les inondations, Vox Populi écrit que ‘’sur 392 sites inondés, 311 [ont été] traités’’. Selon le journal, la mission, composée de 15 députés, a ‘’effectué des visites de terrain dans les 14 régions du Sénégal pour évaluer le plan décennal (2021-20222) de lutte contre les inondations’’.
Un programme qui, selon Lii Quotidien, comporte des ‘’défaillances’’. Le journal constate que ‘’les progrès’’ réalisés ‘’cachent une forêt de dysfonctionnements’’, expliquant que ‘’les missionnaires de l’Assemblée nationale ont constaté beaucoup d’anomalies liées à l’exécution’’ du programme.
Dans L’As, le ministre des Collectivités territoriales, Oumar Guèye, assure que ‘’les populations ne prendront pas des bateaux cette année’’. Le journal souligne que face aux députés, il a indiqué que ‘’toutes les dispositions ont été prises par le gouvernement pour parer à d’éventuels dégâts’’.
Revenant sur l’adoption lundi de la loi sur le terrorisme, Vox Populi livre les éclaircissements du ministre de la Justice, Malick Sall. Le journal informe que selon lui, ‘’les infractions relatives aux actes de terrorisme existent déjà dans le Code pénal. Elles sont intégrées dans notre législation par la loi 2007-01- du 12 février 2007, à travers l’article 279-1’’.
Et dans des propos repris par Le Quotidien, Malick Sall, déclare qu’’’aucun manifestant n’a jamais été arrêté pour terrorisme’’.
En tout cas, pour Sud Quotidien, ‘’le tollé suscité par l’adoption au niveau de la représentation parlementaire de la très controversée loi sur le terrorisme n’est pas sur le point de s’estomper’’. Le journal explique que ‘’l’opposition parlementaire et les députés non-inscrits envisagent de solliciter instamment l’arbitrage du Conseil constitutionnel, afin d’invalider cette loi jugée +liberticide+’’.
A ce propos, L’Observateur annonce que le dépôt de ce recours est prévu ce mercredi. ‘’ (…) le texte est déjà préparé et il ne reste qu’à le déposer’’, indique le journal, citant un haut responsable de l’opposition, sous le couvert de l’anonymat.
Sur un autre plan, L’info prévient que ‘’la visite du chef de l’Etat à Thiès est partie pour enregistrer une véritable bataille de représentativité entre les différentes composantes de la coalition présidentielle, mais aussi entre les responsables apéristes eux-mêmes’’.
Le journal écrit que ‘’les partisans d’Idrissa Seck’’, devenu un allié du président Sall, ont ‘’à cœur de démontrer qu’ils sont les maîtres de Thiès et mieux légitimer leurs ambitions lors des prochaines locales’’. Il ajoute que ‘’du côté de l’APR [Alliance pour la République, au pouvoir], le challenge sera de tenir la dragée haute’’.
‘’Pour les préparations de la visite du Président Macky Sall à Thiès, les membres de son camp n’ont pas parlé le même langage. Entre des problèmes de préséance, de partage de fonds pour l’accueil, apéristes et rewmistes qui ne sont pas tombés d’accord, pourraient se chamailler devant leur mentor qu’ils accueillent aujourd’hui’’, alerte Tribune.
De son côté, Kritik’ indique que l’ancien Premier ministre Idrissa Seck ‘’marque son territoire’’ pour cette visite du président Sall à Thiès. Selon le journal, ‘’Macky Sall peut rêver d’une marée humaine’’ dans cette ville ‘’où le maître des lieux, Idrissa Seck, a déployé toute sa science politique pour battre les records d’affluence et certifier sur le terrain son leadership incontesté dans la cité du refus’’.
Mais selon Le Témoin, ‘’Thiès, la ville rebelle, est sous haute tension (…)’’. Le journal note qu’’’en plus de la coalition de jeunes de l’opposition qui compte’’ accueillir le chef de l’Etat ‘’à sa manière, des militants se disant de la première heure de l’Alliance pour la République (APR) et des étudiants de l’Université Iba Der Thima (UIDT) veulent aussi faire voir rouge à leur hôte’’.
Libération fait état de la saisie, les 6 et 27 juin, de 16, 7 tonnes de haschich dans les eaux sénégalaises.