A 24 heures de la célébration de l’exil forcé de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké prévue demain dimanche 26 septembre, la ville de Touba est déjà dans l’effervescence. Des fidèles venus d’un peu partout du Sénégal et de la diaspora ont regagné la ville religieuse. La plupart d'entre eux ont anticipé leur déplacement dans le but de prendre part à la prière d’hier, vendredi 24 septembre, à laquelle, le Khalifa Général des mourides, Sergine Mountakha Mbacké a participé.
A moins de 24 heures du Grand Magal prévu demain dimanche 26 septembre, la ville de Touba refuse déjà du monde. Il y a beaucoup de pèlerins qui ont effectué le déplacement pour prendre part à la prière d’hier, vendredi 24 septembre, à laquelle a pris part le Khalifa Général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké ; mais aussi pour pouvoir faire leur «ziar». Des fidèles, la foi en bandoulière, ont tous tenu à faire le déplacement pour accomplir l'un des temps fort de ce Magal.
Toutefois, les fortes pluies tombées dans la nuit du jeudi au vendredi ont causé beaucoup de désagréments aux populations des quartiers de Darou Marnane, de Keur Niang où les populations pataugent pour vaquer à ses occupations. D’autres fidèles se mobilisent parfois pour dégager l'eau des maisons avec les moyens du bord. Ces eaux stagnantes sont notées sur les points bas notamment vers le marché Ocass et au niveau de la mosquée de Dianatou Makhwa. Le liquide précieux ne coule pas non plus à flots dans les quartiers comme Diabatou Mkhwa. Quant à la circulation, elle est plus ou moins fluide. Toutefois, des bouchons ont été notés au niveau de Ndoulo, Ngabou et à l'entrée de Ndame. Tous les chemins aujourd'hui mènent à la cite religieuse.
LA POLICE RENFORCE SON DISPOSITIF
Le Directeur national de la sécurité publique le commissaire divisionnaire, Ibrahima Diop a fait face à la presse pour dresser le bilan des opérations avant Magal, qui pose chaque année des défis sécuritaires. «Le dispositif qui a été mis en place cette année constitue une montée en puissance par rapport à l'année dernière. On était l'année dernière à 2093 fonctionnaires de police contre 2570 fonctionnaires de police cette année. Ce dispositif se prolonge dans le temps c'est avant pendant et après le Magal. Nous avons un dispositif adapté à la venue de pèlerins et après pour faciliter leur retour. Nous organisons des opérations avant le Magal au niveau de la cité religieuse de Touba et Mbacké», a-t-il indiqué.
Le commissariat spécial de Touba et de Mbacké, quant à lui, a été renforcé par les éléments du GMI qui ont eu à interpeller 596 individus pour diverses infractions allant de la vérification d'identité, à la détention et à l'usage de chanvre indien, au vagabondage, l'ivresse publique manifeste aux cas de vol avec violence, vol simple, vol à l'arraché. Le dispositif déployé pour le Magal est composé d'éléments en tenue et d'éléments en civil renforcé par une surveillance technique notamment le déploiement de drones et des caméras de surveillance. Il y a des éléments en civil renforcés par 17 pour la ligne verte.
Des postes avancés notamment à Mbarya, un poste de contrôle à Keur Serigne Abdoulahat ont été mis en place pour rapprocher la police des populations. Le même dispositif a été mis en place à Diourbel, Bambey et les autres villes pour faciliter le déplacement des pèlerins vers Touba.
MACKY, PORTE-PAROLE DE L’AFRIQUE
Le président de la République du Sénégal, Macky Sall s’est fait le porte-parole de l’Afrique à la 76ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Le président de la République du Sénégal, Macky Sall s’est fait le porte-parole de l’Afrique à la 76ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Prononçant un discours, hier vendredi 24 septembre, à New York, le Chef de l’Etat a relevé l’urgence d’unir les forces pour combattre le terrorisme dans le Sahel. Morceaux choisis.
«L’URGENCE EST LE SAHEL»
Le thème de cette session rappelle l’ampleur et l’urgence des défis qu’il nous faut relever pour l’avènement d’un monde meilleur et plus sûr. L’urgence est au Sahel, où des groupes terroristes continuent leurs attaques et pillages meurtriers contre des populations innocentes. En tant que contributeur de troupes à la MINUSMA, avec 1350 éléments, le Sénégal reste solidaire des pays frères durement éprouvés. Nous continuons de plaider pour que la MINUSMA soit dotée d’un mandat robuste pour lutter efficacement contre les groupes terroristes».
«NOUS NE DEVONS PAS ACCEPTER QUE L’AFRIQUE EN DEVIENNE LE SANCTUAIRE DU TERRORISME INTERNATIONAL»
«A défaut, il est essentiel que les pays membres du G5 sahel bénéficient d’un appui conséquent dans le combat vital qu’ils mènent contre le terrorisme. Où qu’il puisse s’établir, le terrorisme reste une menace globale ; et le système de sécurité collective des Nations Unies doit le combattre. Nous ne devons pas accepter que l’Afrique en devienne le sanctuaire du terrorisme international. Au Proche Orient, le Sénégal réitère son appel à la réalisation du droit du peuple palestinien à un Etat viable, coexistant pacifiquement avec l’Etat d’Israël, chacun à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues».
«LE CHACUN POUR SOI NE NOUS SORTIRA PAS DE LA PANDEMIE»
L’urgence est aussi dans la lutte contre les effets sanitaires, économiques et sociaux dévastateurs de la pandémie COVID-19. Le Sénégal a opté pour une gestion transparente de la maladie dès le premier cas testé positif, le 02 mars 2020, en publiant au quotidien l’état de la situation. En outre, nous avons déployé un Programme de Résilience économique et sociale de près de deux milliards de dollars, pour soutenir les ménages, les entreprises, les travailleurs et notre diaspora, relever considérablement notre plateau médical, assurer la gratuité des tests et des soins, et acquérir des vaccins. (…) En dépit de ces efforts appréciables, la fracture entre pays vaccinés, au Nord, et non vaccinés, au Sud, ne cesse de s’élargir ; ce qui ne fera que retarder l’éradication de la pandémie et le retour à une vie normale pour tous. Le chacun pour soi ne nous sortira pas de la pandémie. Personne ne sera à l’abri si le virus et ses variants continuent de circuler quelque part dans le monde. Seule une réponse planétaire, facilitant l’accès de tous aux vaccins, viendra à bout de cette maladie planétaire. Dans cet esprit, je remercie les pays et Institutions partenaires qui soutiennent le projet de production de vaccins par l’Institut Pasteur de Dakar. C’est une initiative majeure, au service de l’Afrique.
«L’AFRIQUE A BESOIN D’UN FINANCEMENT ADDITIONNEL D’AU MOINS 252 MILLIARDS DE DOLLARS D’ICI A 2025 POUR CONTENIR LE CHOC ET AMORCER SA RELANCE ECONOMIQUE»
Le Sénégal participera au financement du projet avec une partie de ses DTS. En même temps, nous devons poursuivre les efforts de relance économique. C’est l’objet du New Deal avec l’Afrique, issu du Sommet de Paris du 18 mai dernier sur le financement des économies africaines. Grâce au consensus réalisé au sein du G20 le premier objectif du Sommet a été atteint, avec l’émission historique de Droits de Tirages Spéciaux à hauteur 650 milliards de dollars. Je salue la diligence de Madame Kristalina Georgieva, Directrice générale, du Fonds Monétaire International, dans la mise en œuvre ce consensus. Ainsi, l’Afrique a pu disposer de son quota de 33 milliards de dollars pour renforcer sa résilience sanitaire, atténuer en partie l’impact de la crise et amorcer la relance économique. C’est un acquis considérable, dont il faut se féliciter. Cependant, au regard de l’impact profond de la crise, l’Afrique a besoin d’un financement additionnel d’au moins 252 milliards de dollars d’ici à 2025 pour contenir le choc et amorcer sa relance économique. Travaillons donc ensemble pour réaliser le deuxième objectif de Paris. Il s’agit de réallouer, en faveur des pays africains, selon des modalités à convenir, 67 milliards de dollars, mobilisables sur les quotas de DTS des pays riches qui y consentent, pour atteindre le seuil des 100 milliards convenus. Nous pouvons y arriver, en maintenant le dialogue ouvert et confiant déjà engagé. C’est ainsi que nous pourrons asseoir les prémices d’un New Deal avec l’Afrique, par une gouvernance économique et financière mondiale réformée, plus juste et plus inclusive. Ce New Deal est possible, si nous faisons en sorte que les paradigmes relationnels avec le continent reposent plus sur le partenariat que sur l’aide publique au développement. De toute évidence, l’aide ne peut satisfaire les besoins d’un continent de plus d’un milliard d’habitants où beaucoup reste encore à construire. En plus de ses efforts internes, l’Afrique en quête d’émergence a surtout besoin d’accéder à des ressources concessionnelles et mixtes conséquentes, sous forme de prêts, pour financer les secteurs indispensables à son décollage économique : infrastructures, énergie, agriculture, industrie, eau et assainissement, santé, éducation et formation, entre autres.
UN NEW DEAL AVEC L’AFRIQUE
Pour ce faire, un New Deal avec l’Afrique devrait aider à vaincre les déterminismes qui entravent l’accès du continent à ces ressources. J’appelle les pays et Institutions partenaires à travailler avec nous à l’assouplissement des règles de l’OCDE pour libérer le potentiel de l’investissement en Afrique. Chacun y trouvera son compte ; car les besoins en investissements d’une Afrique en construction constituent autant d’opportunités de croissance et de prospérité partagées. De même, la réforme des Nations Unies s’impose 76 ans après la naissance de notre Organisation. Le système multilatéral inspire confiance pour autant qu’il fédère les aspirations et intérêts de toutes ses composantes. Il est temps que la composition du Conseil de Sécurité reflète les réalités des Nations Unies du 21e siècle, dans toutes leurs diversités, et non celles, révolues, du monde de l’après-guerre. Le Sénégal réaffirme son attachement à la position africaine commune exprimée dans le Consensus d’Ezulwini. Bâtir notre avenir commun, c’est aussi prendre soin de notre planète, conformément au principe de responsabilité commune mais différenciée, face aux ravages du réchauffement climatique. Au titre de sa Contribution déterminée nationale, le Sénégal poursuit ses efforts de transition énergétique, portant les énergies renouvelables à plus de 30% de ses capacités électriques installées. Ce taux sera renforcé avec le projet en cours d’électrification solaire de 1000 villages, en partenariat avec le Fonds Vert Climat et la Banque ouest africaine de Développement. A terme, grâce à la stratégie gasto-power, nous visons un objectif de 100% d’énergies propres avec l’exploitation prochaine de nos ressources gazières. Mais nos pays ne peuvent réussir la transition énergétique et renoncer aux schémas pollueurs des pays industrialisés, sans une alternative viable, juste et équitable. L’exploitation du gaz naturel comme énergie de transition doit être soutenue.
«UNE GRAVE ATTEINTE A NOS EFFORTS»
C’est pourquoi le Sénégal considère que l’arrêt des financements de la filière gazière, sous prétexte que le gaz est une énergie fossile, sans tenir compte du fait qu’il est aussi et surtout une énergie propre, serait une grave atteinte à nos efforts de transition énergétique, d’accès universel à l’électricité, de compétitivité et de développement économique et social. Nos pays qui subissent déjà le poids écrasant de l’échange inégal ne sauraient porter le fardeau d’une transition énergétique inéquitable. J’appelle, par conséquent, au maintien des mécanismes de financement du gaz comme énergie de transition. Un autre défi majeur nous interpelle : celui de la condition féminine dans le monde. Alors que nous venons de célébrer le 25e anniversaire de la Déclaration et du Programme d’Action de Beijing avec l’Initiative Génération Egalité, nous savons que des progrès ont été certes accomplis. Mais nous mesurons surtout le long chemin qui nous sépare de l’objectif d’élimination de toute forme d’inégalité, de discrimination et de violence contre les femmes et les filles. Il n’est pas acceptable que les femmes et les filles, qui constituent la moitié de l’humanité, continuent de subir de tels traitements au 21e siècle.
A KAOLACK, L’UCG DÉCHARGE 300 TONNES D’ORDURES PAR JOUR
Kaolack, 24 sept (APS) - Au total, 300 tonnes d’ordures sont déchargées, chaque jour, dans la région de Kaolack (centre) par l’Unité de coordination de la gestion des déchets, a révélé vendredi, le coordonnateur du pôle de gestion des déchets regroupant les régions centre, Amadou Baba Fall Diattara.
"En moyenne, actuellement à Kaolack, 300 tonnes d’ordures sont mises en décharge tous les jours, avec un taux de couverture de 70%’’, a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.
Selon lui, au moins, 13 kilomètres sont balayés et désensablés tous les jours dans la commune de Kaolack.
Concernant les communes secondaires, Amadou Baba Fall Diattara a fait savoir que l’UCG effectue des opérations de mise à niveau périodique de 5 à 10 jours avec du matériels lourds.
A propos du dispositif mis en place, un mobilier urbain composé de bagues de 650 litres est positionné le long des artères principales, des grands axes et dans certains quartiers comme médina Baye et Léona, a-t-il ajouté.
M. Diattara a souligné qu’à ce jour, à Kaolack, "il y a seulement une mise en décharge au niveau du site de Mbadakhoune et l’UCG en assure l’aménagement et le terrassement du site".
Il a rappelé que les communes de Kaolack, de Tivaouane et Touba ont bénéficié d’un financement de 17,5 milliards francs CFA de la Banque islamique de développement (BID) avec une contrepartie de l’Etat du Sénégal.
Cette enveloppe est destinée au financement d’un projet de gestion des déchets urbains (PGDU) qui va mettre en place un réseau d’infrastructures primaires, des centres de transfert et de tri et un centre de valorisation des déchets à Latmingué, a-t-il annoncé.
Selon le responsable du pôle de gestion des déchets regroupant les régions centre, "le centre de valorisation des déchets de Latmingué est aujourd’hui exécuté à 90%".
"Environ, 270 personnes de la région de Kaolack sont recrutées par l’UCG et sont payées à hauteur de 100.000 francs CFA par mois pour les volontaires de la propreté et 150.000 pour les superviseurs", a informé, Amadou Baba Fall Diattara.
DÉCÈS DU PREMIER PRÉSIDENT PAR INTÉRIM DE LA COUR D’APPEL DE ZIGUINCHOR
Ziguinchor, 24 sept (APS) - Bienvenue Moussa Habib Dione, premier président par intérim de la Cour d’appel de Ziguinchor, (sud) est décédé, vendredi, dans la matinée, à son domicile à la suite d’un malaise, a appris l’APS auprès de sa famille.
Le juge Dione qui vivait seul à son domicile à Ziguinchor n’était pas malade et était attendu à son bureau ce matin, selon la même source.
’’Il vivait seul. Il n’avait ni épouse ni enfants. Il a consacré toute sa vie à son travail en tant que magistrat. Il était disponible, humble, généreux et très sensible’’, a témoigné notre interlocuteur membre de la famille du disparu.
Récemment, Bienvenue Moussa Habib Dione avait accueilli à Ziguinchor une mission du département de la Justice dans le cadre de la dématérialisation des procédures et services judiciaires.
Au cours de cette rencontre, sa dernière apparition publique, il déclarait que les lenteurs des procédures judiciaires sont parfois perçus comme comme un déni de justice.
Le magistrat avait ainsi préconisé une implication des acteurs pour une meilleure maîtrise de ce dispositif de dématérialisation, devenue exigence de la qualité du service public.
Il avait signalé que plus de 30 % des Sénégalais vivaient à plus de 10 kilomètres de la juridiction la plus proche.
Le défunt juge avait alors estimé que la dématérialisation des procédures allait permettre de libérer du temps pour les magistrats et les greffiers tout en limitant les intermédiaires.
‘’Le fait de limiter le contact entre les usagers et les acteurs du service judiciaire va contribuer à mitiger les risques de corruption supposée ou réelle au sein de la justice’’, avait-il dit.
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250 MILLIARDS DE DOLLARS NÉCESSAIRES POUR RELANCER L’ÉCONOMIE
L’Afrique a besoin d’un financement additionnel d’au moins 250 milliards de dollars d’ici à 2025 afin de pouvoir faire face au choc résultant de la pandémie de Covid-19 et amorcer sa relance économique, a indiqué vendredi à New York, le chef de l’Etat
Dakar, 24 sept (APS) – L’Afrique a besoin d’un financement additionnel d’au moins 250 milliards de dollars d’ici à 2025 afin de pouvoir faire face au choc résultant de la pandémie de Covid-19 et amorcer sa relance économique, a indiqué vendredi à New York, le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall
‘’Au regard de l’impact profond de la crise, l’Afrique a besoin d’un financement additionnel d’au moins 252 milliards de dollars d’ici à 2025 pour contenir le choc et amorcer sa relance économique’’, a-t-il déclaré lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations unies ouverte mardi au siège de l’organisation à New York.
Le président sénégalais a dans ce cadre souligné la nécessité d’œuvrer ensemble pour réaliser le deuxième objectif de Paris portant l’allocation aux pays africains de 67 milliards de dollars suivant des modalités à convenir.
Il a signalé que cet argent est mobilisable sur les quotas de DTS des pays riches qui y consentent, pour atteindre le seuil des 100 milliards convenus.
"C’est ainsi que nous pourrons asseoir les prémices d’un New Deal avec l’Afrique, par une gouvernance économique et financière mondiale réformée, plus juste et plus inclusive. Ce New Deal est possible, si nous faisons en sorte que les paradigmes relationnels avec le continent reposent plus sur le partenariat que sur l’aide publique au développement’, a fait valoir Macky Sall.
Il a insisté sur le fait que l’aide au développement à elle seule ne pouvait pas permettre de satisfaire les besoins d’un continent de plus d’un milliard d’habitants et dans lequel beaucoup de choses restaient à construire.
Macky Sall a précisé que cet appui devait se faire sous forme de prêts destinés à financer les secteurs indispensables à son décollage économique, citant entre autres les infrastructures, l’énergie, l’agriculture, l’industrie, l’eau et l’assainissement, la santé, l’éducation et la formation.
‘’Pour ce faire, un New Deal avec l’Afrique devrait aider à vaincre les déterminismes qui entravent l’accès du continent à ces ressources’’, a de nouveau expliqué Macky Sall.
Il a ainsi appelé les pays et Institutions partenaires à travailler avec les africains à l’assouplissement des règles de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) pour libérer le potentiel de l’investissement en Afrique.
LES D-TIGRESS BARRENT LA ROUTE AUX «LIONNES»
Comme en 2017 et 2019, les «Lionnes» se sont inclinées devant les Ladies Tigress du Nigéria sur la marque de (73-63).
La barre a finalement été haute pour l'équipe du Sénégal qui est tombée hier, vendredi en demi-finale de l'Afrobasket féminin. Comme en 2017 et 2019, les «Lionnes» se sont inclinées devant les Ladies Tigress du Nigéria sur la marque de (73-63). Le Sénégal ira chercher la troisième place demain dimanche face au Cameroun. Ce sera en marge de la finale qui va opposer les doubles championnes d'Afrique Nigérianes au Mali.
L 'équipe du Sénégal a perdu hier, vendredi 24 septembre au Palais des Sports de Yaoundé, le duel qui l'a opposé au Nigéria dans le cadre de la demi-finale de l'Afrobasket féminin. La barre a encore été haute pour les Lionnes face aux doubles championnes d'Afrique en titre qui se sont imposées sur le score de 73 à 63. L'équipe sénégalaise peut, cette fois-ci, bien nourrir des regrets pour cette entame qui a été très poussive où elle a presque bafouillé son basket.
En panne d'adresse et moins présente dans la raquette, le cinq majeur sénégalais a subi le jeu des coéquipières de Kalu avant de perdre le premier quart-temps (22-11). Elles peinent encore à trouver le bon allumage face à un Nigéria nettement plus agressif dans la raquette et les rebonds et tranchant dans ses phases offensives. Le Nigéria profite des nombreuses pertes de balle de son adversaire et des nombreux espaces à l'intérieur de la raquette pour se détacher et porter l'écart à plus de 15 points à 3 minutes de la pause (37-23; 7e).
Les Ladies Tigress bouclent tranquillement le deuxième acte de jeu avec une avance conséquent de 14 points (45-31). Au retour des vestiaires, les Lionnes resserrent sa défense. La capitaine Mame Marie Sy sonne la révolte avec une succession de tirs primés. Le Sénégal retrouve quelques vertus offensives et réduit l'écart à moins de dix points (49-38; 5e). Mais, ce n'était pas assez suffisant pour compenser les pertes de balles, les paniers faciles encaissés et les mauvais choix en transition offensive. Ce qui a obligé le coach des Lionnes Moustapha Gaye à réclamer un temps mort pour recadrer et remonter ses joueuses.
Sans succès puisque le Nigéria ne lâche pas prise et parvient à reléguer les Sénégalaises à 20 points (60-49; 9e) avant de virer avec un pécule de 14 unités au terme du troisième quart-temps (60-44). Dans le dernier quart-temps, les Lionnes jettent leurs dernières forces dans la bataille avec un défenseur homme à homme. (60-48; 3e). Avec Yacine Diop et une Madjiguene Sène plus présente dans la raquette, les Lionnes resserrent la défense et musèlent les pivots adverses. Ce qui aura vite un écho favorable au tableau d'affichage. L'écart va se fondre (63-50; 5e) et redonner un espoir de faire la jonction. Bousculées, Okonkwo et ses coéquipières n'en stabilisent pas moins l'écart à 13 points d'écarts.
En bon capitaine Mame Marie Sy fait parler son expérience et remet son équipe à flot et lui permettant de revenir à 10 points (63-53; 6e) et surtout de mettre la pression. Ce réveil sera toutefois bien tardif car, l'équipe adverse ne tremble pas et garde l'avantage jusqu'au coup du gong final.
Après ses succès 2017 et 2019 en finale, les D-Tigress barrent la route des Lionnes pour la troisième fois d'affilée. Elles vont s'attaquer demain dimanche 26 septembre, à un autre record que seul le Sénégal avait étbali jusque-là. C'est de réussir la passe de trois lors de la finale qui l'opposera au Mali. Une équipe malienne qui a tout simplement réussi à "écœurer" et éliminer en demi-finale le Cameroun, pays hôte du tournoi. Quant au Sénégal, il retrouve demain dimanche à 16 h le Cameroun pour le match de la 3ème place. Une rencontre qui aura également un enjeu puisque une place au podium sera qualificative pour le tournoi de qualification pour la Coupe du monde.
VERS LA SIGNATURE DE CONTRATS LOCAUX DE SÉCURITÉ DE PROXIMITÉ
L’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) travaille à la signature de contrats locaux (CLS) de sécurité de proximité sur toute l’étendue du territoire national, a annoncé vendredi, son directeur général, Birame Faye.
Saly-Portudal (Mbour), 24 sept (APS) - L’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) travaille à la signature de contrats locaux (CLS) de sécurité de proximité sur toute l’étendue du territoire national, a annoncé vendredi, son directeur général, Birame Faye.
’’Une étude-diagnostic a été faite pour avoir une idée précise de la situation de la délinquance au Sénégal’’, a souligné M. Faye lors d’un Comité départemental de développement (CDD), tenu à Saly-Portudal (Mbour, Ouest).
Cette étude a mis en exergue certaines zones vulnérables comme Saly-Portudal avec le tourisme et les fléaux qui vont avec le développement de ce secteur, Kédougou avec l’exploitation minière, Dara Diolof avec le vol de bétail, a-t-il précisé.
Il a souligné que la mise en place de ces CLS nécessitait non seulement l’engagement des acteurs communautaires, mais également et surtout l’engagement, l’accompagnement et l’encadrement des autorités administratives et municipales.
Un contrat local de sécurité est un contrat établi par l’ensemble des acteurs concernés par la prévention et la sécurité sur un territoire déterminé, a expliqué Birame Faye.
’’Ces CLS visent à renforcer le dispositif sécuritaire sur toute l’étendue du territoire national’’, a précisé M. Faye qui assure que 15 communes vont être concernées par la phase pilote dont la mise en œuvre va être faite par un conseil consultatif citoyen qui va impliquer tous les acteurs locaux.
Le diagnostic local de sécurité permet de distinguer les principales problématiques rencontrées sur le territoire dans l’objectif de rédaction du CLS, en identifiant les problèmes et la manière de les appréhender pour les traiter.
Les CLS consistent à ’’formaliser une stratégie coopérative’’ au service d’une politique locale de sécurité, en élargissant le champ d’intervention aux acteurs non policiers.
Cette stratégie est focalisée sur la recherche de marges de manœuvre par la mobilisation de ressources nouvelles selon des méthodes.
Le DG de l’ASP a expliqué que ses agents vont apporter assistance aux forces de défense et de sécurité, notamment la Gendarmerie et la Police, dans leur mission quotidienne de sécurité des personnes et des biens.
MAGAL 2021 : 2570 POLICIERS DÉPLOYÉS À TOUBA
Au total, 2570 éléments de la Police nationale ont été déployés à Touba (centre) dans le cadre de la sécurisation du Magal, manifestation religieuse commémorant le départ en exil du fondateur de la confrérie mouride, Cheikh Ahmadou Bamba, a-t-on appris
Touba, 24 sept (APS) – Au total, 2570 éléments de la Police nationale ont été déployés à Touba (centre) dans le cadre de la sécurisation du Magal, manifestation religieuse commémorant le départ en exil du fondateur de la confrérie mouride, Cheikh Ahmadou Bamba, a-t-on appris, vendredi, du Directeur de la sécurité publique, le commissaire divisionnaire, Ibrahima Diop.
"Le dispositif qui a été mis en place constitue une montée en puissance par rapport à ce qui a été fait l’année dernière. Nous étions à 2093 fonctionnaires de police et aujourd’hui nous sommes à 2570’’, a-t-il dit lors d’un point de presse en prélude à la célébration du grand Magal de Touba.
Le commissaire Diop a insisté sur le fait que l’évènement posait des défis sécuritaires spécifiques à chaque année de sa célébration, justifiant sans cesse, a-t-il assuré, le renforcement du dispositif sécuritaire afin de permettre aux pèlerins de passer un bon Magal.
Les effectifs déployés sont constitués d’éléments en uniformes et d’agents en civil en plus d’une équipe technique de surveillance, a fait savoir le Directeur de la sécurité publique.
Il a assuré que ce dispositif policier permettait de mener des opérations de sécurisation et de prévention avant, pendant et après la célébration de l’évènement dans la cité religieuse de Touba.
L’officier de Police a ainsi fait savoir qu’au cours de différentes opérations menées à Touba et dans la localité de Mbacké en collaboration avec le Groupement mobile d’intervention avaient récemment permis d’appréhender 596 individus pour diverses infractions.
‘’Ces individus ont été interpellés pour vols avec violence, détention de chanvre indien, ivresse publique manifeste, vagabondage entre autres délits. Certains d’entre eux ont été arrêtés pour vérification d’identité’’, a souligné le commissaire Diop.
Des centaines de milliers de fidèles musulmans, issus en majorité, de la confrérie mouride, prennent part, chaque année, à la célébration du grand Magal de Touba.
REMISES ET EXONERATIONS FISCALES, LA PRESSE DESABUSEE
Censées soulager les entreprises de presse, les remises et exonérations fiscales prises, il y a un an, par le président de la République, sont source de nombreuses confusions et d’un grand désordre entre l’Administration et certaines entreprises de presse
Censées soulager les entreprises de presse, les remises et exonérations fiscales prises, il y a un an, par le président de la République, sont source de nombreuses confusions et d’un grand désordre entre l’Administration et certaines entreprises de presse.
Depuis avant-hier, l’affaire Dmedia déchaine les passions. A l’origine, l’avis à tiers détenteur (ATD) émis par la Direction générale des Impôts et des Domaines contre l’entreprise de presse appartenant à l’homme d’affaires et non moins opposant au régime Bougane Guèye Dani. Une procédure de recouvrement forcé qui a pris de court bien des observateurs, divisant l’opinion entre pro et anti Dmedia. Est-ce parce que l’homme d’affaires est opposant ? L’Administration fiscale est-elle instrumentalisée par le pouvoir politique ? Les entreprises de presse sont-elles conformes à leurs obligations fiscales ? ‘’EnQuête’’ a essayé d’en savoir plus sur ces exonérations qui suscitent moult polémiques.
Il faut remonter au Conseil présidentiel tenu au mois de septembre 2020, sur la relance économique, pour comprendre l’origine du problème. A cette occasion, suite aux plaidoyers des représentants de certains secteurs dont le tourisme et la presse, le président de la République avait évoqué deux mesures fortes prises par l’Etat pour soulager ces secteurs lourdement impactés par la crise sanitaire. Président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse (Cdeps), Mamadou Ibra Kane rappelle : ‘’La première, c’était la remise de dettes. En langage simple, c’est un effacement de la dette des entreprises de presse pour toute la période antérieure au 30 septembre 2020. Etaient concernées même les dettes antérieures à la pandémie. Il fallait juste introduire une demande dans ce sens. Il n’y avait pas de critères particuliers.’’
L’autre mesure phare du président, selon M. Kane, c’est celle portant sur l’exonération des entreprises de toutes taxes et impôts, pour la période allant du 1er octobre 2020 au 31 décembre 2021. ‘’C’est-à-dire, souligne-t-il, à partir du 1er janvier 2022, les entreprises doivent normalement, toutes, se retrouver avec une sorte de virginité fiscale. Ces exonérations concernent toutes les taxes et impôts : TVA, impôts sur le revenu, impôt sur les sociétés ou impôt minimum forfaitaire, les taxes et impôts locaux comme la Cel… Ce sont donc des mesures très importantes qui vont permettre au secteur de souffler.’’
Alors, pourquoi le problème avec Dmedia ? D’abord, il faut relever que même s’il a été le plus touché, le groupe de Bougane n’est pas le seul qui a été surpris par les mesures prises par l’Administration fiscale. Patron des patrons de presse, Mamadou Ibra Kane révèle : ‘’Moi-même qui vous parle, les services fiscaux ont failli saisir mon imprimerie qui imprime 20 des 26 quotidiens du Sénégal, alors que nous bénéficions de ces mesures. J’ai dû saisir les autorités compétentes pour régler le problème. J’en ai fait de même pour d’autres entreprises qui ont eu les mêmes problèmes avec l’Administration. Il ne faut pas que cette affaire soit une sorte d’épais de Damoclès qui permettrait à certains de ne pas du tout être inquiétés, alors que d’autres seront poursuivis. Je pense qu’il faut respecter les décisions qui ont été prises à cet effet.’’
A EnQuête publication, le mal est presque identique. Malgré les mesures d’allègements fiscaux pris par le président de la République, l’entreprise n’a jamais été épargnée par les services de recouvrement. La cheffe-comptable de l’entreprise déclare : ‘’Pas plus tard que le 15 septembre dernier, j’ai payé la taxe sur le loyer ; une taxe que l’on doit payer chaque mois. En fait, quand on part demander un quitus fiscal, on nous demande pourquoi on n’a pas payé. Et quand on leur explique, ils nous disent qu’ils ne sont pas informés de telles mesures. Nous sommes obligés de payer pour avoir le quitus fiscal et être conforme à la législation.’’
Pire, souligne la comptable, actuellement, la DGID lui réclame même une dette qui remonte à 2013. Une dette pour laquelle son entreprise avait pourtant bénéficié, en 2018, d’une remise. ‘’A l’époque, le fisc avait lancé un ATD et avait bloqué nos comptes. Sur demande, l’ancien directeur nous avait accordé une remise et il y avait eu une mainlevée. Et depuis lors, nous étions tranquilles. Alors, à notre grande surprise, il y a quelques jours, on nous a réclamé la même somme. Malgré la production des preuves, les services nous demandent de payer’’.
Aux origines de la discorde, il y a la période de remise ainsi que les formalités à accomplir pour en bénéficier
De l’avis du patron du Cdeps, le problème proviendrait surtout du fait qu’il n’y avait aucun texte qui prévoit expressément la remise de dettes, contrairement à la mesure d’exonération prise en compte dans le cadre de la loi de finances. Il explique : ‘’Pour ce qui est de l’exonération fiscale, elle a été votée par l’Assemblée nationale et incluse dans la loi de finances 2021. Mais pour ce qui est de la remise gracieuse, il n’y a aucun document qui la formule de manière expresse. Et c’est l’argument brandi par certains centres et services fiscaux. Dès lors, les entreprises doivent formuler des demandes de remise. Et la réponse de l’Administration va leur servir de base pour ne pas payer.’’
A la question de savoir si des solutions sont en vue pour le cas de Dmedia, il explique : ‘’Je pense qu’il y aura des solutions. Il faut une demande de remise gracieuse et que les services fiscaux lèvent les ATD. Les entreprises qui n’ont pas fait de demande peuvent toujours le faire. Je suggère à tous les patrons de le faire, dès maintenant.’’
Cela dit, il se pose la question de savoir si les entreprises et l’Administration fiscale parlent le même langage ?
En effet, alors que le patron du Cdeps parle d’une remise pour toutes les dettes antérieures au 30 septembre 2020, des sources proches de l’Administration des impôts parlent des dettes allant jusqu’au 31 décembre 2019, et non à septembre 2020. ‘’Les entreprises appartenant aux secteurs impactés peuvent bénéficier d’une remise fiscale. Dans ce cadre, toutes les entreprises de presse devraient pouvoir remplir les formalités nécessaires et en bénéficier. Cela avait fait l’objet d’un arrêté. En sus de cette mesure, une autre a été prise pour exonérer toutes les entreprises de presse, pour la période allant d’octobre 2020 au 31 décembre 2021’’, confie un inspecteur principal des impôts.
Le cas Dmedia
Ainsi, poursuit le spécialiste, on se retrouve dans une situation où les gens doivent payer les impôts allant de janvier à septembre 2020. ‘’Pour moi, ce n’était ni pertinent ni opportun. On ne peut pas estimer devoir pardonner les entreprises toutes leurs dettes au nom de la pandémie et ensuite aller les vérifier juste pour neuf mois. Et puis, est-ce qu’il y a eu une égalité dans le traitement des usagers ? Autant de questions que soulève cette question’’, argue l’inspecteur.
Malgré ces questions, il précise : ‘’La procédure est tout à fait légale. Il n’y a aucune violation de la loi. Il s’agit juste d’une vérification comme on le fait pour toutes les entreprises. A l’issue d’une vérification, il y a deux situations possibles. L’une d’elles, c’est la notification d’un redressement, s’il y a des manquements.’’
Après cette notification, s’ouvre une période contentieuse à la fin de laquelle des titres de perception sont émis. ‘’Il s’agit là des moyens juridiques de recouvrement de la créance fiscale. Après, on fait la signification à l’usager. S’il ne paie pas, on met en branle les procédures de recouvrement forcé. Parmi ces procédures, il y a l’avis à tiers détenteur, qui permet de demander aux créanciers du débiteur de payer à l’Administration et non à ce dernier. Nous sommes, dans ce cas de figure, dans l’affaire Dmedia’’.
Mais au-delà du cas Dmedia, c’est une question de neutralité de l’Administration qui se pose. Pourquoi, au moment où certaines entreprises ne sont nullement inquiétées, d’autres sont pourchassées ? Selon les sources proches de la DGID, pour ce qui est de la programmation des vérifications, il y a une commission technique qui s’en charge et qui est en principe indépendante.
Toutefois, s’empressent de préciser nos interlocuteurs, le directeur général, par exemple, peut bien activer une mission de vérification. A ce niveau, il est bien entendu possible de noter quelques traitements discriminatoires. Qu’à cela ne tienne, le patron de Dmedia, lui, semble déjà prêt pour la bataille judiciaire.
Joint par téléphone, il se borne à déclarer : ‘’Nos avocats ont déclenché une procédure judiciaire pour l’annulation des titres. Plusieurs entreprises de presse ont bénéficié de la remise gracieuse à 100 % accordée par le président Macky Sall. Il ne faut pas non plus oublier l’exonération totale accordée jusqu’au 31 décembre.’’
Un éternel recommencement !
Par ailleurs, cette situation actuelle repose la question de la viabilité et du grand désordre qui règne dans le secteur de la presse. Selon le président du Cdeps, malgré les mesures importantes qui ont été prises par l’Etat, le secteur se porte très mal et cela ne date pas de la pandémie. ‘’En plus de la crise économique, souligne-t-il, il y a la crise sociale qui frappe les journalistes, techniciens et autres personnels. Dans certaines entreprises, les gens n’ont pas de contrats ; dans d’autres, les salaires ne sont pas réguliers ; dans d’autres, on peine à verser les cotisations sociales. Voilà des bombes à retardement que nous devons prendre à bras-le-corps pour sauver le secteur’’.
Malgré la corruption, indique-t-il, le Sénégal a une presse qui, dans son ensemble, est républicaine et responsable. ‘’Nous avons tous intérêt à la sauvegarder. C’est cette presse qui a permis les alternances en 2000 et 2012. Elle a joué son rôle dans la lutte contre certaines épidémies comme Ebola et actuellement la Covid. Elle joue également un rôle essentiel dans la stabilité du pays. Si nous ne faisons pas attention, la presse risque de tomber dans les mains des lobbys politiques, religieux, économiques… On risque de sombrer dans les mêmes travers qu’en Guinée, en Côte d’Ivoire et ailleurs. Nous avons besoin de médias indépendants, de journalistes indépendants qui ne soient au service d’aucun groupe de pression’’.
LES LIONS « ABANDONNES » PAR LES AUTORITES
La Coupe d’Afrique des nations des sourds ne se déroule pas comme prévu pour les Lions, à Nairobi
La Coupe d’Afrique des nations des sourds ne se déroule pas comme prévu pour les Lions, à Nairobi. A en croire le récit de Me Khoureyssi Ba, les joueurs sont livrés à eux-mêmes et vivent dans la précarité. ‘’La délégation des Lions (joueurs, encadrement technique, médical et interprètes du langage des signes, soit en tout 44 personnes) a reçu deux sommations pour faute de payement des notes de l’hôtel où ils logent en compagnie des Camerounais, des Égyptiens, des Somaliens et des Nigérians.
Particulièrement hier soir, en cette veille de demi-finales où le moral était carrément dans les chaussettes... Sensible à leur situation de discipline défavorisée, le président de la République, après avoir assuré la logistique et le transport, avait posé un geste salutaire en leur remettant une enveloppe de 22 millions au départ de la délégation, avec la promesse d'une prise en charge totale par le ministre Abdoulaye Sow, intérimaire de son collègue des sports alité’’, explique l’avocat sur sa page Facebook.
Ainsi, suite à l’inaction du ministre intérimaire, les ressources offertes par le chef de l’Etat destinées à servir de primes de participation aux garçons (500 mille francs par tête) n'ont pas tardé à fondre comme beurre au soleil. Le courrier adressé au président Macky Sall via l’ambassade du Sénégal au Kenya est resté sans suite. ’’C'est cette situation lamentable, inacceptable et scandaleuse que vivent ces remarquables jeunes gens, sportifs handicapés et patriotes intrépides partis sans même emporter la bannière nationale nous représenter là-bas au fin fond de l'Afrique, ces dignes et magnifiques citoyens qui poussent le patriotisme jusqu'à laver leurs deux uniques jeux du maillot national en rythmant les séances de linge avec le harcèlement vexant, insupportable et quasi-continu de l'hôtel avec des menaces d'expulsion...’’, dénonce Me Ba.
Toutefois, forts d’un mental d’acier, les membres de l’équipe semblent être plus déterminés que jamais.