En collaboration avec la commune de Hann Bel Air, l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (Ucg) et l’Ong Les’go, le ministre de la Jeunesse a choisi la Baie de Hann pour organiser un «clean Day» dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale du nettoiement.
Comme un symbole et faisant l’objet d’une dépollution dans le cadre d’un projet, cette plage est recouverte de «quelques poches de déchets» malgré les efforts faits par-ci et par-là par les associations et les volontaires pour changer son «visage».
«Il y a d’une part le rejet de la mer, du fait de la configuration de la baie. Mais d’autre part quelques ordures domestiques, parce que lorsque vous longez la berge, ce ne sont pas que les rejets, il y a les déchets domestiques», argumente Babacar Mbengue, maire de Hann Bel Air, qui souligne «qu’on est en train de travailler au comportement, aux mauvaises habitudes».
«On a pu constater qu’il y a un léger mieux», ajoute le maire de Hann-Bel Air venu assister la Journée mondiale du nettoiement à Bel Air qui s’est tenue en l’absence de Mme Fatoumata Tall, ministre de la Jeunesse.
Interpellé sur le système de gestion des déchets sur la Baie de Hann, M. Mbengue souligne qu’«il y a un problème de compétence sur la baie». «Il n’y a qu’une initiative d’associations qui peut faire effet là-bas. C’est la raison pour vous dire qu’on s’y investit, on encourage. Parce qu’intervenir ce sont des pelles, ce sont des moyens, c’est un budget. Imaginez-vous si vous voulez faire un programme sur 365 jours, 52 weekends, ça peut vous prendre la moitié du budget de la mairie. C’est pour vous dire du point de vue de l’arbitrage, ça touche toujours un problème en termes de répartition», fait remarquer Babacar Mbengue, qui indique que «la mairie n’est pas compétente sur la Baie de Hann» et «ne peut pas se substituer à l’Ucg».
Sur la dépollution de la Baie de Hann, le maire informe que le programme «avance à petits pas». «Je n’ai pas vu quelque chose qui me rassure. Et j’espère que sous peu on verra que le projet est en train de prendre son envol», soutient-il.
Pour Mme Irène Mingasson, ambassadrice de l’Union européenne au Sénégal, l’Ue et la team Europe «ont fait de l’amélioration de l’environnement de la Baie de Hann une priorité». Parlant de l’investissement humain sur la Baie de Hann pour la rendre propre, Mme Mingasson de qualifier ses actions de «symboliques».
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LA DEPIGMENTATION, CE MAL QUI RONGE SILENCIEUSEMENT
Au Sénégal, la dépigmentation est un effet de mode et la plupart des femmes s’y adonnent. Communément appelé hèssal, cette pratique consiste à s’éclaircir volontaire la peau avec de produits cosmétiques. Pourtant cette pratique a bien des effets néfastes
Au Sénégal, la dépigmentation est un effet de mode et la plupart des femmes s’y adonnent. Communément appelé hèssal, cette pratique consiste à s’éclaircir volontaire la peau avec de produits cosmétiques. Pourtant cette pratique a bien des effets néfastes.
Malgré les actions de sensibilisation des agents de santé et des activistes à propos des méfaits de La dépigmentation, cette pratique peine à reculer ses barrières. Selon l’association internationale d’information sur la dépigmentation artificielle 67% des personnes se décapent la peau l’aide de produits cosmétiques. Dans cette vidéo, la BBC Afrique met la lumière sur ce mal qui ronge silencieusement la population.
LE JOOLA, LES SYMBOLES À L’ABANDON D’UNE TRAGEDIE
Les cimetières du Joola et le Musée dédié qui devaient rappeler que les morts font partie de notre sombre passé, ne sont pas intégrés dans les livres d’histoire. Une négligence qui rappelle que nos fragilités d’hier font partie de notre quotidien
Par Ibou MANE Correspondant |
Publication 25/09/2021
Il y a 19 ans, le Joola faisait son dernier voyage. Il y a 19 ans, le Sénégal vivait sa plus grande tragédie. La plus grande tragédie maritime mondiale. Depuis ce triste 26 septembre 2002, les familles des victimes des naufragés se battent pour encore cette histoire dans la mémoire de ce pays, qui a du mal à entretenir les souvenirs de cet événement qui a fait près de 2 mille morts. Aujourd’hui les symboles de cette tragédie sont à l’abandon. Les cimetières du Joola à Mbao et Ziguinchor et le Musée du Joola, qui devaient nous rappeler que nos morts font partie de notre sombre passé, ne sont pas intégrés dans nos livres d’histoire. Une négligence qui rappelle que nos fragilités d’hier font partie de notre quotidien.
Cimetières de Kantène et Cabadio-Niafrang : Des refuges pour familles éplorées du Joola
S’il y a une tradition chez les familles de victimes du naufrage du Joola, c’est le nettoyage, à chaque veille de commémoration de ce drame, des cimetières de Kantène et de Cabadio-Niafrang. Deux lieux qui abritent 76 victimes du naufrage du Joola et qui constituent, tel celui de Kantène, des passages obligés des autorités étatiques pour un dépôt de gerbe de fleurs et des prières ; mais un moment également de recueillement et de soulagement pour les familles des victimes.
La veille de commémoration de l’An 19 du naufrage du Joola prévue ce dimanche 26 septembre 2021 n’aura pas dérogé à la règle. Et ce, avec le nettoyage dimanche dernier, du cimetière de Kantène où reposent 42 victimes du naufrage et qui a fini de faire peau neuve. Une opération à l’actif des familles des vicitmes du Joola, des forces de défense et de sécurité, des associations de jeunesse, des scouts, de la mairie, etc. Une forte mobilisation citoyenne a été notée également ce mercredi pour le nettoyage du cimetière de Cabadio-Niafrang où sont enterrés 34 corps de victimes du naufrage repêchés sur les cotes gambiennes. C’est dire l’importance de ces cimetières pour les familles des vicitmes du Joola. Des familles qui n’ont ni reçu ni vu de corps des vicitmes ; et des familles dont certaines n’ont toujours pas fait leur deuil, 19 ans après. Car sur 2000 victimes recensées du naufrage du Joola, seuls 482 corps ont été repêchés et enterrés dans quatre cimetières ; à savoir ceux de Cabadio, Kantène, Mbao et Bassori en Gambie. C’est dire, de l’avis de Elie Diatta, responsable du Directoire national des familles des victimes, que les cimetières constituent leurs seuls lieux de soulagement voire le condensé de la plaque tournante du naufrage. Et seul le renflouement du bateau Le Joola permettra aux familles des victimes d’enclencher, argue-t-il, le processus du soulagement voire de guérison. Il en veut pour preuve qu’aujourd’hui, 1 milliard de francs CFA sont encore dans les caisses de l’Etat du fait de renoncement de familles de vicitmes de leurs indemnisations. «Ces familles de victimes ont refusé ces indemnisations car n’ayant pas encore et toujours fait leur deuil, n’ayant pas encore pu se libérer du choc traumatique causé par ce naufrage», souligne Elie Diatta dont le frère Michel Diatta repose au cimetière de Cabadio-Niafrang. Et pour qui le renflouement du Joola, qui va réveiller de mauvais souvenirs et fera mal sur le coup, constituera un déclic pour les familles des vicitmes. «Ce sera un déclic qui fera mal mais qui va déclencher le processus de guérison pour de nombreuses familles éplorées par ce drame», soutient-il. Dans la même veine, Elie Diatta a pointé du doigt les quatre points qui figurent encore dans le dossier de revendications des familles des victimes. A savoir l’entretien des cimetières qui est en train de trouver, dit-il, un début de solution avec la décision des autorités étatiques d’investir dans ce volet, la question du renflouement du Joola toujours restée en l’état, et la vérité et la justice sur ce naufrage et la prise en charge psychologique des familles des victimes.
Le dossier du Joola est dans de bonnes dispositions
Quid de la question des pupilles de la Nation ? Elie Diatta estime que cette revendication est en voie de trouver un début de solution, et ce, avec la remise le mercredi dernier, de chèques symboliques comptant pour la rétrocession de la prise en charge par l’Etat des orphelins majeurs laissés en rade par le décret d’application de 2009 mais en conformité avec la loi de 2006. «Les autorités étatiques sont aujourd’hui dans de réelles dispositions de remettre sur la table tout le dossier du Joola», souligne-t-il. Une manière pour Elie Diatta, au nom des familles de victimes, de magnifier les avancées de taille notées dans le dossier du Joola à l’actif du président de la République qui ne cesse aujourd’hui de prêter, dit-il, une oreille attentive à leurs préoccupations. Et de citer en guise d’illustration, outre le progrès noté dans le dossier des pupilles laissées en rade, le Mémorial-Musée qui est en chantier et dont les familles des victimes espèrent la réception l’année prochaine. «Notre seul cri du cœur aujourd’hui, c’est d’avoir l’occasion de s’asseoir avec le chef de l’Etat pour évaluer ce qui reste avec les familles des victimes. Et permettre du coup de boucler définitivement le dossier du Joola pour entamer un travail de mémoire», dixit Elie Diatta, qui invite les autorités à leur prêter une oreille attentive et à persévérer dans le cadre de l’accompagnement des familles des victimes et de la prise en charge de leurs revendications.
Mémorial-Musée Le Joola : un chantier en bonne voie
Objet de plusieurs années de revendications de l’Association nationale des familles de victimes du naufrage du Joola, le Mémorial-Musée, en hommage aux disparus du drame, est en voie de réalisation. Lancés le 20 décembre 2019 à la Place des Naufragés, les travaux d’édification, prévus pour une durée de 18 mois, connaissent aujourd’hui une phase d’exécution très avancée avec des ouvriers qui sont à pied d’œuvre pour la livraison de l’édifice pour l’année prochaine. Une dynamique boostée en outre par les directives du président de la République qui, lors du Conseil des ministres du 15 septembre dernier, a donné des instructions au ministre de la Culture et de la communication, sur la nécessité d’accélérer les travaux d’édification du Mémorial-Musée dédié aux disparus. D’ailleurs, une visite d’une délégation gouvernementale est prévue sur le chantier du Mémorial ce dimanche, juste après la cérémonie officielle de commémoration du naufrage du Joola au Port de Ziguinchor. Occasion pour les autorités gouvernementales de constater de visu, l’état d’avancement des travaux du Mémorial-Musée d’un coût estimé à environ 3 milliards de francs CFA.
CI-GIT L’INDIFFERENCE
Le cimetière des naufragés du Joola connaît chaque année une opération ponctuelle de toilettage à l’approche de l’anniversaire du drame avant de replonger dans l’indifférence la plus totale
Le cimetière des naufragés du Joola connaît chaque année une opération ponctuelle de toilettage à l’approche de l’anniversaire du drame ayant coûté la vie à près de deux mille personnes. Cette année pour laquelle la célébration se pliera aux exigences du contexte de pandémie n’a pas dérogé à la règle. Le lieu reçoit ses dernières retouches pour accueillir les visiteurs du 26 septembre avant de replonger dans l’indifférence la plus totale. Le cimetière de Mbao n’est pas un cas isolé dans ce dossier du naufrage du Joola, puisque des points du mémorandum transmis aux autorités ne trouvent toujours pas une suite favorable. Suffisant pour le comité en charge du dossier de revêtir cette édition du thème : «Naufrage du Joola et gestion de la pandémie : l’irresponsabilité se poursuit.».
Une opération de désherbage effectuée mercredi, un revêtement des tombes à la chaux vive en cours et le tour est joué. Le cimetière des naufragés du bateau Le Joola, sis au cœur de la forêt classée de Mbao, donnera à ceux qui s’y rendent le 26 septembre, l’apparence d’un lieu super bien entretenu. Il n’en est rien car ces tâches de circonstance ne s’exécutent qu’une fois par an : à chaque veille de célébration de l’anniversaire du drame intervenu en haute mer.
Le détour sur les lieux jeudi a permis de constater un toilettage en train d’être fait à la hâte. Deux maçons étaient en train de s’affairer autour de la porte d’entrée du cimetière dont les deux battants ont été démontés à l’occasion. La façade en haut du portail sur laquelle étaient inscrits ces mots «Cimetière des naufragés du Joola» a été démolie et en pleine reconstruction.
Les visiteurs de dimanche verront une nouvelle façade plus imposante mais tout aussi très mal faite. Conçue avec une charge de béton armé que les étais ont du mal à supporter, elle est en train d’être réalisée à la va-vite.
L’œil du profane s’aperçoit que les étais ne sont pas adaptés à une telle charge ; ce qui a conduit à une incurvation vers le bas de la charge. «Si on utilise des étais en fer, on va les voler», nous a signifié l’un des maçons interrogés sur le choix d’étais en bois visiblement non adaptés. «Ne nous prenez pas en photo s’il vous plaît», a-t-il exhorté avant que son collègue, en train de recouvrir en ciment la façade en béton, ne s’arrête une seconde pour nous permettre de franchir, en nous faufilant entre les étais, l’entrée du cimetière. «Il n’y a pas de gardien», nous a-t-il dit.
Une allée d’environ 100 mètres de long pour 7 de large à peu près mène directement à l’endroit où reposent quelque 180 victimes. Plus de la moitié du périmètre est vide et, les effets de l’opération de désherbage de mercredi sont parfaitement visibles. A l’arrière les rangées de tombes durement éprouvées par l’environnement immédiat et l’absence d’entretien régulier que trois jeunes peintres, en plein labeur, s’évertuent à redonner une certaine candeur. «C’est quel jour l’anniversaire», a glissé l’un d’eux à la question de savoir s’ils pourront finir le travail avant le jour J. Il s’est d’ailleurs si tôt soustrait à l’interrogatoire occupé qu’il était à convoyer à ses collègues, dans des seaux, le produit fini issu de préparation dans un baril placé à l’ombre d’un arbre.
Outre les tombes harmonieusement construites sur la deuxième partie du périmètre, une dizaine d’arbres complètent le décor du cimetière de taille moyenne clôturé d’un court mur de quatre rangs de briques surplombés d’un linteau. Des poteaux en béton distants d’environ trois mètres soutiennent le linteau qui plafonne à environ 2 mètres.
A priori, un grillage métallique était prévu pour assurer la fermeture complète pour parer toute incursion à travers le mur. Pour autant, l’endroit semble quasi impénétrable de derrière pour les humains du fait d’arbres au feuillage dense contigus au mur. C’est dans ce décor que se tiendra le cérémonial pour la célébration de l’anniversaire du naufrage qui avait coûté la vie à 1864 personnes selon un décompte établi par le gouvernement.
Et, après la cérémonie de dimanche qui sera matérialisée, en raison de la crise sanitaire, par un dépôt de gerbe de fleurs, le cimetière replongera encore pour une année dans une indifférence totale en attendant un nouvel anniversaire. Au grand dam des membres du comité en charge du suivi du dossier. «D’une manière générale, les gouvernements successifs de 2002 à 2021 ont manifesté peu de volonté politique dans la prise en charge des doléances des victimes», avaient-ils rappelé dans le propos liminaire du point de presse préparatoire de l’anniversaire du naufrage tenu le 8 septembre. Ils avaient dénoncé une prise en charge assez timide du mémorandum tournant autour de cinq points. Il s’agit de la prise en charge des orphelins et des rescapés, le renflouement de l’épave du bateau, la justice pour toutes les victimes, l’édification du mémorial Le Joola et le choix du 26 septembre comme une journée nationale du souvenir. Selon eux, les avancées notées sur leurs exigences portent la prise en charge des orphelins et la construction du mémorial. Des avancées que le comité juge timides.
Le thème choisi pour l’édition de 2021 est révélateur de leur sentiment vis-à-vis des autorités. C’est : «Naufrage du Joola et gestion de la pandémie : l’irresponsabilité se poursuit.»
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JE SUIS UN VOLCAN, LORSQUE J’EXPLOSERAI, LE MONDE ME SENTIRA
Le milieu du showbiz est si difficile qu’il faut trouver des idées innovantes pour pouvoir financer la production de ses projets artistique. C’est conscient de cela que Corvo a eu l’idée de créer le projet 1000F 1000 mots pour réaliser un projet
Corvo phénomeno est persuadé que pour faire une musique, pour produire un clip de qualité, le prix à payer est énorme. C’est d’ailleurs pour cela que dans l’avalanche de réaction suscitée par la déclaration de l'animateur Pape Sidy Fall qui avait indiqué en janvier dernier que le clip de Dip Dundu Guiss a été réalisé à hauteur de 10 millions, n’étonne pas outre mesure Corvo. Si beaucoup contestent ce montant, voire moque et raille Dip Dundu Guiss Corvo lui croit fermement qu’un clip peut être réalisé réellement à ce prix. Le tout c’est de quel type de clip, explique le jeune arriste dans la deuxième partie de l'entretien avec AfricaGlobe tv.
En ce qui concerne sa propre carrière, malgré le monde impitoyable du showbiz, Corvo Phenomeno entend se frayer son chemin. Et il veut bien faire les choses à la perfection. Accoucher d’une musique de qualité, raffinée et digeste, c’est ce don rêve ce jeune artiste. Mais en même temps, il s’aperçoit qu’être artiste engagé, être du côté du peuple, vous rend quelque peu marginal au Sénégal. Ce qui n’est pas de nature à le décourager.
Le milieu du showbiz est si difficile qu’il faut trouver des astuces, des idées innovantes pour pouvoir financer la production de ses projets artistique. C’est conscient de cela que Corvo a eu l’idée de créer le projet 1000F 1000 mots afin de réaliser un clip dans le but de sensibiliser les citoyens sur la pandémie de la Covid-19. Et il se félicite de la participation de beaucoup de ses compatriotes.
Dans un délai très court de trois ans, il espère qu’il brillera de mille feux, posséder son propre orchestre. Tel un nerveux volcan, il va exploser à la face du monde et le monde le sentira. Le public découvrira un autre artiste. Mais en attendant, avec le peu de chemin déjà parcouru, il ne cache pas sa fierté d’avoir déjà réalisé quelque chose. Il veut surtout être un artiste crédible. Parce que pour lui, la crédibilité ça compte pour artiste. Par contre la célébrité n’est pas forcément synonyme de crédibilité comme certains artistes ont tendance trop souvent à la penser à son avis.
Les célébrations se suivent et se ressemblent pour les familles des victimes du naufrage du Joola. 19 ans après, les familles dépoussièrent les vielles doléances concernant le renflouement du navire, la prise en charge des orphelins et rescapés
Ignace NDEYE, Fatou NDIAYE et Moussa DRAME |
Publication 25/09/2021
Les célébrations se suivent et se ressemblent pour les familles des victimes du naufrage du Joola. Dix-neuf (19) ans après, ces familles dépoussièrent les vielles doléances qui tournent au tour du renflouement du navire, la prise en charge des orphelins et rescapés, entre autres. Le thème retenu par las familles des victimes pour ce 19ème anniversaire est : «Naufrage du Joola et gestion de la pandémie : l’irresponsabilité se poursuit»
Les années passent, les souvenir restent. Surtout que nombre de familles peinent encore à faire le deuil de leurs proches disparus. Dix-neuf (19) ans après le naufrage du bateau le Joola, ces familles dépoussièrent les vielles doléances qui tournent au tour du renflouement du navire, la prise en charge des orphelins et rescapés, entre autres. Aussi les familles des victimes réclament-t-elles la justice pour toutes les victimes du naufrage. Le choix du 26 septembre comme une Journée Nationale du Souvenir reste encore une question sans réponse. La prise en charge de l’éducation des enfants reste également une préoccupation majeure des orphelins qui sont montés au créneau hier.
Pour le porte-parole des orphelins, Mamadou Hampathé Sadio, «l’éducation, la sante et l’emploi résument nos revendications principales. Nous demandons au gouvernement d’honorer et d’accompagner la prise en charge de l’éducation des enfants. Certains enfants qui vont à Dakar pour étudier sont souvent laissés en rade…», déplore M. Sadio qui agite également la question de l’emploi. «Nous demandons à l’Etat de nous accorder des quotas dans les concours nationaux pour faciliter la réinsertion professionnelle sociale de ces orphelins qui doivent également bénéficier d’une couverture médicale», martèle-t-il. Le responsable des orphelins souligne tout de même quelques avancées notées dans la gestion de ce dossier du naufrage le joola.
L’érection en cours du mémorial-musée Le Joola à Ziguinchor reste un pas de géant salué par les familles des victimes, tout comme la gestion du dossier des pupilles de la nation. 371 enfants orphelins non pupilles ont bénéficié d’allocations qui varient en fonction de l’âge. Des avancées saluées par le président de l’Association des Familles des Victimes (ANFV / Joola), Boubacar Ba, qui révèle que des prières ont même été formulées à Touba pour les victimes du naufrage du Joola. Et les familles des victimes vont célébrer ce 19ème anniversaire sous le thème : «Naufrage du Joola et gestion de la pandémie : l’irresponsabilité se poursuit».
SEDHIOU - PRISE EN CHARGE EPHEMERE DES FAMILLES DES NAUFRAGES DU BATEAU LE JOOLA :La force dans la résignation, 19 ans après !
La région de Sédhiou ne compte pas beaucoup de victimes du naufrage du bateau le «Joola», drame qui est survenu dans la nuit du 25 au 26 septembre 2002, aux larges des côtes gambiennes. Nous n’avons pas eu connaissance de la disponibilité, à Sédhiou, d’un répertoire des victimes de cette catastrophe maritime. Toutefois, l’on nous signale que le Collectif des victimes basé à Ziguinchor détient le manifeste des disparus ainsi qu’au niveau du fichier central à Dakar. Les deux familles que nous avons eu à rencontrer ont été quelque peu avares en témoignages ; mais ont pu libérer quelques propos, sous l’emprise de la résignation.
Les victimes du naufrage du bateau de le «Joola», survenu le 26 septembre 2002 et originaires de la région de Sédhiou ne sont pas nombreuses. Au niveau des services administratifs, nous avons cherché hier, vendredi 24 septembre, à savoir s’il existe un répertoire des victimes ou familles des victimes, mais en vain. Même si dans le Balantacounda, département de Goudomp, l’on compte des victimes dont les proches, pour l’essentiel, collaborent avec les Association et Collectif des familles des victimes basés à Ziguinchor.
Toutefois, nos propres recherches nous ont guidés vers la famille de feu Famara Diatta, en service aux chèques postaux de Dakar au moment des faits. Son épouse, Awa Mansaly, actuellement remariée à Bambaly, témoigne que «la famille avait reçu un soutien financier dans les mois qui avaient suivi la catastrophe. Quelques années plus tard, on nous avait appelés à Ziguinchor pour nous remettre des fournitures scolaires pour nos enfants. Mais depuis, plus rien», dit-elle avec beaucoup d’hésitations.
Au quartier Santossou de Sédhiou, le sieur Mamadou Lamine Dramé déclare avoir perdu son demi-frère dans le naufrage du bateau. Ousmane Diatta, la victime, était un Sapeur-pompier. «Je sais que la famille avait reçu un soutien de l’Etat du Sénégal juste après le drame ; mais après, je n’ai plus rien revu. Le défunt avait trois enfants qui sont devenus des adultes maintenant. A ma connaissance, ils n’ont pas reçu d’accompagnement spécial au titre de pupilles de la nation, comme annoncé. Mais, Dieu merci, par la foi et la Miséricorde de Allah, on s’en remet à Lui», se résigne-t-il.
Pour ces familles, les années passent et se ressemblent. Les promesses annoncées avec tambours et trompettes n’ont pas été suivies d’effets escomptés, notamment la prise en charge complète des enfants en tant que pupilles de la nation, ont fait observer les proches.
19EME ANNIVERSAIRE DU NAUFRAGE DU JOOLA : Les familles réclament toujours le renflouement du bateau
Ce dimanche, 26 septembre 2021, marquera le 19ème anniversaire de la disparition du bateau le Joola dans les eaux gambiennes. Des années passent, certaines revendications du Collectif des familles des victimes, notamment les principales doléances qui, selon ces familles, devraient leur permettre de faire le deuil de leurs proches qui ont péri dans ce drame, restent toujours sans réponse de la part des de l’Etat.
Il s’agit, selon Alassane Thiam, un des membres du Comité d’Initiative pour l’érection du Mémorial-musée le Joola, du renflouement du bateau, la construction d’un mémorial et la justice pour les familles. Le renflouement du bateau reste une des principales doléances des familles. Il est, souligne Alassane Thiam, un moyen pour elles de faire le deuil de leurs proches restés en mer. Il ajoute aussi qu’il y a des manquements dans la prise en charge des orphelins, même si des efforts ont été faits. «La prise en charge des orphelins est effective. Certains qui étaient laissés en rade depuis 2002 sont maintenant pris en compte. Mais, le niveau de payement reste insuffisant car, le recensement n’est pas complet. On était à 1900 orphelins, 721 sont pris en charge. Il restait plus de 1000 et seuls 341 ont été ajoutés à la liste initiale».
Pis, ajoute Alassane Thiam, les rescapés, une soixantaine, ne bénéficient d’aucune assistance. Le comité souhaite aussi que la journée du 26 septembre soit une Journée Nationale de Souvenir des Victimes du Joola qui est instituée à travers une loi.
Pour rappel, le 26 septembre 2002, peu avant 23 heures, le Joola, du nom du navire qui assurait la liaison maritime Dakar-Ziguinchor, a sombré au large des côtes gambiennes. Surchargé de plus de trois fois le nombre normal de passagers autorisés, au départ du port de Ziguinchor, il n’arrivera jamais à bon port à Dakar, devenant ainsi la plus grande catastrophe maritime de l’histoire de l’humanité, en termes de victimes. Le bilan officiel fait était de 1863 morts, les familles quant à elles parlent de 2000 victimes. Seules 65 personnes ont été sauvées.
UN «JOOLA» DORMANT
Alors que les cicatrices encore béantes du bateau Le Joola peine encore à se cicatriser, l’état du pont Emile Badiane, trait d’union entre Ziguinchor et le reste de la région, préoccupe les populations du Sud.
Alors que les cicatrices encore béantes du bateau Le Joola peine encore à se cicatriser, l’état du pont Emile Badiane, trait d’union entre Ziguinchor et le reste de la région, préoccupe les populations du Sud.
Les récurrents accidents sur ce pont ont fini de soulever des complaintes de la part des Ziguinchorois qui réclament sa totale réhabilitation ; à défaut de construire un autre pont sur le fleuve Casamance. D’ailleurs, au lendemain de la tragédie du Joola, les familles des victimes en avait fait une préoccupation pour éviter, préviennent-elles, un «autre Joola»
La question figurait dans le lot de doléances soulevées par les populations du Sud. «Nous ne cessons d’alerter sur l’état de ce pont. Et depuis 2002, nous avons alerté l’Etat sur les dangers de cet ouvrage vieillissant qui menace», déclare Boubacar Ba, le président de l’ANFV / Joola.
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CHEDAR MAN OU L'ANCÊTRE NOIR DES BRITANNIQUES
Les preuves apportées par la science que l’ancêtre des Britanniques était bien accueilli par certains citoyens. Chez d’autres en revanche, cette information a créé une onde de choc et une avalanche de propos racistes. Mais seule la science a le dernier
Parmi ceux qui ont falsifié l’histoire et créée une hiérarchie entre les races mettant les Blancs au sommet de la pyramide, ont toujours du mal a accepté l’évidence. Et l’évidence c’est quoi ? C’est que l’Afrique est et demeure le berceau l’humanité et que les premiers habitants de la planète terre étaient Noirs.
Confrontés à la rudesse de la vie et l’instinct de survie aidant, ces premiers habitants sont partis de la terre africaine pour aller peupler tous les autres continents. Donc tous les peuples de la terre ont un ancêtre venu d’Afrique et Noir. En tout cas pour ce qui est de la Grande-Bretagne, une preuve supplémentaire a été apportée que l’ancêtre des Britanniques était noir. L’analyse et la reconstitution en 3 D des restes Cheddar Man le prouve à suffisance. Regardez cette vidéo.
TOUBA, DEJA DANS LA FERVEUR !
A moins de 24 heures du Grand Magal prévu demain dimanche 26 septembre, la ville de Touba refuse déjà du monde
A 24 heures de la célébration de l’exil forcé de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké prévue demain dimanche 26 septembre, la ville de Touba est déjà dans l’effervescence. Des fidèles venus d’un peu partout du Sénégal et de la diaspora ont regagné la ville religieuse. La plupart d'entre eux ont anticipé leur déplacement dans le but de prendre part à la prière d’hier, vendredi 24 septembre, à laquelle, le Khalifa Général des mourides, Sergine Mountakha Mbacké a participé.
A moins de 24 heures du Grand Magal prévu demain dimanche 26 septembre, la ville de Touba refuse déjà du monde. Il y a beaucoup de pèlerins qui ont effectué le déplacement pour prendre part à la prière d’hier, vendredi 24 septembre, à laquelle a pris part le Khalifa Général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké ; mais aussi pour pouvoir faire leur «ziar». Des fidèles, la foi en bandoulière, ont tous tenu à faire le déplacement pour accomplir l'un des temps fort de ce Magal.
Toutefois, les fortes pluies tombées dans la nuit du jeudi au vendredi ont causé beaucoup de désagréments aux populations des quartiers de Darou Marnane, de Keur Niang où les populations pataugent pour vaquer à ses occupations. D’autres fidèles se mobilisent parfois pour dégager l'eau des maisons avec les moyens du bord. Ces eaux stagnantes sont notées sur les points bas notamment vers le marché Ocass et au niveau de la mosquée de Dianatou Makhwa. Le liquide précieux ne coule pas non plus à flots dans les quartiers comme Diabatou Mkhwa. Quant à la circulation, elle est plus ou moins fluide. Toutefois, des bouchons ont été notés au niveau de Ndoulo, Ngabou et à l'entrée de Ndame. Tous les chemins aujourd'hui mènent à la cite religieuse.
LA POLICE RENFORCE SON DISPOSITIF
Le Directeur national de la sécurité publique le commissaire divisionnaire, Ibrahima Diop a fait face à la presse pour dresser le bilan des opérations avant Magal, qui pose chaque année des défis sécuritaires. «Le dispositif qui a été mis en place cette année constitue une montée en puissance par rapport à l'année dernière. On était l'année dernière à 2093 fonctionnaires de police contre 2570 fonctionnaires de police cette année. Ce dispositif se prolonge dans le temps c'est avant pendant et après le Magal. Nous avons un dispositif adapté à la venue de pèlerins et après pour faciliter leur retour. Nous organisons des opérations avant le Magal au niveau de la cité religieuse de Touba et Mbacké», a-t-il indiqué.
Le commissariat spécial de Touba et de Mbacké, quant à lui, a été renforcé par les éléments du GMI qui ont eu à interpeller 596 individus pour diverses infractions allant de la vérification d'identité, à la détention et à l'usage de chanvre indien, au vagabondage, l'ivresse publique manifeste aux cas de vol avec violence, vol simple, vol à l'arraché. Le dispositif déployé pour le Magal est composé d'éléments en tenue et d'éléments en civil renforcé par une surveillance technique notamment le déploiement de drones et des caméras de surveillance. Il y a des éléments en civil renforcés par 17 pour la ligne verte.
Des postes avancés notamment à Mbarya, un poste de contrôle à Keur Serigne Abdoulahat ont été mis en place pour rapprocher la police des populations. Le même dispositif a été mis en place à Diourbel, Bambey et les autres villes pour faciliter le déplacement des pèlerins vers Touba.