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16 septembre 2025
TOUBA : LE BASSIN DE RÉTENTION D’EAUX DE DAROU RAHMANE MIS EN SERVICE
Le directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), Ababacar Mbaye, et le préfet du département de Mbacké, Amadoune Diop, ont procédé à la mise en service du bassin de rétention d’eaux de Darou Rahmane (Touba Centre)(
Touba, 26 sept (APS) - Le directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), Ababacar Mbaye, et le préfet du département de Mbacké, Amadoune Diop, ont procédé à la mise en service du bassin de rétention d’eaux de Darou Rahmane, dans la commune de Touba (centre), a constaté samedi l’APS.
Cet ouvrage réfectionné fait partie d’un programme destiné à éradiquer les innovations à Touba, ville la plus peuplée du pays après Dakar.
Ababacar Mbaye a salué la célérité de l’entreprise désignée pour effectuer les travaux ‘’en un temps record de dix-sept jours’’.
Selon M. Mbaye, une conduite d’eau sera construite dans le même quartier après la célébration, ce dimanche, du Magal, la commémoration de l’exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), le fondateur de la confrérie des mourides.
Il a invité les autorités municipales de Touba et de Mbacké à assister l’OMAS dans l’entretien des ouvrages d’assainissement.
‘’Les importantes quantités d’eau de pluie n’engendrent pas que des contraintes, c’est une réelle opportunité à saisir pour développer des activités génératrices de revenus, la pisciculture, le maraîchage, etc.’’ a dit le préfet de Mbacké.
Le ‘’programme d’urgence’’ dont fait partie le bassin de rétention mis en service à Darou Rahmane est financé avec 4 milliards de francs CFA, selon M. Diop.
DECLARATION DES NAISSANCES A L'ETAT CIVIL, LES COLLECTIVITES LOCALES MISES A CONTRIBUTION
Aminata Diop Ngom, une sage-femme d’Etat à la retraite, a proposé samedi l’envoi de représentants des collectivités territoriales auprès des services d’état civil des établissements de santé, pour faciliter l’enregistrement des enfants dès la naissance.
Mbour, 26 sept (APS) - Aminata Diop Ngom, une sage-femme d’Etat à la retraite, a proposé samedi l’envoi de représentants des collectivités territoriales auprès des services d’état civil des établissements de santé, pour faciliter l’enregistrement des enfants dès la naissance.
‘’Pour qu’il y ait plus d’efficacité et d’efficience dans l’éradication de la non-déclaration des enfants à l’état-civil, les collectivités territoriales doivent disposer de représentants auprès des structures sanitaires, dans les maternités notamment’’, a suggéré Mme Ngom.
Elle intervenait à une conférence de presse de l’association française ‘’A bras grands ouverts’’ (ABGO), à Mbour (ouest).
La sage-femme à la retraite, représentante au Sénégal d’ABGO, estime que les correspondants des collectivités territoriales pourront aider à déclarer tous les enfants à l’état civil, dès leur naissance.
‘’Le fait d’avoir des points focaux (correspondants) dans les établissements sanitaires permet à la femme, après l’accouchement, de disposer d’un certificat de naissance’’ dès les premiers jours de l’enfant au monde, a assuré l’ancienne responsable de la santé de la reproduction au district sanitaire de Mbour.
‘’Toutes les femmes n’accouchent pas dans les maternités, mais en impliquant les ‘badjénou gokh’ (femmes auxiliaires de santé) et les autres relais communautaires, on peut arriver à éradiquer la non-déclaration des enfants à la naissance’’, a proposé Mme Ngom.
LE SÉNÉGAL REMPORTE LA CAN DE FOOTBALL DES MALENTENDANTS
Le Sénégal a remporté samedi la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football des malentendants, aux dépens du Mali battu par 1 but à 0.
Dakar, 26 sept (APS) – Le Sénégal a remporté samedi la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football des malentendants, aux dépens du Mali battu par 1 but à 0.
La sélection nationale du Sénégal, constituée par le Comité national des handisports, est dirigée par Tassirou Diallo, un attaquant de l’équipe nationale senior sénégalaise des années 1970.
La compétition a eu lieu au Kenya.
Sur Twitter, le chef de l’Etat a réagi au triomphe de la sélection nationale. ‘’Les Lions viennent de remporter avec brio et courage la 1ère édition de la Coupe d’Afrique au Kenya’’, a-t-il écrit.
‘’Bravo chers Lions ! Vous faites la fierté de votre pays’’, a ajouté Macky Sall.
JOURNAL D’UNE CONFINÉE, PAR ANNIE JOUGA
BELLE RENTRÉE
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps - Je n’arrive pas à m’ennuyer en temps normal, alors en ce moment encore non plus, et cela surprend certaines personnes avec qui j’échange sur le temps qui passe et comment faire passer le temps
#SilenceDuTemps - Eh oui, la rentrée c’est toujours un grand jour. Certaines personnes détestent parce que n’ayant pas profité comme il faut du temps de break, ou tout simplement parce qu’elles n’aiment pas ce qu’elles font (travail/école ...), et pour lesquels la reprise est douloureuse.
Et ceux qui se réjouissent de retrouver copains-copines, partager les diapos des vacances et tutti quanti... Moi si j’ai détesté presque toutes les rentrées d’école de mon enfance/adolescence, je suis heureuse de rentrer aujourd’hui !
Rentrée certes bien particulière parce que je vais continuer ce que j’ai fait, contrainte pendant ce mois de congés et que j’aime bien. Je n’arrive pas à m’ennuyer en temps normal, alors en ce moment encore non plus, et cela surprend certaines personnes avec qui j’échange sur le temps qui passe et comment faire passer le temps. J’ai commencé à prendre les photos qui pourraient illustrer les chroniques et donc je vais chercher au fond de ma mémoire ce que je devrais photographier : le savon-brique qui fait peur à Viou, la vue de la douche sur la terrasse chère à Mamina, le fauteuil éthiopien, celui-là, je dois toujours lui trouver une meilleure place ... Faut-il que je fasse l’effort de relire ces quelque 15 000 mots déjà rédigés ? J’appréhende j’avoue, par peur d’être déçue malgré les encouragements des amis/famille.
Hier soir je reçois un appel de numéro inconnu me demandant si je m’appelle Anne-Marie-Thérèse (je ne permets à personne de se moquer) et si j’ai perdu ma carte d’identité ? Et de lui prouver que c’est bien moi ! Je lui demande si je peux venir la chercher. Il est policier au ministère de l’Intérieur, me donne son nom, et me dit qu’il m’appellera la semaine prochaine parce qu’il n’est pas à Dakar ? Je relève tout de même son numéro de téléphone et m’inquiète du fait qu’il ait mon numéro de téléphone. Est-ce un vrai « flic » ? un escroc ? Bref, je transmets le dossier à un « vrai flic » de mes connaissances, qui se chargera d’élucider. Quand je pense que j’attendais la période de dé-C pour aller faire une déclaration de perte. Cela dit, « wait’n see » !
J’ai fait mon petit tour dans ma rue pour aller acheter mes pains et vraiment un grand changement, presque tout le monde porte le masque. Quelques gardiens ou vendeurs avec le masque sous le menton et vraiment très peu sans masque. Le principe du masque à porter étant acquis il me semble, reste la façon de bien le porter qu’il est impératif d’intégrer, sinon...
Mon ami Charles de Dakar m’a envoyé via WhatsApp une très belle vidéo d’une jeune chanteuse capverdienne je pense, qui chante si bien et surtout semble faire un hommage à Cabral. Certes je ne parle pas portugais que je rêve de parler. Il y a 3 ans, lorsque je décidais de prendre ma retraite, je m’étais fixée pour l’année 2017 deux objectifs : danser la Salsa comme les jeunes différemment de la classique Pachanga de notre jeunesse - ça y est j’y suis arrivée et j’adore - ; et l’autre était de parler non pas chinois ou arabe comme il est conseillé pour la mémoire, mais portugais. Alors, sur les conseils de « Mallé le portugais », un ami, j’ai trouvé le prof’, reçu les conditions ... Je n’ai jamais commencé un cours, honte à moi ... Rien n’est perdu ! Mais revenons à Sara Tavares. J’ai envoyé et dédicacé sa vidéo à ma bande de « vadrouilleurs confinés ». Je savais que je ferai des heureux. Mamita s’est précipitée de télécharger tout son répertoire et je l’imagine, dansant, chantant sur ces airs-là je suppose, et papi Viou s’est précipité vers le Charles de Praia pour lui demander d’autres morceaux. Elle aura fait tilt dans nos têtes et comme le dit Viou, elle évoque une « tristesse resplendissante » !
Jour 32
« Mais de quelle rentrée parles-tu ainsi depuis deux jours ? », me demande Viou ! C’est vrai que je ne l’ai pas invité dans ma croisière … en solitaire, je ne l’ai même pas prévenu … J’ai pourtant tout fait pour que lui aussi soit dépaysé. Apparemment ça n’a pas marché, l’ingrat ! Tous les petits plats mijotés tous les soirs, ces histoires que je raconte, qui font sourire des fois …, ça ne ressemble pas à des vacances ? Devrais-je changer ?
Ce matin à la radio, un monsieur nous apprend que s’il n’y a pas de cas de C. à Kaolack ou ailleurs je ne sais plus, c’est grâce à Dieu et après seulement grâce aux hommes, les professionnels, les politiques qui ont pu barrer la route à C. ! Looool … Je n’ai pas entendu la réponse du journaliste mais je me suis entendu lui demander à cet illuminé-là : « quid des autres villes/pays concernés où le virus sévit, Dieu aurait-il des comptesà rendre ? « Économisons-Dieu », comme le dit un esprit bien éclairé et surtout en ces moments de crise.
J’ai eu un appel d’un ami ce matin me disant qu’il ne se sentait pas très bien ; migraines, courbatures et j’avoue avoir un peu paniquée en pensant au pire. Heureusement rassurée après un échange avec le pharmacien, sur le traitement donné à l’hôpital mais surtout sur le fait qu’aujourd’hui s’il y avait quoique ce soit d’anormal on ne l’aurait pas laissé rentrer chez lui.
Depuis une semaine Pièce unique qui vient déjeuner tous les jours à la maison, réclame un « tiep’u yapp ou djeun », bien entendu personne ne lui prête attention !
Ce matin, en faisant le tour du frigo, j’ai trouvé une moitié de poulet, tentée de faire un plat pour le dîner en tête-à-tête, puis je me suis souvenue des exigences du fiston. Et de me lancer dans une opération «tiep ‘U gannar». Très honnêtement, je n’ai pas cuisiné de riz depuis au moins 20 ans. Je pense néanmoins avoir quelques acquis.
Pièce unique arrive, je suis fière de lui dire ce que j’ai préparé. En commençant à manger : « hum ça ressemble à un riz de toubab, et pas vraiment à un plat d’Odile … » Ça commence mal ! C’est vrai que j’ai fait comme Mamina m’a appris : pas de concentré de tomates, que des tomates fraîches, beaucoup de légumes y compris patates douces à chair orangée comme conseillé par la mère Tiatiaka (j’y ai mis tout ce que j’ai trouvé comme légumes dans le frigo !) et surtout très peu d’huile. Mais j’ai fait mijoter tout cela avec beaucoup d’amour, sûre de mon fait. Et finalement, au fur et à mesure de ses bouchées avalées goulûment, je l’entends dire : « ah mais il est bon ton tiep » qu’il m’a répété deux fois et je pense sans complaisance.
Annie Jouga est architecte, élue à l’île de Gorée et à la ville de Dakar, administrateur et enseignante au collège universitaire d’architecture de Dakar. Annie Jouga a créé en 2008 avec deux collègues architectes, le collège universitaire d’Architecture de Dakar dont elle est administratrice.
MONSIEUR IBRAHIMA SÈNE, ARRÊTEZ DE VOUS TROMPER DE CIBLE
Que représente-t-il et qu'a-t-il apporté d'exceptionnel dans les combats politiques au Sénégal pour justifier le ton péremptoire et l'arrogance par lesquels il juge, délibère seul et condamne toute personne ne se reconnaissant pas dans sa pensée unique ?
M. Ibrahima Sène se demande quel variant Covid m'a piqué pour que j'ose livrer mon opinion personnelle sur la durée du mandat présidentiel à 5 ans, les mandats limités à deux et l’âge des candidats plafonné à 75 ans à la présidentielle.
S'agissant de victime de variant Covid, la question que se pose plutôt tout le monde, c'est qui fait d’Ibrahima Sène le tuteur moral de la classe politique sénégalaise ? Que représente-t-il et qu'a-t-il apporté d'exceptionnel dans les combats politiques au Sénégal pour justifier le ton péremptoire et l'arrogance par lesquels il juge, délibère seul et condamne toute personne ne se reconnaissant pas dans sa pensée unique et son communisme du 19e siècle (idéologie certes généreuse mais démodée depuis fort longtemps), et dont comme le dernier des Mohican, il est seul à continuer de se réclamer au Sénégal ...voire ailleurs.
Moi Aymérou, je ne suis pas communiste. Je suis un patriote qui aime mon pays et qui vit au quotidien à Dakar comme dans mon Kajoor natal avec des s-Sénégalaises et des Sénégalais de toutes conditions.
Sur ce plan, je doute que notre ami communiste donneur de leçons politiques et sensé proche du peuple soit le bon exemple. Je parie que rares sont les Sénégalais de condition modeste qui savent où il réside. Et le sauraient-ils, je doute qu'il soit homme à leur ouvrir sa porte.
Et puis, c'est quoi cette intolérance d'un autre âge qui justifie cet acharnement sur ma personne au point de m’interpeler dans mes opinions personnelles sur des questions qui se débattent partout et en toute liberté au point de me déclarer insensible à des vies perdues dans des luttes politiques au Sénégal.
M. Sène, revenez à la retenue et à l’humilité. Personne n'a fait de vous le gardien de la bonne pensance politique et de l'ordre moral dans ce pays.
À force de vous prononcer sur tous les sujets et tous les jours, vous êtes devenu saturé sans vous en rendre compte. Allez-vous reposer quelques semaines à Moscou, ça vous fera du bien.
En ce qui me concerne " je persiste et signe ! Si ces trois questions étaient les seules à être soumises au référendum de 2016, j’aurais voté et fait voter non. Et je l’assume !
En quoi les pays qui limitent les mandats à deux sont-ils plus démocratiques que l'Allemagne où Mme Merkel a gouverné 16 ans ? Régime parlementaire ou présidentiel, le fait est là.
En quoi les États-Unis souffrent-ils de l’âge de Joe Biden à la tête du pays ? En quoi les pays à mandat de 5 ans se portent-ils mieux que les pays de septennat ?
Arrêtez d'avoir le complexe des occidentaux pour oser penser par vous-mêmes et pour vous-mêmes. C'est parce que vous avez toujours pensé par la tête des autres que vous restez d'éternels looser en politique.
Je ne suis pas membre d'un parti communiste. Je suis dans un parti libéral qui me garantit la libre expression de mes opinions tout en assurant la défense intransigeante des positions de la majorité à laquelle j’appartiens. Cette majorité, je ne la défends pas seulement en paroles mais surtout en mobilisation de milliers de suffrages dans mon terroir à chaque élection depuis 2004. J'attends M. Sène que pour une fois, tu nous prouves ton utilité politique sur ce terrain-là.
Ce que je dis là est autant valable pour toi que pour ceux qui se cachent derrière vos pseudo-positions de principe pour préparer des candidatures farfelues que personne ne prend au sérieux.
Pour ce qui est maintenant du groupe parlementaire que je préside, j'attends que quiconque parmi vous donne à l'opinion une seule occasion où j'ai été pris à défaut dans la défense de l'esprit unitaire qui fait la force de la coalition BBY devenue majorité présidentielle élargie et de notre groupe politique à l'Assemblée nationale.
Enfin, arrêtez de vous saisir de toute occasion qui vous tombe sous la main pour chercher à massacrer vos camarades !
Arrêtez de vous tromper d'ennemis et de cibles messieurs....
Nous osons croire que le rêve du président Macky Sall pour son pays est bien plus grand que la convoitise d’un troisième séjour de 5 ans á l’Avenue Léopold Sédar Senghor
https://maderpost.com/2-sans-3/ |
Charles Faye |
Publication 25/09/2021
Le troisième mandat ! Et bien parlons-en ! Du moment qu’il s’invite dans nos débats, autant l’affronter. Une bonne fois pour toute. Même si, d’aucuns diront qu’il est trop tôt pour le principal concerné, en l’occurrence le Macky, pour se prononcer. Encore faudrait-il dire, qu’il l’a déjà fait. Mieux, qu’il l’a montré au Niger, en se tenant à côté d’Issoufou, à l’occasion de la prestation de serment de son néo-collègue, le Président Bazoum.
Certes, on peut trouver au Macky plusieurs raisons, pour exiger un silence radio sur la question autour de lui. Afin que son gouvernement et son administration concrétisent, durant son deuxième mandat, de cinq ans celui-là, son projet d’émergence, pour l’installation définitive de ses compatriotes, dans le processus du développement et du progrès.
Mais, c’est tout à son honneur aussi, comme l’a confié, jeudi, à L’Observateur, notre cher Alioune Tine national, patrimoine africain de la paix, que sa mission historique, est de « défendre la limitation du mandat à deux ».
Quand bien même, on trouverait toujours des variables inconséquentes, qui rappelleraient au « monstre politique de Fatick », qu’il peut briguer un second mandat de 5 ans, puisqu’il en est qu’à l’exercice du premier.
Quand bien même, l’article 27 de la Constitution, revisitée lors du referendum de mars 2016, dirait tout aussi clairement : « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».
Mais, c’est parce qu’on sait aussi, que le Macky avait demandé, en 2012, aux Sénégalais de l’élire pour un mandat de 5 ans et non 7, comme cela était stipulé dans la Constitution, qu’à l’arrivée, le Conseil constitutionnel s’est substitué au peuple souverain, pour se prononcer à sa place, alors qu’un référendum lui était soumis, que le besoin d’insister sur la question du troisième mandat, se fait sentir et pollue l’espace politique.
Quand, à cela s’ajoute la méfiance, vis-à-vis de ce même Conseil Constitutionnel, dont les avis sont paroles d’Évangile, on est droit de demander un éclairage sans équivoque. C’est important pour la paix, pour l’avenir.
Surtout, si l’on suppose, que le principal concerné n’a pas fait voter ses concitoyens une révision de la Constitution lui donnant droit à briguer un troisième mandat. Nicolas Machiavel n’aurait pas osé.
Aussi, nous osons croire que le rêve du Président Macky Sall pour son pays est bien plus grand que la convoitise d’un troisième séjour de 5 ans á l’Avenue Léopold Sédar Senghor.
Pour reprendre notre Alioune Tine, « l’Afrique et sa jeunesse ont faim de héros épique, d’un leader africain francophone qui sort du pouvoir avec panache, en laissant des œuvres qui parlent pour lui ».
Mon sentiment est que le Macky en a l’étoffe. Qu’il a fait bien plus qu’on ne pourrait le croire, même si sa communication tumultueuse n’en dit pas autant et là est son talon d’Achille.
Il a deux ans et 5 mois, pour faire changer les perceptions populaires, afin rentrer dans le cercle des grands d’Afrique. Et ça, c’est possible.
PAR Jean-Baptiste Placca
SOUVERAINETÉ CONTRE SOUVERAINETÉ
Qu’il soit Jaune, Noir ou Blanc, le bon mercenaire n’existe définitivement pas ! Les Maliens, tôt ou tard, auront à le constater, hélas ! En toute souveraineté
Qui donc protègera le peuple, si l'armée privée russe Wagner doit « former l'armée malienne et protéger les dirigeants ? »
Wagner ! Ce nom a résonné, cette semaine, jusque dans le Palais de verre de Manhattan, où la France a, en quelque sorte, « mondialisé » l’émoi, à propos de l’accord en vue entre les autorités maliennes et l’armée privée de mercenaires russes. Mais, à Bamako, beaucoup s’insurgent contre ce qu’ils considèrent comme une atteinte à leur souveraineté. Les dirigeants maliens n’ont-ils pas raison, après tout, de décider de ce qu’ils estiment être dans leur intérêt ?
Si le colonel Goïta trouve que s’offrir les services de cette armée privée russe sert les intérêts du Mali, évidemment qu’il a raison, et même le devoir de le faire. D’ailleurs, si personne n’a pu l’empêcher de prendre le pouvoir, par deux fois, à Bamako, qui donc pourrait l’empêcher d’engager son pays dans la voie qu’il désire ? C’est cela, la souveraineté, en effet.
Mais l’indépendance d’un pays se proclame un jour, puis s’assume, ensuite. Le besoin de rappeler que l’on est indépendant trahit souvent le fait que l’on a soi-même oublié d’assumer ladite indépendance. Jamais l’on n’entend les Cap-verdiens répéter qu’ils sont une nation indépendante. Pas plus que les Botswanais, les Namibiens, les Ghanéens… C’est à la manière dont les dirigeants conduisent leur pays que l’on réalise à quel point ils assument leur souveraineté.
L’ancien président de l’Assemblée nationale, Pape Diop, qui a déclaré que le trafic de passeports diplomatiques est une pratique ancienne au sein de l’Hémicycle, doit être entendu par le procureur. C’est l’ex-président de la Commission des lois, Me Abdoulaye Babou, qui juge ces propos «extrêmement graves», qui le dit.
Pape Diop, ancien président de l’Assemblée nationale, doit être entendu dans l’affaire du supposé trafic de passeports diplomatiques qui impliquerait des députés. C’est l’avis de l’ex-président de la Commission des lois à l’Assemblée, Me Abdou laye Babou.
«Si Monsieur Pape Diop fait un tel commentaire, ça prouve qu’il a été témoin et ça concerne son groupe, c’est extrêmement grave. Parce que c’est le Peuple sénégalais qui avait fait de nous des députés. Donc, nous devrions avoir vis-à-vis de ce Peuple sénégalais de la grande considération mais aussi un respect de la souveraineté», a-t-il soutenu, hier au téléphone.
L’ancien parlementaire a été interpellé sur la sortie de Pape Diop, qui a déclaré dans les médias, qu’il y a nécessité de faire une enquête sérieuse remontant jusqu’aux années 2000. Car dit-il, «certains députés se mariaient et six mois plus tard, ils reviennent présenter un certificat de divorce. Par la suite, ils se remarient pour faire bénéficier leurs conjointes du sésame».
En réponse, Me Babou trouve cette «déclaration de monsieur Pape Diop surprenante. Ça veut dire que lui-même, il n’a pas été loyal visà-vis du Peuple sénégalais qui avait fait de lui un député et de surcroit un président de l’Assemblée nationale. Donc ça c’est extrêmement grave». Pour lui, «cette déclaration venant d’une personnalité, c’est grave, il ne faudrait pas négliger ça. Nous sommes dans un Etat de droit». Ainsi, il est d’avis qu’il y ait une ouverture d’information sur la base de cette déclaration. Mais aussi que le procureur de la République s’autosaisisse. Il estime que par la suite, il suffit de remonter et de voir des traces, les archives sont là. Tout peut être reconstitué, ajoute-t-il.
Dans un premier temps, c’est Pape Diop qui doit être entendu par le procureur, selon l’ancien parlementaire. Cependant, l’avocat pense qu’en tant que maître des poursuites, si le procureur estime qu’une déclaration peut constituer un délit ou un crime, il peut ouvrir une enquête, demander à un juge d’instruction d’entendre Pape Diop sur la question et d’en tirer les conséquences de droit. «C’est bien possible, je crois qu’il n’y a pas prescription depuis lors mais c’est une déclaration qui touche même le fondement de l’Etat et de la Nation», explique le juriste. Il poursuit : «Il y a des procédures pour les dégrader (les députés concernés. Ndlr), même a posteriori, parce que c’est une infamie. Si l’affaire est avérée, ça ne doit pas rester impuni.»
Par ailleurs, Me Abdoulaye Babou a tenu à se laver à grande eau. Il dit à qui veut l’entendre qu’au sein du groupe «Espoir» qui avait été formé par l’Alliance des forces de progrès, ils n’ont jamais connu ces supposées pratiques relevées par Pape Diop. Lui-même quand il a été député pour la deuxième fois, il n’a jamais connu cela, se défend-il. Néanmoins, il persiste en disant que c’est «une déclaration qui mérite d’être approfondie. Le Peuple sénégalais a intérêt à savoir si ses représentants sont des faussaires ou pas».
VIDEO
LE SENEGAL FACE AU CHOMAGE DES JEUNES
La question de l’emploi des jeunes reste un défi planétaire. Au Sénégal, la problématique est aussi d’actualité. La jeunesse diplômée attend elle aussi de trouver un débouché pour faire valoir ses acquis et gagner sa vie.
La question de l’emploi des jeunes reste un défi planétaire. Au Sénégal, la problématique est aussi d’actualité. La jeunesse diplômée attend elle aussi de trouver un débouché pour faire valoir ses acquis et gagner sa vie.
Codou BOP, est une jeune sénégalaise diplômée sans emploi. Après des années d’études et des diplômes en poche, elle peine à trouver un emploi. Dans sa volonté d’augmenter ses chances à l’emploi, elle a dû enchainer avec une longue liste de formation professionnelle espérant une porte de sortie du chômage. Mais ses nombreux efforts peinent toujours à payer. Dans cette vidéo de la BBC Afrique Codou BOP se désole de son sort.
«LA FRANCE N’A PAS FAIT SON DEVOIR DE MEMOIRE SUR LA COLONISATION»
En racontant la vie de la résistante Aline Sitoé Diatta, Karine Silla scrute les profondeurs noires du système colonial pour mieux le dénoncer
Son jeune âge, le mysticisme qu’on lui prête, les combats qu’elle a menés contre la France coloniale ont fait de Aline Sitoé Diatta un personnage auquel toute une génération peut s’identifier. En racontant la vie de cette jeune résistante sénégalaise, Karine Silla scrute les profondeurs noires du système colonial pour mieux le dénoncer.
Karine Silla, en abordant votre livre, «Aline et les hommes de guerre», qui tourne autour de la figure de Aline Sitoé Diatta, figure bien connue au Sénégal, le lecteur doit-il s’attendre à un roman, une biographie, un essai, ou quoi ?
A la base, moi je suis romancière. Donc, ce livre est un roman, et une biographie romancée. Mais, tout ce qui est politique, socio-économique est véridique, et autour de cela, j’ai construit un roman, avec certains personnages qui ont existé, quant à d’autres, en retraçant le trajet de Aline, je sais par exemple qu’elle avait travaillé chez le régisseur qui s’appelait Martinet, dans mon livre il s’appelle Martin. C’était aussi pour moi, une façon de traverser le Sénégal pendant la postindépendance. Donc, il y a tout ce passage avec la deuxième guerre mondiale, sachant qu’elle est née en 1920, elle est sacrée Reine de Casamance alors que la France a perdu la guerre, et elle va mourir en 1944. Donc, il y a le contexte de cette 2ème guerre mondiale. Le fond du livre est un roman, parce que la fiction est une forme d’écriture qui n’est pas rébarbative, qui nous permet de s’attacher à des personnages. C’est un travail que j’ai entrepris pendant 3 ans, de 8 à 11 heures par jour. Et un gros travail…
Avez-vous eu à parcourir la Casamance pour le faire ?
Je suis allée en Casamance, oui, et puis j’ai un père sociologue, qui m’a beaucoup parlé de différentes tribus, de ces ethnies qui ont été démantelées par la colonisation. Et du coup, je faisais le tracé de l’origine de la violence et de la perte que l’on pouvait avoir d’une identité. Et…
Est-ce pour cela que vous êtes remonté jusqu’au 15ème siècle, à l’arrivée des Portugais ?
Je voulais savoir d’où cela a commencé, l’origine, quels étaient les premiers blancs qui avaient posé pied sur la terre de Casamance. Et j’ai donc voulu me rapprocher des hommes, des individus, et me dire que ces navigateurs, qui allaient de rive en rive dans leurs bateaux, pour comprendre comment fonctionnait le monde, je me suis dit que ces navigateurs, ces explorateurs, avant qu’ils ne reviennent avec des marchands, et que l’on rentre dans quelque chose de complètement vénal, devaient vouloir découvrir la côte. Et quand on voit la Casamance depuis l’extérieur, on dirait vraiment le paradis.
La violence est la trame de votre livre. Vous parlez de cette violence qu’a constituée la colonisation, avec cette déshumanisation. Et votre personnage vient au monde à la fin de la première guerre mondiale, grandit durant la seconde guerre mondiale et vit quasiment les affres de la colonisation. Pourrait-on dire que vous avez fait une recherche sur la violence ?
Souvent, quand on parle aux gens des méfaits de la colonisation, ils répliquent que l’on ne peut pas continuer tout le temps à parler du passé. Mais ce n’est pas le passé, l’indépendance n’a que 60 ans ! Et il y a eu des siècles et des siècles de colonisation, d’humiliation, de non-respect de l’individu. Et j’ai voulu, vivant en France, et sachant tous les problèmes identitaires, avec les gens issus de l’immigration, parqués dans les banlieues, montrer qu’il y a une douleur dans chacun, et j’estime que la France n’a pas fait son devoir de mémoire sur la colonisation. Qu’est-ce qu’était la colonisation ? Les gens viennent vous dire avec fierté que leur grand-père était gouverneur du Sénégal. Cela indique que les gens, même à l’école, n’avaient pas vraiment conscience de ce qu’était l’Empire colonial. Pour eux, c’étaient des images de carte postale. Mais qu’est-ce que vivaient vraiment les gens au quotidien ? Qu’est-ce qu’était cet impôt qui écrasait la population, impôt allié au travail forcé, où les gens se retrouvaient à financer un système qui les opprimait ? Et du coup, pouvoir suivre le trajet de cette jeune fille qui se dit, «ce qui va pouvoir nous sauver, c’est notre identité. C’est de rentrer dans notre identité diola, la conserver». Elle a commencé par dire : «nous ne travaillerons pas le 7ème jour», alors que normalement, dans les travaux forcés, ils travaillaient 7 jours sur 7. Elle a décidé que les hommes n’iraient plus s’enrôler dans les guerres qui n’étaient pas les leurs. Donc, son trajet de résistance et de courage, était assez impressionnant.
N’était-ce pas déjà extraordinaire qu’à cette époque, une jeune fille de 20 ans, quasiment pas instruite, s’élève comme ça et impose des idées de ce genre. Est-ce une partie de la fiction ou bien de la réalité ?
Non, déjà, ça c’est de la réalité, parce que l’on sait ce qu’elle a fait en deux ans, l’orateur extraordinaire qu’elle était, comment elle réussissait à haranguer les foules. On sait que même après sa disparition, les gens, et surtout certaines femmes, ont continué à vouloir perpétuer ce combat de Aline Sitoë. Et je pense que, comme beaucoup de grands prêcheurs, c’était quelqu’un qui avait un destin qui était plus fort qu’elle. Ayant quitté son village, travaillant sur les quais à Ziguinchor comme docker, elle avait perçu des choses… Et puis, elle vient d’une ethnie très particulière, parce que l’on sait que les Diolas sont des gens extrêmement indépendants, qui ont résisté à tellement de choses. Et après, c’était intéressant d’essayer de profiler qui était cette jeune fille, psychologiquement, quel rapport elle avait avec la nature. Pourquoi les gens l’ont entendue, écoutée, parce qu’elle est restée malgré tout, un mythe.
Et le mythe se poursuit un peu à nos jours au Sénégal, où les gens parlent parfois de Jeanne D’Arc. Mais cela va même au-delà de l’image de Jeanne D’Arc, pour frôler une déification, que l’on retrouve dans votre livre. Vous avez parcouru la Casamance et vu son évolution actuelle. Pensez-vous que son message se retrouve et se perpétue dans les actes d’aujourd’hui ?
Je pense que chaque individu a quelque chose à apporter. Certains individus ont un message un peu plus porté que d’autres. J’ai voulu la remettre dans un certain contexte. Car je crois que s’il n’y avait pas eu la deuxième guerre mondiale, s’il n’y avait pas eu cette sécheresse exceptionnelle, s’il n’y avait pas eu les coïncidences qu’elle fasse cette danse pour la pluie et que la pluie tombe,… en fait, toutes les circonstances se sont mises en place pour mythifier ce personnage, et je pense qu’elle a canalisé l’état de la population pendant la guerre. Et les gens avaient besoin de croire en quelqu’un. Elle avait la force de ses convictions, et c’est ce mélange-là plus le contexte, qui ont fait de Aline Sitoë Diatta le personnage qu’elle est devenue. Et le travail que j’avais envie de faire, c’est de mettre en avant un personnage auquel cette génération peut s’identifier. C’est important d’avoir des «role models» comme on dit en anglais. Et qu’on puisse s’identifier au courage. Et je trouve que cette photo (celle de la couverture de son livre, Ndlr), avec la pipe en avant, avec l’arrogance, déclare qu’à un certain moment, on peut arrêter de baisser la tête. Et aujourd’- hui, en regardant la situation du monde telle que nous le connaissons, avec la crise identitaire, l’état de la France par rapport aux descendants de ses anciennes colonies, quand je vous montre la crise écologique, les pollutions, l’accélération de la mondialisation, le livre aussi quelque part, constate tous les dégâts dont on a la connaissance aujourd’hui et qu’on ne connaissait pas auparavant. Dix ans auparavant, peut-être que je n’aurais pas pu produire le même ouvrage.
Aline et les hommes de guerre est votre quatrième ouvrage, et à ma connaissance, c’est le second dont l’histoire se situe au Sénégal. Il y a eu aussi, L’absente de Noël dont l’action se déroule au Sénégal. On sait que vous avez des liens familiaux qui vous rattachent à ce pays, pourtant vous vivez en France…
…Je vis en France, mais je suis Sénégalaise, je suis née au Sénégal. Mon père m’a dit un jour que le métissage ne veut rien dire. L’important c’est la culture et les idées que l’on adopte. Mon père était très proche de Cheikh Hamidou Kane. Et il fait partie des gens qui ont résisté à l’idée qu’il y avait des bienfaits dans la colonisation. Mon père était un érudit qui a combattu l’idée qu’ils nous ont apporté quelque chose. Depuis que je suis toute petite, mon père m’a parlé des anciens royaumes du Mali, de ce qu’était le Sénégal avant. J’ai été élevée par un homme très puissant par rapport à ses racines. Je suis née au Sénégal, et je n’y ai pas toujours vécu. J’ai vécu au Burkina, au Cameroun, au Tchad, et donc, je connais bien l’Afrique. Quand je suis arrivée en France, j’étais adulte, j’avais 24 ans. Mes enfants, qui sont quatre, revendiquent le fait qu’ils sont Sénégalais. Cela montre la force de l’identité, celle que défendait Aline Sitoë Diatta. J’aime la France, mes enfants y sont nés, mais je suis Sénégalaise. Et ce livre, pour moi, est très important. Il était coup de cœur à la Fnac, et il a bien marché en France, mais le plus important pour moi est qu’il marche au Sénégal et en Afrique.
Pour vous, quelque part ce livre est un mémoire contre le colonialisme et contre ses dérives…
A la fin du livre, je le dis. C’est cela qui est fou. On ne peut pas aujourd’hui, déclarer que l’on est pro-Nazi. Par contre, on peut déclarer qu’il y avait de la noblesse dans le colonialisme. Comment peut-on dire cela ? Savent-ils que la démographie entière a chuté dans les pays du fait de la répression, que les gens étaient soumis au Code de l’Indigénat (24 :00).