Le groupe pour l’étude et l’enseignement de la population (GEEP), en partenariat avec l’UNFPA, a organisé un atelier de deux jours à Sédhiou, les 25 et 26 juin dernier dans le but de réduire la vulnérabilité des jeunes et des adolescents. C’est en réponse à la prévalence de la Covid-19 et surtout aux grossesses et mariages précoces, les droits des adolescents et pour mieux faire connaitre les peines encourues en cas d’atteinte à ces droits. La prévalence des 1000 cas de grossesses précoces au Sénégal et les 139 constatés à Sédhiou ne sont guère rassurants, dit-on.
Tenu à Sédhiou, le vendredi 25 et samedi 26 juin dernier, cet atelier de renforcement de capacités porte sur la prévention à Covid-19 mais surtout les grossesses précoces, les droits des adolescents et jeunes en santé de la reproduction ainsi que les peines encourues en cas de violation des droits. Ces modules sont destinés aux élèves des clubs d’éducation à la vie. LEA), les professeurs encadreurs (PRT) et les parents. C’est une initiative du GEEP (Groupe pour l’étude et l’enseignement de la population) de concert avec l’UNFPA. Mamadou Elimane Kane le chargé de programme à la coordination nationale du GEEP indique que « le programme s’appelle zéro grossesse dans l’espace scolaire. Notre ambition est de réduire de 50% les grossesses précoces d’ici à 2030. Actuellement, nous sommes autour de 1000 grossesses non désirées dans les collèges et lycées du Sénégal.
En 2014, quand on a commencé, on était à 1971 cas et maintenant c’est autour de 1000 par an. C’est déjà beaucoup », déplore-t-il. Venu présider la cérémonie d’ouverture au nom de l’inspecteur d’académie empêché, Lamine Sylla, le secrétaire général de l’inspection d’académie de Sédhiou a fait l’état des lieux dans la région avant de formuler des recommandations : « l’année dernière, il y a eu 139 grossesses non désirées et précoces dans les établissements scolaires de la région de Sédhiou. Il y’en a même qui ont juste 11 ans; çà, c’est vraiment préoccupant. Souvent, ce sont des filles qui ne sont pas mariées, celles qui le sont ont généralement des maris expatriés qui ne viennent ici que très rarement. Il faut une sensibilisation accrue mais aussi vulgariser les peines encourues », a souligné M Sylla.
La fille Fatoumata Sy en classe de Terminale au lycée Balla Moussa Daffé exhorte ses camarades à la vigilance : « cela me fait énormément de peine de voir des filles aptes à réussir être fauchées à mi-chemin pour des raisons de grossesse. Je leur demande d’être plus vigilantes et aux autorités de renforcer la sensibilisation » dit-elle. Enfin et dans sa communication, Bourama Mangal le coordonnateur régional du GEEP à Sédhiou a invité toutes les familles d’acteur du système éducatif à une synergie des efforts pour épargner les jeunes générations de ces fléaux qui fâchent.
«LE SENEGAL DOIT FAIRE FACE A LA MENACE FACHO-POPULISTE»
El Hadji Hamidou Kassé est formel ! La loi modifiant le code pénal et le code de procédure pénale adoptée, vendredi dernier par la majorité n’est autre chose qu’un dispositif prévisionnel de répression de faits liés aux activités terroristes.
El Hadji Hamidou Kassé est formel ! La loi modifiant le code pénal et le code de procédure pénale adoptée, vendredi dernier par la majorité n’est autre chose qu’un dispositif prévisionnel de répression de faits liés aux activités terroristes. Elle n’a, selon l’ancien conseiller en communication du Président de la République, rien à voir avec le droit à l’expression et à la manifestation. Dans une interview accordée à Sud Quotidien, le ministre-conseiller en Arts et culture estime que le «Sénégal doit faire face à la menace facho-populiste».
L’Assemblée a adopté le projet de loi présenté par le gouvernement. Entendez-vous l’opposition et une partie de la société qui y perçoivent une volonté de restreindre les libertés d’expression et de manifestation?
L’opposition, du moins une partie de l’opposition, est dans son rôle de manichéisme systématique. Tout ce que le pouvoir pose comme acte, propose et suggère est forcément faux. On voit aussi que tout est prétexte pour appeler à l’insurrection. C’est amusant de constater que c’est un groupuscule, la «Bande des 4», dans une agitation médiatique permanente, qui entretient ce climat. Plus essentiellement, la loi adoptée est un dispositif prévisionnel de répression de faits liés aux activités terroristes: piraterie maritime, financement d’activités extrémistes, destruction de biens publics et privés. Cela n’a rien à voir avec le droit à l’expression et à la manifestation.
Certains pensent pourtant que ce sont les événements de mars qui ont inspiré le gouvernement.
Supposons que ce soit le cas. Ce serait tout à fait logique et légitime. D’abord, cette violence inouïe qui a entraîné mort d’hommes n’a pas encore révélé tous ses secrets. A mon avis, il y a une énigme à percer. Si vous aviez une partie des manifestants soucieux plutôt de leurs conditions de vie avec les mesures restrictives, il y avait tout aussi des bandes armées avec des motivations criminelles : saccages de commerces, pillage de commissariats et de postes de gendarmerie, de tribunaux, mise à feu de domiciles, circulation de listes de personnes à liquider, entre autres. Quel État croiserait les bras devant une telle entreprise organisée de déstabilisation?
L’actualité c’est aussi le 23 juin qui a été marqué par une double célébration. Comment voyez-vous cette situation alors qu’il s’agit d’un seul et même événement ?
Le 23 juin est un événement crucial dans notre histoire politique. Et c’est sous le sceau de la fidélité que nous, de la majorité, l’avons célébré. Nous avons notamment marqué sa dimension nationale tandis qu’une partie de l’opposition a versé dans le sectarisme le plus infantile. Ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui ont été au cœur du 23 juin, et leur fidélité à cet événement s’illustre à travers leur unité qui transcende leurs différences, les efforts de modernisation de notre système démocratique, la mise en œuvre de politiques d’équité sociale et territoriale et le renforcement de la capacité nationale à faire face aux menaces extrémistes.
On parle beaucoup de violence dans l’espace politique. Quelle analyse en faites-vous?
La violence a connu des séquences dans notre histoire. Mais, elle est aujourd’hui institutionnalisée comme mode politique par une partie de l’opposition. Cette dernière a introduit la notion d’ennemi dans le champ politique, s’inspirant des théories clivantes du Bien et du Mal. Tout ce qui n’est pas moi est dans le registre du Mal. C’est inédit dans notre histoire. Au pire de nos adversités, un tel manichéisme n’a jamais été aussi extrême, aussi cristallisé. Ensuite, ce manichéisme est poussé jusqu’à son comble dans le discours qui banalise la violence. De plus, les tenants de cette manière singulière de faire la politique pensent qu’il faut liquider proprement ceux qui ne pensent pas comme eux. Enfin, les mêmes ont systématisé la fake news, l’injure gratuite et la contre-vérité comme stratégie politique de déstabilisation et de conquête du pouvoir. Si vous combinez tous ces éléments, vous aboutissez forcément à la notion de facho-populisme, c’est-à-dire une mystification politique adossée à des méthodes fascistes et à une approche manipulatrice de groupes de population
Lors de la tournée du Président dans le Nord, des vidéos ont montré des scènes de violence avec des nervis. Les Sénégalais ont-ils raison de s’inquiéter ?
J’étais dans la délégation qui a accompagné le Président lors de cette tournée. Beaucoup de responsables politiques ont leur sécurité, du pouvoir comme de l’opposition. Je suis par principe contre la violence parce que je considère que la politique post-révolutions prolétariennes et guerres libération nationale est forcément soustraite à la violence qui doit être rejetée totalement. On a, par la manipulation et l’indignation sélective, donné une ampleur à ce qui était un incident regrettable.
A quelques mois des élections locales, ne redoutez-vous pas des confrontations?
Tant que certains considèrent qu’ils peuvent impunément utiliser l’arme de la violence, les confrontations sont inévitables. Il est de la responsabilité des forces de défense et de sécurité de veiller à la quiétude de tous les citoyens et à l’exercice libre de leurs droits. La majorité doit défendre par tous les moyens le principe intangible de la politique par les moyens légaux en partage
Une partie de l’opposition menace de faire parler la rue si le Président Macky Sall tente un troisième mandat. Que répondez vous ?
Encore une fois, personne ne va plus accepter qu’une minorité, sous l’égide de la «Bande des 4», utilise la violence contre les institutions, contre la démocratie et contre d’autres Sénégalais. Lorsque le président prédécesseur de Macky Sall (Abdoulaye Wade-Ndlr) a déclaré avoir déposé sa candidature au Conseil constitutionnel, nous avons dit clairement que nous étions contre. Nous avions ajouté que si toutefois le Conseil constitutionnel validait la candidature, nous allions nous soumettre à la décision du juge constitutionnel et réunir les conditions pour battre le candidat en question dans les urnes. Ensuite, la présidentielle est une affaire individuelle. Tout Sénégalais peut se présenter, la seule condition étant de réunir tous les critères. Donc, ce débat est devant nous. Tout le monde doit savoir que le discours de la violence et la violence du discours ont devant eux une ligne rouge.
Macky Sall a-t-il oui ou non droit à un troisième mandat ? Même s’il a déjà dit puis écrit dans son livre (le Sénégal à cœur) qu’il sollicitait un deuxième et dernier mandat ?
Lorsque le débat se posera, nous ne nous débinerons pas. On nous entendra.
Que répondez-vous à certains qui pensent que les tournées économiques du Président de la République ne sont qu’un paravent pour une campagne en direction de 2024 ?
Le Président Sall a fait de la liaison avec les populations un principe essentiel de son entreprise politique. Il a pratiqué ce principe et dans l’opposition et au pouvoir. Donc, l’objection de campagne électorale ne tient pas. Nous croyons aux masses populaires comme source de la légitimité, c’est ce qui nous différencie des tenants de l’approche groupusculaire et violente. Le grand penseur Lénine reprochait à certains révolutionnaires russes cette vision héroïque portée par quelques individus qui croyaient naïvement faire l’histoire à la place des masses.
On sait que vous êtes un «ami» du Mali. Comment voyez-vous l’avenir de ce pays au regard de ce qui s’y passe?
J’ai commencé à fréquenter ça pays en 1991, alors qu’il sortait de la révolution démocratique. Au Sénégal, nous étions un avec les étudiants maliens, dont feu Toto Diarra, Souleymane Koné mais aussi mon ami Seydou Sissouma qui étaient des figures valeureuses. Tous ensemble, nous avions lutté en soutien à nos camarades maliens de l’intérieur contre le régime d’alors. Ensuite, j’ai été très proche du Président Amadou Toumani Touré grâce à l’entregent de Sissouma. Je soutenais intellectuellement son expérience de consensus politique, convaincu que le rassemblement de toutes les forces vives, donc une démocratique inclusive, est la solution pour tous les pays qui sortent d’une crise. Je dirai même, informé par toutes les convulsions du siècle dernier, le niveau de développement de nos pays et de nos sociétés ainsi que par les nouvelles menaces extrémistes. Le bien-être du peuple et la grandeur de la nation priment forcément sur les confrontations entre minorités et majorités qui relèvent, pour ma part, de ce que Mao appelle les contradictions au sein du peuple. C’est une ligne de lumière pour le Mali et pour toute l’Afrique.
AMADOU SALL LISTE LES ERREURS DE LA LOI SUR LE TERRORISME
« Il n’y a que deux choses qui ont changé. Le dernier alinéa est devenu 275-75-79 (…) et on a changé la nature de la peine.
Pour Me Hadji Amadou Sall ancien ministre de la Justice et ancien membre du Parti démocratique sénégalais, il y a des erreurs et des insuffisances dans le contenu dans la loi qui a été votée, le vendredi 25 janvier 2021, à l’Assemblée Nationale du Sénégal en procédure d’urgence.
Et l’ex-Garde des Sceaux sous Me Wade qui a condamné le vote du projet de loi N° 10/2021 modifiant la loi N° 65- 60 du 21 juillet 1965, portant Code pénal, d’affirmer : « Il n’y a que deux choses qui ont changé. Le dernier alinéa est devenu 275-75-79 (…) et on a changé la nature de la peine.
Avant, c’était une peine criminelle, les travaux forcés à perpétuité, aujourd’hui ce n’est plus une peine de perpétuité, c’est une peine de réclusion criminelle à perpétuité ou de détention criminelle à perpétuité. Ce qui n’existe pas dans notre Droit positif. Pour dire que dans la technique de rédaction, c’est une grave erreur ».
Invité du Grand Jury de la Rfm, Me Amadou Sall d’ajouter : « On a ajouté trouble à l’ordre public. Vous savez moi, un week-end je suis arrêté et condamné à 3 mois avec sursis. Si j’étais jugé sous l’emprise de la loi de 2016, pour les faits pour lesquels j’étais poursuivi, j’aurais pu être condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Vous imaginez ? Parce que ça fait partie de l’élément constitutif du terrorisme. Il fallait bien que dans la rédaction de ces textes, qu’ils disent « trouble grave à l’ordre public quand c’est dans une entreprise terroriste ». Oui je peux comprendre. Mais des politiciens qui manifestent, je ne peux pas comprendre».
Et de poursuivre : « A la suite des évènements que nous savons, des manifestations relativement importantes, à la suite de cela, si on introduit des lois qui répriment un peu plus sévèrement les manifestations et autres, on crie à des textes liberticides. Mais en face, il faut aussi avoir l’honnêteté de le dire, le timing n’est pas bon. Le timing, mais aussi la procédure d’urgence. Qu’est ce qui était urgent pour que ça puisse passer en urgence ? ».
En conclusion, Me El Hadj Amadou Sall dira cependant : « Ce n’est pas une loi fourre-tout. Ce n’est pas parce qu’une loi comporte des faiblesses que c’est une loi fourre-tout. Je n’ai pas encore entendu un argument pour dire que la loi est liberticide».
Faut-il y voir une volonté de rapprochement dans un contexte politique tendu ? Ou alors un simple geste social, humain, qui va au-delà de tout calcul électoraliste même à quelques mois des Locales ? L’une et l’autre hypothèse peuvent se compléter, toujours est-il que les commentaires iront bon train les prochains jours après le déplacement surprise du chef de l’Etat Macky Sall, au domicile de l’opposant Khalifa Sall, ex maire de Dakar.
Ce dernier, éprouvé par le décès de sa maman Adji Awa Niang le 26 mai dernier, a reçu ce dimanche, dans l’après-midi, la visite du président Sall, dans son appartement en centre-ville. Sur place, Macky Sall a trouvé Moussa Tine, un des fidèles de Khalifa Sall. La scène, capturée par un photographe dont la présence sur les lieux peut facilement être assimilée à une volonté de placer un coup de comm’ au delà d’immortaliser le moment solennel. Mais, un détail aura capté l’attention de plus d’un : la façon dont Khalifa Sall, le visage fermé et tourné à sa droite, semble se détourner de son hôte assis à sa gauche, les doigts croisés et le visage grave, laissant deviner un moment lourd où les hommes n’auront sans doute pas été très loquaces.
Officiellement, c’était pour une présentation de condoléances du chef de l’Etat dont l’épouse, Marième Faye Sall, en avait déjà fait de même en rendant visite à Khalifa Sall quelques jours après le décès de sa mère, survenu il y a un mois.
Mais, malgré la gêne apparente, dans un pays où les cérémonies religieuses sont souvent l’occasion de (re)nouer des alliances, on observera avec attention les prochains actes posés par le camp de l’ex maire de Dakar, qui fait déjà l’objet de plusieurs querelles internes liées aux ambitions des uns et des autres pour la mairie de Dakar tant convoitée.
Après son séjour carcéral considéré par beaucoup d’observateurs de la scène politique comme une manœuvre du président Sall pour écarter un potentiel adversaire, Khalifa Sall avait fait preuve de grandeur en allant répondre en mars 2020, à son appel au palais, dans le cadre de la guerre lancée contre la pandémie de Covid 19.
À l’époque, la nécessité de mettre en en avant l’intérêt commun de la nation avait été évoquée. Quelques mois plus tard, certains caciques du Parti socialiste restés dans la mouvance présidentielle, comme Abdoulaye Wilane, ont appelé de tous leurs vœux un retour de Khalifa Sall au sein du PS. Cette rencontre au sommet ravivera, à coup sûr, les supputations.
Et, à la veille d’une consultation électorale qui s’annonce décisive comme le fut celle de 2009 pour le régime de Me Abdoulaye Wade, mais également pour l’opposition d’alors avec Khalifa Sall récupérant la mairie de Dakar des mains du PDS et Macky Sall commençant descente aux enfers avec son exclusion du PDS et entamant sa marche vers le Palais…
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LES FONDAMENTAUX D'UNE LITTÉRATURE DANS LES LANGUES NATIONALES
EXCLUSIF SENEPLUS - Des travaux de Senghor à ceux de Boubacar Boris Diop sans oublier l'échec de l'école sénégalaise dans le processus d'alphabétisation, Elgas égrène les variables nécessaires à l'implémentation des langues nationales
Écrire en Wolof ou en Soninké est un objectif noble mais pas une finalité dans le processus de promotion des langues nationales, selon El Hadj Souleymane Gassama alias Elgas. L'auteur de "Un Dieu et des moeurs" estime en effet que la mise en place d'une architecture littéraire en langue nationale obéit à plusieurs variables dont l'une d'elles concerne la production des oeuvres. Mais ce n'est pas tout. L'école, les pouvoirs publics, de même que les autres acteurs doivent pouvoir y mettre des leurs au même titre que les écrivains. Elgas salue à cet effet le travail réalisé depuis plusieurs années par Boubabaar Boris Diop pour lequel il voue une réelle une admiration.
Son plaidoyer dans lequel il appelle à ne pas opposer les écrivains dans leur démarche de promotion de la langue nationale a été fait le 23 juin dernier lors de la séance de dédicace de son roman "Mâle Noir" publié aux Éditions Ovadia.
Macky Sall chez Khalifa Sall
C’est le charme de la politique au Sénégal. Le chef de l’Etat s’est rendu hier au domicile de Khalifa Sall pour lui présenter ses condoléances suite au décès de la mère de ce dernier. Un geste salutaire qui a fait l’objet de tous les commentaires sur les réseaux où l’on rappelle l’épisode de l’incarcération du maire de Dakar dans l’affaire de la Caisse d’avance de la ville. La délégation du chef de l’Etat a été reçue en présence de collaborateurs politiques de Khalifa Sall, notamment Moussa Tine etc.. Il faut rappeler que l’épouse du chef de l’Etat, Marième Faye Sall, avait devancé son époux à l’aube du décès. C’est dire que le couple présidentiel voue du respect et de la considération à l’ancien maire de Dakar au-delà de l’adversité politique.
Un homosexuel piégé par son «amant» à Yoff Virage
Un rendez-vous galant a tourné au fiasco pour un ressortissant libérien présenté comme un homosexuel. Âgé d’une trentaine d’années et répondant au nom de Johnson, le mis en cause s’était lié d’amitié avec un jeune habitant de Yoff Virage. Au fil de leurs échanges ,Johnson a fini par gagner la confiance du garçon qui ne se doutait de rien. Toutefois, l’attitude du Libérien pousse le jeune homme à avoir des doutes sur les vraies intentions de ce dernier. Ayant senti le coup, il décide de jouer le jeu. Il se laisse aller et entraîne Johnson dans le piège. Décidé enfin à voir sa «conquête», l’homme fait une descente à Yoff Virage... Seul avec le garçon, il passe à la vitesse supérieure. «Nous étions dans la chambre et il a commencé à me palper. Par la suite, il a essayé de m’embrasser. C’est à partir de ce moment que j’ai alerté mes amis», nous raconte au bout du fil le garçon. Avec l’aide de ses amis, il parvient à attacher son hôte et alertent ainsi la gendarmerie. Entre-temps, ils ont eu à faire passer un sale quart d’heure à ce dernier. «J’ai toujours eu des doutes, mais je voulais avoir la certitude que c’est un homosexuel», a ajouté notre interlocuteur. A leur arrivée sur les lieux, les gendarmes ont trouvé l’homme dans un piteux état. Ils ne tarderont pas à le détacher, avant de le conduire dans leurs locaux. Mais Johnson ne sera pas le seul à monter à bord du véhicule des gendarmes. Son « amant» ainsi que deux autres jeunes feront le trajet avec eux. Affaire à suivre.
Habib Niang installe son Qg à Thiès pour accueillir Macky
Les adversaires de Habib Niang pour la conquête de la mairie de Thiès Nord ont visiblement du souci à se faire. Le responsable de l’Alliance pour la République (APR) dans la capitale du rail a encore fait une démonstration de force dans sa localité en vue des prochaines élections locales. Ce samedi, l’inconditionnel du Président Macky Sall a eu droit à une forte mobilisation de femmes, de jeunes et de notables au quartier de Thialy. Tous ont fait une haie d’honneur du rond-point Guinth jusqu’au foyer des HLM Thialy où le présidium d’un méga meeting attendait l’hôte du jour. Satisfait par la forte mobilisation de ses partisans, Habib Niang qui, a installé son quartier général à Thiès pour réserver un accueil chaleureux au chef de l’Etat qui s’y rend demain leur a demandé de rester mobiliser pour accueillir le chef de l’Etat Macky Sall, demain.
La Marine intercepte un navire transportant de la drogue
Les eaux sénégalaises sont sécurisées par la marine nationale sénégalaise qui intercepte désormais tous les navires des trafiquants internationaux de drogue. Justement, c’est dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants que la Marine nationale a été informée, dans la nuit du samedi au dimanche, de la présence au large de nos côtes d’un navire sans pavillon national et transportant de la drogue. Aussitôt, le patrouilleur Kédougou qui était en mer dans le cadre de ses missions de surveillance, la vedette «Lac Retba» et une équipe de forces spéciales de la marine, ont procédé à l’interception du navire le dimanche vers 9h à 240 kms des côtes sénégalaises. Le navire transporte une grande quantité de haschich avec un équipage de trois individus de nationalité étrangère. Le navire est arrimé à la base navale Amiral Faye Gassama. Les tests du produit seront effectués par la police technique et scientifique.
Tailleur et voleur de portables à ses heures perdues
Tailleur de profession à Golf Sud, El. H. Ndao originaire de Kaffrine croupit en prison pour vol. Il s’aventurait à dérober les objets d’autrui à ses heures perdues. Le quidam a été surpris très tôt le matin, la semaine dernière, sur la terrasse d’une maison à l’unité 07 des Parcelles Assainies, avec 03 téléphones portables qui appartenaient à ses victimes. Sommé de s’expliquer sur sa présence à la terrasse, le mis en cause a donné des explications alambiquées. Conduit à la Police des Parcelles assainies, M. Ndao a eu aussi du mal à convaincre les limiers. Suffisant alors pour qu’il soit placé en garde à vue avant d’être être déféré au parquet pour flagrant délit de vol.
Marche pour l’extension du cimetière de Pikine
Les populations de Pikine qui veulent l’extension du grand cimetière musulman de Pikine sont encore descendues dans la rue hier pour maintenir la pression sur le pouvoir. Les marcheurs ont demandé aux autorités de décanter la situation pour éviter une solution radicale. Selon ces habitants de Pikine le cimetière est devenu plein pour accueillir encore des morts qui continuent d’être enterrés dans des conditions déshonorables à cause de l’exiguïté des lieux.
Un corps en décomposition à la zone de captage
Le corps sans vie d’un homme non identifié pour le moment a été découvert hier en état de décomposition, à la zone de captage de la Commune de Grand Yoff, près d’un garage mécanique. Selon nos sources, aucune trace de blessure apparente n’a été retrouvée sur le corps du défunt. Les limiers de Grand-Yoff saisis se sont déplacés sur les lieux pour faire le constat. Ils seront suivis par les sapeurs-pompiers etles éléments de la Police scientifique pour des prélèvements. Le corps sans vie a été déposé dans une structure sanitaire de la place pour les besoins de l’autopsie, suite à une réquisition de la police de Grand Yoff qui a ouvert une enquête.
Un jeune se jette dans l’eau et meurt au Technopôle
Un maçon nommé M. Ndiaye, âgé de 25 ans et habitant à Cambérène, s’est jeté volontairement dans les ravins du technopôle de Pikine, samedi dernier. Il s’est noyé et a rendu l’âme. Nos sources signalent que l’homme en question a pris le soin de prononcer le mot «Allahou Akbar» avant de plonger dans les eaux du technopôle, pour des raisons ignorées. Aucune trace de blessure n’est apparue sur son corps. D’après nos sources, les limiers de Pikine sont venus sur les lieux pour les besoins du constat d’usage. Ils ont ordonné l’évacuation de la dépouille dans une structure sanitaire pour une autopsie. Une enquête est ouverte.
La coalition Jotna sort du bois
La conférence nationale des leaders de la coalition Jotna est loin d’être convaincue par les assurances du ministre de la Justice qui soutient que les modifications apportées au code de procédure pénale et au code pénal ne restreint pas les libertés et ne vise point les opposants. Les leaders de cette coalition de l’opposition rappellent que tous ceux qui ont joué avec le feu en matière de démocratie s’y sont brûlé les doigts, partout dans le monde. A les en croire, aujourd’hui le parti au pouvoir a pris le risque de réveiller un volcan plus terrible que celui du 23 juin 2011. Pour eux, l’adoption en procédure d’urgence de ces textes apparaît clairement comme un balisage pour une éventuelle troisième candidature, et consécutivement trace les contours d’une éventuelle réélection du Président Macky Sall. Mais, préviennent-ils, le peuple enrayera cette machine à coup sûr, aussi vite qu’ils l’auront enclenchée car plus aucune velléité dynastique ou dictatoriale ne sera tolérée, avertissent-ils dans un communiqué parvenu à «L’As».
Libération des activistes et politiques
Les activistes et autres jeunes politiques ont été libérés samedi dans la matinée. Arrêtés vendredi pratiquement tous à la place de la Nation où ils manifestaient contre les modifications du code pénal et du code de procédure pénale, Aliou Sané de Y en a marre et une dizaine de jeunes ont passé la nuit du vendredi au samedi dans les locaux du commissariat central de Police de Dakar. Ils ont été accueillis à la sortie des locaux du commissariat de Police par Malal Talla alias Fou malade de Y en a marre et Ousmane Sonko leader de Pastef.
Macky coaché par ceux qui ont conduit Wade à la chute
Restons avec les activistes pour dire que le coordonnateur de Y en a marre charge encore le pouvoir, à peine sorti de sa détention. Le constat de Aliou Sané est que le Sénégal vit les dérives d’une dictature debout. Selon lui, user de lois aussi sournoises que pernicieuses, faire valoir le monopole de la violence légale pour décourager toute velléité de contestation pacifique... il ne leur restait que cela. Dans la foulée, il dénonce les actes de torture exercés de façon aussi flagrante et presque assumée sur Abdou Karim Guèye, Ousmane Sarr et Fallilou, qui montrent qu’il y a un nouveau pas de franchi par le régime de Macky Sall. Quoi de plus normal que des citoyens se lèvent pour manifester pacifiquement leur désaccord contre le vote d’une loi aussi liberticide, et de façon aussi expéditive, se demande le coordonnateur de Y en a marre. Pour lui, le régime de Macky Sall réunit inexorablement tous les ingrédients d’une fin peu honorable. Et ironie de l’histoire, regrette M. Sané, il est aidé en cela pour beaucoup par ceux-là même qui ont conduit son prédécesseur à sa propre perte.
Un nouveau code de l’électricité adopté
L’Assemblée nationale a voté hier le projet de loi portant Code de l’électricité. Venue défendre le texte devant les députés, la ministre du Pétrole et des Energies, Aïssatou Sophie Gladima, indique qu’il vise l’amélioration du processus de planification du secteur de l’électricité à travers la mise en place d’un Plan intégré à moindre coût, le renforcement du rôle du régulateur et la transformation économique du pays. Interpellée sur le contentieux sur la centrale de Sendou, la ministre du Pétrole et des Energies, Aïssatou Sophie Gladima, a soutenu que c’était une centrale privée qui a connu un incident lié à des problèmes techniques, notamment de vibrations, depuis juillet 2019. Elle informe dans la même veine qu’un accord a été trouvé entre le nouvel actionnaire majoritaire et la Senelec. «Cet accord permettra de présenter au niveau du tribunal du Commerce le redressement judiciaire qui sera prononcé. Le passage au gaz de cette centrale est aussi envisagé par les parties prenantes», ajoute-t-elle.
Sidiki Kaba désigné candidat à la mairie de Tamba
Le ministre des Forces armées Sidiki Kaba a été désigné le week-end dernier porte-étendard de Benno Bokk Yaakaar à la mairie de Tamba, lors des Locales de janvier prochain. Un choix acté au terme d’une assemblée générale assortie d’une résolution signée par l’ancien ministre Souty Touré, le leader de Reve Dialinké Dabo, le magnat de la banane Mamadou Oumar Sall, les présidents de la chambre de métiers et du commerce Youssou Sarr et Djiby Cissé, la responsable de Ldr Yeessal Fatou Diallo, l’opérateur économique Banda Dièye, l’ancienne libérale Aminata Diallo etc. Naturellement, Sidiki Kaba a accepté avec humilité le choix porté sur sa personne avant de promettre de jouer sa partition pour le développement de Tamba. Joint par Rfm, le maire sortant Mame Balla Lô parle d’un non-évènement d’autant plus, dit-il «qu’il avait battu la même bande» aux dernières Locales. Le Dg de la Sicap Mamadou Kassé, dont les jeunes se sont déchaînés contre « les vieux retraités et leur faux oncle Souty Touré», rejette la résolution. D’après ses proches, l’essentiel des compagnons du Président, à l’image de Mamadou Kassé, du maire Mame Balla Lo, du président du conseil départemental Sina Cissoko (Ps), des Chargés de missions du Pr, Déo Cissé et Maodo Diallo, les historiques de l’Apr, n’ont pas pris part à la rencontre. Ces derniers promettent de se réunir pour apporter la réplique etfaire une proposition au chef de l’Etat qui, visiblement, penche du côté de son ministre. C’est donc parti pour une campagne palpitante à Tamba.